:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, membres du comité, bonjour.
[Traduction]
Si vous le permettez, nous allons commencer par vous dire qui nous sommes. Je m'appelle Hervé Garnier et je suis vice-président sénior chez EADS; à ce titre, je suis responsable de la stratégie et du marketing pour l'Europe et le Canada au niveau de la haute direction. Je suis également président d'EADS Canada, notre filiale établie à Ottawa. Mon collègue, Antonio Rodriguez Barberan est vice-président sénior, commercial, et membre du conseil d'administration d'Airbus Military, l'une des principales divisions d'EADS.
C'est pour nous un honneur que d'être ici aujourd'hui pour expliquer et souligner devant un auditoire aussi prestigieux la relation particulière qu'entretient EADS avec le Canada. Nous allons vous donner un aperçu de la feuille de route d'EADS et d'Airbus Military; vous exposer les principales caractéristiques de l'avion militaire C-295, qui représente une solution intéressante pour le Canada, dans le cadre de son programme d'aéronefs de recherche et de sauvetage à voilure fixe. Enfin, nous parlerons de la stratégie relative aux retombées industrielles et régionales.
EADS est un chef de file mondial dans le domaine de la défense, de l'aérospatiale et autres services connexes. La compagnie compte quatre grandes divisions: Airbus, Eurocopter, Cassidian et Astrium. Les derniers programmes d'EADS portent sur les hélicoptères Tigre et LH90, l'avion militaire de transport M400, l'Airbus A380, l'Eurofighter et le système de satellites de navigation européen Galileo, pour n'en nommer que quelques-uns.
Au fil des ans, nous nous sommes constitués une clientèle solide, avec un chiffre d'affaires annuel de 43 milliards d'euros et un carnet de commandes de plus de 400 milliards d'euros. Nous employons au-delà de 120 000 personnes dans plus de 50 pays.
EADS et son prédécesseur ont toujours été fidèles et présents au Canada au cours des deux dernières décennies. Grâce à des subventions directes, EADS Canada s'est établi à Ottawa, Eurocopter Canada en Ontario, Composites Atlantic en Nouvelle-Écosse et PlantCML au Québec. Cela représente en tout 700 emplois directs.
Par ailleurs, les programmes des divisions d'EADS, incluant les achats effectués par plus de 460 compagnies canadiennes, génèrent plus de 800 millions de dollars canadiens par année. Ils permettent également de maintenir plus de 4 000 emplois au Canada. Cela favorise la participation à long terme, dans la chaîne d'approvisionnement mondiale d'EADS, de petites et grandes entreprises canadiennes, partout au pays.
Permettez-moi maintenant de céder la parole à Antonio Rodriguez Barberan.
Merci.
Monsieur le président, membres du comité, Airbus Military est une unité opérationnelle intégrée de la division d'Airbus. Aujourd'hui, Airbus Military est la seule compagnie au monde qui offre toute une gamme d'aéronefs de transport, de surveillance, de recherche et de sauvetage, et cela comprend les avions dérivés militaires de la plateforme commerciale florissante d'Airbus.
Airbus Military a vendu plus de 1 000 aéronefs dans 61 pays, dont douze sont membres de l'OTAN, ce qui inclut le Canada. Au total, la flotte a accumulé plus de 4,2 millions d'heures de vol.
Consciente de l'importance cruciale de développer un appareil de recherche et de sauvetage à voilure fixe capable de faire aussi des missions connexes, Airbus Military et ses partenaires ont développé un aéronef polyvalent qui fonctionne avec des moteurs fabriqués par Pratt & Whitney Canada et est équipé de l'avionique de Thales Canada; c'est aussi CAE, une autre compagnie canadienne, qui offre la formation et donne les cours sur simulateurs de vol. Le C-295 est un appareil à voilure fixe conçu d'abord pour la recherche et le sauvetage.
Les avions de la famille des CN-235 et C-295 se sont vendus à plus de 350 exemplaires et se sont forgé une réputation mondiale de fiabilité et de facilité d'entretien auprès des forces armées de plus de 25 pays, avec de très nombreuses commandes renouvelées. Ensemble, ces appareils ont accumulé plus de 1,2 million d'heures de vol.
Le C-295 est un appareil robuste qui a fait ses preuves et qui est équipé d'un train d'atterrissage solide permettant de se poser sur des terrains instables et sans revêtement. C'est actuellement le seul appareil de recherche et de sauvetage de sa catégorie au monde équipé d'une rampe et de capteurs. C'est l'aéronef qui affiche la plus grande fiabilité et les plus bas coûts d'entretien et de fonctionnement.
Dans le cadre du processus entourant les déclarations d'intention, nous avons entrepris un examen des aéronefs de recherche et de sauvetage canadiens. L'expérience du personnel passé et actuel travaillant sur ces aéronefs nous a permis de voir les défis singuliers que doivent relever les équipages de ces appareils en raison du terrain, de l'environnement et de la géographie du pays.
Comme nous l'avons indiqué dans notre réponse à la déclaration d'intention, Airbus Military est persuadée que ses C-295 peuvent exceller dans les missions de recherche et de sauvetage au Canada. Parce qu'il a fait ses preuves et qu'il est utilisé quotidiennement pour la cartographie des environnements les plus inhospitaliers au monde, le C-295 peut voler par grands vents et froid extrême. Il se comporte bien sur des terrains d'aviation difficiles. Aujourd'hui, on l'utilise pour survoler des zones montagneuses où les conditions sont rudes, ainsi que les océans du monde, depuis les tropiques jusqu'aux régions polaires.
Nous sommes fiers du fait que le C-295 soit l'un des très rares bimoteurs moyens capables de voler dans des régions balayées par les vents de l'Atlantique Nord. Aujourd'hui, la garde côtière américaine, l'Irlande et le Portugal font de la surveillance maritime dans ces régions.
Qui plus est, on a réalisé des essais à Resolute Bay pour permettre au CN-235 d'obtenir la certification pour voler par temps froid; et le C-295 a été soumis à d'autres essais en Finlande, où il est utilisé quotidiennement au nord du cercle polaire arctique.
Le Brésil a remplacé ses Buffalo par nos appareils de recherche et de sauvetage pour le survol terrestre et aussi pour des missions jusqu'au milieu de l'Atlantique Sud. Le Chili et la Colombie utilisent aussi nos aéronefs. Ces pays ont des terrains montagneux et désolés qui ressemblent à ceux que l'on retrouve au Canada. Le C-295 jouit d'une grande réputation en Amérique du Sud.
Les pays montagneux doivent s'équiper d'appareils de recherche volant à moins de 150 noeuds afin de couvrir la zone de recherche, de réduire l'incidence des turbulences provoquées par les montagnes et de manoeuvrer en toute sécurité dans d'étroites vallées montagneuses. Le C-295 se comporte et se pilote très bien, la réponse de ses moteurs est rapide et sa manoeuvrabilité à basse vitesse est exceptionnelle, ce qui permet de le faire voler en toute sécurité à très basse altitude.
La cabine de cet appareil, qui a le plus grand espace de sa catégorie, fait trois pouces de plus que celle des C-130, ce qui offre d'incroyables possibilités pour les missions polyvalentes et permet de profiter d'un espace considérable pour entreposer de l'équipement et installer des équipages tout en ayant un espace réservé pour les parachutes de sauvetage des équipages.
De nos jours, notre aéronef tactique est utilisé lors d'opérations spéciales où les soldats doivent sauter en parachute au-dessus de territoires hostiles et inhospitaliers, dans des conditions météorologiques difficiles, et transporter de façon sécuritaire de l'équipement semblable, et parfois supérieur, à celui des équipages d'appareils de recherche et de sauvetage canadiens.
Nous pouvons proposer une version standard certifiée, comme celle actuellement utilisée au Portugal, qui permet d'avoir quatre hublots pour balayer complètement le paysage pendant les recherches à vue. C'est extrêmement utile pour faire des recherches dans des vallées montagneuses confinées où la détection est difficile, ce qui complique les opérations.
Ces capacités ont toutes fait leurs preuves et sont utilisées dans les opérations de recherche et de sauvetage partout dans le monde de nos jours. Mais c'est notre dispositif électronique de recherche avant-gardiste qui nous différencie des concurrents. Par exemple, la garde côtière américaine utilise des capteurs électro-optiques à infrarouge intégrés dans le radar de recherche multimodes et un radiogoniomètre afin d'offrir une capacité de détection exceptionnelle sur l'eau et la neige.
Cette intégration est possible grâce à un système de gestion des données qui assure l'interface avec les systèmes de communication et de navigation et multiplie par 500 l'efficacité de son capteur de recherche autonome, ce qui permet d'accroître la capacité de recherche et de réduire le délai d'intervention.
Notre programme d'entretien nous permet de faire voler les C-295 jusqu'à 800 heures dans les régions éloignées, comme l'ont prouvé les missions humanitaires dans plusieurs pays d'Afrique et d'Asie centrale. Nous savons que nous n'avons pas le droit à l'erreur dans les missions de recherche et de sauvetage et nous ne proposerons donc pas de solutions expérimentales ou n'ayant pas fait leurs preuves, compte tenu des risques, des retards et des coûts associés.
Nous remarquons que le rapport du CNRC contient des recommandations qui permettront d'améliorer les niveaux de services au Canada, quel que soit l'aéronef choisi, comme les déploiements avancés et la révision d'options de base. Nous nous proposons de collaborer au processus d'optimisation des capacités de recherche et de sauvetage au Canada.
Enfin, pour ce qui est des retombées industrielles et régionales, permettez-moi de vous dire, pour commencer, qu'avec le C-295, nous offrons près de 20 p. 100 de contenu canadien direct, et éventuellement plus, selon la configuration, en amenant du travail au Canada pour chaque appareil vendu dans le monde. Les moteurs de Pratt & Whitney, les simulateurs de CAE et l'avionique de Thales Canada ne sont qu'une partie de toute la chaîne d'approvisionnement mondiale du C-295. Nous avons vendu 83 appareils jusqu'à présent, et nous sommes en train de consolider notre position dominante sur le marché.
Outre le très fort contenu canadien direct, si Airbus Military obtenait le contrat des appareils de recherche et de sauvetage à voilure fixe, nous nous conformerions évidemment aux principes relatifs aux retombées industrielles et régionales. Nous avons déjà dressé une liste de programmes répondant aux trois objectifs principaux des retombées industrielles et régionales: la haute technologie; les activités d'exportation à long terme pour le Canada; et le financement de la chaîne d'approvisionnement mondiale d'EADS, incluant Airbus. Nous voudrions réitérer notre engagement à nous occuper de tout le soutien interservices au Canada. Nous avons déjà discuté de coopération avec des partenaires éventuels, petits et grands, d'un océan à l'autre.
Dans tous les programmes qu'a menés EADS au Canada, nous nous sommes distingués par le respect de nos engagements en matière de retombées industrielles et régionales. La maximisation du contenu canadien est une priorité d'Airbus Military.
Pour résumer, nous espérons qu'il y aura un appel d'offres nous permettant de proposer un programme de solutions professionnelles avec un très fort contenu canadien et un coût de sauvetage très bas.
Ceci conclut mon allocution, monsieur le président.
Merci beaucoup.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour.
J'aimerais tout d'abord préciser qu'habituellement, je siège au Comité permanent des pêches et des océans. Donc, vous comprendrez aisément que les pêcheries, la recherche et le sauvetage m'intéressent beaucoup.
On m'a invité à venir collaborer avec M. Bachand, au sein du Comité permanent de la défense nationale, en ce qui concerne ce dossier. Je vous dirais que c'est avec intérêt que je suis présent et que je vous écoute, également.
J'ai d'abord une question d'ordre technique. Ensuite, j'en poserai une autre, d'ordre plus général.
Il est mentionné dans vos documents que vos avions peuvent atterrir sur des pistes courtes. Qu'est-ce que cela veut dire, dans les faits? De combien de centaines de pieds parle-t-on? Dans quelles conditions cela peut-il se faire? C'est la question d'ordre technique.
L'autre question est d'ordre plus général. Par rapport à ce qui existe actuellement, comment votre appareil, le C-295, peut-il faire en sorte d'améliorer des situations, quelles qu'elles soient? Cela peut être n'importe quelle situation, parce que les situations de recherche et de sauvetage sont toujours des situations d'extrême urgence où le temps compte et où la température et les éléments peuvent avoir des influences sur le succès ou le non-succès d'une opération.
Comment pouvez-vous me convaincre que, par rapport à ce qui se fait actuellement, votre appareil peut effectivement permettre d'améliorer certaines situations? De quelle manière peuvent-elles être améliorées?
Monsieur le président, chers membres du comité, je m'appelle Massimo Tarantola et je suis directeur des opérations pour Alenia North America. Je vous remercie de nous donner l'occasion de discuter avec vous du programme d'aéronefs à voilure fixe de recherche et de sauvetage, et de vous parler de la solution proposée par Alenia, le C-27J Spartan.
Je vais d'abord vous présenter mes collègues. Marcello Cianciaruso est le vice-président sénior d'Alenia North America Canada. M. Christopher Schreiber est le vice-président au développement des affaires.
Je vais d'abord vous parler brièvement de notre entreprise. Alenia North America a été établie par Alenia Aeronautica pour accroître la présence industrielle et commerciale du groupe au Canada et aux États-Unis. Alenia Aeronautica est un leader européen dans le secteur de l'aéronautique et un partenaire de confiance des plus grandes entreprises aérospatiales au monde.
Notre actionnaire Finmeccanica, un des chefs de file mondiaux de l'industrie militaire, assure la direction industrielle et stratégique de plus de 200 sociétés filiales dans les domaines de l'aéronautique, des hélicoptères, de l'électronique de défense, des systèmes de défense, de l'aérospatiale, du transport et de l'énergie. Nous employons plus 73 000 personnes à l'échelle internationale, dont plus de 12 000 en Amérique du Nord, et nous avons enregistré des recettes de 25 milliards de dollars américains en 2009.
Alenia comprend les exigences liées à la prestation de services de recherche et de sauvetage dans la grande région qui s'étend du pôle Nord à la frontière Canada-États-Unis, et de l'océan Atlantique à l'océan Pacifique. Ce vaste territoire, à la topographie très diversifiée et au climat rigoureux, complique certainement les missions à accomplir. Ainsi, les aéronefs à voilure fixe doivent présenter des caractéristiques bien précises pour répondre aux besoins du Canada en fait de recherche et de sauvetage. Alenia comprend également, d'après ce qu'on nous a dit à la journée de l'industrie 2009 et les énoncés précédents du gouvernement, que les aéronefs à voilure fixe utilisés actuellement au Canada pour les missions de recherche et sauvetage arrivent à la fin de leur durée de vie utile, et nous sommes prêts à répondre à vos besoins.
Alenia croit fermement que le C-27J Spartan est la plateforme qui satisfait le mieux aux besoins du Canada pour ce qui est des aéronefs à voilure fixe de recherche et de sauvetage. Il s'agit d'un aéronef polyvalent, multimission, bimoteur turbopropulsé qui, grâce à une conception militaire authentique, offre une combinaison unique de capacités de recherche et de sauvetage.
Le programme du C-27J est en mode de production à pleine cadence, et l'aéronef est utilisé par les forces aériennes aux États-Unis, en Grèce, en Lithuanie, en Italie, en Bulgarie, en Roumanie et au Maroc. En tout, 81 aéronefs ont été commandés, et 35 ont été livrés. L'aéronef a reçu des certifications civiles et militaires.
Alenia possède une vaste expérience du développement et de la mise en service de plateformes de recherche et de sauvetage. Nous avons adapté des aéronefs aux fins d'opérations spéciales, dont la patrouille maritime, la surveillance côtière, et la lutte anti-sous-marine à l'aide de la plateforme d'un autre de nos produits, l'ATR. Nous avons des clients en Libye, au Nigeria et en Turquie, et notre aéronef est utilisé par la garde côtière, les autorités douanières et les forces navales de l'Italie.
Cependant, dans le cas du Canada, nous avons choisi de proposer le C-27J plutôt que l'ATR, en raison de ses exigences militaires et opérationnelles uniques. Le C-27J est un aéronef conçu au départ pour des opérations militaires. Il est robuste et fiable, est doté de dispositifs de sécurité redondante et permet de réduire la charge de travail de l'équipage. La fiabilité et la maintenabilité du C-27J ont été éprouvées lors d'opérations difficiles en Afghanistan et dans différents pays de l'Europe du Nord. Selon les forces aériennes italiennes, la disponibilité et la capacité d'exécution des missions du C-27J en Afghanistan ont satisfait ou dépassé les spécifications recherchées.
Les compétences et capacités fondamentales d'Alenia, combinées aux principales caractéristiques du C-27J, permettent à Alenia Aeronautica de participer à tout type de concours à l'échelle mondiale. En fait, le C-27J a été choisi devant tous les autres concurrents comme le meilleur produit dans le cadre des concours les plus exigeants, aux conditions les plus rigoureuses. Notons à cet effet le programme d'avion-cargo interarmées des États-Unis.
Je vais vous résumer rapidement les principales caractéristiques du C-27J. L'aéronef peut atteindre une vitesse élevée durant la transition pour effectuer les recherches dans la zone identifiée, ce qui s'avère un atout précieux qui optimise les possibilités de sauvetage. Sa vitesse de croisière est semblable à celle du C-130J, plus élevée que la vieille flotte de C-130 utilisée dans les régions de recherche et sauvetage plus à l'est, et plus élevée d'au moins 50 noeuds que tout autre aéronef bimoteur proposé par nos concurrents potentiels. Parallèlement, la manoeuvrabilité à basse vitesse du C-27J permet de patrouiller à des vitesses optimales en toute confiance et sécurité, particulièrement dans les montagnes de l'Ouest canadien.
L'habitacle est muni de 16 fenêtres et offre donc une excellente visibilité, ce qui permet aux pilotes de contribuer efficacement aux recherches. Les opérateurs qui sondent le terrain parallèlement à l'aéronef ou directement derrière lui ont à leur disposition deux larges hublots convexes montés sur le fuselage.
La soute de l'aéronef a une très grande capacité de chargement (la meilleure de sa catégorie), ce qui permet d'entreposer facilement les consoles, les trousses d'urgence, les bateaux pneumatiques et tout le matériel nécessaire, en plus de laisser de l'espace à l'équipe de sauvetage et aux parachutistes pour se déplacer et se reposer durant le long temps de vol requis pour une mission de recherche et sauvetage.
Le moteur Rolls-Royce, qui a largement fait ses preuves, dégage suffisamment de puissance, même si un moteur tombe en panne (ce qui est très peu probable), pour redresser l'aéronef sans mettre en danger l'équipage ou compromettre la survivabilité de l'appareil. Il est extrêmement simple et sécuritaire de manoeuvrer l'aéronef avec un seul moteur, et des pilotes des forces aériennes canadiennes ont pu le constater par eux-mêmes lors de notre tournée de démonstration au Canada en 2004.
L'aéronef est pleinement certifié pour voler dans des conditions glaciales, étant conforme aux exigences les plus modernes et rigoureuses. De plus, des certifications militaires ont validé l'exploitation du C-27J sur le sol et dans les airs, dans les conditions climatiques difficiles que l'on rencontre fréquemment dans le Nord canadien. Par ailleurs, la quantité de combustible disponible et la consommation de carburant du moteur permettent d'effectuer de longues patrouilles, ce qui fait du C-27J une plateforme très efficiente et rentable. Le système avionique de technologie moderne est complet, redondant et exceptionnellement précis.
Pour accroître les capacités et l'efficacité de l'aéronef, particulièrement par mauvais temps, le C-27J emploie le même radar haute performance que le C-130J. Le boîtier d'alimentation auxiliaire permet au C-27J de voler en autonomie en toute efficacité dans les régions éloignées. Les décollages et les atterrissages peuvent s'effectuer sur de courtes pistes semi-préparées ou non préparées, ce qui aide aux missions de sauvetage. L'aéronef permet par ailleurs d'évacuer jusqu'à 36 patients à la fois. Ainsi, le C-27J s'avérerait un excellent choix pour les missions de recherche et de sauvetage, de même que pour mener des opérations dans le Nord, par exemple à Yellowknife, à Iqaluit et dans des régions qui n'ont pas accès au soutien externe.
Le circuit de carburant unique du C-27J permet aux hélicoptères d'être ravitaillés au sol, ce qui est aussi utile aux opérations de recherche et de sauvetage, en plus de contribuer à l'interopérabilité entre les différentes composantes de recherche et de sauvetage du Canada.
Le C-27J est un aéronef de conception moderne, employant des technologies et des processus de pointe qui réduisent considérablement le coût de propriété. Le soutien de l'aéronef est assuré par une maintenance en service, qui ne nécessite pas de maintenance à l'échelon dépôt. Son excellente maintenabilité, sa grande fiabilité, son dispositif de test intégré et ses systèmes de données au sol réduisent la durée d'indisponibilité de l'aéronef et les besoins en pièces de rechange et en soutien, ce qui permet de réduire les coûts de servitude et d'accroître la disponibilité de l'aéronef. La communité du C-27J avec les C-130J canadiens (moteurs, propulseurs, avionique) pour ce qui est des pièces de rechange, de l'équipement de servitude au sol, de la formation et de la maintenance contribue également à réduire le nombre d'appels de service pour votre nation.
Un volet important de tout programme d'approvisionnement est le plan des retombées industrielles et régionales (RIR). Alenia s'engage à mettre en place un solide plan de RIR qui est entièrement conforme aux lois et aux règlements du Canada. Nous comprenons les règles et nous sommes prêts et impatients de lancer le programme. Le lancement du programme d'aéronefs à voilure fixe de recherche et sauvetage du Canada permettrait de soutenir des milliers d'emplois de grande qualité ayant des retombées industrielles et régionales directes, un formidable incitatif pour le secteur de l'aérospatiale et l'industrie de la défense du Canada. Le plan de RIR d'Alenia va équivaloir à, ou excéder, la totalité de la valeur du marché du projet grâce à des retombées directes ou indirectes.
Notre approche permettra notamment à des entreprises canadiennes de toutes les régions de profiter d'occasions d'affaires dans le secteur technique et de l'ingénierie, à raison d'un dollar pour un dollar. Alenia a déjà réalisé d'importants lots de travaux avec l'industrie canadienne pour le programme d'aéronefs à voilure fixe de recherche et de sauvetage. Notons entre autres la formation de l'équipage aérien, plus de 20 années de soutien en service, et l'adaptation de l'aéronef, qui comprend le nécessaire de mission de recherche et de sauvetage, l'intégration logicielle, des capteurs, et des systèmes de communication et de mission. De plus, une plus grande intégration des entreprises canadiennes à la chaîne d'approvisionnement du C-27J, ou à d'autres chaînes d'approvisionnement de Finmeccanica, pourrait aussi engendrer des retombées directes. Il est possible de prendre part au programme grâce à d'importantes occasions d'affaires à long terme dans le secteur de la haute technologie.
Alenia vise également à établir des collaborations et des partenariats à long terme. En ce qui a trait aux retombées indirectes, ces collaborations peuvent mettre à contribution des universités et des centres de recherche canadiens, et assurer le transfert de technologies à l'industrie canadienne en vue de programmes futurs.
Nous avons par ailleurs à notre actif des collaborations fructueuses avec des entreprises canadiennes. Alenia et Bombardier sont des partenaires à risques partagés pour le programme de la série C. Finmeccanica, par l'entremise d'AgustaWestland, a généré des retombées industrielles et régionales de l'ordre de 1 milliard de dollars canadiens, en plus de satisfaire aux exigences en matière de recherche et sauvetage deux ans avant le délai établi.
Alenia et AgustaWestland ont produit pour plus de 3 milliards de dollars en moteurs de Pratt & Whitney Canada. Dans le secteur des transports, la filiale Ansaldo construit des trains. Une autre entreprise du groupe Finmeccanica fait équipe avec Bombardier pour la construction de trains à haute vitesse, un projet qui nous a d'ailleurs valu la première place d'un concours en Italie récemment.
Nous avons aussi collaboré avec MacDonald, Dettwiler and Associates pour le Radarsat-2, et avec CAE pour un simulateur d'hélicoptère (le M-346) et le simulateur du C-27J des forces aériennes italiennes.
En résumé, Alenia croit que le C-27J Spartan est la solution la plus viable pour le programme canadien d'aéronefs à voilure fixe de recherche et de sauvetage. Aucun autre aéronef n'offre une telle combinaison de vitesse, de manoeuvrabilité, d'exploitation et de flexibilité, et aucun concurrent potentiel ne peut offrir la vaste gamme d'avantages industriels qu'offre Alenia.
Merci.
Monsieur le président, honorables membres du comité, je suis heureux d’être ici aujourd’hui et de vous présenter une solution que nous jugeons convaincante pour le programme d’aéronefs de recherche et sauvetage à voilure fixe du gouvernement canadien, le V-22 Osprey.
Le V-22 réussit à allier, en une seule plateforme, une vitesse élevée, une grande autonomie, une bonne endurance, les capacités de recherche et d’assistance propres aux appareils à voilure fixe à la manoeuvrabilité et aux propriétés de sauvetage du vol vertical des hélicoptères de recherche et sauvetage. L’intégration d’un nombre approprié de ces aéronefs exceptionnels et éprouvés dans le milieu du sauvetage des Forces canadiennes optimise le niveau de service en matière de recherche et sauvetage (en réduisant significativement le délai d’intervention) tout en amenuisant le coût global des missions.
Le V-22 est un aéronef à voilure fixe muni de « rotors orientables » à l'extrémité de chaque aile, lesquels font office tant d’hélices que de rotors. Les rotors orientables, conjugués à leurs moteurs et boîtes d’engrenage sont montés sur des nacelles qui pivotent de la verticale (mode stationnaire) à l’horizontale (mode avion). L’appareil peut également être exploité à des angles de nacelle intermédiaires afin d’optimiser l’enveloppe de vol. Les trois différentes configurations sont illustrées dans la trousse que l'on vous a remise.
Un arbre d’entraînement d’intercommunication entre les nacelles lui permet de fonctionner avec un moteur en panne. La contre-rotation des aubes permet d'éviter un mouvement de lacet lorsqu'un seul moteur est en marche. Voici d'autres caractéristiques clés: structure et moteurs entièrement marinisés pour assurer le fonctionnement continu et prévenir la corrosion dans un environnement maritime; utilisation accrue de matériaux composites pour augmenter la résistance à la corrosion et à la fatigue; caractéristiques de pointe en matière de résistance à l’écrasement en ce qui a trait à la conception structurale, l’atténuation des charges, la sécurité des passagers, la rétention de la charge utile, la suppression des incendies, et l’évacuation d’urgence; commandes de vol et systèmes hydrauliques numériques (fly-by-wire) à triple redondance; turbopropulseurs AE1107C de Rolls-Royce (noyau central identique à celui du CC-130J); avionique moderne dotée d’écrans cathodiques; systèmes radar pour les conditions météo, les recherches maritimes, le suivi de terrain et l'évitement d'obstacles; système de protection contre le givre (antigivrage/dégivrage) certifié pour givrage modéré, et la plupart des essais effectués sur ce système ont été menés à Shearwater; et un compartiment cargo-passagers ouvert muni de rails à rouleaux, d’un treuil, et d’une rampe de chargement arrière afin d’assurer au technicien en recherche et sauvetage l’espace libre requis pour exécuter en toute sécurité toute tâche au sol et en vol.
Le programme du V-22 est en mode de production à grande cadence, avec au-delà de 400 appareils à être livrés aux forces militaires américaines. En parallèle, nous sommes à exécuter un programme quinquennal intensif en matière de soutien de la flotte. La flotte compte plus de 95 000 heures de vol dont environ 80 p. 100 ont été faites au cours des cinq dernières années. Cet aéronef a été déployé à l’échelle mondiale en missions de secours humanitaire, de gouvernance et de combat au Honduras, en Haïti, au Pakistan, en Afrique du Nord, en Irak et en Afghanistan.
Qu'offrons-nous de plus? S’il est vrai que plusieurs aéronefs ont la capacité de recherche et de sauvetage en voilure fixe à long rayon d’action et à haute vitesse, seul le V-22 possède la souplesse de vol stationnaire et d’atterrissage à la verticale qui lui permet d’effectuer ses opérations de sauvetage dans des environnements extrêmement difficiles, pour ensuite transporter le rescapé directement à un centre médical.
La capacité pour le V-22 d’être exploité sans requis de pistes favorise le déploiement sur base avancée avec un minimum d’infrastructure.
Voici certaines capacités inhérentes complémentaires pour faciliter les missions de recherche et sauvetage: système de planification de missions au sol qui recoupe les données cartographiques avec des informations de météo, de navigation et de scénario de mission afin d’établir la faisabilité et la sécurité de la mission. De plus, il produit des plans de vol primaires et secondaires et sert aux fonctions de débreffage après vol; directeur de vol qui fournit des ordres de guidage désaccouplés et un embrayage couplé (autopilote) pour plusieurs trajectoires de vol, navigation par système inertiel et modes de navigation électroniques, y compris des circuits de recherche discrets.
Le concept de la cabine du V-22 répond aux besoins les plus essentiels de l’opérateur de sauvetage et de système avec plusieurs systèmes de communication, l’intégration de capteurs, l’arrimage de l’équipement, l'aménagement de brancard et de sièges, l'équipement pour soins médicaux avec oxygène à 100 p. 100 et la capacité de porte-charge extérieur. Au besoin, les techniciens SAR peuvent se parachuter vers un site de sauvetage ou larguer des colis à l’aide du dispositif d’aérolargage de précision.
Le V-22 peut être ravitaillé en carburant en vol, pour un rayon d’action et une autonomie presque illimités. Vous pouvez voir une image au bas de la page 4. L’Osprey est compatible avec la flotte d’avitaillement canadienne actuelle.
En plus de ses caractéristiques uniques en fait de performance, le V-22 offre une solution efficiente en période de contraintes financières. Le coût global des missions inclut les coûts répartis de plusieurs éléments complémentaires, en plus des coûts directs d’exploitation de la plateforme elle-même. La technologie du rotor basculant réduit de beaucoup le recours à bon nombre de ces structures et systèmes de soutien, ce qui réduit passablement le coût des missions quand on les compare aux partenariats traditionnels d’aujourd’hui.
Le V-22 offre également des améliorations en matière de soutien, notamment en ce qui touche la formation. L’approche adoptée pour la formation met l’accent sur l’utilisation de simulateurs de haute qualité, réduisant ainsi d’environ 70 p. 100 la nécessité de vols de formation à bord d’appareils. La durée des missions requiert moins de temps, moins de ressources, ce qui réduit la consommation de carburant, d’huile, etc., et diminue subséquemment le total des émissions et la pollution sonore.
En conclusion, nous croyons que les capacités uniques de l’Osprey fournissent l’occasion d’améliorer grandement l’efficacité de mission du milieu de la recherche et sauvetage du Canada. En permettant d’apporter assistance et sauvetage immédiats au moyen d’une seule plateforme, le V-22 complète les effectifs de professionnels de renommée mondiale qui pourront sauver un plus grand nombre de vies avec des ressources réduites.
Je vous remercie, monsieur le président. Merci aussi aux honorables membres du comité.
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Merci, monsieur le président. Je souhaite la bienvenue à mes amis installés à la table. Je réitère ce que j'ai dit d'entrée de jeu, tout à l'heure. Le Bloc québécois considère qu'il est dommage que le programme de recherche et de sauvetage semble avoir disparu des priorités du gouvernement. Il s'agit d'un programme annoncé il y a six ans. On observe déjà toutes sortes de rebondissements. C'est en fait le seul programme à l'intention des civils en détresse. Vous comprendrez que, pour ma formation politique, c'est très important de le faire progresser. Aujourd'hui, c'est la première étape. Vous faites partie de l'industrie et vous venez nous expliquer l'importance et les capacités de vos plateformes.
Pour nous, il est évident qu'il va falloir continuer de faire pression afin de donner à l'entreprise privée, dont vous faites partie, le son de cloche le plus exact possible quant à l'avenir du programme. On ne peut pas laisser ainsi les choses en suspens longtemps.
Tout à l'heure, j'ai posé des questions à vos prédécesseurs au sujet du Conseil national de recherches Canada. En lisant sur le sujet, j'ai fait une grande découverte sur la question de l'Énoncé du besoin opérationnel, ce que vous appelez SOR en anglais, le Statement of Operational Requirement. Voici ce qui est écrit. J'ai souligné trois passages que je tiens à vous lire:
« Le SOR, dans sa rédaction originale, pose trop de contraintes. » C'est ce qui est écrit. Plus loin, on dit: « La recommandation principale vise la modification du SOR de telle manière qu'il repose sur une justification des exigences axée sur la capacité plutôt que de conserver une approche centrée sur la plate-forme. »
On dit aussi: « Le CNRC recommande que le SOR ASAR soit modifié à la lumière de l'examen dont les détails figurent au présent rapport. »
Je ne sais pas si les SOR sont souvent modifiés. Lorsque le gouvernement annonce — comme il l'a fait en 2004 et en 2006 — qu'il va mettre sur pied un programme de search and rescue, appelé fixed wing, votre entreprise se met habituellement en branle et se demande ce que le gouvernement pourrait exiger, ainsi de suite. La réflexion s'amorce. Le SOR est publié et toutes les entreprises tentent de voir si elles sont en mesure de se conformer à l'Énoncé du besoin opérationnel.
Quel est votre avis au sujet des modifications? Il me semble bizarre que le ministère de la Défense nationale publie un Énoncé du besoin opérationnel et, pour gagner du temps, demande au Conseil national de recherches de faire sa propre étude. Finalement, la grande conclusion à laquelle le conseil arrive est qu'il faudrait modifier le SOR. Pour certains d'entre vous, cela ne cause-t-il pas un problème? N'y a-t-il pas une certaine injustice — si le gouvernement retient la recommandation du Conseil national de recherches — à l'endroit de ceux qui avaient déjà fait l'effort de se conformer aux exigences du premier Énoncé du besoin opérationnel?