:
La séance est ouverte. Il s'agit de la 92
e réunion du Comité permanent des comptes publics.
Chers collègues, comme vous le voyez, nous avons avec nous aujourd'hui le vérificateur général, ainsi que Mme Lyn Sachs, qui est vérificatrice générale adjointe.
Notre comité a pour tâche principalement de surveiller les dépenses du gouvernement et d'examiner les vérifications menées par le vérificateur général. Aujourd'hui, nous allons examiner les activités mêmes du Bureau du vérificateur général.
Vous avez devant vous une copie de l'exposé du vérificateur général, M. Ferguson. Vous avez également un exemplaire du rapport sur le rendement 2011-2012 du Bureau du vérificateur général, ainsi que de son rapport sur les plans et les priorités pour 2013-2014. Nous examinons donc ce qui s'est passé l'année dernière et ce qu'on se propose de faire pendant l'année à venir.
Après les discussions, chers collègues, j'aurai deux questions à vous poser au sujet du budget, à savoir si nous acceptons ce qui est proposé par le Bureau du vérificateur général et si nous voulons acheminer la réponse à la Chambre.
Si tout est clair au sujet de la procédure, nous allons commencer. Je ne vois personne qui veut intervenir, alors je vais vous céder la parole, monsieur le vérificateur général.
Monsieur Ferguson, allez-y.
Monsieur le président, nous sommes heureux d'être ici et nous vous remercions de nous donner l'occasion de discuter de notre rapport sur le rendement pour 2011-2012 et de notre rapport sur les plans et les priorités pour 2013-2014.
Je suis accompagné aujourd'hui de Mme Lyn Sachs, vérificatrice générale adjointe des Services corporatifs et dirigeante principale des finances.
[Français]
Le Parlement nous a confié le mandat de l'aider à surveiller les dépenses publiques et le rendement du gouvernement grâce à nos audits d'états financiers, nos audits de performance et nos examens spéciaux des sociétés d'État. Nous avons l'honneur de servir le Parlement en lui fournissant l'information, l'assurance et les avis objectifs qui découlent de ces travaux.
Tous nos audits sont menés conformément aux Normes canadiennes d'audit et aux Normes canadiennes de contrôle qualité. Nous soumettons notre système de contrôle qualité à des revues des pratiques et à une surveillance interne afin de vous donner l'assurance que vous pouvez vous fier à la qualité de nos travaux.
[Traduction]
Au cours de 2011-2012, soit l'exercice visé par notre dernier rapport sur le rendement, nous avons utilisé 89,8 millions des 94,6 millions de dollars de crédits parlementaires qui nous avaient été consentis. C'est donc dire que 4,8 millions de dollars n'ont pas été utilisés. Nous avions un budget de 633 équivalents temps plein et notre effectif était de 640 équivalents temps plein, soit 11 de plus qu'au dernier exercice.
Grâce à ces ressources, le bureau a finalisé comme prévu, à l'exception de trois, les 145 audits d'états financiers, audits de performance, examens de sociétés d'État et les travaux du commissaire à l'environnement et au développement durable.
De plus, nous avons effectué trois audits de performance qui n'étaient pas prévus dans notre rapport sur les plans et les priorités de 2011-2012. Nous avons également terminé la plupart des travaux du Projet de renouvellement des méthodes d'audit en respectant les échéances et le budget établis. Les derniers volets ont été réalisés il y a quelques mois.
[Français]
Notre Rapport sur le rendement de 2011-2012 renferme un certain nombre d'indicateurs sur l'incidence de notre travail et des mesures pour évaluer notre rendement organisationnel. Les tableaux présentant nos cibles et notre rendement réel à l'égard de ces indicateurs et de ces mesures sont joints à la présente déclaration.
Notre rapport sur le rendement montre que nous avons atteint un grand nombre des cibles fixées pour nos indicateurs d'incidence. Selon le rapport, le bureau a participé à 29 audiences de comités parlementaires et séances d'information, comparativement à 46 l'an dernier, et les comités parlementaires ont étudié 43 % de nos audits de performance, contre 62 % en 2010-2011. Le rapport indique également que les ministères ont réalisé des progrès satisfaisants en donnant suite à 62 % des 42 recommandations formulées à l'occasion des audits initiaux.
Les mesures de notre rendement organisationnel demeurent positives. Comparativement au dernier exercice, nos résultats relatifs au respect du budget pour la plupart de nos audits d'états financiers se sont améliorés. Le sondage que nous avons mené auprès des employés en 2012 révèle que l'engagement des employés envers l'organisation demeure élevé. En effet, 95 % d'entre eux se disent fiers de travailler pour le bureau.
[Traduction]
Notre priorité, lors de la planification de l'exercice 2013-2014, est d'achever la mise à jour du plan stratégique du bureau. Nous entreprenons un examen complet de nos activités et de notre façon de les exécuter. Nous voulons cerner les domaines qui peuvent être améliorés de manière significative pour mieux répondre aux besoins du Parlement et tirer parti des forces du bureau.
Nous aimerions connaître votre opinion et nous vous inviterons à prendre part à cette démarche. Nous présenterons les résultats de cet examen dans notre rapport sur les plans et les priorités de 2014-2015.
Cette année, nous continuerons à mettre en oeuvre le plan d'action élaboré dans le cadre de l'Examen stratégique et fonctionnel que nous avons présenté au Parlement en octobre 2011. Cet examen nous a aidés à axer nos audits sur les secteurs qui présentent les risques les plus élevés. Nous sommes en voie d'atteindre notre objectif d'éliminer tous les audits d'états financiers des entités fédérales et territoriales que nous avions désignées.
[Français]
C'est à l'occasion de nos audits de performance que nous interagissons le plus avec le Parlement. Nous réalisons des audits de performance en vue d'examiner l'efficience, l'économie et les répercussions environnementales de tous les ministères, organismes et autres organisations du gouvernement fédéral. Nous avions déjà réduit le nombre de nos audits de performance au cours des dernières années. À la suite de notre plan d'action découlant de l'Examen stratégique et fonctionnel, nous n'avons pas proposé de réduire davantage nos travaux d'audit de performance en 2013-2014. Nous avons joint au présent document une liste de nos audits prévus.
[Traduction]
Cet examen entraînera dans son ensemble une réduction de notre budget de plus de 6,5 millions de dollars, laquelle sera contrebalancée en partie par les fonds additionnels requis au titre des augmentations économiques, et une diminution d'environ 10 p. 100 du personnel du bureau. Pour l'exercice 2013-2014, nous prévoyons réduire notre effectif à 590 employés, alors que nous comptions 615 employés l'an dernier. Nous nous rapprocherons ainsi de notre objectif de 576 employés pour 2014-2015.
Pour conclure, monsieur le président, mon personnel et moi-même vous remercions de l'intérêt et de l'appui constants que le comité accorde à nos travaux. C'est avec plaisir que nous poursuivrons nos efforts afin de vous aider à surveiller la gestion des fonds publics par le gouvernement.
Merci, monsieur le président. Nous serons heureux de répondre aux questions des membres du comité.
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Merci, monsieur le président, et merci à vous, monsieur Ferguson et madame Sachs, d'être avec nous.
Monsieur Ferguson, vous avez parlé d'une diminution de 6,5 millions de dollars dans votre budget prévu pour 2013-2014 et d'une diminution d'environ 10 p. 100 de votre effectif, qui passera de 615 à 590, l'objectif étant de 576, selon les notes que nous avons sous les yeux. Vous avez dit que la diminution se ferait dans la mesure du possible par l'attrition.
Pourriez-vous me brosser un portrait de ce processus d'attrition? Si certains employés dans un secteur s'apprêtent à quitter, si on veut, pour prendre leur retraite ou simplement pour aller explorer d'autres horizons, quelle incidence cela aura-t-il pour atteindre la cible, si on compare le tout au fait, par exemple, d'avoir à procéder à des mises à pied en raison de redondances?
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Quand je regarde le nombre de chapitres que nous produisons et pour lesquels nous comparaissons — et cela englobe tout le travail du bureau et les comparutions devant n'importe quel comité —, ce qu'on remarque le plus, c'est ce qui se passe du côté du commissaire à l'environnement et au développement durable.
En 2011–2012, je pense qu'il a produit sept ou huit chapitres, dont aucun n'a donné lieu à une comparution devant l'un ou l'autre des comités.
Nous avons pour notre part produit 15 chapitres, dont 10 ont donné lieu à au moins une comparution. Du côté du commissaire, toutefois, son score est de zéro sur huit. C'est probablement ce qui nous préoccupe le plus.
La section du commissaire mène aussi des audits de performance, en utilisant le même type de méthodologie, mais au cours de l'année, aucun de ses chapitres n'a donné lieu à une comparution devant un comité.
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Monsieur le président, nous menons diverses activités au niveau international. Nous avons un programme de boursiers, par exemple, financé par l'ACDI, qui nous permet d'accueillir des vérificateurs de divers pays.
À l'heure actuelle, nous avons avec nous un vérificateur qui vient du Cameroon, un du Ghana, un de la Tanzanie, et un du Vietnam. Ils restent avec nous pendant environ neuf mois et travaillent sur divers audits au sein de nos équipes. C'est une expérience de travail très concrète pour eux.
Nous versons aussi des fonds à la FCVI, la Fondation canadienne pour la vérification intégrée. Elle donne beaucoup de cours de formation sur les audits de performance et les audits d'états financiers partout dans le monde. C'est une autre façon pour nous de jouer un rôle.
Par ailleurs, nous sommes aussi le vérificateur général de l'Organisation internationale du travail, une des organisations de l'ONU. Nous nous occupons de l'audit des états financiers et d'une partie de l'audit de performance, un travail entièrement financé par l'organisation.
Nous effectuons du travail sur la scène internationale dans divers dossiers.
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Oui. Il est certainement vrai que plusieurs pays développés tentent d'effectuer des vérifications de gestion. Ce type de vérification diffère des vérifications financières. Fondamentalement, c'est à peu près la même chose, car on essaie essentiellement de répondre à une question. On essaie de recueillir assez de données pour tirer des conclusions.
Toutefois, les vérifications financières sont beaucoup plus structurées. Elles se ressemblent et elles visent les mêmes choses chaque année.
Les vérifications de gestion sont différentes, car chaque fois, elles visent quelque chose de différent. Il peut s'agir de quelque chose qui n'a jamais été vérifié auparavant, ou qui l'a été il y a peut-être cinq ou dix ans. Ces vérifications sont donc très différentes.
Je crois qu'un grand nombre de pays développés ont de la difficulté à comprendre cette différence et arriver au point où ils sont en mesure de mener de bonnes vérifications de gestion.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur Ferguson. Je vous remercie d'être avec nous aujourd'hui.
Au risque de vous faire répéter, j'aimerais revenir sur le nombre d'audits. Quand vous avez comparu devant nous le 15 mai 2012, je vous ai posé des questions sur vos prévisions d'audits. Vous nous avez dit que vous prévoyiez réaliser 30 audits de performance d'entités fédérales et territoriales pendant l'exercice financier 2011-2012. Cela m'avait étonnée, parce que 26 rapports d'audits avaient été réalisés l'année précédente. Vous m'avez alors dit que, malgré les compressions budgétaires, vous ne pensiez pas que le nombre d'audits allait diminuer.
Aujourd'hui, on voit dans le Rapport sur le rendement de 2011-2012 que 23 audits de performance et deux études ont été réalisés. Cela ne représente-t-il pas une diminution par rapport à ce qui avait été fait précédemment et par rapport à vos propres estimations ou objectifs pour cette période de temps?
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Monsieur le président, je n'ai pas ces données en main.
Encore une fois, ce qu'il ne faut pas oublier, c'est que le bureau effectue des vérifications que nous publions comme étant celles du vérificateur général, mais il y a aussi les vérifications que nous effectuons en tant que Commissaire à l'environnement et au développement durable.
Je présume que nous avons dit qu'il y a eu 23 vérifications en 2011-2012. Je ne suis pas certain au sujet des 33 vérifications. Je n'ai pas les données nécessaires pour établir une comparaison.
Toutefois, je peux dire que nous n'avons pas constaté de diminution notable dans le nombre de vérifications de gestion que nous effectuons. Il faudrait que je m'informe quand nous avions 33 vérifications et quand nous en avions 23, afin de vous fournir une comparaison de ces données.
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Lorsque nous menons des vérifications de gestion et lorsque nous menons une vérification de gestion de suivi, c'est ce que nous tentons d'accomplir. Nous leur rappelons nos recommandations antérieures, et pour chacune des recommandations que nous réexaminons, nous demandons si les progrès ont été satisfaisants ou non. Parfois, même si les progrès ne sont pas satisfaisants pour certaines recommandations, les ministères peuvent avoir réalisé certains progrès.
Si nous effectuons une vérification de gestion, même si ce n'est pas une vérification de suivi, si elle contient quelque chose que nous avons examiné auparavant, nous ferons la même chose.
Il s'agit donc de quelque chose dont nous tenons toujours compte. C'est le point central de nos vérifications de suivi: nous cherchons à déterminer la mesure dans laquelle les ministères mettent les recommandations en oeuvre. Évidemment, nous aimerions que le pourcentage des recommandations qui sont mises en oeuvre ait augmenté lorsque nous faisons cela. Je ne suis pas certain de notre objectif en ce qui concerne cette mesure, mais je suis sûr que c'est dans le rapport. C'est probablement près de 100 p. 100, ou 100 p. 100.
Nous voulons certainement que les ministères mettent nos recommandations en oeuvre, et c'est pourquoi nous effectuons les vérifications de suivi; cela nous permet de faire rapport au comité sur la question de savoir si les ministères mettent nos recommandations en oeuvre de façon satisfaisante.
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Certainement, monsieur le président.
Il y a probablement plusieurs raisons. Tout d'abord, étant donné que je venais tout juste de joindre l'organisme, je voulais m'assurer de comprendre notre stratégie, et c'est pourquoi je jugeais qu'il était important d'entreprendre un examen de cette stratégie. Comme je l'ai dit, cela n'avait pas été fait du haut en bas depuis des années. Il était donc temps.
Pour y parvenir, nous utilisons l'approche du « tableau de bord équilibré ». Nous examinons et tentons de comprendre le travail que nous effectuons selon différents points de vue.
Je crois donc que c'était tout simplement parce qu'il était temps, et que j'étais un nouveau membre de l'organisme; je jugeais que je devais comprendre notre stratégie.
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Lorsque nous établissons notre budget, monsieur le président, la première chose dont nous tenons compte, c'est évidemment les vérifications financières que nous devons effectuer. Les vérifications financières sont des vérifications d'états financiers. Nous en effectuons environ 120, y compris celle de Comptes publics du Canada, et nous vérifions les états financiers de diverses sociétés d'État et d'organismes fédéraux. Ces vérifications doivent être effectuées chaque année. C'est la première partie de notre budget.
Ensuite, nous examinons les ressources dont nous disposons pour mener des vérifications de gestion. Nous avons un processus de planification très rigoureux qui porte probablement sur les trois ou quatre prochaines années pour déterminer où nous allons affecter nos ressources en ce qui concerne les vérifications de gestion. Nous utilisons une approche fondée sur le risque.
Une partie de nos activités concerne ce que nous appelons les « plans de vérification stratégiques ». Nous évaluons le risque de divers volets des affaires gouvernementales, ce qui nous permet de déterminer quels secteurs devraient faire, à notre avis, l'objet d'une vérification de la gestion. Nous tenons compte des trois ou quatre années à venir pour choisir les vérifications que nous voulons mener.
Au cours de ce processus, si les parlementaires souhaitent que nous examinions certaines choses en particulier, nous sommes toujours heureux d'entendre leur avis. Nous en tiendrons compte et nous l'intégrerons dans notre processus de planification, afin de déterminer si ces demandes de vérifications concernent des éléments que nous devrions examiner comparativement à ce que nous avions déjà planifié d'examiner.
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Non, car nos activités de vérification financière sont très importantes pour nous. Elles sont solides. En effet, nous avons une grande expertise en ce qui concerne les systèmes comptables du gouvernement, etc.
Lorsque nous avons commencé à éliminer certaines vérifications financières, lorsque nous en avons cerné certaines, c'était plus à la fin de... Nous menions certaines de ces vérifications financières, mais nous n'avions pas l'impression qu'elles étaient très utiles ou dans d'autres cas, elles concernaient des organismes qui réglementaient peut-être le secteur privé et qui étaient en mesure de récupérer les coûts de vérification au lieu de recevoir notre service gratuitement. Nous avons aussi tenu compte de cela.
De plus, nous étions censés évaluer le rapport sur le rendement de trois organismes en particulier. Par contre, nous n'avions pas le mandat d'examiner chaque année les rapports sur le rendement d'un grand nombre d'autres organismes gouvernementaux. Il s'ensuit que les rapports sur le rendement des trois premiers organismes étaient examinés chaque année, et que ceux des autres ne l'étaient pas.
Nous pouvons continuer d'examiner le rapport sur le rendement de ces trois organismes, mais maintenant, nous pouvons choisir les rapports que nous voulons examiner, au lieu d'être obligés de vérifier ceux de ces trois organismes, car leurs rapports étaient toujours examinés et ceux des autres ne l'étaient pas.
Nous avons tenu compte de plusieurs éléments de ce genre pour prendre nos décisions.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais obtenir quelques éclaircissements sur le processus qui permet de déterminer le nombre de vérifications financières qui seront effectuées comparativement au nombre de vérifications de gestion. C'est très clair en ce qui concerne les coûts. En effet, les vérifications de gestion sont beaucoup plus dispendieuses. De plus, le rapport entre les vérifications financières et les vérifications de gestion effectuées est de 4 à 1.
J'essaie de déterminer le rapport coûts-avantages. À mon avis, il serait bien de pouvoir mener 60 vérifications de gestion pour chaque 80 vérifications financières, car je pense que les vérifications de gestion sont beaucoup plus utiles que les vérifications financières.
Pourriez-vous me donner votre avis sur la façon dont vous déterminez ce rapport?
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Encore une fois, c'est parce que nous sommes tenus d'effectuer des audits des états financiers, ce qui fait que dans la plupart des cas, j'ignore si ce sont tous les cas, mais je dirais que c'est presque que la totalité des cas, nous devons effectuer ces audits. Les organisations existent. Elles doivent procéder à ces audits. Nous sommes les auditeurs chargés de la tâche.
En ce qui concerne nos heures, si je prends l'exercice 2012-2013, les audits des états financiers représentent environ 257 000 heures. Nos audits de performance, y compris les chapitres ainsi que les plans d'audits stratégiques que nous effectuons, représentent environ 208 000 heures. Donc même s'il semble y avoir une divergence quant au nombre d'audits effectués, il reste que nous devons fournir beaucoup plus d'efforts pour effectuer une bonne partie des audits de performance que nous réalisons. Je vous signale qu'il y a un certain nombre d'audits des états financiers qui sont d'une envergure moindre et qui ne nécessitent pas les mêmes efforts.
Davantage d'heures sont consacrées aux audits des états financiers qu'aux audits de performance, mais la différence n'est pas aussi grande que ne le laisse entendre le nombre total d'audits.
Il faut également se souvenir qu'aux yeux d'un comptable, les audits des états financiers sont extrêmement importants. Il faut se pencher sur les organisations et s'assurer que les états financiers ont été présentés correctement. Je crois que si la plupart des organisations peuvent faire approuver leurs audits, c'est que le processus de préparation des audits des états financiers est bien au point au Canada, tout comme le processus de préparation des états financiers. C'est une bonne chose, mais il reste que les audits sont très importants dans la mesure où ils nous permettent de nous assurer que les états financiers sont présentés de façon équitable. C'est une activité très importante.
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En ce qui concerne les qualifications de nos auditeurs de performance, monsieur le président, la plupart de ces auditeurs nous arrivent avec un parcours varié, pas forcément une expérience en comptabilité. Nous avons des ingénieurs, des économistes, des juristes, des gens ayant une formation dans divers domaines, et non seulement la comptabilité.
Nous les formons tous afin de nous assurer qu'ils ont les compétences nécessaires afin d'effectuer des audits. Nous constituons également des comités consultatifs pour bon nombre de nos audits de performance. Nous recrutons deux ou trois personnes sur une base contractuelle, non pas pour effectuer le travail, mais pour fournir des conseils, à titre d'experts, lorsque nous leur décrivons les phénomènes que nous observons, ou encore les points particuliers que nous examinons ou que nous voulons examiner.
Si, dans le cadre d'un audit de performance, nous sommes confrontés à un point très spécialisé et nous ressentons le besoin d'obtenir une expertise dont nous ne disposons pas afin de mener à bien notre travail, nous concluons un contrat à cette fin.
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J'ai fait une recherche en ligne afin de lire le sommaire de votre rendement. Je crois que c'était le plus récent. Il était indiqué que vous avez terminé tous vos audits dans les délais impartis, sauf deux audits de performance et un autre audit. Les deux audits de performance dont il était question ont été terminés, soit l'un de l'administration du Sénat du Canada et l'autre de l'administration de la Chambre des communes. C'était les deux rapports qui ont été mentionnés.
Je ne me souviens pas d'avoir vu ici au comité le rapport sur l'administration de la Chambre des communes, par exemple. Je n'en ai aucun souvenir. Cela nous amène à la page 18 de votre rapport sur le plan et les priorités, où vous indiquez que 42 p. 100 des audits de performance sont examinés par les comités et votre rôle consiste à faire augmenter ce chiffre.
J'ai donc deux questions à vous poser. Notre comité aura-t-il l'occasion de voir le rapport sur l'administration de la Chambre des communes, et sommes-nous le seul comité chargé d'examiner vos rapports, ou bien y a-t-il d'autres comités permanents qui ont cette même responsabilité, et ce, en vue d'augmenter le pourcentage actuel de 40 p. 100?
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Merci. Nous avons de loin dépassé le temps prévu, mais la question était importante.
Encore une fois, chers collègues, je vous rappelle que le comité est toujours saisi de la lettre. Le comité a tout simplement choisi de ne pas y donner suite.
Il en va de même pour le rapport d'audit. Nous en avons reçu une copie. Le comité peut y consacrer une séance ou non. Nous en sommes saisis, et comme dans le cas de la lettre, le comité n'a pas pris de décision pour ou bien l'écarter ou bien tenir une séance. Son traitement est en suspens.
Ces deux dossiers sont en plan. Je savais que ce renseignement vous intéresserait.
Nous passons maintenant à M. Giguère. À vous la parole, monsieur.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les représentants du vérificateur général, le vérificateur lui-même et son assistante de bien vouloir participer à ce débat.
Depuis quelques années, le directeur parlementaire du budget et la commissaire à l'information parlent de la difficulté d'obtenir des renseignements de la part du gouvernement. Le directeur parlementaire du budget a même dû entamer une poursuite devant les tribunaux pour obtenir des renseignements qu'on était tenu de lui remettre en vertu de la loi. Or on m'annonce maintenant que le Bureau du vérificateur général va faire l'objet d'une réduction de personnel tout de même assez importante.
Si la majeure partie du travail de ces gens est d'obtenir la collaboration du gouvernement, de l'obliger à leur transmettre les renseignements dont ils ont besoin, est-ce à dire que cette réduction de personnel va compromettre la qualité du travail? Cette situation m'amène à me demander si c'est lié à la réticence du gouvernement — réticence observée juridiquement et soulignée par des juges — à vous remettre l'information nécessaire à la rédaction du rapport.
:
Monsieur le président, je crois que je me suis exprimé en termes généraux... ou encore en termes précis sur l'incidence des réductions sur nos audits. En ce qui concerne l'obtention de renseignements, chaque audit que nous effectuons est réalisé selon une méthodologie rigoureuse, méthodologie qui continuera à s'appliquer à chaque audit que nous effectuerons. Elle ne changera pas, et comme je l'ai indiqué, nous avons mis en place cette nouvelle méthodologie afin de nous assurer de la rigueur de nos constats.
Dans les faits, nous jouissons de la coopération des ministères lorsque nous tentons d'obtenir des renseignements. Il y a eu l'affaire récente dans laquelle le juge a indiqué que à certaines reprises, des personnes n'avaient pas forcément fourni tous les renseignements demandés. C'est une préoccupation pour nous, bien sûr, mais cela demeure beaucoup plus l'exception que la règle. Encore une fois, si on se penche sur les années passées, on trouvera bien sûr ce type d'incident. Toutefois, nous bénéficions d'une bonne coopération dans l'ensemble.
Nous avons une entente en place avec le gouvernement sur l'accès aux documents très sensibles et ainsi de suite. En général, nous réussissons à obtenir les renseignements recherchés. Si nous n'arrivions pas à le faire, nous l'indiquerions au comité. Nous le déclarerions très clairement dans notre rapport d'audit s'il y avait eu un incident où la coopération n'avait pas été celle escomptée. Ce fait serait souligné dans un rapport d'audit.
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Monsieur le président, je vous réaffirme qu'un certain pourcentage du travail que nous effectuons est bel et bien obligatoire, à savoir les audits des états financiers et les examens spéciaux. Ces exigences sont prévues dans la loi et notre budget suffit sans aucun doute à l'exécution de ces tâches.
Notre budget prévoit également un certain montant pour les audits de performance. C'est à ce chapitre que nous exerçons réellement une certaine discrétion quant à la quantité d'audits effectués.
Il y a quelques années, nous avons pris une décision, notamment parce qu'une des considérations dont tient compte notre bureau pour ce qui est des audits de performance est la capacité de votre comité, et éventuellement d'autres comités, mais surtout du vôtre, de traiter le volume de travail que nous produisons. Il y a quelques années, on a établi le juste nombre d'audits que nous devrions effectuer et nous avons plus ou moins suivi cette consigne.
À l'heure actuelle, nous sommes d'avis que nous pourrons continuer à effectuer le nombre d'audits de performance prévus.
Par l'entremise de la présidence, à l'intention des témoins, parfois, les membres du comité sont un peu irritables lorsqu'il s'agit de sujets semblables.
Donc, comme je le disais, puisque plusieurs comités permanents de la Chambre des communes, y compris ce comité, ont été invités à examiner cette question — l'interaction, la relation entre le Parlement et les agents du Parlement ainsi que le rôle des deux parties —, serait-il utile, selon vous, d'amorcer cette discussion un jour?
:
D'accord. Merci, monsieur Ferguson. C'est une réponse objective.
Il me semble que les points soulevés dans cette lettre — elle n'a pas été rédigée par n'importe qui, mais bien par huit agents du Parlement — sont aussi pertinents aujourd'hui qu'ils l'étaient à l'époque, il y a deux ou trois ans, mais selon certains, ils n'ont pas été correctement étudiés. Je vous remercie pour la franchise de votre réponse. Je crois qu'il serait logique d'analyser ces points, afin de maximiser la capacité de communication entre le Parlement et les agents du Parlement, des agents importants. Alors, merci pour cette réponse.
En terminant, puisqu'il me reste peu de temps, y a-t-il des choses que vous voudriez faire, mais que vous ne pouvez pas faire, faute de ressources? Vous êtes un organisme indépendant et vous ferez ce que vous jugez nécessaire et dans le meilleur intérêt des parties concernées, mais nous sommes tous soumis à des contraintes liées aux ressources. Y a-t-il des projets ou des initiatives que vous aimeriez réaliser afin de donner une nouvelle orientation au Bureau du vérificateur général si vous aviez les ressources nécessaires?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue au vérificateur général et à Mme Sachs. Je suis heureux que vous soyez ici.
J'ai réfléchi à ce qui s'est passé l'an dernier, aux engagements que vous avez pris et aux changements que vous avez apportés. Une des choses dont vous parlez dans votre rapport de 2013-2014 sur les plans et priorités, c'est le nombre réduit de vérifications des états financiers.
À ce sujet, avez-vous l'intention de mener des vérifications différentes ou supplémentaires des états financiers ou de la gestion auprès des organisations qui ne feront plus l'objet d'une vérification? Vous avez déjà dit que vous alliez peut-être mettre un peu plus l'accent sur cet aspect. Allez-vous vérifier ces organisations ou vous fier à leurs fonctions de vérification interne?
Concernant le processus, avant de mener une vérification, vous devez fixer un budget et une échéance pour ce projet. Si, en cours de route, vous trouvez quelque chose qui mérite un peu plus d'attention, avez-vous la souplesse nécessaire pour vous y attarder? Votre équipe dispose-t-elle d'une telle souplesse?
Une des choses dont nous avons beaucoup parlé au fil des ans, c'est le respect du budget et du délai. Je suis heureux de voir en détail, et non seulement dans une note de bas de page, ce que cela signifie.
Pourriez-vous nous parler de ces deux aspects, soit le respect du budget et du délai et la possibilité d'affecter des ressources supplémentaires à certaines activités, au besoin?
:
Je vais répondre à la question.
Nos sondages montrent effectivement que notre bureau est un lieu de travail agréable pour nos employés.
Naturellement, c'est une seconde analyse. Si vous établissez une comparaison avec les pourcentages de la représentation, je vous dirai que c'est surtout une question d'arrivées et de départs des employés. Quant à l'embauche des personnes pertinentes, mettons-nous l'accent sur les domaines où notre recrutement laisse à désirer?
Pour certaines catégories, nous n'avons pas de marge de manoeuvre. Vous vous rendrez compte que c'est par rapport à celle des minorités visibles que nous pouvons nous améliorer un peu, même si nous nous en tirons bien pour l'ensemble des catégories. Le taux de recrutement étant faible, il nous est difficile d'atteindre nos cibles, car nous ne pouvons pas embaucher 20 ou 30 étudiants, comme par le passé. C'est l'un de nos problèmes à l'heure actuelle, même si nous sommes en fait une organisation modèle, d'après la conclusion à laquelle est arrivée la Commission des droits de la personne après avoir fait une vérification chez nous, vérification qui portait, je crois, sur ces chiffres.
C'est donc en partie que les employés veulent demeurer chez-nous, qu'ils aiment y travailler et y relever des défis. Il faut ajouter que nous nous efforçons d'être une organisation très souple. Ce sont là, je pense, deux aspects essentiels.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Tout à l'heure, vous nous avez indiqué que 62 % des 42 recommandations avaient été suivies. Par contre, on a un sérieux problème si les recommandations qui ont effectivement été suivies étaient les moins importantes, et que les recommandations non respectées, c'est-à-dire les 38 % restantes, étaient les plus importantes.
Dans certains secteurs, vos recommandations sont parfois faciles à accepter, mais dans d'autres, elles impliquent un changement majeur de culture au sein d'un ministère ou d'une agence.
À ce propos, vos recommandations liées au fait que vous avez remarqué une culture inappropriée ou une conduite posant manifestement problème sont-elles généralement plus facilement acceptées, ou accepte-t-on plutôt les recommandations les plus techniques et les plus simples?
:
Lorsque nous avons mesuré cela, nous nous sommes penchés sur... Je le répète, nous avons effectué le suivi pour vérifier si nos recommandations avaient été mises en oeuvre d'une façon satisfaisante.
Je crois que nous avons déterminé que certaines recommandations devaient faire l'objet d'un suivi de notre part. Le cas échéant, nous mettons l'accent sur les recommandations qui, d'après nous, sont les plus importantes à mettre en oeuvre. Lorsque nous évoquons 60 p. 100, il faut préciser que le ministère n'a pas vraiment l'occasion de dire qu'il mettra en oeuvre les recommandations les plus faciles, mais pas les plus difficiles, car c'est nous qui mesurons les pourcentages lors de notre deuxième vérification. Nous mettons l'accent sur les recommandations qui, d'après nous, doivent être mises en oeuvre impérativement, que cela soit facile ou difficile.
En général, je ne crois donc pas que les ministères ont beaucoup l'occasion de fausser les résultats. C'est nous qui effectuons les vérifications.
:
Je poserai une autre question du même genre.
Dernièrement, vous avez montré une certaine réserve dans votre évaluation portant sur la Société du Vieux-Port de Montréal, ce qui est excellent. Cependant, comme on l'a vu récemment, il arrive qu'un ministre invite un cadre supérieur — dans ce cas-ci, c'était le bibliothécaire et archiviste du Canada — à remettre sa démission en raison de dépenses somptuaires et inappropriées.
Un ministre, en fonction de la responsabilité ministérielle d'un régime parlementaire britannique, a le pouvoir de dire à un fonctionnaire qu'il a commis des abus inacceptables. Pourquoi ne vous êtes-vous pas donné vous-même le droit, particulièrement dans le dossier de la Société du Vieux-Port de Montréal, de dire qu'une telle utilisation des fonds publics par un fonctionnaire était une conduite totalement inappropriée?
Le ministre lui-même a réagi avant vous en écartant ces gens. Lorsqu'une personne est manifestement responsable d'une mauvaise gestion et, pire encore, d'abus de gestion, pourquoi ne pas vous donner le pouvoir d'indiquer nommément que cette dernière est coupable d'une inconduite qui mériterait d'être sanctionnée?
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Merci, monsieur le président.
Je veux simplement poursuivre dans la foulée des points soulevés par mon collègue, M. Dreeshen, au sujet du BVG qui est un employeur prisé. Nous savons tous que le Bureau du vérificateur général accomplit un travail magnifique. C'est rassurant de savoir qu'il offre aussi un bon milieu de travail.
Je vous cite un exemple: pour la cinquième année consécutive, le BVG s'est classé parmi les 100 meilleurs employeurs au Canada, les 20 meilleurs employeurs dans la région de la capitale nationale et les 10 meilleurs employeurs favorables à la famille. Il a également été choisi comme l'un des meilleurs employeurs pour les Canadiens ayant plus de 40 ans. Selon un sondage sur la satisfaction des employés, 95 p. 100 de ceux-ci s'estiment fiers de travailler au BVG.
Voilà des commentaires très positifs formulés par les employés du BVG. Offrez-vous des possibilités aux récents diplômés?
La seule catégorie qui manque dans les divers classements, c'est celle du meilleur employeur pour les personnes de moins de 40 ans.
Quoi qu'il en soit, je vous félicite de vos accomplissements.
À la rubrique « Objectif stratégique et résultats escomptés », on peut lire ce qui suit:
L'objectif stratégique à long terme du Bureau du vérificateur général consiste à contribuer, par ses audits législatifs, à améliorer la gestion des programmes publics et la reddition des comptes au Parlement.
Vous avez cerné plusieurs résultats que vous escomptez atteindre par vos audits, à court, à moyen et à long terme. À court terme, vous dites vouloir « inciter le Parlement, les assemblées législatives territoriales et les organismes fédéraux et territoriaux à participer au processus d'audit ».
Je voudrais savoir comment vous allez y parvenir.
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Magnifique. Merci beaucoup.
Il n'y a plus de temps. Ainsi prend fin la période de questions.
Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, monsieur Ferguson, je voudrais aborder deux points importants que vous avez soulevés à propos de notre comité.
Premièrement, vous avez précisé — M. Hayes, je crois, vous a interrogé à ce sujet — la proportion de vos rapports ayant fait l'objet d'une audience de notre part. Il faut reconnaître que des élections ont eu parfois lieu, notamment pendant la période visée par votre rapport de 2010-2011. Soyons justes envers notre comité. Le dossier des F35 était extrêmement chronophage et énergivore.
Cela étant dit, je dois ajouter que je suis d'accord avec M. Hayes: nous devons améliorer les choses. Je tiens à préciser que, ne pouvant plus compter sur le comité de direction pour l'aider dans la gestion de son travail, le comité a dû prendre les bouchées doubles, et nous nous sommes presque toujours acquittés de ces tâches supplémentaires à huis clos. D'après moi, nous siégeons beaucoup trop à huis clos pour examiner les détails de nos séances, ce dont pourrait se charger facilement un comité de direction. Je conseille vivement au comité d'envisager de reconstituer le comité de direction.
Je suis d'accord avec vous: si vous effectuez tout ces audits, c'est la moitié de la mission qui est accomplie. L'autre moitié il nous incombe de la mener à bien lors d'audiences publiques qui sont le seul moyen en fin de compte de dévoiler ce qui ne va pas.
Le comité n'a pas le pouvoir d'agir unilatéralement pour faire bouger les choses, mais il est en mesure de jeter la lumière sur vos rapports. C'est sans doute notre tâche la plus importante.
J'espère que notre comité conviendra qu'il nous incombe d'améliorer notre mode de fonctionnement pour nous réunir moins souvent à huis clos et tenir davantage de séances publiques afin de demander des comptes au gouvernement et d'examiner les rapports d'audit qui pour lesquels les contribuables paient beaucoup d'argent.
Voici un autre aspect qui m'inquiète. Vous avez fait allusion aux rapports du commissaire à l'environnement et au développement durable, précisant qu'aucune séance n'a porté sur les huit rapports de l'an dernier. Pour nous tous à titre de parlementaires, c'est un problème ou ça devrait en être un du moins, car il n'y rien de plus important pour l'avenir de notre planète que les problèmes environnementaux et le rôle du Canada à cet égard.
Monsieur Ferguson, j'aimerais entendre vos propositions à ce chapitre. Naturellement, c'est à nous, les parlementaires, qu'il revient de prendre les décisions, mais vos conseils nous seraient utiles. Notre comité devrait-il se pencher sur certains enjeux environnementaux, ce qui serait sans précédent? Croyez-vous que le Comité de l'environnement devrait promettre à la Chambre qu'il tiendra des séances sur ces questions? Devrait-on avoir des séances mixtes? Ce qui me préoccupe, c'est que le commissaire à l'environnement a effectué huit audits sur un dossier de cette importance et qu'aucune séance publique n'a eu lieu à ce propos.
Que proposeriez-vous pour régler ce problème.
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Monsieur le président, premièrement, je préciserai qu'il n'y a eu aucune audience pendant l'année visée par les huit rapports, mais je crois que l'un d'entre eux a fait l'objet d'une audience l'année suivante. C'est tout de même seulement un sur huit. Je tenais à le préciser.
Pour l'avenir, je prévois agir comme nous le faisons avec les examens spéciaux. Par exemple, nous effectuons des examens spéciaux à propos des sociétés d'État, et nous faisons parvenir à votre comité un résumé de nos constatations. C'est alors à vous de décider de tenir des séances sur ces examens spéciaux.
Je voudrais proposer les mêmes modalités pour les rapports du commissaire. Le commissaire publie ses rapports, nous rédigeons un résumé comme nous le faisons pour les examens spéciaux, nous saisissons votre comité de ce résumé et c'est à vous de déterminer quels rapports feront l'objet d'audiences.
Je pense que certains rapports du commissaire ont porté également sur des aspects financiers, qui pourraient très bien être examinés par le Comité des comptes publics. Il vaudrait la peine que votre comité s'intéresse à ces enjeux, mais le Comité de l'environnement doit également se pencher sur tous les rapports du commissaire.
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Voici ce que je vous propose. Si vous pouviez jeter sur le papier vos idées et recommandations, cela nous aiderait à faire le point. Je ne voudrais pas que, dans un an, nous nous retrouvions à répéter que nous avons perdu une autre année et que nous n'avons tenu aucune séance. Et c'est exactement ce qui arrivera si nous ne prenons pas les mesures nécessaires pour corriger le tir.
Je vous demanderais donc de bien vouloir nous adresser un document que nous pourrions examiner.
Je crois qu'il n'y a eu qu'une seule demande de renseignements de la part de notre comité.
C'est vous, madame Blanchette-Lamothe, qui avez posé la question sur les 23 ou les 30 audits dans un bref échange avec le vérificateur général.
Monsieur Ferguson, vous avez répondu que vous n'aviez pas les chiffres en main, ce que nous comprenons tous, y compris Mme Blanchette-Lamothe.
Madame, même si je n'ai pas le compte rendu sous les yeux, je crois que vous avez demandé à M. Ferguson s'il était en mesure de nous donner des précisions.
Monsieur Ferguson, vous pourriez peut-être vous engager à nous les faire parvenir ultérieurement.
Serait-ce possible?
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C'est ce que nous ferons sans aucun doute ad nauseam, j'en suis convaincu.
M. Andrew Saxton: Merci.
Le président: Quoi qu'il en soit, je crois comprendre que notre collègue recevra les renseignements dans les deux langues officielles, bien sûr. Par la suite, tous les membres du comité les recevront.
C'est ce qui met fin à notre discussion.
Je dois maintenant demander à mes collègues de se prononcer sur deux questions.
Premièrement, le crédit 20, moins le montant accordé à titre de crédit provisoire, est-il adopté?
Crédit 20 — Vérificateur général — Dépenses de programme et, en vertu de l'alinéa 29.1(2)(a) de la Loi sur la gestion des finances publiques, l'autorisation de dépenser les recettes... 74 100 653 $
(Le crédit 20 est adopté.)
Le président: Deuxièmement, dois-je, à titre de président du comité, faire rapport à la Chambre du Budget principal des dépenses?
C'est une question qui peut faire l'objet d'un débat et d'amendement. Ai-je votre consentement?
Des voix: Oui.
Le président: Nous avons le consentement unanime pour les deux questions.
Madame la greffière, nous reste-t-il d'autres points à régler? Les détails ont été réglés? Très bien. Merci.
Monsieur Ferguson et madame Sachs, je vous remercie infiniment. Je sais que nous disons cela souvent, mais nous le pensons vraiment et vous devez l'entendre: nous apprécions beaucoup le travail que vous accomplissez pour les parlementaires que nous sommes et, ce qui est encore plus important, pour tous les Canadiens.
Je vous remercie beaucoup de votre présence parmi nous aujourd'hui.
Nous allons suspendre la séance pour passer ensuite aux travaux du comité.
Quelqu'un veut-il proposer une motion pour que nous passions à huis clos ou allons-nous poursuivre en séance publique?