:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Mesdames et messieurs, bonjour.
Merci de m'avoir invité à vous parler du Budget principal des dépenses du Commissariat à l'intégrité du secteur public du Canada et de ses rapports sur les plans et priorités. Je m'empresse d'ajouter que c'est un plaisir pour moi de comparaître de nouveau devant vous, après y avoir comparu il y a presque un mois, à l'occasion de ma nomination.
[Français]
Nos priorités pour 2015-2016 sont les suivantes: premièrement, assurer un régime efficace de gestion des divulgations et des plaintes de représailles, c'est-à-dire un régime rapide, rigoureux et accessible; deuxièmement, favoriser une plus grande sensibilisation et compréhension du régime de divulgation; et troisièmement, veiller à ce que la capacité en ressources humaines soit en place pour nous permettre d'appuyer ces deux autres priorités.
[Traduction]
Au commissariat, notre méthode de traitement des dossiers a évolué au cours des huit dernières années, après plus de 800 de ces dossiers. Le commissariat a renforcé la qualité et l'efficacité dans l'exécution de son programme: il a amélioré et normalisé les processus, élaboré des normes de service et sollicité les réactions des acteurs du secteur.
À l'avenir, pour donner une orientation claire au personnel et à ceux qui s'adressent au commissariat pour divulguer des actes répréhensibles ou se plaindre de représailles, nous continuerons à mettre à jour et à publier, s'il y a lieu, nos politiques et procédures en fonction de l'expérience qui nous acquérons dans l'application et l'interprétation de la loi.
[Français]
Le commissariat continuera d'évaluer une technologie et des systèmes abordables qui appuieront les activités, par exemple l'initiative concernant le système intergouvernemental de gestion des cas. En outre, le commissariat poursuit l'examen des modifications proposées à la loi qui permettraient d'en améliorer l'application.
Ces priorités concordent avec les principes directeurs que j'ai soulignés lors de ma comparution devant le présent comité le mois dernier, c'est-à-dire l'accessibilité, la clarté et la cohérence.
[Traduction]
Ces dernières années, nous avons axé la sensibilisation sur la gestion dans toutes les organisations auxquelles la loi s'applique. Il est primordial d'évaluer et de mettre en oeuvre de nouvelles démarches pour atteindre un groupe plus vaste de fonctionnaires, employés des ministères fédéraux, des organismes fédéraux et des sociétés d'État mères, à tous les niveaux.
Notre troisième priorité concerne la dotation et la rétention de nos employés. Il s'agit d'un défi particulier dans les petites organisations, et, comme je l'ai aussi mentionné, quand j'ai comparu récemment, c'est un défi permanent. Un certain nombre d'activités et de stratégies de dotation sont en cours, actuellement, y compris la recréation de viviers de candidats qualifiés pour des postes clés dans notre organisation.
Nous avons commencé l'établissement de ces plans et priorités, l'automne dernier, par le processus d'évaluation des risques. L'équipe de gestion, le personnel et notre comité de vérification et d'évaluation ont pris part à ce processus. Le commissariat a employé la même évaluation pour élaborer un plan stratégique triennal, puis elle s'en est inspirée pour les plans opérationnels de travail. Je voudrais préciser que cette démarche de planification crée des partenariats et mobilise les membres du personnel vers l'élaboration et l'atteinte d'objectifs communs. Elle faisait aussi partie du processus de préparation des rapports sur les plans et priorités de 2015-2016.
Le commissariat prévoit un niveau de dépenses constant de 5,4 millions de dollars, de l'exercice 2015-2016 jusqu'à celui de 2017-2018. De ce montant, 3,7 millions concernent des dépenses liées au personnel. Sur l'ensemble des dépenses, 62 % sont prévus pour le programme de divulgations et de représailles — notre mission de base —, et le reste ira dans ce que nous avons appelé les services internes.
[Français]
Au début de l'exercice 2015-2016, le commissariat avait 55 dossiers actifs. Parmi ces dossiers, 16 consistent en des enquêtes en cours. L'année passée, le nombre de nouveaux dossiers était comparable à celui des récentes années.
[Traduction]
Le nombre, la nature et la complexité des dossiers de divulgation et de représailles que nous recevons échappent complètement à notre volonté, mais, dans la mesure du possible, nous surveillons de très près notre charge de travail et nous planifions nos dépenses de ressources en conséquence. Je suis sûr que nous sommes capables de nous tirer d'affaire sans dépassement de coûts, si les circonstances restent comme elles sont actuellement.
Monsieur le président, je suis aussi sûr que nous sommes capables de relever les défis qui nous attendent. Je me propose, bien sûr, de vous tenir informés, vous et les membres de votre comité, de nos réalisations à cet égard.
[Français]
C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions et vous donnerai des précisions au sujet du commissariat.
Merci.
Je me suis déjà chargé du dossier d'un électeur préoccupé par une société d'État. La question a été réglée avec l'aide du commissariat, avant votre arrivée, mais cela m'a fait me poser des questions sur ce à quoi pouvait ressembler le processus.
Visiblement, votre commissariat reçoit des plaintes, de temps à autre, qui comprennent une gamme d'allégations, certaines sur le comportement dans un bureau, d'autres sur des problèmes d'éthique et d'autres encore, peut-être, sur des actes criminels. Visiblement, dans de tels dossiers, je soupçonne l'intervention d'autres organisations avec vous, peut-être du vérificateur général, s'il s'agit d'une escroquerie systématique aux dépens du contribuable et, évidemment, d'organismes qui s'occupent de justice criminelle, comme la GRC ou, dans certains cas, des forces policières.
Pouvez-vous expliquer le déroulement du processus? Visiblement, n'est-ce pas, vous pourriez confier à d'autres les enquêtes sur des actes répréhensibles qui se révéleraient très complexes ou criminels? Faites-vous une évaluation rapide pour confier ensuite le dossier à une autre organisation? Comment faites-vous?
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Nous formons et orientons nous-mêmes nos nouveaux employés.
Sur le plan opérationnel, nous avons élaboré, pour nos enquêteurs, un énoncé de qualités qui souligne la nécessité d'une expérience en matière d'enquête et, aussi, en matière d'enquête administrative directement reliée à la tâche.
Pour revenir à la question de M. Warkentin, la distinction entre l'enquête criminelle et l'enquête administrative vaut la peine qu'on s'y arrête. Nous occupons une position particulière dans la gamme des modèles et des méthodes d'enquête, et il est de la plus haute importance pour nous de nous assurer que ceux qui travaillent pour nous comprennent la nature de nos pouvoirs et de nos autorisations, leurs limites, ce qu'est la charge de la preuve, quelles sont les normes.
En ce moment, nous travaillons à la création, comme je l'ai dit dans ma déclaration préliminaire, d'un vivier d'enquêteurs préqualifiés où nous pourrons puiser au besoin. De plus, l'offre à commandes dont j'ai parlé nous permet d'obtenir à contrat des services spécialisés ou d'embaucher des personnes possédant des connaissances particulières, par exemple, pour une enquête financière complexe, nécessitant l'avis d'experts, avec toutes les mesures appropriées de sécurité en place. Nous avons des exigences, en matière de sécurité, pour nos fournisseurs de services à l'interne et, évidemment, à l'externe.
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Il y a beaucoup de façons de mesurer le succès, et le sentiment d'avoir réussi à traiter toutes les questions de façon juste et équitable compte pour beaucoup.
C'est peut-être pour moi l'occasion de souligner que nous ne représentons pas une partie ou l'autre dans une enquête, mais que nous représentons l'intérêt public. Nous restons donc neutres et objectifs.
D'un point de vue strictement opérationnel, nous faisons très attention afin de rassembler une preuve complète, qui répond aux normes juridiques pour prouver ou infirmer qu'il y a eu acte répréhensible, ou dans le cas de représailles, qu'il y a des motifs raisonnables de croire qu'il y en a effectivement eues.
Nous avons également pour consigne de transmettre les rapports d'enquête préliminaires à toutes les parties touchées afin de recueillir de nouvelles informations pour clarifier et confirmer les faits, après quoi nous réexaminons toute la preuve, parce que nous sommes conscients, bien sûr, que non seulement il est souvent extraordinairement difficile pour une personne de communiquer avec notre commissariat au départ — il faut beaucoup de courage pour oser dénoncer quelque chose —, mais aussi que les résultats de nos enquêtes, leurs conséquences, peuvent être très graves.
Par exemple, pour les 10 rapports de cas que nous avons examinés aujourd'hui, cinq accusés ont démissionné en cours d'enquête; deux ont été congédiés et une enquête judiciaire a été lancée sur une personne au sujet de son aptitude à conserver son emploi. Les deux autres cas étaient de nature plus organisationnelle. Donc nous reconnaissons l'incidence non seulement de nos constats, mais même de notre simple présence dans un bureau... Quand nous ne concluons pas qu'il y a eu acte répréhensible, ce qui arrive dans la majorité des cas selon nos statistiques, nous devons tout de même être extrêmement sensibles à l'incidence de notre présence dans une organisation, puisque nous sommes un agent externe du Parlement doté d'un mandat d'enquête.
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Je vais vous décrire rapidement le processus, que nous avons élaboré au fil du temps et autour duquel nous avons restructuré notre organisation, pour répondre aux besoins au fur et à mesure qu'une affaire progresse.
Il y a un signalement. La première décision à prendre vient après la divulgation ou la plainte. Un analyste qualifié examine l'information, c'est-à-dire seulement l'information fournie par le plaignant ou la personne qui fait une dénonciation, et l'analyse du point de vue des exigences législatives. Il y a toujours un avocat affecté au dossier du début à la fin. Je dois ensuite décider d'enquêter ou non. Si je décide de mener enquête, le dossier est transmis à un enquêteur, qui rassemble la preuve externe et identifie les témoins. Pour ce faire, il se rend au ministère, et nous en avisons le sous-ministre ou le haut gestionnaire. Jusqu'alors, tout se passait à l'interne, de manière confidentielle. Quand une personne vient nous voir, nous ne mentionnons pas immédiatement qu'il y a une dénonciation, nous ne le disons que si nous décidons d'enquêter. C'est là où les règles de justice naturelle et d'équité en matière de procédure entrent en jeu et où nous devons aviser les parties concernées. Nous les avisons de leur droit de se faire accompagner par un représentant de leur choix, juridique ou autre.
Une fois la preuve rassemblée, nous remettons un rapport d'enquête préliminaire à toutes les parties touchées. La loi prescrit clairement qu'il n'est pas nécessaire de tenir une audience, mais que quiconque est susceptible d'être touché négativement par les conclusions du rapport doit avoir la chance de donner sa version des faits.
Nous le faisons à l'étape préliminaire. S'il y a d'autres renseignements ou d'autres perspectives à prendre en considération, le tout est porté encore une fois à l'attention de notre groupe des services juridiques. Il y a ensuite un rapport d'enquête final, qui m'est présenté, ainsi qu'une recommandation selon qu'on a ou non constaté un acte répréhensible. Si je suis d'accord, nous en faisons rapport au Parlement. Si je ne le suis pas, le dossier est clos.
Nous prenons l'équité en matière de procédure et les droits de justice naturelle de toutes les parties extrêmement au sérieux lorsque vient le temps de déterminer s'il doit ou non y avoir une audience et quand les gens auront la chance d'exprimer leur version des faits.
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Merci encore une fois de nous recevoir. Je suis heureuse d'avoir l'occasion de vous rencontrer aujourd'hui pour discuter de notre Budget principal des dépenses, comme on nous a demandé de le faire, et de notre rapport sur les plans et les priorités.
La Commission de la fonction publique est chargée de promouvoir et de protéger les nominations fondées sur le mérite qui sont exemptes de toute influence politique et, de concert avec les autres intervenants, de préserver l'impartialité de la fonction publique. Comme vous le savez sans doute, nous rendons compte, de façon indépendante, de l'exécution de notre mandat au Parlement. Nous administrons aussi divers programmes au nom des ministères et organismes qui recrutent des candidats qualifiés de toutes les régions du pays.
Dans le cadre du système de dotation fondé sur la délégation des pouvoirs établi par la Loi sur l'emploi dans la fonction publique, la commission remplit son mandat en fournissant des orientations et une expertise stratégiques, ainsi qu'en exerçant une surveillance efficace. Elle offre de plus des services de dotation et d'évaluation novateurs.
[Français]
Permettez-moi maintenant de vous présenter nos priorités stratégiques de cette année.
Notre première priorité est d'assurer une surveillance indépendante de l'état du système de dotation et de protéger les activités de dotation fondées sur le mérite et de préserver l'impartialité politique de la fonction publique. Ce sont nos principes fondamentaux. La commission supervise le système de dotation en menant régulièrement et au besoin des activités de surveillance, de vérification et d'enquête. Ces mécanismes de surveillance et de rétroaction nous permettent d'évaluer la gestion des activités de dotation et de cerner les points à améliorer.
Au cours de l'année, nous continuerons à fournir avis et conseils stratégiques aux organisations et à travailler en étroite collaboration avec elles, afin d'améliorer le soutien que nous leur offrons pour remédier non seulement aux problèmes relevés dans le cadre de nos activités de surveillance, mais aussi pour favoriser toutes formes d'innovation.
Nous adaptons notre approche de vérification des petites et des micro-organisations qui ont beaucoup moins d'activités de dotation à surveiller. Cela veut dire que nous nous éloignons de l'approche uniformisée, le « one size fits all », et que nous adaptons nos mécanismes selon les besoins et la structure des organisations.
[Traduction]
En ce qui a trait à l'impartialité, nous continuerons de mobiliser les intervenants sur des questions relatives à la dotation fondée sur le mérite et à l'impartialité politique de la fonction publique.
La Commission de la fonction publique a élaboré un certain nombre d'outils de travail qui sont disponibles sur notre site Web pour informer les fonctionnaires de leurs droits et responsabilités à l'égard des activités politiques. Ces outils sont diffusés dans les différents ministères. À titre d'exemple, nous avons mis à la disposition des fonctionnaires un outil en ligne leur permettant d'autoévaluer leur situation particulière afin de prendre une décision éclairée quant à leur participation à des activités politiques. Nous avons aussi procédé au lancement d'une vidéo visant à informer les fonctionnaires de la procédure à suivre pour obtenir la permission de se présenter comme candidat à une élection fédérale, provinciale ou municipale. Nous travaillons en outre à la conception d'autres outils dans le cadre des autres volets de notre mandat.
Notre dernier sondage sur la dotation nous a permis de constater que le niveau de sensibilisation des fonctionnaires continue de s'accroître. Plus de 75 % des répondants connaissaient leurs droits et responsabilités en matière d'activités politiques, ce qui représente une hausse par rapport au taux de 72 % enregistré lors du sondage précédent.
[Français]
Notre deuxième priorité est de renforcer nos cadres de politique et de surveillance pour qu'ils soient pleinement intégrés, et d'améliorer le processus de dotation à l'échelle de la fonction publique. Il est important que nous soyons conséquents dans les actions que nous prenons avec nos partenaires, les ministères.
Nous employons un modèle de délégation complète de la dotation aux administrateurs généraux depuis plus de 10 ans. Ainsi, notre système de dotation est à maturité et bien rodé. Les organisations ont maintenant à l'interne de solides ressources en place afin de surveiller leurs propres processus de dotation. Les réalités opérationnelles et les besoins en dotation des organisations ont évolué.
Nous sommes donc en train de revoir nos lignes directrices et nos orientations pour mettre davantage l'accent sur notre rôle de conseils experts et de soutien, afin d'habiliter les administrateurs généraux à exercer les pouvoirs qui leur sont délégués.
Comme nous préconisons l'intégration et la modernisation, nous adaptons aussi nos mécanismes de surveillance à une approche axée sur la gestion des risques, tout en offrant du soutien dans le cadre de nos activités de liaison externe ainsi que des séances de formation pour les organisations et les divers intervenants.
[Traduction]
Notre troisième priorité est d'offrir soutien et expertise en matière de dotation et d'évaluation aux organisations délégataires et aux autres intervenants. Nous modernisons nos processus, systèmes et outils de travail en étroite collaboration avec les divers intervenants, pour appuyer une approche de guichet unique. Nous continuons de moderniser nos services afin d'accroître notre utilisation de la technologie et d'améliorer la convivialité de nos systèmes.
Au fil des ans, nous avons accompli des progrès considérables afin de passer des examens papier-crayon aux tests en ligne. Près de 70 % des examens de la commission sont maintenant administrés en ligne. Cela permet, entre autres, de réduire les coûts de fonctionnement, d'améliorer les éléments de sécurité, d'accélérer la correction des examens et de communiquer plus rapidement avec les candidats. Les résultats d'examen sont maintenant accessibles en moins de 24 heures, alors qu'il fallait auparavant attendre jusqu'à 15 jours.
L'utilisation de tests papier-crayon dans le cadre de la campagne de recrutement postsecondaire a diminué de plus de 90 %, passant de plus de 33 000 examens en 2010-2011 à 2 600 en 2014-2015. Nous avons réduit nos coûts de fonctionnement de plus de 29 %, les faisant passer de 736 000 $ en 2010-2011 à 500 000 $ en 2014-2015. Nous avons réalisé des gains d'efficience semblables en ce qui concerne nos tests d'évaluation de langue seconde; en effet, plus de 92 % de ces tests ont été administrés en ligne.
Nous appuyons aussi les ministères en hébergeant leurs examens en ligne normalisés sur notre plateforme d'administration des tests en ligne. Nous hébergeons actuellement 14 tests ministériels normalisés sur notre plateforme de tests en ligne. Nous prévoyons que ces tests seront administrés à plus de 20 000 candidats au cours de l'exercice 2014-2015.
D'autres innovations majeures sont en cours, y compris les tests en ligne non supervisés qui permettent aux organisations d'identifier dès les premières étapes du processus d'embauche les candidats qui ont le plus de chances de réussir ensuite aux tests supervisés. Cette forme de présélection permet de réduire les coûts et la durée du processus de dotation, tout en améliorant la qualité des embauches. Nous estimons que les tests en ligne non supervisés ont été utilisés dans 35 processus de recrutement pendant l'exercice 2014-2015. Nous croyons que leur utilisation a permis de réduire les frais d'examen de 500 000 $ pour les ministères recruteurs.
Ce type d'examens offre deux autres avantages importants. En premier lieu, ces tests facilitent l'accès aux possibilités d'emploi dans la fonction publique en permettant aux postulants de passer le test où bon leur semble, peu importe où ils demeurent au Canada. En second lieu, ils offrent une plus grande accessibilité en supprimant les obstacles aux tests pour les personnes handicapées qui peuvent maintenant utiliser leurs propres appareils adaptés pour passer nos examens à domicile.
Nous continuerons à chercher de nouvelles façons d'innover pour améliorer l'expérience des utilisateurs et faciliter l'accès aux possibilités d'emploi dans la fonction publique.
[Français]
Les services de dotation et de recrutement jouent un rôle important dans l'exécution du mandat de la commission. L'an dernier, nous avons signalé une augmentation du nombre d'activités d'embauche et de dotation pour la première fois en presque quatre ans. L'embauche d'étudiants a connu une hausse de 8,6 % malgré le fait que l'embauche d'étudiants nouvellement diplômés pour des postes permanents était en quelque sorte à la baisse.
Nous sommes préoccupés par la réduction du pourcentage de fonctionnaires de moins de 35 ans. Puisque ces tendances ont des répercussions sur le renouvellement de l'effectif et la composition future de la fonction publique, nous continuons à chercher de meilleurs mécanismes pour attirer et recruter des diplômés.
Notre campagne de recrutement postsecondaire est un outil que nous employons pour recruter des diplômés. L'automne dernier, la commission a participé à plus de 20 salons de l'emploi dans toutes les régions du Canada en collaboration avec des ministères et d'autres organismes.
[Traduction]
Cette année, nous nous concentrons aussi sur les travaux de préparation en vue de la mise en oeuvre de la qui a reçu la sanction royale le 31 mars dernier. Nous poursuivons les travaux qui mèneront à l'entrée en vigueur de cette loi qui changera différents mécanismes appuyant l'embauche des anciens combattants et des membres actuels des Forces armées canadiennes dans la fonction publique fédérale.
Nous travaillons en étroite collaboration avec nos collègues aux Anciens combattants et au ministère de la Défense nationale, et sommes prêts à mettre en oeuvre ces changements. La rédaction des règlements connexes est pratiquement terminée.
Compte tenu de notre responsabilité quant à l'administration des droits de priorité au sein de la fonction publique fédérale, nous tenons à nous assurer que le droit de priorité des membres des forces armées canadiennes libérés pour des raisons médicales est entièrement respecté. Nous envisageons d'autres initiatives complémentaires pour permettre aux anciens combattants de même qu'aux membres actuels des Forces armées canadiennes de mettre leur précieuse expérience et leurs compétences au service de la fonction publique fédérale. À titre d'exemple, la commission elle-même envisage la possibilité d'embaucher des anciens combattants pour faciliter la tâche à leurs confrères ainsi qu'aux membres des Forces armées canadiennes qui doivent naviguer dans le système de dotation de la fonction publique. Nous travaillons aussi actuellement à la mise au point de la version finale des modules de formation pour aider les conseillers en ressources humaines et les gestionnaires recruteurs à appliquer les nouveaux changements.
[Français]
Enfin, j'aimerais faire le point sur notre situation financière. Le Budget principal des dépenses 2015-2016 autorise la commission à dépenser 83,6 millions de dollars. La commission a également l'autorisation de procéder au recouvrement d'un montant maximal de 14 millions de dollars pour compenser les coûts qui sont liés aux produits et services de counseling et d'évaluation qu'elle offre aux différentes organisations fédérales. Nous avons suffisamment de ressources pour remplir notre mandat et nous comptons limiter nos dépenses au strict nécessaire.
Pour la commission, le risque potentiel serait de ne pas être en mesure de donner rapidement suite à toutes les initiatives de transformation à l'échelle de la fonction publique et ainsi de ne pouvoir réaliser des gains d'efficience. Cependant, lors de notre planification, nous continuons à surveiller de très près toute éventualité.
[Traduction]
Monsieur le président, nous reconnaissons que nos responsabilités ne sont qu'un des nombreux éléments du cadre général régissant la gestion du personnel dans la fonction publique. Pour nous assurer que l'ensemble de nos produits et services demeurent modernes, efficaces et adaptés aux besoins des organisations, nous cherchons sans cesse de nouvelles approches afin de mieux assumer notre rôle de protection du mérite et de l'impartialité de la fonction publique.
Nous nous réjouissons à l'idée de collaborer avec les ministères et organismes pour respecter les priorités fixées. Nous continuerons aussi de favoriser de solides relations de collaboration avec les parlementaires, les agents de négociation et les autres intervenants pour que la population canadienne puisse toujours compter sur une fonction publique professionnelle et impartiale.
Merci beaucoup. C'est avec plaisir que nous répondrons à vos questions.
Nous travaillons avec les ministères à différents niveaux pour que les jeunes Canadiens puissent avoir accès à des emplois. Nous présentons des exposés aux sous-ministres. Nous collaborons avec différents groupes, comme le réseau des jeunes professionnels et celui des gestionnaires intermédiaires. Nous essayons de conjuguer nos efforts pour ouvrir l'accès au gouvernement.
À partir du moment où nous avons déterminé les besoins à combler, il nous faut, comme nous avons tenté de le faire au cours des dernières années, intensifier nos efforts de rayonnement. Nous avons ainsi participé à des salons de l'emploi — plus d'une vingtaine au cours de l'exercice financier qui vient de se terminer — ce qui n'est pas rien, compte tenu notamment des dépenses à engager. Nous le faisons maintenant d'une manière plus éclairée. Avant de nous rendre dans une école, nous vérifions pour savoir qui sera présent, ce qui témoigne d'une plus grande convergence avec les autres ministères. Nous n'essayons pas de tout faire nous-mêmes.
Chaque sous-ministre est en charge des relations avec l'une ou l'autre des universités canadiennes. Nos liens avec les universités n'étaient pas suffisamment étroits auparavant, mais nous avons rectifié le tir. Avant de nous rendre dans une université en lien avec un sous-ministre, nous échangeons de l'information avec celui-ci. Il nous informe de ses visites sur place et, à notre retour d'un salon de l'emploi où nous avons mené un court sondage, nous lui communiquons les résultats en lui indiquant notamment le nombre de visiteurs.
Ces efforts sont d'autant plus motivants qu'il y a effectivement de l'intérêt, comme l'indiquait notre présidente. Nous tenons à l'automne notre grande campagne de recrutement postsecondaire. Nous recevons alors quelque 18 000 demandes en provenance d'environ 13 000 postulants qui passent les examens et franchissent les autres étapes. Nous en profitons pour leur poser quelques questions.
Il est intéressant de constater que bon nombre de jeunes Canadiens croient que les emplois offerts sont tous à Ottawa. S'ils ne veulent pas déménager à Ottawa, c'est problématique. Ce n'est toutefois pas la réalité, car 60 % des emplois offerts sont dans les régions, ce qui en laisse à peu près 40 % pour la région de la capitale nationale. Ils croient que tous les postes sont bilingues, ce qui n'est pas le cas non plus. Ils pensent aussi que tous les emplois offerts dans le cadre de ces campagnes de recrutement sont au niveau d'entrée et qu'il s'agit seulement de postes administratifs. Encore une fois, ils font fausse route. Nous offrons toutes sortes de postes pour des scientifiques, des ingénieurs, des infirmières et des psychologues, entre autres.
Pour résumer, nous essayons de mieux déployer nos efforts de recrutement en établissant des liens avec la communauté et tous ces établissements d'enseignement. Nous ne pouvons toutefois pas être partout. Les groupes locaux nous servent en quelque sorte d'ambassadeurs.
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Parmi les améliorations récentes, notons la mise en oeuvre le 1
er avril dernier du Système de ressourcement de la fonction publique qui sert de guichet unique pour les demandeurs d'emploi. Auparavant, nous utilisions deux systèmes à cette fin. Cette solution de guichet unique nous permettra désormais de suivre tous les dossiers.
Nous ressentons en grande partie cette frustration dont vous parlez du fait que ce ne sont pas tous les processus qui relèvent du contrôle de la commission. Le temps requis pour doter un poste est sans doute l'un des principaux irritants pour tous les intéressés, c'est-à-dire tant pour le gestionnaire qui embauche que pour le conseiller en ressources humaines et le candidat lui-même. Cela fait partie des choses que nous nous efforçons d'améliorer grâce à une meilleure intégration de nos politiques et à une mobilisation des gestionnaires recruteurs afin qu'ils assument davantage leurs responsabilités en matière de gestion des ressources humaines de manière à réduire le temps nécessaire pour doter un poste, ce qui améliorera d'autant l'expérience vécue par les candidats.
Par ailleurs, nous offrons de plus en plus de formation et nous nous efforçons de mieux tirer parti de la marge de manoeuvre prévue dans la Loi sur l'emploi dans la fonction publique pour optimiser les mécanismes d'évaluation.
La commission travaille d'ailleurs notamment à l'élaboration de différents outils d'évaluation. Nous avons un centre de psychologie du personnel qui crée toute une série de nouveaux outils pouvant faciliter la présélection et la préqualification des candidats. Il arrive que ces nouveaux processus permettent la création de bassins de candidats. Pour éviter le traitement individuel des dossiers, nous essayons de constituer des bassins de candidats préqualifiés dans lesquels peuvent puiser les gestionnaires recruteurs, ce qui réduit d'autant les délais de dotation. Il est établi que les candidats inclus dans un tel bassin possèdent les qualifications essentielles; il reste au gestionnaire à déterminer lesquels répondent le mieux au besoin de son organisation.
Ces outils visent à accélérer le processus de dotation, et il faut espérer que nous pourrons continuer de nous montrer novateurs en la matière, tout en ne perdant pas de vue la nécessité de garder la fonction publique accessible. Il y a certains processus qui exigent plus de temps en raison du grand nombre de candidats. Il demeure toutefois important pour nous de pouvoir continuer à appliquer le critère du mérite dans l'évaluation des candidats. Nous mettons tout en oeuvre pour améliorer...
Je ne sais pas Gerry, si vous avez quelque chose à ajouter, mais c'est assurément une source de préoccupations, et pas seulement pour les candidats.