Je suis heureux d'être ici pour vous donner de l'information sur le Comité paralympique canadien et nos athlètes et entraîneurs qui se préparent pour Londres. Je suis chef de la direction. Je suis fier de représenter les 150 athlètes et 40 entraîneurs qui représenteront notre pays à Londres dans moins de 90 jours.
Les athlètes paralympiques sont des athlètes ayant un handicap physique. Nombre d'entre eux ont été victimes d'accidents ou ont vécu un autre incident qui les a amenés à ne pas pouvoir participer aux sports pour personnes non handicapées et ont la possibilité de poursuivre leur carrière sportive ou de mener un mode de vie actif grâce au sport adapté et au sport paralympique.
Je tiens à préciser que mon histoire a réellement commencé à Vancouver il y a deux ans, dans le cadre des Jeux paralympiques d'hiver à Vancouver. Les athlètes paralympiques canadiens n'étaient pas particulièrement bien connus chez les Canadiens à ce moment-là, avant les Jeux et leur diffusion. Quatorze millions de Canadiens ont regardé nos athlètes paralympiques participer à des compétition dans de nombreux sports, dont le hockey sur luge et le ski de fond.
Notre réussite à Vancouver était remarquable. Nous nous sommes classés au troisième rang mondial, une grande réalisation pour nous. C'était aussi pour nous une grande source de sensibilisation et de fierté. Je crois que vous vous souviendrez tous des retombées de Vancouver: tous les Canadiens éprouvaient plus de fierté et de confiance et savaient qu'ils pouvaient viser la première place dans n'importe quelle entreprise qu'ils choisissaient.
Vancouver a été une très bonne chose pour le Comité paralympique canadien. Par conséquent, le financement que nous accordait le gouvernement du Canada a augmenté. Ces fonds ont permis à notre organisation d'obtenir des fonds du secteur privé et des fonds des sociétés. Nous avons promis à Sport Canada et au gouvernement du Canada d'offrir des fonds de contrepartie pour les deux prochaines années. À l'heure actuelle, nous obtenons 65 p. 100 de notre financement du gouvernement du Canada et environ 35 p. 100 du secteur privé. Nous sommes très reconnaissants de ce financement. Il nous a permis — à nous et à nos athlètes — de nous mesurer à l'élite internationale.
Pour vous donner un exemple, l'une de nos athlètes, Michelle Stilwell, pratique la course en fauteuil roulant un peu comme Chantal Petitclerc — dont vous avez sûrement entendu parler —, l'une des plus grandes athlètes paralympiques au Canada, ayant décroché cinq médailles d'or à Beijing. Récemment, nous avons pu offrir à Michelle un nouveau fauteuil roulant, un fauteuil roulant de course à la fine pointe de la technologie mondiale. Depuis qu'elle a ce nouveau fauteuil, fait en fibre de carbone et en titane, Michelle a établi trois records mondiaux en préparation aux Jeux paralympiques. Il s'agit d'une réalisation incroyable pour cette jeune femme à ce point-ci. Seulement pour vous donner une idée, un fauteuil comme celui-là pour championne mondiale a une valeur de l'ordre de 25 000 à 30 000 $.
En outre, de l'autre côté du spectre, nous investissons 500 000 $ chaque année dans l'équipement sportif adapté pour les enfants dans les collectivités et les écoles partout au Canada. Nous demandons aux collectivités d'offrir un financement de contrepartie selon notre contribution de 500 000 $, de sorte que le programme ait une valeur de 1 million de dollars. Cette initiative est fructueuse depuis bien des années. Grâce à la générosité du gouvernement et de nos commanditaires du milieu des affaires, nous avons pu accroître la participation des enfants ayant un handicap physique dans les sports.
Un autre programme intéressant est le programme « Sans limites », que nous avons établi en partenariat avec le ministère de la Défense nationale. Le programme vise des soldats — des hommes et des femmes — qui sont revenus de la guerre et ont été blessés. Nous avons un programme d'entraînement paralympique que nous menons en partenariat avec la Défense nationale pour aider ces soldats à recommencer à faire du sport ou à mener un mode de vie actif. Quelques-uns de ces soldats sont dans nos équipes paralympiques.
J'aimerais particulièrement vous dire que le sport paralympique est une expression physique essentielle pour les hommes et les femmes qui aiment prendre part à des compétitions athlétiques de première catégorie. Nous n'allons pas à Londres pour le plaisir; nous allons à Londres pour décrocher des médailles d'or au nom du Canada et des Canadiens. La détermination de ces jeunes hommes et femmes est extraordinaire, je peux vous l'assurer, j'en suis témoin chaque jour. Et ils représenteront et inspireront tous les Canadiens avec fierté dans le cadre de la compétition à Londres, grâce à leurs accomplissements et à ce qu'ils réussissent à faire malgré leur incapacité et grâce à leur capacité.
Pour conclure, j'aimerais dire que les Jeux paralympiques à venir seront très spéciaux, car le mouvement paralympique est né à Londres et en Angleterre. Cela a commencé lorsque des soldats britanniques sont revenus de la guerre et ont commencé les Jeux paralympiques pour aider les soldats à se réadapter. Alors, cela est très significatif dans le monde paralympique, et nous sommes ravis de représenter notre pays à ces Jeux.
Merci.
Je m'appelle Peter Montopoli. Je suis le secrétaire général de l'Association canadienne de soccer. Je suis ravi d'être ici, et merci de m'avoir invité pour représenter le sport ayant le plus grand nombre de participants au pays. Je crois que vous êtes nombreux à le savoir. Nous le voyons chaque jour et chaque soir, que ce soit durant la semaine ou la fin de semaine, lorsque les parcs, les collectivités et les terrains sont utilisés à capacité maximale pour notre sport. Nous sommes fiers d'être le sport qui regroupe le plus grand nombre de participants au pays — 850 000 participants — et aussi très fiers du fait que, de ce nombre, 42 p. 100 sont de sexe féminin, ce qui équivaut à 355 000 participantes.
En ce qui a trait au nombre de participantes en compétition à l'échelle mondiale, nous arrivons au troisième rang derrière les États-Unis et l'Allemagne. Je crois que c'est un grand hommage au sport, aux représentants du sport et aux collectivités, où nous pouvons observer une participation massive chez les personnes de sexe masculin comme chez les personnes de sexe féminin à l'échelon communautaire: 44 p. 100 des jeunes jouent au soccer dans leur collectivité.
Comme vous pouvez le voir, au chapitre de la participation, le sport est entièrement enraciné dans les collectivités partout au pays. On m'a demandé de venir témoigner ici au sujet des Olympiques, mais je pourrais parler longuement de bien des aspects touchant notre sport. J'en serais ravi une autre fois, mais nous allons nous en tenir au programme: l'équipe nationale féminine qui s'est qualifiée aux Jeux olympiques d'été pour la deuxième fois consécutive, dans le cas présent, 2012. Une partie de notre succès — et peut-être une partie de l'Association canadienne de soccer — tient au fait que nos collectivités cultivent le sport, mais, essentiellement, c'est grâce au gouvernement du Canada, par l'intermédiaire de Sport Canada, dans le cadre d'« À nous le podium », qui a financé notre équipe d'élite, notre programme d'élite, afin qu'elle se classe aux premiers rangs mondiaux. Certes, ce programme ne manque pas de financement; celui-ci a atteint l'un des degrés les plus élevés au monde.
Nous nous classons actuellement au septième rang dans le monde, mais nous venons tout juste de décrocher la médaille d'or aux Jeux panaméricains de 2011, une première dans l'histoire canadienne du soccer féminin aux Jeux panaméricains. Nous pouvons avancer que, avec Christine Sinclair, nous avons probablement à l'heure actuelle la meilleure joueuse au monde. Je crois que vous en avez tous entendu parler et que vous l'avez tous vue, et nous avons très hâte de la voir participer aux Jeux olympiques d'été. La semaine dernière, nous avons tenu un match à Moncton contre la Chine. Elle a compté un but durant le dernier jeu du match, dans les dernières secondes, ce qui nous a permis de remporter la victoire contre la Chine, et elle figure maintenant au troisième rang des joueuses ayant compté le plus de buts dans l'histoire du soccer international, derrière seulement deux grandes championnes. Nous croyons que, à la fin de sa carrière — dans encore bien des années, nous l'espérons —, elle sera la joueuse ayant compté le plus grand nombre de buts dans l'histoire du soccer féminin. Je crois que c'est tout un honneur, pas seulement pour elle et la collectivité qui l'a vue grandir, mais aussi pour le programme de notre équipe nationale. Tous les Canadiens peuvent être très fiers de son succès. Elle a porté le drapeau pour le Canada aux Jeux panaméricains.
Nous avons désigné un nouvel entraîneur en chef dans le cadre du programme en septembre 2011. Il a dynamisé le programme. Il a apporté de nouvelles croyances, de nouvelles stratégies et un nouveau fondement de soutien pour le programme, qui en avait besoin à l'époque, dans une telle mesure que, à notre avis, grâce au programme qu'il a conçu et à l'engagement des athlètes, le Canada peut décrocher sa première médaille pour un sport d'équipe depuis 1936 dans le cadre des Jeux olympiques d'été. C'est notre objectif pour cet été, remporter une médaille d'équipe pour le Canada dans le cadre des Jeux olympiques d'été pour la première fois depuis 1936. Voilà l'idée qu'il a transmise aux joueuses. Je les ai vues la semaine dernière, et elles le croient toujours; elles l'envisagent.
Le programme de compétition que nous avons créé pour elles n'a pas son pareil. Nous avons joué contre les États-Unis, et nous allons jouer contre eux encore une fois le 30 juin aux États-Unis. Nous avons joué contre le Brésil, la Suède, la France — tous les clubs des quatre premiers rangs dans le monde — et avons obtenu de très bons résultats. Il y a eu des matchs nuls, nous en avons perdu un et avons vaincu les autres équipes. Nous nous mesurons à la crème pour que le pays aille de l'avant. À la veille des Jeux olympiques, nous savons que nous sommes les premiers à entrer en compétition. Nous commençons deux jours avant les cérémonies d'ouverture. L'épreuve du soccer prend beaucoup de temps aux Jeux olympiques.
Nous avons déjà observé le phénomène avant, lorsqu'une équipe qui réussit et se rend très loin peut en fait créer toute une vague d'enthousiasme au pays et savoir que, pendant deux semaines et demie, le pays suit cette seule équipe. Nous croyons avoir des joueuses et l'entraîneur qui nous permettront de réussir et d'atteindre le sommet du succès international aux Jeux olympiques.
L'équipe s'entraîne actuellement à Vancouver dans le cadre d'un programme de résidence. Elles s'entraîneront en Europe avant les Jeux olympiques, et elles feront tout ce qu'elles peuvent et nous ferons tout ce que nous pouvons pour que le pays remporte la victoire.
J'aimerais remercier le gouvernement de son soutien, dans le cas non seulement de l'équipe et de l'Association canadienne de soccer, mais aussi de son soutien en 2012, lorsque nous avons accueilli le tournoi de qualification olympique des femmes de la CONCACAF, à Vancouver. Le gouvernement nous a soutenus par le truchement du Programme d'accueil, et nous avons pu remplir le stade B.C Place — 160 000 spectateurs durant tout le tournoi — en vendant les 25 000 billets disponibles dans la tribune intermédiaire pour un match de championnat contre les États-Unis télévisé à l'échelle nationale. Nous devons faire ce genre de choses de plus en plus souvent. C'est pourquoi, dans la foulée de ce succès et du succès de notre équipe féminine, nous avons posé notre candidature pour accueillir la Coupe du monde féminine de la FIFA en 2015 avec le soutien du gouvernement fédéral. Notre candidature a été retenue en mars 2011, et nous commençons maintenant à travailler en vue de cette compétition.
Nous étions heureux il y a deux semaines d'être ici au Parlement, devant les portes du Canada, accompagnés du président Blatter de la FIFA et du ministre d'État pour les sports pour annoncer les villes hôtes officielles de 2015, à savoir Vancouver, Edmonton, Winnipeg, Ottawa, Montréal et Moncton. Pour la première fois dans notre pays — et je crois que c'est la chose sur laquelle nous insistons vraiment dans chacun de nos discours —, une grande compétition internationale se tiendra d'un océan à l'autre, de la côte Ouest jusqu'à la côte Est, simultanément. Cela n'est jamais arrivé dans notre pays. Cela ne se reproduira plus jamais. Il s'agit de six provinces, six villes, tout en même temps. C'est ainsi que se tient une compétition de la FIFA.
Nous sommes très enthousiastes à l'idée que tous les Canadiens peuvent éprouver notre sport — la Coupe du monde féminine de la FIFA, la deuxième plus importante compétition de la FIFA. Et il s'agit du plus grand événement féminin, toutes catégories confondues, dans le monde des sports, du divertissement, des arts ou de quoi que ce soit — c'est le plus grand. Il y a beaucoup de tendances positives pour nous dans cette discipline à l'heure actuelle, mais, bien entendu, sans l'appui du gouvernement fédéral, il serait très, très difficile de réaliser les buts et les objectifs que nous nous sommes fixés.
Merci de croire en la discipline. C'est dans notre discipline qu'il y a le plus grand taux de participation. Nous espérons continuer à grandir. Nous avons besoin de plus de terrains. Nous aimerions collaborer avec le gouvernement sur ce front, mais, à l'heure actuelle, nous croyons que notre croissance a atteint un point sans précédent au pays, et nous sommes sur le point de décrocher le plus grand nombre de médailles dans notre histoire aux Jeux olympiques d'été.
J'aimerais remercier le gouvernement, Sport Canada et À nous le podium de leurs contributions et vous remercier de nous avoir donné l'occasion de vous parler aujourd'hui.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
[Français]
Mesdames et messieurs, bonjour. Merci, monsieur le président et chers députés, de votre invitation aujourd'hui.
[Traduction]
Sport Canada est une division du ministère du Patrimoine canadien qui a pour mission d'accroître les possibilités offertes aux Canadiens de faire du sport et d'y exceller.
Pour remplir sa mission et contribuer à la réalisation des objectifs de la Politique canadienne du sport, Sport Canada élabore des politiques, fournit de l'aide financière par l'intermédiaire de ses programmes et mène des initiatives spéciales.
[Français]
Sport Canada souhaite ainsi améliorer la capacité et la coordination du système sportif canadien, encourager la participation aux sports et permettre aux Canadiens qui possèdent le talent et le dévouement nécessaires d'atteindre l'excellence dans le milieu du sport international.
[Traduction]
Vous savez que le système sportif canadien comporte de nombreuses couches; il y a la scène internationale, les équipes nationales, les programmes provinciaux et territoriaux et, évidemment, la scène communautaire. Sport Canada joue surtout sur les scènes internationale et nationale.
Le financement de Sport Canada est offert pour contribuer aux coûts de participation des athlètes aux sports de haut calibre; appuyer les organismes nationaux de sport, comme le soccer et les Jeux paralympiques et d'autres collègues ici; soutenir le développement du sport du terrain de jeu au podium; appuyer les programmes de l'équipe nationale, comme celui de notre équipe nationale de soccer féminin et l'entraînement, les compétitions, les entraîneurs, les services de sciences du sport et de médecine sportive qui font partie de ces programmes; et aussi appuyer l'organisation d'événements sportifs à l'échelle du Canada.
[Français]
Sport Canada gère trois programmes de financement qui visent des éléments particuliers de notre système sportif.
[Traduction]
Notre premier programme est le Programme de soutien au sport, qui constitue le principal mécanisme de financement des initiatives associées à la concrétisation de la Politique canadienne du sport. Il comporte différents volets, mais a pour principal objectif d'aider les organismes nationaux de sport, les centres canadiens multisports — nous avons un réseau de centres à l'échelle du Canada — et différents organismes de services multisports.
Le budget total pour 2012-2013 alloué au Programme de soutien au sport est de 143 millions de dollars. Cela comprend les fonds ciblés recommandés par l'intermédiaire de l'initiative À nous le podium, dont je vais parler dans un moment.
[Français]
Le deuxième volet est le Programme d'aide aux athlètes. Ce programme contribue à l'amélioration des performances canadiennes aux grandes manifestations sportives, et cela vise les athlètes qui figurent déjà parmi les 16 meilleurs au monde. Plus de 1 800 athlètes sont subventionnés par ce programme.
[Traduction]
Le budget accordé au Programme d'aide aux athlètes cette année est d'environ 27 millions de dollars en fonds directs pour aider nos meilleurs athlètes de haut calibre.
Le troisième programme de financement est notre Programme d'accueil. Peter l'a mentionné il y a un moment. Il vise à stimuler l'excellence sportive et à accroître le prestige international des organismes de sport en aidant ceux-ci à accueillir les Jeux du Canada et des manifestations sportives internationales au pays. J'ai noté que nombre des députés ici aujourd'hui viennent de collectivités qui ont accueilli des compétitions comme les Jeux du Canada et d'autres manifestations. Le programme soutient des compétitions multisports comme les Jeux olympiques de Vancouver, les Jeux panaméricains et parapanaméricains de 2015, les manifestations internationales unisports comme la Coupe du monde de soccer féminin et d'autres jeux multisports ciblant les Autochtones ou les personnes ayant un handicap et, comme je l'ai mentionné, le programme des Jeux du Canada. Le budget annuel alloué à ce programme est d'environ 19 millions de dollars.
Vous avez devant vous un diagramme en secteurs qui indique la distribution des fonds attribués par le gouvernement du Canada pour l'exercice en cours.
Avant de discuter des préparatifs pour Londres, j'aimerais revenir en arrière, il y a quatre ans, à Beijing, où notre équipe olympique était composée de 332 athlètes: 186 hommes et 146 femmes. L'objectif qui avait été mis de l'avant par le Comité olympique, le programme À nous le podium et le gouvernement du Canada était que le Canada se classe au 16e rang pour le nombre total de médailles. Je suis heureux de signaler que nous avons atteint ce résultat; en fait, nous avons fait mieux, terminant 13e ex æquo, avec un total de 18 médailles. Le document illustre le classement du Canada par rapport à d'autres pays. Cela témoigne d'une amélioration marquée par rapport à Athènes quatre années plus tôt, où nous étions arrivés au 19e rang en décrochant 12 médailles en tout.
[Français]
Le Canada a envoyé en 2008 une équipe de 144 athlètes aux Jeux paralympiques à Pékin. Le Canada a remporté 50 médailles, dont 19 médailles d'or, et il s'est classé au septième rang mondial.
L'athlétisme et la natation sont les sports où l'on a récolté le plus grand nombre de médailles. Comme le mentionnait M. Storgaard, une seule athlète a remporté cinq médailles d'or et établi deux records mondiaux: Chantal Petitclerc.
[Traduction]
La semaine dernière, je crois que vous avez entendu le représentant du Comité olympique canadien vous exposer nos objectifs collectifs pour Londres. En consultation avec le Comité olympique canadien, À nous le podium et le gouvernement du Canada, l'organisme a établi un objectif pour Londres qui consiste à arriver au 12e rang. À la lumière de la fiche de résultats du Canada à l'étape précédant les Jeux, je suis heureux de signaler que le Canada a remporté 17 médailles pour 10 sports: trois pour l'aviron et trois pour la natation, deux pour le cyclisme, deux pour le plongeon et deux pour les sports équestres; une pour l'athlétisme, une pour la boxe, une pour le canoë-kayak et une pour la gymnastique. Ce sont des médailles décrochées aux Championnats du monde, l'étape précédant les Jeux. Terminer parmi les 12 premiers constitue un objectif ambitieux, mais réalisable. Dans les sports où le Canada a le potentiel de remporter des médailles, tout repose toutefois sur les performances et la santé de nos meilleurs athlètes. Ce n'est pas une science exacte. De toute évidence, un athlète doit être à la hauteur un jour donné; s'il l'est la semaine suivante, c'est un peu trop tard, évidemment. Encore une fois, ce n'est pas une science exacte, mais nous croyons très fermement que ces athlètes sont bien préparés pour Londres.
[Français]
Pour que l'équipe paralympique demeure en tête et pour que sa belle performance aux Jeux paralympiques d'hiver de 2010 à Vancouver serve de tremplin pour de nouvelles réussites, le Comité paralympique canadien a établi un objectif pour l'équipe canadienne, soit celui d'arriver au huitième rang pour ce qui est du nombre de médailles d'or remportées lors de ces jeux à Londres.
[Traduction]
Vous avez entendu parler la semaine dernière et encore une fois aujourd'hui du rôle d'une organisation appelée À nous le podium. Elle a été créée en 2006, en partenariat avec le gouvernement du Canada, le Comité olympique canadien et le Comité paralympique canadien. Elle est fondée sur la volonté commune d'obtenir du succès pendant les futurs Jeux olympiques et paralympiques. Elle fournit un leadership concentré et des politiques communes pour les programmes d'été comme d'hiver et présente, à l'intention des partenaires de financement nationaux, des recommandations de financement fondées sur des analyses d'experts et offre des conseils à l'intention des associations sportives nationales dans le but de les aider à élaborer leurs programmes de haute performance.
Si vous comparez le soutien financier que le gouvernement du Canada a accordé à nos équipes durant la période quadriennale menant aux Jeux de Londres au financement accordé durant la période quadriennale menant aux Jeux de Sydney en 2004, vous pourrez constater que les chiffres ont triplé pour nos programmes paralympiques et olympiques. Si vous comparez la dernière période quadriennale menant aux Jeux de Beijing, le financement a effectivement augmenté de 40 p. 100. Nous estimons que nous avons offert le meilleur financement de l'histoire à nos équipes olympiques et paralympiques en préparation à de grandes compétitions internationales.
Je vais m'arrêter ici pour l'instant, monsieur le président, et j'ai hâte de répondre à vos questions.
Merci.
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, c'est pour moi un honneur d'être ici avec vous aujourd'hui pour parler des préparatifs du Canada en vue des Jeux olympiques et paralympiques de 2012 à Londres.
En 2009, le Comité international olympique a sélectionné le rugby et le golf pour les intégrer à la famille des sports olympiques. Le rugby ne sera pas aux Jeux olympiques de 2012 — nous serons aux Jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro —, mais cela ne change rien au fait que nous sommes tout aussi résolus à décrocher une médaille, dans les disciplines de rugby à VII chez les hommes et chez les femmes, en 2016.
Nous avons entrepris cette aventure hier, en disputant un match sur la Colline, où nous avons invité des politiciens de toutes allégeances et des membres des médias pour préparer nos athlètes à 2016. Heureusement, nous avons fait cela au début des préparatifs et non pas à la fin.
Des voix: Oh, oh!
M. Graham Brown: La discipline du rugby date de longtemps. Le rugby à VII — quoique nouveau — en tant que discipline a reçu un accueil favorable et dynamique au Canada en raison de son statut olympique.
Notre équipe masculine se classe actuellement au 12e rang dans le monde. Nous ne sommes pas financés par ANP, mais notre objectif est d'être financés par À nous le podium et de nous classer dans les 10 premiers rangs. Nous sommes sur la scène mondiale, alors nous représentons le Canada dans le cadre de 10 tournois internationaux selon une formule de type « grand prix ». Notre objectif pour l'an prochain est de nous classer parmi les 10 premiers rangs chez les hommes.
Chez les femmes, notre équipe se classe actuellement au premier rang mondial. Des sept derniers tournois auxquels nous avons participé, nous en avons remporté cinq et sommes arrivés au deuxième rang dans un et au troisième dans l'autre. Notre équipe féminine nationale a toujours été forte dans la discipline du rugby à XV. Nous croyons que notre base athlétique et la façon dont nous envisageons les sports d'équipe au Canada assureront à notre équipe féminine la médaille d'or en 2016 à Rio de Janeiro.
Le financement du rugby est multiforme. Nous croyons en un modèle d'entreprise où le financement provient de différentes sources et pas seulement du gouvernement. Toutefois, nous ne pourrions pas concrétiser nos programmes masculin et féminin sans le soutien du gouvernement du Canada, que ce soit par l'entremise de Sport Canada, dans le cadre de son Programme d'accueil, du Programme d'aide aux athlètes ou du Programme de soutien au sport général qui soutiennent tous nos athlètes dans le monde du rugby à l'échelle du Canada.
À nous le podium, qui soutient nos femmes, nous a permis de présenter notre équipe féminine sur la scène mondiale et de nous assurer — à mon avis — qu'elle demeure au premier rang pour les cinq prochaines années. Nous espérons que notre relation avec À nous le podium continuera de croître et que nous pourrons offrir à notre équipe féminine la meilleure chance possible de décrocher la médaille d'or — ou d'argent ou de bronze — comme le fera Peter à Londres cet été.
Quant à tous nos collègues dans le domaine du sport canadien, je crois que nous sommes très privilégiés d'avoir le COC, Sport Canada, À nous le podium et tous les autres organes collectifs qui soutiennent nos programmes de formation des entraîneurs et des officiels. Ils travaillent tous ensemble dans le domaine du sport canadien. Centrons réellement notre attention, toutefois, sur nos athlètes.
Nous pouvons toujours dire que nous nous sommes assez bien préparés, que ce soit en 2012 ou en 2016, mais la vraie mesure de la compétition au Canada consiste à permettre à nos athlètes de performer sans distractions. J'ignore si nous le faisons de façon régulière ou quotidienne, mais je peux vous dire que, dans toutes les disciplines se préparant aux Jeux olympiques, on essaie de préparer les athlètes le mieux possible, avant les Jeux olympiques et lorsqu'ils seront terminés, lorsqu'ils reviendront des Jeux olympiques, qu'ils aient décroché une médaille ou non.
Je crois que le soutien que nous pouvons donner à nos athlètes sera fondamental puisqu'ils représenteront le Canada. Ce sera probablement le moment le plus palpitant de leur carrière — lorsqu'ils représenteront leur pays —, mais aussi le plus grand honneur qu'ils n'auront jamais connu.
Au nom de Rugby Canada — bien que nous ne participions pas en 2012, mais en 2016 —, nous espérons que cela constitue la première étape de la préparation de nos athlètes visant une médaille et une place sur le podium en 2016.
Merci.
:
Merci, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, de m'avoir invité à témoigner ici aujourd'hui.
[Français]
Groupe le sport est important, GSI, représente les intérêts collectifs du sport et de l'activité physique au Canada. Cela fait une décennie, depuis notre création, que nous travaillons à mettre en avant des politiques publiques qui améliorent les secteurs du sport et de l'activité physique.
[Traduction]
En avril dernier, nous avons organisé une journée de sensibilisation sur la Colline du Parlement, dans le cadre de laquelle nous avons rencontré 90 députés et cinq ministres. Notre journée thématique avait pour objectif de promouvoir le concept « du terrain de jeu au podium ». Ce thème s'inscrit dans l'étude que mène actuellement votre comité en ce qui concerne les préparatifs aux Jeux olympiques et paralympiques de Londres de cet été. Mes commentaires se limitent à l'analyse de la toile de fond qui permet aux enfants et aux jeunes Canadiens d'obtenir le savoir-faire et l'éducation physiques, l'accès aux infrastructures récréatives et la possibilité de faire du sport qui sont nécessaires et qui — au fil du temps, on l'espère — donneront lieu à un vaste bassin d'athlètes de haut calibre à notre disposition.
Permettez-moi de dire que le secteur est reconnaissant de la réflexion tournée vers l'avenir et éclairée qui a amené le gouvernement fédéral, dans le cadre de son récent plan d'action économique de 2012, à protéger le financement versé aux sports de base, aux sports de haut calibre, à l'aide aux athlètes, aux centres sportifs canadiens et à ParticipACTION. Combinée à la décision de renouveler le financement accordé à l'organisme À nous le podium dans la foulée des Jeux de Vancouver de 2010, cette dernière décision doit être soulignée pour sa reconnaissance démontrée du rôle critique que joue le gouvernement fédéral en matière de leadership dans l'ensemble du système sportif.
Du reste, les discussions relatives au renouvellement de la Politique canadienne du sport, auxquelles j'ai eu le privilège de participer et dans le cadre desquelles le gouvernement fédéral a joué un rôle clé, ont constitué un exercice exemplaire sur le plan de la consultation, de la liaison et de la vision intersectorielle. Le document final, qui sera présenté aux ministres fédéral, provinciaux et territoriaux plus tard ce mois-ci, comporte des forces et des vertus considérables et devrait faire office de carte routière stratégique dans le domaine du sport au Canada pour les 10 prochaines années.
Malgré ces bonnes décisions dans les dernières années, certains des principaux points de repère dans le monde du sport continuent d'aller dans la mauvaise direction.
Les taux de participation sportive généraux à l'échelon communautaire continuent à stagner. Les investissements du secteur privé dans le sport — quoique toujours sains — ont fait l'objet d'une certaine compression à cause du ralentissement économique mondial de 2009. Le quart des adultes canadiens sont obèses. Le quart des enfants canadiens âgés de 2 à 17 ans font de l'embonpoint ou sont obèses. Et, selon certains, les coûts économiques de l'obésité s'élèvent à 7,1 milliards de dollars. Les données de plusieurs provinces donnent à penser que l'infrastructure récréative communautaire a toujours besoin de réparations ou d'investissements. Selon les estimations, le déficit est de l'ordre de 15 milliards de dollars. Certaines régions du pays, comme l'Alberta et le Nord, sont très mal servies par l'infrastructure récréative et sportive. À cause de l'affluence de Canadiens à Calgary, cette ville a des besoins en infrastructure se chiffrant à plusieurs milliards de dollars.
Enfin, 43 p. 100 des écoles canadiennes négligent d'obtenir les résultats élémentaires du programme d'éducation physique. Par conséquent, de nombreux enfants n'acquièrent pas les éléments de base nécessaires du savoir-faire physique et ne peuvent pas exercer de sport avec confiance.
Dans le cadre de notre journée de sensibilisation sur la Colline du Parlement, les secteurs du sport, de l'activité physique et des loisirs — soutenus, devrais-je ajouter, par la Fondation des maladies du cœur — avaient trois grandes tâches. Premièrement, le gouvernement fédéral devrait continuer à prendre des engagements solides, durables et prévisibles au chapitre du financement des systèmes sportifs de base et de haut calibre. Deuxièmement — cette cible est un peu plus difficile à atteindre —, 2 p. 100 des 200 milliards de dollars actuellement consentis aux soins de santé traditionnels par tous les ordres de gouvernement devraient être redirigés vers l'activité physique, les loisirs et le sport en guise de mesures de promotion de la santé et de prévention connexes. Enfin, le gouvernement du Canada devrait, lorsque la conjoncture budgétaire le permettra, rétablir le programme d'infrastructures de loisirs afin de réduire le fossé d'une valeur de plusieurs milliards de dollars dans le domaine de l'infrastructure récréative et sportive.
Merci pour votre temps.
:
Monsieur Moore, merci de m'avoir donné l'occasion d'être ici.
Ces messieurs sont bons. En fait, je n'ai plus grand-chose à dire. Ils ont tout dit.
Je m'appelle Pierre Lafontaine. Je suis entraîneur de natation national et directeur général de Natation Canada, rôle qui varie par rapport à la plupart des organisations sportives. Habituellement, le directeur général et l'entraîneur national sont deux personnes différentes.
J'ai déménagé ici il y a sept ans de l'Australie parce que le programme de natation canadien était en crise. On n'avait pas décroché de médaille olympique depuis de nombreuses années. Je suis canadien, de la banlieue de Montréal, mais j'ai quitté le pays au début des années 1980. J'ai décidé de revenir en grande partie parce que j'avais l'impression que, au Canada, gagner était redevenu possible. Les gens parlaient de gagner. Ce n'est pas comme si tout le monde respectait l'approche Kumbaya, selon laquelle chacun doit être gentil avec son prochain. Après mon arrivée, Alex Baumann est venu. Alex avait vécu à Brisbane, et moi, à Canberra.
Ma discipline compte 100 000 membres, et deux millions d'enfants suivent des cours de natation. Ce n'est pas que je sois compétitif, mais il y a plus de nageurs que de joueurs de soccer parmi les enfants. Avant de venir ici aujourd'hui, je me demandais comment m'habiller. Je me suis dit que je pourrais peut-être porter mon Speedo, mais ce n'est peut-être pas la meilleure chose pour tout le monde.
Avant de monter à bord de l'avion et de quitter l'Australie, je me souviens de mes copains et des entraîneurs de natation australiens qui me disaient: « Quoi? Tu pars pour le Canada? Ils sont tellement mauvais en natation. Qu'est-ce que tu fais? » À la piscine où je travaillais, je m'occupais de 16 enfants, dont huit étaient des médaillés d'or olympiques. Lorsque je suis arrivé au Canada, dans tout le pays, on n'avait pas décroché une seule médaille d'or depuis 1992. Même que, parfois, je me demandais ce que je faisais.
Peu importe où je vis dans le monde, je viens du Canada, et ce pays a toujours une place privilégiée dans mon cœur. Même lorsque j'étais entraîneur aux États-Unis et en Australie, il y avait toujours une partie de moi qui s'exclamait: « On peut faire mieux que ça! » La natation est un sport d'été pour le Canada. C'est ce que nous faisons. Nous naviguons en bateau, notamment à voile. Nous nageons dans la piscine de la cour arrière. Nous allons au lac. C'est une activité canadienne durant l'été.
Pour moi, la discussion que j'ai avec vous aujourd'hui ne concerne pas seulement les Jeux olympiques, elle se rattache aussi à ce que les Jeux olympiques peuvent faire pour une nation. Nous devrions être le premier pays au monde qui envisage véritablement un taux de noyade nul. Vous l'ignorez probablement, mais plus de 600 enfants se noient au Canada chaque année. Dans chaque cas, il s'agit de la fille ou du fils de quelqu'un. Je serais horrifié à l'idée que nous ne prenions pas de mesures pour nous attaquer à quelque chose d'aussi évitable que la noyade, que nous ne faisions pas tout en notre pouvoir pour nous assurer que chaque enfant au Canada sache nager, parce que c'est ainsi que les gens profitent du Canada durant l'été.
Lorsque je suis arrivé ici en 2005, nous avons lancé un nouveau plan stratégique. Notre plan était d'établir une organisation axée sur les familles et de créer un environnement dans lequel chaque enfant est en sécurité, où tout le monde se respecte, où le programme est intègre et où il y a un engagement et une responsabilisation de la part des entraîneurs, des enfants et des parents.
Tout le monde ici sait qu'il n'y a pas de sports pour enfants sans bénévoles. Si ce n'était pas des bénévoles dans le pays, nous n'aurions pas de sports. Récemment, dans le cadre de l'un de ses budgets, le gouvernement a intégré un crédit d'impôt pour les pompiers volontaires. Je vous prie de penser à trouver des façons de reconnaître nos bénévoles à l'échelle du pays qui aident à mettre en œuvre notre programme auprès des jeunes. Je sais que À nous le podium commence véritablement dans toutes les municipalités. C'est là où naît le rêve de monter sur un podium aux Jeux olympiques ou paralympiques.
Nous avons sélectionné notre équipe olympique à Montréal, à la piscine olympique. C'est ainsi que nous procédons depuis que je suis revenu. Notre histoire est liée à la piscine olympique. C'est là où les gens rêvent et que des choses merveilleuses arrivent au Canada. Pendant les Jeux olympiques de 2010, cela m'a blessé d'entendre les gens dire que nous avions décroché nos premières médailles d'or de l'histoire sur le sol canadien à nos Jeux olympiques. Je peux vous dire que, si ce n'était pas des Allemands de l'Est dopés en 1976, vos nageurs à eux seuls auraient décroché quatre médailles d'or. Nous souffrons toujours, et certains de ces enfants souffrent toujours aujourd'hui à cause de ce concept.
L'équipe canadienne de natation a aussi été la première à regrouper les essais de natation olympique et paralympique. Les jeunes nageurs participent aux essais dans la même piscine. Ils s'entraînent dans la même piscine. Ils forment une seule et même famille. Ils sont entraînés par les mêmes entraîneurs. Les essais ont eu un très grand succès. Nous avons accueilli plus de 800 jeunes de partout au pays, plus de 5 000 spectateurs les ont regardés à la télévision et près de 100 000 personnes les ont suivis sur le Web. L'équipe canadienne se compose actuellement de 31 nageurs: 13 hommes et 18 femmes. Elle s'est classée autour de la 10e ou de la 12e place aux Jeux olympiques.
Je voudrais dire quelques mots au sujet de ce que nous avons fait au cours des quatre dernières années, juste pour vous donner une idée de la direction que nous allons prendre. Nous voulons décrocher trois médailles — c'était notre objectif en 2005 — et créer un milieu qui favorisera l'obtention de ces trois médailles. Cela signifie que nous voulons mettre en place un programme pour les entraîneurs, un programme pour les clubs, un programme pour former des officiels, etc.
Je veux également vous parler de ce qui s'est passé au cours des quatre derniers mois. C'était très excitant. Nous avons organisé un camp d'entraînement en Arizona. Toute l'équipe y a participé. Il y avait des psychologues du sport, des nutritionnistes et d'autres professionnels. Nous nous sommes aussi associés au Cirque du Soleil. Nous l'avons fait parce qu'il s'agit de l'un des plus grands cirques du monde, qui réunit des athlètes au sommet de leur art. J'ai communiqué avec le cirque et je lui ai dit que je voulais que mon organisme devienne partenaire des meilleurs athlètes du monde et des meilleurs Canadiens qui soient. Le cirque était très emballé à l'idée de travailler avec nous.
Nous nous sommes donc rendus à Las Vegas en septembre, et nos nageurs ont pris part à cinq spectacles et se sont entraînés avec les artistes du cirque. Ensuite, nous sommes revenus pour participer aux essais olympiques, puis, le lendemain, nous sommes allés à l'emplacement de son nouveau spectacle à Montréal et nous nous sommes entraînés avec eux pour la journée; essentiellement, nous avons pu voir ce que suppose le fait d'être les meilleurs au monde. C'était une journée vraiment exaltante pour nous.
Le camp d'entraînement qui précédera les Jeux olympiques se déroulera en Italie. Nous passerons deux semaines là-bas. Nous avons choisi d'aller en Italie parce que je me suis tout simplement dit qu'il y aurait beaucoup trop d'agitation sur les îles Britanniques. Il y aurait juste trop de frénésie. Nous allons donc séjourner dans une petite ville de 7 000 habitants. Le maire adore la natation. Il a fait installer une piscine de 50 mètres en plein milieu de cette petite ville. Ce sera agréable en Sardaigne.
Si je vous dis tout cela, c'est parce que je crois que le sport a le pouvoir d'inspirer les Canadiens. Il a le pouvoir d'amener chaque enfant à se dire: « Wow, c'est super d'être Canadien, nous sommes les meilleurs. » Les enfants doivent savoir que, dans le monde de l'activité physique, leur rôle est de jouer. Je crois fermement que notre rôle consiste en partie à créer un milieu où chaque enfant voudra pratiquer un sport. Ce ne doit pas être nécessairement la natation, même si j'adorerais cela. Il serait merveilleux d'avoir 10 millions d'enfants qui font de la natation. Ils auraient alors tellement chaud pendant qu'ils jouent au soccer qu'ils devraient ensuite aller nager. Voilà pourquoi je crois qu'il est très important que nous apprenions à ces enfants à nager.
Je crois aussi que nous pouvons utiliser le pouvoir de l'équipe et du sport dans les écoles pour susciter l'intérêt des enfants en milieu scolaire. Je pense que les garçons ont plus de difficulté à l'école. Le sport est certainement un des meilleurs outils dont nous disposions pour intéresser les garçons à l'école. Croyez-moi: j'ai deux garçons, et, si ce n'était du sport, je ne suis pas sûr qu'ils seraient encore à l'école. Je suis un ardent promoteur du sport à l'école, et je sais que le sport permet aux jeunes de faire l'apprentissage de la vie, c'est-à-dire d'apprendre à perdre et à gagner, à faire partie d'une équipe et à se sentir fiers d'être Canadiens.
Au bout du compte, pour ma part, cela revient à nourrir les rêves des Canadiens et à nous servir de notre pouvoir de le faire.
Pour que vous puissiez avoir une idée de l'essor du mouvement olympique, sachez que, en 1988, 80 pays comptaient des équipes olympiques de natation. Cette année, les équipes de 185 pays compétitionneront dans cette discipline sportive. En comparaison, il y aura environ 205 équipes olympiques en athlétisme.
On peut donc voir que la tâche ne sera pas plus facile. Les choses se corsent. Je pourrais vous dire qu'il y a de plus en plus de gouvernements dans le monde qui se servent du sport pour promouvoir leurs idées. Les médailles que gagnent nos athlètes olympiques ont le pouvoir de mobiliser les Canadiens, de susciter l'intérêt de chaque enfant dans le pays.
Je ne pourrais pas faire tout cela sans l'aide du gouvernement du Canada. Je sais que nous avons tous dit la même chose, mais je vous le répète: nous ne pourrions jamais faire tout ce travail sans le soutien de Sport Canada, d'À nous le podium, du COC et du CPC. Même le message que vous envoyez en ce moment... Je parle de ce que dit le gouvernement: nous croyons aux sports et à son pouvoir, et nous allons continuer de financer le sport. En entendant ce message, nos athlètes se disent: « Wow, on croit en nous. Le reste ne dépend que de moi. » Je crois qu'il s'agit d'un message extraordinaire.
Je peux vous dire que les nageurs de mon équipe ont bien hâte de représenter le Canada. Comme l'a mentionné Peter, ils ne vont pas aux Jeux seulement pour y participer. Ils veulent aussi vous remplir de fierté. Ils veulent être là pour encourager les 40 000 nageurs qui font partie de notre club de natation et les 1,5 million d'enfants qui suivent nos cours de natation. C'est pour cette raison qu'ils le font. Ils le font aussi pour eux. Je crois que, finalement, ils y vont pour le plaisir d'avoir la feuille d'érable tatouée sur le coeur. C'est l'une des grandes choses que les nageurs veulent accomplir.
Nous ne pouvons pas y arriver sans la télévision. Nous ne pouvons pas y parvenir sans adopter dans le pays un code d'éthique strict interdisant le dopage. Je crois que nous devons nous battre et nous montrer tenaces en diable — pardonnez-moi l'expression — pour veiller à ce que les sports demeurent exempts de drogues. Nous ne devons pas accepter que des entraîneurs ayant été bannis soient encore présents dans les piscines, sur les terrains de soccer ou dans les arénas. Nous devons faire tout notre possible pour enrayer ce problème.
Je vais conclure en faisant quelques commentaires sur la nécessité de trouver des façons de créer d'excellents programmes parascolaires. C'est là que tout commence. C'est là qu'on doit susciter la participation des enfants en milieu scolaire.
Je crois qu'il faut transmettre le message selon lequel nous devrions et nous pouvons être le pays où les gens sont le plus en forme. Si vous nous demandez de diffuser ce message, nous le ferons pour vous. Toutefois, nous avons besoin d'une vision pour faire preuve de créativité sur le terrain et faire valoir que nous méritons d'être le pays où les gens sont le plus en forme, tout comme nos enfants méritent d'avoir accès au meilleur système d'éducation dans le monde. Rien ne nous empêche d'être le pays où les gens sont le plus en forme.
Samedi, en présence de M. John Weston, nous avons tenu la première Journée nationale de la santé et du conditionnement physique; à cette occasion, nous avons encouragé les municipalités à donner accès gratuitement à toutes leurs installations récréatives le premier samedi de juin afin de promouvoir un mode de vie sain et actif. La Journée du sport, qui a lieu le 29 septembre, est une autre belle façon de promouvoir le sport au Canada.
Je voudrais vous lancer chacun un défi. La journée Terry Fox, qui est le 16 ou le 17 septembre, je crois, est emblématique. J'ai vécu un peu partout dans le monde, et Terry Fox est une figure emblématique partout sur la planète. On organise dans le monde presque un millier de courses — j'ai pu en être témoin en Australie —, et ces courses unissent les Canadiens. Je me plais à penser que nous pourrions amener les 308 députés et les 105 sénateurs à prendre part à la course Terry Fox et faire passer le message selon lequel il est important d'avoir une bonne condition physique: soyez en bonne santé; votre vie compte pour le Canada.
Je voudrais dire une dernière chose. Le jeudi matin, de 6 h 45 à 7 h 30, je donne des leçons de natation aux députés au Château Laurier. Il y en a une quinzaine qui se présentent. Aujourd'hui, j'ai apporté un bonnet de bain pour chacun d'entre vous. Lorsque la séance sera terminée, vous pouvez venir chercher votre bonnet, et je m'attends à vous voir à la piscine. Vous n'avez pas besoin de porter un Speedo. Je vous fournirai les lunettes.
Merci beaucoup.
En fait, Mme Joy Smith — qui vient de Winnipeg, je crois — est venue à la piscine pour la première fois il y a huit semaines. Elle n'avait jamais nagé de sa vie. Son frère s'est noyé. Elle a appris à nager en 45 minutes et a fait une longueur au Château Laurier. Cela fait 40 ans que je travaille avec des nageurs, et c'était probablement l'un des plus beaux jours de ma vie. Ce que j'aime dans ce que je fais, c'est de changer la vie des gens et de les inciter à faire des choix fantastiques.
Merci. Allez, Canada!
Je suis persuadé que très peu de parents inscrivent leurs enfants à des activités sportives en les voyant déjà aux Jeux olympiques. Ils le font avant tout pour que leurs enfants développent les grandes qualités que vous avez fait ressortir. Toutefois, je constate que ces enfants ont très souvent tendance à se fixer des objectifs, car c'est l'un des concepts associés à la pratique d'un sport: nous voulons être rendus là dans trois semaines, dans six mois, dans deux ans.
Je crois qu'ils apprennent aussi à tendre vers un idéal, comme devenir un excellent co-équipier. Si on regarde les meneurs dans leur domaine — dans le cas de la natation, il y a six couloirs dans une piscine, et les nageurs doivent toujours faire preuve de concentration et prêter attention à leur technique et aux détails —, ils commencent à se préparer longtemps avant les compétitions.
Je pense que ces enfants possèdent beaucoup de qualités extraordinaires, mais ce qui les distingue le plus, c'est qu'ils sont obligés d'organiser leur horaire de devoirs et l'horaire de leur journée. Par exemple, s'ils vont nager à 5 h 30, ils doivent préparer leur dîner la veille et terminer leurs devoirs. Ils doivent faire un grand nombre de choses que les autres enfants ne font pas. Souvent, les athlètes universitaires affichent une moyenne pondérée cumulative supérieure à celle de l'étudiant moyen. En outre, ils représentent leur école avec beaucoup de fierté.
L'une de nos principales difficultés à cette étape-là, c'est que de nombreux jeunes Canadiens fréquentent des universités américaines. Par exemple, 150 de mes meilleurs nageurs suivent un programme de la NCAA. Nous devons donc mettre en place un programme de sport interuniversitaire pour les athlètes qui veulent rester au Canada et tirer fierté d'étudier dans une université canadienne. Nos athlètes se voient offrir des bourses alléchantes.
Je peux vous dire que la plupart des grands athlètes canadiens qui font de la compétition sur la scène internationale — et ces athlètes canadiens s'en tirent très bien — ont fait toutes leurs études au Canada. Ils fréquentent des universités canadiennes. Selon moi, pas un seul Canadien ayant remporté une médaille d'or pour le Canada n'a compétitionné au sein du système universitaire américain. Par conséquent, je crois que les parents qui inscrivent leurs enfants à des activités sportives veulent avant tout qu'ils apprennent à planifier à long terme.
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C'est une excellente question.
Si je me souviens bien, l'Australie n'a remporté que trois médailles aux Jeux olympiques de 1976. En 1979, un député fédéral s'est levé en Chambre et a déclaré que le fait de ne pas être une puissance dans le monde du sport est contraire à l'idéal australien. Le gouvernement a donc établi l'institut australien des sports, à Canberra, où j'ai fini par travailler pendant plusieurs années. Essentiellement, l'institut proposait une vision globale — à tous les échelons —, et les écoles y ont souscrit. Tout d'un coup, il y a eu un effet d'entraînement, et bien d'autres choses ont pris forme. Une entreprise appelée Telstra permettait à ses employés qui entraînaient bénévolement des enfants au soccer ou à un quelconque autre sport d'y consacrer deux heures de leur semaine de 40 heures rémunérées. C'est devenu une vision nationale, et tout le reste a pris forme.
Mes enfants ont eu des cours d'éducation physique obligatoires tout au long de leurs études secondaires. Je crois que c'est l'un des enjeux importants, en particulier dans le cas des filles, car ces programmes sont souvent facultatifs. À l'école secondaire, bien des filles n'aiment pas les activités qui font transpirer, et elles ne sont pas aussi nombreuses à pratiquer une activité physique. Je crois que nous devrions y voir.
Je sais que les programmes d'enseignement relèvent des gouvernements provinciaux, mais je crois néanmoins que les gens seraient prêts à suivre une vision nationale.
Pour en revenir au modèle australien, il faut ajouter que le pays a 20 ans d'avance sur nous, et nous réduisons l'écart petit à petit, aux deux ans. Il ne s'agit pas que de combler l'écart qui nous sépare d'eux, mais bien de les éclipser. Notre système de formation des entraîneurs est le meilleur du monde, mais il n'y a tout simplement pas assez de gens pour former les entraîneurs.
J'habite à Chelsea, un peu au nord d'ici. Sur 7 000 citoyens, nous comptons 1 000 enfants qui jouent au soccer. Nous n'avons pas assez d'entraîneurs, de pères et de mères. Si par hasard je passe près d'un terrain de soccer, on va me pousser à devenir entraîneur, alors que je ne connais rien au soccer. Voilà à quel point la situation est désespérée, y compris dans le domaine du hockey. Nous devons jeter les fondements.
L'autre chose que nous pourrions faire, c'est de convaincre les universités d'offrir des programmes d'éducation physique spécialisés pour les entraîneurs, par exemple. Au Canada, ces programmes n'existent que dans une poignée d'universités.