Comme il est 8 h 45, nous allons tout de suite commencer la 38e séance du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires.
Nous recevons aujourd'hui plusieurs témoins qui vont prendre la parole au sujet du projet de loi .
Lors de la dernière séance, nous avons entendu le . Aujourd'hui, nous entendrons des experts qui pourront nous éclairer un peu sur la question de la paperasserie administrative imposée aux entreprises. Chacun va disposer de 10 minutes pour livrer sa présentation.
Nous allons commencer par Mmes Jones et Moreau, qui représentent la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante. Nous allons ensuite passer à Mme Coombs, de l'Association canadienne de produits de consommation spécialisés, puis à MM. Aylward et West, de l'Alliance de la Fonction publique du Canada. Après les trois présentations, les membres du comité vont poser des questions aux témoins, et ce, jusqu'à 9 h 45.
Sans plus tarder, je cède la parole à Mmes Jones et Moreau.
Je vous remercie infiniment d'être parmi nous ce matin.
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Merci beaucoup. Je suis vraiment ravie d'être à Ottawa ce matin, malgré le temps froid.
Je m'appelle Laura Jones. Je suis la vice-présidente exécutive de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante, qui est basée à Vancouver.
Avant de commencer, voici quelques faits sur la FCEI. Notre groupe représente des petites et des moyennes entreprises au Canada. Cent neuf mille entreprises de propriété et d'exploitation indépendantes composent notre fédération. Ces entreprises viennent de partout au Canada et représentent divers secteurs de l'économie. Nous n'avons pas de subvention gouvernementale et sommes entièrement financés par nos membres. Nous sommes une organisation à but non lucratif. Ainsi, les positions que je vous présente ici aujourd'hui sont celles de nos membres.
À la troisième diapo de la présentation, vous verrez une caricature. Nous l'avons ajoutée parce qu'elle saisit bien les sentiments des propriétaires de petites entreprises par rapport à la paperasserie administrative. Ils peuvent certainement avoir l'impression qu'ils comptent davantage de représentants d'organismes de réglementation que d'employés. N'oubliez pas que la plupart des entreprises au Canada comptent moins de cinq employés. Je crois que parfois, avec la situation économique difficile dans certaines régions du pays, les petites entreprises ont l'impression d'avoir davantage de représentants d'organismes de réglementation que de clients.
C'est une question vraiment importante, et je suis ravie d'être ici pour présenter leur perspective sur la paperasserie administrative. Je tiens cependant à être claire sur un point, les petites entreprises soutiennent de façon absolue la réglementation qui est nécessaire et importante, soit la réglementation qui protège la santé humaine, la sécurité et l'environnement. Fait surprenant peut-être, lorsqu'on a demandé aux petites entreprises quelle proportion du fardeau réglementaire pouvait selon elles être éliminée sans sacrifier ces objectifs importants, elles ont répondu que de un quart à un tiers de la réglementation pouvait être éliminé. Tout dépend des gens et de la façon dont la question est posée, mais ça vous donne une idée des réponses. Ainsi, les entreprises nous disent que de deux tiers à trois quarts des règles du système sont légitimes et nécessaires et qu'elles les appuient.
Toutefois, la paperasserie administrative constitue un défi de taille pour les petites entreprises. On parle de cas où la réglementation devient trop compliquée ou difficile à comprendre, ou que le service à la clientèle offert par le gouvernement laisse à désirer. La paperasserie en question peut découler de mesures législatives ou des réglementations ou de politiques connexes ou de services entourant ces politiques.
Nous avons mené un certain nombre d'études sur le coût de la réglementation. La prochaine diapositive indique qu'il s'agit de la deuxième priorité des propriétaires de petites entreprises, derrière le fardeau fiscal global. Nous voyons la paperasserie administrative comme une forme de taxe régressive cachée. À la prochaine diapo, vous verrez que nous avons procédé à une estimation des coûts totaux, qui sont de 30 milliards de dollars annuellement au Canada. Je peux vous dire que ces chiffres sont très très prudents.
Nous avons fait la ventilation selon la taille des entreprises. Les entreprises qui comptent le moins d'employés paient le coût le plus élevé par employé. C'est logique, parce que les plus grandes entreprises ont davantage d'employés avec qui partager le fardeau. En fait, les grandes entreprises ont souvent un département complet voué à la conformité à la réglementation, tandis que les propriétaires de petites entreprises s'occupent d'une bonne partie de cette conformité eux-mêmes.
D'autres résultats vous démontrent à quel point les règlements excessifs ajoutent un stress important et laissent moins de temps à la famille. Je pourrais vous montrer d'autres résultats qui démontrent qu'ils réduisent la productivité et font en sorte que les gens y pensent à deux fois avant de démarrer une entreprise et à rester en affaires.
Je veux passer à la prochaine diapositive, parce qu'elle démontre que les entreprises sont en général très très favorables au plan d'action pour la réduction du fardeau administratif du gouvernement. En fait, pendant l'élaboration du plan d'action, il y a eu 15 consultations partout au Canada avec des propriétaires de petites entreprises. Nombre de nos membres ont participé à ces consultations et formulé des recommandations à l'intention de la commission.
Je crois que l'une des choses qui nous a plu relativement à cette commission, c'est que, quand nous avons examiné le rapport qu'elle a produit, le rapport reprenait les paroles des propriétaires de petites entreprises. C'était un rapport qui rapportait ce que les propriétaires d'entreprise avaient dit dans leurs propres mots. Certains engagements ont été pris dans le plan d'action, dont celui de garantir dans la loi que pour chaque nouvelle mesure une ancienne mesure serait éliminée. C'est une mesure que 83 % des petites entreprises appuient. Comme vous pouvez le voir, elles sont nombreuses à être très favorables à cette initiative.
Il nous arrive de prodiguer des conseils au gouvernement du Canada, et nous avons aussi obtenu des demandes de conseils de l'extérieur du Canada, compte tenu du travail qui est fait dans des provinces comme la Colombie-Britannique... Lorsque nous parlons de réforme réglementaire, la FCEI parle souvent de trois ingrédients clés à une réforme efficace: leadership politique, reddition de comptes, ce qui veut dire qu'il faut prendre des mesures et en faire rapport régulièrement, et contraintes pour les autorités de réglementation. Nous sommes très favorables à ce projet de loi en partie parce qu'il aborde chacun de ces trois ingrédients essentiels.
Voilà en gros les trois messages que je tenais à vous transmettre aujourd'hui avant de passer aux questions.
D'abord, les petites entreprises sont favorables à la réglementation nécessaire et voient la paperasserie administrative comme un défi très très difficile à relever. Il s'agit d'une lourde taxe régressive cachée imposée aux petites entreprises.
Ensuite, les petites entreprises sont très favorables à la règle du un-pour-un. Le fait de légiférer cette pratique pour la rendre permanente ou plus permanente obtiendrait l'approbation des petites entreprises.
Finalement, je vous demande de ne pas oublier la caricature. Je crois vraiment que la chose la plus importante à se demander en ce qui concerne les réformes réglementaires, est de savoir si elles font une différence sur le terrain. Il est beaucoup trop tôt pour savoir si certaines des réformes entreprises vont avoir des répercussions sur le terrain — nous sommes très optimistes. C'est ce qu'il faut surveiller, et je crois que c'est à tout le moins un bon départ si on veut que les réformes aient de vraies répercussions sur le terrain. Nous devons continuer à exercer des pressions. Nous devons continuer à faire des progrès et vous avez le soutien des propriétaires de petites entreprises à cet égard.
Sur ce, je suis prête à répondre à vos questions relativement à la perspective des petites entreprises par rapport à ce projet de loi, ou sur la paperasserie administrative de façon plus générale.
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Bonjour, monsieur le président et honorables membres du comité.
Je suis ravie d'être ici aujourd'hui pour donner la perspective de l'ACPCS relativement à votre examen du projet de loi proposé, le projet de loi .
Je m'appelle Shannon Coombs et je suis présidente de l'Association canadienne de produits de consommation spécialisés. Je représente fièrement l'industrie depuis 16 ans et je suis fière de nos réalisations à tire d'industrie proactive et responsable.
L'ACPCS est une association commerciale nationale qui représente 35 entreprises membres au Canada. Collectivement, notre industrie a une valeur de 20 milliards de dollars et procure des emplois à 12 000 personnes dans 100 établissements.
Nos entreprises fabriquent, transforment, emballent et distribuent des produits spécialisés de consommation, industriels et institutionnels comme du savon, des détergents, des produits ménagers de contrôle des insectes, des aérosols, des désinfectants de revêtement dur, des déodorants et des produits chimiques automobiles, bref, tout ce qu'on a l'habitude de garder sous l'évier de la cuisine. J'ai fourni au greffier du comité notre document d'une page, qui comporte une photo de nos produits, et je suis certaine que vous êtes nombreux à les avoir utilisés aujourd'hui. Aussi, vous devriez avoir reçu nos sacs à surprises au printemps, si le personnel a décidé de les partager avec vous, évidemment.
Pourquoi sommes-nous ici? Les entreprises membres de l'ACPCS sont réglementées. Les ingrédients que contiennent nos produits, les bouteilles, et parfois l'utilisation ultime — les pièges à fourmis et les désinfectants, par exemple — et l'étiquetage sont réglementés en vertu de certaines mesures réglementaires et législatives. On parle ici à la fois d'utilisation par le consommateur et en milieu de travail.
Nous soutenons le projet de loi parce qu'il ajoute les freins et contrepoids nécessaires à l'élaboration de la réglementation, ce qui ajoute complexité et coûts au domaine des affaires au Canada. Le projet de loi s'attaque au fardeau administratif, ce qui est très important pour l'industrie. Bien que le projet de loi soit de portée très étroite et ne vise que le fardeau réglementaire associé à la paperasserie, il s'agit d'un pas dans la bonne direction.
Il fait en sorte que les organismes de réglementation songeront aux coûts pour l'industrie avant d'élaborer et de mettre en oeuvre des mesures réglementaires. La portée du projet de loi pourrait-elle être étendue? Oui, nous pourrions faire valoir que l'étendue aurait pu comprendre la réglementation qui modernise les lois sur l'étiquetage ou la réglementation relative aux ingrédients, qui coûte très cher à l'industrie.
Nous sommes actuellement aux prises avec la mise en oeuvre du système mondial harmonisé de classification et d'étiquetage des produits chimiques sur les lieux de travail. L'industrie va changer toutes ses feuilles de données et ses étiquetages de sécurité pour adopter le système mondial harmonisé de l'ONU, que les États-Unis ont récemment adopté. Ce sera un coût important pour l'industrie et la règle du un-pour-un ne s'applique pas. Toutefois, l'esprit de la règle du un-pour-un a été prise en considération dans l'élaboration de la réglementation, et comme Santé Canada a travaillé avec les autorités de l'Administration américaine de santé et sécurité au travail, les obstacles réglementaires ont été réduits afin que l'industrie puisse se servir d'une seule feuille de données et d'une seule étiquette de sécurité dans l'ensemble de l'Amérique du Nord.
Conformément au résumé de l'étude d'impact de la réglementation pour le système mondial harmonisé, on « propose de modifier les exigences relatives à la classification et à la communication des dangers pour les produits chimiques dangereux utilisés au travail afin d'assurer l'harmonisation avec le système adopté par les États-Unis... On compte ainsi réduire les coûts pour l'industrie, tout en améliorant la santé et la sécurité des travailleurs canadiens. »
Nous soutenons l'initiative d'un système mondial harmonisé et l'intention de simplifier la réglementation pour la classification et l'étiquetage des produits chimiques en milieu de travail. Nous voyons dans le projet de loi un catalyseur du changement pour ce qui est de l'élaboration de la réglementation. Il s'agit de la première étape d'une approche graduelle qui vise à changer les processus canadiens d'élaboration de la réglementation et la culture les entourant. En outre, on met en place une fonction rigoureuse de freins et contrepoids au Conseil du Trésor.
Depuis la présentation de la règle du un-pour-un, des fonctionnaires du gouvernement se sont montrés ouverts à l'idée d'harmoniser aux fins de la réduction du fardeau réglementaire, les fonctionnaires du Conseil du Trésor ayant offert surveillance et conseils au ministère pour assurer le respect de la politique. Les deux expériences se sont avérées rafraîchissantes et efficaces.
Pour que la mesure législative proposée ait du succès, l'ACPCS demanderait au comité d'entreprendre un examen ou une reddition de comptes évaluant les réussites et les améliorations possibles en examinant la feuille de pointage et les données qui figurent à la feuille de pointage; en examinant les réussites qui ne sont pas saisies dans le rapport et que les intervenants pourront vous fournir j'en suis certaine — je peux certainement vous en fournir; en examinant les plans réglementaires à venir de chacun des ministères; et en veillant à ce que les ministères publient ces plans et y donnent suite en veillant à ce que la perspective des petites entreprises soit prise en compte au sein des ministères.
Monsieur le président, merci beaucoup de m'avoir donné l'occasion de faire mes commentaires sur cet important projet de loi et de vous donner notre perspective. Nous soutenons ce projet de loi et travaillerons avec vous et les fonctionnaires pour veiller à l'atteinte des objectifs visés dans ce projet de loi.
Je serai maintenant ravie de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du comité de permettre aux représentants de l'Alliance de la Fonction publique du Canada de comparaître ce matin.
Je m'appelle Chris Aylward. Je suis le vice-président exécutif national de l'AFPC.
L'AFPC représente les fonctionnaires qui offrent toute une gamme de services de réglementation, d'inspection et d'application aux Canadiens. Nos membres protègent les consommateurs canadiens et travaillent dans les domaines de la santé et de la sécurité, de la salubrité alimentaire, de la sécurité des transports et de la protection de l'environnement, entre autres. Ils sont fiers du travail qu'ils font pour protéger les Canadiens.
Notre principale préoccupation par rapport au projet de loi , Loi visant à limiter le fardeau administratif que la réglementation impose aux entreprises, est qu'il est absolument inutile. Si les députés et les sénateurs ont adopté des lois et créé des règlements, nous devons présumer qu'ils estimaient que ces lois et règlements étaient créés dans l'intérêt du public. Le projet de loi C-21, aussi appelé Loi sur la réduction de la paperasse, a comme objectif d'éliminer un règlement à chaque fois qu'un nouveau règlement est créé, ce qu'on appelle la loi du un-pour-un. Si on estime qu'un règlement n'est plus dans l'intérêt du public après mûre réflexion et consultation, les législateurs ont toujours la capacité de l'amender ou de le supprimer. En fait, ils le font de façon régulière. Nous n'avons absolument pas besoin de la règle du un-pour-un. Tout ce que cette règle prétend faire peut déjà être fait.
Le projet de loi est truffé de termes chargés comme « paperasse » et « fardeau administratif ». Les lois et leurs réglementations connexes sont des moyens importants de protéger l'équilibre des droits dans une société démocratique. Nous devrions être fiers de leur existence et ne pas les qualifier de paperasse.
Le fardeau administratif vise tout ce qui est nécessaire pour démontrer la conformité à l'égard d'un règlement, y compris la collecte, le traitement, le signalement et la conservation d'informations de même que la préparation de formulaires.
Pourquoi serait-il un fardeau d'obéir aux lois du pays? Pourquoi est-ce un fardeau de veiller à ce que nos citoyens soient protégés?
La réglementation au Canada a contribué à faire de ce pays l'un des plus sécuritaires et un des meilleurs endroits où vivre. Les Canadiens dépendent de la réglementation pour la protection de l'eau, des aliments et des biens de consommation. Grâce à la réglementation, nous pouvons assurer la sécurité des routes sur lesquelles nous conduisons et de l'environnement dans lequel nous vivons. La réglementation garde les institutions financières, les compagnies de télécommunication et les autres entreprises sur le droit chemin. Dans le cas de la réglementation financière, l'économie canadienne a été mise à l'abri de la débâcle économique mondiale de 2008 parce que notre réglementation des banques était plus sévère que celles de pays comme les États-Unis. Cette réglementation a porté ses fruits et protégé les Canadiens de la dévastation économique qui a presque ruiné certains autres pays.
Les Canadiens comptent aussi sur leurs gouvernements pour appliquer ces règlements. Aujourd'hui, cette confiance est compromise. Non seulement la réglementation risque de disparaître, mais il en est de même pour les gens qui en assurent l'application. Les inspecteurs fédéraux de tous les secteurs ont vu leur nombre et pouvoirs d'application réduits dans le cadre de réductions et de gels budgétaires successifs. Au cours des deux dernières années, des postes dans le domaine de la réglementation ont été éliminés dans les secteurs de la recherche bovine, des services et de l'entretien aérien, de la recherche des pathogènes d'origine alimentaire, de la recherche des maladies microbiologiques et virales, des programmes d'aviation civile et de sécurité routière, de l'analyse des céréales, de la gestion des écosystèmes aquatiques et de l'analyse de la biosphère. Nous nous fions de plus en plus à l'autoréglementation des entreprises au détriment de la santé et de la sécurité des Canadiens.
Non seulement le projet de loi est inutile, mais il ne protégera pas les Canadiens de façon adéquate. Bien que le projet de loi indique que la règle du un-pour-un ne doit pas compromettre la santé publique, la sécurité publique ou l'économie canadienne, ce n'est pas suffisant. Le projet de loi compromet des enjeux plus vastes qui préoccupent les Canadiens, comme la protection des consommateurs et la protection environnementale. Ainsi, par exemple, notre réglementation rigoureuse actuelle du domaine financier pourrait ne pas être maintenue pour protéger les Canadiens en cas de crise économique à venir.
La clause d'immunité, à l'article 8, bien qu'absolument essentielle si le projet de loi devient loi, fait en sorte qu'on se demande encore une fois si le projet de loi est même nécessaire. Cet article indique qu'aucune poursuite ou aucune procédure ne peut être intentée si la loi n'est pas appliquée et qu'un règlement ne sera pas considéré invalide si un ministère ou un organisme ne se conforme pas à la nouvelle loi. Selon notre compréhension, le projet de loi proposé prévoit qu'il arrivera que le gouvernement décide que la loi ne peut pas et ne sera pas appliquée. Si c'est le cas, et que la réglementation peut déjà être amendée ou supprimée, à quoi bon adopter le projet de loi ?
Nous croyons que les règlements actuels susceptibles d'être remplacés par une nouvelle réglementation doivent faire l'objet de transparence. C'est ce qu'il est proposé à l'article 9. Toutefois, l'article 9 ne respecte pas les critères de la transparence. Il doit y avoir des consultations ouvertes au grand public ou aux parties prenantes avant de supprimer des règlements, cela ne doit pas simplement être consigné dans un rapport après le fait. Nos membres estiment qu'il est plus important pour la population canadienne de passer du temps pour effectuer les inspections et appliquer la non-conformité.
Par exemple, en février de cette année, dans l'affaire Western Canada Wilderness Committee c. Le Canada (Pêches et Océans), la Cour fédérale a déclaré que le ministre de l'Environnement et le ministre des Pêches et des Océans avaient enfreint la loi en reportant pour plusieurs années des stratégies de rétablissement pour quatre espèces en péril. Ces espèces étaient menacées par le développement industriel y compris le pipeline proposé Northern Gateway et l'itinéraire des pétroliers.
Les raisons soulevées par le ministère pour ne pas avoir respecté ses obligations légales étaient un manque d'effectif et une capacité insuffisante. Néanmoins, entre 2010 et 2017, Environnement Canada aura éliminé ou compte éliminer 21 % de son effectif, soit quelque 338 employés uniquement à la direction des changements climatiques. À Pêches et Océans, il y a eu une réduction supplémentaire de 30 % de l'effectif qui était responsable de la Loi sur les espèces en péril et du rétablissement et de la protection de toutes les espèces aquatiques au Canada.
En 2014, il y a aura 60 % de moins d'inspections de la viande hachée qu'en 2013 à l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Cela signifie qu'il y aura moins de vérifications du contenu en gras, des agents de remplissage et des substitutions frauduleuses d'espèces. Il n'y aura aucune inspection des huiles à cuisson. Moins de la moitié des détaillants alimentaires indépendants ayant fait l'objet d'une inspection en 2013 le feront cette année.
Il y a à peine une semaine le Bureau de la sécurité des transports a signalé que le gouvernement fédéral n'en fait pas assez pour appliquer les mesures de sécurité adéquates visant les compagnies ferroviaires, les lignes aériennes et les opérations maritimes au Canada. Le bureau a également signalé qu'il y avait un déséquilibre entre les processus de vérification et les inspections traditionnelles.
Nous sommes d'accord avec le Bureau de la sécurité des transports et nous croyons que les Canadiens le seraient également. Il faut insister davantage sur de véritables inspections et application des règles, et non pas seulement sur des systèmes de gestion de la sécurité. Nous ne croyons absolument pas qu'il est dans l'intérêt de quiconque que les responsables de la réglementation à la fonction publique passent leur temps à chercher à éliminer des règlements tout simplement pour se conformer aux modalités de ce projet de loi inutile. Cela consisterait réellement en un fardeau administratif.
Le projet de loi n'est qu'une façon dont on sape les règlements établis pour protéger les Canadiens. D'abord il faut commencer par éliminer les personnes qui veillent à l'application des règlements et, ensuite, lorsqu'on ne peut plus les faire respecter on les élimine tout simplement.
En résumé, nous croyons que le projet de loi est inutile. Dans le pire des cas, c'est un projet de création d'emplois artificiels qui fera en sorte que les agents de réglementation et d'application devront passer une partie de leur précieux temps à une époque où on dispose de moins en moins de ressources pour chercher inutilement des règlements à éliminer.
Je vous remercie de votre attention.
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J'appuie ce que dit Shannon sur la culture.
La règle du un-pour-un en Colombie-Britannique a eu un immense impact sur la culture du gouvernement. J'ai parlé à des fonctionnaires de cette province qui m'ont dit qu'ils se voyaient comme des fabricants de réglementation. Mais maintenant ils se perçoivent plutôt comme des gestionnaires de réglementation.
Il est important de songer sérieusement à réduire la lourdeur réglementaire parce qu'elle continue de croître. C'est ce que nous disent nos membres. Par contre, leur capacité à faire face à cette lourdeur n'augmente pas.
Si nous voulons sérieusement protéger l'environnement, la santé humaine et assurer la sûreté des personnes, il faut encourager les entreprises à mettre l'accent sur les règlements les plus importants. C'est un changement de culture énorme.
Cela envoie aussi un message très positif au milieu des affaires pour qu'il commence à réellement mesurer cette taxe cachée. Nous devrions être sérieux à ce sujet. Il faudrait être tout aussi sérieux que nous le sommes lorsque nous mesurons les autres fardeaux financiers.
Cela agit sur deux éléments essentiels et de nombreuses petites entreprises estiment que la réforme réglementaire peut être présente aujourd'hui et disparue demain. L'adoption d'une mesure législative envoie un message tout à fait différent.
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Je vous remercie d'avoir dit dans votre exposé que le leadership politique est important et qu'il faut aussi imposer une reddition de comptes et des contraintes aux autorités de réglementation.
Vous avez également mentionné qu'il y a un changement de culture. La semaine dernière, le ministre Clement a dit qu'il estimait que la mise en application des règles mène à un changement de culture positif au sein du gouvernement. Et plus particulièrement, les ministères sont plus actifs dans la recherche de solutions de sorte que encore...
La conformité est toujours présente, monsieur le président. Je veux tout simplement m'assurer qu'on comprenne que les règles continueront d'exister, mais c'est la façon dont on demande aux entreprises de faire face au fardeau administratif et de faire rapport au gouvernement qui changera.
Madame Jones, vous avez dit plus tôt qu'il y a d'autres types de paperasserie. Manifestement, le plan d'action du gouvernement sur la paperasserie et la commission dont il découle a signalé qu'il y avait aussi d'autres mesures. Je sais que le gouvernement travaille également sur une autre mesure appelée l'examen de base administratif ou la base de référence du fardeau administratif.
Pensez-vous que ces mesures ainsi que la règle du un-pour-un permettront de recenser les véritables problèmes en plus d'accroître la responsabilité et l'établissement de rapports afin que les entreprises puissent comprendre l'ampleur des règlements qui leur sont imposés?
Ma seconde question s'adresse à Mmes Coombs, Jones ou Moreau, selon le cas.
La paperasserie est le cheval de bataille de toutes les petites et moyennes entreprises. Évidemment, c'est très populaire et populiste parce qu'une PME voudrait en faire le moins possible. Cela prend du temps, et le temps, c'est de l'argent. Parfois, l'entreprise prend de l'expansion et il faut augmenter le nombre de personnes qui s'occupent de la paperasse.
D'un autre côté, on sait très bien que, si on n'avait pas adopté une réglementation, par exemple, sur les sièges d'auto pour bébés, ces derniers n'existeraient pas ou ne seraient pas obligatoires. Alors, la réglementation sert aussi à l'entreprise qui développe le produit.
Lorsqu'on sera face à de nouveaux produits et à des événements comme celui qui est survenu à Lac-Mégantic, où il a fallu ajouter de la réglementation, ne croyez-vous pas que la règle du un-pour-un posera alors un problème?
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Je pense qu'il est important de comprendre d'abord et avant tout que la grande majorité des propriétaires de petites entreprises se soucient énormément de la santé et de la sécurité. Leurs employés sont comme des membres de leurs familles. Bien souvent ils sont moins de cinq employés. Pendant la récession, l'une des choses qui nous a beaucoup surpris c'est le nombre d'appels que nous avons reçus de la part de propriétaires de petites entreprises qui faisaient tout en leur pouvoir pour conserver les emplois de leurs employés même si leur bilan ne le justifiait pas. Ce sont donc des choses qui leur tiennent à coeur.
L'une des choses que nous disent les propriétaires de petites entreprises, c'est que vous leur imposez trop de règles compliquées et que lorsqu'ils doivent faire trois appels téléphoniques pour obtenir une réponse à une question simple, cela les empêche réellement de mettre l'accent sur les règles les plus importantes.
Comme vous le savez, ce sera toujours difficile de déterminer où tracer la ligne parce que le fait de vouloir obtenir un peu plus de sécurité peut quelquefois être très coûteux, de sorte que différentes personnes vont placer la limite à des endroits différents.
Je ne pense pas qu'il y ait de réponse facile à votre question, sauf pour dire que c'est très important pour les petites entreprises. C'est pourquoi, lorsqu'on leur demande quel pourcentage du fardeau réglementaire pourrait être supprimé sans nuire aux objectifs légitimes, ils ne disent pas 100 % ou 50 %; en fait ils estiment plutôt que l'on pourrait réduire le fardeau de 25 à 30 %, ce qui est plutôt raisonnable.
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Je pense qu'en général nos membres ne disent pas qu'il faudrait éliminer toute la réglementation. Nous n'avons pas posé de questions précises sur les règlements qu'ils aiment ou non, mais lorsque nous leur parlons, nous nous rendons compte qu'ils appuient généralement les règles qui sont directes du point de vue de l'imposition. Par exemple, ils sont prêts à payer leurs impôts. Ils appuient l'idée de protéger leurs employés. Ils appuient les règles logiques concernant l'environnement.
En fait, ce qu'ils n'appuient pas, ce sont les règles difficiles à comprendre et qu'ils n'arrivent pas à obtenir de bons services gouvernementaux afférents. Par exemple, lorsque vous faites de votre mieux pour respecter les règles sur l'impôt, et que vous devez téléphoner cinq fois à l'ARC et que vous obtenez trois réponses différentes sur cinq et que finalement vous allez agir en fonction de la réponse que vous avez entendue le plus souvent, voilà le genre de choses qui frustrent vraiment les petites entreprises.
Nous apprécions que les libéraux, si on remonte à l'initiative libérale d'un comité consultatif pour la réduction de la paperasserie, appuient la réduction du fardeau administratif.
En réponse à votre observation sur les risques, je pense que les risques les plus importants liés à la règle du un-pour-un, c'est de croire que nous pourrons tout accomplir grâce à elle. C'est un outil très important dans une trousse d'outils, mais afin de faire la différence sur le terrain, il faut y ajouter d'autres initiatives qui se penchent sur les composantes non visées par la règle du un-pour-un. C'est véritablement essentiel de ne pas confondre la règle du un-pour-un...
Les entreprises deviennent très nerveuses lorsque les gouvernements se disent: « Très bien, c'est réglé. » C'est ce qu'on a vu lorsque d'autres administrations et certaines provinces ont voulu régler le problème de la paperasserie. Je pense qu'ici c'est le plus gros risque auquel nous faisons face.
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Merci, monsieur le président et merci aux membres du comité.
Je m'appelle Kendal Weber, et je suis directrice générale de la Direction des politiques, de la planification et des affaires internationales, au sein de la Direction générale des produits de santé et des aliments, de Santé Canada.
Je vous remercie de m'accorder l'occasion de présenter la perspective de notre ministère sur le projet de loi , la Loi sur la réduction de la paperasse.
Comme vous le savez, Santé Canada a pour principal mandat de protéger la santé et la sécurité des Canadiens. Nous appuyons le plan d'action pour la réduction du fardeau administratif, notamment l'intégration de la règle du un-pour-un dans la loi afin de cibler et de contrôler le fardeau administratif imposé aux entreprises. La réduction de la paperasse favorise la croissance et la compétitivité des entreprises, la création d'emplois et l'innovation.
En tant que l'un des principaux organismes de réglementation du gouvernement, Santé Canada s'engage à réduire le fardeau réglementaire administratif imposé à l'industrie, tout en veillant à ce que la santé et la sécurité de la population canadienne ne soient pas compromises.
Santé Canada se dote d'un ambitieux programme de modernisation de la réglementation et observe de bons principes de conception de la réglementation, notamment la réduction des lourdeurs administratives inutiles pour l'industrie. Les bonnes pratiques exigées par la règle du un-pour-un sont conformes aux approches de notre ministère en matière de conception de la réglementation.
En ce qui concerne la réduction de la paperasse, c'est maintenant une pratique courante à Santé Canada de prévoir, dans l'élaboration de règlements, une évaluation du coût, des solutions de rechange et de la nécessité de considérer réduire le fardeau administratif aux parties réglementées, en particulier les petites entreprises.
Cette pratique est intégrée dans la conception des règlements. Nous consultons des intervenants tout au long du processus d'élaboration des règlements, notamment en ce qui concerne l'évaluation du fardeau administratif et l'établissement de son coût ainsi que la détermination des solutions de rechange permettant de réduire au minimum le fardeau sans compromettre les exigences en matière de santé et de sécurité.
La consultation des intervenants commence tôt dans le processus et comprend la publication des règlements dans la partie I de la Gazette du Canada. La publication préalable des règlements offre aux Canadiens la chance de faire part de leurs commentaires au sujet d'un règlement proposé avant qu'il ne soit adopté. Le projet de loi prévoit une période de rapprochement de 24 mois du fardeau administratif. Cette flexibilité accordée sur une période de deux ans respecte la réalité des délais associés à la présentation de règlements nouveaux ou modifiés par le biais du processus de la Gazette du Canada.
En mettant en oeuvre les exigences de la règle du un-pour-un au cours des deux dernières années, nous avons observé qu'il existe des possibilités, dans le cadre des 95 règlements que nous administrons, de réduire la paperasse et de minimiser le fardeau pour les entreprises, tout en continuant à respecter le mandat de protéger la santé et la sécurité des Canadiens. Ces deux objectifs, à savoir la santé et la sécurité, et la réduction du fardeau administratif, ne sont pas incompatibles.
Voici un exemple de la façon dont Santé Canada a pu faire cela, justement: réduire le fardeau administratif des entreprises, sans compromettre la santé et la sécurité des Canadiens.
Les pharmaciens et leurs associations de réglementation nous ont dit que certaines exigences prévues aux termes du règlement sur les aliments et les drogues étaient déphasées par rapport à la législation provinciale plus moderne et inutilement normative, obligeant des pharmaciens qu'ils s'acquittent de fonctions qui pourraient tout aussi bien être exécutées en toute sécurité par des techniciens en pharmacie. Nous avons écouté et avons modifié les dispositions qui réglementent les médicaments sur ordonnance. Le règlement autorise désormais le transfert des ordonnances par des techniciens en pharmacie, une tâche administrative qui était auparavant exécutée uniquement par des pharmaciens. Cela signifie que les pharmacies communautaires et les détaillants qui vendent des médicaments sur ordonnance peuvent mieux utiliser les compétences de leurs techniciens en pharmacie dont le salaire est moins élevé, réduisant ainsi les coûts globaux d'exploitation et d'administration de leur entreprise.
Ce changement à lui seul représente une réduction nette annuelle de 15 millions de dollars en fardeau administratif inutile, sans compromettre la santé et la sécurité des Canadiens. C'est un changement pratique et sensé qui profitait à tout le monde.
En date de juin 2014, le ministère avait contribué pour environ 70 % de la réduction des coûts administratifs à l'échelle du gouvernement.
Santé Canada continuera de chercher des possibilités de réduire le fardeau réglementaire inutile auquel fait face l'industrie en mettant en oeuvre la règle du un-pour-un, en particulier pour les petites entreprises, tout en protégeant la santé et la sécurité des Canadiens.
En outre, le ministère a intégré dans sa conception de la réglementation une évaluation du point de vue des petites entreprises afin de prendre en compte des options réglementaires souples pour réduire les coûts pour les petites entreprises.
Je vous remercie une fois de plus de m'avoir donné l'occasion de me présenter aujourd'hui pour discuter de cette importante question. Je serai heureuse de répondre à vos questions.
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, merci de m'avoir donné l'occasion de m'adresser à vous au nom d'Environnement Canada au sujet du projet de loi , la Loi sur la réduction de la paperasse.
Je m'appelle Mike Beale. Je suis sous-ministre adjoint à la Direction générale de l'intendance environnementale d'Environnement Canada. Aujourd'hui, je suis accompagné de Stewart Lindale, directeur, Innovation réglementaire et systèmes de gestion, qui supervise la mise en oeuvre de la règle du un-pour-un au sein du ministère.
[Français]
Environnement Canada applique plus d'une douzaine de lois et plus de 70 règlements qui soutiennent le but du ministère, qui consiste à offrir aux Canadiens un environnement propre, sécuritaire et durable.
[Traduction]
Le ministère applique un programme réglementaire dynamique. Notre plan prospectif de la réglementation compte 42 initiatives que nous nous attendons à faire avancer au cours des deux prochaines années. Depuis que la règle du un-pour-un a été instaurée en avril 2012, nous avons procédé à 33 adoptions ou modifications de règlements.
[Français]
Depuis bon nombre d'années, Environnement Canada, qui est l'un des ministères réglementaires les plus actifs du gouvernement, insiste sur l'importance d'une amélioration continue à la recherche de l'excellence réglementaire et accorde une grande importance au renforcement de la capacité de ses employés ainsi que de ses systèmes de réglementation.
[Traduction]
Avant de modifier un règlement ou d'en concevoir un nouveau, nous nous assurons que ce sera le bon outil pour atteindre l'objectif de gestion des risques. Au moment de concevoir un règlement, nous visons ce qui suit: demander seulement les renseignements qui sont nécessaires et ne le faire qu'au besoin, maximiser le recours à la déclaration en ligne, nouer un dialogue avec les entités réglementées sur les façons de réduire le fardeau administratif sans compromettre l'atteinte des objectifs en environnement.
À ce jour, on a eu recours à la règle du un-pour-un pour 11 initiatives réglementaires d'Environnement Canada, dont trois alourdissaient le fardeau administratif et huit étaient des modifications réglementaires destinées à réduire le fardeau administratif sans compromettre la protection de l'environnement. Au total, nous avons réalisé une réduction nette du fardeau administratif qui se chiffrait à environ 1,6 million de dollars au cours des deux dernières années.
[Français]
Environnement Canada consulte activement le Secrétariat du Conseil du Trésor dans le cadre de la mise en oeuvre du programme de réforme réglementaire du gouvernement. À l'avenir, nous continuerons de nous efforcer de réduire au minimum le fardeau des entreprises canadiennes, tout en remplissant notre mandat de protection de l'environnement.
[Traduction]
Merci.
Je serai heureux de répondre aux questions.
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J'aimerais vous remercier d'être des nôtres aujourd'hui.
Il y a plusieurs questions que j'aimerais poser et certaines découlent des exposés des derniers panelistes.
M. Aylward a indiqué qu'il n'appuyait pas ce projet de loi et il a donné plusieurs exemples qui à mon sens concernaient l'inspection sanitaire et des questions liées à la santé dans ces domaines. Comme vous l'avez indiqué, madame Weber, ils sont complètement exemptés de ce projet de loi et ne seront pas visés. J'appuie le projet de loi, car ces types de domaines ne doivent pas être affectés ou touchés par le projet de loi, notamment les secteurs de la santé et de la sécurité. Je suis heureux de voir que la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante appuie des règlements qui sont nécessaires, ce qui fait justement partie de ce projet de loi.
Dans ma province d'origine, le Manitoba, j'ai pu constater que dans certains cas, le fardeau de la réglementation a failli tuer des industries de notre province. Je crois qu'il est important de veiller à tenir compte de ces situations lorsqu'on apporte ces changements. J'ai remarqué qu'ils avaient indiqué qu'il y aurait 30 milliards de dollars à économiser dans ce domaine si on réduit le fardeau administratif. Je ne suis pas en train de dire que tout peut être réduit, mais j'estime qu'il en existe un certain nombre. Je crois que c'est tout de même assez impressionnant, car il s'agit de 5 % de la dette du Canada dans ce domaine.
À mon avis, il faut que nous fassions notre possible afin de ne pas alourdir le fardeau sur les entreprises et les industries, particulièrement les petites entreprises. Je sais qu'au Manitoba, cela représente environ 82 % de l'économie de la province.
J'aimerais encore avoir vos commentaires par rapport à ces deux points, à savoir la question de la santé et des inspections et des retombées sur l'environnement. Je poserai ma question à Mme Weber et à M. Beale pour savoir si c'est une des raisons pour lesquelles ils appuient le projet de loi, à cause de la question de la protection sanitaire et des questions de sécurité.
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Tout d'abord, la loi comporte deux parties. Je crois qu'il est important de le souligner.
Il y a le fardeau administratif qui peut être ajouté par des modifications réglementaires. Il ne s'agit pas nécessairement d'un règlement avec un nouveau titre. Si on propose un règlement qui est une modification d'un règlement existant, on examine le fardeau administratif et on essaie de voir comment il peut être réduit. Ce solde peut être reporté, comme je l'ai mentionné plus tôt.
Le deuxième élément porte sur le proposition éventuelle d'un nouveau titre, d'un nouveau cadre réglementaire. À Santé Canada, cela n'arrive pas souvent et donc nous n'avons pas vraiment de nouveaux titres qui sont ajoutés. Une fois qu'un nouveau titre est ajouté, c'est à ce moment-là qu'un cadre réglementaire doit être enlevé dans un délai de deux ans. Comme je l'ai mentionné plus tôt, cela doit se faire à l'échelle de tout le portefeuille.
Dans le plan prospectif de deux ans — et nous faisons en fait de la planification prospective qui va au-delà de cette période — nous examinons les nouveaux amendements réglementaires qui risqueraient d'accroître ou de réduire le fardeau et ensuite les nouveaux titres également et ensuite nous devons examiner les abrogations. Tout cela ne se fait pas très rapidement, ni du jour au lendemain.
Voilà le processus que nous suivons.
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Je peux répondre à cela.
À ce sujet, je crois que nous avons trouvé que certaines des abrogations éventuelles sont assez logiques. Par exemple, dans notre plan prospectif de la réglementation, nous prévoyons enlever le rejet de chlorure de vinyle des règlements. Il s'agit de règlements qui sont en place depuis 22 ans. Le monde a changé depuis lors et à l'heure actuelle il n'y a qu'une seule usine au Canada qui est concernée par ces règlements. Elle se situe en Ontario. L'Ontario dispose d'un système de réglementation parfaitement acceptable et donc nous avons décidé que cela ne servait à rien d'avoir ce règlement et nous avons proposé son abrogation à la ministre.
Parallèlement, nous avons le règlement sur le mercure des effluents de fabrique de chlore. Au moment où ce règlement a été adopté, la situation était différente. Aujourd'hui, il n'y a plus d'usines en activité au Canada qui sont assujetties à ce règlement.
Nous avons donc trouvé des règlements que nous pouvions abroger sans que cela n'engendre de coûts importants, en fait, sans que cela n'occasionne de coûts du tout pour l'environnement.
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Je crois que ce sont là d'excellents points soulevés par M. Beale.
Au cours des deux dernières années, depuis que la Commission sur la réduction de la paperasserie a fini ses travaux, nous avons passé beaucoup de temps, à l'interne, à examiner la façon dont nous adoptons nos règlements pour veiller, en fait, à ce qu'il y ait la formation nécessaire.
Il y a eu une formation intergouvernementale donnée par la communauté et les organismes de réglementation fédéraux. Il y a eu une collaboration avec le Secrétariat du Conseil du Trésor pour mettre en oeuvre les différents outils que nous avons créés pour réduire la paperasserie.
Nous nous sommes également organisés, à Santé Canada. Nous ne faisions pas cela auparavant. Lorsque nous avons élaboré nos règlements, nous avons examiné nos documents directeurs ainsi que notre processus de mise en oeuvre.
Nous avons simplifié notre démarche en ce qui concerne l'élaboration des règlements, l'orientation et les opérations et nous nous sommes aperçus que nous avions plus d'économie à l'interne et donc que non seulement nous réduisions le fardeau administratif à l'externe, mais aussi à l'interne.