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Merci beaucoup, monsieur le président.
C'est pour moi un plaisir de vous rencontrer aujourd'hui, et merci de nous avoir invités. Je suis parmi vous pour faire le point sur le portefeuille des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités.
Je vais partager mon temps avec le ministre Merrifield, qui a des commentaires plus précis à faire sur des questions qui relèvent de ses responsabilités.
Je suis accompagné aujourd'hui de Yaprak Baltacioglu, sous-ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités, et de John Forster, sous-ministre délégué de l'Infrastructure. Il y a aussi d'autres fonctionnaires dans la salle, au cas où ce serait nécessaire.
Mesdames et messieurs les députés, la dernière fois que nous étions ici, en octobre dernier, nous vous avons présenté un aperçu de notre portefeuille.
[Français]
La dernière fois que nous étions ici, en octobre dernier, nous vous avons présenté à vous, membres du comité, un aperçu de notre portefeuille.
[Traduction]
Je vous ai fait part de mes réflexions sur le rôle du secteur des transports dans l'économie canadienne et sur les effets des investissements dans l'infrastructure sur les collectivités canadiennes et de nos partenariats avec les provinces, les territoires et les municipalités. J'ai également soulevé la question des menaces permanentes pour la sécurité et j'ai parlé de l'importance de nos relations avec les partenaires internationaux.
Aujourd'hui, j'aimerais faire le point sur ces questions touchant les transports et l'infrastructure et parler de ce que l'avenir nous réserve. Je répondrai ensuite à vos questions, bien sûr.
En ce qui concerne les progrès liés à l'infrastructure, la dernière fois que je me suis adressé à vous, je vous ai parlé des fonds gérés par Infrastructure Canada dans le cadre du Plan d'action économique. Il s'agit du Fonds de stimulation de l'infrastructure de quatre milliards de dollars, du Fonds pour l'infrastructure verte d'un milliard de dollars, du supplément de 500 millions de dollars au volet Collectivités du Fonds Chantiers Canada et de la somme de 25 millions de dollars pour la Coalition nationale sur les sentiers. Nous avons également accéléré et rationalisé les fonds existants dans le cadre du plan Chantiers Canada de 33 milliards de dollars pour que nos partenaires puissent tirer parti de ces investissements plus tôt que prévu. Depuis le lancement du Plan d'action économique, 10,7 milliards de dollars ont été consacrés aux programmes d'Infrastructure Canada dans le cadre d'environ 6 200 projets. Outre les contributions de nos partenaires, notamment les provinces, les territoires et les municipalités, cela représente un investissement total de plus de 30 milliards de dollars.
Comme vous le savez, jeudi dernier, le premier ministre a annoncé la prolongation, d'ici le 31 octobre 2011, de l'échéance des projets financés en vertu de quatre programmes d'infrastructure, y compris le Fonds de stimulation de l'infrastructure et le complément du volet Collectivités. Cela permettra d'ajouter une période supplémentaire de sept mois aux promoteurs de projets qui ont besoin de plus de temps, où qu'ils soient au Canada.
[Français]
Comme vous le savez, jeudi dernier, le premier ministre a annoncé la prolongation, d'ici le 31 octobre 2011, de l'échéance des projets financés en vertu de quatre programmes d'infrastructure, y compris le Fonds de stimulation de l'infrastructure et le complément du volet Collectivités. Cela permettra d'accorder une période supplémentaire de sept mois aux promoteurs de projets qui ont besoin de plus de temps, où qu'ils soient au Canada.
[Traduction]
La grande majorité des projets sont en bonne voie d'être achevés d'ici le 31 mars 2011. La prolongation est une approche juste et raisonnable qui permettra aux autres projets de franchir la ligne d'arrivée avec succès. Même si le Canada est le pays du G7 à s'être le mieux sorti de la récession, la reprise mondiale est encore fragile. Cette prolongation est une façon responsable de continuer de stimuler l'économie, et ce, sans entraîner des coûts supplémentaires pour les contribuables. Il s'agit très certainement d'une bonne mesure pour le pays ainsi que pour l'économie. Ainsi, le Canada pourra retourner à des budgets équilibrés tout en procédant au parachèvement de projets valables.
[Français]
Même si le Canada est le pays du G7 à s'être le mieux sorti de la récession, la reprise mondiale est encore fragile. Cette prolongation est une façon raisonnable de continuer de stimuler l'économie, et cela, sans entraîner de coûts supplémentaires pour les contribuables. Il s'agit très certainement d'une bonne mesure pour le pays ainsi que pour l'économie. Ainsi, le Canada pourra retourner à des budgets équilibrés, tout en procédant au parachèvement de projets valables.
[Traduction]
Monsieur le président, comme vous pouvez le constater dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) d'Infrastructure Canada, nous cherchons à reporter des fonds de 2009-2010 à 2010-2011 pour de nombreux programmes afin de répondre aux besoins de nos partenaires en matière de financement.
C'est un élément important sur lequel nous pourrons vous en dire davantage durant la période de questions et de réponses. Dans le cadre des programmes de contribution passés et actuels, le financement est accordé à mesure que nos partenaires présentent des demandes pour les travaux qu'ils ont achevés. En ce qui concerne plusieurs projets, les travaux pourraient bien être en cours ou presque terminés avant que nous ne recevions une première demande et avant que nous puissions payer quelque facture que ce soit. Grâce au report de fonds, les ressources nécessaires seront disponibles pour rembourser les coûts des projets que le gouvernement s'est engagé à appuyer quand il recevra les demandes. Autrement dit, l'activité économique est entreprise, des personnes sont embauchées, les contrats sont signés, toutes sortes de travaux sont menés sur le terrain, mais nous ne pouvons pas payer les factures tant qu'elles ne nous sont pas présentées. C'est pour cette raison que nous demandons ce report. Cela se fait à peu près chaque année à Infrastructure Canada, et il en sera de même cette année aussi.
À mesure que nous progressons dans l'affectation de fonds à court terme dans le cadre du Plan d'action économique, nous continuons à verser des fonds à long terme dans le cadre du plan Chantiers Canada de 33 milliards de dollars, qui comprend le Fonds de la taxe sur l'essence. Ce fonds a doublé pour atteindre deux milliards de dollars par année en 2009. Cette somme de deux milliards de dollars est affectée au projet d'infrastructure dans les petites et les grandes municipalités de l'ensemble du pays. Dans le budget de 2008, nous avons annoncé que le Fonds de la taxe sur l'essence deviendrait permanent après 2014. Ce financement peut être utilisé par les municipalités au besoin, que ce soit immédiatement ou à tout autre moment dans l'avenir.
Passons maintenant à Transports Canada. Nous continuons de mettre en place un réseau de transport sécuritaire, sûr, durable et efficace. Même si le temps ne nous permet pas de discuter en détail de toutes ces mesures, permettez-moi d'en aborder rapidement quelques-unes. Tout d'abord, parlons de la mesure adoptée par notre gouvernement pour protéger notre système d'aviation civile. Nous savons que l'aviation civile demeure une cible pour les terroristes, et les récentes tentatives contre des transporteurs aériens internationaux ont fait ressortir encore davantage le besoin de demeurer vigilants. Notre gouvernement continue d'apporter des changements importants au système de la sûreté aérienne au Canada, notamment par la mise en place de nouveaux scanners corporels dans les aéroports canadiens et l'élaboration d'un programme d'observation du comportement des passagers, ainsi que par la mise au point de plans de sûreté aérienne destinés aux principaux aéroports du Canada pour évaluer leur état de préparation en matière de sûreté et apporter des changements, au besoin.
Nous avons également pris des mesures pour assurer la sûreté du fret aérien en investissant 95,7 millions de dollars sur cinq ans dans le cadre du Programme de sûreté du fret aérien. Ce programme renforcera le contrôle du fret aérien et la sûreté de la chaîne d'approvisionnement. Nous continuerons de centrer nos efforts sur la sûreté de nos transporteurs aériens. Nous investissons dans la sécurité et la sûreté, car il s'agit de notre plus grande priorité. En parallèle, nous continuons également à réaliser des investissements dans l'infrastructure de transport pour créer des emplois et stimuler l'économie, particulièrement en cette période d'incertitude économique.
Passons maintenant aux ports canadiens. Je peux vous dire que les ports canadiens sont la pierre angulaire de nos initiatives de porte d'entrée et de corridor. Certains figurent parmi nos plus grandes réussites, et c'est dans les initiatives de porte d'entrée et de corridor que nous pouvons trouver certains de nos partenariats les plus productifs. Dans le cadre du Plan d'action économique du Canada, notre gouvernement a annoncé près de 104 millions de dollars dans le cadre du Fonds de stimulation de l'infrastructure pour 30 projets à des ports gérés par des administrations portuaires canadiennes.
[Français]
Dans le cadre du Plan d'action économique du Canada, notre gouvernement a annoncé l'octroi de près de 104 millions de dollars à des ports gérés par des administrations portuaires canadiennes pour 30 projets dans le cadre du Fonds de stimulation de l'infrastructure.
[Traduction]
À titre d'exemples, 20,6 millions de dollars serviront à la mise à niveau de l'infrastructure portuaire du Port Metro Vancouver et 15,3 millions de dollars sont consacrés à l'Administration portuaire de Montréal. Ces investissements, comme d'autres également, permettent au Canada d'être compétitif à l'échelle nationale et internationale, et de faire progresser la stratégie de notre gouvernement relativement aux portes et aux corridors.
Étant donné que les volumes d'échanges commerciaux ont augmenté par rapport aux niveaux d'avant la récession, les ports du Canada et d'autres partenaires de la chaîne d'approvisionnement nous ont permis de surpasser nos compétiteurs relativement aux avantages économiques du commerce international.
[Français]
Ces investissements permettent au Canada d'être plus compétitif à l'échelle nationale et internationale, et de faire progresser sa stratégie relativement aux portes et aux corridors.
Étant donné que les volumes d'échanges commerciaux ont augmenté par rapport aux niveaux d'avant la récession, les ports du Canada et d'autres partenaires de la chaîne d'approvisionnement nous ont permis de surpasser nos compétiteurs relativement aux avantages économiques du commerce international.
[Traduction]
En particulier, nous avons réalisé d'importants progrès depuis le lancement en 2006 de l'Initiative de la Porte et du Corridor de l'Asie-Pacifique dans le cadre de laquelle nous avons annoncé des projets d'une valeur totale de plus de 3,5 milliards de dollars à partir de contributions fédérales de 1,4 milliard de dollars. Cette initiative a remporté un énorme succès.
Toutefois, nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers, car nous devons aborder l'efficacité, la fiabilité et la sûreté de la chaîne d'approvisionnement afin de demeurer compétitifs à l'échelle internationale.
Nous examinerons également les leçons apprises de la Porte d'entrée du Pacifique et nous les appliquerons à des initiatives telles que celles de la Porte d'entrée de l'Atlantique et de la Porte continentale Ontario-Québec.
Le passage international de la rivière Detroit représente un élément clef de notre stratégie sur les portes d'entrée et les corridors. Il constitue le projet de pont le plus important dans l'histoire de l'Amérique du Nord étant donné que la circulation transfrontalière entre Windsor et Detroit représente 30 p. 100 de l'ensemble du commerce entre le Canada et les États-Unis. Nous sommes déterminés à faire construire le pont et nous demeurons engagés à l'égard du projet. Par conséquent, nous avons offert un maximum de 550 millions de dollars pour les composantes du projet au Michigan. Cela dit, notre participation financière est assujettie à l'adoption, par l'Assemblée législative du Michigan, de toutes les lois habilitantes relatives au projet du pont.
Malheureusement, le Sénat du Michigan a ajourné sans avoir soumis au vote la loi autorisant le passage international de la rivière Detroit. J'ai discuté avec le gouverneur élu Rick Snyder, et il s'est engagé à faire de ce projet une priorité et à collaborer afin d'obtenir les approbations législatives nécessaires au Michigan.
Au cours de la prochaine année, nous continuerons de travailler étroitement avec l'État du Michigan et avec le gouvernement américain afin de faire progresser la construction du pont. On peut certainement dire que c'est le projet d'infrastructure le plus important planifié au Canada. Ce pont est nécessaire pour accroître la circulation commerciale pour les années à venir. Nous sommes déterminés à déployer tous les efforts nécessaires auprès de nos partenaires américains, tant le gouvernement fédéral que l'État du Michigan.
Le ministre Merrifield a quelques remarques pour conclure.
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J'ai énormément de respect pour votre comité. Je tiens à vous remercier du travail que vous avez fait relativement à la Loi sur la sécurité ferroviaire. Je vous signale que nous avons l'intention d'accélérer le traitement de ce dossier et de vous le confier aussi rapidement que possible après la deuxième lecture. On m'a dit qu'il y a bien des chances que ce soit possible avant Noël.
Permettez-moi de faire une mise au point rapide au sujet de Marine Atlantique, qui assure, en vertu de la Constitution, un service de transport de passagers et de marchandises par traversier entre North Sydney et Terre-Neuve. Il s'agit de North Sydney en Nouvelle-Écosse.
Le réseau de traversiers est un réseau de transport important pour bon nombre de voyageurs et de marchandises. Ce réseau était dans une situation épouvantable quand nous sommes arrivés au pouvoir. Nous avons alors adopté notre programme Vision Atlantique. À vrai dire, ce réseau de transport était à l'agonie.
Permettez-moi de vous donner une idée de l'ampleur des travaux de réaménagement du réseau que nous avons entrepris. Non seulement nous ajouterons deux nouveaux navires qui augmenteront de 40 p. 100 la capacité du réseau de Marine Atlantique, comparativement à la capacité des navires qui seront remplacés — en fait l'accroissement total de la capacité de transport dans les soutes ventrales est de 50 p. 100 —, mais nous avons prévu également près de 90 millions de dollars — en fait un peu plus de 90 millions — pour les installations côtières à North Sydney, à Argentia et à Port aux Basques.
À titre de précision, les deux nouveaux navires viendront remplacer le Caribou et le Smallwood, deux navires vieillissants. On construira les deux nouveaux navires qui ont reçu pour nom NM Blue Puttees et NM Highlanders. Leurs constructions se déroulent comme prévu. Le premier devrait être achevé en décembre et mis en service en mars, ou même avant. Le deuxième navire arrivera en février et il sera mis en service bien avant la haute saison du printemps.
Grâce à sa capacité accrue de transporter les passagers et les marchandises à l'approche du printemps, Marine Atlantique sera beaucoup plus en mesure de supporter la pression dont elle a fait l'objet. La construction des installations côtières est déjà en cours et se poursuivra durant les trois prochaines années.
La mise en service de ces deux nouveaux navires contribuera à réduire les émissions de CO2, à améliorer l'épuration des eaux usées et à accroître de façon globale le rendement du carburant. Ces deux navires suscitent beaucoup d'enthousiasme. Ils sont à la fine pointe du progrès. Nous les avons affrétés pour une période de cinq ans. Tous ceux qui les ont vus les ont trouvés formidables. Marine Atlantique a attendu depuis longtemps cette amélioration majeure et il était temps qu'elle l'obtienne.
Notre investissement ne s'est pas limité à un peu plus d'un demi-milliard de dollars — 521 millions de dollars sur une période de cinq ans — prévu au budget de 2010, mais depuis que nous sommes arrivés au pouvoir, l'investissement total est de près d'un milliard de dollars. Cet argent a été consacré à Marine Atlantique afin qu'elle puisse résoudre ses problèmes.
Merci.
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Premièrement, merci pour vos félicitations sur le report de l'échéance.
Comme je l'ai dit à la Chambre, nous ne pouvions pas prendre de décision finale avant d'avoir les données de toutes les provinces. Nous avions recueilli des anecdotes, mais nous devions obtenir les données des provinces, qui étaient responsables de l'exécution des projets. Nous fournissons l'argent; elles fournissent le savoir-faire.
Il n'y a que trois semaines que nous avons toutes les données de tous les projets dans toutes les provinces. Une fois ces données entrées, il est devenu évident, après analyse, qu'un grand nombre de projets, soit environ 90 p. 100, seraient terminés à temps. Toutefois, il y avait quand même 10 p. 100 des projets qui n'arriveraient pas à respecter l'échéance, ou qui seraient trop cher — par exemple, revêtir une route en plein hiver.
Nous essayons bien sûr d'envoyer un message cohérent. Comme vous le savez, à la Chambre, en réponse à vos questions et à celles d'autres députés, j'essaie de répondre de façon juste et raisonnable. Je me suis réuni avec les ministres provinciaux. La proposition visant à prolonger l'échéancier de six mois était juste, mais un délai de grâce de sept mois était aussi juste et raisonnable.
Bref, nous sommes convaincus que 90 p. 100 des projets seront terminés. Il faut comprendre qu'il y a quand même des conditions à cette prolongation d'échéance. Nous ne rédigeons pas de chèque en blanc. Les promoteurs ont des obligations; par exemple, ils doivent nous montrer que les projets sont en cours et qu'ils n'ont pas été mis de côté; les projets doivent avoir déjà commencé. Les promoteurs doivent également avoir engagé des dépenses. Ils doivent nous fournir des rapports d'étape. Après tout, ils nous ont promis qu'ils pouvaient faire le travail, et nous ne faisons que leur demander de tenir parole. Ils doivent nous prouver, à l'aide d'une évaluation d'un ingénieur, qu'ils peuvent faire le travail dans le délai imparti.
Nous n'acceptons plus de nouvelles demandes. Il ne s'agit pas d'un nouveau programme ou d'une prolongation pour entreprendre de nouveaux projets ou présenter de nouvelles idées. Ce sursis s'applique uniquement aux projets qui sont déjà en cours.