:
Merci, monsieur le président.
Bonjour à tous. Je vais faire ma présentation en anglais, mais nous serons en mesure, je l'espère, de répondre à vos questions dans les deux langues.
[Traduction]
Merci de nous avoir permis de comparaître devant vous cet après-midi, ainsi que de votre intérêt à entendre les points de vue de l'AICDS sur le programme d'acquisition des F-35, un sujet qui présente un vif intérêt pour les Canadiens et pour nos 860 entreprises membres.
Nous comprenons pleinement le contexte politique dans lequel se déroule la discussion sur le programme. Comme vous le savez, l'AICDS est non partisane, et en tant qu'organisation à but non lucratif, elle n'a aucun intérêt commercial envers ce programme ou n'importe quel autre programme de défense. Vous comprendrez sans doute qu'en raison de l'étendue et de la diversité de nos membres, nous n'adoptons aucune position particulière sur quelque acquisition de défense que ce soit. C'est pourquoi vous n'avez pu et ne pourrez probablement pas nous entendre dans les médias au sujet des F-35. Par ailleurs, nous ne nous prononçons pas sur les besoins en matière de défense, car nous croyons fermement que c'est la prérogative du gouvernement fédéral.
Cela dit, nous croyons généralement que la définition des besoins ne devrait pas servir de prétexte pour définir une plateforme particulière. À notre avis, on devrait choisir des stratégies d'approvisionnement en partie de manière à optimiser la participation de l'industrie canadienne aux étapes de la R et D, de la production et du maintien d'un projet.
Vous vous souviendrez peut-être que lors de notre témoignage devant vous, le 29 avril dernier, nous avions enjoint le gouvernement de créer et de mettre en oeuvre une stratégie industrielle de défense s'insérant dans une réforme d'ensemble du processus d'acquisition militaire au Canada. Si une telle stratégie existait, il serait selon nous plus facile de répondre aux questions entourant les retombées économiques de n'importe quel processus d'approvisionnement, y compris celui des F-35, et de les évaluer du point de vue du rendement des fonds publics investis.
Que pouvons-nous dire au sujet du programme des F-35? Premièrement, en principe, le modèle de projet utilisé pour les F-35 nous plaît, car il contient des caractéristiques qui s'apparentent à celles d'une stratégie industrielle de défense, c'est-à-dire une collaboration entre l'industrie de la défense et le gouvernement canadien dès l'étape de conception d'un programme de défense; la mise à contribution et le ciblage d'une R et D industrielle soutenue par le gouvernement dès le départ; la détermination et la promotion de politiques industrielles nationales permettant au Canada de trouver des débouchés commerciaux à l'étape de la production, y compris dans le domaine de l'électronique militaire; le droit d'utiliser et de divulguer la propriété intellectuelle au profit des industries canadiennes qui participent aux étapes de la production et du maintien; et enfin, l'accès accru de l'industrie canadienne aux chaînes mondiales d'approvisionnement, depuis le développement jusqu'à la production et l'entretien. Nous croyons que ces caractéristiques comparables à celles d'une stratégie industrielle de défense sont présentes dans le projet d'acquisition des F-35.
Deuxièmement, participer à l'élaboration de programmes de défense d'une importance capitale à partir de la base donne à l'industrie canadienne l'horizon temporel nécessaire pour investir dans les usines, les procédés, la R et D et les ressources humaines, et lui permet de trouver des partenaires pour pouvoir livrer concurrence avec succès lorsque des programmes font leur arrivée sur le marché. Selon nous, en participant à de tels programmes, le gouvernement a aussi une belle occasion d'agir de façon stratégique pour développer et entretenir l'assise industrielle de défense du Canada sur les plans de la souveraineté, de la sécurité et des intérêts économiques nationaux.
Troisièmement, nous sommes favorables à une approche d'acquisition comparable à l'égard d'autres priorités précisées dans la stratégie de défense Le Canada d'abord, notamment en ce qui concerne les besoins de la Garde côtière et de la marine. Nous invitons le gouvernement à agir sans tarder pour faire avancer la stratégie nationale d'approvisionnement en matière de construction navale afin qu'on puisse commencer à construire ces nouveaux navires le plus tôt possible, en collaboration avec le secteur de la construction navale et l'industrie maritime du Canada.
Quatrièmement, d'autres modèles de projets permettent de se procurer efficacement le matériel militaire nécessaire ainsi que de constituer et de maintenir une capacité sur le plan de la base industrielle de défense du Canada. Peu importe le modèle choisi — qu'il s'agisse de projets de construction ou d'équipement commercial ou militaire standard présentant des avantages stratégiques industriels et régionaux —, nous voulons transmettre le message qu'un lien de collaboration entre l'industrie de défense et le gouvernement, qu'on établira dès les premières étapes de la définition des besoins du Canada en matière de défense et qui évoluera dans le contexte d'une stratégie industrielle de défense, améliorera la réussite de l'industrie canadienne en matière d'acquisition de matériel de défense ici et à l'étranger. Ce lien rendra l'industrie plus à même de réaliser son potentiel sur le marché, tant à l'échelle nationale qu'à l'échelle internationale. Nous voyons là une bonne nouvelle pour les Forces canadiennes et les travailleurs canadiens qui oeuvrent dans l'industrie de la défense et de la sécurité.
Cinquièmement, dans le contexte du dernier rapport de la vérificatrice générale concernant les acquisitions de défense, nous voyons l'importance qu'ont et qu'auront dans l'avenir les mécanismes de contrôle des coûts de programmes et de gestion en matière de dépenses militaires pour que la stratégie de défense Le Canada d'abord puisse être entièrement mise en oeuvre conformément au délai et au budget, ce qui inclut une stratégie nationale sur l'approvisionnement en matière de construction navale pleinement financée. Une promesse renouvelée du gouvernement quant au versement de la totalité du financement prévu pour les véhicules terrestres, les systèmes du soldat et les navires de la Marine et de la Garde côtière enverrait un signal important à nos membres, qui s'inquiètent de ce que le programme d'avions de chasse de nouvelle génération puisse faire dévier des fonds des programmes dans lesquels ils investissent.
Sixièmement, jusqu'ici, les rapports du gouvernement sur les premiers résultats des contrats liés au projet d'acquisition des F-35 semblent démontrer que le Canada a fait aussi bien, et même mieux, que d'autres pays partenaires pour décrocher des contrats. Si la tendance se maintient, les entreprises participantes réussiront bien. Nous demanderions au gouvernement de fournir régulièrement des mises à jour sur la progression des entreprises canadiennes qui participent au projet des F-35.
Enfin, un certain nombre de questions restent en suspens dans ce projet et, lorsqu'on les aura réglées en temps opportun, elles définiront plus clairement l'étendue de la participation de l'industrie canadienne ainsi que les retombées économiques possibles pour les travailleurs canadiens. Ces questions sont, entre autres: la définition et la mise en oeuvre d'un plan industriel national pour la lucrative phase de l'entretien; le niveau d'efficacité du gouvernement canadien dans le cadre d'une collaboration avec l'industrie canadienne pour tirer profit de l'accès et du recours à la propriété intellectuelle acquise par le Canada dans le cadre du programme; la mesure dans laquelle les entreprises canadiennes et le gouvernement peuvent profiter d'autres occasions d'affaires de grande valeur en matière d'électronique de défense, en fonction des possibilités de la chaîne d'approvisionnement qui restent à déterminer pour la production des F-35; et enfin, le nombre d'emplois de qualité qui seront ultimement créés et maintenus au sein de l'économie canadienne.
Monsieur le président, à notre avis, il est un peu trop tôt pour dire si, en définitive, le modèle fonctionnera à l'avantage du Canada. Nous ne connaissons pas les données sur la croissance de l'emploi et les possibilités d'emploi, en partie parce qu'Industrie Canada ne tient pas de données là-dessus. Nous ne connaissons pas les modalités du contrat pour des raisons de confidentialité commerciale, et nous en ignorons la valeur car, en bref, nous ne savons pas combien d'avions seront finalement construits et achetés.
Cela dit, l'AICDS offre son appui continu afin que, le jour où le Canada sera prêt à adresser officiellement une demande de passation de marchés au bureau chargé du programme à Washington pour répondre aux besoins en matière de chasseurs de nouvelle génération, les Canadiens en sauront bien plus long qu'aujourd'hui au sujet de l'ampleur et de la qualité de l'activité économique qui sera générée à long terme pour l'industrie canadienne de la défense et les travailleurs, aux étapes de la production et de l'entretien de ce programme.
Monsieur le président, les 860 membres de l'AICDS et leurs 90 000 travailleurs du savoir tiennent à rappeler à votre comité ce que nous avons déclaré dans notre rapport de décembre 2009 sur les acquisitions militaires, c'est-à-dire que les décisions en la matière devraient être prises dans le contexte d'une stratégie industrielle de défense. En ayant une stratégie alignée sur la stratégie de défense Le Canada d'abord et sur les débouchés commerciaux internationaux, l'industrie sera plus apte à se préparer pour la réussite, et les Canadiens seront plus à même de juger du rendement économique national des dépenses en matière de défense.
[Français]
Je vous remercie de votre attention. Nous sommes prêts à répondre à vos questions.
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Merci de vos questions.
Par votre entremise, monsieur le président, je répondrais que dans ma déclaration préliminaire, j'ai exposé les caractéristiques de ce modèle que nous considérons applicables à une stratégie industrielle de défense. Parmi ces caractéristiques figurait un engagement entre l'industrie et le gouvernement dès le départ, et il semblerait qu'un tel engagement ait été pris dans le cadre du projet des F-35.
Le souci accordé particulièrement à une R et D industrielle soutenue par le gouvernement dès les premières étapes... D'après ce que nous avons compris, le gouvernement a acquis de la propriété intellectuelle qu'il a le droit d'utiliser et de divulguer aux phases de la production et de l'entretien de ce programme. Nous avons dit qu'une mesure qui prendrait la forme d'une stratégie industrielle permettrait la formulation et la promotion des priorités de l'industrie canadienne dans le cadre d'un programme donné, et nous croyons que cela a aussi été le cas... et la capacité des entreprises canadiennes d'accéder à la chaîne mondiale d'approvisionnement d'un grand équipementier. Encore une fois, ce programme donne aux entreprises canadiennes une occasion de le faire.
Donc, nous pensions ce que nous disions en affirmant qu'il était trop tôt pour juger si le modèle fonctionnera. D'après ce que le gouvernement a rapporté, les entreprises canadiennes ont obtenu certaines occasions d'affaires. Nous avons une confiance énorme envers les capacités et la compétitivité de l'industrie canadienne, et nous avons encore devant nous quelques années au moins pour voir exactement combien de contrats l'industrie canadienne pourra finalement tirer de ce programme.
On parle des avions F-35, et j'ai noté que vous aimiez ce type d'appareil. Vous avez parlé de l'importance d'acquérir les F-35 dans le cadre d'une stratégie de défense et de développer une base industrielle canadienne. C'est ce que j'ai cru comprendre, mais vous me corrigerez si j'ai mal saisi vos propos.
Ne pensez-vous pas que le gouvernement devrait s'affirmer davantage en voyant à ce que l'industrie aéronautique obtienne plus de retombées dans le domaine de la construction et en assurant un retour équitable? Si la réalisation de cet appareil génère des retombées économiques, le Québec doit évidemment recevoir sa part. Le taux qu'il représente en matière d'emplois occupés est d'environ 55 p. 100.
En outre, ne trouvez-vous pas pertinent, voire essentiel, que le gouvernement établisse une entente contractuelle ferme au chapitre de l'entretien? De cette façon, le Canada et le Québec — dans ce dernier cas, en proportion avec la place qu'il occupe sur le plan économique dans le secteur aéronautique — pourraient en tirer avantage. L'industrie aéronautique pourrait alors avoir des garanties.
Reconnaissez-vous qu'à l'heure actuelle, il n'y a pas de garantie en matière de retombées, que ce soit du côté de la construction ou de l'entretien, et que ça cause problème?
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Merci de votre question.
D'après ce que j'ai constaté, il y a bien peu de véritables garanties dans la vie. Ce que nous avons tenté de vous dire, monsieur...
Tout d'abord, si vous me permettez de répondre à votre première remarque, l'AICDS n'a pas pris position sur le programme des F-35, car il s'agit d'un programme particulier, et notre organisation ne prend pas position au sujet de programmes précis, en partie parce que nous regroupons 860 membres et que le fait de nous ranger du côté d'une plateforme plutôt que d'une autre nous placerait dans une position difficile face à nos membres. Cela revient, si l'on veut, à nous demander de dire lequel de nos enfants nous aimons le plus. Ce n'est pas le genre de chose qui nous met à l'aise.
Je suis d'accord avec vous, monsieur, quant au fait qu'il est grandement important que le Canada ait une idée très nette des objectifs en matière d'entretien concernant le programme des F-35, et que le plan d'entretien soit aligné sur un plan de participation de l'industrie. Jusqu'ici, un tel plan n'a pas été mis au point, et dans notre exposé devant vous cet après-midi, nous avons précisé qu'il s'agissait là d'un travail qui restait à faire. Nous avons confiance que, d'ici à ce qu'une commande soit passée, le gouvernement aura pris une décision au sujet de l'entretien et d'un plan industriel à cet égard.
En ce qui a trait au travail qui sera réalisé au Québec ou dans n'importe quelle autre province de ce grand pays, notre organisation est d'avis que l'industrie canadienne est capable de livrer concurrence pour décrocher des contrats, et que ces contrats devraient aller à toute entreprise canadienne qui aura pu les conclure. Nous sommes confiants que la grappe industrielle du secteur de l'aérospatiale de la région de Montréal est solide et concurrentielle, et qu'elle travaillera efficacement à faire son autopromotion pour le programme des F-35.
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Merci, monsieur le président.
Et merci à vous, madame, monsieur, de votre présence aujourd'hui.
J'aimerais vous interroger au sujet de la stratégie que nous a décrite l'ancien sous-ministre adjoint au matériel, Alan Williams, relativement à la participation au programme de conception de l'avion d'attaque interarmées. Ainsi qu'il nous l'a expliqué, l'objectif de la participation du Canada était d'élargir la base de connaissances des entreprises canadiennes pour que nous puissions acquérir une expérience dans ce domaine et être en mesure de décrocher des contrats pour faire passer la capacité canadienne au niveau supérieur.
Même en faisant abstraction de tout le reste, il considérait le programme de conception des avions d'attaque interarmées comme un succès. Il a également indiqué qu'à l'origine, on ne s'était pas engagé, bien entendu, à garantir les résultats particuliers de cet avion de chasse, mais que ce programme en lui-même était valable et utile.
Du point de vue de l'industrie, d'une stratégie de l'industrie de la défense, votre organisation serait-elle d'accord pour dire que c'est bien le résultat qui a été obtenu?
Si vous permettez, monsieur le président, j'aimerais poser une question à M. Page. Vous avez indiqué que, selon vous, c'était le rôle du ministère de l'Industrie de déterminer combien d'emplois étaient créés, puisque la création d'emplois est un avantage qui s'ajoute à celui d'obtenir du matériel correspondant le mieux possible aux besoins des forces armées.
Parmi les membres de votre association, je vois des entreprises qui ont des usines dans ma circonscription, comme Arnprior Aerospace, Magellan, Pacific Safety Products, E.T.M. Industries et Allen Vanguard, qui fabrique les produits Med-Eng. Ce ne sont que quelques-uns de vos 860 membres.
Étant donné que les entrepreneurs principaux feront le choix à la place du gouvernement, il lui sera difficile de savoir quels sous-traitants seront intégrés à la chaîne de production. Certaines entreprises pourraient finir par s'y retrouver alors que le gouvernement n'aurait jamais pu s'en douter. J'aimerais que vous nous disiez si vous accepteriez de faire une enquête parmi vos membres pour déterminer combien de travail ils estiment avoir dû réaliser, en heures-personnes, à cause de ces achats militaires.
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Merci, monsieur le président. Ma question s'adresse à M. Page.
Monsieur Page, vous avez déclaré que votre groupe compte 872 organisations membres. Je me demandais si Meggitt Defense Systems en faisait partie, parce qu'elle se trouve dans ma circonscription. Ma collègue, Mme Gallant, a parlé des sous-traitants. Sachez que Meggitt, cette petite entreprise établie dans notre circonscription, compte 122 fournisseurs. Si c'est la même chose pour les autres organisations, ça doit être énorme.
À la page 8 du rapport de l'AICDS, on parle de l'importance de la recherche et du développement comme « moteur clé de la compétitivité de l'infrastructure industrielle ». Même si, à certains égards, les retombées industrielles et régionales peuvent permettre de répondre à cette exigence pour de nombreuses acquisitions de matériel de défense standards, en raison de son caractère unique, ce protocole d'entente concernant le programme JSF prévoit exactement ce que demande l'AICDS, et je cite:
[L'AICDS] comprend que l'infrastructure industrielle du Canada ajoute une valeur significative aux systèmes de défense canadiens acquis de fournisseurs étrangers. Il s'agit d'un marché qui ne pourrait pas être maintenu de façon durable si de telles acquisitions ne comprenaient pas les droits de propriété intellectuelle afin de permettre à l'industrie de la défense canadienne de fonctionner efficacement.
Pourriez-vous expliquer au comité pourquoi les transferts de droits de propriété intellectuelle, dans le protocole d'entente, constituent une percée majeure?
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Monsieur Page, l'une des choses que j'aimerais que vous compreniez, c'est que l'opposition officielle, comme je l'ai dit au début, est tout à fait favorable à une industrie aérospatiale prospère dans ce pays. Ce qui nous préoccupe, c'est de savoir si le processus suivi jusqu'à présent a été transparent et s'il y a eu de la concurrence véritable. M. Williams a comparu devant notre comité et a déclaré qu'il n'y avait pas eu de concurrence réelle. Évidemment, il a travaillé dans cette industrie pendant longtemps.
Certains de mes amis d'en face ne seront peut-être pas d'accord, mais le fait est que nous sommes pour une défense nationale forte, et nous ne faisons aucun compromis à cet égard. Nous sommes aussi les premiers à croire que nous devons nous doter d'avions qui nous permettront de nous acquitter efficacement de nos misions. Eh bien, je ne suis pas encore tout à fait sûr pourquoi cet avion est celui qu'il nous faut, mais certains en sont persuadés.
Nous voulons que notre industrie soit extrêmement concurrentielle. Nous voulons que nos membres réussissent très bien. Nous voulons nous assurer, néanmoins, qu'il existe des garanties économiques, pour qu'au bout du compte, personne ne se fasse couper l'herbe sous le pied dans ce pays. Jusqu'à présent, des doutes persistent à cet égard, mais je ne veux pas que les membres de votre industrie en arrivent à douter du soutien de l'opposition officielle, de ce parti. Je le dis parce qu'il y a bien sûr eu des commentaires et des railleries au sujet de la faiblesse de notre défense. Je rappelle à tout le monde que c'est le gouvernement Martin qui a mis 15 milliards de dollars, la plus grande somme jamais investie dans l'histoire du Canada, dans la défense nationale.
Nous allons donc continuer à nous pencher sur ces questions, parce que nous croyons qu'au bout du compte, ce sera bon pour vos membres et, plus important encore, bon pour les contribuables canadiens.