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Si le comité est à l'aise avec ça, j'apprécie le conseil et vous en remercie. Je vais réserver cinq minutes à la fin de la séance pour en discuter.
Je vais donc inviter nos invités de Purolator.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, nous examinons l'administration et le fonctionnement de la Société canadienne des postes. Nous recevons aujourd'hui de Courrier Purolator Ltée, M. William A. Henderson, président et chef des opérations, et M. Stewart Bacon, président du conseil d'administration.
Bienvenue et merci d'être ici aujourd'hui. J'espère que vous savez que vous pouvez faire une déclaration préliminaire. Ensuite nous allons passer aux séries de questions du comité.
Si vous êtes prêts, je vous demanderais de commencer. Je vais vous informer que la séance se passe dans les deux langues officielles, alors vous aurez peut-être besoin ou vous voudrez peut-être la traduction à certains moments. Vous verrez que nous portons tous ces oreillettes pendant la matinée.
Je vais maintenant vous demander de débuter.
Je m'appelle Stewart Bacon. Je suis le président du conseil d'administration des investissements Purolator Limitée, et mon collègue Bill Henderson est le président et chef des opérations.
[Français]
Monsieur le président Tweed, messieurs les vice-présidents Volpe et Laframboise, chers membres du comité, nous sommes heureux de prendre la parole devant vous aujourd'hui pour faire connaître davantage les fonctions importantes que Purolator remplit auprès des citoyens et des entreprises du Canada.
En tant que plus grande société de messagerie au Canada, Purolator fournit des produits novateurs et le service de qualité supérieure auquel les Canadiens s'attendent désormais. La démarche de Purolator en matière de service à la clientèle se caractérise par sa souplesse et sa capacité à réagir aux besoins de ses clients. Pour assurer un service hors pair à la clientèle, nous avons édifié le réseau national et l'infrastructure connexe les plus élaborés au Canada.
Purolator compte au-delà de 11 000 employés au Canada, dont plus de 9 000 sont des membres de Teamsters Canada et un peu moins de 2 000 sont des actionnaires de Purolator. Nous sommes implantés dans toutes les régions du Canada, et plus de 35 p. 100 de nos installations sont situées en zone rurale. Nous avons plus d'installations et nous sommes présents dans plus de centres régionaux que toute autre société de messagerie au Canada. À l'échelle nationale, provinciale et régionale, Purolator offre à tous ses clients, peu importe où ils habitent, le même soutien exceptionnel et le même service à valeur ajoutée.
Nous exploitons environ 4 000 véhicules, dont plus de 200 sont des véhicules hybrides électriques, et par l'entremise de notre partenaire Kelowna Flightcraft, nous maintenons un réseau aérien intérieur avec 15 avions, dont deux DC-10 affectés à la livraison de courrier pour Postes Canada. Grâce à son vaste réseau et à son équipe d'employés dévoués, Purolator est en mesure de livrer chaque année 275 millions de colis et enveloppes.
Toutefois, la mission de Purolator ne se résume pas au nombre d'envois acheminés. Chaque jour, elle pose des jalons qui lui permettent d'améliorer la qualité des services offerts aux Canadiens.
En 2009 seulement, Purolator a franchi plusieurs étapes importantes. Premièrement, la chaîne d'approvisionnement mondiale de Purolator a inauguré des installations à Toronto, en Ontario, afin de soutenir les installations d'approvisionnement déjà situées à Richmond, en Colombie-Britannique, et à Montréal, au Québec.
Deuxièmement, Purolator a lancé sa nouvelle campagne publicitaire qui fait la promotion d'un « réseau comme nul autre » — vous avez peut-être vu la publicité à la télévision —, soulignant ainsi son rôle d'entreprise de messagerie officielle pour les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2010 à Vancouver.
Troisièmement, Purolator a été sélectionnée par le ministère des Transports de l'Ontario et l'Ontario Trucking Association comme l'une des 50 entreprises à mettre à l'essai des véhicules articulés allongés.
Quatrièmement, Purolator a reçu son renouvellement d'accréditation comme membre du Customs-Trade Partnership Against Terrorism, opérations de messagerie, concrétisant ainsi son engagement à sécuriser les frontières entre le Canada et les États-Unis.
Grâce à son souci permanent de se renouveler, Purolator est en mesure d'effectuer des livraisons directes à un grand nombre de destinations au Canada dans toutes les régions du pays, et ce, plus que ne le peuvent ses concurrents.
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Monsieur le président et membres du comité, je vais poursuivre en anglais.
Chaque jour ouvrable, les Canadiens confient à Purolator la livraison de médicaments vitaux et de trousses chirurgicales d'urgence, de fournitures manufacturières, de documents commerciaux importants et d'autres articles nécessaires au bien-être des collectivités et des entreprises qui les soutiennent. Ce faisant, Purolator rapproche la population clairsemée de notre vaste pays et favorise le développement économique, tant dans les collectivités urbaines que rurales. Purolator est fière du rôle qu'elle joue en assurant des liaisons entre la population, les collectivités et les entreprises canadiennes.
Cette capacité de Purolator d'établir des liens entre les Canadiens découle de la vigueur de son entreprise, une vigueur qui s'appuie sur sa culture d'entreprise alimentée par un actionnariat de près de 2 000 de ses salariés, qui encourage la participation des employés, favorise la communication et incite les travailleurs à élaborer des solutions novatrices qui améliorent tous les processus.
Notre culture d'entreprise unique a été reconnue au cours de chacune des trois dernières années par le National Post et Waterstone Human Capital comme une des dix meilleures au Canada. Cette vigueur permet à Purolator d'offrir en matière de transport et de logistique des solutions fiables et économiques qui représentent une valeur exceptionnelle pour les entreprises canadiennes.
Toutes les entreprises sont ancrées dans une collectivité et Purolator ne fait pas exception. L'ensemble de nos employés contribue à l'amélioration des collectivités dans lesquelles nous sommes implantés et faisons des affaires, manifestant concrètement la valeur qu'attache Purolator à la responsabilité sociale.
Purolator a de solides racines au Canada. Contrairement aux multinationales étrangères qui nous livrent concurrence, le Canada est notre principal marché. Les employés de Purolator travaillent sans relâche pour maintenir les liaisons entre les entreprises canadiennes en milieux urbains et ruraux à l'échelle du Canada.
Au cours des quatre dernières années, nous avons réinvesti nos bénéfices afin d'améliorer l'efficacité et la fiabilité de notre réseau de livraison pour continuer d'offrir une valeur exceptionnelle à tous les Canadiens, sans égard à leur lieu de résidence. Ces investissements comprennent la construction d'installations ultra-perfectionnées à l'aéroport Montréal-Trudeau et à l'aéroport international de Vancouver de même qu'à Surrey et Port Kells.
Le succès de Purolator tient à sa capacité de répondre aux besoins des Canadiens mieux que quiconque, et nos investissements nous permettent de remplir cette mission. Compte tenu de sa présence à l'échelle du pays, Purolator a à coeur de soutenir les collectivités canadiennes de bien des manières qui vont au-delà de la prestation de nos services.
Depuis 2003, nous avons ciblé notre attention et nos efforts sur ce qui nous paraît être l'une des questions les plus pressantes au sein de chaque collectivité: la faim. Les employés de Purolator ont réellement fait une différence dans la lutte contre la faim. Au Québec seulement, nous avons recueilli près de 60 000 livres d'aliments dans le cadre d'un formidable partenariat avec les champions de la Coupe Grey, les Alouettes de Montréal. Jusqu'à maintenant, à titre de commanditaire du programme Blitz contre la faim de la LCF, nous avons recueilli plus de trois millions de livres d'aliments destinés aux collectivités du Canada.
L'engagement de Purolator envers les collectivités dans lesquelles son personnel vit et travaille s'étend à l'environnement dont nous profitons tous. En 2009, le Toronto Star plaçait Purolator au premier rang dans sa liste des sociétés canadiennes les plus vertes. Le programme Parc automobile au vert de Purolator a été acclamé à l'échelle nationale et est mû, au sens littéral comme au figuré, par nos employés.
Tous nos véhicules hybrides électriques font la fierté de nos employés des Teamsters. En fait, nous devons le succès de notre programme qui nous a permis de réduire notre empreinte de carbone de plus de 1 450 tonnes métriques depuis son instauration à nos employés syndiqués.
Depuis 2005, nous avons fait l'acquisition de plus de 200 véhicules hybrides électriques et nous nous sommes récemment engagés à en ajouter 200 autres à notre parc d'ici la fin de l'année. Purolator a donc la plus importante flotte de véhicules hybrides électriques au pays. Elle comprend des véhicules hybrides au gaz naturel, des hybrides diesel et des modèles entièrement électriques et se retrouve dans toutes les villes canadiennes.
Encore une fois, nous sommes heureux d'avoir eu l'occasion de vous communiquer certains détails sur l'engagement de Purolator envers le Canada, les Canadiens et les entreprises canadiennes. Nous répondrons avec plaisir à vos questions sur nos activités à l'échelle nationale et tout particulièrement sur notre engagement d'assurer aux entreprises canadiennes la réception à temps de leurs colis importants et sur notre rôle dans la livraison aux Canadiens de leur courrier quotidien.
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Merci, monsieur le président.
Merci, messieurs.
Monsieur Bacon, je vais poursuivre au sujet des détails de structure d'entreprise. Ce qui m'intéresse, c'est la transparence. Puisque Purolator est une filiale de Postes Canada, qui est une société d'État, il est important d'avoir de la transparence. D'ailleurs, tel est le but.
Vous avez tout à fait raison. À l'époque, la présidente, Mme Greene, nous a dit avoir reçu une télécopie annonçant l'annulation du contrat avec Air Canada, mais elle n'avait pas pris la peine de téléphoner au président d'Air Canada pour savoir ce qui se passait. C'était son problème et non le vôtre. Je comprends que, par la suite, vous ayez fait affaire avec Postes Canada.
Au sujet de la structure d'entreprise, expliquez-moi en détail la répartition de l'actionnariat et la question des 7 p. 100.
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Merci, monsieur Henderson.
Il y a certaines choses qui me préoccupent, et j'aimerais qu'on les aborde. Je n'ai pas beaucoup de temps, mais peut-être pourriez-vous m'expliquer pourquoi vous vous présentez au comité sachant que la future ex-présidente de Postes Canada a dit qu'elle ne pouvait répondre à aucune question concernant ce contrat, qu'il fallait s'adresser à Purolator, et que maintenant vous lui renvoyez la balle. Vous dites ne pouvoir répondre à aucune des questions concernant ce contrat; nous devrions nous adresser à Postes Canada.
Six représentants de Postes Canada siègent à votre conseil d'administration, la société est propriétaire de votre entreprise à 92,6 p. 100, et vous vous êtes vu octroyer un contrat auparavant attribué à Air Canada. En outre, les renseignements dont nous disposons indiquent que le contrat que vous avez décroché aux dépens d'Air Canada était un contrat à prix coûtant majoré. Vous avez obtenu ce contrat — je pense que vous avez dit que vos marges étaient de 15 p. 100 — parce que Air Canada a demandé à Postes Canada d'assumer les frais supplémentaires que tout le monde appliquait au carburant d'aviation pour compenser le coût aberrant du combustible à cette époque.
Or, vous avez décroché un contrat à prix coûtant majoré, ce qui veut dire que même si le prix du carburant devenait astronomique, vous toucherez ce que Postes Canada n'a pas voulu donner à Air Canada, jusqu'au dernier sous.
Je me demande tout simplement pourquoi votre entreprise a bénéficié d'un transfert de contrat, dont les coûts sont illimités, pour ensuite le transférer immédiatement à la société de l'un de ses administrateurs. Alors, qui répondra à la question? Postes Canada ne veut pas le faire, et vous non plus. Peut-être que Kelowna le pourra.
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Kelowna Flightcraft.... Je pense que pour la gouverne du comité, il vaudrait mieux que j'explique les fonctions de Purolator et de Kelowna, cela pourrait être utile.
Purolator établit la relation avec le client. Nous nous chargeons de ramasser, de livrer et de distribuer les colis, ainsi que de charger les camions et les véhicules de livraison. Nous passons tous ces colis au scanner, nous nous occupons de la facturation et du service, et offrons de la formation à notre personnel pour la manutention, qu'il s'agisse de marchandises dangereuses, de mesures de sûreté ou de sécurité, pour nous assurer que les colis de nos clients soient en lieu sûr. En ce qui concerne le transport terrestre — je vous l'explique — 1 400 camions et camions gros-porteurs de Purolator circulent chaque jour dans le pays. Environ 600 d'entre eux proviennent d'autres entreprises canadiennes qui viennent appuyer la capacité de Purolator. Cependant, les clients ne traitent qu'avec Purolator, et non avec les 600 camions qui sont opérés pour l'entreprise, conformément à ses exigences.
Kelowna Flightcraft, comme nous l'avons dit, fournit des services de transport aérien à Purolator depuis déjà longtemps. En 2007, nous avons présenté publiquement une demande de proposition publique pour nous assurer d'être concurrentiels; et il fallait l'être pour nos clients et pour continuer à faire des affaires. De toute évidence, de toutes les entreprises auxquelles nous livrons concurrence, nous sommes la seule qui est canadienne. Les autres sont des multinationales étrangères, donc il incombe à Purolator de conserver sa réputation de chef de file qu'il a travaillé très fort pendant 48 ans pour établir.
Nous avons recours à Kelowna Flightcraft pour nos services aériens. Lorsqu'il est question de Kelowna... la capacité de Purolator se trouve en fait dans les entreprises de camionnage et d'aviation qu'elle emploie. Cargojet et Perimeter Aviation comptent parmi les transporteurs aériens auxquels nous avons recours pour offrir nos services aux Canadiens.
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Eh bien, merci de l'avoir préciser.
Monsieur Henderson, les DC-10 ne sont plus produits depuis 1988. Les deux DC-10 dont vous affirmez avoir besoin pour fournir un service, vous n'en auriez pas eu besoin si ce contrat ne vous avait pas été offert. Mais vous en aviez besoin, parce que chaque DC-10 transporte une cargaison équivalente à quatre cargaisons de votre appareil 727. Vous en aviez donc besoin de deux, mais ils étaient entreposés en Arizona depuis un certain temps, et Kelowna Flightcraft est allé les acheter et les a remis à neuf.
Étant donné que Kelowna Flightcraft est représenté au sein de votre conseil, je ne peux que présumer que vous saviez pourquoi Kelowna Flightcraft est allé là-bas — et cela appartient au domaine public — et a dépensé 20 millions de dollars pour deux aéronefs qui étaient entreposés depuis longtemps. Ces aéronefs sont les pires pollueurs au monde, et pourtant, Kelowna Aircraft estimait devoir faire un investissement.
S'agissait-il d'hypothèses, ou l'entreprise avait-elle obtenu des renseignements du conseil de Purolator que le reste d'entre nous devrons rembourser à l'aide de fonds publics?
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Vous avez posé de nombreuses questions, et je serai heureux d'y répondre.
Tout d'abord, au sujet des DC-10 et de leur âge, seuls deux ou trois transporteurs dans le monde entier achètent des aéronefs, des aéronefs cargos, neufs. Nous ne faisons pas partie de ces transporteurs. Nous fonctionnons selon le... C'est un modèle standard. Lorsqu'un avion commence à être utilisé pour le service des passagers, à la suite d'une durée de vie de 20 ans comme aéronef de passagers, sa reconfiguration pour les services de transports des marchandises devient rentable, du point de vue commercial.
S'il est vrai que les DC-10 sont vieux, ils sont en fait plus récents que nos 727. Certains de nos avions 727 ont 40 ans. Mais ils ont été remis à neuf. On les défait jusqu'à leur carcasse, et lorsqu'ils ressortent, ils sont flambant neuf.
Pour les services à Postes Canada, le DC-10 est préférable à même un 767 ou un airbus 300-330, et représente les coûts les moins élevés par livre en raison de la taille de la coque, de la force de poussée des moteurs et de la portée. Ainsi, pour Postes Canada — étant donné que ces produits sont si denses et si lourds — c'était l'aéronef idéal.
La durée de vie de 20 ans accomplit aussi autre chose. Elle diminue en fait les coûts en capitaux de l'aéronef. Nous louons nos aéronefs, de sorte que nous pouvons soumettre des ententes de fixation à des prix beaucoup plus concurrentielles.
Ma question s'adresse à M. Bacon.
Pour moi, le problème est toujours la transparence. Vous m'avez bien expliqué plus tôt que quand vous faites des affaires avec M. Lapointe, il est exclu du conseil, ce qui est approprié. Vous faites bien les choses. D'ailleurs, le contrat a été analysé par la vérificatrice générale, qui effectue en effet des vérifications auprès de Postes Canada. Le contrat a été jugé recevable. Je suis convaincu que c'est le cas.
Le problème concerne l'avenir. Je me demande si la meilleure solution ne serait pas que vous soyez aussi assujettis aux vérifications de la vérificatrice générale, compte tenu du fait que vous êtes pratiquement une filiale à part entière de Postes Canada. Vous êtes-vous questionnés sur la transparence, sur les relations d'affaires avec Postes Canada, quand des compétiteurs peuvent intervenir dans vos dossiers d'affaires?
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Merci beaucoup monsieur le président.
Monsieur Henderson, j'aimerais revenir à ce que vous avez dit un peu plus tôt, c'est-à-dire que vous défendez toujours les intérêts de Purolator. Postes Canada défend toujours ses intérêts. Kelowna Flighcraft défend toujours les siens.
La raison pour laquelle j'ai parlé de ces trois entités ensemble, c'est qu'elles se réunissent au sein de votre conseil. Vous pouvez donc comprendre que selon nous, la question de la transparence est importante.
Vous avez aussi dit qu'en 2007, vous aviez déjà commencé à reconfigurer votre capacité dans le domaine de la prestation des services. En 2008, Kelowna a acheté deux aéronefs à fuselage large. L'entreprise devait prévoir, si elle se préoccupait de ses intérêts, une croissance des activités qui justifieraient les coûts d'acquisition. En 2009, un contrat est offert. Il était auparavant accordé à Air Canada, mais une partie du trop-plein allait à votre entreprise, à Cargojet, FedEx, UPS et Morningstar. Ce n'était donc pas très important, mais ça faisait partie du contrat.
Vous avez répondu à un appel d'intérêt et, il y a quelques instants, vous avez dit que les Américains ont été surpris de voir que vous pouviez en fait fournir des services en moins de 120 jours. Agissant dans l'intérêt de Purolator, vous avez dû donner des garanties. Vous avez dû donner des garanties en sachant déjà que Kelowna Flightcraft avait la capacité de transport par aéronef à large fuselage dont vous pensiez avoir besoin. Postes Canada, défendant ses intérêts, a dit: « Nous n'allons pas renégocier avec Air Canada. Plutôt que de demander une prolongation... On se fiche du reste du monde qui pense qu'on ne peut pas fournir des services en moins de 120 jours. »
Quel pourcentage de ces DC-10 à fuselage large sont utilisés par Postes Canada?
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Oui, merci, monsieur le président.
Merci aux témoins de répondre à toutes nos questions concernant la transparence et la reddition de comptes et merci de nous faire savoir que vous avez en fait à coeur les intérêts des contribuables canadiens. C'est agréable à entendre.
Je voudrais revenir au Bureau du vérificateur général du Canada. Avec un rapport d'examen spécial de 44 pages qu'il a rédigé en 2009, je conclus que c'est un rapport approfondi qu'il a effectué au sujet de Postes Canada et que ce rapport a pris un certain temps à produire.
Ce qui m'intéresse à cet égard, c'est que dans les années 1990, ma famille avait une imprimerie qui avait des affiches et des boîtes aux lettres, et nous avions en fait des relations avec Purolator, et je ne savais même pas à l'époque que Postes Canada était propriétaire de Purolator. En fait, nous étions un centre de livraison pour cette entreprise qui avait entre autres une franchise Xerox. Nous avions donc d'assez bonnes relations. J'avais environ 120 boîtes aux lettres.
En fait, à cette époque, je ne pensais jamais que Postes Canada était un bon gestionnaire et un bon coordonnateur, tout simplement d'après ce que j'avais pu constater. Mais en regardant certains de ces éléments qui ont été examinés, particulièrement... Je crois comprendre qu'en 2006, Postes Canada s'efforçait de mettre en place ce que la société appelait la « poste moderne ». Cela m'a intéressé, et j'ai pensé que cela pouvait intéresser également certains Canadiens.
La société s'est réorganisée par rapport à ces trois principaux secteurs d'activité: le courrier transactionnel, les colis et le marketing direct. Est-ce que Purolator fait ce genre de choses également? Est-ce qu'elle détermine les trois principaux éléments pour devenir un service postal plus efficace et plus moderne? Par exemple, Postes Canada a des engagements envers ses employés et investit dans l'infrastructure et la croissance de l'entreprise. Il semble qu'elle se soit réorientée vers un nouveau modèle d'entreprise qui reflète les changements, notamment le courriel et ce genre de choses. Est-ce que Purolator fait cela de façon régulière?
Cela dit, je remercie nos témoins d'être ici aujourd'hui. Nous vous remercions de votre temps. S'il y a d'autres questions, plus tard, nous communiquerons avec vous directement ou par courrier.
Une voix: Ou par Purolator.
Le président: Or, pendant que nos invités quittent la table, je voudrais rappeler aux membres du comité que nous avons reporté l'autre partie des travaux du comité à maintenant. M. Bevington a fait son exposé à la dernière séance, et nous lançons maintenant le débat. Nous pouvons maintenant aller de l'avant.
Y a-t-il d'autres observations au sujet de la motion de M. Bevington?
Monsieur Jean.
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J'ai fait un peu de recherche en ce qui concerne cette motion. Ce qui m'a le plus frappé, et ce qui est assez intéressant, c'est que RNCan est en train de faire la même étude à l'heure actuelle à la suite d'une motion qui a été présentée par le NPD à ce comité. Par ailleurs, le Sénat est saisi d'une motion semblable qui comporte les mêmes critères — essentiellement, pour une étude.
Le problème, c'est que je ne sais pas pourquoi le NPD propose une motion qui, franchement, n'a rien à voir avec Transports Canada, si je puis être aussi direct. En fait, cette motion concerne davantage Ressources naturelles Canada, car tout ce qui touche au forage en mer relève de RNCan.
Ce sont donc les deux questions qui me préoccupent. Tout d'abord, il y a le fait que d'autres comités examinent la question. Pourquoi ne pas laisser ces comités terminer leurs travaux, et s'il y a quoi que ce soit de plus que nous devons examiner et qui n'aurait pas été examiné par ces autres comités, nous le ferons. Enfin, d'après mes recherches, c'est ce que j'avais à dire au sujet de la responsabilité de RNCan à l'égard du forage en mer et des déversements pétroliers.
Voilà ce que je propose.
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Je pense qu'il est clair qu'il y a deux questions. D'abord, Ressources naturelles Canada s'occupe de la réglementation en ce qui a trait au forage et de la possibilité d'un déversement qui pourrait être causé par ses activités de forage. C'est le ministère qui fait ce travail.
Transports Canada est l'organisme de réglementation responsable de l'état de préparation et des mesures d'intervention en cas de déversement pétrolier. Ce ministère n'est pas responsable de l'élaboration de la réglementation en ce qui a trait au forage, mais il est certainement responsable de l'intervention en cas de déversement.
Voici ce que dit le site Web de Transports Canada. Très clairement, on énonce que Transports Canada s'occupe de la gestion et de la surveillance du régime. Il élabore des règlements et des normes. Il met en oeuvre et fait respecter le règlement en ce qui a trait aux organismes d'intervention. Il vérifie si le niveau d'état de préparation national est approprié. Ce sont les fonctions dont Transports Canada se dit responsable sur son site Web.
Si on prend les déversements pétroliers — peu importe la source —, c'est Transports Canada qui en a la responsabilité. Ressources naturelles Canada a la responsabilité d'élaborer la réglementation en ce qui a trait aux activités de forage et la façon dont les entreprises mènent de telles activités. C'est la différence.
Je pense que si nous ne reconnaissons pas que nous avons ce rôle plus général à jouer en ce qui a trait à la gestion du régime, alors nous ne remplissons pas une fonction que nous devons clairement remplir. Il doit y avoir un effort de coordination entre les différents ministères gouvernementaux pour intervenir en cas de déversement. Cela inclut la garde côtière et un certain nombre d'autres organismes.
La Garde côtière a la responsabilité de s'occuper de la gestion du déversement, mais elle n'est pas responsable de mettre en place le régime et de surveiller la gestion. La Garde côtière est le fournisseur, si vous voulez, qui s'occupe de gérer le déversement. Transports Canada est l'ultime responsable de s'assurer que la gestion du déversement se fait d'une façon qui est acceptable pour le pays.
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À titre d'éclaircissement, je pense que les membres du comité doivent comprendre que s'il y avait un problème de déversement majeur au Canada, c'est ce ministère qui serait responsable de s'assurer que nous prenons des mesures d'intervention appropriées et de surveiller les opérations, et notre comité devrait s'intéresser activement à cette question. Si nous ne le faisons pas, les conséquences pourraient être assez graves. Si nous avons un déversement au Canada et que nous n'avons pas en place un régime de contrôle des déversements solide, c'est Transports Canada et notre comité qui en seront responsables.
Nous ne pouvons pas tout simplement reléguer cette responsabilité à Ressources naturelles Canada. Ce ministère s'occupe de la réglementation relative au forage pétrolier, ce qui est tout à fait différent de ce dont nous parlons ici. Je pense qu'on ne peut pas tout simplement penser que Ressources naturelles Canada va faire quelque chose qui relève en fait de la responsabilité de Transports Canada. Nous devons prendre cette question au sérieux.
Juste le fait que le secrétaire parlementaire ne comprend pas le rôle de Transports Canada en ce qui a trait à la réglementation sur les déversements me dit qu'il y a quelque chose qui ne va pas ici.
J'aimerais m'assurer qu'il est bien informé également au sujet des responsabilités de Transports Canada. Je pense que le gouvernement devrait faire bien attention à cela. Si nous débattons de la question de savoir qui est responsable des déversements de pétrole au pays, j'en déduis que nous devrions passer en revue le plan d'action afin de bien comprendre quels sont les rôles et les responsabilités à cet égard. Si nous ne faisons pas cela, nous ne nous serons pas acquittés de notre responsabilité qui consiste à nous préparer au cas où nous aurions besoin d'intervenir lors d'un déversement de pétrole.
À mon avis, le fait que nous parlions de cette question ici aujourd'hui montre bien que cela devrait être fait.
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Je veux mettre la motion aux voix.
Une voix: Je demande un vote par appel nominal.
Le président: Ce sera un vote par appel nominal.
La motion proposée par M. Bevington est que le comité entreprenne une étude au sujet de la planification et de la capacité d'intervention du gouvernement fédéral en cas de déversement de pétrole, en particulier les déversements causés par des activités de forage au large des trois côtes, qu'il fasse rapport des résultats de son étude et qu'il fasse des recommandations à la Chambre des communes.
On a demandé un vote par appel nominal, alors je vais demander à la greffière de procéder au vote.
(La motion est rejetée. [Voir le Procès-verbal])
Le président:La motion est rejetée.
Monsieur Jean.
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Merci, monsieur le président.
J'invoque le Règlement concernant les audiences à venir, en ce qui a trait aux échéanciers qui ont une incidence sur l'efficacité et la faisabilité des programmes d'infrastructure, particulièrement en ce qui a trait aux municipalités.
J'invoque le Règlement au sujet de la tenue de ces audiences: Je me demande si c'est ce que le comité souhaite, mais aussi je me demande si c'est juste à l'égard de diverses municipalités qui ont demandé à être entendues de toute urgence parce que la situation les touche. Le comité ne leur a pas fait savoir si elles pourraient envoyer des représentants ici pour faire entendre leurs préoccupations.
Je sais que le comité n'a pas l'intention de manquer de respect à l'égard des municipalités, comme la ville d'Ajax qui a trois projets au coût de 3,3 millions de dollars qui ont besoin d'une certain souplesse, sinon leurs coûts s'élèveront à des sommes astronomiques.
Des petites localités comme la ville de Lakeshore, par exemple, ont demandé à comparaître et elles n'ont pas eu de réponse du comité. Elles aimeraient avoir un peu plus de souplesse, soit environ trois mois de plus, sinon tout le projet qui se chiffre à environ trois millions de dollars, ne pourra pas aller de l'avant. Il est donc urgent qu'on les entende. Elles ont fait la demande au comité, mais elles n'ont pas eu de réponse.
La ville d'Owen Sound, qui a un projet de 30 millions de dollars, a également demandé à être entendue. Le maire est prêt à venir rencontrer le comité. Ces municipalités n'ont pas besoin d'énormément de temps, mais elles doivent pouvoir venir faire valoir leurs points de vue devant le comité, car elles espèrent pouvoir éclairer les délibérations du comité.
[Français]
La ville de Côte Saint-Luc, au Québec, connaît des problèmes avec son centre aquatique. Il s'agit d'un projet d'environ 18 millions de dollars. Pour répondre aux intentions de ces gens, la flexibilité du gouvernement est nécessaire. Des représentants de Côte Saint-Luc ont déjà fait part au comité de leur désir de venir témoigner, mais n'ont pas reçu de réponse. Il y a aussi des gens de la ville de Shelburne, en Nouvelle-Écosse, qui sont dans une situation semblable.
[Traduction]
Les gens de Shelburne, en Nouvelle-Écosse, veulent aussi participer, de même que les gens de la ville de Canmore, en Alberta.
Monsieur le président, je dirais qu'il y a des dizaines d'exemples partout au pays, mais un certain nombre de municipalités ont demandé précisément à être entendues par le comité; elles ont réagi à l'intention du comité d'entendre les intéressés lui parler du problème. Soit le comité va cacher le problème en entendant uniquement des sources secondaires, soit il n'aura pas peur d'entendre ces collectivités.
Par ailleurs, monsieur le président, dans le cadre de ce rappel au Règlement, je voudrais respectueusement proposer que le comité, les jours qu'il a réservés à cet effet, fasse comme les autres comités ont fait et puisse entendre les représentants des municipalités par vidéoconférence afin de limiter les coûts. Je pense qu'il pourrait ainsi entendre un bon éventail de témoins sur cet échéancier du 31 mars qui est tout à fait injuste. Je pense qu'il est essentiel que le comité, pour son intégrité et son étude, entende tous les intervenants.
Monsieur le président, nous avons tenté de parler avec la greffière, et nous croyons comprendre que c'est au président de décider, selon la volonté du comité. Je pense cependant que c'est vraiment important car le gouvernement fédéral ne voudrait pas manquer de respect à l'égard de ces collectivités. Elles ont créé un partenariat; elles risquent leur propre argent; il y a des problèmes réels qui touchent des collectivités réelles dans leur capacité de mener à bien ces projets.
Encore une fois, monsieur le président, j'espère que le comité entendra ces témoins, qu'il trouvera une façon de les inclure dans ses délibérations, afin qu'il puisse comprendre de quelle façon les choses se passent dans différentes régions du pays.
Avec ce rappel au Règlement, je demande au président de prendre les mesures nécessaires pour que ces gens puissent être entendus, conformément aux motions du comité, et plus important encore, je pense, car j'estime que tout le monde ici en a parlé à différents moments, conformément à l'intention du comité de comprendre ce problème. Nous ne devrions pas attendre la fin de l'année lorsque nous aurons échoué encore et encore.
[Français]
Il faut que le comité tienne une discussion adéquate dès maintenant. Au gouvernement fédéral, il n'y a qu'un endroit où il est possible de discuter de cet enjeu. On ne peut pas se limiter aux informations des fédérations ou des associations.
[Traduction]
Donc, monsieur le président, encore une fois, j'aimerais obtenir une décision finale afin de permettre aux municipalités de participer directement aux délibérations du comité, à celles qui en ont fait la demande et qui ont indiqué au comité qu'elles aimeraient venir s'adresser aux membres du comité — et pour certaines d'entre elles, c'était il y a plusieurs semaines. Deuxièmement, j'aimerais que le comité envisage de faire ce qui est normal pour les comités, c'est-à-dire entendre par vidéoconférence les témoignages de ceux qui ne pourraient pas venir ici à court préavis, mais qui aimeraient que le comité les entende directement et qui aimeraient pouvoir avoir un échange de vive voix avec le comité, ce qui n'est pas possible lorsqu'on fait tout simplement parvenir un mémoire écrit.
Je dirais, monsieur le président, qu'il est impossible que le comité fasse son travail s'il refuse aux municipalités l'occasion de venir s'exprimer ici. J'espère que cela est assez clair pour M. Jean. C'est vous, monsieur le président, que j'implore en réalité, car vous êtes responsable de faire en sorte que la volonté du comité soit respectée à cet égard. J'espère que ce sera possible pour que les audiences puissent avoir de la crédibilité auprès des municipalités partout au pays.
Merci, monsieur le président.
:
Monsieur le président, les propos de M. Kennedy m'inquiètent quelque peu.
J'ai demandé à l'Union des municipalités du Québec de s'adresser à ses membres et de nous apporter des cas concrets. Théoriquement, quand des représentants de l'Union des municipalités du Québec vont se présenter, je vais leur demander si la ville de Côte Saint-Luc a fait mention de son problème auprès de l'union.
Sinon, j'espère que ce n'est pas de la partisanerie politique. En fait, ce serait très facile pour moi d'écrire aux représentants des 1 100 municipalités du Québec pour leur demander s'ils voient une objection à comparaître devant le comité. Ce serait très facile, mais je ne voudrais pas embarquer dans un jeu politique. Je le fais parce que je veux qu'on essaie de démontrer au gouvernement l'existence d'un certain problème, mais il faut le faire sans partisanerie, sinon ça ne fonctionnera pas.
J'espère donc que la demande de M. Kennedy n'est pas une demande partisane, en ce sens que, ayant contacté les représentants de certaines villes, il souhaiterait voir comparaître devant le comité ceux qui lui ont parlé. Avant d'accepter ça, je vous demanderais qu'on tienne la réunion du 10 juin avec l'Union des municipalités du Québec, qui m'expliquera quelles démarches elle a faites au Québec pour obtenir des cas précis de villes qui sont membres de son association. On s'était entendus sur cette question: on devait avoir des cas.
Moi, je préférais passer par les unions municipales plutôt que par les villes directement. C'est une question de lourdeur pour le comité. Il ne faut jamais oublier que certains délais finissent en décembre, d'autres en mars de l'an prochain. Donc, si on embarque dans un jeu politique comme ce que M. Kennedy veut faire, on va devoir tenir des réunions tous les jours jusqu'en mars de l'an prochain et, finalement, on n'aura pas pris de décision.
Bref, je voudrais sensibiliser le gouvernement pour que la décision se prenne très rapidement. J'aimerais qu'on attende un peu avant de dire oui à M. Kennedy.