:
Merci, monsieur le président.
La teneur de la séance a changé considérablement. Nous étions censés accueillir le nouveau commissaire, qui est nommé pour une période de six mois. Il est fondamental pour notre démocratie que les commissaires comparaissent devant les comités lors de leur nomination. En décidant à la dernière minute de ne pas comparaître, le commissaire a fait preuve de mépris envers nos importantes institutions parlementaires.
J’ai également remarqué que le commissaire à la protection de la vie privée n’avait pas été autorisé à comparaître devant le comité pour parler du projet de loi . Les conservateurs prennent l’habitude de museler les commissaires. Lorsque nous nommons des personnes qui revêtent une telle importance pour le Canada et les Canadiens, il est essentiel que nous, les parlementaires, ayons l’occasion de remettre en question les compétences et les qualités des candidats. Monsieur le président, il est inadmissible que le commissaire ne soit pas ici aujourd’hui.
Que s’est-il passé? Tout d’abord, je dois comprendre ce qui s’est passé. La séance a été écourtée de moitié, et un élément essentiel à la santé de notre démocratie a été compromis. Je m’attends à ce qu’on justifie, d’une manière ou d’une autre, ces changements. Le commissaire ne peut pas simplement décider, en se levant un matin, que le Parlement n’a aucune importance. Il ou elle, selon le commissaire en question, a la responsabilité de venir ici, lorsqu’il ou elle est appelé à le faire, et de répondre aux questions.
Je pense qu’il s’agit là d’une question très grave que nous devons examiner complètement avant d’entendre nos autres invités d’aujourd’hui.
Merci, monsieur le président.
Hier, j’ai eu une conversation avec le personnel du Commissariat à l’intégrité qui semblait ne pas comprendre à quel titre vous demandiez au commissaire de comparaître. Il avait été avisé qu’il devait comparaître en sa qualité de commissaire intérimaire et, dans l’avis de convocation, nous inscrivons toujours l’organisme d’où la personne vient. L’avis indiquait qu’il était au service du Commissariat à l’intégrité du secteur public.
Le malentendu pourrait donc découler de cela, en ce sens que le personnel de son commissariat pensait probablement qu’on lui demandait de comparaître à titre de commissaire. Toutefois, sous l’en-tête, le nom du commissaire, à savoir M. Friday, était inscrit, de même que le titre « commissaire intérimaire ». C’est donc à ce titre qu’il était invité à comparaître.
Il semble que les membres du personnel de son commissariat ne comprenaient pas cela, et l’information que j’ai reçue d’eux indiquait qu’il serait probablement nommé commissaire plus tard et qu’il serait alors tout à fait disposé à comparaître à ce titre — à titre de commissaire permanent, si vous voulez.
:
Cela n’a absolument aucun sens. Je tenais à éclaircir cette situation afin que nous informions les Canadiens qu’un nouveau commissaire a été nommé et que sa candidature n’a jamais été examinée par un comité parlementaire. Nous croyons comprendre que le commissaire a reçu des directives très précises l’invitant à comparaître pour discuter de la nomination elle-même, et que le commissaire par intérim a déclaré ne pas penser venir.
Monsieur le président, avec tout le respect que je dois à ceux qui ont pris une décision à cet égard — et ces décisionnaires ne font pas partie du comité —, je précise qu’une ancienne commissaire à l’intégrité du secteur public a déjà gravement trahi notre confiance et que cette commissaire n’avait jamais été autorisée à comparaître devant notre comité. On n’a jamais demandé à cette commissaire… Le Comité des comptes publics, qui traite avec le Bureau du vérificateur général, n’a jamais été autorisé à entendre le rapport de la vérificatrice générale.
Maintenant, nous avons un commissaire intérimaire qui occupe un poste très important — non seulement pour nous, les Canadiens, mais aussi pour notre système parlementaire et notre capacité de gouverner le secteur public d’une manière juste et responsable —, et cette personne vient de dire qu’elle ne comparaîtra pas devant nous, parce qu’elle est un peu déroutée.
Je suis très dérouté, monsieur le président. J’aimerais que le commissaire à l’intégrité du secteur public comparaisse devant nous afin que nous puissions le rencontrer.
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Pour que les choses soient claires, je vais lire la motion de M. Ravignat, puis l'amendement.
Si j'ai bien compris, la motion de M. Ravignat était la suivante: « Que le comité assigne M. Joe Friday, commissaire par intérim, à comparaître le 24 mars 2015 ».
Dans son amendement, M. Byrne propose qu'à la suite de « Que le comité », on remplace « assigne » par « informe ». L'amendement se lit donc comme suit: « Que le comité informe M. Joe Friday, commissaire par intérim, que sa présence est requise devant le comité le 24 mars 2015 ».
Voilà l'amendement à la motion principale.
:
Monsieur le président, c'est là où nous entrons dans une zone nébuleuse; ceux qui laissent entendre que nous devrions être prudents à l'égard de nos relations avec les agents du Parlement et que nous devrions comprendre que ce sont eux, et pas nous, qui sont maîtres de la Chambre ne facilitent pas le travail que nous faisons au comité ou en tant que parlementaires.
Nous avons proposé une solution de rechange, un amendement sensé afin de remédier à la situation et de trouver une solution diplomatique, mais il a été rejeté par les députés ministériels, sans doute pour une bonne raison, car bien qu'ils protestent en disant que ce sont des propos incendiaires et inutiles et que leurs motifs ne devraient pas être mis en doute, il est clair pour toutes les personnes qui nous écoutent et nous regardent qu'il y a anguille sous roche.
Monsieur le président, nous avons offert au gouvernement une solution sensée à un problème délicat qui s'est transformé en un problème beaucoup plus vaste, puisque maintenant, le gouvernement veut que nous invitions les témoins. Nous allons maintenant au plus petit dénominateur commun; nous avons offert à la personne de venir témoigner, mais elle a refusé. Le comité ne peut maintenant qu'inviter un agent du Parlement à comparaître et non lui dire qu'il doit le faire.
Cela prend une ampleur accrue à ce stade-ci, et ce, inutilement. Je n'aime pas trop l'idée d'inviter un agent du Parlement à venir témoigner devant nous afin que nous puissions étudier sa nomination et faire savoir à la Chambre des communes si nous approuvons ou non la nomination. Nous avons la responsabilité fondamentale, en tant que membres du comité, d'examiner cette nomination et de faire rapport à la Chambre, et non d'inviter la personne, d'attendre la comparution de la personne qui occuperait ces fonctions.
Je suis plutôt contrarié, en ce moment. Je croyais que nous avions une bonne occasion de désamorcer la situation, mais maintenant, le gouvernement nous fait comprendre très clairement qui tient les rênes. Est-ce l'exécutif ou le Parlement? Le gouvernement nous dit que c'est l'exécutif.
Je n'appuierai pas cela.
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Je suis tout à fait d'accord avec mon collègue, M. Byrne. C'est devenu une question de clarté; il faut que la population canadienne sache qui a le droit de convoquer un agent du Parlement. Est-ce l'agent du Parlement qui peut décider, sur un coup de tête, s'il ira ou non témoigner et rendre des comptes aux Canadiens que nous représentons? Ou le comité a-t-il le pouvoir de veiller à ce que cette personne rende des comptes? C'est tout simplement un aspect fondamental de nos institutions démocratiques.
Je trouve dommage que mes collègues conservateurs ne soient pas de cet avis. Ils ont été élus pour représenter leurs électeurs. C'est notre rôle fondamental. Cela signifie que nous avons la responsabilité de veiller à ce que les agents du Parlement rendent des comptes. La relation entre l'exécutif, les agents du Parlement et le comité est une question d'équilibre. Cette relation est essentielle à la santé de notre démocratie, et je n'exagère pas. C'est une notion élémentaire de politique. On doit s'assurer qu'il y a un équilibre entre les pouvoirs du comité, de l'exécutif et des agents du Parlement.
Le fait est qu'ils doivent nous rendre des comptes. Peu importe ce qu'aimerait faire le pouvoir exécutif pour s'ingérer dans le processus de nomination — et c'est là un tout autre problème, celui de la transparence et de la reddition de comptes dans le processus de nomination —, on s'attendrait, lorsqu'on envoie une lettre à un commissaire, à ce qu'elle soit à tout le moins accueillie positivement.
Cela sent mauvais. Il s'est passé quelque chose. Je pense que M. Byrne a raison. La situation est nébuleuse. Nous n'avons obtenu aucune précision — à moins que le greffier ait plus d'information — quant à la raison pour laquelle le commissaire a décidé de venir témoigner, puis qu'il a soudainement… C'était le jour de la séance, monsieur le président? Non, le jour d'avant… C'était hier, n'est-ce pas?
:
Merci, monsieur le président.
J'essaie de comprendre et de situer cette motion dans un contexte français. Or il m'apparaît que le mot « invite », que je traduirais pour ma part par « inviter », n'exprime pas l'obligation qu'a l'agent de comparaître devant le Parlement. Il n'a pas comme effet de lui rappeler son obligation de comparaître devant le Parlement.
Je sais qu'on avait d'abord proposé le mot « summon », qui peut se traduire probablement par « convoquer ». Or je traduirais « convoquer » par « convene » ou « call ». Le mot « summon » est peut-être trop fort. En effet, il n'exprime peut-être pas le doigté diplomatique et le respect qu'on doit à la fonction, mais je pense que le mot « inviter » ne rend absolument pas l'idée d'obligation légale de rendre compte devant le Parlement. Je crois que ce terme n'est pas approprié. C'est pourquoi je vais voter contre cette motion.
Merci, monsieur le président.
:
Merci, monsieur Brahmi.
Je tiens à préciser que nous ne pourrions pas revenir au mot « assigner » parce qu'il a déjà été rejeté dans ce contexte. Nous ne pouvons pas voter deux fois sur la même question.
Y a-t-il d'autres observations? Puisqu'il n'y en a pas, la motion de M. Kerr est mise aux voix.
(La motion est adoptée. [Voir le Procès-verbal])
Le président: La motion est adoptée, et je crois que la question est réglée en ce qui concerne cette séance.
Nous allons passer à l'ordre du jour.
Je tiens à présenter mes excuses aux représentants de Services partagés Canada qui sont ici aujourd'hui. Ils ont d'abord dû attendre la fin du vote à la Chambre des communes, puis ils ont dû supporter un long débat concernant les affaires du comité.
L'un des témoins a été obligé de partir. Elizabeth Tromp, sous-ministre adjointe principale intérimaire et dirigeante principale des finances, Services ministériels, a malheureusement dû se retirer. Quelqu'un d'autre pourrait peut-être lire son exposé.
Monsieur Radford, je vous invite, si vous le voulez bien, à présenter la personne qui vous accompagne et à nous lire la déclaration de Mme Tromp.
Merci.
Je m'appelle Kevin Radford. Je suis le sous-ministre adjoint principal des opérations et je suis accompagné de Mme Manon Fillion, directrice générale des finances et dirigeante principale adjointe des finances à Services partagés Canada.
Nous sommes heureux d'être ici aujourd'hui pour discuter du financement que demande notre ministère, conformément au Budget supplémentaire des dépenses (C) déposé récemment au Parlement.
[Français]
Je vous ferai tout d'abord part des progrès réalisés par le ministère dans l'exercice de son mandat, qui est de transformer, de regrouper et de normaliser la manière dont le gouvernement gère son infrastructure de technologie informatique, notamment en ce qui concerne les services de courriel, les centres de données, les télécommunications et l'amélioration de la sécurité.
L'Initiative de transformation des services de courriel est un projet complexe qui consiste à convertir 63 systèmes de courriel distincts et trois plateformes technologiques de 43 organisations en un nouveau système. Services partagés Canada a entamé la migration vers le nouveau système de courriels. Il planifie faire migrer tous les ministères vers le nouveau système au cours du nouvel exercice financier.
L'Initiative de regroupement des centres de données du ministère est en bonne voie. Services partagés Canada possède actuellement trois centres de données d'entreprise opérationnels à Gatineau, à Borden, sur la base des Forces canadiennes, et à Barrie, qui donnent au gouvernement du Canada la capacité de transférer les données et les applications des anciens aux nouveaux centres de données. Au total, Services partagés Canada a fermé 49 anciens centres de données au cours des deux dernières années. À la fin de cette initiative, l'empreinte gouvernementale des centres de données aura diminué, pour passer de 485 à tout au plus 7 centres.
[Traduction]
Dans le cadre du Programme de transformation des télécommunications, en décembre 2014, près de 38 000 lignes téléphoniques traditionnelles avaient migré vers le service de voix sur IP, qui est beaucoup plus économique, et un peu plus de 11 000 lignes téléphoniques traditionnelles avaient migré vers les services cellulaires. Services partagés Canada s'affaire aussi à améliorer les connexions pour les services fédéraux de vidéoconférence ainsi que les services Wi-Fi.
Services partagés Canada remplit également son mandat en regroupant et en normalisant le processus d'approvisionnement des appareils technologiques en milieu de travail, dont les logiciels des systèmes d'exploitation et les applications bureautiques de base, comme les logiciels de traitement de texte. Bien que le gouvernement dépense environ 660 millions de dollars par an dans ce domaine, Services partagés Canada négocie de nouveaux contrats et achète maintenant ces outils essentiels en gros, ce qui lui permet de réaliser des économies substantielles.
Services partagés Canada élabore actuellement une approche plus intégrée en vue d'améliorer la sécurité au sein du gouvernement du Canada. En travaillant en étroite collaboration avec nos partenaires en matière de sécurité, nous avons créé un centre des opérations de sécurité qui fournit des services de prévention et de détection en tout temps, ainsi qu'une équipe d'intervention et de reprise après incidents de sécurité qui soutient directement nos organismes partenaires. Ces services de sécurité comprennent un processus d'intégrité de la chaîne d'approvisionnement qui fait partie de toutes les acquisitions de Services partagés Canada.
Je vais maintenant vous donner une vue d'ensemble du Budget supplémentaire des dépenses. Dans le Budget supplémentaire des dépenses (C) de Services partagés Canada, les niveaux de référence du ministère ont augmenté de 39,9 millions de dollars.
Le premier élément est un nouveau financement s'élevant à 34,3 millions de dollars. La majeure partie de ce nouveau financement, soit 32,5 millions, servira à créer un environnement de Tl mieux sécurisé au Conseil national de recherches, à la suite de la cyberattaque de l'année dernière. Services partagés Canada, en collaboration avec le Conseil national de recherches et le Centre de la sécurité des télécommunications Canada, s'affaire à mettre sur pied de façon accélérée une nouvelle infrastructure de technologie de l'information sécurisée pour le Conseil national de recherches. Une partie du financement du CNR provenant du Budget supplémentaire (C) des dépenses servira à l'acquisition de nouveaux services de réseaux afin de tirer profit de notre nouvelle infrastructure des centres de données et des avantages en matière de sécurité qui sont associés à cette nouvelle architecture.
[Français]
Le solde du nouveau financement figurant dans le Budget supplémentaire des dépenses (C), soit 1,8 million de dollars, sera utilisé pour renforcer l'infrastructure de technologie informatique, qui permettra à deux de nos ministères partenaires, soit Emploi et Développement social Canada et Citoyenneté et Immigration Canada, de mettre à jour leurs applications de technologie informatique afin de refléter les réformes mises en place en 2014 dans le Programme des travailleurs étrangers temporaires. En soutien à ce projet, Services partagés Canada fournira à ses partenaires plus de capacité d'entreposage, de bases de données et de connectivité.
[Traduction]
Le deuxième élément du Budget supplémentaire des dépenses (C) de Services partagés Canada est la proposition de transferts nets de nos organisations partenaires; certains sont liés aux ajustements relatifs à la création de Services partagés Canada, et d'autres à des projets et initiatives précis.
Permettez-moi de vous faire part de quelques faits saillants au sujet de ces transferts. Il a été proposé de transférer 1,8 million de dollars de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. Ce transfert sera utilisé pour fermer trois anciens centres de données à Ottawa, et un à Toronto. La somme de 1,3 million de dollars doit être transférée de la Défense nationale pour des services et de l'équipement visant à soutenir le projet de satellite militaire à large bande Mercury Global, ainsi que les rénovations liées aux technologies de l'information au Collège militaire royal, à Kingston, en Ontario.
Toutes ces activités aident Services partagés Canada à accroître les économies réalisées et à améliorer la sécurité et les services offerts. De plus, en fournissant une infrastructure de Tl sécurisée, solide et moderne, Services partagés Canada aide ses ministères partenaires à atteindre leurs objectifs tout en offrant des services à la population canadienne.
Mes collègues et moi serons heureux de répondre à vos questions. Merci.
:
Monsieur le président, membres du comité, je suis heureux d'être ici aujourd'hui à titre de dirigeant principal des finances de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, ou TPSGC, pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2014-2015 du ministère.
Madame Brigitte Fortin, sous-ministre adjointe de la Direction générale de la comptabilité, gestion bancaire et de la rémunération, et M. Pierre-Marc Mongeau, sous-ministre adjoint de la Direction générale des biens immobiliers, m'accompagnent aujourd'hui.
TPSGC favorise la prestation uniforme de services de grande qualité à la population canadienne et l'utilisation optimale de l'argent des contribuables qu'on lui confie. Ces réalisations découlent d'une saine gestion financière et d'un souci constant du service à la clientèle.
Dans l'exercice de ses responsabilités, qui vont de la conservation des édifices du Parlement au versement de tous les paiements du gouvernement du Canada, TPSGC fournit un portefeuille diversifié de services qui répondent aux besoins du public canadien, des parlementaires et des fonctionnaires, et qui aident les ministères et les organismes fédéraux à s'acquitter de leur mandat.
[Traduction]
Dans ce Budget supplémentaire des dépenses (C), le ministère cherche à obtenir un financement net d'un peu plus de 51 millions de dollars, ce qui lui permettrait de faire passer ses pouvoirs de dépenser nets de 2,930 milliards de dollars à 2,981 milliards de dollars en 2014-2015. Le financement demandé comprend une somme de 17 millions de dollars pour couvrir les dépenses non discrétionnaires associées à l'acceptation des cartes bancaires et des cartes de crédit par le receveur général, comme les augmentations de prix et de volume touchant les frais bancaires et les frais postaux. L'initiative d'acceptation des cartes aide le gouvernement à respecter son engagement à l'égard du commerce électronique, tout en réduisant le fardeau administratif associé aux paiements par chèque et aux paiements en espèces. De plus, elle permet d'offrir davantage d'options de paiement et une accessibilité accrue à la population canadienne. Au cours du présent exercice financier, les Canadiens auront effectué des paiements représentant plus de 4 milliards de dollars, par l'entremise de plus de 10 millions d'opérations électroniques au moyen d'une carte de crédit ou d'une carte bancaire.
Dans ce Budget supplémentaire des dépenses, le ministère cherche également à obtenir le pouvoir d'accéder à une somme d'un peu plus de 16 millions de dollars provenant de la vente ou du transfert de 13 biens immobiliers durant l'exercice financier en cours. Le produit des ventes sera réinvesti dans la gestion du cycle de vie du parc immobilier de TPSGC, dont la valeur se chiffre en milliards de dollars. Plus précisément, ces fonds seront utilisés pour couvrir les coûts liés au matériel et à la main-d'oeuvre directe, les frais de gestion, les coûts liés à la supervision de la construction ainsi que les coûts liés à la conception des projets nécessaires pour maintenir l'intégrité des biens. Ces projets comprennent les travaux touchant la toiture, les revêtements extérieurs ainsi que les systèmes mécaniques et électriques.
De plus, le ministère demande le remboursement de 9 millions de dollars pour le coût des locaux à bureaux occupés par les employés qui administrent les caisses de retraite. Conformément à la Loi sur l'Office d'investissement des régimes de pensions du secteur public, le projet de loi , les coûts associés à l'administration des principales caisses de retraite de la fonction publique doivent être facturés à chaque caisse et ne doivent pas être assumés par les ministères fédéraux.
Comme certaines responsabilités de l'ancienne Société d'expansion du Cap-Breton ont été transférées à TPSGC en juin 2014, une somme de 5 millions de dollars est demandée pour respecter différentes obligations, notamment en matière d'environnement. Les nouvelles responsabilités de TPSGC liées au transfert des opérations du Cap-Breton relèvent de trois principaux secteurs. Il s'agit premièrement de la gestion des terres touchées par les activités d'extraction du charbon, incluant l'assainissement, l'entretien à long terme et la surveillance des anciennes mines et des installations de traitement de l'eau. Deuxièmement, il y a la gestion des avantages des anciens mineurs, comme les programmes d'encouragement à la retraite anticipée, les avantages médicaux et la couverture d'assurance-vie. Troisièmement, on note la gestion du portefeuille d'avoirs immobiliers, ce qui comprend plus de 800 biens immobiliers couvrant quelque 12 500 acres.
De plus, TPSGC demande 2 millions de dollars pour couvrir les coûts d'occupation de l'édifice Archives publiques et Bibliothèque nationale, qui est utilisé en remplacement de la salle d'activités protocolaires actuelle de la Chambre des communes jusqu'à ce que les travaux de rénovation soient terminés à l'édifice Sir-John-A.-Macdonald.
[Français]
En dernier lieu, TPSGC recevra une somme nette de 2 millions de dollars de la part d'autres ministères fédéraux. Cette somme servira essentiellement à l'assainissement de la jetée sud de la cale sèche d'Esquimalt, en Colombie-Britannique, dans le cadre du Plan d'action pour les sites contaminés fédéraux. Cela correspond à nos efforts visant à réduire les risques pour la santé humaine et l'environnement, à procurer des avantages aux collectivités locales et à diminuer le fardeau de la responsabilité environnementale future pour l'ensemble de la population canadienne.
En respectant les priorités du gouvernement que sont la création d'emplois, la croissance économique et la prospérité à long terme au profit de la population canadienne, le ministère favorise la prestation uniforme de services de grande qualité à la population canadienne et l'optimisation continue des ressources.
Je vous remercie, monsieur le président et membres du comité.
Mes collègues et moi-même serons heureux de répondre à vos questions.
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Merci pour la question.
Je vais d'abord vous parler de l'aspect sécurité, puis je laisserai ma collègue vous répondre au sujet des économies découlant du projet de modernisation de la téléphonie. Nous avons créé un Centre des opérations de sécurité qui supervise en permanence ce qui se passe sur tous nos réseaux intergouvernementaux. Le centre assure donc une surveillance continue de toutes nos infrastructures et procède à l'évaluation des vulnérabilités. Nous avons en outre mis sur pied une équipe de reprise après incident et une équipe d'intervention en cas d'incident qui sont à la disposition de tous nos partenaires si jamais un problème de sécurité se présente.
Pour ce qui est de la sécurité des services téléphoniques, nous travaillons en étroite collaboration avec le Centre de sécurité des télécommunications. Celui-ci a récemment publié une norme applicable à la fois aux services téléphoniques conventionnels et aux services vocaux par protocole Internet. Le centre a formulé des recommandations touchant les communications jusqu'au niveau protégé B, en demandant à nos clients partenaires de crypter ces communications. Il faut en effet savoir que le niveau de sécurité d'une communication est dicté par le point le plus faible de l'interface. Sans vouloir entrer dans les détails techniques, cela signifie que si je vous rejoins sur votre téléphone cellulaire à partir d'une ligne terrestre conventionnelle, notre conversation ne sera protégée que dans la mesure où votre service cellulaire le permet. Ce sont donc les mesures que nous avons prises en matière de sécurité.
Mme Fillion va maintenant vous parler des économies réalisées.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie les fonctionnaires de nous expliquer ces différentes dépenses.
Pour que les gens comprennent bien, j'aimerais souligner que le Budget supplémentaire des dépenses (C) représente la troisième demande supplémentaire que vous faites par rapport à un budget initial qui a été établi pour l'année 2015-2016 et qui couvre principalement une certaine période, soit le début de l'année 2015. Il s'agit de vulgariser un peu les chiffres afin que les citoyens comprennent bien ce que vous leur demandez sur le plan des augmentations budgétaires.
Je vois que le ministère demande 17 millions de dollars supplémentaires pour couvrir les dépenses associées à l'acceptation des cartes bancaires. J'aimerais comprendre de quoi il s'agit. Qu'est-ce qui justifie que ces 17 millions supplémentaires n'aient pas été prévus, ni dans le Budget principal des dépenses ni dans les deux autres budgets supplémentaires? Dans cette augmentation, quelle partie couvre des frais supplémentaires bancaires et des logiciels supplémentaires pour accepter peut-être une nouvelle technologie de paiement? On peut se poser la question. Quelle partie va à du nouveau matériel afin de traiter probablement davantage de transactions?
J'aimerais que vous nous expliquiez un peu plus ce qui justifie que vous demandiez à nouveau des investissements qui n'ont pas été prévus jusqu'à maintenant et, surtout, que vous rassuriez les Canadiens que ce montant d'argent supplémentaire ne va pas aller dans la poche des banques pour les enrichir encore davantage. Les Canadiens que nous rencontrons tous les jours nous disent qu'ils paient trop de frais bancaires et que les taux d'intérêts de leurs cartes de crédit sont trop importants. Comment pouvons-nous alors leur assurer que cet argent est bien investi et qu'il n'est pas utilisé pour générer des profits, et ce, principalement pour les banques?
:
Je vous remercie de la question.
Votre question comporte plusieurs volets. Je vais essayer de répondre à chacun de ceux-ci.
Tout d'abord, peut-on prévoir certaines augmentations? Nous pouvons faire de la planification, mais il est difficile d'être précis parce que ce n'est pas facile de prévoir quel ministère va augmenter ses dépenses, combien de Canadiens vont utiliser la technologie ou même Internet ou payer d'une façon ou d'une autre. Nous avons des modèles, mais ils ne peuvent fournir de bonnes prévisions que jusqu'à un certain point.
Je vous donne un exemple. Les transactions électroniques ont augmenté d'environ 75 % en deux ans et elles vont continuer d'augmenter. Cela représente plusieurs bénéfices. En fait de 2012-2013 à 2014-2015, les revenus dans l'ensemble du gouvernement fédéral sont passés de 2,7 milliards de dollars à 4,7 milliards de dollars.
:
Merci pour la question.
Je vais essayer de vous expliquer brièvement l'attaque dont le Conseil national de recherches a été victime. Je vous ai parlé des possibilités que nous offre maintenant notre Centre des opérations de sécurité, mais revenons quelques années en arrière pour nous rappeler un cyberincident qui a touché le Conseil du Trésor et le ministère des Finances. Les employés de ces deux organisations ont pu continuer leur travail grâce aux réseaux sécurisés du gouvernement. Nous avons pu pour ainsi dire couper l'accès à Internet pour leur permettre de poursuivre leurs activités.
La situation était bien différente dans le cas du Conseil national de recherches. Celui-ci n'utilise pas les réseaux gouvernementaux. Les travailleurs sont répartis dans différents endroits au pays avec toutes sortes de connexions Internet. On s'est donc employé à limiter les dégâts pour que d'autres secteurs ne soient pas touchés. Nous avons établi cette stratégie en étroite collaboration avec le Conseil national de recherches. Il fallait bien sûr essayer de minimiser les impacts sur le fonctionnement du conseil. Les choses n'ont donc pas été aussi simples que dans le cas du ministère des Finances et du Conseil du Trésor dont les employés ont pu continuer à travailler. Il a fallu coopérer avec les gens du conseil pour endiguer le problème en veillant à assurer notre propre protection contre l'attaque en question.
Il fallait donc d'abord et avant tout mettre le reste du gouvernement à l'abri de cette menace. Nous avons mobilisé à cette fin le Centre des opérations de sécurité et le personnel compétent de Services partagés Canada.
Pour la suite des choses, Services partagés Canada procède à une mise à niveau générale de son infrastructure des technologies de l'information conformément au rapport produit à ce sujet par le vérificateur général en 2010. L'aspect sécurité est intégré à la conception de tous nos nouveaux réseaux, notamment pour la création des nouveaux centres de données, l'élimination d'une partie des 50 réseaux étendus et les mesures prises pour assurer l'intégrité de la chaîne d'approvisionnement en vertu des exceptions au titre de la sécurité nationale, y compris quant à la connaissance du pays d'origine.
Pour ce qui est de l'attaque contre le Conseil national de recherches et des dépenses qui ont dû être engagées, il faut dire que nous n'avons eu d'autre choix que de remplacer l'ensemble des équipements, des réseaux, etc. Comme l'ont indiqué les médias, l'attaque a été menée à l'aide de moyens très perfectionnés, ce qui a exigé le remplacement complet de l'infrastructure. On ne pouvait se contenter d'un simple nettoyage pour l'utiliser de nouveau; il en fallait une toute nouvelle.
Dans l'espace d'à peine 10 semaines, nous avons été en mesure de créer une toute nouvelle infrastructure, en travaillant en étroite collaboration avec le Conseil du Trésor et nos partenaires pour la sécurité et en mettant à contribution le nouveau centre de données de Gatineau. Avec le soutien de nos fournisseurs et des entreprises de télécommunications pour les nouveaux réseaux étendus, nous avons ainsi pu créer un environnement vert au sein duquel le conseil peut maintenant évoluer. Nous travaillons de concert avec les gens du conseil pour assurer la migration des données à partir du site contaminé vers la nouvelle infrastructure après les opérations de nettoyage nécessaires.
Ce n'est qu'un exemple des avantages pouvant découler de la création de Services partagés Canada au chapitre de la sécurité.
:
Merci, madame Young, et merci à nos témoins pour tous les renseignements fournis dans ces cinq dernières minutes.
Je crois que le moment est maintenant venu de mettre aux voix les Budgets supplémentaires (C), car il nous faudra quelques minutes pour ce faire.
Les tours de questions ont été répartis également entre les deux côtés et, si vous n'y voyez pas d'objection, je crois que nous devrions maintenant libérer et remercier nos témoins de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada et de Services partagés Canada afin que le comité puisse se prononcer sur les budgets des dépenses.
Je vous remercie beaucoup et je vous prie de nous excuser de vous avoir gardés plus longtemps que prévu. Vous nous avez été d'un grand secours. Merci à vous, messieurs Lakroni et Radford ainsi qu'à vos collaborateurs.
Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'interrompre la séance. Avant de passer au vote sur les Budgets supplémentaires, j'aimerais vous dire que je suis très fier du travail du comité qui s'était engagé à mener un examen plus approfondi et rigoureux des Budgets supplémentaires des dépenses. Dans ce dernier lot dont nous avons été saisis, nous avons pu examiner des dépenses de l'ordre de 730 millions de dollars sur un total de 733 millions de dollars. Certains ont peut-être l'impression que nous précipitons les choses, mais je suis plutôt fier du travail effectué par notre comité.
Comme vous le savez, nous devons nous prononcer sur chacun des crédits, après quoi j'aurai besoin d'une motion pour faire rapport des intentions du comité à la Chambre des communes.
Si tout le monde est prêt, nous allons débuter sans plus tarder.
BUREAU CANADIEN D'ENQUÊTE SUR LES ACCIDENTS DE TRANSPORT ET DE LA SÉCURITÉ DES TRANSPORTS
Crédit 1c—Dépenses du programme..........301 000 $
(Le crédit 1c est adopté avec dissidence.)
Crédit 1c—Dépenses du programme..........2 232 365 $
(Le crédit 1c est adopté avec dissidence.)
TRAVAUX PUBLICS ET SERVICES GOUVERNEMENTAUX
Crédit 1c—Dépenses de fonctionnement..........49 789 150 $
(Le crédit 1c est adopté avec dissidence.)
Crédit 1c—Dépenses de fonctionnement..........5 733 840 $
Crédit 5c—Dépenses en capital..........28 551 260 $
(Les crédits 1c et 5c sont adoptés avec dissidence.)
Crédit 1c—Dépenses de fonctionnement..........900 000 $
(Le crédit 1c est adopté avec dissidence.)
SECRÉTARIAT DU CONSEIL DU TRÉSOR
Crédit 20c—Assurances de la fonction publique..........246 132 199 $
Crédit 30c—Besoins en matière de rémunération..........400 000 000 $
(Les crédits 20c et 30c sont adoptés avec dissidence.)