:
Il s'agit de la deuxième séance du Comité permanent de l'accès à l'information, de la protection des renseignements personnels et de l'éthique.
Deux points figurent à l'ordre du jour. Il y a d'abord les travaux du comité, avec notamment un rapport du Sous-comité du programme et de la procédure. Ensuite, il faudra étudier un ou deux points du Budget supplémentaire des dépenses (C).
Les témoins sont déjà là. J'ai eu quelques discussions, et on semble d'accord pour étudier d'abord le Budget supplémentaire des dépenses (C).
Je souhaite la bienvenue à Elizabeth Denham, qui est commissaire adjointe à la protection de la vie privée, et à Tom Pulcine, directeur général et dirigeant principal des finances.
Auriez-vous l'obligeance d'expliquer au comité la nature des crédits demandés par le Commissariat à la protection de la vie privée dans le Budget supplémentaire des dépenses (C) et de faire dès maintenant toute autre déclaration que vous souhaitez faire? Nous verrons ensuite si les membres du comité ont des questions à poser. Je vous en prie.
Bonjour, monsieur le président, et bonjour aux membres du comité.
[Français]
Monsieur le président, membres du comité, bonjour.
[Traduction]
Il est très agréable de comparaître de nouveau et de retrouver des visages familiers. Comme vous l'avez dit, je suis accompagnée de Tom Pulcine, directeur général de la gestion intégrée, et de Steven Johnston, conseiller principal en sécurité et technologie. Ce dernier m'accompagne au cas où nous aborderions des détails des TI qui dépassent nettement mes connaissances.
Nous sommes ici pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (C) en ce qui concerne le rôle du CPVPC à l'égard de la loi contre le pourriel, qui était le projet de loi à la dernière session et qu'on appelle couramment la Loi sur la protection du commerce électronique ou LPCE.
Il m'a semblé qu'il vaudrait la peine de prendre une ou deux minutes pour situer dans son contexte notre rôle à l'égard de cette loi. Est-ce que ce serait utile, monsieur le président?
Je suis désolée, mais à cause d'un préavis un peu court, le commissariat n'a pas eu le temps de rédiger et de traduire une déclaration, et j'avoue que je connaissais beaucoup mieux le contenu du projet de loi lorsque j'ai comparu devant le Comité de l'industrie de la Chambre en juin. Ce matin, le projet de loi n'a toujours pas été représenté dans aucune des deux chambres, mais je vais faire comme si son texte était identique à celui que la Chambre a adopté en novembre dernier.
Comme vous êtes nombreux à le savoir, le but général de la LPCE est de combattre le pourriel pour qu'Internet soit plus sûr. Le pourriel est un problème grave dont les effets sur l'économie ne sont pas négligeables. Le Canada est actuellement le seul pays du G7 qui ne soit pas doté d'une loi de cette nature. Une fois adoptée, la loi fera intervenir trois organismes fédéraux, le CRTC, le Bureau de la concurrence et le Commissariat à la protection de la vie privée.
Notre rôle sera de faire enquête sur la collecte et l'utilisation sans autorisation de renseignements personnels extraits des adresses de courriel par diverses techniques: collecte d'adresses, attaques de dictionnaire, logiciels malveillants ou logiciels espions. Je me ferai un plaisir d'en parler tout à l'heure si un intérêt se manifeste.
Le projet de loi ne modifie pas nos pouvoirs d'exécution, et nous ne prévoyons aucune augmentation appréciable du nombre de plaintes attribuable à ce texte, mais nous devons renforcer notre dispositif. Nous devons expliquer cette nouvelle loi aux groupes intéressés et au grand public et diffuser de l'information sur l'observation de la loi. Il est probable que les enquêtes deviendront plus complexes sur le plan technique. Il faudra également collaborer davantage avec des organismes canadiens et étrangers d'application de la loi, et il faudra parfois recourir aux tribunaux.
Le projet de loi a également repris des modifications de la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques qui sont familières à beaucoup de membres du comité. D'abord, il s'agit de donner au commissaire la latitude de refuser de faire enquête sur une plainte, d'en interrompre l'étude ou de la renvoyer à d'autres instances, et de permettre la collaboration et l'échange d'information avec des homologues provinciaux et étrangers qui surveillent et font respecter des lois analogues à la LPRPDE. Il s'agit de modifications générales de cette loi, et elles s'appliqueraient donc à toutes nos activités, et non seulement à celles qui concernent le pourriel.
Au cours de l'exercice 2009-2010, nous avons estimé les frais de fonctionnement à 100 000 $, prévoyant que le projet de loi recevrait la sanction royale pendant l'exercice. Ce montant est consacré à des activités de communication, d'information et de sensibilisation.
Il faut que les Canadiens sachent que le commissariat acceptera des plaintes concernant le pourriel, qu'il s'agisse d'attaques de dictionnaire, de logiciels espions ou d'autres méthodes. Nous devons nous préparer à répondre à des demandes de renseignements du public, des entreprises et d'autres organismes gouvernementaux. Nous avons donc rédigé des documents et conçu du matériel de formation pour notre propre personnel. Nous avons déjà amélioré les compétences techniques dont nous aurons besoin dans les enquêtes sur l'utilisation de logiciels espions et malveillants aux termes de la LPCE. Nous avons également acquis des logiciels pour faire des enquêtes en ligne.
Voilà qui suffit peut-être à situer le contexte de notre demande. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
Merci.
Selon vous, le pourriel mine la confiance envers le commerce électronique, les opérations bancaires, etc. Est-ce que le consommateur craint qu'on ne vide son compte en banque? C'est bien ce que vous dites, au fond? Cela se produit-il? Y a-t-il des raisons de s'inquiéter vraiment, en matière de commerce électronique? Je crois que la plupart d'entre nous faisons nos opérations bancaires par Internet, payons nos factures par Internet, etc. Comment dissiper les inquiétudes de cet ordre sans une mesure législative? Aurait-elle un effet marquant ou, au fond, y a-t-il vraiment lieu de s'inquiéter? Combien y a-t-il eu de problèmes dans ce domaine?
:
La réponse simple, c'est oui.
Nous en sommes à un stade de l'exercice où la situation est très difficile. C'est le 18 mars. L'exercice se termine le 31 mars, et il est très difficile de faire des dépenses qui n'ont pas déjà été engagées dans une activité. La réponse simple, c'est que non, il n'y a pas d'autres ressources qui seront consacrées pour l'instant à ce projet de loi.
Il est vraiment important de reconnaître aussi que, si le comité recommande l'approbation du budget supplémentaire, nous estimons que, si le projet de loi n'est pas adopté, ces 100 000 $ seront bloqués. Le commissariat ne tirera aucun avantage monétaire de ce montant. Je ne vois donc pas très bien s'il y a...
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Bonjour, je vous remercie d'être ici.
Tout d'abord, mon parti et moi appuyons votre demande d'une somme supplémentaire de 100 000 $.
[Traduction]
Cela dit, le collègue que je remplace m'a demandé de poser une ou deux autres questions et de recueillir vos observations.
L'une d'elles concerne les caméras de sécurité à Vancouver, pendant les Jeux olympiques. Nous croyons savoir qu'elles seront maintenant retirées des rues de la ville. Mon collègue de tient sans doute à ce qu'elles soient toutes retirées. Avez-vous quelque chose à dire à ce sujet, du point de vue de la protection de la vie privée?
L'autre question concerne un rapport de l'ONU selon lequel les scanners corporels dans les aéroports sont une atteinte aux droits:
Martin Scheinin, rapporteur spécial sur la protection des droits de l'homme, a dit que, pour combattre l'extrémisme, les scanners sont à la fois un moyen inefficace de prévention et une intrusion excessive dans la vie privée.
Scheinin, qui a été chargé de surveiller l'impact des mesures antiterroristes sur les libertés individuelles il y a cinq ans, a déclaré au Conseil des droits de l'homme de l'ONU qu'une meilleure technologie de détection serait préférable pour les droits de la personne. Il dit donc que l'utilisation de scanners permettant de voir l'intégralité du corps est une violation disproportionnée de la vie privée lorsque des mesures ne sont pas prises pour réduire au minimum l'impact négatif sur la vie privée.
Mon collègue voudrait savoir ce que vous en pensez, étant donné que le Canada a approuvé l'utilisation des scanners corporels.
:
Je suis la commissaire adjointe chargée du secteur privée. Je ne peux donc vous donner qu'une réponse très brève. Ma collègue Chantal Bernier ou la commissaire fourniront une réponse plus complète. Je crois également savoir que les caméras seront retirées des rues de Vancouver. Le commissariat continuera de suivre ce dossier. Nous sommes préoccupés par une surveillance vidéo suivie, bien sûr. Je comprends donc votre réflexion.
Quant à l'utilisation des scanners corporels dans les aéroports, la commissaire ne l'a pas approuvée. Nous faisons aux ministères des recommandations sur les intérêts et les droits en matière de vie privée et sur les moyens de concilier les besoins de la sécurité d'une part, et la vie privée et la dignité d'autre part.
Lorsqu'il a étudié ce dossier en faisant une évaluation de l'impact sur la vie privée, le commissariat a estimé qu'il y avait un juste équilibre entre les deux. Néanmoins, nous continuons de suivre ce que font l'ACSTA et le gouvernement dans la mise en place de scanners corporels.
Je pourrai vous donner plus de détails ultérieurement.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci beaucoup d'être parmi nous ce matin et de revoir avec nous ce budget supplémentaire.
Dans votre déclaration d'ouverture, madame Denham, vous avez dit que la commissaire demande 100 000 $ pour faire respecter une loi sur les courriels commerciaux non souhaités et les menaces connexes en ligne. D'après les réponses que vous avez déjà données ce matin, nous avons compris de quelle loi il s'agit. Il a été rassurant de constater que les partis l'appuient. Je m'attends à ce que, lorsqu'elle sera présentée sous peu, tous les partis lui accorderont leur appui et qu'elle sera adoptée rapidement. C'est réconfortant.
Comment en êtes-vous arrivés au chiffre de 100 000 $?
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Le montant de 100 000 $ est relativement très modeste. Pour être très clair et honnête, je dirai qu'il n'y aurait probablement pas d'impact à un stade aussi tardif de l'exercice.
Essentiellement, nous sommes maintenant autorisés à dépenser environ 20 millions de dollars, et nous respectons cette limite. À ce stade très tardif de l'exercice, même si le projet de loi était présenté de nouveau et adopté, il est très improbable que ce montant serait dépensé.
Comme je l'ai dit, nous sommes un peu dans l'impasse, en ce qui concerne le processus du budget supplémentaire par rapport au stade où le projet de loi se trouvait. S'il avait été adopté au cours de l'année civile, il est très probable que nous aurions pu dépenser ces ressources supplémentaires.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Comme mes collègues, je vous souhaite la bienvenue au comité.
Depuis que je siège au comité, j'ai appris à comprendre la valeur de la Loi fédérale sur la responsabilité, qui a été présentée en 2006. C'est cette loi qui a modifié la Loi sur la protection des renseignements personnels pour en étendre l'application à 15 institutions de plus, dont les mandataires du Parlement, les sociétés d'État et les fondations.
Je suis sûr que ce champ d'application élargi de la Loi sur la protection des renseignements personnels a alourdi la charge de travail du Commissariat à la protection de la vie privée. Pourriez-vous me donner plus de détails à ce sujet et parler au comité de l'accroissement de la charge de travail qui s'est produit et se produit peut-être encore à cause de cette loi?
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Il est très difficile de répondre à la question, compte tenu du stade de l'exercice où nous en sommes. Il reste très peu de jours d'ici la fin de mars. Il me semble juste de dire qu'il y aura très peu d'activité supplémentaire dans le travail à faire en prévision de cette loi.
Je le répète, il est important de reconnaître que, si le projet de loi n'est pas adopté et ne reçoit pas la sanction royale, les fonds seront bloqués. Ils ne seront pas mis à la disposition du Commissariat à la protection de la vie privée. C'est un point très important.
Allons-nous dépenser davantage? Sans doute que non. Si le projet de loi est adopté et reçoit la sanction royale, tout cela doit se produire avant le 31 mars. Si le Parlement donne son approbation, les ressources resteront au commissariat. Le seul impact financier, ce sera le montant d'argent qu'il faudra reporter d'un exercice sur l'autre, selon la notion de budget de fonctionnement.
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Le Commissariat à la protection de la vie privée a fait preuve d'une grande prudence en se préparant à l'adoption de cette loi, et les dépenses à l'étude ce matin ont été très judicieuses. Il était très prudent de prévoir des crédits dans le budget supplémentaire.
Nous savons qu'il s'agit d'une loi importante et qu'elle accroît le rôle du commissaire à certains égards. Chose certaine, s'il faut consulter les commissaires à la vie privée d'autres États et organisations, c'est parce que la LPCE fait un ajout au rôle du commissaire. Il était parfaitement acceptable qu'on se prépare à l'expansion du travail du Commissariat à la protection de la vie privée.
Malheureusement, nous avons là une autre conséquence regrettable de l'abrupte prorogation de la session. Le gouvernement a laissé tomber des projets de loi auxquels la Chambre et le Sénat avaient travaillé avec diligence. Il a semé le désarroi dans tout le processus de planification de la fonction publique, qui ne savait plus à quoi s'en tenir. Des décisions comme celles-là ont des conséquences, et le retard de cette loi très importante en est une.
Je termine en réaffirmant que le Commissariat à la protection de la vie privée a travaillé avec une grande prudence à cet égard.
Comme il n'y a pas d'autres questions à aborder, je tiens à remercier les témoins d'avoir eu l'obligeance de comparaître.
Le comité étudiera la requête et fera rapport à la Chambre.
Merci. Vous pouvez disposer.
Cher collègue, il y a un autre poste à considérer dans le Budget supplémentaire des dépenses (C). Il s'élève à 50 000 $ et concerne le conseiller sénatorial en éthique.
Nous avons essayé de faire comparaître le conseiller sénatorial en éthique. Il y a un protocole à respecter entre les chambres, et certaines choses doivent se faire pour que cette personne puisse aller à la chambre verte, si on peut dire, et cela n'a pas été possible. Néanmoins, M. Jean Fournier, conseiller sénatorial en éthique, a fait parvenir une brève explication que je peux vous lire:
Il s'agit du crédit 20c, dont le montant est de 50 000 $. Il s'agit d'un fonds pour conduire une enquête sur la conformité au Code régissant les conflits d'intérêts des sénateurs. L'augmentation est nécessaire pour assumer les frais d'un avis et d'une enquête qu'un sénateur a demandés au conseiller sénatorial en éthique le 20 octobre 2009 conformément au paragraphe 42(1) du Code régissant les conflits d'intérêts des sénateurs. Les enquêtes sont rares et les frais qui s'y rapportent ne sont pas comptabilisés dans le budget annuel des dépenses du Bureau.
Par conséquent, rien n'était prévu dans les budgets pour les enquêtes ou avis. Or, il y a eu un cas, et le montant estimatif des coûts est de quelque 50 000 $.
C'est toute l'information que j'ai, mais je crois comprendre que c'est le montant qui est compris, globalement sans doute, dans les crédits 45c et 20c.
Ce sont là les deux postes.
D'autres questions sur ces deux postes?
Madame Davidson.
:
Non, il s'agit d'une enquête sur une plainte précise aux termes du Code régissant les conflits d'intérêts des sénateurs, qui ont un code distinct.
Je crois comprendre que la présentation de ce rapport, la question étant renvoyée à notre comité, a soulevé des questions. Il est probable que, une fois la question élucidée, nous n'en serons plus saisis. Les questions qui se rapportent au Sénat seront probablement abordées au Comité de la procédure et des affaires de la Chambre, car il ne s'agit pas d'un sujet qui concerne la Chambre.
Le Président de la Chambre nous a saisis de la question, si bien que nous avons à en faire rapport.
Je ne crois pas l'avoir expliqué aux députés, mais si nous étudions le Budget supplémentaire des dépenses (C), c'est qu'il doit en être fait rapport à la Chambre le 23 au plus tard, soit mardi prochain. Notre prochaine séance n'aura lieu qu'à 11 heures. Or, les affaires courantes sont abordées en début de séance, à 10 heures. Ou bien nous faisons ce travail maintenant, nous tenons la réunion et décidons d'approuver ou de rejeter la demande dès maintenant, pour qu'il en soit fait rapport à la Chambre à temps...
Madame Block.
:
S'il n'y a pas d'autres discussions sur les postes, nous avons deux motions à étudier. Le comité peut adopter chaque crédit, le réduire ou le rejeter, mais il ne peut pas en augmenter le montant.
Nous allons mettre chaque crédit à l'étude séparément. Chacun donne lieu à une motion distincte qui peut faire l'objet d'un débat et d'amendements. Par exemple, la motion peut porter que le crédit X, Y, Z, d'un montant x, est réduit d'un montant y.
L'information communiquée aux membres du comité avec le budget supplémentaire traitait de ces deux postes.
Je remarque une certaine confusion. L'ordre du jour n'indique que le crédit 45c.
Les députés peuvent consulter le renvoi au comité de l'autre crédit, le 20c, par le Président de la Chambre. Nous avons discuté du crédit 20c du Sénat au comité directeur, mardi. Il a été demandé au président de faire comparaître le conseiller sénatorial en éthique, mais il n'a pu venir. Je ne crois pas que nous ne soyons pas au courant du renvoi.
Les députés seront invités à se prononcer sur ces deux crédits du Budget supplémentaire des dépenses (C). Ils savent certainement que, si un comité ne fait pas rapport du budget supplémentaire ou du budget principal, il est présumé en avoir fait rapport sans modification. Nous avons donc l'occasion de nous prononcer.
Une question, monsieur Siksay?
:
Il est certainement pertinent que notre comité en soit saisi. Cela a toujours été le cas. Il nous a toujours été possible d'étudier ce crédit, mais nous ne l'avons jamais fait. Nous apprenons.
La question que vous soulevez a déjà été discutée. Nous obtiendrons une résolution et toute information utile au comité pour comprendre la logistique d'une étude correcte des crédits, que ce soit pour la Chambre ou pour l'autre endroit. Nous allons le faire.
Le crédit 45c, sous la rubrique Justice, concernant la protection de la vie privée est-il adopté?
Commissariats à l'information et à la protection de la vie privée du Canada
Crédit 45c–Commissariat à la protection de la vie privée du Canada – Dépenses du Programme..........100 000 $
(Le crédit 45c est adopté.)
Conseiller sénatorial en éthique
Crédit 20c – Dépenses du Programme..........50 000 $
(Le crédit 20c est adopté.)
Le président: Dois-je faire rapport du budget supplémentaire à la Chambre?
Des voix: D'accord.
Le président: Merci, chers collègues.
Très bien, il nous reste un peu de temps. Nous allons certainement clore la séance avant 13 heures, mais nous allons poursuivre.
Vous avez une question, monsieur Rickford?
:
Nous discuterons de la question.
Voyons si je peux aider le comité à progresser et lui dire où nous en sommes. À sa première séance, le comité a donné au président l'ordre de déposer de nouveau à la Chambre les dixième et onzième rapports de la dernière session en précisant que nous ne demandons pas de réponse au gouvernement, puisque nous en avons déjà reçu une. Nous aurons des discussions avec le ministre de la Justice pour obtenir des réponses à toutes les recommandations et prendre des dispositions afin qu'il comparaisse.
Je confirme ce matin que j'ai déposé les premier et deuxième rapports de la session, portant sur la réforme de la protection de la vie privée et de l'accès à l'information. C'est chose faite.
Je n'ai pas de rapport écrit sur la séance du comité directeur, car nous y avons abordé tellement de questions qu'il nous a semblé important de faire participer l'ensemble du comité aux décisions. Nous avons eu aussi du mal à établir un programme, car les commissaires ne seront pas disponibles pendant une quinzaine de jours.
Il nous faudra peut-être manoeuvrer, mais il y aura une autre séance du comité directeur mardi prochain. Ce ne sera pas une réunion de tous les membres. Elle servira à considérer les idées exprimées par les députés aujourd'hui. D'ici là, nous essaierons d'obtenir la comparution des quatre commissaires pour qu'ils traitent de diverses questions. Dans la mesure où la présence des commissaires n'est pas nécessaire, d'autres travaux pourront être inscrits au programme pour que nous fassions bon usage de notre temps.
Le comité a accepté que, en plus de l'étude du Budget supplémentaire des dépenses (C), que nous devions étudier, sans quoi nous aurions été présumés en avoir fait rapport — et je remercie le comité — nous allions étudier le budget principal de l'accès à l'information, de la protection de la vie privée et de la justice. Nous accueillerons aussi les commissaires à l'éthique et au lobbying. Les commissariats de l'accès à l'information et de la protection de la vie privée relèvent de la justice tandis que les commissaires à l'éthique et au lobbying sont autonomes.
Le comité voulait aborder le travail que nous avons consacré à Google et à Canpages. À la dernière séance, M. Poilievre a demandé si le comité estimait être en mesure de produire un rapport sur la question et s'il avait des recommandations à formuler. J'ai demandé à M. Poilievre s'il pouvait réfléchir à la question et j'ai dit que, à cette séance-ci, nous pourrions demander au comité son opinion sur la possibilité qu'il contribue constructivement à la rédaction d'un rapport à la Chambre.
Est-ce de cela que vous voulez parler, monsieur Rickford?
:
Ce pourrait être un bon enchaînement. J'ai eu une excellente rencontre avec le conseiller juridique principal de Google. Il a rédigé une note fort bien réfléchie sur quelques questions que, selon lui, le comité aurait peut-être avantage à étudier ou à discuter. Voici le document. Il est en anglais seulement. Je me ferai un plaisir de le communiquer aux membres du comité, sous réserve des exigences de forme comme la traduction, par exemple.
Si je peux me permettre, un des sujets est la protection de la vie privée dans la conception des produits. Le comité pourrait voir comment le secteur privé peut créer et crée effectivement des produits favorables à la protection de la vie privée pour se donner un avantage concurrentiel afin de trouver et de garder des clients. Il y a aussi les données ouvertes, le gouvernement, la possibilité de débloquer pour le public des ressources supplémentaires considérables du gouvernement du Canada. Une étude des réussites et des difficultés observées dans d'autres pays pourrait, selon moi, donner au comité de solides connaissances pour présenter au gouvernement une recommandation sur les meilleurs moyens d'appliquer une stratégie.
Il y a aussi la question de la portabilité des données. Je parcours rapidement les questions qui pourraient être étudiées. Est-ce que la portabilité favorise la protection de la vie privée? On peut aussi explorer les autres solutions proposées sur le marché qui sont favorables à la protection de la vie privée
Il y a encore la protection de la vie privée dans la sécurité des données. La question se subdivise en deux grands sujets. Le HTTPS, le protocole de transfert hypertexte sécurisé, sert à crypter les données. L'idée serait d'étudier les obstacles à une adoption plus large de ce protocole dans divers sites Web, dont ceux du gouvernement du Canada. Le deuxième sujet, c'est la protection de la vie privée et la sécurité des données. Il s'agirait de la lutte contre les logiciels malveillants, ce qui serait pour nous un sujet d'étude intéressant. Nous examinerions l'intégration de la protection de la vie privée et de la sécurité. Le comité pourrait voir comment le gouvernement peut favoriser la collaboration dans la lutte contre les logiciels malveillants en créant un registre ou un site contre l'hameçonnage ou les logiciels malveillants.
J'ai donc ce document, monsieur le président. Est-ce que je dois...?
Désolé, allez-y.
:
Lorsque nous tomberons sur un sujet qui vous intéresse, signalez au greffier que vous voulez intervenir, s'il vous plaît.
En dehors du budget principal et de tout le reste, les rapports nous viennent des différents commissaires. Je crois que nous venons d'en recevoir un, n'est-ce pas, de la commissaire à la protection de la vie privée? Ce sont les plans et priorités et les rapports. Ils ne viendront pas avant le 26. Nous ne serons pas en mesure d'étudier le budget principal tant que nous ne les aurons pas reçus, à la fin du mois. La difficulté est de prévoir des travaux jusqu'à ce que nous les recevions et puissions les étudier. Nous avons parlé des rapports
Madame Freeman a manifesté de l'intérêt pour le processus que le gouvernement applique pour faire des nominations par décret. Vous aurez reçu dans vos bureaux un courriel du greffier qui donne les liens à toute l'information. J'en ai imprimé la majeure partie. C'est très complet, mais très utile, car on considère étape par étape tous les contrôles, lorsqu'on envisage de nommer une personne, y compris les contrôles de sécurité, etc. À moins que Mme Freeman n'ait d'autres points à présenter, je crois que la question est déjà réglée.
Elle a aussi demandé une liste des personnes nommées pour notre comité. Nous y travaillons.
Lorsque la question des deux rapports que j'ai déposés aujourd'hui... J'ai discuté avec le ministre, et ses collaborateurs lui avaient donné l'impression qu'ils avaient déjà répondu et qu'il n'y avait plus rien à faire. Je lui ai remis la copie de toute la correspondance, y compris la lettre qu'il nous avait adressée pour dire qu'il répondrait aux recommandations et demander de repousser la date au 15 février. La prorogation a mis un frein à tout cela. Il communiquera avec moi pour me dire quand le ministère pourra donner une réponse complète à chacune des recommandations.
Il a aussi tenu à me rappeler qu'il n'avait pas accepté de comparaître devant le comité. Je présume que le comité voudrait qu'il le fasse, une fois que nous aurons reçu la réponse aux deux rapports et aurons pu l'étudier.
Nous essaierons de fixer des dates, à un moment donné. Ce sera sûrement avant l'été. Le ministre est très pris, mais nous l'inviterons à comparaître pour discuter de la réponse globale à nos deux rapports.
Nous attendons la nomination par décret du nouveau commissaire à l'information. Comme vous le savez, nous avons actuellement une commissaire par intérim. Nous ne savons pas quand la nomination se fera. J'espère que ce sera une personne à temps plein. Nous aurons une séance distincte spéciale pour recevoir le candidat du gouvernement, comme le veut la tradition. Nous ferons alors un rapport à la Chambre, avec la recommandation du comité et proposerons une motion de nomination, sur laquelle la Chambre se prononcera.
En plus des éléments soulevés par M. Rickford à propos des questions plus larges de protection de la vie privée que soulèvent les innovations... il y a bien des choses. Il y a deux questions dont nous sommes saisis, et c'est là-dessus que nous voudrions avoir le point de vue du comité.
La première est la surveillance par caméra. Il y a eu des causes devant les tribunaux par le passé. Il y a eu des ballons portant des caméras qui ont traversé la frontière. M. Siksay a constitué une documentation assez importante sur la question, sur les nouveaux risques ou problèmes liés à cette surveillance dans notre société. Il faudrait un peu de temps pour étudier la question. Pour l'instant, nous n'avons aucune idée de l'ampleur du sujet, mais nous espérons en discuter à la séance du comité directeur, mardi prochain.
L'autre question a été étudiée au cours de la dernière session parlementaire. Il a été demandé aux attachés de recherche de rédiger pour le comité un document sur la divulgation proactive et l'accès à l'information.
Vous savez peut-être que, aux États-Unis, le président Obama a tout son plan économique sur le Web: tous les projets, le nombre d'emplois, etc. Les Américains ont une divulgation proactive partielle pour faciliter l'accès à l'information. D'autres pays pratiquent une divulgation proactive totale. À peu près toute l'information du gouvernement qui est accessible au grand public se trouve sur le Web, en dehors des secrets du Cabinet, de ce qui concerne la sécurité nationale et de certains aspects d'intérêt public, qui, selon le gouvernement ne peuvent être divulgués en raison de leur nature.
Cela fait surgir la possibilité d'éliminer un énorme volume de travail dans le traitement des documents et d'éliminer des délais. Le comité a manifesté de l'intérêt pour la question. Nous aurons un document à présenter dans une semaine. À la séance de jeudi prochain, vous recevrez l'information produite jusqu'à maintenant par les services de recherche sur les pays où cette divulgation est pratiquée.
Je tenais à vous signaler les deux questions que le comité directeur a envisagées.
Maintenant, nous avons aussi la question soulevée par M. Rickford, celle de Google, et ce n'est pas de la surveillance par caméra, à proprement parler. Il peut y avoir un recoupement, pour ce qui est de la protection de la vie privée, mais nous devrons voir. Il nous faudra obtenir un peu plus d'information, n'est-ce pas?
Nous prendrons en considération toute autre question dont les députés voudront recommander l'étude au comité directeur.
Ce sera M. Easter et ensuite Mme Freeman et M. Rickford.
Comme il s'agit d'une commissaire par intérim, son indépendance et sa capacité de faire son travail sans craindre de perdre son poste sont compromises. C'est pourquoi il faut soit la nommer de façon permanente pour un mandat de cinq ans, pour qu'elle puisse faire son travail et, au besoin, contester ce que fait le gouvernement sans craindre d'être congédiée, parce qu'elle est intérimaire, pour avoir fait son travail... Ce genre de chose est déjà arrivé par le passé. Même les députés ministériels savent que bien des gens ont perdu leur poste.
Ce que je vous dis, Paul, à titre de président, c'est que nous ne voulons pas tergiverser. Des députés et des membres du grand public essaient de se prévaloir de la Loi sur l'accès à l'information, mais cet accès est entravé. Nous ne pouvons donc pas tergiverser jusqu'en juin.
:
Je suis sûr que les députés partagent ces préoccupations.
Les députés doivent savoir aussi que la commissaire par intérim est aussi la commissaire adjointe. Si elle n'est pas titularisée, elle conservera tout de même son poste. Je ne crains donc pas de congédiement, et je suis sûr qu'elle fait bien son travail. J'ai toute confiance en elle.
C'est l'ensemble du comité qui prendra une décision sur les travaux à entreprendre. Le comité directeur ne fera que des recommandations. Nous ne pouvons pas dicter au comité ce qu'il fera et quand. Nous ne faisons que présenter des recommandations. C'est assurément l'une des questions à considérer.
Nous aurons dans l'ordre Mme Freeman, M. Rickford, Mme Block et M. Siksay.
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Seulement deux observations, monsieur le président.
D'abord, pour ma part, j'incite le comité à attendre le rapport avant de faire quoi que ce soit. Je comprends et respecte le point de vue du député. Je ne suis pas sûr que son parti ait été au pouvoir depuis l'apparition d'Internet. Mais il me semble que la bonne chose à faire est d'attendre le rapport.
L'autre question, et je suis heureux que vous l'ayez signalée, concerne l'étude de la divulgation proactive ou quelque chose de cet ordre. Je souhaiterais savoir avec quel enthousiasme le comité envisagerait un voyage à Washington pour voir les recherches et le travail qui s'y font en ce domaine. Je lance cette idée. Nous sommes en période d'austérité, comme d'autres députés l'ont signalé, en tout cas à la Chambre, et nous voulons ménager les ressources, mais il me semble que ce serait là un déplacement particulièrement utile. Si l'initiative est bien gérée, elle nous serait utile à tous et elle nous renseignerait sur les mesures très importantes que les États-Unis prennent à cet égard, comme vous l'avez signalé tout à l'heure.
Cette question m'intéresse. Dans la belle circonscription de Kenora, j'ai un tableau des choses à faire. J'y fais le point sur tous les projets en cours de réalisation depuis que le Plan d'action économique a été mis en place. Bien sûr, c'est une longue liste de toutes les choses dont nous nous occupons, maintenant que nous avons la possibilité de le faire.
Il y a là une information importante, et je me suis souvent dit que les électeurs devraient y avoir accès. Il y a là un processus, et nous devrions mener une réflexion sur ce qu'il faut faire de cette information: comment et pourquoi doit-elle être accessible? Tout ce que nous pourrons faire pour parvenir à une meilleure compréhension sera utile au comité.
Nous avons tous de l'affection pour l'administration Obama, et si le président fait quelque chose qui peut nous servir de point de départ, bon sang, cela peut-être utile.
Voilà donc des idées auxquelles nous pouvons réfléchir.
:
Merci, monsieur le président.
Je dois dire que vous avez fait un travail très convaincant ce matin en déposant ces rapports et en expliquant les circonstances de ce nouveau dépôt. Je conseille à mes collègues de jeter un coup d'oeil au compte rendu.
Monsieur le président, je partage les préoccupations de M. Easter au sujet de la lenteur des réponses aux demandes d'accès à l'information et de l'apparente ingérence de ministres ou du CPM dans la communication de documents. Je suis l'un de ceux qui ont présenté une plainte à la commissaire à l'information. Elle a reconnu qu'elle faisait enquête sur la question.
J'ai pleine confiance envers la commissaire à l'information. J'estime qu'elle est intègre et qu'il faut la laisser faire son travail, elle qui a été nommée pour s'occuper de problèmes semblables.
Bien que je ne sois pas disposé à attendre indéfiniment, je crois que la commissaire a montré qu'elle est prête à faire le travail rapidement et correctement. Avec cette réserve, je crois que nous devrions attendre de prendre connaissance de son rapport, après quoi nous pourrions prendre le relais au besoin.
La seule autre chose que j'aurais signalée, monsieur le président, c'est que le sous-comité du programme s'est interrogé sur l'examen de la Loi sur le lobbying qui sera...
Il y a seulement deux autres choses. Nous avions les éléments urgents et incontournables; la deuxième colonne comprenait les points à aborder avant l'été; et puis, après l'été, il y avait deux choses. L'une d'elles est l'examen législatif de la Loi sur le lobbying. Il faut le faire, puisque c'est l'examen quinquennal. L'autre point serait, au besoin, l'étude du rapport Oliphant sur l'affaire Mulroney-Schreiber qui, sauf erreur, devrait être déposé vers la fin de mai. Nous pourrions avoir du temps pendant l'été, et peut-être serait-il possible de faire un peu de travail. Mais nous ne prévoyons pas que cela se passera avant la fin de l'été. Voilà toute la liste.
Merci, Bill. J'aurais sans doute dû tout mettre sur la table.
Y a-t-il autre chose encore?
De nouveau, monsieur Rickford.