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Bonjour à tous et bienvenue à la quatrième réunion du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités.
Conformément à l'article 81(5) du Règlement, l'ordre du jour portera sur le Budget supplémentaire des dépenses (C) 2009-2010: crédits 1c, 5c, 20c et 35c sous la rubrique Transports renvoyés au Comité le mercredi 3 mars 2010.
Puisqu'il est question du Budget, avant de présenter nos invités, je vous annonce que nous allons passer au crédit 1c, qui ouvre notre débat d'aujourd'hui. Cela dit, je vais maintenant donner la parole à l'honorable John Baird, ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités. L'honorable Rob Merrified, ministre d'État (Transports) se joint également à nous aujourd'hui. Nous accueillons, par ailleurs, Yaprak Baltacioglu, du ministère des Transports, et John Forster, d'Infrastructure Canada. Bienvenue à vous.
Je sais que les ministres ont des déclarations préliminaires, alors je vais leur demander de les faire pour que nous puissions ensuite passer aux questions. Veuillez prendre note que les ministres ne seront ici que pendant une heure tandis que leurs collaborateurs resteront après leur départ. Comme je crois que les questions seront nombreuses, je vais garder les délais très serrés.
Savez-vous combien de temps durera votre déclaration, monsieur le ministre?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis très heureux d'être accompagné de mes sous-ministre et sous-ministre délégué.
Je devrais dire, d’entrée de jeu, que la population canadienne et le gouvernement ont été admirablement bien servis par les fonctionnaires travailleurs et talentueux du ministère, notamment en ce qui touche le Plan d’action économique. Ils ont travaillé incroyablement fort et accompli un travail remarquable.
Je veux, comme toujours, commencer sur une note non partisane, monsieur le président, en complimentant le leader de l’opposition sur le remaniement de son cabinet fantôme et l’ajout de Bonnie Crombie, non seulement comme porte-parole, mais aussi comme membre de ce comité. Bienvenue.
[Français]
Je me suis adressé au comité à maintes reprises au cours de l'année qui s'est écoulée pour parler des engagements pris par le gouvernement du Canada à l'égard des Canadiens. Tout particulièrement, le gouvernement du Canada demeure résolu à stimuler l'économie, à créer des emplois et à soutenir les familles canadiennes grâce au Plan d'action économique du Canada.
[Traduction]
Depuis l'annonce du Plan d’action économique en janvier 2009, le gouvernement du Canada a travaillé en étroite collaboration avec les provinces, les territoires et les municipalités pour donner le feu vert à des projets et faire démarrer les travaux. Comme il a été annoncé dans le budget de 2010, le gouvernement s'est engagé dans près de 16 000 projets dans tout le Canada. Plus de 12 000 de ces projets sont soit entamés, soit terminés, en fait. Des travaux de construction sont en cours dans toutes les régions du pays. Les gestionnaires de projet ont informé mon ministère que les travaux relatifs à près de 3 250 projets avaient débuté ou étaient même terminés — projets dont la valeur totale dépasse 12,9 milliards de dollars. Ce nombre va continuer à augmenter jour après jour à l'approche de la prochaine saison de construction.
Chers membres, le financement suit le rythme auquel les partenaires conçoivent leurs projets d'infrastructure. Les provinces et les municipalités gèrent ces projets, et nous verserons les fonds une fois que les demandes de remboursement auront été présentées. Dans de nombreux cas, la réalisation des projets a commencé, mais les demandes de remboursement n'ont pas été présentées. Cela montre que les municipalités et les provinces en question consacrent tous leurs efforts à faire en sorte que les choses bougent sur le terrain. Nous demandons à nos partenaires de présenter ces demandes le plus tôt possible. Pour répondre aux besoins de trésorerie des promoteurs de projet, nous effectuons un report de 1,4 milliard de dollars de l'année financière précédente afin de suivre la cadence de nos partenaires en matière de construction, et nous effectuerons les remboursements au cours du présent exercice, au moment où nous recevrons les demandes de remboursement.
L'un des principaux objectifs du Plan d'action économique était de protéger les emplois et d'en créer. Le ministère des Finances indique que le plan a contribué au maintien et à la création de plus de 130 000 emplois depuis juillet 2009. On estime que, en date de janvier 2010, environ 45 p. 100 de ces emplois ont été créés ou conservés dans les secteurs de la fabrication et de la construction.
Mercredi dernier, le Conference Board du Canada a publié son rapport dans lequel il a indiqué que sans les mesures de stimulation résultant des dépenses d'infrastructure, l'Ontario aurait eu 70 000 chômeurs de plus en 2009. En 2010, lorsque les dépenses en infrastructure seront à leur maximum, la province gagnera 40 000 emplois supplémentaires. Il s’agit d’un rapport commandé au Conference Board du Canada par le premier ministre Dalton McGuinty.
[Français]
L'objectif du Plan d'action économique, la première année, était double: accorder un nouveau financement pour l'infrastructure et accélérer le versement du financement existant. Nous avons lancé le Fonds de stimulation de l'infrastructure, qui se chiffrait à quatre milliards de dollars. Il a engendré près de 400 nouveaux projets dans l'ensemble du pays. Près de 300 de ces projets sont achevés, si bien que des améliorations ont été apportées à 300 infrastructures liées entre autres aux rues, aux parcs, aux sentiers et à la culture, des projets qui n'étaient pas encore annoncés il y a un an.
[Traduction]
Plusieurs milliers d'autres projets seront terminés dans les mois à venir. Nous avons transféré 699 millions de dollars aux provinces et aux territoires dans le cadre de l'initiative sur le financement de base pour les provinces et les territoires. Nous avons versé des fonds à chaque province qui pouvait verser une contribution équivalente à la nôtre. Ce sont des fonds pour les routes, l'énergie verte, les transports en commun, l'eau et les eaux usées, qui ont été versés plus rapidement que prévu.
Globalement, grâce à l'accélération des autorisations dans le cadre des initiatives du plan Chantiers Canada, nous avons accordé en tout près de 9,6 milliards de dollars pour plus de 6 000 projets d'infrastructure depuis le lancement du Plan d'action économique du Canada. Cela signifie que depuis janvier 2009, Infrastructure Canada a accordé des fonds à 16 projets par jour en moyenne, et ce, tous les jours. Je suis fier de nos réalisations; nous avons conçu, lancé et mis en œuvre des programmes d'infrastructure, plus rapidement que jamais auparavant.
Nous n’y serions pas arrivés sans aide. Nous avons travaillé très étroitement avec les provinces, les territoires et les municipalités à concrétiser les projets, dans chaque coin du pays.
Pour ce qui est des transports, s'il y a un domaine où notre gouvernement s'est engagé sans équivoque en ce qui concerne la sûreté et la sécurité, c'est la sûreté aérienne. Pour les pays comme le Canada qui prennent le terrorisme très au sérieux, l'acte terroriste du 25 décembre nous a rappelé de manière cinglante que nous devons rester vigilants. C'est pourquoi, dans les semaines qui ont suivi, notre gouvernement a pris des mesures supplémentaires pour renforcer la sûreté aérienne. Nous avons annoncé l'utilisation de scanneurs corporels et le renforcement des capacités de détection des explosifs. Nous avons annoncé notre intention de créer un programme d'observation du comportement des passagers. Et nous avons adopté des mesures pour nous conformer aux nouvelles règles américaines visant les vols canadiens à destination des États-Unis. Le 25 février, le ministre Baird a annoncé que l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien recevrait 1,5 milliard de dollars supplémentaire sur cinq ans.
Je cède maintenant la parole à mon collègue, Rob Merrifield.
J'aimerais ajouter quelque chose à deux ou trois questions. La première est celle de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, société d'État qui s'occupe de la sécurité des aéroports.
L'engagement qu'a pris notre gouvernement à l'égard de la sécurité des aéroports est tout à fait sans équivoque. Le 25 décembre, nous avons modifié la sécurité des aéroports, pas seulement ici au Canada, mais dans le monde entier. Les États-Unis ont mis en oeuvre des restrictions très strictes quant aux bagages et à la sécurité des passagers. Dans les jours qui ont suivi, plus de 200 vols ont été annulés pendant que nous tentions de réagir à cet incident.
Il est clair que les scanneurs corporels ont été très bien accueillis. Il y en a 14 en opération aujourd'hui. Les 30 autres le seront au cours de prochaines semaines.
J'étais tout récemment à Mexico ainsi qu'au Japon. La communauté internationale, pas seulement dans les pays sud-américains, mais également au Mexique, se préoccupe beaucoup de signer un accord unilatéral sur les normes de sécurité. Au Japon, avec l'Asie-Pacifique, c'est la même chose. Je suis revenu le week-end dernier.
Alors, la communauté internationale se préoccupe beaucoup de cette question et tient vraiment à ce que, où que vous soyez dans le monde, quand vous prenez l'avion, des normes aient été adoptées pour que les passagers soient assurés de leur sûreté et de l'atterrissage sécuritaire de l'avion.
Les scanneurs corporels sont très bien accueillis par les utilisateurs. Je peux en témoigner.
Je veux également vous dire que nous prenons des mesures qui préoccupent non seulement les Canadiens, mais également la communauté internationale au plan de la sécurité du fret dans les aéroports. Dans le présent budget, nous avons ajouté 37,9 millions de dollars pour pouvoir procéder à la vérification du fret aérien. C'est un sujet sur lequel nous sommes très bien informés en raison d'un attentat terroriste qui a eu lieu dans notre pays, celui qui a été perpétré contre un avion d'Air India. Il est clair que cette expérience contribuera grandement à apaiser certaines de nos préoccupations, non seulement au Canada, mais aussi à l'échelle internationale puisque d'autres pays tentent de régler les mêmes questions. Avec le financement supplémentaire consacré à la sécurité des aéroports, nous achèterons de l'équipement de pointe.
J'aimerais parler un peu du service de traversier Marine Atlantique, question qui nous préoccupe aussi beaucoup. Nous voulons nous assurer que ce cordon ombilical — comme certains l'appellent — qui relie Terre-Neuve au continent, ce corridor si important pour Terre-Neuve-et-Labrador et le Canada atlantique, soit traité de façon appropriée. Nous avons des problèmes de taille. Il y a deux ans, seulement 10 p. 100 des services de traversier étaient à l'heure. C'est inadmissible.
L'été dernier, nous avons inauguré un nouveau navire Atlantic Vision dont nous avons surveillé le rendement au cours de la dernière année. Il est raisonnablement bon. Quelque 50 p. 100 des services de traversier étaient à l'heure l'été dernier. Nous avons donc enregistré des progrès considérables.
Le Budget de 2010 prévoit 175 millions de dollars pour renouveler la flotte et composer avec les problèmes relatifs aux installations côtières. Avec les 416 millions de dollars, cela fait près de 600 millions de dollars que notre gouvernement a investi dans le service de traversier Marine Atlantique au cours des dernières années. Il s'agit d'une somme appréciable. Il est très important pour eux de pouvoir revitaliser leur flotte et faire ce qu'ils doivent faire, c'est à dire offrir un service respectable dans cette région du pays. Le Budget prévoit, en outre, 28 millions de dollars pour appuyer aussi les autres systèmes de traversier dans l'Est canadien.
Sur ce, je crois que je vais redonner la parole à mon collègue pour le mot de la fin.
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Par respect pour M. Volpe, qui a des questions à poser, je serai bref.
Je sais que le comité a fait de l’excellent travail en ce qui touche la sécurité des véhicules, notamment dans le cas du rappel de Toyota. Je suis très heureux de vous fournir de plus amples renseignements et documents. Je vous les donnerai aujourd’hui. Je crois comprendre que votre demande est urgente et que vous avez besoin d'information exacte.
Les documents en question sont les longs formulaires portant sur les plaintes à l'égard de Toyota qui ont été reçues depuis 2000. Cela représente 650 pages. Il y aussi les courriels échangés entre Transports Canada et Toyota Canada concernant les derniers rappels, soit 2 500 pages. L'Administration des droits à l'information et à la protection des renseignements personnels devra examiner certains de ces documents pour en retirer les renseignements personnels et l'information concernant les tierces parties.
Le ministère m'a informé que cela prendra environ quatre jours. Après cela il faudra compter au moins 20 jours pour obtenir l'autorisation de Toyota de divulguer l'information.
Nous sommes résolus à être aussi transparents et ouverts que possible à l’endroit du comité dans ces dossiers, et nous vous fournirons les renseignements demandés aussi rapidement qu’il nous est physiquement possible de le faire, car nous sommes conscients de l’important travail du comité à cet égard.
Merci beaucoup, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, messieurs les ministres.
Monsieur Baird, la question que je vais vous poser va être redondante.
Au sujet de l'échéance du 30 décembre 2010 et du 31 mars 2011, ne pourrait-on pas accorder un court délai aux municipalités du Québec?
Comme vous le savez, il y a un problème quand les municipalités sont en période électorale. En 2009, c'était une élection générale, dans toutes les municipalités. Plusieurs administrations ont changé. C'est comme pour les changements de pouvoir. Comme vous l'avez constaté quand vous avez remplacé les libéraux, il a fallu un certain temps pour s'habituer aux nouvelles règles et à votre nouvelle vision.
C'est pourquoi je vous demande s'il serait possible d'accorder aux municipalités du Québec, autant rurales qu'urbaines, plus de temps pour réaliser leurs travaux et leurs projets.
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En fait, je suis conscient que les besoins des municipalités varient d'une région ou d'une province à l'autre, et même à l'intérieur d'une même province. Concernant notre Plan d'action économique, qui a été mis en oeuvre il y a 13 ou 14 mois, il était très clair, pour deux raisons principales, que la date limite était à la fin de mars. C'était assez bien connu avant les élections au Québec, peut-être 10 mois avant.
Je vais vous expliquer les deux raisons. D'abord, on veut stimuler l'économie le plus rapidement possible. C'est une priorité. Par le passé, dans le cas de notre gouvernement et de Chantiers Canada ou dans celui du gouvernement précédent et de tous ses programmes, il a fallu quelquefois trois ans avant que la première subvention soit disponible ou trois ans pour négocier un accord avec un gouvernement provincial. Beaucoup de ces investissements sont liés à des compétences provinciales. On doit travailler avec les provinces, pas seulement au Québec mais partout, et on respecte ça. Avec le lancement du Plan d'action économique, on s'est dit qu'il fallait travailler beaucoup plus rapidement et qu'on allait stimuler l'économie aussitôt que possible. On ne veut pas que des gens sans emploi attendent un, deux ou trois ans, comme dans le passé.
La deuxième raison est qu'on veut le plus tôt possible retourner à un budget équilibré. On a annoncé un projet à Niagara Falls. Or il y avait des fonds dans un budget qui datait d'il y a 9 ans. Il y a des milliards de dollars en programmes d'infrastructure qui datent du gouvernement précédent et qui remontent à 2003.
Il y a eu des changements en Nouvelle-Écosse en ce qui concerne les municipalités mais aussi l'ensemble du gouvernement. Ils sont prêts à dépenser tout leur argent. Toutes les municipalités qui ont fait une demande dans le cadre de ce programme de stimulation ont dit, quand elles ont fait leur demande, que les projets étaient shovel-ready et qu'elles pouvaient terminer leurs travaux d'ici la fin de mars. Je sais que tout le monde voudrait disposer de plus de temps, mais on doit maintenir une discipline dans le système. C'est une réponse précise à votre question.
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Les employés de l'ACSTA sont des sous-traitants, et cette méthode est en fait beaucoup plus efficace. On juge que l'efficacité est améliorée de 20 à 25 p. 100.
Lorsque j'ai parlé à Tom Ridge, aux États-Unis, il a laissé entendre que notre modèle est bien meilleur que le leur. En réalité, l'ACSTA est un résultat des attaques du 11 septembre. Nous avons dû réagir très rapidement. S'il y a une chose que nos homologues américains affirment, c'est qu'ils auraient dû suivre le modèle canadien.
Nous avons mis de la réglementation en place. Nous avons créé l'ACSTA, que nos fonctionnaires surveillent. C'était là une des recommandations de la vérificatrice générale. Nous avons changé le processus pour qu'il soit le plus efficace possible.
Or, nous ne sommes toujours pas satisfaits, car la somme supplémentaire que nous avons annoncée, les 1,5 milliard de dollars qui seront investis dans l'ACSTA sur une période de 5 ans, servira à faire un examen complet de l'Administration dans le but de vérifier que nous procédons de la manière la plus efficace possible. Nous ne sommes pas encore convaincus que nous bénéficions non seulement des meilleures procédures, mais aussi du meilleur rapport qualité-prix. Peut-être que nous étudierons même la structure de l'organisme.
Nous commençons actuellement l'examen et nous le prenons très au sérieux, mais nous saisissons vos préoccupations. Nous comprenons que les Canadiens sont prêts à payer, mais qu'ils veulent un système efficace.
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Merci, monsieur le président.
Merci à vous, monsieur le ministre, d'être ici aujourd'hui.
J'aimerais discuter de sécurité aérienne, bien entendu. Vous avez annoncé hier que vous repreniez la responsabilité qui avait été donnée à l'association qui représente l'industrie des jets d'affaires. Vous avez de plus retardé l'application du SGS pour les avions-taxis et les hélicoptères.
J'ai travaillé d'arrache-pied pour que des témoins viennent parler devant ce comité de la question importante qu'est la sécurité aérienne en ce qui concerne les grands transporteurs. Étant donné que nous avons vu qu'en bien des endroits le système ne fonctionne pas aussi bien que vous l'aviez prévu, le gouvernement, le ministère des Transports et vous-même, envisagez-vous de mener une étude sur la sécurité aérienne par rapport au SGS en ce qui concerne les grands transporteurs?
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Nous devrions peut-être alors vous inviter à venir témoigner pour nous expliquer la nature de cette étude que vous menez.
Pour ce qui est de la sécurité aérienne, je sais que la question doit avoir été soumise au cabinet, parce qu'il y a des membres du cabinet qui ne sont pas très heureux de la sécurité aérienne du pays et qui ne voient pas comment nous menons... Je suis d'accord avec vous jusqu'à un certain point. Je suis d'accord avec l'évaluation que l'honorable ministre d'État a faite en disant que le système a été intensifié après les attentats du 11 septembre et que beaucoup de décisions avaient été des réflexes. Nous devons retourner à la table de travail pour étudier la sécurité aérienne et en arriver à comprendre ce qui est efficace et ce qui fonctionne pour les gens.
La frustration que causent parfois aux voyageurs les mesures de sécurité est fondée, et nous devons comprendre, dans une certaine mesure, l'orientation à donner à ce système. Évidemment, si vous ou les membres de votre ministère aviez assisté au forum que les libéraux et moi avons organisé pendant la fermeture qui a suivi la prorogation, vous auriez constaté que, selon les experts, notre système n'est pas adéquat. Il ne marche pas. Si je voulais décrire le système de sécurité aérienne dans les aéroports, je dirais que c'est une ligne Maginot. Il est très facile de le contourner. Il se peut que, lorsque vous parlez d'identification comportementale, vous commenciez à comprendre qu'il faut reconnaître la menace, plutôt que de ne faire qu'un exercice de relations publiques lorsque quelqu'un arrive à l'aéroport. C'est extrêmement important, et j'espère que votre étude en tiendra compte.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Merrifield, vous avez du courrier.
Le service postal relève de vous, et je sais qu'il y a eu beaucoup de discussions à ce sujet. La Société canadienne des postes a été, au fil du temps, l'une des institutions ayant beaucoup contribué à relier les Canadiens les uns aux autres. Elle fait partie du solide tissu social du pays. À ce que je sache, la Société canadienne des postes offre un tarif postal parmi les plus bas de tous les pays développés, et nous en profitons beaucoup.
Toutefois, l'univers du courrier se transforme. La technologie évolue. Nous recevons tous du courrier de diverses manières aujourd'hui, mais je sais que les libéraux ont déposé une motion à la Chambre pour que la livraison du courrier continue de se faire dans les mêmes boîtes aux lettres des régions rurales du pays, comme le veut la tradition.
J'ai grandi dans une région rurale. Les gens avaient toujours hâte de recevoir leur courrier. À une certaine époque, la Société canadienne des postes le livrait même le samedi. Pourriez-vous nous indiquer quelles mesures le gouvernement a prises pour protéger le service postal dans les régions rurales?
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Bien entendu, c'est une très bonne question, et elle porte sur une crainte partagée par tous ceux qui habitent dans les régions rurales du Canada.
Nous avons établi, en septembre, un protocole du service postal canadien, comme vous le savez, pour nous assurer de l'universalité du système et pour définir les obligations de Postes Canada. C'est la première fois de l'histoire du pays que nous concluons un accord avec Postes Canada, qui a accepté de respecter certains critères conformément au protocole. Le véritable enjeu étant la livraison du courrier dans les boîtes aux lettres individuelles devant chaque propriété, nous avons ordonné à la Société canadienne des postes de rétablir la livraison du courrier comme elle se faisait avant 2005 tout en respectant les lois. L'emplacement des boîtes aux lettres ne doit pas faire courir de risques aux facteurs et ne doit pas être considéré comme dangereux par le ministère du Travail du Canada.
Quatre-vingt-huit pour cent des boîtes aux lettres dont l'emplacement a été évalué demeureront où elles sont. Douze pour cent d'entre elles devront être déplacées parce que leur emplacement est contraire aux règles sur la sécurité au travail. Certains usagers de ces boîtes aux lettres déplacées manifesteront leur insatisfaction parce qu'ils seront obligés d'aller chercher leur courrier un peu plus loin, peut-être dans une boîte postale communautaire se trouvant à un demi-mille ou à quelques centaines de verges, selon l'endroit où ils se trouvent, dans une région rurale.
Notre objectif consiste à garder les boîtes aux lettres ne présentant aucun danger à l'endroit où elles sont, et la Société canadienne des postes est tenue d'agir en conséquence, ce qu'elle fait du reste. L'étude de l'emplacement des boîtes aux lettres et leur déplacement sont coûteux pour la Société canadienne des postes. La facture de cette opération oscillera entre 250 et 300 millions de dollars, alors la Société canadienne des postes préférerait s'en passer. Mais il lui faut garantir la sécurité des hommes et des femmes qui livrent le courrier dans les régions rurales et qui sont aussi nos voisins et nos amis.
Il s'est produit, depuis 2005, 120 accidents de la route, et trois décès en ont résulté, alors il ne faut pas prendre le problème à la légère. Dans les régions rurales, personne ne veut que son courrier lui soit livré au mépris... J'habite dans une région rurale et, à l'instar des autres Canadiens, je ne voudrais pas que mon facteur coure des risques inutiles. Nous ne ménageons aucun effort à cet égard. Seulement 6 p. 100 de la population canadienne est visée par la livraison du courrier dans les régions rurales. Or, dans 88 p. 100 des cas, ces gens ne verront aucun changement. Donc, il s'agit d'un très petit nombre de personnes. Mais nous comprenons que les gens ont l'habitude de recevoir leur courrier d'une certaine façon et n'aiment pas qu'on les oblige à changer.
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Messieurs les ministres, c'est un plaisir de vous voir tous les deux.
Permettez-moi de vous contredire: ce fut tout sauf rapide. Lorsqu'on examine le Budget supplémentaire des dépenses (C) et la série de programmes d'infrastructure, on se rend compte que le gouvernement n'a pas agi rapidement du tout.
Il est resté 44 p. 100 de la somme prévue pour le Fonds de stimulation de l'infrastructure, ce qui veut dire que, sur 2 milliards, 850 millions de dollars n'ont pas été dépensés. Il est resté 48 p. 100 du volet pour les collectivités de Chantiers Canada, soit 135 millions de dollars sur un total de 250 millions. Il est resté 48 p. 100 de l'argent qui devait être attribué par les provinces et les territoires, ce qui représente 240 millions de dollars sur un total de 495 millions. Il est resté 93 p. 100 du Fonds pour l'infrastructure verte à la fin de l'année financière... c'est-à-dire 186 millions de dollars sur 200 millions. Ce ne fut pas rapide. Nous sommes à court de 1,4 milliard de dollars, ce qui signifie qu'on aurait pu créer environ 30 000 emplois de plus.
Dans le plan d'action économique, on promettait de créer 190 000 emplois. Nous les attendons toujours, et la récession a causé une perte nette de 300 000 emplois, ce qui ne vous empêche pas de vous lancer des fleurs. Pourriez-vous nous expliquer cela? Êtes-vous capable d'admettre que vous avez manqué à l'engagement que vous aviez pris dans le budget de 2009? Lorsqu'en particulier, vous indiquez que 300 000 Canadiens ont perdu leur emploi depuis le début de la récession, vous devriez simplement...
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Ma réponse sera très courte.
Je pense que vous recourez à ce que je qualifierais de « calcul à la Kennedy », et vous valez mieux que cela.
Laissez-moi vous dire ceci. Est-ce que j'aurais aimé pouvoir dépenser le tout immédiatement? Et comment. Permettez-moi de reprendre deux exemples que vous avez cités. Premièrement, nous avons offert à la totalité des provinces et territoires... Chaque province et territoire dispose de 175 millions de dollars en vertu de Chantiers Canada. Nous avons dit à leurs gouvernements que nous leur verserions cet argent immédiatement s'ils le souhaitaient, et si la majorité des provinces ont répondu qu'elles l'acceptaient, d'autres ont dit non, nous n'en voulons pas.
Notre gouvernement provincial ontarien a répondu non, au motif qu'il était trop pris par ses autres projets, et a refusé de recevoir cet argent. Et je ne le critique pas là-dessus. D'autres provinces en ont profité.
En ce qui concerne ce lancement de programmes, je vous dirais qu'il est dix fois mieux que tout autre programme d'infrastructure présenté par le gouvernement fédéral au cours des 25 dernières années. Je vous donne un exemple. Le FIMR, un programme mis sur pied par l'ancien gouvernement libéral, avait donné de très bons résultats. Il figurait dans le budget de 2003. Or, en 2003-2004, le gouvernement n'a rien dépensé. En 2004-2005 non plus. Puis, en 2005-2006, le gouvernement a dépensé 0,04 p. 100 du budget. Donc, ce n'était pas parfait.
Chantiers Canada n'était pas beaucoup mieux, en toute franchise. Donc, nous avons agi drôlement plus vite qu'on ne l'avait jamais fait auparavant, d'autant plus que travailler en collaboration nécessite du temps. À titre d'exemple, votre ville de Toronto souhaitait un programme...
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Pardon, Mississauga — votre région.
Mississauga s'en tire beaucoup mieux, vous avez raison. Je vous le concède. Hazel a déjà terminé les projets: elle ne fait pas que les commencer.
Prenez par exemple la demande de la ville de Toronto, située dans votre région. Il s'agit de la seule demande de toute la province de l'Ontario à avoir été soumise de manière inappropriée, car ses auteurs voulaient dépenser ce qui, en théorie, devait être leur part sur une période de dix ans. Ils savaient que leur demande n'était pas admissible, et ils l'ont tout de même présentée. J'ai dit au maire Miller que s'il me soumettait des projets admissibles, je garderais de l'argent disponible pour lui. C'est ce qu'il a fait, et nous avons été en mesure d'annoncer le financement en juillet. J'aurais souhaité que nous l'annoncions en mars, mais nous avons seulement pu le faire en juillet. Et, comme c'est inévitable quand on gère 500 projets, il allait être incapable d'en dépenser la majeure partie.
Je vais examiner les choses sous l'angle de la fonction publique, des dirigeants politiques — aux paliers fédéral, provincial et municipal — et établir une comparaison avec n'importe quel programme d'infrastructure public ayant pu être lancé en 25 ans. J'irais même au-delà de cette période pour remonter jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, disons, en affirmant que nous avons agi dix fois plus vite que pour tout autre programme depuis. Et c'est un très bel accomplissement.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, ma question portera sur le budget accordé à la Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain, qui passe de 46 millions de dollars à 60 millions de dollars. Cela représente environ 13 ou 14 millions de dollars d'augmentation.
Pensez-vous que c'est assez pour faire les réparations à court terme pour ce qui est du pont Champlain? Comme vous savez, c'est l'un des ponts les plus achalandés au Canada. C'est l'un des ponts où il y a actuellement le plus grand besoin en ce qui a trait aux réparations d'infrastructure. De là ma question.
Compte tenu de ces 13 à 14 millions de dollars d'augmentation au budget, pensez-vous avoir assez injecté pour assurer que ce pont devienne finalement sécuritaire?
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Je pourrais aussi répondre.
Je dois dire que la sécurité dans ce domaine est non seulement importante, mais obligatoire. C'est obligatoire n'importe où, mais je dois dire que le Québec a été bien sensibilisé à cet égard, entre autres lors de la construction du pont de Québec il y a 100 ans. De plus, le rapport de Pierre-Marc Johnson était très clair.
Je ne suis pas ingénieur et mon collègue non plus, mais quand on reçoit une demande pour la sécurité des ponts, c'est bien sûr obligatoire et c'est notre priorité. Quand on reçoit un avis indiquant qu'on a besoin d'argent supplémentaire, on respecte cet avis. C'est très important. Je sais que c'est très important au Québec et c'est très important pour notre gouvernement.
Je veux revenir sur l'ACSTA. Vous avez accordé 9 millions de dollars additionnels au chapitre de la sécurité. Mon collègue a soulevé le retour — qui serait peut-être intéressant — à l'ancienne formule où l'on avait nos propres gardiens de sécurité.
Un collègue a aussi soulevé le fait que, en décembre dernier, il y a eu beaucoup de frustrations et il y a en a toujours beaucoup aux portes, en ce qui concerne la sécurité. On sait que l'ACSTA donne cela en sous-traitance. Effectivement, lors de cette période, on a pu réaliser que les sous-traitants n'avaient pas assez de personnel pour répondre aux besoins. Encore aujourd'hui, on se retrouve dans la même situation. Cela signifie-t-il qu'il y aura 9 millions de dollars supplémentaires l'année prochaine?
Vous disiez, monsieur Merrifield, que les 20 à 25 p. 100 de gains que vous semblez faire en donnant cela à sous-contrat ne seront éventuellement pas au rendez-vous. Je ne suis pas certain que la sous-traitance rapporte effectivement ce qu'elle devrait rapporter, quand on pense à l'importance de la sécurité et au fait qu'on donne cela à d'autres personnes.
Une autre de mes questions est de savoir combien il y a de sous-traitants au Canada qui s'occupent des questions de sécurité. À combien de sous-traitants a-t-on donné ces contrats, et lesquels?
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Puis-je intervenir une seconde?
Le jour de Noël, il y a eu ces événements dans l'avion qui survolait le Sud-Ouest de l'Ontario à destination de Détroit. Nous avons littéralement signé de nouvelles règles de sécurité en plein milieu de la nuit. Je crois que les Canadiens ont compris, les 26 et 27 décembre, que des problèmes et des difficultés allaient se poser lorsque nous avons dû renforcer de manière importante les mesures en place.
Les Canadiens feront leur part, mais soyez certains qu'ils s'attendent à ce que le gouvernement fasse lui aussi ce qu'il a à faire en veillant à prévoir les effectifs nécessaires. C'est pourquoi nous avons fait appel aux fonctionnaires de Transports Canada. La police de Montréal a accompli un boulot phénoménal en venant nous aider à Dorval. La GRC a également fait de l'excellent travail à l'aéroport Pearson. Dès le 28 décembre, la situation avait commencé à se rétablir. Mais nous procédons à cette évaluation de l'ACSTA pour examiner certaines de ces mesures et les moyens d'améliorer notre travail. Les Canadiens feront leur part, mais ils veulent que le système fonctionne mieux, dans leur intérêt.
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Merci, monsieur le président.
Quand le ministre empiète sur mon temps ainsi, je ressens moins d'amour que M. Volpe.
Je rigole.
J'aimerais poser une première question au ministre Merrifield au sujet de Postes Canada, puis une autre concernant VIA Rail.
En ce qui concerne la livraison du courrier en milieu rural, c'est en revenant du travail en automobile dans ma circonscription, qui est une circonscription rurale, que j'ai pu observer deux situations. D'abord, je continue de voir les conducteurs de véhicules avec conduite à gauche roulant dans le sens contraire de la circulation pour pouvoir atteindre facilement une boîte postale. Je doute que ce soit une situation appropriée. Ou encore, j'ai vu ce qui est sans doute à tout le moins une solution à court terme, qui consiste à avoir, dans le siège de droite, une seconde personne qui pourra atteindre facilement les boîtes postales en bordure de route lorsqu'on roule dans le sens de la circulation. Je ne suis pas certain que l'ajout d'une seconde personne à l'avant puisse servir de solution à long terme pour ce qui était, au départ, un problème d'ordre ergonomique concernant un seul conducteur forcé de s'étirer pour atteindre une boîte aux lettres.
J'aimerais vous demander si vous êtes au courant d'une analyse effectuée par Postes Canada relativement à l'implantation de véhicules avec conduite à droite pour assurer la livraison du courrier en milieu rural? Et si c'est le cas, quand prévoit-on avoir terminé cette analyse? Y a-t-il une entente avec un fabricant automobile ou autre soumissionnaire, ou une quelconque entente de fourniture de véhicules avec conduite à droite, si l'on juge nécessaire d'en avoir?
Que pouvez-vous nous dire là-dessus?
Pour ce qui est de VIA Rail, je me souviens que dans le Budget de 2007, des dépenses en capital importantes avaient été effectuées par le gouvernement et avaient bien sûr été suivies d'importantes ressources additionnelles dans le cadre de notre Plan d'action économique de l'an dernier. Je peux parler d'après une expérience locale: je sais que vous étiez présent pour annoncer la construction d'une nouvelle gare à Windsor.
Pourriez-vous nous dire comment ces investissements sont déployés? Pour parler de manière générale, j'ai déjà précisé que nous aurions une nouvelle gare à Windsor, mais de quelle manière ces investissements sont-ils déployés dans le corridor Windsor-Québec, et plus généralement, partout au Canada? Pourriez-vous nous fournir une mise à jour au sujet du crédit 75, je crois, d'après ce que je vois dans le Budget? Pourriez-vous nous aider à mieux comprendre comment cet argent est déployé pour VIA Rail?
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Très aimable; merci beaucoup, monsieur Baird. J'espère que vous serez dans les mêmes dispositions après que je vous aurai posé ma question.
J'aimerais profiter du fait que vous semblez disposé à dire très ouvertement ce que vous pensez que le gouvernement du Canada devrait faire relativement aux rappels de Toyota. Vous nous avez indiqué que vous disposiez d'un ensemble de documents d'information, mais aussi des outils nécessaires. Je pense que vous avez les outils requis en vertu de la réglementation, de la loi et de cette définition que, comme l'a dit le sous-ministre, vous comprenez et avez évidemment examinée ces derniers temps.
Votre opinion sur Toyota et la sécurité des véhicules que ce fabricant faisait circuler sur les routes du Canada a nettement changé au cours des deux dernières semaines. Il y a deux jours, vous vous disiez prêt à envisager de déposer des accusations criminelles. Je me demande si, aujourd'hui, vous êtes prêt à imposer des définitions pour les défauts liés à la sécurité, définitions qui guideront la manière dont votre ministère considère les choses. Allez-vous ordonner une restructuration du processus, de la manière dont les plaintes sont reçues? Troisièmement, prendrez-vous la responsabilité d'annoncer des rappels pour les véhicules non sécuritaires sur la route?
Êtes-vous prêt à faire cela aujourd'hui? Vous avez indiqué avoir les outils à cette fin. Le ferez-vous aujourd'hui?
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Merci, monsieur le président.
Je vous souhaite la bienvenue, ainsi qu'à vos collègues, madame la sous-ministre.
Madame la sous-ministre, pour en revenir à la question que j'ai posée au ministre au sujet de tout le processus de rappel, ce dernier a bien sûr cité l'arrêt de la cour de 1979 concernant la définition qui ne figurait pas dans la Loi sur la sécurité automobile. J'ai des questions particulières auxquelles répondra peut-être M. McDonald, mais vous pouvez aussi me répondre; c'est comme vous voulez.
La semaine dernière, le chef des enquêtes sur les défauts a été surpris et consterné — je crois que ce sont les mots qu'il a employés, et M. McDonald était là quand il les a utilisés — du fait que Toyota ignorait les problèmes de pédales qui collent. Plutôt que d'entrer dans les moindres détails pour déterminer en quoi consiste le problème, la question plus globale est qu'il y a sur la route des produits que le manufacturier a déjà identifiés comme problématiques. Puisque M. McDonald nous a fourni des renseignements lorsqu'il a comparu devant notre comité, nous avons su que le ministère était au courant des problèmes. Ce que nous aimerions savoir, je pense, c'est si, dans les faits, la sécurité des consommateurs sera entre les mains du fabricant, ou si Transports Canada assumera une part de responsabilité quant à l'application effective de la loi. J'ai entendu le ministre nous dire qu'il estimait que Transports Canada avait un rôle à jouer. J'aimerais savoir si vous recommanderez au ministre d'agir promptement pour garantir qu'il assume la responsabilité du rappel...
Je vais juste terminer ma question. Je ne veux pas prendre les représentants du ministère au dépourvu sur une question de politique — qui ne relève pas d'eux. Je veux simplement demander, compte tenu de ce que nous a dit le ministre aujourd'hui et du fait qu'il veut nous fournir des documents, si vous êtes prêts à lui recommander d'intervenir directement et d'agir rapidement au moyen, par exemple, d'un règlement.
Évidemment, la question des ressources se pose — je parle d'argent. Ce n'est pas de votre ressort; c'est le gouvernement qui décide s'il veut attribuer des ressources à cet égard. Malgré tout, êtes-vous prêts à informer le ministre, au moins en ce qui concerne la mécanique, pardonnez-moi le jeu de mots, de la réglementation et de la législation, qu'il pourrait prendre des mesures dès aujourd'hui, d'autant plus qu'il admet publiquement qu'il veut assumer la responsabilité dans ce dossier?
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Au lieu de répondre à certaines des questions détaillées que vous avez posées, je vais d'abord vous expliquer que la loi et le règlement actuels obligent le gouvernement à réglementer le domaine. Nous avons des pouvoirs en matière de droit criminel qui obligent les sociétés automobiles à nous présenter un rapport si leurs employés constatent qu'un défaut compromet la sécurité des utilisateurs. C'est la règle.
L'objet ou l'esprit de la loi, selon notre interprétation, est que les grandes sociétés automobiles ont intérêt à assurer la sécurité de leurs véhicules; c'est une question de confiance des consommateurs. Si une société ne produit pas des véhicules sécuritaires, je ne pense pas que ses ventes seront très bonnes.
C'est la logique fondamentale. Par son règlement, le gouvernement veut s'assurer que les sociétés automobiles prennent bien les mesures qui s'imposent.
Concernant les pouvoirs de Transports Canada, nous estimons qu'au fil des ans, nous avons présenté un très bon bilan pour ce qui est de consulter les sociétés automobiles dès qu'on nous informe d'un problème. Et, à cet égard, ces sociétés agissent rapidement.
Si nous pensons que des changements doivent être apportés au règlement, nous allons examiner la question, soyez-en assurés. Toutefois, je crois que le ministre a dit que nous encourageons le comité à nous fournir ses suggestions. Si vous croyez que nous devrions faire certaines choses différemment, ou que la loi devrait être modifiée, nous serons heureux d'étudier chaque suggestion — tout comme nous réfléchirons à la situation de Toyota pour voir s'il faut apporter des changements. Nous devons examiner de près s'il est préférable de donner directement au gouvernement le pouvoir de procéder à des rappels pour mieux protéger les consommateurs canadiens et nous devrons aussi nous assurer que la méthode retenue sera adéquate.
Concernant les ressources, parce que je crois que le comité va nous interroger là-dessus — ou qu'il l'a déjà fait —, les sommes d'argent sont limitées. Nous avons le budget que nous avons; celui dont le Parlement nous a dotés. Nous attribuons les fonds au meilleur de nos compétences et selon les risques que nous devons gérer. Nous sommes un ministère de réglementation. Nous avons des règlements sur tous les modes de transport. Nous faisons de notre mieux pour affecter les ressources en fonction des risques.
On compare d'habitude des pommes avec des pommes, mais en regardant les rappels aux États-Unis dont s'occupent la NHTSA et son unité d'enquête, on s'aperçoit que 56 ou 57 employés traitent 35 000 plaintes. Je vous donnerai le nombre exact. En comparaison, notre équipe est composée de 16 personnes qui examinent 1 100 plaintes. Nous avons un système différent de celui des États-Unis parce que nous n'avons pas à nous occuper de millions de voitures et de milliers de plaintes.
Nous devons connaître le fond du problème. Nos enquêteurs prennent tout le temps nécessaire. Ce sont des professionnels: des ingénieurs et des spécialistes de l'automobile. Ils étudient tous les cas et toutes les plaintes. C'est ainsi que nous procédons. Nous croyons vraiment que nos experts... Ils sont très fiers du travail qu'il font.
Monsieur le président, l'honorable député a dit que Transports Canada était au courant du défaut de la pédale. Je ne veux pas que quiconque croie, d'une manière ou d'une autre, que nous étions au courant du problème. Rien ne permet de croire, selon mon personnel technique, qui connaît bien ces choses et traite les plaintes,... que nous avions la moindre idée de l'existence du problème de la « pédale qui reste enfoncée ». C'est Toyota qui, le 21 janvier, a informé nos gens à cet effet. Donc, je veux juste rectifier les faits, car il est très important... parce qu'on laisse entendre que nous étions au courant du problème et que nous n'avons rien fait, ce qui est absolument faux.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais me faire l'écho des remarques du ministre à propos de la façon dont le ministère a investi les fonds d'infrastructure. Nous avons eu droit à des projets très réussis dans ma circonscription d'Okanagan-Shuswap. En tant qu'ancien maire d'une municipalité, je sais que notre succès dépend toujours des gens avec lesquels on travaille. J'estime que vous avez très bien fait paraître le ministre et que vous avez fait du travail remarquable dans ce secteur.
J'aimerais vous poser quelques questions au sujet de la sûreté aérienne. Je sais que le ministère veut protéger les Canadiens en veillant à ce que les processus soient les plus sûrs et sécuritaires possible. Mais est-ce que ce ne sera pas difficile d'y arriver à un certain moment donné?
L'attention se porte en ce moment sur les nouvelles technologies de détection. A-t-on envisagé de mettre l'accent sur les personnes qui sont à la source du problème, plutôt que sur les choses qu'elles apportent à l'aéroport dans le but de mettre la vie des autres en danger? Y a-t-il des choses qui compliquent le profilage des passagers? Est-ce que le ministère a établi une politique ou des directives selon lesquelles l'attention serait plutôt portée sur les passagers, et non sur leurs bagages mêmes?
Je peux vous confirmer ce que la sous-ministre vient de vous dire. D'importantes sommes sont investies dans le cadre de l'initiative de la porte d'entrée. Comme vous le savez peut-être, la province et le gouvernement fédéral ont travaillé en étroite collaboration avec les municipalités locales et l'industrie pour déterminer quels seraient les projets prioritaires les plus susceptibles de réduire efficacement la congestion et d'accroître l'efficience des transports, notamment dans les basses terres continentales et vers le port, de façon à veiller à ce que notre système de transport soutienne les exportations et les importations.
Lorsque nous avons entrepris ce travail de collaboration en 2005, si je ne m'abuse, le pont ferroviaire de New Westminster avait été identifié comme l'un des projets importants qui devaient se retrouver sur notre plan de travail.
Nous nous sommes d'abord concentrés sur les projets les plus pressants, ceux qui permettraient d'améliorer les transports et de régler les problèmes de congestion immédiatement.
À l'heure actuelle, nous travaillons avec Travaux publics, propriétaire du pont, le port Metro Vancouver, et le CN, qui utilise le pont pour une grande partie de son trafic ferroviaire; nous examinons aussi d'autres solutions pour le futur. Ce projet fait sans contredit partie de nos plans à court terme.
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J'avais trois questions à poser au ministre Merrifield. Comme il nous a quittés, je vais vous les poser à vous pour qu'elles soient consignées, mais vous ne serez peut-être pas en mesure d'y répondre. Les voici, donc.
Je sais qu'on a déjà parlé des sommes investies par Postes Canada pour le maintien de l'ordre et la sécurité aux Olympiques. On a dépensé 652 000 $ pour la sécurité postale. Pouvez-vous nous dire plus précisément comment cet argent a été utilisé? Ces dépenses de Postes Canada semblent démesurées pour la sécurité entourant les Olympiques. Voilà ma première question.
Ensuite, je suis ravie de voir que le ministre suit nos traces en ce qui a trait au service postal rural. La sécurité est bien sûr au coeur de nos priorités, mais je m'inquiète de l'élimination de la livraison du courrier dans les régions rurales et éloignées. J'aimerais avoir vos commentaires à ce sujet. Je m'inquiète aussi des emplois qui pourraient se perdre en conséquence de cette mesure.
Finalement, je ne crois pas que la Monnaie royale soit de votre ressort, bien qu'elle relève de M. Merrifield. Vous dites que c'est le cas? Bien. J'ai su que 1,4 million de dollars ont été dépensés pour la vérification juricomptable qui a permis de découvrir que les 20 millions de dollars qui manquaient à l'appel n'étaient pas vraiment disparus. Pourriez-vous nous dire comment ces 1,4 million de dollars ont été dépensés, et comment cela constituait une bonne utilisation des fonds des contribuables?
Merci.
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Je vais tâcher de répondre aux questions dans l'ordre dans lequel elles ont été posées.
C'est à Postes Canada qu'il faudrait poser la question pour savoir exactement ce qui a été fait pour assurer la sécurité du courrier à destination du secteur olympique à Vancouver. Notre ministère ne dispose pas des données détaillées expliquant comment le travail a été effectué. C'est davantage une question d'ordre opérationnel. Les montants indiqués dans le Budget supplémentaire des dépenses correspondent à ce que Postes Canada avait prévu dépenser d'après le travail escompté pour la période donnée.
Pour ce qui est du service postal rural, Postes Canada n'a pas l'intention de l'éliminer. En fait, comme le ministre l'a signalé, il existe une charte de services qui prévoit le maintien du service postal rural. Les mesures envisagées, et le ministère en a parlé, visent plutôt à trouver un moyen sécuritaire de livrer le courrier dans les régions rurales du Canada.
À savoir si ces mesures entraîneraient la perte d'emplois, encore une fois, il faudrait poser la question à Postes Canada. On ne nous a certainement pas parlé de retrancher des emplois. Il s'agit d'assurer la sécurité de ceux qui livrent de courrier.
En effet, la Monnaie royale canadienne nous a informés qu'elle avait engagé 1,4 million de dollars pour payer tous les intervenants qu'on avait mandatés pour examiner la question. On parle d'entreprises comme Deloitte & Touche, et probablement d'autres experts en la matière, mais aussi de la GRC, qui devait établir si certains gestes avaient été posés dans une intention criminelle. On a donc été très clair au sujet des 1,4 million de dollars dépensés pour mener cet examen très approfondi, qui semblait nécessaire pour faire toute la lumière sur cette histoire.
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Finalement, vous êtes responsable de tout l'aspect de la sécurité. Cette question m'inquiète toujours énormément.
J'ai abordé la question des différentes plaintes de citoyens et citoyennes par rapport à la sécurité, au manque de personnel et à la frustration que la gens ressentent. Tout à l'heure, j'ai posé des questions sur le nombre de sous-traitants. On m'a répondu qu'on me fournirait le nombre de sous-traitants. J'aimerais connaître le processus en vertu duquel on accorde ces contrats à ces sous-traitants. Est-ce que les règles sont uniformes, quand on parle de ces sous-traitants, d'un bout à l'autre du pays?
De plus, je m'intéresse à la gestion de ces sous-traitants, quand on parle de sécurité dans les différents endroits non seulement stratégiques, mais également sur les bases partout au Canada. J'aimerais donc m'assurer que j'aurai ces documents dans les plus brefs délais.
Enfin, je m'intéresse aux scanners corporels. Tout à l'heure, certains ont posé des questions à cet égard. On parle d'une compagnie américaine qui a obtenu le contrat. J'aimerais savoir quelle est cette compagnie et qui sont les responsables de celle-ci. Quand on a octroyé ces contrats, est-ce qu'on s'est assuré de retombées canadiennes liées à ces contrats? Sinon, est-ce que c'est encore la compagnie américaine qui va continuer à faire l'entretien de ces équipements? Quel est le coût de l'entretien de ceux-ci? Pourquoi ne peut-on pas le faire au Canada? Je suppose que des coûts importants sont liés à l'entretien de ces équipements si on ne les change pas tous les six mois. J'aimerais donc avoir toutes ces précisions par écrit.