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Merci beaucoup; je suis heureux d'être ici. Merci de m'avoir invité. Je suis très content de voir que le comité s'intéresse à la question de la transparence du gouvernement.
Mon rôle au sein de Deloitte consiste à diriger notre pratique au sein du secteur public pour le Canada, ce qui signifie que nous interagissons beaucoup avec les gouvernements de partout au pays.
Depuis 2007, la transparence du gouvernement est une tendance à la hausse. Elle a fait son apparition d'abord à l'échelle locale, alimentée par quelques initiatives, comme le système 311 qui a entraîné une augmentation des données et, par conséquent, fourni aux citoyens beaucoup plus de renseignements sur les services municipaux de ce dont ils disposaient auparavant. De nombreuses municipalités, à commencer par la ville de New York, comme vous le savez probablement, ont commencé à publier sur leurs sites Web des renseignements sur les appels de service et le statut de ceux-ci. Ces renseignements étaient utilisés, surtout aux États-Unis, par des citoyens militants qui souhaitaient trouver des façons de combiner des données et des renseignements publics pour obtenir toutes sortes de choses, allant de plans de réseaux de transport en commun à de l'information sur les travaux dans les rues, et qui pensaient à toutes sortes de façons possibles d'utiliser les renseignements publics. Ils étaient aussi, évidemment, utilisés par les conseillers qui voulaient pouvoir utiliser les médias sociaux pour communiquer avec les électeurs.
C'est donc un phénomène que l'on a constaté d'abord et avant tout à l'échelle municipale. Washington D.C. a été à l'avant-garde aux alentours de 2007. La ville a été l'une des premières administrations à adopter avec enthousiasme l'idée de diffuser des données publiques. Par la suite, des villes situées un peu partout aux États-Unis, au Canada et ailleurs dans le monde ont suivi la tendance, puis les gouvernements nationaux ont emboîté le pas. On peut souligner que le gouvernement fédéral américain, le gouvernement du Royaume-Uni et le gouvernement australien ont mis sur pied des initiatives très importantes pour fournir aux citoyens des données publiques par l'entremise de sites comme Data.gov, qui est l'une des principales plates-formes de données ou l'un des grands entrepôts de données du gouvernement américain.
À titre d'exemple, depuis janvier 2000, le gouvernement fédéral des États-Unis a diffusé 305 000 ensembles de données sur son site. Les citoyens, les organisations sans but lucratif et les autres groupes qui utilisent ces données ont développé près de 256 applications. Vous êtes sûrement nombreux à savoir que le Royaume-Uni diffuse des renseignements sur les comptes publics par l'entremise d'un site qu'il a appelé COINS. Il y a diffusé plusieurs millions de données liées à des renseignements sur les dépenses publiques. Nous avons commencé à écrire à ce sujet en 2008 environ, et je crois que certains d'entre vous avez entre les mains notre document au sous-titre provocateur, « Accès au gouvernement: Comment les données transforment la démocratie ».
Au Canada, les municipalités adoptent les principes du gouvernement transparent depuis déjà un certain temps. On peut voir que Toronto, Edmonton, Vancouver et un certain nombre d'autres villes disposent de sites ouverts de données.
À l'échelle provinciale, le changement a été un peu plus lent. La Colombie-Britannique a récemment annoncé son initiative de gouvernement transparent et a mené récemment une campagne assez réussie au sujet de ce qu'elle appelle les mesures contre les changements climatiques. La province a diffusé quelque 500 ensembles de données par l'entremise de quatre ou cinq ministères, je pense, elle a organisé un concours pour que les citoyens proposent des façons créatives d'élaborer des applications pour utiliser cette information, elle a demandé à des entreprises privées de parrainer l'événement, elle a présenté quelques-unes des applications qui avaient été mises au point, puis elle a remis des prix. Dans l'ensemble, l'initiative a été très fructueuse puisqu'elle a permis aux citoyens de se mobiliser.
À l'échelle fédérale, il est traditionnellement possible d'obtenir des données auprès d'un certain nombre de sources diverses. Pensons, par exemple, à Ressources naturelles Canada, qui fournit des données géospatiales, ou encore à Statistique Canada ou à Environnement Canada, par exemple. Il n'existe toutefois pas, à cette échelle, d'approches aussi élargies que ce que l'on a pu voir dans d'autres secteurs de compétence fédérale, et l'idée de mettre sur pied un entrepôt central de données n'a pas encore été retenue, même si je suppose que cela aura sûrement lieu très bientôt.
Enfin, j'aimerais souligner que les principaux gouvernements sont vraiment d'avis que les données publiques devraient être considérées comme un bien public — que les citoyens, les entreprises, les organismes sans but lucratif et toute autre personne devraient avoir accès à ces renseignements et devraient pouvoir les utiliser à leur guise dans le but d'améliorer les services publics, de favoriser la mobilisation de citoyens et l'investissement des entreprises, et de faciliter l'innovation à grande échelle.
C'est ainsi que se conclut ma déclaration préliminaire. Je serai heureux de répondre à vos questions après l'exposé de mes collègues.
Bonjour. Je m'appelle Michael Geist. Je suis professeur de droit à l'Université d'Ottawa, où je suis titulaire de la chaire de recherche du Canada en droit d'Internet et du commerce électronique. Par le passé, j'ai fait partie du comité consultatif d'experts de la commissaire à la protection de la vie privée du Canada et d'un certain nombre de conseils, notamment le conseil de l'Institut canadien d'information juridique, qui est financé par des barreaux canadiens dans le but de fournir un libre accès au droit. J'ai aussi dirigé la rédaction de ce nouveau livre sur le droit d'auteur canadien et le projet de loi , qui inclut plusieurs textes sur l'accès à l'information qui relève du secteur public. Certains des enjeux qui sont étudiés à ce sujet recoupent certains des enjeux dont vous discutez.
Cela dit, je comparais aujourd'hui devant vous à titre personnel. Je ne présente que mon propre point de vue.
J'aimerais remercier le comité de m'avoir invité à venir m'exprimer ici, et aussi de s'attarder à la question du gouvernement transparent. À une époque où on s'intéresse de plus en plus à la stratégie de l'économie numérique, nous devons absolument reconnaître que le gouvernement fédéral a un rôle important à jouer dans le royaume du contenu numérique puisqu'il doit s'assurer que son propre contenu ou que le contenu produit en son nom est facilement et, bien souvent, gratuitement accessible en format numérique. Après des années de fonctionnement en vase clos, dans un univers fermé, le monde, comme nous l'avons vu récemment, reconnaît les avantages de la transparence et, comme vous venez de l'entendre et comme nous le savons, de plus en plus de villes canadiennes ont adopté des politiques en matière de transparence qui établissent leur préférence pour des normes transparentes, des logiciels libres et un gouvernement transparent.
Je crois que le gouvernement fédéral devrait suivre leur exemple. Nous avons vu que d'autres pays le faisaient, et rapidement. Aux États-Unis, en mai 2009, le grand public avait accès à 47 ensembles de données. Comme nous venons tout juste de l'entendre, un an et demi plus tard, ils avaient accès à 305 000 ensembles de données. En Australie, le gouvernement a mis sur pied en juin 2009, le projet Government 2.0 Taskforce. Les responsables de ce projet ont accompli leur travail en moins d'un an, et le gouvernement a réagi en mai dernier. Tout cela s'est déroulé en moins d'un an. Au début de l'année, le Royaume-Uni a mis sur pied le site data.gov.uk. Aujourd'hui, plus de 5 000 ensembles de données sont offerts en libre accès et plus de 100 applications utilisent ces données pour fournir de l'information sur le prix du carburant et des maisons, sur la qualité de l'air et sur les dépenses du gouvernement.
Cependant, plutôt que de me concentrer sur les réalisations impressionnantes qui ont eu lieu ailleurs, j'ai pensé mettre l'accent sur des initiatives qui sont à portée de la main, deux initiatives faciles qui ont de faibles coûts ou aucun coût et qui pourraient devenir le point de départ de la création d'un gouvernement transparent au Canada: le droit d'auteur de la Couronne et le SCDAI.
Nous allons commencer par la question du droit d'auteur de la Couronne. Celui-ci remonte aux années 1700. Le droit d'auteur de la Couronne reflète un point de vue vieux de centaines d'années selon lequel le gouvernement doit contrôler la mesure dans laquelle le grand public peut utiliser les documents officiels. De nos jours, le droit d'auteur de la Couronne est en vigueur pendant 50 ans à partir de la date de création et exige que quiconque souhaite utiliser ou reproduire un rapport du gouvernement, une audience parlementaire ou tout autre document obtienne d'abord l'autorisation. Cette autorisation est souvent accordée, mais il n'en demeure pas moins qu'elle n'est pas automatique. Pour obtenir l'autorisation, l'auteur ou l'éditeur doit donner des détails sur l'utilisation qu'il compte faire du document, la forme que prendra l'information, le site Web en particulier sur lequel elle apparaîtra, et une estimation du nombre de copies papiers qui seront imprimées. Si le document produit doit être vendu à des fins commerciales, l'auteur ou l'éditeur doit mentionner le prix de vente estimatif.
L'approche du Canada contraste fortement avec ce que nous voyons aux États-Unis, où le gouvernement fédéral ne détient pas de droit d'auteur sur les documents créés par un bureau ou un employé dans le cadre de ses fonctions officielles. Les rapports gouvernementaux, les affaires judiciaires et les délibérations du Congrès peuvent donc être utilisés et publiés librement. L'existence du droit d'auteur de la Couronne a des répercussions sur le secteur de l'imprimé et de l'audiovisuel et il est de plus en plus perçu comme un obstacle à la production de films canadiens, à la mobilisation politique et à la publication de documents pédagogiques.
En plus des motifs essentiellement politiques qui justifient l'abandon du droit d'auteur de la Couronne, il y a des motifs financiers justifiant aussi une réforme. Le système fédéral du droit d'auteur de la Couronne coûte chaque année des centaines de milliers de dollars aux contribuables. Selon des documents que j'ai obtenus en vertu du droit d'accès à l'information auprès de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, qui administre le régime du droit d'auteur de la Couronne, l'octroi de licences et le droit d'auteur de la Couronne a généré, au cours de l'exercice 2006-2007, des revenus de moins de 7 000 $, tandis que l'administration du régime a coûté plus de 200 000 $. Dans la plupart des cas, cet investissement a entraîné un très faible rendement pour les Canadiens.
Environ 95 p. 100 des demandes d'accès à des documents protégés par le droit d'auteur de la Couronne sont approuvées. Ces demandes concernent des photos d'archives tout autant que des photocopies, et c'est la même chose pour ce qui est de la Loi sur le droit d'auteur. Ce qui est plus préoccupant, ce sont les 5 p. 100 de cas dans lesquels l'autorisation a été refusée. Dans certains cas, le refus était attribuable au fait que le gouvernement ne possédait pas les droits sur l'oeuvre visée par la demande, mais il y a eu un cas où un établissement d'enseignement a demandé l'autorisation de reproduire une photo d'un avion Snowbird, demande qui a été refusée parce que la photo allait être utilisée dans un article qui remettait en question la sécurité du programme. De même, une demande concernant la reproduction d'une saisie d'écran du programme transfrontalier NEXUS avec les États-Unis a été refusée parce que la reproduction allait être utilisée dans un article qui ne dépeignait pas le programme en des termes favorables.
On a aussi déjà vu quelqu'un brandir le droit d'auteur de la Couronne dans le cas des avis de retrait. Par exemple, l'an dernier, la vérificatrice générale a envoyé des demandes de retrait au Globe and Mail et à Scribd, un site de publication en ligne, après que le journal a diffusé un chapitre de l'un de ses rapports. Le bureau de la vérificatrice a fait valoir que le droit d'auteur de la Couronne s'appliquait et qu'une demande écrite d'autorisation devait être présentée pour chaque cas.
Mis à part le fait que l'on peut prétendre qu'il s'agit d'une utilisation équitable — il s'agit d'un article de journal et d'un seul chapitre d'un rapport beaucoup plus long — je pense que le fait que les Canadiens doivent obtenir une autorisation avant de reproduire ou de diffuser une partie d'un rapport gouvernemental va à l'encontre des efforts déployés par la vérificatrice générale elle-même pour garantir l'efficacité et la transparence du gouvernement.
Des enjeux semblables peuvent se produire avec des documents vidéos, peut-être même avec l'enregistrement de la présente réunion. Au printemps 2007, l'organisme Friends of Canadian Broadcasting, groupe bien connu de défense de la radiodiffusion, a commencé à diffuser les fichiers balados des rencontres de comité parlementaires sur son site Web. Quand les responsables de la Chambre des communes ont entendu parler de ces activités, ils ont envoyé une lettre d'interdiction et ont exigé que les vidéos et les balados soient retirés d'Internet. Un avocat de la Chambre des communes a fait valoir que la diffusion d'extraits des réunions des comités comme celui-ci pouvait être considérée comme un outrage au Parlement.
Dans un monde idéal, ce serait le comité législatif chargé du projet de loi C-32 qui s'occuperait de cette question puisque l'abolition du droit d'auteur de la Couronne aurait fait partie, comme l'a proposé la Nouvelle-Zélande, de la réforme du droit d'auteur. Comme ce n'est pas le cas, je dirais que nous devons envisager la possibilité de suivre le modèle australien, soit de conserver le droit d'auteur de la Couronne, mais y ajouter un processus d'octroi de licences ouvertes. Cela signifie que le gouvernement maintiendrait le droit d'auteur, mais autoriserait librement l'utilisation des oeuvres à des fins de réutilisation, sans exiger que l'utilisateur verse une rémunération ou demande une autorisation. Il exigerait seulement que l'utilisateur mentionne la source.
Des mesures semblables ont été adoptées au Royaume-Uni, où un système d'octroi de licences gouvernementales ouvertes a été mis en place, tandis que d'autres ont demandé la création d'une licence commune de la Couronne. Quel que soit le nom qu'on lui donne, la mesure deviendrait un moyen efficace de libérer les oeuvres du gouvernement sans avoir besoin d'apporter des changements législatifs.
Deuxièmement, j'aimerais parler brièvement de la situation du SCDAI et de l'accès à l'information. Comme vous le savez très bien à titre de membres du comité, on a fait fermer, en 2008, la base de données du SCDAI, qui contenait de l'information sur les demandes antérieures d'accès à l'information. Votre comité a adopté une résolution pour demander son rétablissement, tout comme l'a fait le Commissaire à l'information.
En 2009, j'ai créé le site CAIRS.Info, un site qui permettait d'effectuer des recherches dans des copies PDF de l'information qui figurait auparavant dans la base de données du SCDAI. J'ai envoyé des demandes à la plupart des ministères du gouvernement chaque trimestre pour obtenir la liste des demandes d'accès à l'information les plus récentes. Je téléchargeais ensuite les documents qu'on me remettait, et il était possible d'y faire des recherches par ministère, par date de la demande ou par mot clé. Le site est toujours accessible, mais il est maintenant dépassé. Il s'est révélé difficile à tenir à jour parce qu'il fallait envoyer chaque trimestre des demandes à des dizaines de ministères et ensuite numériser et télécharger toute l'information.
Je pense que la solution va de soi. Nous devrions non seulement remettre sur pied le SCDAI, mais aussi rendre librement accessibles en ligne les relevés de chacune des demandes d'accès à l'information dans un format qui peut être lu par un ordinateur.
Cela ferait suite à ce qui a été fait au Royaume-Uni. En octobre dernier, Francis Maude, qui est membre du conseil des ministres, a dit, pendant une conférence du Parti conservateur, que la loi sur l'accès à l'information du Royaume-Uni serait modifiée et exigerait que toutes les données rendues publiques soient dans un format permettant de les réutiliser et de les lire à l'aide d'une machine. À la suite de ces modifications, il y aura, au Royaume-Uni, un libre accès aux données d'information, qui seront, et je cite: « accessibles à tous et qui pourront être utilisées à des fins sociales et commerciales. » Au Canada, la mesure qui s'en rapproche le plus est celle prise par le ministère de la Défense nationale, qui a fourni, sur son site Web, des listes de toutes les demandes d'accès à l'information traitées et qui invite le grand public à présenter une demande pour obtenir officieusement et gratuitement une copie de l'information. C'est un bon départ, mais nous pourrions faire mieux, et nous devrions le faire.
Pour conclure, j'aimerais dire que nous n'en sommes vraiment pas à la solution définitive. Il s'agit plutôt d'un modeste point de départ. On peut aussi penser aux données ouvertes, à l'accès ouvert à la recherche, aux initiatives de logiciel libre et à bien d'autres possibilités. Comme bien d'autres, je pense que nous devrions viser à rendre le gouvernement le plus transparent possible. Ce faisant, nous allons réduire les coûts, dégager une valeur économique, accroître la transparence et permettre au grand public de faire davantage confiance à nos institutions démocratiques. Je serai heureux de répondre à vos questions.
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Merci à tous de me permettre de comparaître devant vous. Je suis gâté. Je n'ai jamais présenté d'exposé dans une salle aussi belle. Je me demande si ce foyer fonctionne.
Je m'appelle Eric Sauve et je suis le vice-président de Newsgator, une entreprise locale. Je suppose que je suis ici pour présenter le point de vue des entrepreneurs dans la discussion concernant les raisons pour lesquelles vous devriez vous donner le mal de rendre le gouvernement transparent.
En ce qui concerne mon expérience, je suis vice-président de Newsgator. Auparavant, j'ai été PDG de l'entreprise Tomoye, qui a été achetée récemment, et je fais partie du conseil d'administration de quelques entreprises d'ingénierie en démarrage qui produisent essentiellement des logiciels.
Pour ce qui est de mon expérience au sein du gouvernement, j'ai offert, au cours des 10 dernières années, ce type de solutions logicielles au gouvernement, surtout aux États-Unis, mais aussi à certains organismes gouvernementaux au Canada. J'ai eu le privilège de pouvoir appuyer probablement près d'un demi-million d'utilisateurs au sein de gouvernements à des fins, par exemple, de collaboration entre gouvernements et de transparence du gouvernement.
On m'a invité ici à titre d'entrepreneur. Le message que j'aimerais transmettre aujourd'hui, c'est qu'il est important d'envisager le gouvernement transparent comme un enjeu économique et non un enjeu politique. On sait bien sûr que l'accès à l'information et toutes ces choses concernant le fonctionnement du gouvernement peuvent intéresser les organismes de pression, mais il faut aussi dire que, au sein de l'économie moderne, d'une économie de l'information, ce sont essentiellement les données qui créent les entreprises.
L'exemple le plus facile à comprendre est celui de Google. Google ne possède aucune donnée. Ce que Google fait, c'est créer un service utile en se servant des données produites par d'autres. L'entreprise rend les données utilisables. Elle les rend intéressantes. Elle leur donne de la visibilité.
Je vous dirais que, d'après mon expérience, un gouvernement transparent doit être considéré comme un moyen de créer de la richesse au pays. L'information et les données sont bel et bien des ressources modernes dont les entreprises peuvent tirer profit pour créer des emplois et une valeur économique.
Je vais maintenant vous donner quelques exemples d'utilisations intéressantes des données ouvertes, qui permettent de générer de la valeur économique.
Je peux vous parler du site Web CrimeReports.com. Si vous ne connaissez pas ce site, vous pouvez aller le voir sur Internet. Essentiellement, les responsables du site prennent des données locales sur la criminalité et les placent sur une carte, ce qui permet aux citoyens de savoir quels sont les crimes commis dans leur région. Une entreprise a été créée pour offrir ce service, et cette entreprise crée des emplois.
Un autre exemple, qui date un peu plus, mais qui est néanmoins pertinent, à mon avis, est celui de MétéoMédia. Les entreprises ne recueillent pas des données sur la météo. Celles-ci viennent du gouvernement. Quiconque va sur Internet peut évidemment avoir des données sur la météo un peu partout. Ces données servent de moteur très puissant pour attirer des gens sur des sites et pour qu'ils restent en ligne. Évidemment, elles peuvent produire une valeur économique puisque les gens vont acheter des produits ou consommer de la publicité affichée sur ces sites. Je ne sais pas exactement combien de personnes travaillent dans l'industrie de la météo, mais celle-ci n'existerait certainement pas si ce n'était des données ouvertes.
Un autre exemple un peu plus local est le site Web Zoocasa.com. Ce site appartient à Rogers Media et il fait concurrence au site MLS. Essentiellement, ce site contient une liste des propriétés à vendre et y ajoute des données de recensement pour donner un aperçu détaillé du quartier dans lequel des personnes pourraient déménager. Ces personnes peuvent voir la maison qu'elles aimeraient acheter, puis voir les écoles et, peut-être, consulter des rapports sur le rendement de ces écoles. Elles peuvent voir la composition financière et autre de la collectivité dans laquelle elles pourraient déménager. C'est un service vraiment utile puisque, de toute évidence, il aide les gens à prendre des décisions plus éclairées quand vient le temps d'acheter une maison.
Sur le plan économique, cela permet d'accroître la concurrence. Nous connaissons tous MLS, et c'est ce site que nous consultons, et c'est peut-être une bonne idée qu'il y ait d'autres sites. La valeur économique vient de la concurrence. Évidemment, la concurrence est rendue possible quand on produit une valeur intéressante pour le consommateur. Il veut avoir un aperçu de l'ensemble de la situation et en savoir plus que ce qu'il peut trouver sur MLS.
Je peux aussi donner l'exemple de PASSUR Aerospace. Cette entreprise se sert des données ouvertes sur le contrôle de la circulation aérienne de même que des données qu'elle recueille sur les avions et leur trajectoire actuelle, et elle revend ces données sous la forme de services à des compagnies aériennes afin que celles-ci puissent améliorer leurs prédictions concernant le moment où les avions pourront atterrir et, évidemment, le moment où ils pourront décoller. Ces services ont bien sûr une valeur énorme pour les compagnies aériennes parce que, sans la logistique parfaite qui leur permet de gérer leurs très grandes opérations, elles perdent tout le temps de l'argent.
Google Maps est un autre exemple, encore plus célèbre, de la valeur que l'on peut créer à partir des données du gouvernement. N'oublions pas, non plus, toute l'industrie du GPS. C'est Reagan qui a décidé, essentiellement, qu'il serait possible d'utiliser les données du système mondial de localisation à des fins commerciales, de prendre les signaux satellites et de les utiliser pour créer des dispositifs qui... Ceux d'entre vous qui ont des téléphones ont peut-être acheté une application qui se sert des données du GPS pour l'entraînement physique. C'est un petit exemple de l'industrie qui a été créée autour des données recueillies par le gouvernement et rendues disponibles à des fins commerciales.
En conclusion, je dirais que je n'en connais pas des masses au sujet du gouvernement, mais je pense qu'il a essentiellement recueilli des données sur tous les aspects de la vie des Canadiens et des Canadiennes, de la topographie du territoire — du Canada, pour ainsi dire — depuis que le Canada a été créé. Je pense que plus nous commencerons tôt à étudier la possibilité de rendre ces données disponibles et à envisager ces données du point de vue de leur valeur économique, de la création d'emplois et de la création d'entreprises, plus nous rendrons un fier service aux Canadiens et aux Canadiennes.
J'ai terminé.
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Oui, je pense qu'il y a parfois des différences. Selon le type de données, il peut y avoir des différences entre le palier fédéral, provincial et local.
Qu'il s'agit d'une bonne occasion de faire des liens entre ce qui existe actuellement et l'information juridique. J'ose espérer que la plupart des gens seraient d'accord pour dire que, de toutes les données qui doivent être libres d'accès, celles qui concernent les lois et les décisions des tribunaux sont parmi les plus importantes. On ne peut pas s'attendre à ce que les citoyens respectent la loi s'ils n'y ont pas accès. Je fais partie du conseil d'administration de l'organisme CanLII, et c'est pour cette raison qu'il a été créé par des avocats de partout au pays, qui versent chaque année une partie de leurs honoraires pour rendre libres d'accès des documents juridiques.
L'approche adoptée à l'échelle fédérale n'est pas la même que l'approche adoptée par les provinces, et, encore une fois, de l'approche adoptée par certaines municipalités. Nous pouvons débattre de l'importance des règlements locaux et des autres documents de nature municipale, mais pour ce qui est des renseignements fédéraux et provinciaux, ils ont une importance essentielle.
Je suis nouveau au sein du conseil, mais je sais que CanLII a fait face à des problèmes, surtout à l'échelle provinciale, parce que certaines provinces considéraient même que l'accès à des documents comme les lois provinciales était une source potentielle de revenus et que c'est pourquoi elles limitaient l'accès à cette information. Nous parlons seulement des lois qui sont adoptées par des personnes comme vous.
Il y a des différences, et je pense que si nous décidons d'aller de l'avant avec le gouvernement transparent ou les données ouvertes, quel que soit le nom que l'on choisit, et si nous parlons d'un libre accès universel aux lois — ce qui est, à mon avis, absolument essentiel — nous devons intervenir pour nous assurer que le gouvernement fédéral n'est pas seul dans cette voie et que les diverses provinces emboîtent le pas.
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À mon avis, l'avantage de distinguer les données ouvertes d'un gouvernement transparent est de pouvoir compter sur une partie de la valeur d'un gouvernement ouvert sans se retrouver pris dans des problèmes plus complexes. C'est simplement une façon de faire la distinction.
Je crois que ces définitions changent énormément, alors, il est difficile de savoir exactement ce qu'elles veulent réellement dire, sauf dans le langage ordinaire. Lorsque les gens parlent d'un gouvernement transparent, ils parlent du fait que les gens veulent savoir ce que le gouvernement fait et comment ils peuvent y participer. C'est extrêmement plus problématique que la diffusion de données recueillies par le gouvernement, des données qui pourraient être utilisées à des fins commerciales, mais qui n'ont absolument aucune répercussion sur la vie privée.
Je crois que c'est une distinction utile, car elle nous permet d'avancer à certains chapitres sans s'embourber dans des problèmes plus difficiles.
J'ai parlé d'activités qui peuvent être créées à l'aide de données ouvertes, mais on peut aussi voir cela d'un autre angle. Peut-être que, durant une période d'austérité au gouvernement, il pourrait y avoir une occasion d'offrir un peu moins de services gouvernementaux, alors, pour que le gouvernement ne soit pas le seul utilisateur de ces données au chapitre de la prestation de services aux citoyens, le secteur privé pourrait peut-être assurer une partie de ce travail.
Une valeur peut découler de l'efficience du gouvernement si on ne considère pas le gouvernement comme le seul responsable de la collecte de données et comme le seul à pouvoir les utiliser et, par le fait même, que c'est le service que le gouvernement fournira. Il pourrait plutôt recueillir les données et les mettre en commun. Quelqu'un d'autre peut fournir ce service, de façon à ce que le gouvernement n'ait pas à le faire. Le gouvernement ne le fera pas, à moins que le service ne soit pas offert de façon efficace ou efficiente par quelqu'un du secteur privé.
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J'ai plusieurs différentes façons de répondre à cette question.
La norme de transparence a augmenté de façon considérable au cours des 24 derniers mois. L'idée d'avoir un gouvernement transparent et responsable germe certainement depuis longtemps. Ce que nous constatons à l'ère de l'Internet, c'est que les citoyens ont des attentes beaucoup plus élevées à l'égard de la transparence. Je vais donner l'exemple des cartes de pointage qui sont produites par le gouvernement.
Prenons, par exemple, le secteur des soins de la santé où il y a des périodes d'attente. Auparavant, les gouvernements produisaient des cartes de pointage ou des indicateurs de rendement, et cela était l'idée d'une approche transparente au chapitre des résultats. Les citoyens veulent maintenant savoir quelles sont les données qui figuraient dans les cartes de pointage. Ils ne veulent rien savoir du diagramme à barres; ils veulent voir les données brutes. Ils veulent décider eux-mêmes si les rapports du gouvernement sont fondés sur des faits et des données. Vous constatez de plus en plus que les citoyens demandent à voir les fondements factuels qui ont été intégrés dans le rapport.
À l'heure actuelle, tous les citoyens ne sont pas en mesure d'analyser et de manipuler ces renseignements, alors, vous êtes en quelque sorte devant un dilemme, car d'autres citoyens veulent voir le rapport parce qu'ils ne sont pas en mesure d'obtenir des données et de les analyser et de tirer leurs propres conclusions. C'est ce que nous constatons, par exemple, dans le secteur de l'enseignement à l'échelon provincial. Le secteur de l'enseignement est un bon exemple. Des groupes communautaires commencent à se réunir pour examiner des données disponibles concernant des programmes gouvernementaux et pour mettre ensemble leur bulletin de rendement sur le rendement scolaire. Ils veulent, par exemple, combiner des données sur les enseignants dont la rémunération est d'au moins 100 000 $ et des données sur la note moyenne de leurs étudiants.
Les ministères de l'Éducation estiment qu'ils devront produire des rapports sur l'utilisation des autobus scolaires. Un groupe de parents pourrait dire: « Je me tiens au coin de la rue et je vois un autobus passer. Cet autobus me semble plein. Je ne sais pas pourquoi vous croyez qu'il n'est pas plein et pourquoi nous devons restreindre l'itinéraire. Auriez-vous l'obligeance de nous fournir les données que vous utilisez pour déterminer que les autobus sont pleins? » Il est de plus en plus difficile pour les gouvernements de dire qu'ils ne vont pas leur fournir ces données. Une fois que vous engagez cette voie, il ne s'agit que de fournir les prochains éléments de données, puis les suivants, et les personnes peuvent maintenant combiner les données provenant de cinq ou de six différentes sources et créer leur propre carte de pointage.
Ces ce que les citoyens veulent lorsqu'ils parlent d'un gouvernement transparent: les données ouvertes. C'est ce que les citoyens recherchent.
Voici ce que nous constatons: si les États-Unis diffusent 304 000 ou 305 000 séries de données ou si la Colombie-Britannique en diffuse 500 dans le cadre de sa lutte environnementale, il deviendrait difficile pour les gouvernements de justifier pourquoi ils ne diffusent pas 501 séries de données ou — s'ils en ont 500 — pourquoi ils n'ont diffusé que 499 séries de données. S'ils en avaient 300 000, pourquoi n'ont-ils diffusé que 250?
C'est une philosophie. Si les données satisfont à certains types de critères, nous allons les diffuser. Il est plus facile de ne pas dire pourquoi elles n'ont pas été diffusées que de justifier la présentation de chaque série de données. Vous pouvez vous attarder sur des détails concernant un gouvernement transparent, des données ouvertes, l'accès au gouvernement, mais il s'agit vraiment d'essayer, à l'ère actuelle de l'Internet, de comprendre les attentes des citoyens à l'égard de leur gouvernement en ce qui concerne la transparence.
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Merci, monsieur le président.
Je suis certain que les libéraux sont capables de faire toutes sortes d'acrobaties financières pour faire en sorte que cela n'arrive pas, mais je ne tenterai pas de répondre à votre question de pure forme.
La discussion d'aujourd'hui a assurément accru ma conviction qu'il serait préférable de parler de transparence des données plutôt que de transparence du gouvernement. Je crois que vous avez tous convenu que, pour une kyrielle de raisons, certains éléments d'information du gouvernement doivent demeurer confidentiels, qu'il s'agisse de documents concernant le Cabinet, le commerce international ou les affaires étrangères. Je pense que des gens ont peut-être cru à tort que l'expression « gouvernement transparent » signifie que tous les documents examinés par le Cabinet seront systématiquement accessibles et publiés en ligne, ce qui n'est pas le cas, comme vous l'avez confirmé aujourd'hui.
J'aimerais revenir quelques instants sur la question du droit d'auteur de la Couronne. À l'heure actuelle, il est possible de reproduire des sections ou des paragraphes d'un document, et des quantités raisonnables de renseignements. Je sais qu'il y a un risque que la personne qui reproduit une partie d'un rapport ou d'un document le fasse dans l'intention de déformer le propos du texte original, mais il est probablement très rare que cela arrive. Je le reconnais. Si cela devait se produire, il serait relativement facile, à mon avis, de prendre l'extrait reproduit, par exemple deux paragraphes, de le comparer au document original et de repérer les trois mots qui ont été changés ou de constater que le sens du texte a été dénaturé.
S'il est possible de reproduire un document dans son intégralité, est-ce que cela entraîne un quelconque risque que l'intégralité du document soit falsifiée? Un tel document pourrait être consulté par maintes personnes, peut-être des dizaines de personnes, qui tiendraient pour acquis qu'il s'agit du document original, alors qu'en fait, il s'agit d'une version altérée du document original. J'aimerais que vous me disiez si cela constitue un risque, ou alors s'il s'agit de quelque chose qui ne vous inquiète pas du tout.
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Nous allons à tout le moins télécharger le chapitre en question. Le greffier pourrait peut-être nous distribuer le chapitre que vous voulez que nous lisions, ou au moins nous fournir l'hyperlien nous permettant d'y accéder. Cela permettra de sauver des arbres. Cela serait extraordinaire.
Il serait préférable que nous lisions ce chapitre et que nous comprenions cela par nous-mêmes. Je ne sais pas en quoi consistera le travail du comité, mais il semble qu'il y ait certaines choses simples qui peuvent être faites dès maintenant, même si, en fin de compte, la présente étude se révèle assez longue. Vous nous avez donné matière à réflexion en ce qui concerne les sujets que nous pourrions aborder dans le cadre d'un rapport d'étape et des éléments comme le SCDAI — si je ne m'abuse, le comité a déjà présenté une motion visant à ce que celui-ci soit rétabli.
Comme vous le savez, la commissaire à l'information a indiqué que, si nous nous engageons dans cette voie, l'une des choses que nous devons faire, c'est de faire participer le public en cours de route. Les membres du comité sont ravis de l'aide que lui ont offert à cet égard la Chambre des communes et la Bibliothèque du Parlement.
Nous aimerions beaucoup que vous nous prodiguiez des conseils en ce qui a trait à la manière dont nous devrions procéder et aux types de questions que nous devrions poser au public dans le cadre du processus. J'aimerais vous poser de nouveau une question posée précédemment par un collègue: selon vous, quels renseignements devraient être rendus accessibles de façon prioritaire? En outre, il y a la question de la langue et de la traduction sur demande — si cela signifiait qu'un nombre beaucoup plus élevé de renseignements pourraient être publiés, est-ce qu'une telle façon de faire serait envisageable?
J'aimerais que vous prodiguiez au comité des conseils en ce qui concerne la façon dont il devrait procéder, les personnes auxquelles il devrait s'adresser et la question de savoir s'il devrait vous inviter de nouveau à vous présenter devant lui ultérieurement.
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Je pense que, dans une certaine mesure, l'objectif consiste presque à créer une certaine concurrence entre les agences, et que chaque ministère doit répondre à des attentes préétablies en ce qui concerne ce qui sera publié. Ainsi, on s'assure d'une certaine reddition de comptes au sein des ministères, et on exige de ceux-ci qu'ils aillent de l'avant. Si vous voulez savoir ce que les gens veulent, vous pouvez vous adresser aux ministères eux-mêmes pour savoir les renseignements que les gens leur demandent. Vous pourriez découvrir que les gens demandent à recevoir certains types de renseignements que le ministère ne fournit pas ou n'est pas en mesure de fournir à ce moment-là en raison de certaines politiques qui sont peut-être en place. C'est là l'une des manières de savoir ce qui se passe.
En outre, les concours du genre de ceux qui sont organisés à l'échelon local pour tenter d'encourager l'utilisation et la réutilisation de ces renseignements pourraient manifestement être reproduits par le gouvernement fédéral.
Par ailleurs, il faut réfléchir, comme l'a fait le président Obama, à la question de savoir quelles sont quelques-unes des personnes que vous voulez mobiliser. L'administration Obama a non seulement établi un principe de base et tenté de le mettre de l'avant, mais également invité quelques personnes à se joindre à elle, des personnes dont l'enthousiasme et l'expertise en ce qui concerne la transparence du gouvernement et des données ne fait aucun doute, par exemple le chef de la technologie ou des gens comme Beth Noveck. Cette dernière, professeure de droit a dirigé aux États-Unis un projet que l'on peut qualifier d'initiatives de « brevet après examen public », dans le cadre duquel on a tenté de régler des problèmes touchant l'examen des brevets.
En ce qui concerne les brevets, l'une des grandes préoccupations consiste à déterminer s'il existe des antériorités, et si un brevet devrait ou non être délivré. Pour l'essentiel, le projet de « brevet après examen public » est une initiative d'impartition au public, c'est-à-dire qu'il s'agit de rendre publiques les diverses demandes de brevet de manière à ce que le public en général ait l'occasion de repérer tel ou tel type d'antériorité, ce qui aurait pour effet d'éliminer la possibilité qu'un brevet soit délivré relativement à telle ou telle chose. Aux États-Unis, l'USPTO a mis à l'essai ce processus de « brevet après examen public », et je sais qu'ici même, au Canada, l'OPIC a évoqué la possibilité de mener une initiative de ce genre.
Je tiens à souligner que bon nombre des possibilités de ce genre sont carrément liées à leur inscription au sein de la stratégie sur l'économie numérique. Il existe un lien direct entre ce dont nous parlons aujourd'hui, à savoir le fait de créer un climat qui stimule l'innovation en puissance, et l'utilisation des nouveaux outils de ce genre dans le cadre d'une stratégie canadienne sur l'économie numérique, et si ce lien n'est pas clairement mis en évidence, il devrait assurément l'être. Il est à souhaiter que, le printemps prochain, au moment où nous irons de l'avant avec la stratégie finale, on tiendra compte du rôle que doit jouer la transparence des données et la transparence en général. Cela était mentionné dans le document de consultation que le gouvernement a publié le printemps dernier sur cette question.
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Merci, monsieur le président.
Mis à part les données relatives au ministère de la Défense nationale, au Bureau du Conseil privé et au commerce extérieur dans certains cas, les données devraient être accessibles au public. J'oublie peut-être d'autres choses. Pour ce qui est de l'environnement, des opérations gouvernementales, des comptes publics, la divulgation des données devrait être faite automatiquement. Quelqu'un qui demande une information devrait pouvoir l'obtenir sur-le-champ.
Est-ce que c'est aussi votre position, ou bien trouvez-vous correct d'avoir à attendre des années sans rien obtenir?
Comme je le disais précédemment en parlant d'un gouvernement transparent, il y a certaines choses... En ce qui concerne la Défense nationale, on a des députés qui s'en occupent et on n'en entend plus parler. Personne ne se pose de questions. Tout le monde est au courant; personne n'est au courant. Quatre députés qui sont engagés sous serment gèrent cette affaire, et c'est tout. C'est correct. Au moins, il y en a qui sont au courant. C'est la même chose pour le Bureau du Conseil privé. Il y a des données qui doivent rester confidentielles, et ça ne me pose aucun problème.
Cependant, pour ce qui est du reste, comme l'environnement, si quelqu'un veut savoir où en est rendu le gouvernement dans ce domaine, pour quelle raison ne divulguerait-on pas les renseignements? C'est ça que j'appelle de la « non-transparence ».
Qu'en pensez-vous, monsieur Sauve?
Il n'aime pas que je lui pose des questions.
Des voix: Ah, ah!