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Je déclare ouverte la 61
e séance du Comité permanent des comptes publics.
Chers collègues, c'est aujourd'hui que nous recevons officiellement le rapport d'automne 2012 du vérificateur général. Il a été déposé à la Chambre il y a deux jours. Nous avons eu une séance d'information à huis clos à son sujet le jour de son dépôt. Il s'agit ici toutefois de la présentation officielle et publique du rapport d'automne au comité. Nous le recevons officiellement et nous décidons ensuite s'il y a lieu de prendre des mesures à l'égard des différents chapitres du rapport.
Le vérificateur général est, bien entendu, avec nous aujourd'hui. Je dirais à mes collègues que j'ai demandé à notre personnel de faire quelques calculs et si nous respectons les limites, nous devrions pouvoir procéder au tour de questions habituel. Nous disposons de suffisamment de temps pour le faire, mais si nous risquons de manquer de temps, je vous le ferai savoir le plus tôt possible, et je recommanderai des modifications qui nous permettront de terminer notre séance. Tout cela, vous le savez, vient du fait que nous venons de procéder à un vote à la Chambre et que nous n'avons pas été en mesure de commencer à l'heure habituelle.
Avant de donner la parole au vérificateur général, j'aimerais savoir si certains membres du comité souhaitent intervenir au sujet de la formule proposée?
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, j'ai le plaisir de vous présenter mon rapport déposé à la Chambre mardi dernier.
[Traduction]
Aujourd'hui, Wendy Loschiuk et Jerome Berthelette, vérificateurs généraux adjoints ainsi que Glenn Wheeler, le principal responsable de la vérification des paiements de transfert au secteur de l'aérospatiale m'accompagnent.
[Français]
Le rapport contient les résultats de cet audit. Dans un premier temps, nous avons examiné comment Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, Santé Canada et Ressources humaines et Développement des compétences Canada planifient l'utilisation des contractuels. Nous avons constaté que les ministères planifient séparément leurs besoins d'employés et leurs besoins de contractuels. Cette façon de faire les empêche de déterminer s'ils font le meilleur partage possible entre employés et contractuels pour réaliser leurs objectifs.
Les ministères doivent prendre en considération toutes les options pour fournir, avec le plus d'efficacité possible, des programmes et services aux Canadiens.
[Traduction]
Je vais maintenant passer à la partie de notre rapport qui traite de la réforme des programmes de subventions et de contributions. En mai 2008, le gouvernement a annoncé un plan d'action visant à réformer l'administration des programmes de subventions et de contributions pour rationaliser et alléger le fardeau administratif assumé par les bénéficiaires. Notre vérification a consisté à nous demander si le gouvernement avait correctement exécuté ce plan d'action. Nous avons constaté qu'en réalité, le gouvernement avait fait porter le gros de son action sur les aspects les plus importants. Le Secrétariat du Conseil du Trésor a fourni leadership et conseils aux organisations fédérales afin qu'elles apportent les changements nécessaires et ces organisations se sont acquittées de la plupart de leurs obligations. Le gouvernement a bien progressé dans la mise en oeuvre du plan d'action de 2008. Il lui faut maintenant déterminer si les mesures qui ont été prises ont amélioré la situation pour les bénéficiaires.
Passons maintenant à la vérification que nous avons effectuée au sujet des mesures prises par le gouvernement pour aider à protéger l'infrastructure canadienne contre les cybermenaces. L'infrastructure essentielle comprend les réseaux électriques, les systèmes bancaire et téléphonique ainsi que les propres systèmes d'information du gouvernement. Le gouvernement doit jouer un rôle de leader pour ce qui est de la diffusion de l'information relative aux menaces et il doit améliorer sa façon de procéder. C'est un aspect important, parce que les responsables craignent que les cybermenaces évoluent plus rapidement que la capacité du gouvernement à les neutraliser.
En 2001, le gouvernement s'est engagé à établir des partenariats avec les propriétaires et exploitants des éléments de l'infrastructure essentielle dans le but de diffuser l'information et d'assurer un soutien technique. Nous avons constaté que 11 ans plus tard, ces ententes ne sont pas entièrement opérationnelles. De la même façon, le Centre canadien de réponse aux incidents cybernétiques ne fonctionne que huit heures par jour, cinq jours par semaine. Ce n'est pas un centre d'information qui fonctionne en permanence comme il avait été prévu en 2005. En outre, il n'est pas tenu au courant des cybermenaces en temps opportun.
Depuis 2010, le gouvernement a réalisé des progrès au chapitre de la protection de ses systèmes et de l'établissement de partenariats visant à renforcer la sécurité de l'infrastructure du Canada. Le gouvernement doit maintenant veiller à ce que les réseaux sectoriels soient constitués et travaillent de concert avec le Centre canadien de réponse aux incidents cybernétiques.
Une partie du rapport est également consacrée à la façon dont Défense nationale et Anciens Combattants Canada gèrent certains programmes, avantages et services destinés à faciliter la transition vers la vie civile des anciens combattants et des membres des Forces canadiennes blessés ou malades.
Il existe de nombreux programmes, avantages et services de soutien pour aider les membres de l'armée malades et blessés à faire la transition vers la vie civile. Nous avons toutefois constaté que ces mécanismes de soutien ne sont pas faciles à comprendre et que leur accès est complexe, long et difficile. Le manque d'information claire au sujet des programmes et des services, la complexité des critères d'admissibilité et le recours à des systèmes administratifs lourds constituent une partie des difficultés que rencontrent les clients et le personnel du ministère.
Nous avons également constaté des incohérences dans la façon dont sont gérés les cas individuels ainsi que la diffusion de l'information entre les deux ministères. Il en résulte que les soldats et les anciens combattants ne reçoivent pas toujours, voire même jamais, les services et les avantages auxquels ils ont droit en temps voulu.
La Défense nationale et Anciens Combattants reconnaissent qu'ils doivent travailler de concert pour régler ces difficultés. Je suis heureux de mentionner qu'ils ont accepté nos recommandations, notamment celles qui consistent à rationaliser leurs processus visant à faciliter l'accès à leurs programmes pour les anciens combattants et les membres des Forces armées qui sont blessés et malades.
[Français]
Toujours au sujet du ministère de la Défense nationale, nous avons examiné comment ce dernier gère ses biens immobiliers dans 21 bases principales au Canada. Les Forces canadiennes utilisent des biens immobiliers comme des édifices, des aérodromes et des sites d'entraînement pour mener des missions. Ces biens valent 22 milliards de dollars. Je m'inquiète relativement au fait que le ministère ne gère pas et ne renouvelle pas encore ses biens de manière adéquate.
Nous avons noté des faiblesses dans les pratiques de gestion du ministère. Par exemple, le processus d'approbation des projets de construction est lourd et long. Il faut en moyenne six ans pour approuver les projets de plus de 5 millions de dollars.
Nous avons aussi noté que le ministère de la Défense nationale n'avait pas atteint ses objectifs relativement aux dépenses d'entretien, de réparation et de réfection, c'est-à-dire que les faiblesses que nous avons notées dans la gestion des biens immobiliers du ministère pourraient menacer la capacité des forces armées à mener les missions. Les représentants du ministère de la Défense nationale reconnaissent qu'ils doivent améliorer et changer la façon de gérer les biens immobiliers.
Nous avons aussi examiné deux programmes de contribution remboursable pour encourager la recherche-développement dans l'industrie aérospatiale canadienne. Depuis 2007, Industrie Canada a approuvé un financement de presque 1,2 milliard de dollars à 23 sociétés canadiennes en vertu de l'Initiative stratégique pour l'aérospatiale et la défense et du programme de la Série C de Bombardier. Industrie Canada a géré de façon appropriée la plupart des volets administratifs des deux programmes de paiement de transferts audités, mais nous avons trouvé que le ministère était lent à collecter l'information requise pour mesurer les progrès réalisés quant aux objectifs des programmes et à publier les résultats. Les contributions remboursables à l'industrie aérospatiale représentent un investissement important pour les Canadiens. Industrie Canada doit s'assurer que cet argent contribue à réaliser les objectifs du gouvernement quant à cette industrie.
[Traduction]
Enfin, dans notre audit concernant la viabilité à long terme des finances publiques, nous avons constaté que Finances Canada analyse les effets financiers à long terme des mesures qu'il recommande dans le but d'en tenir compte. Cependant, au moment de l'audit, le gouvernement n'avait toujours pas rendu publics ses rapports sur la viabilité à long terme des finances publiques. Avec des analyses portant sur l'incidence à long terme des budgets, les parlementaires et les Canadiens comprendraient mieux les difficultés auxquelles fait face le gouvernement fédéral dans ce domaine.
Le ministère a accepté nos recommandations. Après le dépôt de mon rapport au Parlement, le ministère a publié sa première analyse à long terme pour le gouvernement fédéral. Nous avons également recommandé que le ministère publie régulièrement une analyse touchant tous les gouvernements — fédéral, provinciaux et territoriaux — pour offrir une perspective canadienne globale.
Monsieur le président, voilà qui termine ma déclaration préliminaire.
[Français]
Nous serons heureux de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie monsieur Ferguson et ses collaborateurs d'être venus aujourd'hui.
On a beaucoup parlé ces derniers jours de la partie de votre rapport qui traite des cybermenaces. Le mot « progrès » est souvent mentionné. Le premier ministre aime utiliser ce mot à la Chambre. Je remarque qu'il figure plusieurs fois dans votre rapport, et qu'il est habituellement modifié par des qualificatifs du genre « limité » ou « lent ».
Vous parlez du fait que depuis 11 ans, le gouvernement, par exemple, tente d'établir des partenariats et d'obtenir la collaboration des propriétaires et exploitants de l'infrastructure, que vous avez constaté un manque de progrès, par exemple, pour ce qui est de communiquer avec les propriétaires et exploitants d'éléments de l'infrastructure essentielle. Cela est-il relié à la nature des cybermenaces? Il me semble que l'excuse mise de l'avant est que les cybermenaces évoluent constamment. Il demeure toutefois que communiquer avec les intéressés, sensibiliser, par exemple, le centre, veiller à ce que le public sache qu'il existe des obligations en matière de signalement, de façon à pouvoir coordonner une réponse, il me semble que tout cela n'a rien à voir avec la nature évolutive des cybermenaces, mais plutôt avec la façon dont le gouvernement est structuré.
Souscrivez-vous à cette analyse ou existe-t-il une autre explication?
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Notre audit portait sur la période allant de 2001 à 2011. Nous avons constaté que pendant la première partie de cette période, je dirais de 2001 à 2009 environ, les progrès ont été lents.
À partir de 2010 et en 2011, nous avons trouvé que les choses avançaient plus rapidement. Il est important que cela se poursuive.
Juste avant 2010, le gouvernement a établi un partenariat avec le secteur de l'électricité et des services publics et ce partenariat a bien fonctionné mais il faut combiner ces partenariats avec d'autres.
Pour ce qui est de notre évaluation des progrès réalisés, je dois dire qu'ils ont été très lents pendant les premières années. Les choses se sont améliorées ces dernières années, mais le fait que le Centre de réponse aux incidents cybernétiques ne fonctionne pas en permanence et qu'il n'a pas accès à toute l'information dont il a besoin pour remplir sa mission, montre qu'effectivement c'est un aspect qui, du point de vue organisationnel, doit être amélioré pour que ce centre puisse remplir le rôle prévu.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue encore une fois à nos distingués visiteurs. Nous sommes heureux de vous revoir.
J'ai l'honneur et le privilège de faire partie de ce comité depuis plusieurs années déjà et je peux vous dire que vos rapports sont très importants pour le Parlement. Nous les examinons dans leur contexte et dans l'esprit constructif dans lequel ils sont proposés. Je vous en remercie.
J'aimerais parler un instant de la transition à la vie civile des militaires malades et blessés. C'est un sujet qui me touche personnellement, parce que ma circonscription touche à la BFC de Trenton, la capitale du transport aérien du Canada. C'est la raison pour laquelle j'ai été personnellement témoin de ce que m'ont dit de nombreuses familles qui ont connu le stress opérationnel ou qui en ont ressenti les conséquences.
J'ai été particulièrement heureux d'assister avec le ministre MacKay à l'annonce qu'a faite le gouvernement de la mise sur pied de six centres de stress opérationnel au Canada — dont un ici même à Trenton. Je peux vous dire que je sais personnellement que ce centre est absolument nécessaire. Va-t-il résoudre tous nos problèmes? Non, mais c'est une mesure positive. Je suis vraiment impressionné par tout ce que j'ai vu faire en si peu de temps.
Je sais qu'au cours de vos évaluations, vous avez certainement étudié certains centres de stress opérationnel. Pourriez-vous nous donner quelques indications sur leur charge de travail et sur la façon dont ils s'adaptent?
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Très bien. Je vous remercie.
Il y a peut-être certains de mes collègues qui sont un peu surpris de voir que j'étais d'accord avec mon collègue de l'autre côté de la table, M. Harris, lorsqu'il a déclaré que les cybermenaces évoluaient constamment. C'est un aspect que nous allons devoir surveiller de très près et nos mécanismes de protection doivent suivre les progrès de la technologie. Les deux doivent aller de pair et nous reconnaissons ce fait.
Je me souviens qu'il y a quelques années, les membres du comité faisaient face à un grand défi — et celui-ci avait été présenté par le vérificateur général — à savoir un manque d'interopérabilité entre les systèmes de communication des divers ministères et entre le MDN et les corps policiers, et un certain nombre de changements ont été introduits dans ce domaine.
Je remarque qu'en 2011, notre gouvernement a lancé son initiative relative au partage des services TI. Cette initiative met en place un cadre ayant pour but de faciliter le dialogue entre tous les intéressés. Il est essentiel de pouvoir dialoguer à ce sujet, parce que, si nous ne le faisons pas, nous ne pourrons savoir quels sont les problèmes qui se posent.
Étant donné que les cybermenaces constituent un domaine vraiment très vaste, pensez-vous que cette initiative nous oriente au moins dans la bonne direction pour nous protéger contre ces menaces?
Je vous remercie d'être avec nous aujourd'hui.
J'aimerais parler du chapitre 7. J'aimerais aussi que vos réponses soient très courtes, car on ne dispose que de cinq minutes.
Il est question d'un rapport sur la viabilité à long terme des finances publiques. Le gouvernement se serait engagé à en rendre un public en 2007, mais cela n'a pas été fait. Le Bureau du vérificateur général a recommandé, en 2011, qu'on rende un tel rapport public, mais cela n'a pas été fait non plus.
Pensez-vous qu'un tel rapport, qui devrait contenir des analyses des changements démographiques actuels et futurs ainsi que des répercussions de ces changements sur les perspectives économiques et financières à long terme du Canada, aurait permis d'expliquer ou de justifier des changements apportés à la Sécurité de la vieillesse, par exemple? Cet outil aurait-il été pertinent? Aurait-il permis de justifier de tels changements à de tels programmes?
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Merci, monsieur le président. Merci, monsieur le vérificateur général.
Au chapitre 5, votre tâche consistait à examiner la gestion par la Défense nationale de ses biens immobiliers... Je vais citer quelques chiffres pour aider les téléspectateurs à comprendre la situation; les biens immobiliers de la Défense nationale comprennent 2,3 millions d'hectares — ce sont bien des hectares et pas des acres —, quelque 20 000 bâtiments et plus de 13 000 ouvrages et installations. Ils sont répartis d'un bout à l'autre de ce grand pays et des territoires. En fait, les bâtiments eux-mêmes remontent à la fin de la Première Guerre mondiale. Si vous incluez la Citadelle de Québec, ils remontent à la guerre de 1812.
Pour la plupart des gens qui nous regardent, il est assez difficile de se faire une idée de l'ampleur et de l'état de cette infrastructure et de ce parc immobilier, ne serait-ce qu'en raison de leur taille. Considérant l'ampleur de la tâche qui consiste à essayer de gérer des biens immobiliers répartis sur 2,3 millions d'hectares, 20 000 bâtiments, 13 000 ouvrages, dans tous les territoires et provinces du Canada, est-ce que l'on accorde une certaine importance à cet aspect?
Deuxièmement, existe-t-il un autre ministère comparable pour ce qui est du volume et de la diversité de ses possessions?
Outre le ministère des Finances, il y a d'autres institutions et agences qui fournissent des conseils, des conseils actuariels, sur les conséquences des décisions budgétaires. Par exemple, le Bureau de l'actuaire en chef fournit des conseils au Parlement en lui remettant des rapports sur la viabilité financière ou les circonstances financières entourant la SV et le SRG, en préparant un rapport triennal.
Le neuvième rapport actuariel concernant le programme SV/SRG était basé sur la situation qui régnait au 31 décembre 2009 mais il n'a pas été déposé avant le 20 juillet 2011. Par la suite — le Bureau de l'actuaire en chef, comme le permet la loi, peut produire des rapports supplémentaires — il y a eu un dixième rapport actuariel, rendu nécessaire par l'adoption du projet de loi , qui augmentait les prestations de SRG pour les personnes âgées. Ce projet de loi a été adopté par le Parlement le 26 juin 2011 mais le rapport de l'actuaire en chef à ce sujet, le dixième rapport, n'a pas été publié avant le 4 novembre 2011, soit trois mois après l'adoption de ce projet de loi.
Le onzième rapport de l'actuaire en chef au sujet du programme SV/SRG découlait des changements apportés à ce programme par le projet de loi C-38, qui a été adopté le 29 juin 2012. Cette information n'a pas été remise au ministre avant le 18 juillet 2012 — encore une fois, bien après que ces propositions, ces propositions budgétaires qui touchent la viabilité à long terme d'un programme très important pour le gouvernement du Canada et les Canadiens, tout comme le budget, aient été adoptés. Cela est-il acceptable?
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Merci, monsieur le président, et merci au vérificateur général.
Monsieur le vérificateur général, au chapitre 3, au paragraphe 3.20, vous mentionnez que quelque 780 millions de dollars ont été affectés entre 2001 et 2011 à un certain nombre de choses. Quelle est la part de la cybersécurité dans ce montant de 780 millions de dollars? Le rapport énonce:
Nous n'avons donc pas pu déterminer exactement quel montant, sur ces 780 millions de dollars, avait été consacré à des activités visant à protéger l'infrastructure essentielle contre les cybermenaces.
Il me semble que cela représente pas mal d'argent. C'est une somme importante 780 millions de dollars. Il n'était pas prévu de l'affecter, si je crois ce que dit le rapport, à une cybermenace particulière. Ce montant pourrait concerner une autre infrastructure touchant Sécurité publique Canada, etc.
Lorsque l'on passe au paragraphe 3.21, la dernière partie de ce paragraphe mentionne que des représentants de Santé publique Canada vous ont indiqué qu'environ 20,9 millions de dollars des 210 millions de dollars qui restaient avaient servi à protéger l'infrastructure essentielle contre les cybermenaces de 2001 à 2011. Si mes calculs sont bons, cela représente environ 2 millions de dollars par an pendant 10 ans.
Je suis assez sage pour ne pas vous demander de nous dire si cela vous paraît un montant approprié ou non — bien sûr que je ne poserai pas cette question. Je trouve néanmoins troublant de ne pas être en mesure de savoir où est passé cet argent. Où se trouve-t-il? Le ministère n'a pas été en mesure de vous dire où étaient passés les fonds destinés à la cybersécurité, ni s'ils ont été remis à d'autres ministères. Il n'a pu répondre à cette question. Quelle est la partie de cette somme que ce ministère a réellement dépensé? Il ne le savait pas. Est-ce que ce que je viens de dire représente assez exactement ce que dit cette partie du rapport?
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Encore une fois, nous avons examiné l'ensemble du processus tel qu'il était au moment où nous avons effectué l'audit. Nous avons constaté que les intéressés avaient encore de la difficulté à avoir accès aux programmes.
Par exemple, vous avez parlé de la langue. Nous avons fait une évaluation de la langue utilisée dans un certain nombre de documents d'information et nous avons constaté que la langue utilisée pour fournir des explications et de l'information aux anciens combattants était encore trop complexe et devait être simplifiée.
Nous avons donc noté que certaines choses se faisaient mais d'une façon générale, nous avons encore retrouvé ce genre d'obstacles qui empêchent certaines personnes d'avoir accès à ces programmes.
Pour revenir à ma réponse précédente, je voulais simplement préciser qu'au moment du transfert de responsabilité, il était important que les bases de données contiennent de l'information uniforme au sujet des personnes qui passent des Forces canadiennes aux Anciens combattants, de façon à ce que les différents ministères possèdent de l'information exacte au sujet de ces personnes. Voilà qui rendrait plus efficace ce transfert.
Je vais simplement revenir sur les questions que j'ai posées plus tôt. Le Bureau de l'actuaire en chef fournit des conseils actuariels au sujet du Régime de pensions du Canada, du programme de sécurité de la vieillesse, du programme canadien de prêts aux étudiants, ainsi que d'autres régimes de pensions et de prestations pour le secteur public.
Monsieur Ferguson, le Bureau de l'actuaire en chef fait partie du Bureau du surintendant des institutions financières et le Bureau du surintendant des institutions financières relève du ministère des Finances; il est en fait logé dans les locaux du ministère des Finances.
Je comprends qu'il y a peut-être des aspects liés au gouvernement qui vous ont peut-être empêché d'auditer ou d'inclure dans votre audit le Bureau de l'actuaire en chef ou celui du surintendant des institutions financières mais il demeure que ces agences utilisent les locaux du ministère des Finances. Il me semble qu'il y a là une source incroyable d'information. À mon avis, le message que vous lancez au Parlement dans votre chapitre sept est que nous pouvons mieux faire. Nous pouvons fournir de l'information plus fiable et plus utile aux parlementaires et aux Canadiens, ce qui va faciliter le processus décisionnel, et communiquer cette information au Parlement avant que des décisions soient prises. Je ne veux pas vous faire dire quoi que ce soit mais c'est le message que j'ai reçu de vous.
Il me semble que, lorsqu'il existe une organisation comme le Bureau de l'actuaire en chef, qui est hébergé par le ministère des Finances, que vous avez audité, il paraîtrait normal de vouloir savoir si ce genre d'information est transmise aux Canadiens et au Parlement en temps utile.
Est-ce un élément que vous avez considéré? Je sais que Mme Cheng faisait partie de l'équipe d'audit, la directrice principale dans ce domaine. Elle voudra peut-être aborder cette question ou alors vous le ferez vous-même.
Le problème que j'ai signalé est que le Bureau de l'actuaire en chef, par l'intermédiaire du Bureau du surintendant des institutions financières, qui partage des locaux avec le ministère des Finances, collecte toute cette information. Ces agences ont notamment pour mission de rendre publique cette information. Elles ne le font pas suffisamment rapidement et il me semble que c'est là une occasion pour nous — ce n'est pas un problème, c'est une occasion — d'utiliser cette information de façon beaucoup plus efficace.
J'ai mentionné cet aspect particulier, à savoir la façon dont le Bureau de l'actuaire en chef effectue des évaluations pour la période qui va jusqu'en 2030. Le Bureau de l'actuaire en chef a en fait calculé une fourchette, une estimation, mais selon cette fourchette, d'ici 2030, le coût du programme de la SV pourrait se situer entre un minimum de 70 milliards de dollars et un maximum de 140 milliards de dollars. Il est possible de raffiner cette estimation en effectuant une analyse multivariables, par opposition à une analyse à une seule variable, et d'utiliser ces ressources pour réduire la part de l'inconnu.
Cela vous paraît-il être une approche raisonnable? Est-ce que Finances Canada devrait prendre l'initiative de chercher à obtenir de meilleures données sur une période plus utile pour pouvoir faire des projections?
:
Il y a donc le Bureau de l'actuaire en chef, qui est doté d'un personnel, de ressources, qui dépense de l'argent, qui effectue des analyses — c'est un conduit qui opère de façon indépendante du ministère des Finances. Il opère de façon indépendante du Parlement, parce que, lorsque le Bureau de l'actuaire en chef ne dépose même pas officiellement l'analyse qu'il a faite de ces importantes initiatives avant qu'elles ne deviennent des lois, il y a quelque chose qui manque. Il y a quelque chose qui manque pour prendre de bonnes décisions.
Il y a ensuite le ministère des Finances, qui effectue ses propres analyses. J'espère qu'il utilise au moins celles du Bureau de l'actuaire en chef quand il le fait.
Le Bureau de l'actuaire en chef a lui-même admis, parce que j'ai posé une question à ce sujet, qu'il effectuait une analyse assez rudimentaire de la planification financière à long terme des aspects actuariels reliés, notamment, à la SV. La fourchette qu'il a calculée est que d'ici 2030, la SV pourrait coûter aux contribuables canadiens 70 milliards de dollars — ce qui veut dire qu'il n'y a pas de problème de viabilité des finances publiques — mais ce montant pourrait en réalité être de 140 milliards de dollars. Leur meilleure projection est qu'avec les changements découlant du projet de loi , ce montant pourrait être d'environ 90 milliards de dollars.
À votre avis, puisque vous avez déposé ce rapport qui parle de bien faire les choses, d'assurer la viabilité des finances publiques, ne serait-il pas souhaitable d'effectuer une analyse plus approfondie et plus précise et de la transmettre au Parlement?
:
Oui, merci, monsieur le président.
Étant donné que nous partageons cette intervention, je vais vous demander de me fournir des réponses aussi brèves que possible.
J'aimerais revenir sur les biens immobiliers de la Défense nationale, le chapitre 5. Nous savons que le ministère de la Défense possède de nombreux biens, mais qu'il a également un très gros budget et qu'une partie de celui-ci est destiné à l'entretien de ces biens.
Dans votre déclaration préliminaire, vous avez parlé de lacunes dans l'approche adoptée par le gouvernement pour la gestion des biens immobiliers, du fait que cela pourrait compromettre la capacité des Forces canadiennes d'exécuter sa mission, ce qui me paraît très inquiétant.
Vous avez également mentionné dans votre rapport que l'absence de cadre stratégique complet et d'un plan de développement veut dire que le ministère n'est pas en mesure de savoir s'il possède les biens immobiliers au bon endroit au bon moment pour pouvoir répondre aux exigences opérationnelles.
Vous avez également déclaré que ces lacunes sur le plan opérationnel mettaient en danger la santé et la sécurité des militaires parce que les pratiques en matière d'entretien étaient inadéquates. Dans certaines bases, il n'y avait même pas de fonds pour régler les problèmes constatés en matière de santé et de sécurité, en particulier les codes de prévention des incendies.
Si vous avez un budget ciblé et que vous ne le dépensez pas, cela me semble faire problème quel que soit le nombre ou l'âge de vos biens. Est-il juste de considérer la situation de cette façon?
Je pense que la pertinence est là.
Il est clair, selon les commentaires du gouvernement sur cette recommandation, que ce dernier n'a pas l'intention de la suivre et qu'il ne prévoit donc aucune mesure à cet effet. C'est dommage, surtout quand on voit dans votre rapport que le ministère des Finances avait de l'information sur l'incidence de ces décisions touchant le transfert en matière de santé. Il savait quelles conséquences ça pouvait avoir sur les provinces, mais n'a pas communiqué cette information. Je sais que vous ne pouvez pas faire de commentaires sur ce sujet bien précis, mais cette situation me donne l'impression d'avoir affaire à un enfant qui cache ses bêtises pour ne pas être disputé.
Il est dommage que le ministère ne s'engage pas à respecter cette décision. Je pense qu'il n'y a pas grand-chose à ajouter. Il est facile de dire que la recommandation a été acceptée, mais on voit bien que seule une partie de celle-ci l'a été.
Êtes-vous d'accord, compte tenu de la réponse du ministère, que cette recommandation ne semble pas avoir été acceptée dans son entièreté?
:
Merci. Je comprends votre préoccupation.
Cette séance a effectivement pour but de prendre connaissance de l'information que vous avez obtenue dans les différents chapitres que vous avez présentés. Nous examinerons ensuite cette information et déciderons ce qui est important pour le comité.
Je dirais que de ce point de vue particulier, le seul chapitre dont nous n'avons pas encore parlé est le chapitre 1 et c'est donc de lui que j'aimerais parler.
J'ai été membre du Comité des affaires autochtones et du Développement du Nord. J'ai également été président du conseil d'administration d'un hôpital pendant plusieurs années. Je m'intéresse donc particulièrement à ces domaines et aux contrats de services professionnels.
Dans la partie du chapitre qui examine l'intégration de la planification des ressources humaines, vous mentionnez que Santé Canada est en train de mettre en place un système d'information qui pourra collecter et résumer des données sur les employés et les entrepreneurs. Je me demande si vous pouvez nous expliquer comment la mise en oeuvre intégrale d'un tel système pourra améliorer la planification des ressources humaines dans ce ministère.