:
Je vous remercie, monsieur le président. Je vous remercie de l'invitation que vous m'avez faite de prendre la parole devant vous et votre comité.
J'ai le plaisir d'être accompagné par mon collègue, le ministre Rob Merrifield, pour vous fournir une mise à jour au sujet du portefeuille des transports, des infrastructures et des collectivités.
J'aimerais également vous remercier du travail ardu que vous avez effectué récemment sur le projet de loi ; le projet de loi et le projet de loi .
Les collègues qui m'accompagnent aujourd'hui sont: M. Yaprak Baltacioglu, sous-ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités; M. John Forster, sous-ministre délégué de l'Infrastructure et M. André Morency, sous-ministre adjoint, Gestion ministérielle et Gouvernance des sociétés d'État à Transports Canada.
Membres du comité, nous vous avons fait le point sur le portefeuille lors de notre dernière communication en décembre. J'ai parlé des fonds relevant de mon portefeuille et des retombées de nos investissements en infrastructure pour les collectivités du Canada, ainsi que des partenariats fructueux et productifs que nous avons conclus avec les provinces, les territoires et les municipalités. J'ai parlé aussi de la sûreté du transport aérien et de nos frontières et portes d'entrée.
Le ministre Merrifield vous a parlé de Marine Atlantique S.C.C.
J'aimerais maintenant vous présenter les réalisations du portefeuille des transports et de l'infrastructure et vous parler de nos perspectives d'avenir.
Lors de mon exposé de décembre, je vous ai parlé des quatre fonds administrés par Infrastructure Canada dans le cadre du Plan d'action économique: le Fonds de stimulation de l'infrastructure de quatre milliards de dollars; le Fonds pour l'infrastructure verte de un milliard de dollars; les fonds supplémentaires de 500 millions de dollars attribués au volet Collectivités du Fonds Chantiers Canada et le montant de 25 millions de dollars versé à la Coalition nationale sur les sentiers.
Dans le cadre du Plan d'action économique, le gouvernement du Canada a accéléré et rationalisé les fonds de 33 milliards de dollars dans le cadre du Plan Chantiers Canada, annoncés dans le budget de 2007, afin que nos partenaires puissent tirer parti de ces fonds plus tôt que prévu.
Pour l'ensemble de ses programmes, Infrastructure Canada a engagé plus de 10,75 milliards de dollars dans plus de 6 300 projets d'infrastructure, depuis janvier 2009, dans le cadre du Plan d'action économique du Canada. Si l'on ajoute les contributions de nos partenaires, les fonds engagés dans les projets d'infrastructure à l'échelle du pays atteignent près de 31 milliards de dollars.
Peu avant mon dernier exposé devant votre comité, le premier ministre a annoncé la prolongation de quatre fonds gérés dans le cadre du Plan d'action économique jusqu'au 31 octobre 2011. Deux de ces fonds sont gérés par Infrastructure Canada, soit le Fonds de stimulation de l'infrastructure et les fonds supplémentaires attribués au volet Collectivités du Fonds Chantiers Canada.
Nous sommes heureux de constater que la plupart des projets se déroulent comme prévu et devraient se terminer d'ici le 31 mars 2011. À titre d'exemple, le projet des nouvelles voiles à la Place du Canada, que le premier ministre a visité le 21 février, sera entièrement terminé d'ici le 31 mars. Ce projet est magnifique à voir et fait partie de nombreux autres qui seront achevés dans les délais prévus et sans dépassement de coûts.
Les travaux progressent bien partout au pays. Je n'ignore pas que certains promoteurs qui auraient pu terminer leurs projets avant la date limite, profitent de la prolongation de la période prévue pour les travaux de construction, ce qui leur permet de réaliser des économies. Cette stimulation soutenue maintient l'économie canadienne en position de force depuis la fin de la récession et tient compte de la fragilité de la reprise mondiale, sans toutefois accroître les coûts pour les contribuables. C'est à l'avantage de tous.
Alors que nous entamons la dernière étape de notre stratégie du Plan d'action économique, il importe de souligner que les municipalités de toutes les régions du pays continueront de recevoir du financement pour leurs projets d'infrastructure. Infrastructure Canada continue de jouer un rôle important en offrant un financement à long terme dans le cadre du Plan Chantiers Canada de 33 milliards de dollars. Ainsi, le budget du Fonds de la taxe sur l'essence a doublé en 2009 pour atteindre deux milliards de dollars par année. Le gouvernement a annoncé que ce financement est désormais permanent, de telle sorte que les municipalités peuvent compter sur un financement stable et fiable pour leurs projets d'infrastructure.
Je vais maintenant passer aux transports. Transports Canada poursuit ses efforts pour mettre en place un réseau de transport sûr, sécuritaire, efficace et respectueux de l'environnement. Nous sommes fiers de ce réseau, qui compte parmi les meilleurs au monde, et nous nous efforçons de le rendre encore plus efficace avec l'aide des Canadiens, des autres ordres de gouvernement et du secteur privé.
[Français]
Je crois fermement que les partenariats sont une condition essentielle au progrès.
[Traduction]
Dans le contexte de la mondialisation de l'économie, tous les membres du gouvernement se rendent compte qu'il est impossible de bâtir un réseau de transport de calibre mondial de haut en bas. Il faut que les partenariats jouent un rôle essentiel. Il faut aussi que nous écoutions nos partenaires et que nous tous, tant du secteur privé que du public, travaillions de concert. C'est pourquoi j'ai voyagé partout au pays dans le but de rencontrer les citoyens ordinaires et les groupes industriels et de comprendre leur vision en matière de transport. J'ai notamment rencontré la Chambre de commerce maritime, l'Association des chemins de fer du Canada et WESTAC — Western Transportation Advisory Council, il y a à peu près une semaine en Colombie-Britannique — entre autres. On nous a présenté des idées fort intéressantes et nous sommes déterminés à poursuivre ce dialogue tout au long de la nouvelle année.
J'aimerais maintenant vous parler de nos projets d'avenir. Transports Canada demande un montant de 23,9 millions de dollars dans le Budget supplémentaire des dépenses afin de concrétiser des projets qui n'étaient pas tout à fait définis ou connus au moment de la préparation de ses documents budgétaires de 2010-2011. Ainsi, un montant de 14,1 millions de dollars sera injecté chaque année dans le Programme de contributions aux services ferroviaires voyageurs régionaux et en région éloignée. Ce programme vise à offrir des services ferroviaires voyageurs sécuritaires et fiables dans certaines régions éloignées du pays en finançant les besoins en matière d'exploitation et d'immobilisations pour ces importants services de transport ferroviaire.
Le Budget supplémentaire des dépenses prévoit également un montant de 7,4 millions de dollars pour les besoins d'exploitation reliés au Programme de contribution du service des traversiers. Ce programme appuie les services de traversiers régionaux et en région éloignée au Canada atlantique et dans l'Est du Québec. En plus d'offrir des transports sécuritaires aux collectivités, ces services soutiennent l'économie de l'Est du Canada et le réseau de transport.
[Français]
Ce programme appuie les services de traversiers régionaux et en région éloignée au Canada atlantique et dans l'Est du Québec. En plus d'offrir des transports sécuritaires aux collectivités, ces services soutiennent l'économie de l'est du Canada et le réseau de transport.
[Traduction]
Il était prévu que les accords relatifs à ces services de traversier se termineraient le 31 mars 2011, mais le gouvernement du Canada a annoncé, le 30 novembre 2010, un investissement pouvant atteindre 44,7 millions de dollars dans les opérations des traversiers et le maintien des installations connexes.
Dans les dernières communications que j'ai présentées devant votre comité, j'ai parlé de l'importance de la stratégie des portes et corridors de notre gouvernement, qui vise à positionner le Canada à titre de voie de transport intégré, efficace et fiable pour relier l'Amérique du Nord au reste du monde. Nous n'ignorons pas que votre comité s'intéresse aux portes d'entrée. Nous continuons de réaliser des progrès dans les 47 projets d'infrastructure qui font d'ailleurs partie de l'Initiative de la Porte et du Corridor de l'Asie-Pacifique, et nous allons de l'avant. Nous le faisons animés par un intérêt très vif et beaucoup de fierté à la vue de ce qui a déjà été fait. La prochaine étape de cette initiative sera plutôt consacrée à la modernisation des cadres stratégique, législatif et réglementaire. Nous pourrons ainsi établir des partenariats afin d'améliorer son efficacité et sa fiabilité, tout en stimulant l'innovation.
Je suis persuadé qu'elle permettra aussi aux secteurs privé et public de profiter davantage de l'Initiative de l'Asie-Pacifique, ce qui devient d'ailleurs de plus en plus évident au fur et à mesure que nous nous en approchons.
Le poste budgétaire faisant état du report d'un montant de 17,1 millions de dollars pour la Porte et le Corridor de l'Asie-Pacifique nous aidera à poursuivre ce processus. Les enseignements tirés de la Porte et du Corridor de l'Asie-Pacifique sont utilisés dans la mise en oeuvre d'initiatives telles que la Porte de l'Atlantique et la Porte continentale Ontario-Québec.
Vous remarquerez aussi, chose qui mérite d'ailleurs d'être soulignée, qu'un poste du Budget supplémentaire des dépenses demande l'accès à un montant de un million de dollars provenant d'affectations bloquées en raison du report de fonds. Ce montant servira à acquérir des biens immobiliers aux fins du projet du passage international de la rivière Détroit, volet important de l'initiative de la Porte continentale. Le gouvernement du Canada reste déterminé à construire un nouveau passage et nous continuons de travailler étroitement avec l'État du Michigan et le gouvernement des États-Unis afin de concrétiser ce projet. Dans ce contexte, nous suivons de près le processus législatif du Michigan et nous insistons auprès de la législature du Michigan afin qu'elle autorise ce projet, qui sera à l'avantage tant des travailleurs que de l'industrie des deux côtés de la frontière.
Je vais maintenant céder le micro au ministre Merrifield pour qu'il aborde un poste budgétaire précis.
[Français]
Merci.
:
Merci, monsieur le ministre Strahl, et merci aussi aux membres du comité de me donner la possibilité de prendre la parole au sujet de certains postes des prévisions budgétaires. Auparavant toutefois, je tiens à encourager les membres du comité à poursuivre leur étude du projet de loi . Je suis attentivement votre travail et vous exhorte à l'achever très bientôt afin que nous puissions donner force de loi à ce texte dans les plus brefs délais, et d'ailleurs, je sais fort bien que telle est bien l'intention du comité. Je vous encourage donc à le faire.
J'aimerais maintenant aborder quelque peu le sujet de Marine Atlantique. Cette compagnie correspond à un poste budgétaire de 4,4 millions de dollars qui lui seront versés. Les fonds en question sont affectés en raison des modifications apportées aux projets d'immobilisations visant tant les navires que les installations à terre et telles qu'inscrites dans les prévisions budgétaires à partir de 2010-2011 et jusqu'en 2014-2015. Cela est d'ailleurs prévu dans le plan ministériel.
Le service de traversiers de Marine Atlantique est un lien essentiel avec Terre-Neuve-et-Labrador ainsi que le Canada dans son ensemble, à la fois pour les entreprises qui y sont actives et pour la croissance économique régionale. Tous les ans, Marine Atlantique dessert des milliers de voyageurs et transporte plus de 50 p. 100 des biens entrant à Terre-Neuve-et-Labrador. Le service de traversiers appuie aussi l'industrie du tourisme de la région et sera en mesure de le faire encore beaucoup mieux au fur et à mesure que nous irons de l'avant.
Depuis 2007, le gouvernement a investi près de un milliard de dollars dans Marine Atlantique, de manière à revitaliser non seulement ses navires mais aussi ses installations basées à terre. L'argent en question sera versé au cours des prochaines années. Nous avons eu la possibilité de mettre en service le NM Blue Puttees, navire flambant neuf et premier de deux. Il s'agit d'un navire remarquable, dont j'ai pu faire la visite et l'inspection. J'ai aussi parlé aux membres de l'équipage. Ils en sont très fiers et avec raison. Le bâtiment est aussi long que deux terrains de football et sa capacité est de 40 p. 100 supérieure à celle des navires auxquels il succède, le NM Joseph et Clara Smallwood et le NM Caribou. Il y aura aussi le NM Highlanders, qui devrait lui aussi être en service le 1er avril. Le NM Blue Puttees est en service depuis la semaine dernière, et je suis en mesure de vous dire qu'il fait du très bon travail dans la région qu'il dessert.
De fait, c'est la mise en service anticipée de ces deux vaisseaux qui a entraîné la modification la plus considérable aux prévisions budgétaires, une hausse parce qu'on avait besoin d'argent dès maintenant. Dans les deux cas, les investissements étaient importants et justifiés. Il importe que Marine Atlantique soit en mesure de desservir Terre-Neuve-et-Labrador. Nous travaillons d'ailleurs en étroite collaboration avec le ministère du Tourisme de cette province, non seulement parce qu'on a observé une hausse de la demande de navires de fort tonnage et pouvant transporter davantage de passagers, mais aussi du tourisme dans la région. Grâce à ces deux nouveaux bâtiments, le tourisme connaîtra justement une très grande croissance au début de l'été.
Je vais m'arrêter ici et nous sommes tous les deux tout à fait disposés à répondre à toutes les questions que vous pourriez nous poser sur ces prévisions budgétaires.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie aussi tous nos hôtes de leur présence parmi nous.
Ma première question s'adresse à monsieur le ministre Strahl. Ce matin, nous avons entendu le témoignage de représentants des préposés à l'entretien et aux réparations d'Air Canada. Cette catégorie inclut quelque 4 500 emplois, et nous sommes très préoccupés par la possibilité qu'ils puissent être délocalisés et donc se retrouver dans un pays où les coûts de la main-d'oeuvre sont une fraction des nôtres.
Je crois savoir qu'Air Canada vous a donné certaines assurances, mais à ma connaissance, le problème essentiel tient à l'attitude de la compagnie Aveos, celle qui recevra la majorité de ces employés. En effet, à ma connaissance, les emplois canadiens sont garantis jusqu'à la fin du contrat actuel, qui se termine en 2013. Ce qui nous préoccupe, c'est ce qui se passera après.
Par conséquent, êtes-vous en mesure de donner certaines assurances à ces employés, qui sont tous très préoccupés par l'avenir de leurs emplois après 2013? Le cas échéant, seriez-vous disposé à proposer un amendement législatif afin de garantir cet avenir?
Bien sûr, le passage international de la rivière Détroit, et il faudra trouver un meilleur nom pour cette initiative, afin que nous puissions commencer à en parler avec enthousiasme et j'ai quelques suggestions de noms, a fait de bons progrès au cours des derniers mois. Il y a eu une élection aux États-Unis. Le nouveau gouverneur du Michigan a signalé qu'il s'agissait de l'une de ses priorités. Il l'a mentionné dans ce qui est en quelque sorte l'équivalent du discours du Trône, c'est-à-dire son Discours sur l'état de l'État au moment du lancement de la nouvelle session avec le nouveau gouverneur et bon nombre de nouveaux membres du Congrès.
Alors c'est excellent, non seulement parce que nous obtenons l'appui du gouverneur, mais également parce qu'il s'agit d'une priorité pour ce gouvernement en général. C'est une excellente nouvelle. Et cela n'existait pas auparavant.
Vous êtes venu avec moi pour rencontrer le gouverneur et son équipe pendant cette période de transition. Je pense que nous avons réussi à le convaincre qu'il s'agissait d'une excellente chose pour les deux côtés de la frontière. Depuis lors, j'ai rencontré des hauts fonctionnaires américains, l'ambassadeur américain, le secrétaire LaHood, et la secrétaire Napolitano et d'autres afin de parler du passage international de la rivière Détroit qui, selon moi importe non seulement sur le plan commercial mais également au chapitre de la sécurité. Ce sera un excellent élément supplémentaire en ce qui a trait à la frontière étant donné le nombre élevé de personnes et de camions qui la traversent. Il s'agit d'un projet unique étant donné qu'il reçoit l'appui de la plupart des partis politiques à tous les niveaux du côté du Canada, tant à l'échelle provinciale et je l'espère à l'échelle fédérale.
Lorsque j'ai parlé de la porte continentale pendant mon séjour à Montréal, on m'a rappelé que la plupart des camions de cette province se rendent aux États-Unis au moyen de cette traverse, de sorte qu'un passage supplémentaire s'avère être une excellente nouvelle pour l'ensemble de l'initiative de porte continentale.
Depuis lors, nous travaillons de près avec les législateurs au Michigan pour répondre à toutes leurs questions. Nous avons créé des trousses d'information que nous avons transmises aux législateurs, aux présidents de comité et à d'autres intervenants. J'ai parlé au président du Comité du transport, au président de la Chambre et à quiconque est prêt à recevoir mes appels aux États-Unis.
La réponse a été très encourageante. Ce qui est particulièrement encourageant, c'est l'appui général de la part des syndicats, des groupes d'agriculteurs et d'autres intervenants du côté des États-Unis, qui ont compris que cela ne serait pas uniquement profitable pour Detroit mais également pour l'ensemble de cet État. On parle de dizaines de milliers d'emplois pendant la période de construction sans compter les possibilités à long terme d'échanges commerciaux qui se poursuivront et qui s'accroîtront grâce au pont Ambassador et au nouveau passage international de la rivière Détroit.
Je pense que vous avez raison; l'annonce que nous avons faite à Windsor, à laquelle j'ai pu participer, a été très bien reçue. C'est intéressant de voir quelquefois ce que les gens perçoivent comme étant un port occupant une niche particulière ou un petit port qui devient partie intégrante d'une stratégie d'ensemble. C'était évident à Windsor. La capacité de continuer dans ce commerce d'agrégat, avec tout ce qui y est lié — l'asphaltage, le béton et tous ces éléments connexes — c'est quand même important. Je sais qu'ils étaient très enthousiastes de voir qu'ils passaient maintenant à un autre niveau grâce à cet investissement.
C'est la même situation au port de Sept-Îles. Je n'étais pas là pour cette annonce. C'est le premier ministre qui s'y est rendu. Je pense que les autorités portuaires ont dit à ce moment-là que non seulement ils étaient très reconnaissants pour cet investissement; mais ils ont aussi signalé que c'est l'effet de levier de la part des investissements du secteur privé qui les a rendus aussi enthousiastes. Il s'agit d'un investissement moins important... Je veux dire, non pas qu'il soit insignifiant, mais que les investissements provenant du gouvernement fédéral sont différents; cela envoie également un message au secteur privé lui indiquant que nous sommes là pour le long terme.
Ainsi, ils ont pu annoncer, très rapidement, l'ampleur... Je ne me souviens pas du chiffre exact — je ne veux pas induire quiconque en erreur — mais il s'agit d'investissements considérables de la part du secteur privé qui ont immédiatement suivi l'apport du fédéral.
Comme les autorités portuaires l'ont dit à l'époque, ils ne se souviennent pas qu'un premier ministre se soit rendu à leur port. Le fait qu'il se soit rendu là pour faire l'annonce envoie un message que je pense nous devons envoyer dans tous nos ports. Les investissements démontrent que... Vous savez, nous sommes une nation commerçante et nous dépendons énormément des transports, de sorte que ces investissements à long terme seront rentables.
Et le secteur privé s'en rend compte immédiatement: comme le dit le dicton autant aller jusqu'au bout. C'est vraiment intéressant à voir.
Et c'est ce qui s'est produit avec toutes les initiatives liées à la porte d'entrée. Nous faisons un investissement initial. Nous déclarons que nous jouerons un rôle partenaire. Par la suite, le secteur privé se dit, eh bien, si vous êtes de la partie et puisque nous savons que nous avons l'attention de tous les ordres de gouvernement, eh bien nous serons là pour le long terme.
Ça a été très encourageant.
:
Merci, monsieur le président.
Merci au ministre et aux hauts fonctionnaires.
Afin que les documents du Budget principal des dépenses aient une valeur pour le Parlement et les parlementaires, ils doivent présenter l'intention du gouvernement et ce dernier doit faire ce qu'il a dit. Je constate qu'il y a une ligne particulière, sous le crédit 40c, que je n'ai jamais vue auparavant dans des documents de Budget principal des dépenses ayant trait à Marine Atlantique.
Voici ce que dit cette phrase:
b) aux paiements à l'égard des frais engagés par la société pour assurer des prestations de retraite anticipées, des prestations de cessation d'emploi et d'autres prestations à ses employés lorsque ces frais sont engagés par suite de la réduction du personnel ou de l'interruption ou de la diminution d'un service...
Encore une fois, les documents de Budget principal des dépenses doivent présenter ce que le gouvernement a l'intention de faire et le gouvernement doit agir comme il l'a dit. Quant à moi, j'interprète cette phrase pour dire qu'il y aura des mises à pied et des licenciements à Marine Atlantique.
Toutefois, il se peut, et je serais d'accord, qu'il y ait de nouvelles recrues, 32 ingénieurs et électriciens ont indiqué que la compagnie, Marine Atlantique, les avait identifiés pour des réductions ou des éliminations de postes.
Y aura-t-il des mises à pied chez Marine Atlantique? Je veux que cette question soit très précise. Y aura-t-il des réductions de postes ou d'employés en ce qui concerne les membres du personnel de Marine Atlantique?
Et je ne parle pas de l'embauche de nouvelles recrues.
:
Eh bien, parlons de ce qui s'est produit à Marine Atlantique. Est-il vrai que des experts-conseils de Fleetway and Ocean Engineering Consultants ont été embauchés pour établir un modèle stratégique pour la configuration de la flotte?
Vous avez parlé d'entreprise moribonde. J'ai une question pour vous. Pourquoi est-ce que la décision de Transports Canada et de Marine Atlantique visant la construction de quatre nouveaux navires au Canada a-t-elle été rejetée? Je me réfère à des faits concrets.
Le 24 mai 2006, le rapport du président à la réunion du conseil d'administration de Marine Atlantique stipule, et je cite:
Des représentants de Canadian Shipyards étaient à Nord Sydney le 14 mars pour participer à une séance d'information avec John Lochhead et Alan Leonarduzzi. Ces représentants d'environ cinq chantiers navals au Canada ont exprimé leur intérêt de construire notre nouvelle flotte.
Le 17 avril 2006, dans le procès-verbal de la réunion du conseil d'administration de Marine Atlantique, M. Flood, qui était le président à l'époque, a proposé que le conseil d'administration fasse une recommandation à Transports Canada pour stipuler que Marine Atlantique a besoin de quatre navires et que ces quatre navires seraient identiques et mesureraient 175 mètres de long et non pas la longueur de deux champs de football. Une résolution a été prise qui dit ce qui suit:
QU'IL SOIT RÉSOLU QUE le conseil d'administration recommande au ministère des Transports que la flotte de remplacement de Marine Atlantique Inc. soit constituée de quatre nouveaux navires [faits au Canada].
MOTION: La motion est proposée par Don Warr et appuyée par Robert Sampson. La motion est adoptée.
Le procès-verbal du 3 août 2006 du conseil d'administration, monsieur, stipule ce qui suit:
Une discussion générale s'ensuivit au sujet de la volonté exprimée par Transports Canada que le carénage et la nouvelle construction soient réalisés au Canada à un coût sans doute bien plus élevé pour la Corporation que si les travaux avaient été effectués en Europe. Quatre chantiers navals au Canada ont été recensés comme étant des sites possibles pour entreprendre ce genre de travail. Il a été convenu qu'il s'agissait d'une décision de politique publique que l'intervenant avait le droit de prendre et que le Conseil [d'administration] suivrait les instructions...
Ces navires ne figurent pas parmi les premiers choix de Marine Atlantique ni de Transports Canada. Il s'agit d'un deuxième choix, monsieur le ministre. Comment expliquez-vous cela?
:
Cela fait des décennies qu'il ne s'agit plus d'une entité gouvernementale. Air Canada, même si « Air Canada » est un nom qui ressemble à celui d'une société d'État, ce n'est pas le cas. Il s'agit d'une société privée, cotée en bourse, qui doit respecter tous les règlements comme tous les citoyens du Canada ou toute autre ligne aérienne canadienne, en plus des exigences supplémentaires découlant de la Loi sur la participation publique au capital d'Air Canada. La société est au courant. Et elle respecte ces exigences. Lorsque je parle aux responsables de cette question, ils ont l'intention de respecter la loi. Ils veulent la respecter et ils comprennent les raisons historiques qui la sous-tendent.
Mais vous savez, j'ai confiance. Je ne crois pas ceux qui disent que les travailleurs canadiens ne sont pas compétitifs. J'ai entendu dire cela dans bien des secteurs, et je pense tout simplement que c'est faux. Maintes et maintes fois, les travailleurs canadiens ont montré, qu'il s'agisse de travailleurs syndiqués ou pas, qu'ils peuvent faire preuve de compétitivité avec quiconque.
Par exemple, à proximité de ma circonscription, à l'aéroport d'Abbotsford, Conair a mis sur pied une installation d'entretien. Cette installation d'entretien reçoit les 737 de partout dans le monde. Dans cette installation, l'entreprise offre une vaste gamme de services, qu'il s'agisse d'une reconstruction complète ou de quelques travaux de réfection. Cet atelier est occupé. À un point tel que l'université régionale a offert de la formation pour aider à former les techniciens qui travaillent dans cet atelier. Ils disent que la seule chose qui les empêche de progresser c'est... Ils construisent davantage d'installations. Les travailleurs sont compétitifs. Ils obtiennent d'excellents emplois. Comme vous l'avez mentionné, il s'agit d'excellents emplois bien rémunérés qui attirent les entreprises. Ils attirent des entreprises de partout dans le monde qui envoient leurs 737 pour des réparations au Canada... Ils offrent un excellent service pour les 737 et se spécialisent dans ces avions.
Je ne suis pas d'accord avec les gens qui disent que tout est foutu. Nous avons un entrepreneur qui a fait ses preuves: Aveos. Vous voudrez peut-être faire appel à cette entreprise; je ne sais pas. Je ne peux pas vraiment vous parler d'eux ni de leur plan d'affaires. Il s'agit d'une entreprise privée. Mais elle a eu beaucoup de succès au Canada. Dans ses déclarations récentes sur le Web et dans ses communiqués de presse elle stipule qu'en fait elle a embauché davantage d'employés. Elle ne fait pas de mise à pied; elle recrute.
Je pense que l'avenir est très prometteur. Je serais très surpris d'entendre Aveos dire qu'il s'agit d'un scénario catastrophe.
Il est vrai que c'était la position de notre parti quand nous étions dans l'opposition. Maintenant, je pense que c'est une bonne nouvelle. L'ancien ministre Baird avait promis...
[Traduction]
Je devrai poursuivre en anglais, je suis désolé.
Les députés de la région auront droit à des mises à jour régulières pour assurer les agriculteurs et les députés que les acres continuent d'être transférées.
Je crois comprendre que jusqu'à présent quelque 39 des 97 propositions soumises avant septembre 2011 ont été approuvées. Pour certaines terres, parfois il faut encore, avant de pouvoir les vendre, faire une évaluation environnementale et ainsi de suite. Nous avons, cependant, du personnel et des ressources supplémentaires pour veiller à ce que le processus se déroule le plus rapidement possible.
Je pense que les agriculteurs de la région sont très heureux, et je pense que nous avons été en mesure de tenir nos promesses qui étaient d'informer les députés de tout nouveau développement — si ce n'est pas le cas, j'aimerais le savoir.
:
Je pense en effet que nos investissements ont porté leurs fruits. Notre investissement dans le partenariat avec le gouvernement provincial et la compagnie ferroviaire privée de cette région a grandement amélioré la ponctualité des trains empruntant cette voie ferrée. Je pense que la vitesse des trains a doublé le long de cette section de la ligne de chemin de fer, il s'agit donc d'argent bien investi. Il s'agit d'un programme pluriannuel pour remplacer des liens et pour faire des travaux. Ces travaux n'aboutiront jamais, car c'est un terrain difficile, à cause du muskeg entre autres.
De plus, lorsque j'y étais avec le premier ministre nous avons annoncé du financement l'année dernière de la part de Transports Canada pour renouveler la couche de surface de la piste. Cette initiative n'était pas un projet du Fond de stimulation de l'infrastructure mais plutôt un investissement à long terme de Transports Canada pour renouveler la surface de la piste, et, bien sûr, c'est également nécessaire dans ce rude climat. Des investissements ont également été faits pour le port.
Je pense que Churchill a encore du chemin à faire, mais ce que nous avons pu accomplir pour les chemins de fer, les lignes aériennes, et les services du port — tous ces services ont eu droit à des investissements et en ont tous profité.
De plus, le conseil d'administration du port là-bas... Je pense qu'il s'agit d'un groupe tourné vers l'extérieur qui cherche à attirer les affaires. Leur publicité est exactement comme vous l'avez décrite. Il s'agit d'une autre façon d'accéder au Canada qui permet d'éviter certains des problèmes de congestion que l'on peut rencontrer par d'autres moyens. Il est possible d'accéder au centre du Canada. Pour ceux qui font des affaires dans une grande portion du Canada, c'est une solution alléchante.
Je pense que ces investissements porteront leur fruit, et auraient déjà dûs être profitables à court terme, mais le seront également à long terme.
:
Je vais répéter. D'autres personnes voudraient peut-être répondre.
Comme je vous le disais, les ministres changent. Avant, c'était M. Baird, maintenant, c'est M. Strahl, et plus tard, c'en sera peut-être un autre.
Cette situation me fait réellement peur. À la façon dont le ministre nous parlait plus tôt, on voit que la compagnie n'a pas d'attache à nous. Les compagnies étant privatisées, je conviens qu'elles puissent faire de l'argent. Or, croyez-vous qu'on aura une plus grande sécurité? Je crois que non. Croyez-vous que ça va coûter moins cher? Pour moi, la réponse est non. Combien de compagnies sont allées s'installer au Mexique, en Asie et ailleurs? Avez-vous payé votre produit moins cher? En tout cas, jusqu'à présent, je n'ai pas trouvé ce produit moins cher. Je ne suis pas certain que les Québécois et les Canadiens vont être gagnants. Ils seront plutôt perdants, avec les 60 000 emplois directs et indirects qui seront en jeu.
Personnellement, c'est ce que je crains le plus. Je respecte le ministre et je comprends son point de vue. Toutefois, si on ne pense pas à l'avenir, c'est nous qui allons en payer le prix.
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Merci, monsieur le président, et merci aux témoins d'être ici aujourd'hui. Ma question est très simple, puis je céderai la parole à M. Watson.
Ma question porte précisément sur le point soulevé par M. Byrne, c'est-à-dire la motion dont nous sommes saisis. En fait, M. Byrne avait une question au Feuilleton et au Feuilleton des avis le 2 mars qui portait sur la même... Il comporte 20 points vignettes sur l'avis de motion que M. Byrne veut déposer. Je donnerai simplement un exemple d'un de ces points. Il demande:
Tous les rapports, procès-verbaux de réunions ou comptes rendus de séances tenues entre le président, le PDG ou le conseil d'administration ou tout comité du conseil d'administration avec soit le ministre d'État (Transports), et/ou le ministre des Transports, de l'Infrastructure et des Collectivités tenues entre le 1er janvier 2004 et le 1er mars 2011;
Cela se poursuit avec toute une liste de documents qu'ils exigent.
Ma question est très simple. J'aimerais recevoir une réponse écrite du ministère indiquant le temps que cela prendra pour obtenir de tels documents à l'avenir. Dans sa motion, il demande que vous répondiez dans un délai de sept jours. Ayant exercé le droit pendant 10 ans en tant qu'avocat, je pense que pour obtenir autant de documents en sept jours, il faudrait 8 000 employés qui auraient pour seule tâche de chercher ces documents.
Ma question pour vous est la suivante — et j'aimerais la réponse par écrit, s'il vous plaît, si cela ne vous dérange pas —: quel serait le délai d'attente habituel pour obtenir une réponse de ce genre? Je sais qu'il faut avoir recours à un avocat pour des questions de protection des renseignements personnels. Les documents doivent être étudiés par le ministère. J'imagine que de 10 à 15 personnes doivent examiner chacun de ces documents. Quel serait le délai habituel et raisonnable pour vous et votre personnel? Franchement, je ne pense pas qu'il soit raisonnable de s'attendre à ce qu'un tel examen d'une montagne de paperasse se fasse en sept jours.
Je n'ai pas besoin d'une réponse maintenant car je sais que M. Watson a un bon nombre de questions, mais j'aimerais, si possible, savoir le processus suivi, puis savoir ce qui serait le délai normal pour un document d'une page assez simple, par rapport à l'examen d'un tel volume de documents qui, à mon avis, prendrait de deux à trois ans. Si vous pouviez faire parvenir cette réponse au greffier, je l'apprécierais énormément, car nous sommes saisis de plusieurs motions similaires. J'aimerais m'assurer, et je suis certain qu'il en est de même pour tous les partis, de ne pas placer un trop lourd fardeau sur les épaules de votre personnel ni les obliger à faire des heures supplémentaires.
Cela dit, je cède la parole à M. Watson.
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... il s'agit peut-être d'un amendement favorable que l'on pourrait intégrer.
« Moyen de déplacement de chacun des membres du caucus »? Monsieur le président, j'ai participé à des activités liées au Plan d'action économique, et je ne sais pas s'il s'agissait de nouveaux financements ou d'anciens financements. J'ai participé à ces activités. Je m'y suis rendu en conduisant ma propre camionnette. En fait, je pense avoir utilisé ma propre camionnette pour me rendre à chacune des activités liées au Plan d'action économique que j'ai annoncées, parce qu'elles se déroulent dans ma circonscription ou pratiquement à sa frontière. À quelques pâtés de maisons à l'extérieur de ma circonscription, j'ai participé à une activité conjointe avec un autre député. Ce que l'honorable député demande c'est essentiellement d'être autorisé à aller à mon bureau pour consulter les registres des distances parcourues, les reçus et tout ce genre de documents pour savoir comment je me suis rendu à une activité. Je pense que c'est plutôt ridicule.
S'il veut essentiellement savoir comment le gouvernement a communiqué son Plan d'action économique, si c'est ce qu'il voudrait savoir, je pense qu'il devrait jeter un autre coup d'oeil à sa motion et essayer de déterminer comment elle pourrait être plus gérable, comment il pourrait éliminer certains points et faire en sorte qu'elle pourrait réellement être adoptée.
Je pense personnellement que les communications ont été très bien gérées. Il est important de rendre des comptes aux électeurs sur diverses questions. L'un des points forts du Plan d'action économique est que nous avons communiqué directement avec les gens pour leur dire ce que nous avons fait. On a dit clairement qu'il y avait un plan stratégique sur lequel on avait réfléchi.
Cela me rappelle l'occasion où on a reçu les témoins de la Diversification de l'économie de l'Ouest et que nous discutions du fait que les délais étaient respectés, et qu'ils avaient signalé que la mise en oeuvre du programme de dépenses en infrastructure lié au Plan d'action économique du gouvernement s'était faite de la façon la plus harmonieuse comparativement à tout ce qu'ils avaient vu auparavant. Les délais étaient davantage respectés, les coûts étaient plus exacts et les projets étaient réalisés. C'était tout à fait incroyable. Honnêtement, il me semble que cela découle surtout du fait, d'après ce qu'ils nous ont dit en comité — et c'est dans les transcriptions — que la bureaucratie a été éliminée, et il faut s'en féliciter.
Je vais passer la parole à d'autres membres aux fins d'observation, mais encore une fois, je suggère à mon honorable ami qu'il devrait peut-être réduire un peu ses demandes — parce que c'est impossible de faire ça en cinq jours — et de mettre l'accent sur l'information et les idées qu'il veut réellement obtenir de la part du ministère afin qu'il soit plus facile pour le ministère d'obtempérer. Et honnêtement, il ne devrait pas demander aux députés s'ils ont pris leur propre camionnette pour se rendre à telle ou telle activité. Je trouve cela ridicule. Écoutez, devrais-je faire rapport au comité sur l'utilisation de ma propre camionnette...? Cela prendra des jours pour démêler toutes ces activités et on se posera des questions sur ce qui est valable ou pas.
Alors je recommande amicalement à mon collègue de modifier sa motion et de peut-être la présenter de nouveau à une autre réunion ou on pourrait la modifier afin qu'elle ait une forme plus raisonnable et plus utile. À ce moment-là, il pourrait obtenir les éléments de communication qui l'intéressent tant.
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Merci monsieur le président.
Je ne sais même pas par où commencer.
Je pense que l'exigence selon laquelle le processus devrait être fait en cinq jours sape complètement la crédibilité de la motion. En d'autres mots, je suis pas sûr si l'honorable député d'en face se soucie plus d'obtenir l'information que de marquer un point en demandant cette information.
Le délai de cinq jours ouvrables n'est pas raisonnable. Il y a d'autres façons de demander la même information, et ce sont des moyens à la disposition de tous les parlementaires. Ils pourraient obliger le gouvernement à produire des documents. La réponse typique du gouvernement pour de l'information très détaillée est de 45 jours. Il est probablement raisonnable de s'attendre à ce que les fonctionnaires et les ressources affectées à cette fonction au gouvernement ne soient pas empêchés de réaliser leurs tâches de façon indue, en quelque sorte, pour satisfaire à une telle demande, soit de colliger ce genre d'informations en seulement cinq jours ouvrables. Manifestement, le député ne veut pas attendre 45 jours. Je ne sais pas pour quelle raison sinon celle de faire valoir son point de vue.
Je ne suis pas certain, monsieur le président, si on a déjà demandé cette information dans le cadre de l'autre processus, qui donne au gouvernement un temps de réponse de 45 jours, et s'il souhaite avoir la possibilité d'imposer cette demande au comité, lorsque nous sommes en train d'étudier les budgets, et qu'il profite de la présence des caméras pour faire valoir son point sur cette question. Si c'est le cas, ce genre de comportement grandiloquent diffère tout à fait de la façon dont nous nous comportons en comité.
Je siège au comité, monsieur le président, depuis quatre ou cinq ans. Je puis vous dire que les membres du comité agissaient autrefois de façon très collégiale. Les membres souhaitaient travailler afin d'obtenir un consensus. Nous étions très productifs non seulement en ce qui a trait aux études mais relativement à l'étude des projets de loi découlant tant de la partie ministérielle que de l'opposition. Cette façon de faire s'est détériorée à la suite de la nouvelle composition du comité, et plus particulièrement du côté des membres de l'opposition officielle. J'espère que cela ne deviendra pas une tendance et que le comité ne servira pas à faire valoir son point de vue plutôt que de faire des demandes d'information d'une manière responsable.
Je m'oppose à cette motion. Il est irresponsable de demander au gouvernement d'engager des ressources considérables pour la collecte d'informations.
Bien sûr, il ne s'agit pas d'un cas isolé, monsieur le président. Cette motion, si elle est approuvée, s'additionnera à beaucoup d'autres ainsi qu'à des motions qui seront proposées et je le présume adoptées et qui obligeraient les fonctionnaires à compiler toute une série de données dans des délais très serrés. Je ne pense pas que ce comportement soit responsable. Et je ne pense pas qu'il faille tenir compte de cette motion à l'extérieur de ce contexte. Si le député veut vraiment que cette information soit colligée, attendre 40 jours de plus ne le fera pas mourir.
C'est pour ces raisons que je m'oppose à la motion.