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Merci beaucoup. Bonjour.
Merci, monsieur le président.
J'aimerais remercier le comité de m'avoir invitée à témoigner. Je m'appelle Kathleen Sigurdson, gestionnaire du programme d'immigration à Moscou, en Russie.
Je souhaite donner un bref aperçu du fonctionnement du programme à Moscou en mettant l'accent sur les sujets qui, à mon avis, intéressent le plus le comité. La section des visas de Moscou est un centre de services complets desservant un vaste territoire qui couvre neuf fuseaux horaires et six pays: la Russie, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan, la République kirghize et l'Arménie. De tous ces pays, la Russie est à la source des deux tiers de toutes les demandes de résidence permanente et de 86 p. 100 des demandes de résidence temporaire que reçoit le bureau.
Le bureau compte huit postes d'agents canadiens, dont deux agents d'intégrité des mouvements migratoires qui travaillent pour l'Agence des services frontaliers du Canada, et vingt-huit postes d'employés permanents recrutés sur place. Contrairement à de nombreuses autres missions, il n'y a pas de décideur local à Moscou.
L'année 2010 a été marquée par un grand nombre d'enjeux et de pressions. Au début de l'année, les Jeux olympiques d'hiver et les sommets du G8 et du G20 ont entraîné une augmentation du nombre de demandes de résidence temporaire. Les incendies et la vague de chaleur de l'été 2010 ont forcé l'évacuation de la plus grande partie des agents canadiens des visas du bureau, même si les services de base ont continué d'être fournis et que l'ambassade est demeurée ouverte. Ces différents facteurs ont inévitablement eu pour effet qu'en 2010, le traitement des demandes de résidence temporaire a souvent pris le pas sur celui des dossiers de demande de résidence permanente.
[Français]
Je parlerai maintenant des résidents temporaires. Malgré le fait que la Russie ait été gravement touchée par la récession économique mondiale de 2009, les Russes souhaitent plus que jamais visiter le Canada. Cette grande tendance a entraîné, au cours des quatre dernières années, une forte hausse des demandes de visas de résidence temporaire.
Durant l'année 2010, le bureau a traité les demandes de visas de résidence temporaire de 25 024 personnes et le un taux d'acceptation a été de 81 p. 100. Ce chiffre représente une augmentation de 17 p. 100 par rapport à 2009.
[Traduction]
En ce qui concerne les étudiants, le nombre de demandes de permis d'études reçues en 2010 s'est maintenu au même niveau qu'en 2009, soit 1 518 demandes.
Pour ce qui est des travailleurs étrangers temporaires, en 2010, le bureau de Moscou a reçu 473 demandes de permis de travail. Les mutations internes au sein d'une entreprise constituent la principale source de demandes de permis de travail soumises à Moscou.
Je vais maintenant faire le point sur le Programme des résidents permanents à Moscou, qui, je le sais, est celui qui intéresse le plus le comité.
La fraude et les fausses déclarations sont des problèmes communs à la majorité des flux de demandes. Parmi les 200 demandes d'immigration refusées en 2010, environ 5 p. 100 avaient fait l'objet d'un rapport de fausses déclarations. Ces rapports font souvent état de diplômes d'études ou de documents de travail frauduleux.
[Français]
En ce qui concerne les travailleurs qualifiés, le nombre de demandes faites au Canada et au Québec au titre de la catégorie de l'immigration économique a fortement diminué en 2010. Le nombre de demandes relevant de la catégorie des travailleurs qualifiés ou des gens d'affaires présentées en 2010 était près de 50 p. 100 inférieur à celui de 2009. Ce recul est probablement le résultat direct du projet de loi C-50, tout comme de la récente reprise économique observée en Russie. Moscou ne possède pas d'arriéré de demandes de travailleurs qualifiés reçues avant novembre 2008, des dossiers antérieurs au projet de loi C-50.
Le taux d'acceptation des demandes de travailleurs qualifiés et de gens d'affaires a été de 75 p. 100 en 2010, soit légèrement moins qu'en 2009. Dans le cas du programme québécois pour les travailleurs qualifiés et les gens d'affaires, le taux d'acceptation est demeuré relativement stable, à 96 p. 100.
[Traduction]
En ce qui concerne les investisseurs, 81 dossiers fédéraux d'investisseurs sont en cours de traitement, et le Québec a sélectionné 31 dossiers d'investisseurs actifs. Tous les dossiers fédéraux sont antérieurs à la pause administrative de traitement des dossiers des investisseurs fédéraux du 28 juin 2010. Le temps requis pour procéder à la vérification des antécédents contribue à la lenteur du traitement des investisseurs fédéraux, qui prend 43,5 mois. Dans le cas des investisseurs sélectionnés par le Québec, le délai de traitement est plus court, soit de 32,1 mois.
Dans la catégorie du regroupement familial, les époux et les conjoints de fait représentent 56 p. 100 de la totalité des 551 demandes reçues en 2010. Le délai de traitement actuel de 80 p. 100 des dossiers des époux et des conjoints de fait est de 9,4 mois et le taux d'approbation atteint 91 p. 100. La principale cause de refus de ces dossiers demeure le mariage de complaisance.
Les enfants représentent 4 p. 100 des demandes au titre de la catégorie du regroupement familial, où 80 p. 100 d'entre elles sont traitées en 7,5 mois et pour lesquelles le taux d'approbation est de 83 p. 100.
Les parents et les grands-parents représentent 26 p. 100 des demandes de la catégorie du regroupement familial. Le délai de traitement de 80 p. 100 des demandes est de 26 mois et le taux d'approbation est de 93. p. 100.
Les adoptions représentent 13 p. 100 des demandes au titre de la catégorie du regroupement familial. Le délai de traitement de 80 p. 100 des demandes est de 3,6 mois. Il n'y a eu aucune demande refusée à ce titre en 2010 et les problèmes pour ce groupe sont rares.
Quant aux réfugiés et aux personnes protégées, le nombre de visas accordés à des réfugiés a presque doublé en 2010, à la suite surtout de la reprise des renvois faits par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés dans la deuxième moitié de 2009 et de diverses visites de sélection faites dans les anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale en 2009 et en 2010. Ceci a entraîné une hausse modérée du nombre de dossiers de réfugiés parrainés par le gouvernement ou par le secteur privé et facilité la gestion des objectifs au titre des réfugiés. Les délais de traitement de la majorité des dossiers de réfugié ont été sensiblement réduits en 2010. Les questions de sécurité et les cas de criminels de guerre ne sont pas rares dans les dossiers des réfugiés traités à Moscou, et le temps requis pour procéder à la vérification des antécédents continue de pénaliser les objectifs de gestion.
[Français]
Pour ce qui est des initiatives de services à la clientèle, il existe à Moscou une forte perception chez nos hôtes, nos partenaires et le monde des affaires qui veut que les délais de traitement des dossiers de demande de résidence temporaire soient trop longs et que le processus de demandes soit fastidieux. Au cours des six derniers mois, de nombreuses améliorations ont été apportées aux services aux clients importants et d'affaires ainsi qu'à d'autres dossiers urgents.
Monsieur le président, je vous assure que nous nous sommes engagés à fournir un service à la clientèle rapide et de très grande qualité aux demandeurs de toutes les catégories, tout en respectant notre devoir de protéger la santé et la sécurité des Canadiens. En plus d'étudier la possibilité de rationaliser certains aspects de notre processus de contrôle sécuritaire initial des immigrants, nous avons prévu procéder à divers travaux d'assurance- qualité des programmes d'immigration en 2011.
Je serai heureuse de répondre à toutes vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Je veux d'abord remercier les membres du comité pour l'invitation qui m'a été faite de m'adresser à vous.
Je m'appelle Thomas Richter, gestionnaire du programme d'immigration à Kiev.
Je souhaite donner un bref aperçu du fonctionnement du programme à Kiev en mettant l'accent sur les sujets qui, à mon avis, intéressent le plus le comité. La section des visas de Kiev est un centre de services complets comptant 13 employés desservant les clients qui résident en Ukraine. Les demandeurs d'un visa de résident temporaire de la Moldavie et du Bélarus se rendent également à Kiev pour présenter leur demande, puisqu'ils ne sont pas tenus d'obtenir un visa pour entrer en Ukraine.
Je sais pertinemment que le comité se penche particulièrement sur les délais de traitement des demandes présentées au titre de la catégorie de l'immigration économique et de la catégorie du regroupement familial, mais j'aimerais tout de même vous parler brièvement de notre programme de résidence temporaire, puisqu'il s'agit d'une composante majeure de l'exécution du programme.
En 2010, le bureau de Kiev a traité plus de 8 000 demandes de visa de résident temporaire, ce qui représente une augmentation comparativement à 2009, alors que 7 650 demandes avaient été traitées. Le taux d'approbation est resté stable à 79 p. 100. Les visiteurs familiaux représentent environ 70 p. 100 de notre charge de travail, tandis que les voyages d'affaires et à titre officiel constituent approximativement 25 p. 100, alors que seulement 5 p. 100 des demandes semblent être présentées à des fins de tourisme.
Les étudiants devant s'inscrire à un « programme d'anglais langue seconde », particulièrement lorsque le programme en question prévoit un stage rémunéré, représentent une grande proportion de cette catégorie. Compte tenu du nombre élevé de cas de fraude parmi les étudiants, nous accordons une plus grande priorité à la vérification des documents, ce qui nécessite plus de temps et un plus grand nombre de ressources de notre part. Il en résulte un taux de refus élevé au titre de cette catégorie.
En 2010, le bureau de Kiev a traité 528 demandes de permis d'études et le taux d'approbation était de 65 p. 100. Par ailleurs, en 2009, nous avons traité 588 demandes de permis d'études, avec un taux d'approbation semblable.
En ce qui concerne les travailleurs étrangers temporaires, en 2010, le bureau de Kiev a traité des demandes de permis de travail concernant 800 personnes, notamment dans le cadre de deux importants projets d'agriculture visant 175 demandeurs. Compte tenu de la récession mondiale, nous avons reçu peu de demandes dans le cadre du Programme des candidats des provinces, comparativement aux années précédentes.
Je vais maintenant faire le point sur le Programme des résidents permanents à Kiev.
L'émigration n'est pas un concept nouveau pour de nombreux Ukrainiens. Le désir de meilleures perspectives économiques, la fuite de la répression et la réunification des familles sont autant de facteurs d'incitation. Les Ukrainiens viennent depuis très longtemps s'installer au Canada.
En 2010, le bureau de Kiev a délivré 2 194 visas d'immigrant, ce qui représente une augmentation de 20 p. 100 par rapport à 2009. Nous devrions atteindre sans trop de difficulté nos objectifs globaux pour 2011. En date du 4 février 2011, l'arriéré de demandes d'immigrants à Kiev était relativement peu élevé, avec 776 demandes en attente.
La fraude et les fausses déclarations sont des problèmes communs à la majorité des flux de demandes. Les mariages et divorces de complaisance ainsi que les demandes concernant un faux emploi ou de faux documents d'études constituent les principaux types de fraude. La présence d'un agent d'intégrité des mouvements migratoires au bureau de Kiev pour traiter les cas de fraude représente une importante amélioration et nous a permis de traiter ces cas avec une plus grande efficacité.
Nous avons constaté, en 2010 et en 2009, une réduction considérable du nombre de demandes présentées au titre de la catégorie de l'immigration économique. Cela peut être attribué en grande partie au ralentissement économique, lequel a eu d'importantes répercussions pour l'Ukraine. Le nombre de demandes de travailleurs qualifiés a également diminué, notamment en raison du projet de loi C-50, alors que le bureau de Kiev a constaté un taux de refus de 86 p. 100. L'actuel arriéré de cas visés par le projet de loi C-50 en attente d'une évaluation est d'environ 20 cas. Le taux d'approbation des demandes au titre de la catégorie de l'immigration économique était de 62 p. 100 en 2010, soit presque le même qu'en 2009.
Le bureau de Kiev ne compte pratiquement aucun demandeur gens d'affaires, avec seulement 27 cas à traiter, principalement des entrepreneurs. Ainsi, les objectifs au titre de cette catégorie sont peu élevés.
Dans la catégorie du regroupement familial, les époux et les conjoints de fait représentent 55 p. 100 de la totalité des demandes de la catégorie du regroupement familial traités en 2010.
Le délai de traitement actuel de 80 p. 100 des dossiers des époux et des conjoints de fait est de 11 mois, et le taux d'approbation atteint 81 p. 100. La principale cause de refus de ces dossiers demeure le mariage de complaisance. Les délais de traitement dans cette catégorie se sont considérablement améliorés par rapport aux années précédentes, alors qu'ils étaient de 14 à 19 mois.
Les enfants représentent environ 10 p. 100 des cas traités au titre de la catégorie du regroupement familial. On compte six mois pour traiter 80 p. 100 des demandes et le taux d'approbation est de 85 p. 100. Les parents et grands-parents représentent 35 p. 100 des cas traités au titre de la catégorie du regroupement familial. On compte 27 mois pour traiter 80 p. 100 des demandes et le taux d'approbation est de 86 p. 100. Les retards de traitement des cas de parents et de grands-parents sont habituellement attribuables aux suivis médicaux qui sont souvent requis ou aux délais pour la présentation des documents requis. En 2010, le bureau de Kiev a légèrement dépassé son objectif pour ce qui est des demandeurs au titre de la catégorie du regroupement familial. Les objectifs en lien avec les parents et grands-parents parrainés sont gérés globalement.
Au chapitre des initiatives de services à la clientèle, l'installation du Système mondial de gestion des cas, en novembre 2010, et le déménagement prévu dans une nouvelle chancellerie temporaire ont rendu nécessaire d'instauration d'un nouveau modèle de service à la clientèle. Le bureau de Kiev est passé à un système de dépôt avec possibilité de payer à l'avance le service de messagerie en Ukraine, moyennant un faible montant d'argent. Une proportion accrue de nos clients utilise maintenant les services postaux et de messagerie afin d'éviter de devoir se rendre à Kiev et de faire la file pour présenter leur demande. Nous avons reçu des commentaires positifs, particulièrement de la part des demandeurs plus âgés qui habitent loin de Kiev. Nous sommes ainsi convaincus que cette amélioration était nécessaire. Par ailleurs, la réorganisation interne au sein du programme d'immigration à Kiev nous a permis d'améliorer les délais de traitement des demandes de résidence temporaire prioritaire, particulièrement pour les époux et les enfants.
Merci, monsieur le président.
Le 9 mars, CIC, votre ministère, a informé la Bibliothèque du Parlement que des compressions avaient effectivement eu lieu à l'été de 2006. Le 30 mars, quelques semaines après que la Bibliothèque et moi-même ayons été informés, le secrétaire parlementaire du ministre a affirmé ce qui suit lors des débats de la Chambre des communes:
Contrairement à ce que le député prétend, il n'y a pas eu de réduction de personnel dans la section des visas de l'ambassade du Canada en Ukraine...
Les questions du député sont pleines d'erreurs factuelles.
Il semble malheureusement que le ministre et son secrétaire parlementaire, même si des compressions ont bel et bien eu lieu en 2006, ont tous deux déclaré publiquement à la Chambre des communes que ce n'était pas le cas.
J'aimerais maintenant aborder une autre question concernant les demandes de parents et de grands-parents traitées à l'étranger. À Kiev, il y en a eu 260 en 2009 et 65 en 2010. En 2011, l'objectif est de 25. Ce sont deux diminutions successives d'un tiers.
Vous atteignez pas mal les objectifs que vous vous fixez, n'est-ce pas?
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Le nombre d'immigrants parrainés par les provinces a diminué à Kiev pour la simple raison que le recrutement a pratiquement cessé ces dernières années à cause de la récession économique mondiale. Comme l'économie reprend maintenant de la vigueur, nous nous attendons à ce que la Saskatchewan et l'Alberta recrutent davantage et fassent venir au Canada les premiers travailleurs temporaires. Ce mouvement devrait susciter une vague de demandes d'immigration.
En ce qui concerne les travailleurs qualifiés, il y a eu très peu de demandes acceptées en raison du projet de loi , surtout à cause de l'anglais et de la transférabilité des compétences.
Le taux de refus des demandes a atteint 86 p. 100, résultat des directives du ministère. Alors qu'auparavant, n'importe quel emploi convenait, le nombre des postes admissibles est maintenant limité, ce qui restreint le nombre de domaines. De plus, dans ces domaines mêmes, si un travailleur ne maîtrise pas bien l'anglais, il ne sera pas admis.
Par contre, le recrutement a été très fort au Québec, et l'objectif de cette province compte pour beaucoup dans notre objectif dans la catégorie de l'immigration économique.
Les chiffres varient donc dans la catégorie de l'immigration économique.
Dans la catégorie du regroupement familial, nous traitons toutes les demandes que nous recevons de parents. Nous n'accusons aucun retard. En fait, l'an dernier, j'ai veillé à ce qu'on entreprenne le traitement de tous les dossiers de cette catégorie; voilà pourquoi notre inventaire de cas diminue. Comme je l'ai indiqué précédemment, le nombre de dossiers actifs n'est que de 776, un chiffre qui diminue de jour en jour à mesure que l'on délivre les visas. La situation est principalement attribuable à des facteurs économiques.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de comparaître et d'accomplir le travail qu'ils font en notre nom à l'étranger.
J'aimerais m'adresser particulièrement au bureau de Moscou un instant, concernant quelques questions.
Cet automne, je me suis rendu à Erevan, en Arménie, et j'y ai rencontré quelques personnes qui travaillent avec votre bureau, même s'il est très éloigné. Les frais de déplacement sont très élevés, et c'est d'ailleurs un autre problème que je voudrais que le gouvernement règle.
J'ai reçu une lettre d'une des personnes que j'ai rencontrées, dans laquelle elle m'indique qu'elles tentent de faire accepter des demandes dans la catégorie des travailleurs qualifiés au bureau des visas de Moscou. Selon le site Web du bureau, en 2009, le délai de traitement était de neuf mois pour 80 p. 100 des demandes faites après le 28 novembre 2008. En 2010, ce délai était de 14 mois.
Pourtant, cet ami travaille avec plus de 20 familles qui attendent maintenant depuis plus de 18 mois, et ce n'est que dans deux ou trois cas que les délais indiqués sur le site Web ont été respectés. Il attend lui-même depuis 23 mois, alors qu'il est un travailleur qualifié, un artiste professionnel fascinant. Il affirme que sur tous les grands forums russes sur l'immigration, les utilisateurs se plaignent beaucoup du ralentissement notable et inexpliqué du temps de traitement observé depuis quatre ou cinq mois.
Je me demande si vous pourriez nous expliquer ce qui se passe, car dans les faits, les examens médicaux arrivent à échéance. Ces délais coûtent cher. Les attestations de sécurité ne sont valides que pour six mois, et on se demande si nous aidons vraiment les Arméniens qualifiés à entrer au Canada dans un délai raisonnable.
Je veux revenir avec Moscou. Nous allons continuer notre discussion surréaliste où mes paroles sont d'abord traduites en anglais pour ensuite être rapportées en français.
Vous avez parlé, dans votre exposé, des immigrants investisseurs, entre autres du nombre de demandes traitées provenant du Québec. Vous dites que le délai de traitement pour les investisseurs sélectionnés par le Québec est plus court, soit 32 mois comparativement à 43 mois. Cependant, il faut évidemment ajouter le temps consacré à la sélection par le gouvernement du Québec, ce qui fait que lorsqu'on additionne les deux, on se retrouve avec des délais d'une durée semblable et peut-être même un peu plus longs en ce qui concerne le Québec.
On a entendu beaucoup le même commentaire de la part d'immigrants qui ont eu à faire face au système. Je le reçois également souvent de la part d'avocats ou de consultants en immigration. Dernièrement, les gens du Barreau canadien a fait ce commentaire devant le comité. Ils disent qu'ils ont l'impression que le même travail est fait deux fois, c'est-à-dire que le gouvernement du Québec vérifie la provenance des fonds, confirme que ces fonds ont été acquis correctement, qu'ils ne sont pas le fruit d'activités criminelles, qu'ils existent vraiment, que le personne a bel et bien ces fonds à sa disposition et donc que sa demande est recevable. On nous dit qu'Ottawa refait le même travail, alors que tout ce qui reste à faire, au fond, c'est le contrôle de sécurité.
Êtes-vous sensibilisée à ce problème et quelles mesures sont prises pour éviter que le travail déjà fait par le gouvernement du Québec ne soit effectué de nouveau?