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Nous sommes réunis aujourd'hui, le lundi 29 novembre 2010, pour la 34
e séance du Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration. Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, nous étudions le rapport d'automne 2010 de la vérificatrice générale, en l'occurrence le chapitre 3, « La prestation des services au ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration ». La deuxième heure de notre séance, conformément au paragraphe 32(5) du Règlement, sera consacrée au rapport annuel à l'intention du Parlement en matière d'immigration, pour l'année 2010, renvoyé au comité le lundi 1
er novembre 2010.
Nous accueillons des témoins aujourd'hui pour notre étude du rapport de la vérificatrice générale. Si je ne m'abuse, la vérificatrice générale est à l'étranger ou n'est pas disponible. Nous accueillons Sylvain Ricard, vérificateur général adjoint, et Glenn Wheeler, directeur principal. Bienvenue.
Nous recevons également des fonctionnaires de Citoyenneté et Immigration Canada.
Monsieur Ricard, vous avez un bref exposé à faire. Nous passerons ensuite aux questions, et les fonctionnaires du ministère pourront participer à cette partie de la séance.
Au fait, je pense que les fonctionnaires ont un exposé à faire également. Ainsi, je vais les présenter.
Il s'agit de Neil Yeates, sous-ministre, de Claudette Deschênes, sous-ministre adjointe des Opérations, et de Les Linklater, sous-ministre adjoint des Politiques stratégiques et des programmes.
Vous avez également un exposé. Très bien alors.
Monsieur Ricard, vous avez la parole.
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Monsieur le président, je vous remercie de nous donner l'occasion de discuter du chapitre 3, de notre rapport de l'automne 2010, sur la prestation des services. Je suis accompagné du directeur principal, Glenn Wheeler, qui était responsable de la vérification.
Tous les Canadiens, à un certain moment, ont recours aux services du gouvernement fédéral, et des recherches sur le sujet démontrent qu'ils s'attendent à recevoir un service de grande qualité. Pour sa part, le gouvernement doit maintenir un juste équilibre entre les besoins des clients, les exigences découlant des politiques et les ressources disponibles.
Lors de notre vérification, nous avons examiné comment procèdent trois organisations, Citoyenneté et Immigration Canada, Ressources humaines et Développement des compétences Canada et l'Agence du revenu du Canada, pour établir leurs normes de service, surveiller leur rendement par rapport à ces normes et en rendre compte, ainsi que pour utiliser ces renseignements dans le but d'améliorer la qualité du service.
[Traduction]
Nous avons constaté que deux des organisations examinées, Ressources humaines et Développement des compétences Canada ainsi que l'Agence du revenu du Canada, avaient adopté des pratiques adéquates pour gérer la prestation de leurs services, tandis que la troisième, Citoyenneté et Immigration Canada, n'avait pas encore établi de normes de service pour certains de ses principaux programmes. Nous comprenons que le comité souhaite cibler aujourd'hui le volet de la vérification portant sur Citoyenneté et Immigration Canada.
Le ministère travaille depuis 2007 à l'élaboration de normes de service. En avril 2010, le ministère a publié un ensemble préliminaire de normes de service et d'objectifs connexes dans quatre secteurs d'activité. Cet ensemble de normes est très limité si l'on tient compte du fait que le ministère offre plus de 35 services différents. Il n'a pas de norme pour certains de ses principaux programmes, par exemple le Programme de citoyenneté.
En l'absence d'un ensemble complet de normes de service, le ministère ne peut pas évaluer complètement son rendement en matière de prestation de services et pourrait ne pas être en mesure d'assurer un niveau de service uniforme à ses clients. En l'absence de normes, le ministère utilisait des données opérationnelles comme le nombre de demandes reçues et de demandes réglées, les délais de traitement et le nombre de demandes en attente de traitement, pour évaluer de façon approximative le rendement.
Nous recommandons au ministère de s'assurer que toutes les voies de communication avec les clients fournissent de l'information uniforme quant au temps requis pour traiter les demandes de citoyenneté et de certificats de citoyenneté; d'établir un ensemble complet de normes de service pour tous les principaux services qu'il offre et de les communiquer; de surveiller son rendement en matière de service en fonction de ces normes et de faire rapport à cet égard; et de recueillir et d'analyser la rétroaction et les plaintes des clients afin de cerner les problèmes systémiques liés à la prestation de services.
[Français]
Le ministère a conçu un plan d'action pour donner suite à notre recommandation. Nous avons remarqué entre autres qu'il prévoit établir un ensemble complet de normes de service et commencer à présenter un rapport externe sur son rendement à l'égard de ces normes d'ici le printemps 2013.
Monsieur le président, je termine ainsi ma déclaration d'ouverture. Nous serons heureux de répondre à toutes vos questions. Je vous remercie.
:
Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs. Je m'appelle Neil Yeates et je suis le sous-ministre de Citoyenneté et de Immigration Canada.
[Traduction]
Je suis accompagné de Claudette Deschênes et de Les Linklater.
[Français]
Je tiens à remercier le comité de m'avoir invité à venir parler aujourd'hui des conclusions du chapitre 3 du rapport de la vérificatrice générale.
[Traduction]
Tout d'abord, j'aimerais dire que CIC accepte les recommandations de la vérificatrice générale en ce qui concerne la mise en place de normes de service et l'amélioration de notre prestation des services. Comme la vérificatrice générale l'a mentionné dans son rapport, le ministère a déjà pris des mesures pour améliorer ses services au public, que ce soit au Canada ou à l'étranger. Toutefois, je tiens à profiter de l'occasion pour signaler aux membres du comité qu'il est difficile pour CIC de mettre en place des normes visant à garantir un service rapide dans des secteurs où nous ne contrôlons pas le nombre des demandes.
Notre plan d'immigration permet de fixer des limites concernant le nombre de demandes que nous traitons dans une année. Cependant, dans un grand nombre de volets du programme d'immigration, il n'y a pas de limite quant au nombre de personnes qui peuvent présenter une demande. Nous recevons un très grand nombre de demandes, la capacité de traitement est limitée et les niveaux prévus déterminent le nombre de personnes qui peuvent être admises chaque année. Cela peut se traduire par des retards importants lorsque des cas attendent d'être traités et il est donc difficile de fixer des normes garantissant un service rapide.
J'aimerais mentionner que chaque cas est traité individuellement, de manière tout à fait conforme à la loi. Notre but est que les demandes soient traitées correctement et justement. Dans certains cas, le traitement est plus long que prévu; il peut aussi être retardé davantage lorsque des erreurs sont commises sur le formulaire, ou encore lorsqu'il manque des renseignements ou qu'il y a d'autres incohérences. Malgré ces difficultés, CIC s'efforce d'améliorer les services offerts aux demandeurs et les délais de traitement des demandes. En fait, nous avons réalisé des progrès récemment.
Cette année, CIC a mis à l'essai des mesures qui ont permis de réduire les délais de traitement pour les gens d'affaires et de nombreux étudiants, et ce, grâce au Programme prioritaire pour gens d'affaires et au Programme des partenaires étudiants, respectivement. En outre, nous avons accéléré le traitement des demandes de parrainage de la part de citoyens canadiens et de résidents permanents dont certains membres de leurs familles avaient été considérablement touchés par le tremblement de terre en Haïti. De plus, le Système mondial de gestion des cas, le SMGC, commence à être utilisé dans nos missions à l'étranger et il sera tout à fait opérationnel à la fin du mois de mars 2011. Cela permettra à CIC de traiter les demandes plus efficacement car le personnel pourra consulter l'information d'un demandeur au moyen d'un système intégré.
[Français]
En plus de réduire nos délais de traitement, nous avons augmenté le nombre de services offerts en ligne et l'utilisation des demandes électroniques, afin d'améliorer l'accessibilité et l'efficacité de nos services.
Nous voulons faciliter l'utilisation des demandes électroniques en aidant les demandeurs à surmonter la confusion produite par la quantité d'information demandée, confusion qui pousse certains à faire appel aux services d'un consultant en immigration.
[Traduction]
En augmentant nos services en ligne et en les rendant ainsi plus accessibles et plus efficaces, nous avons grandement amélioré le processus de présentation des demandes. CIC veut que toutes les catégories de demandes puissent être présentées électroniquement à l'avenir. Par ailleurs, le ministère est en train de préparer des tutoriels sous forme de vidéo qui expliqueront étape par étape comment remplir les formulaires de demande. Nous misons sur ces vidéos pour accroître l'efficacité du traitement des demandes puisqu'elles contribueront à réduire le nombre d'erreurs commises sur les formulaires de demande.
De plus, nos services en ligne sont maintenant disponibles sur un site mobile, ce qui permet aux demandeurs d'obtenir nos services lorsqu'ils sont en déplacement, peu importe dans quel pays ils se trouvent, et ce, au moment qui leur convient. En effet, CIC est résolu à établir une relation en ligne avec les demandeurs, et ce, au moyen de l'utilisation des comptes en ligne, des formulaires de demande en ligne et du renouvellement de statut en ligne. Cela signifie que CIC sera disponible tous les jours, à toute heure de la journée.
Le ministère a également décidé de devenir actif dans le monde des médias sociaux, et ce, dans le but de faire participer les demandeurs et le grand public. Par l'entremise de Twitter, de Facebook et de YouTube, nous avons entamé un dialogue continu avec le public au sujet de nos politiques et de nos programmes. Qui plus est, nous affichons les délais de traitement les plus à jour sur le site Web de CIC pour les demandes de toutes les catégories d'immigration. Ainsi, les demandeurs ont accès rapidement à des renseignements des plus exacts et précis.
[Français]
Nonobstant le fait que l'information sera plus facilement accessible pour les demandeurs, nous comprenons que les électeurs poseront des questions à leur député afin d'obtenir des renseignements sur leur demande. CIC examine les possibilités d'améliorer son document de référence à l'intention des sénateurs et des députés.
En faisant participer les demandeurs à une relation en ligne, CIC renforce leur autonomie et s'efforce d'améliorer ses services en ligne d'autres façons. Par exemple, nous concevons actuellement un outil en ligne interactif au moyen duquel les demandeurs sont orientés vers l'option d'immigration qui leur convient le mieux.
[Traduction]
En fonction des recommandations formulées par la vérificatrice générale dans son rapport, CIC a commencé cette année à travailler à l'amélioration de ses processus de collecte d'analyse des commentaires et des plaintes de clients. Sur notre site Web, nous avons commencé à tenir des consultations en ligne sur nos normes de service actuelles, et ce, dans le but de connaître les perceptions des demandeurs sur les normes en question ainsi que sur la déclaration de service de CIC. Nous lancerons aussi un sondage auprès des demandeurs d'ici la fin de l'exercice financier, et les résultats devraient être divulgués l'année prochaine.
Les résultats du sondage viendront étoffer notre travail d'amélioration des normes de service et de création de nouvelles normes. Nous avons l'intention de rendre ces résultats publics.
Cette année, nous avons présenté une déclaration de service ainsi que des normes pour quatre de nos services. La deuxième phase pour nos normes de service entrera en vigueur le 1er avril 2011. Cette deuxième phase tiendra compte des leçons tirées et des commentaires formulés par les demandeurs à la suite de la mise en oeuvre de la première phase le 1er avril 2010.
Ce ne sont là que quelques-unes des façons dont nous améliorons le service et donnons suite aux recommandations de la vérificatrice générale. En fin de compte, notre objectif est d'améliorer les normes actuelles dans tous nos grands secteurs d'activité.
Je répondrai volontiers à vos questions.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Merci à vous d'être ici aujourd'hui.
Dans votre rapport, en ce qui a trait à la vérification, vous avez abordé la question de l'uniformité des services et des renseignements fournis selon qu'on fait une démarche par le truchement du Web, par téléphone ou par lettre. Je n'ai pas de façon détaillée si vous vous êtes penchés sur l'uniformité des services offerts à l'étranger. Vous parlez des divers points de service dans le monde.
Comme députés, au nombre de nos préoccupations, il y a celle-ci: selon l'ambassade avec laquelle on fait affaire dans le monde, l'information qu'on va obtenir sera entourée de plus ou moins de transparence, de facilité, de rapidité et de qualité de service.
Est-ce que c'est tout simplement une perception erronée des députés: le service peut varier beaucoup d'un endroit à l'autre selon la situation des bureaux de CIC sur la planète? Ou encore, avez-vous aussi étudié cette question et constaté que le service est inégal dans le monde?
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C'est une excellente question, et nous y réfléchissons maintenant.
Dans notre centre de traitement de Sydney, en Nouvelle-Écosse, nous recevons en premier les dossiers pour le programme des travailleurs qualifiés. C'est là que commence le traitement du dossier, là où on détermine au départ l'admissibilité.
Nous envisageons maintenant pour certains types de dossiers de ce genre d'aller jusqu'à l'approbation finale ici au Canada, à Sydney, plutôt que de les renvoyer dans la mission. Si nous faisions un triage en fonction du risque, nous pourrions ainsi choisir les dossiers.
C'est une question très pertinente, puisque nous cherchons à organiser notre travail au sein de notre réseau mondial.
Comme les membres du comité le savent sans doute, nous sommes en train d'adopter notre nouveau système de gestion des cas, le SMGC. On peut ainsi répartir électroniquement et sans heurts le fardeau de travail à l'échelle mondiale. Jusqu'ici, il nous fallait envoyer des dossiers papier partout dans le monde, ce qui, vous l'imaginez, prenait beaucoup de temps, coûtait cher et était très lent.
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Six mois? Un an? Vous ne savez pas. Bien, je vois que vous hésitez à me donner un échéancier.
Il y a quelques mois, notre comité a examiné la mise à pied de travailleurs qui s'occupent des dossiers de citoyenneté. À cette époque, nous avions dit qu'il allait y avoir un important arriéré. Je constate que vous avez maintenant réembauché certains de ces travailleurs.
Sans les normes de qualité et un échéancier de ce qui est tolérable, comment prévoyez-vous vos besoins en matière de travailleurs, quand vous allez les mettre à pied et quand vous allez les reprendre? À cette époque, vos travailleurs vous disaient que l'arriéré allait s'aggraver, que l'attente allait s'aggraver, et que vous aviez besoin d'eux. Vous les avez quand même mis à pied, et quelques mois plus tard, vous les avez réembauchés. Cela n'est pas logique.
Monsieur le président, le principal facteur pour nous en tant que ministère du côté de l'immigration permanente, c'est que, de façon générale, nous ne pouvons pas contrôler le nombre de demandes qui sont faites dans le cadre de nos programmes, tandis que du côté des demandes traitées, nos niveaux annuels prévus déterminent combien de personnes nous allons en fait admettre.
Avec un système de demandes illimitées, cela veut dire que nous pouvons avoir des écarts importants dans les demandes liées aux différentes parties de notre programme. Il se peut que cela dépasse considérablement le nombre de demandeurs admis au pays au cours d'une année donnée. C'est sans doute le principal facteur.
Cependant, il y en a d'autres. Il y a des problèmes dans différentes régions du monde en ce qui concerne les codes de sécurité, par exemple, qui peuvent poser un problème considérable. Ces dossiers sont confiés à la GRC et au SCRS. Selon leur complexité, il faut parfois beaucoup de temps pour examiner ces dossiers avant qu'ils nous soient renvoyés et que nous puissions les traiter. Nous nous occupons également de questions liées à la santé. Tous les immigrants doivent passer un examen médical avant de venir ici. Encore une fois, dans différentes régions du monde, cela peut prendre en fait beaucoup de temps.
Quatrièmement, et on y a fait allusion précédemment, cela dépend du demandeur et de la rapidité avec laquelle il répond. Nous pouvons donner des directives à un client et lui dire d'aller passer un examen médical. Il se peut que le client n'aille pas passer l'examen ou encore qu'il attende six mois avant de le faire. Nous ne pouvons pas le savoir. Nous pouvons lui envoyer un petit rappel après un certain temps, et nous pourrions fermer le dossier après une certaine période si le client n'a pas fait de suivi.
Ce sont donc là les différents facteurs qui ont une incidence sur la rapidité avec laquelle nous traitons une demande.
Monsieur le président, le Système mondial de gestion des cas remplace un certain nombre de ce qu'on appelle les anciens systèmes. Comme les députés le savent probablement, nous avons toujours travaillé avec des dossiers papier, et si vous vous rendez dans une de nos missions à l'étranger, vous constaterez qu'on trouve dans les bureaux d'une ambassade d'énormes quantités de documents.
En gros, le SMGC va réduire considérablement la quantité de documents papier que nous devons traiter. Il nous permettra également de transférer sans heurt la charge de travail entre nos missions partout dans le monde — ce que nous appelons notre réseau mondial —, et ce, en veillant à ce que les données ne soient entrées qu'une seule fois dans le système, et qu'elles soient accessibles à tous les utilisateurs de la planète. Je pense qu'on pourra ainsi réaliser d'énormes gains en matière d'efficience, mais aussi d'exactitude. Le SMGC nous permet d'effectuer des recherches et d'autres opérations qui nous étaient auparavant impossibles. Par exemple, monsieur le président, nous pouvons faire des recherches pour trouver les adresses qui reviennent fréquemment. C'est ainsi qu'on a découvert des fraudes en matière de résidence dans des demandes de citoyenneté. Trois cents personnes avaient fourni la même adresse. Il était auparavant extrêmement difficile d'établir ce lien, étant donné les systèmes disparates avec lesquels nous devions travailler.
Il s'agit d'un système performant, du point de vue de la gestion de l'information, mais également de celui du traitement des dossiers, comme on l'a dit plus tôt.
Autre chose...
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I just wanted to make sure. J'aimerais poser une question à M. Ricard.
Vous avez dit, dans votre étude de cas sur Haïti, que le ministère avait indiqué que, grâce à l'adoption de ces mesures spéciales, le Canada avait accueilli, au 1er avril 2010, plus de 2 100 Haïtiens, dont plus de 200 étaient des enfants. Cela signifie qu'entre le 12 janvier, moment de la catastrophe, et le 1er avril, le Canada a accueilli 2 100 Haïtiens.
Est-ce réellement ce que vous avez trouvé? S'agit-il de demandes que le Canada a reçues et évaluées en fonction des mesures spéciales?
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Ils étaient dans le système et on attendait la dernière autorisation.
Nous nous sommes vraiment concentrés sur les cas qui étaient déjà dans le système. Quand ces cas ont été réglés, on a alors travaillé aux autres cas. Dans la plupart des cas de vos circonscriptions, les gens n'avaient pas fait de demande. La première chose qu'ils devaient faire était donc d'obtenir l'autorisation du gouvernement du Québec en vertu du programme spécial.
On n'a commencé à recevoir des demandes que pendant l'été. Jusqu'au 29 octobre, nous avons reçu de nouvelles demandes. Il y a 1 137 personnes dans notre système dont 167 pour qui on a émis des documents et 52 qui sont établies au Canada.
La plupart de ces demandes ne sont arrivées que pendant les mois de juillet, août et septembre. On est en train de les traiter, mais les cas appartenant à la catégorie du regroupement familial constituent toujours notre priorité. Les cas du Québec qui sont acceptés ne font pas partie, par définition, de la catégorie du regroupement familial du gouvernement fédéral.
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Merci, monsieur le président.
Merci à tous d'être ici et de répondre à certaines de nos questions.
Je me suis rendue à Beijing, à Hong Kong et à Manille. J'ai eu de longs entretiens avec les représentants de CIC sur place qui m'ont parlé des problèmes qu'ils rencontrent, parce qu'on s'est toujours demandé pourquoi le temps de traitement était si long dans ces endroits.
Il ne fait aucun doute que les demandes incomplètes constituent l'une des difficultés. En outre, certains de ces bureaux se trouvent sur des îles lointaines ou couvrent de vastes territoires. Il est très compliqué de faire venir les clients dans ces bureaux. Les documents constituent un autre problème, en raison de la fraude. Cela n'a probablement fait que compliquer la situation.
Dans certains cas, les demandeurs à l'étranger ne sont pas encore prêts à émigrer. Par exemple, les maris des femmes qui travaillent ici ne semblent pas si pressés. C'est une autre difficulté, puisqu'ils prendront leur temps étant donné qu'ils ne sont pas prêts.
N'oublions pas l'examen médical. Dans le cas des demandes de visas d'étudiant, certains représentants conseillent aux demandeurs de subir l'examen médical systématiquement pendant le processus, afin de ne pas avoir à attendre trop longtemps par la suite.
Alors, quelles sont les autres grandes initiatives sur lesquelles vous travaillez et qui pourraient améliorer le service à la clientèle au cours des prochaines années?
Vous avez longuement parlé du Système mondial de gestion des cas, mais vous n'aviez pas tout à fait terminé. Monsieur Yates, je vous demanderais donc de nous en dire davantage. Nous avons l'exemple de 28 demandes pour époux provenant du même petit village en Chine. C'est probablement une bonne illustration.
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Merci, monsieur le président.
Je peux vous parler rapidement de certaines des autres mesures que nous avons entreprises.
Il convient de souligner que nous avons publié une déclaration de service ce printemps. Nous avons également publié la première série de normes de service pour la dispense pour l'avis relatif au marché du travail, la catégorie du regroupement familial, la première carte de résident permanent et les subventions et contributions. Ces normes sont maintenant appliquées. Nous en faisons le suivi, et nous produirons un rapport à cet égard sous peu.
Nous avons également fourni à toutes nos missions et affiché sur notre site Web des formulaires de rétroaction par courriel. Nous avons aussi remanié le site Web. En effet, des clients nous avaient signalé qu'il était difficile de trouver les renseignements exacts sur celui-ci, alors nous l'avons restructuré et mis à jour, et nous continuerons de le faire régulièrement.
En outre, dans certains de nos secteurs d'activité spécialisés, nous continuons de solliciter une rétroaction directe auprès des gens avec lesquels nous travaillons.
Nous nous sommes donc dotés de nouveaux outils pour interagir avec nos clients et recueillir leurs observations. J'ai déjà parlé du sondage général qu'on effectuera plus tard au cours de l'année.
En ce qui concerne le SMGC, comme on l'a indiqué, le système nous permet de repérer les adresses fréquemment utilisées et le recours aux consultants fantômes; les faux consultants demeurent un gros problème partout dans le monde. Or, l'utilisation répétée d'une adresse postale peut sonner l'alarme. Quand la même revient souvent, on sait qu'il s'agit d'un consultant, que le client l'ait déclaré ou pas. Le nouveau système peut beaucoup nous aider à cet égard, et il nous permet véritablement de mieux détecter et prévenir la fraude.
Comme on l'a déjà signalé, dans certains pays, les mariages de complaisance, comme on les appelle, les faux documents et autres sont un problème endémique. Grâce au système d'information, on peut les détecter beaucoup plus facilement.
:
I do. Thank you, Chair. Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs.
[Traduction]
Je tiens à vous remercier de nouveau de nous avoir invités à prendre la parole aujourd'hui à propos du rapport annuel de Citoyenneté et Immigration Canada présenté au Parlement pour 2010. Comme les membres du comité le savent bien, le Canada a l'un des programmes d'immigration les plus ambitieux du monde. Dans l'ensemble, les niveaux prévus pour 2011 sont les mêmes que ceux qui étaient prévus pour 2009 et 2010. Nous prévoyons accueillir de 240 000 à 265 000 nouveaux immigrants pour répondre à nos besoins économiques à long terme et accélérer la reprise économique.
Parallèlement, nous maintiendrons notre engagement à l'égard de la réunification des familles et des réfugiés, et nous avons élargi les fourchettes d'admission pour les conjoints, les enfants et les réfugiés.
[Français]
Aujourd'hui, je vais vous expliquer comment le ministère a assoupli et adapté son programme d'immigration économique, et comment il a amélioré l'efficacité et l'adaptabilité de ses programmes d'immigration et de protection des réfugiés.
[Traduction]
Nous nous sommes engagés à trouver de nouvelles façons de répondre aux besoins immédiats et à long terme du marché du travail en attirant et en gardant les travailleurs qualifiés et compétents dont les employeurs ont besoin. À cette fin, nous avons établi, à l'automne 2008, une nouvelle voie d'immigration, à savoir la catégorie de l'expérience canadienne. Cette catégorie offre à certains travailleurs étrangers temporaires qualifiés et à certains étudiants étrangers détenant un diplôme canadien et une expérience de travail le moyen d'obtenir le statut de résident permanent. Comme les étudiants et les travailleurs étrangers temporaires sont dispersés dans toute les régions du Canada, on prévoit que la catégorie de l'expérience canadienne permettra une distribution plus égale des immigrants au Canada.
Nous avons également élargi le Programme des candidats des provinces, qui permet aux provinces et aux territoires de répondre aux besoins de leur marché du travail régional en désignant des travailleurs qui pourront obtenir le statut de résident permanent. Le Programme des candidats des provinces vise à faire profiter toutes les régions du Canada des avantages de l'immigration. Actuellement, 25 p. 100 des immigrants économiques s'installent à l'extérieur de l'Ontario, de la Colombie-Britannique et du Québec, alors qu'ils n'étaient que 11 p. 100 en 1997. En outre, depuis 2005, le nombre des candidatures retenues en vertu de ce programme a plus que triplé. Au cours de 2009, plus de 30 000 candidats désignés par les provinces et leurs familles sont venus au Canada. Le nombre de ces candidats actuellement est égal aux demandes qui proviennent de toutes les administrations et nous nous attendons à ce que le nombre de candidatures retenues au titre de ce programme soit un peu plus élevé en 2011. Fort de ces résultats, dans le cadre d'un plan d'action pour accélérer l'immigration, des modifications à la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés ont été introduites en novembre 2008. Le plan d'action comporte de nombreuses améliorations conçues pour accélérer le traitement des demandes et réformer le système canadien d'immigration afin qu'il soit mieux adapté aux besoins du marché du travail. Ainsi, grâce à la première série de consignes ministérielles, nous pouvons traiter en priorité les nouvelles demandes de la part de travailleurs qualifiés dont le Canada a besoin.
[Français]
Monsieur le président, ce ne sont que quelques-unes des mesures que nous avons prises pour que notre programme d'immigration économique soit plus souple et mieux adapté aux besoins de notre marché du travail.
La plan d'action prévoit aussi une série de mesures administratives, lesquelles visent à réduire le nombre de demandes non traitées et les délais de traitement des demandes. Ces mesures ont déjà permis de réduire l'arriéré des demandes de travailleurs qualifiés.
[Traduction]
Dès septembre 2010, nous avions réduit de 47 p. 100 l'arriéré fédéral des demandes de la part de travailleurs qualifiés, et le temps nécessaire à leur traitement avait considérablement diminué. Je suis heureux de pouvoir signaler aux membres du comité que 80 p. 100 des décisions finales relatives aux demandes reçues depuis novembre 2008 ont été prises en 12 mois ou moins. En juin 2010, nous avons reçu de nouvelles consignes de la part du ministre. Tout comme dans le cas des premières, ces instructions visent à permettre à CIC de ne pas accepter de demandes au-delà de sa capacité de traitement, et elles visent également à réduire les arriérés de demandes et le temps de traitement tout en répondant aux besoins essentiels de notre marché du travail.
Ces nouvelles consignes ministérielles imposent désormais un maximum au nombre de demandes adressées aux autorités fédérales de la part de travailleurs qualifiés et que l'on retiendra pour traitement. L'imposition d'un maximum est une mesure capitale si nous voulons que notre système d'immigration soit plus moderne et adapté. Ainsi, CIC peut limiter le nombre de demandes pour qu'elles correspondent à notre capacité de traitement et à la demande du marché du travail. Pour que nos méthodes de traitement des demandes soient plus efficaces et plus rapides, nous envisageons actuellement la possibilité d'avoir recours à la biométrie à des fins d'immigration. Le vol et l'usurpation d'identité étant des phénomènes de plus en plus courants et sophistiqués, le recours à la biométrie s'impose pour réduire le nombre d'abus et assurer la sécurité des Canadiens.
Au cours de l'année dernière, nous avons perpétué notre noble tradition humanitaire et accordé l'asile à plus de 22 000 réfugiés en 2009, y compris 12 000 réfugiés que nous avons réinstallés de l'étranger. Ainsi, en collaboration avec la communauté internationale, nous avons réinstallé près de 1 000 Bhoutanais, en 2009, pour respecter l'engagement pluriannuel du Canada d'accueillir 5 000 réfugiés bhoutanais vivant dans des camps onusiens au Népal. Le Canada a également répondu favorablement à d'autres demandes touchant des Irakiens déplacés, et nous avons réinstallé plus de 4 000 réfugiés irakiens l'année dernière. En outre, nous continuons d'apporter des réformes dans notre système d'octroi de l'asile au Canada, et c'est ainsi qu'en mars 2010, la Loi sur des mesures de réforme équitables concernant les réfugiés a été déposée avant d'être adoptée en juin 2010. L'application de la loi accordera plus rapidement la protection nécessaire aux réfugiés légitimes et elle accélérera le renvoi de ceux qui ne le sont pas.
[Français]
Je suis aussi ravi de mentionner que le nouveau guide d'étude sur la citoyenneté, intitulé Découvrir le Canada, est parmi les ouvrages du gouvernement du Canada les plus en demande. Depuis son lancement en novembre 2009, près de 300 000 exemplaires ont été demandés auprès de CIC, et la version audio spéciale du guide, disponible sur le site Web depuis avril dernier, a reçu plus de 122 000 visiteurs.
Enfin, je suis heureux de savoir que nous verrons sous peu les premiers résultats qui découlent du Cadre pancanadien d'évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l'étranger. Dès décembre, des processus permettront d'évaluer les titres de compétence de 10 professions réglementées, y compris les infirmières autorisées, les ingénieurs et les pharmaciens, et ce, dans un délai d'un an suivant la date de demande.
[Traduction]
Monsieur le président, voilà donc quelques exemples du programme d'immigration économique plus souple et mieux adapté que nous avons mis en place. Le ministère continuera ses efforts dans ce sens afin que nos systèmes d'immigration et d'accueil des réfugiés gagnent en efficacité.
Merci. Si vous avez des questions, j'y répondrai volontiers.
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Merci, monsieur le président.
Dans votre exposé, vous avez passé en revue les choses qui ont été faites au cours des dernières années et mentionné un peu ce qui s'en vient. Vous avez parlé, entre autres, de la question des réfugiés. Vous avez évoqué l'adoption par ce Parlement de la Loi sur les mesures de réforme équitables concernant les réfugiés, en mars 2010, à laquelle a travaillé ce comité activement et au sujet de laquelle on en était venus à un consensus unanime.
Je me rappelle bien toute la démarche qui avait été entreprise depuis fort longtemps. De ce que j'en sais, le ministère y travaillait depuis longtemps. Vous nous aviez fait part, lors de différentes comparutions devant ce comité, des idées que vous étiez pour mettre en avant. On a eu droit à des briefings assez élaborés. On était vraiment préparés et on voyait où le ministère s'en allait.
Dans le moment, on a devant nous, à la Chambre, le projet de loi . On n'a rien vu de cela. On n'a pas encore eu l'occasion d'avoir des briefings aussi élaborés. Je sais que vous ne pouvez pas parler de l'aspect politique. Le ministre nous répondra à ce sujet.
Quelle démarche a amené le ministère à dire que, oui, le Parlement a besoin d'adopter ce projet de loi et ces mesures spéciales pour les gens qui arrivent en groupe?
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Bien sûr, monsieur le président. Je commencerai et le SMA Linklater pourra compléter.
Comme vous le savez, le projet de loi a reçu la sanction royale au début de juillet, et nous travaillons maintenant assidûment à la mise en oeuvre du nouveau régime avec nos partenaires au SCRS, à la GRC, au ministère de la Justice et au ministère de la Sécurité publique.
Comme vous le savez, c'est un régime très complexe. Nous travaillons à plusieurs projets en même temps: mise à jour de la réglementation, nouvelles règles pour la Commission de l'immigration et du statut de réfugié... D'ailleurs, elle vient d'entreprendre des consultations à ce sujet. On recrute de nouveaux employés. Comme vous le savez, les membres de la CISR ne seront plus nommés par décret, mais ils seront des fonctionnaires qui auront le droit de rendre des décisions. Ils mettent la dernière main aux descriptions de travail et aux stratégies de dotation pour la Section de la protection des réfugiés qu'ils sont en train de mettre sur pied. Ils sont également en train d'établir la nouvelle Section d'appel des réfugiés. Ces membres seront nommés par décret et ils sont en train de préparer la stratégie pour sa création et son fonctionnement. Nous travaillons à l'interopérabilité de tous les systèmes informatiques des différents organismes car il y a d'importantes améliorations qui s'imposent.
Au CIC, nous coordonnons cet effort pour tous les ministères partenaires. Nous nous efforçons de réduire l'arriéré des demandes pour raisons d'ordre humanitaire ainsi que l'arriéré des examens des risques avant renvoi.
Ce ne sont que quelques-uns des éléments qui sont en cours pour cet ensemble très complexe d'appareils qui constituent le système de détermination du statut de réfugié.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais revenir un peu à l'engagement que vous avez pris en 2009 d'offrir une protection à plus de 22 000 réfugiés, y compris plus de 12 000 qui ont quitté l'étranger pour venir s'installer ici. L'une des mesures prises par notre gouvernement, et qui a reçu l'appui de tous les partis d'opposition à la Chambre, est le projet de loi , qui nous engage à accueillir chaque année 2 500 réfugiés de plus que notre obligation actuelle envers les Nations Unies.
J'aimerais comprendre cela, car je pense que ce doit être éclairci. Ces réfugiés, qu'ils soient Bhoutanais ou Irakiens, ont en fait déjà été approuvés et l'on a déterminé, selon les normes des Nations Unies et selon les normes internationales, qu'ils sont de véritables réfugiés.
Monsieur le président, comme les membres du comité le savent, nous avons révisé en profondeur le guide de la citoyenneté intitulé Découvrir le Canada. À mon avis, la version actuelle est beaucoup plus exhaustive que la précédente. Nous avons revu le test de citoyenneté pour qu'il corresponde au nouveau guide. Il s'agit toujours d'un examen à choix multiples, mais il est plus difficile que le précédent. Toutefois, si un candidat étudie le guide, il n'aura probablement pas de difficulté à passer le test. Nous surveillons la situation de près. Nous avons apporté des modifications en cours de processus. Nous examinons les réponses aux questions et si nous constatons que les répondants ont trop de mal à répondre à une question en particulier, nous examinons ce qui peut être fait, car il se peut que le sujet ne soit pas abordé adéquatement dans le guide ou que le libellé de la question prête à interprétations multiples. Nous continuons d'apporter ces modifications en cours de processus.
Le guide s'est révélé extrêmement populaire. J'ai mentionné que nous avons envoyé des centaines de milliers d'exemplaires. Il a été téléchargé en ligne quelque centaines de milliers de fois. Nous avons aussi un guide audio, qui peut aussi être téléchargé. Il s'est révélé extrêmement populaire lui aussi.
Nous encourageons son utilisation par les professeurs et les élèves. Nous avons créé une section réservée aux professeurs et aux élèves sur notre site Web. On y trouve les documents sur la citoyenneté. Comme je l'ai dit, nous avons été étonnés par la réponse du public et par la popularité de ces documents.
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Merci, monsieur le président.
Je vais reprendre certaines des préoccupations liées au plafond, auxquelles j'ai fait allusion dans une question précédente. Mais d'abord, j'aimerais obtenir une précision sur quelque chose à quoi M. Dykstra a fait allusion.
Il a qualifié les réfugiés au sens de la Convention des Nations Unies de « vrais réfugiés », parce que ces personnes ont été identifiées et que leur cas a été analysé par l'ONU. Souvent, comme vous l'avez expliqué, ces personnes vivent depuis longtemps dans des conditions horribles dans de grands camps de réfugiés situés un peu partout dans le monde.
En vertu de la loi canadienne, un réfugié au sens de la Convention sur les réfugiés ou une personne qui se présente à un aéroport et demande l'asile...? Une fois qu'on détermine qu'ils sont des réfugiés en vertu de nos processus canadiens, y a-t-il une distinction entre les réfugiés au sens de la Convention et les réfugiés qui arrivent par bateau, par avion?
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Monsieur le président, malheureusement, tous ces éléments font partie de notre système. Il y a les gens qui ont précédé le C-50, les directives ministérielles. Ce sont ces gens qui constituent l'arriéré auquel j'ai fait allusion. Aucune restriction liée à la profession ne s'applique à ce groupe. Les dossiers de ces personnes ont été traités en fonction du système de points et les choses continueront ainsi. Il reste 340 000 demandes à traiter. Voilà pour ce groupe.
Avec « les premières instructions ministérielles », comme nous les appelons, nous avons établi le premier groupe de professions recherchées. Il est vrai que les choses ont été lentes à démarrer, mais après, elles ont commencé à s'emballer. Dans notre domaine, dès que vous définissez les exigences, tout le monde se précipite pour faire cadrer leurs compétences avec les nouvelles exigences qui ont été élaborées. Il y a eu un peu de retard, mais les choses ont commencé à prendre une très bonne cadence.
Puis, à la fin du mois de juin de cette année, nous avons reçu « les deuxièmes directives ministérielles ». Encore une fois, nous avons examiné les groupes professionnels avec les provinces, les territoires et les employeurs, et nous les avons restreints quelque peu, en plus d'apporter certains changements. De plus, nous avons décidé de plafonner le nombre de demandes à 20 000 par année et à 1 000 par groupe professionnel. À ce jour, nous avons atteint cette limite pour les candidats qui oeuvrent en gestion. C'est un groupe professionnel assez vaste. Plus le groupe est vaste, plus il se remplit rapidement.
Nous allons voir comment les choses évoluent. Nous continuerons de surveiller la situation. Nous disposons toujours d'un vaste groupe, soit 340 000 candidats. Nous encourageons les provinces et d'autres intervenants à puiser dans ce groupe parce qu'on y trouve beaucoup de bons candidats.
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En biométrie, qui est essentiellement la collecte de données sur les empreintes digitales et de photographies numériques, nous utilisons fréquemment des logiciels de reconnaissance faciale, un outil très puissant nous permettant d'identifier les gens. Il est très difficile de tromper un système biométrique.
Vous avez peut-être entendu parler de certaines affaires dans les médias de temps à autre. L'exemple le plus récent, c'est ce Chinois qui portait un masque de silicone, ce qui était très créatif de sa part. Il est très difficile de tromper un système biométrique parce qu'on y consigne vos empreintes digitales. C'est une technologie très développée, utilisée par un certain nombre de pays. On a déjà déployé cette technologie aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie.
Nous travaillons à mettre en place, au cours des prochaines années, un régime de collecte de données biométriques, en procédant de façon progressive. Nous le faisons déjà pour les réfugiés. Nous échangeons des renseignements dans le cadre d'un projet pilote avec nos partenaires, surtout les États-Unis. Le taux d'appariement avec les données américaines est assez important. Nous parlons d'un taux d'environ 43 p. 100 des demandeurs, ce qui est assez élevé. Les systèmes biométriques sont capables d'identifier les gens qui prétendent être quelqu'un d'autre. C'est un outil très puissant.