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Merci, monsieur le président. Je suis heureux de comparaître à nouveau.
Tout d'abord, j'aimerais consacrer quelques instants à la question des exigences opérationnelles. Souvenons-nous que nous faisons l'acquisition d'avions de chasse pour les 30 à 40 prochaines années. Aimeriez-vous que votre fils, fille ou futurs petits-enfants s'entraînent à l'aide de la technologie d'hier ou bien avec les aéronefs les plus efficaces et sûrs qui soient à l'avenir? C'est exactement le cas des avions de chasse de cinquième génération. Il s'agit de nouvelles technologies qui changent les règles du jeu. L'enjeu, c'est la furtivité, c'est-à-dire la capacité d'empêcher l'ennemi de vous voir et donc de vous atteindre et de vous tuer.
Aimeriez-vous que l'ennemi puisse apercevoir votre fils ou votre fille pilote 100 milles à la ronde ou aimeriez-vous mieux qu'ils volent sans être repérés dans le secteur de leur mission pour pouvoir l'accomplir et revenir sans que quiconque ne se soit rendu compte de leur présence? Nous présumons bien sûr qu'il ou elle n'a pas larguer une bombe quelconque, ce qui n'aurait pas manqué d'exposer sa position.
La furtivité s'entend de la protection et de la survivabilité. Il est important de souligner que la capacité de furtivité ne peut pas être ajoutée à une plate-forme existante mais qu'elle doit être intégrée à l'aéronef dès l'étape de sa conception.
La technologie de cinquième génération a également recours à la fusion des capteurs et à l'interopérabilité, soit la capacité de l'aéronef de voir et de détecter tout ce qui se passe autour de lui tout en demeurant en toute sécurité en communication constante avec les autres. Le système présente ensuite tous ces renseignements aux pilotes de façon simplifiée et logique, de sorte qu'ils puissent immédiatement se concentrer sur les éléments importants et ne pas être inondés et distraits par des millions d'éléments d'information non essentiels.
Deuxièmement, j'aimerais formuler des observations à l'égard de certains propos qui ont été tenus récemment au sujet du programme JSF. Personne ne peut nier que les coûts associés à l'étape de conception et de développement du programme JSF ont augmenté considérablement (comme tout ce qui concerne l'équipement militaire complexe), mais on oublie de mentionner que ces coûts ont été assumés par les États-Unis et qu'il n'entraînent pas de coûts additionnels pour le Canada. J'insiste sur ce fait: cela n'a aucunement augmenté nos coûts.
J'aimerais maintenant réfuter certains renseignements inexacts qui circulent au sujet du processus d'appels d'offres et des coûts reliés à la participation du Canada au projet JSF. Il a été dit que le Canada pourrait effectuer des économies de 20 p. 100 sur l'achat d'un nouvel avion de chasse. Cette allégation extraordinaire ne s'appuie sur aucune preuve.
Ce qui saute aux yeux, c'est que plus d'un fournisseur viable doit être en lice pour qu'il y ait une réelle concurrence. Or, il n'existe qu'un seul avion de chasse de cinquième génération. Le F-22 Raptor n'est pas un aéronef destiné aux missions multiples, il coûte très cher et il n'est pas à vendre. Le gouvernement américain n'a aucunement l'intention de l'exporter. Il ne serait pas non plus pratique pour le Canada d'acquérir et d'exploiter le nouvel avion de chasse furtif russe même s'il répondait à nos besoins, car nous n'aurions pas alors l'interopérabilité requise par nos alliés.
Par conséquent, il n'existe aucun autre programme d'avion de chasse de cinquième génération dans les pays occidentaux. Nos CF-18 seront mis de côté au cours des 10 à 15 prochaines années pour des raisons de fatigue structurelle. Il ne reste donc que les F-35 comme solution opérationnellement viable en matière d'avion de chasse de cinquième génération.
Notre objectif consiste donc à obtenir le meilleur prix possible sans pouvoir recourir au processus classique de demande de proposition. Il est donc manifeste que nous n'avions pas d'autre moyen de payer moins cher. Il n'y a que deux façons de se procurer un avion d'attaque interarmées: en exerçant ces options à titre de partenaire en vertu du protocole d'entente ou en faisant affaire avec un autre gouvernement par le biais du programme américain vente de matériel militaire à l'étranger. Le gouvernement américain ne participe pas à des appels d'offres fondés sur des demandes de proposition. Il se contente de vous indiquer le prix établi pour la vente de matériel militaire à l'étranger.
L'acquisition de ces chasseurs en vertu du protocole d'entente permettra au Canada d'éviter des dépenses se chiffrant entre 850 et 900 millions de dollars associées au tarif des ventes de matériel militaire à l'étranger. Contrairement à ce que certains ont avancé, un processus d'appels d'offres menant à la sélection d'un F-35 ne permettrait pas d'abaisser les coûts de 20 p. 100, mais entraînerait plutôt une augmentation de 8 à 10 p. 100 des coûts, car nous aurions à payer ces 850 à 900 millions de dollars.
Pour ce qui est du protocole d'entente sur le programme JSF, il faut préciser qu'afin de participer à un processus concurrentiel, le Canada serait forcé de se retirer du protocole d'entente. Je souligne ce fait, car d'après le protocole d'entente, les pays signataires ont convenu de ne pas suivre le processus normal au chapitre des retombées industrielles et régionales (RIR). En lançant un appel d'offres au Canada, le processus visant les retombées industrielles et régionales applicables habituellement aurait également été lancé, alors que c'est impossible dans le cadre du protocole d'entente.
Si nous nous retirons du PE nous perdrons des avantages importants: nous deviendrions assujettis à des pénalités, les garanties industrielles que nous avons déjà seraient éliminées et les plans industriels du Canada avec nos partenaires seraient suspendus.
J'aimerais faire d'autres observations au sujet des coûts reliés à ce modèle d'avion. Tout d'abord, le Canada achètera la variante à décollage et atterrissage classiques, c'est-à-dire le modèle le moins coûteux pour lequel l'estimation actuelle se situe à près de 70 millions de dollars par aéronef. Pour le Canada, on arrondit le prix le moins élevé de la courbe de production.
Deuxièmement, ce programme offre au Canada l'accès à d'incroyables économies d'échelle; on produira de 3 000 à 5 000 aéronefs.
Troisièmement, bien qu'il soit possible que certains partenaires puissent diminuer le nombre d'aéronefs qu'ils désirent acheter, nous prévoyons que toute diminution des achats par nos partenaires sera contrebalancée par les ventes effectuées à des non-partenaires, comme ce fut le cas avec Israël. Je souligne qu'il y a à peine quelques minutes, la Grande-Bretagne a confirmé qu'elle allait aller de l'avant avec l'achat de 138 unités.
Quatrièmement, le gouvernement a annoncé un programme d'immobilisation de 9 milliards de dollars. Ce montant comprend beaucoup plus que le coût de 5 à 5,5 milliards de dollars pour 65 aéronefs. Il comprend également la logistique initiale, les simulateurs et les pièces de rechange, les armes, l'infrastructure, la gestion de programmes, les fonds de prévoyance, etc. Ces coûts sont encourus peu importe l'aéronef choisi.
Enfin, le prix que le Canada paiera correspondra au coût de production de chaque aéronef qui sort d'une usine en arborant le drapeau canadien. De nombreux analystes ont cité une myriade de chiffres que le gouvernement américain devra débourser, mais rappelez-vous que ces chiffres représentent le coût total du programme pour les États-Unis indiqué dans un rapport présenté au Congrès, qui comprend le coût des outils, de la recherche et du développement, etc. Le Canada n'a pas à défrayer ces coûts.
Pour ce qui est des coûts de cycle de vie de ces avions de chasse, n'oubliez pas que notre flotte de CF-18 engendre des coûts d'entretien dans son état actuel. Le montant que nous prévoyons débourser pour assurer les coûts de service du F-35 sera sensiblement le même. La formation des pilotes, le carburant et l'entretien des pistes notamment demeurent des dépenses incontournables.
À titre de partenaires du programme JSF, nous avons accès à toutes les données requises pour évaluer tous les coûts connus associés au soutien de la flotte à long terme. Comme je l'ai dit à l'occasion de ma dernière audition, nous estimions qu'entretenir la flotte coûtera environ de 250 à 300 millions de dollars par année. Cette estimation est prudente, car nous croyons qu'il sera possible d'abaisser davantage ces coûts. Par exemple, nous envisageons d'établir une mise en commun de nos pièces de rechange avec nos partenaires internationaux. Cela pourrait représenter une réduction de 50 p. 100 du nombre de pièces de rechange que le Canada serait forcé d'acheter pour s'équiper de façon adéquate en pièces de rechange au début.
En fait, nous connaissons probablement plus ce que coûte l'entretien d'un F-35 que l'entretien de n'importe quel autre aéronef de notre flotte, et nous espérons réaliser de réelles économies à ce chapitre.
En conclusion, je désire résumer les avantages les plus importants du programme JSF pour le Canada. Premièrement, c'est le seul aéronef du monde occidental qui répond aux exigences opérationnelles des Forces canadiennes. Il offre au Canada et à l'industrie canadienne un accès sans précédent à une technologie, y compris des données détaillées au sujet des coûts. Il offre l'approche la plus rentable en matière de soutien à long terme et de développement subséquent, puisque nous collaborons avec huit partenaires. Le gouvernement du Canada va recevoir des millions de dollars en redevance grâce aux ventes faites auprès des non-partenaires. En effet, nous accueillons avec plaisir la nouvelle toute récente faite par Israël qui désire acheter certains de nos F-35. Cela garantira des redevances au Canada. Cette revente permettra d'abaisser le coût d'achat pour nous et de donner du travail additionnel à l'industrie canadienne.
À propos de l'industrie canadienne, sachez que le programme garantit à l'industrie canadienne l'accès au plus grand programme de collaboration militaire au monde. En fait, les avantages sont constatés tous les jours à l'échelle du pays. Jusqu'à présent, les entreprises canadiennes ont obtenu plus de 850 millions de dollars en contrats. Les possibilités recensées dans les plans de participation industrielle établis avec trois grandes entreprises d'envergure devraient valoir, à long terme, 12 milliards de dollars américains. Je rappelle que cela ne comprend que les 3 173 aéronefs destinés aux nations partenaires. Cela ne comprend pas les quelque 2 000 aéronefs additionnels destinés à l'exportation.
Somme toute, j'ai pu constater au fil des années en ma qualité de sous-ministre adjoint responsable du matériel que bon nombre des processus d'approvisionnements à la défense sont beaucoup plus complexes qu'ils ne le semblent au premier abord. Nous ne sommes pas en train d'acheter des voitures. Il n'existe pas de façon de rendre le processus plus concurrentiel, comme par enchantement, ni de comparer les économies probables entre les différents processus. Il faut éviter de généraliser et de trop simplifier la situation, car cela ne rend pas service aux hommes et aux femmes qui, chaque jour, mettent leur vie en péril pour défendre le Canada.
Mesdames et messieurs, et monsieur le président, je vous remercie de votre attention.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Ross, je vous souhaite la bienvenue.
J'ai deux questions pour vous.
Tout d'abord, j'aimerais obtenir une précision au sujet du type d'avion de chasse dont nous aurons besoin. On a avancé que dans des pays comme l'Afghanistan, ce type d'aéronef n'est pas vraiment efficace pour lutter contre des insurgés et qu'à l'avenir, il se pourrait que nous soyons amenés à lutter contre d'autres insurrections similaires. Par conséquent, ces avions ne seraient pas nécessairement utiles pour mener le type de combat dans lequel nous nous engagerions. Qu'en pensez-vous?
Deuxièmement, selon vous, si le Canada se retire du protocole pour lancer un appel d'offres, les garanties industrielles qui nous sont accordées ne seraient plus honorées. Monsieur le président, pouvez-vous m'indiquer à quel passage du protocole on indique que le Canada doit se retirer du programme pour pouvoir lancer un appel d'offres? De plus, comment pouvez-vous affirmer cela alors que l'article 3.2.1.1.1 stipule clairement que nous avons le droit de suivre nos pratiques d'approvisionnement national tout en demeurant des partenaires au programme JSF? De quelles garanties industrielles parliez-vous et en cas de retrait du Canada, comment s'y prendrait-on pour ne pas les honorer?
Si j'avais plus de temps, je poserais davantage de questions.
Nous ne savions pas que nous aurions une mission en Yougoslavie. Nous n'avions pas imaginé que nous participerions à un combat aérien en Yougoslavie. Personne n'avait prévu non plus qu'il y aurait une invasion du Koweït pendant la première guerre d'Irak ni une deuxième guerre également en Irak. La majorité dirait que vous n'avez pas besoin d'être invisibles ou d'avoir un F-35 pour assurer des missions d'appui rapprochées en Afghanistan.
Je me contenterai de signaler que nous ne savons pas ce que l'avenir nous réserve dans 5, 10 ou 25 ans. Si vous décidiez aujourd'hui d'acheter des aéronefs qui emploient les bonnes vieilles technologies, vos fils et vos filles s'ils devaient participer à un conflit auraient 50 p. 100 des chances de revenir puisque nous leur auront donné les mêmes outils que ceux de l'ennemi, probablement. Dans 20 ans, leur chance de survie ne serait que de 10 ou 5 p. 100. C'est tout à fait inacceptable. Nous ne savons pas ce que nous réserve l'avenir. Vous ne pouvez pas vous contenter d'acheter des aéronefs utilisant de vieilles technologies puisque vous ne savez pas ce qui se passera dans 20, 30 ou 40 ans.
Pour ce qui est du protocole d'entente, la principale raison pour laquelle vous devez vous retirer d'un accord si vous voulez présenter un appel d'offres est que la priorité est de permettre au représentant de l'industrie canadienne de profiter pleinement du programme des retombées industrielles et régionales et c'est d'ailleurs une exigence pour les vendeurs. Il y a un rendement de 100 p. 100 de l'investissement pour les entreprises canadiennes.
Conformément au protocole d'entente, et c'est écrit noir sur blanc, les autres pays signataires n'appliqueront pas de politique de compensation ou s'ils veulent demeurer assujettis au protocole d'entente. Vous devez donc vous retirer pour lancer l'appel d'offres et obtenir des avantages industriels semblables ou identiques.
Je sais que vous aviez d'autres questions, monsieur, mais je crois que j'en ai oublié quelques-unes.
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Merci, monsieur le président.
Je veux souhaiter la bienvenue à M. Ross.
Monsieur Ross, le MOU se traduit en français par « protocole d'entente », le connaissez-vous bien?
M. Dan Ross: Je ne le connais pas dans tous les détails.
M. Claude Bachand: Vous ne le connaissez pas dans tous les détails. Cependant, tout à l'heure, vous avez dit que le protocole d'entente spécifiait clairement que, pour ce qui est de la politique des retombées économiques, on devait laisser tomber cette ancienne pratique. Le ministre Clement est d'ailleurs venu lui-même nous dire que, en effet, le Canada ne pouvait pas mettre en avant une politique de retombées économiques spécifique, comme il le fait pour l'ensemble des autres contrats.
Pourtant, j'ai lu la section VII du protocole d'entente sur les participations industrielles et je n'ai pas trouvé la disposition disant qu'on ne peut pas mettre en avant notre politique de retombées industrielles. J'ai alors demandé à la Bibliothèque du Parlement de faire une étude de l'article 7 qui parle justement des participations industrielles.
J'aimerais seulement savoir si vous connaissez exactement l'article qui mentionne cela. Vous le connaissez?
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Deux facteurs entrent en ligne de compte.
Tout d'abord, au ministère, nous avons procédé à une étude très détaillée des options et des coûts connexes en tenant compte du rendement des coût du rôle de l'industrie tout cela en collaboration avec nos collègues de Travaux publics et d'Industrie Canada. Cette étude n'a pas été faite, en ce qui a trait au F-35, en pensant à une DP concurrentielle qui était d'ailleurs impossible sans que nous nous retirions du protocole d'entente.
Nous avions étudié Eurofighters, Super Hornets et plusieurs autres aéronefs. Nous avons collaboré avec nos homologues étrangers pour déterminer le coût associé à la propriété. Je ne peux pas vous dire ce que le ministre avait l'intention de faire à l'époque. Je sais qu'il était parfaitement conscient du processus ouvert transparent concurrentiel juste et équitable qui avait caractérisé le choix des F-35 ou F-36. Je sais que plusieurs ont jugé qu'il ne s'agissait pas d'un processus concurrentiel canadien, j'ai d'ailleurs parlé à M. Lagueux, qui était le SMA à l'époque, et M. Slack qui avait participé aux négociations.
Lorsque nous sommes devenus signataires du protocole permanent en 1997, nous avions un représentant permanent au bureau des projets communs. Nous avons pleinement participé à l'identification des exigences, en notre nom et au nom de nos autres associés, par la United States Air Force et la United States Navy. Ceux qui participaient au processus étaient conscients du fait qu'il s'agirait là de la concurrence pour la construction de la prochaine génération de chasseurs du monde occidental. C'est justement pourquoi les pays européens ont participé au processus en 1997. Ils savaient pertinemment que d'autres pays ne pourraient jamais se permettre financièrement de se procurer un chasseur de la prochaine génération parce que c'était trop dispendieux.
Nous avons participé au processus de façon précoce parce que nous jugions qu'il était très important de savoir ce qui se passait et d'avoir voix au chapitre lors de l'identification de ces exigences. À long terme, si tout se passait bien, vous pourriez acheter l'appareil. Si vous décidiez de ne pas l'acheter, tout au moins vous comprendriez ce qui se passait.
C'est ma réponse aux deux points soulevés dans votre question.
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Comme je l'ai mentionné plus tôt dans mes observations, selon les sous-ministres adjoints, la concurrence entre le F-35 de Lockheed Martin et le F-36 de Boeing était essentiellement un appel d'offres compétitif pour sélectionner les chasseurs de la prochaine génération, de la cinquième génération, pour le monde occidental, parce que personne d'autre ne pouvait se le permettre.
Les États-Unis et huit autres pays ont participé à ce processus, et les États-Unis ont tenu compte des besoins, des intérêts et des exigences opérationnelles de leurs partenaires. Cela devait se passer ainsi, sinon on n'aurait pas continué à participer au processus s'ils ne l'avaient pas fait.
Vous avez raison. À l'époque, nous n'avions pas pris de décision précise pour remplacer nos F-18. Nous gérions leur vie en fatigue pour que cette flotte puisse continuer à être opérationnelle jusqu'aux années 2015 à 2020, et c'est la situation actuelle. Il n'était pas nécessaire de prendre une décision à ce moment-là de demander au gouvernement et d'obtenir son approbation pour remplacer ces aéronefs et acquérir des avions d'attaque interarmées. Mais, il était prudent de participer tôt au processus afin d'avoir accès à l'information — c'est-à-dire un accès à de l'information hautement classifiée — et de permettre aux entreprises canadiennes d'accéder à des possibilités liées à de la haute technologie tôt dans le processus, comme elles ont réussi à le faire extrêmement bien.
Par la suite, nous avions diverses options, et il allait en être de même pour les gouvernements suivants. Si le programme d'avion d'attaque interarmées dirigé par Lockheed Martin réussissait, comme ce fut le cas, et qu'il répondait pleinement aux exigences des pays partenaires, le gouvernement aurait alors le choix à ce moment-là d'acquérir ces avions.
Évidemment, nous avons présenté ces options au gouvernement à plusieurs reprises. Nous avons dit très clairement, lors de la dernière occasion, que nous voulions continuer à participer jusqu'à concurrence de 551 millions de dollars sur 40 ans, mais que cela n'exigeait absolument pas, à ce moment-là, de s'engager à faire des acquisitions, et que nous présenterions ultérieurement une recommandation au gouvernement.