:
Merci, monsieur le président.
Membres du comité, bonjour.
[Traduction]
Je vous remercie de me donner l'occasion de parler du chapitre trois du Rapport du printemps 2011 de la vérificatrice générale, qui porte sur le Régime de pension de la Force de réserve.
Je vous présente mes collègues ici présents: le vice-amiral Bruce Donaldson, vice-chef d'état-major; le contre-amiral Andrew Smith, chef du personnel militaire; Kevin Lindsey, dirigeant principal des finances; et Dave Grandmaison, directeur des Services des pensions des Forces canadiennes et du projet de renouvellement des pensions de service militaire.
En tant que vice-chef d'état-major, le vice-amiral Donaldson a une perspective bien particulière sur les Forces de réserve.
[Français]
Il fera une brève allocution et vous donnera des renseignements importants sur l'historique et la mise en oeuvre du régime de pension de la force de réserve.
:
Merci, monsieur le président.
Les réservistes constituent en effet un élément essentiel des Forces canadiennes, puisqu'ils contribuent de façon importante au succès des opérations militaires du Canada. Au fil des décennies et au cours des dernières années, où le rythme opérationnel a été très élevé, nos réservistes se sont portés volontaires pour servir, soit dans le cadre d'opérations, au pays comme à l'étranger, soit en occupant des postes de soutien importants en tant que suppléants. En fait à un moment donné, au plus fort de nos opérations en février 2010, 15 000 des 27 000 membres de la Première réserve travaillaient à temps plein pour les Forces canadiennes. Des réservistes de partout au pays ont répondu à l'appel au service à un moment où l'on avait besoin d'eux et ils ont volontairement pris congé de leur emploi régulier ou de leur programme d'études pour servir à temps plein au sein des Forces canadiennes. Ils ont joué un rôle crucial en contribuant à ce que nos forces militaires demeurent opérationnelles et performantes, et j'estime que tous les Canadiens leur doivent énormément de gratitude.
Monsieur le président, le Régime de pension de la Force de réserve est conçu pour offrir aux membres de la Force de réserve un régime de pension moderne correspondant à leur niveau de service et il leur fournit des avantages comparables à ceux de leurs collègues de la Force régulière.
[Français]
Il vise également à ce que les Forces canadiennes soient en mesure de retenir les réservistes dans leurs rangs et de continuer à attirer des hommes et des femmes de talent.
Le gouvernement du Canada a commencé à élaborer ce régime à la fin des années 1990 en réponse aux demandes de la part des réservistes, des parlementaires et des Canadiens. Il s'agit d'une entreprise extrêmement complexe qui a exigé énormément de travail et de planification pour sa mise en oeuvre.
[Traduction]
En fait, lorsque le ministère a présenté le Régime de pension de la Force de réserve en mars 2007, il s'agissait du premier régime de pension introduit dans la fonction publique fédérale en plus de 40 ans.
Nous savions que nous ferions face à des défis. La nature unique du service au sein d'une réserve signifie qu'aucun cas ne ressemble à un autre. Pour cette raison, il était presque impossible d'établir un système générique pouvant tenir compte de tous les scénarios possibles. De plus, les dossiers de certains membres remontent aux années 1960, lorsqu'ils existaient sous forme papier uniquement — si même ils existaient —, ce qui demande énormément de temps pour les extraire et les consulter.
Bien que le ministère fut conscient de certains des risques associés à ces problèmes, nous avons décidé qu'ils n'étaient pas suffisants pour retarder l'instauration d'avantages pour les réservistes, puisque l'atténuation des risques aurait engendré de nouveaux retards dans la mise en oeuvre du régime. Nous avons donc procédé à la mise en oeuvre du Régime de pension de la Force de réserve en mars 2007.
Nous avons retenu beaucoup de leçons de la mise en oeuvre du régime, qui nous ont incités à revoir notre approche et nous ont permis de trouver des façons d'améliorer le programme afin d'appliquer rapidement les leçons retenues et de commencer à apporter des changements pour accroître l'efficacité du programme. Je ne suis pas persuadé que nous aurions pu prévoir ces leçons en retardant la mise en oeuvre du régime pour l'étudier davantage.
Monsieur le président, beaucoup des problèmes soulevés dans le rapport du printemps 2011 de la vérificatrice générale étaient très semblables aux conclusions que nous avions tirées après la mise en oeuvre du régime. Nous avons donc accepté les conclusions et les recommandations du chapitre 3 du rapport. En fait, le ministère avait commencé à régler des questions depuis plusieurs années déjà.
Depuis la publication du rapport de la vérificatrice générale, nous avons fait des progrès importants relativement au plan d'action en gestion. Nous avons recruté et formé des employés supplémentaires pour traiter les dossiers en retard en faisant passer l'effectif de 132 en mars 2007 à plus de 230 aujourd'hui, et nous continuons d'évaluer si une autre poussée de croissance, assortie de la hausse connexe des coûts d'administration du régime, améliorerait sensiblement la situation. Nous avons amélioré les contrôles internes en ajoutant de nouvelles mesures de vérification des documents pour éviter les erreurs. Nous avons donné suite aux problèmes du système en améliorant la façon dont les demandes sont traitées.
Grâce à ces améliorations, nous avons doublé notre capacité de traitement des dossiers chaque année depuis 2007.
[Français]
Nous reconnaissons aussi l'importance d'une communication ouverte et claire avec les réservistes. Dans le but d'améliorer la communication, nous aurons un site Web provisoire dès mars 2012, alors que le site Web définitif sera accessible à compter de décembre prochain.
De plus, le projet de renouvellement du système de pension militaire, actuellement à l'étape de l'approbation, examinera les procédés et systèmes administratifs opérationnels du régime.
[Traduction]
Comme je l'ai déjà mentionné, il s'agissait d'une entreprise complexe et ambitieuse, mais j'estime que nous avons pris un élan incroyable, et nous allons continuer de miser sur les progrès réalisés. Nous reconnaissons qu'il reste encore beaucoup à faire, mais du même coup, nous continuerons de chercher à améliorer l'efficacité et l'efficience de la mise en oeuvre du Régime de pension de la Force de réserve dans les mois et les années à venir.
Aujourd'hui, mes collègues et moi, nous serons heureux de répondre à toutes vos questions.
[Français]
Merci beaucoup.
:
Merci, monsieur le président. Il n'y a vraiment pas lieu de vous excuser.
Monsieur le président, je vous remercie de nous donner l'occasion de rencontrer le comité aujourd'hui pour discuter du chapitre 3 du rapport de la vérificatrice générale du printemps dernier, qui porte sur le Régime de pension de la Force de réserve de la Défense nationale.
Tom Wileman, qui est directeur principal, m'accompagne aujourd'hui.
[Français]
Les réservistes jouent un rôle important au sein des Forces canadiennes. Bien que la plupart des réservistes servent à temps partiel, certains se portent volontaires pour un service militaire à temps plein et sont affectés à des opérations à l'étranger.
En novembre 2008, nous avons audité les états financiers du régime de pension de la force de réserve. Faute d'information suffisante pour établir la fiabilité des états financiers, l'audit effectué pour les exercices 2007-2008 et 2008-2009 a donné lieu à une impossibilité d'exprimer une opinion. Il est rare que nous ne puissions exprimer une opinion pour indiquer si des états financiers donnent une image fidèle de la situation financière d'un programme fédéral. Nous avons donc décidé d'effectuer un audit de performance pour connaître les raisons de cette situation.
L'établissement d'un régime de pension fédéral est une activité que l'on entreprend rarement et qui est très spécialisée. La Défense nationale a conçu son régime de manière à inclure tous les réservistes admissibles et à permettre le rachat du service antérieur pour une période illimitée. En mars 2010, environ 21 000 personnes cotisaient au régime.
[Traduction]
La pièce 3.1 de notre chapitre fait un rappel historique des efforts déployés pour établir le Régime de pension de la Force de réserve. La nécessité de mettre sur pied un tel régime remonte à la fin des années 1980, lorsque la Défense nationale a déterminé qu'un régime de pension pourrait faciliter le recrutement de réservistes et leur maintien en fonction. En septembre 1999, le Parlement a accordé le pouvoir d'établir un régime de pension pour la Force de réserve. En mars 2007, le Régime de pension de la Force de réserve est entré en vigueur. Dans le cadre de notre audit de performance, nous avons examiné la méthode adoptée par la Défense nationale pour planifier et mettre en oeuvre ce régime.
[Français]
Nous avons constaté que la Défense nationale n'avait pas planifié de manière adéquate la mise en oeuvre du régime. Aucun cadre supérieur ne s'est vu confier la responsabilité de coordonner à la fois l'élaboration des politiques et la mise en place du régime de pension de la force de réserve.
Les services de pension ont donc été sujets à des retards et à des erreurs au cours des trois premières années de fonctionnement.
[Traduction]
En conséquence, le traitement des demandes de rachat de service antérieur accuse un retard important. Les chiffres de la Défense nationale révèlent que seulement 4 p. 100 des 9 213 demandes de rachat reçues au 31 mars 2010 ont été traitées. De nombreux réservistes pourraient devoir attendre jusqu'à sept ans, sinon plus, à partir du début du Régime, en 2007, avant de savoir quel pourrait être le montant de leurs prestations de retraite et ce qu'il leur en coûtera. Il y aura encore un arriéré en mars 2012.
[Français]
Nous avons recommandé que la Défense nationale adopte un ensemble complet de mesures pour améliorer la gestion du régime de pension de la force de réserve. Nous avons terminé nos travaux d'audit en novembre 2010 et nous n'avons pas examiné les mesures que le ministère a prises depuis.
Le comité voudrait peut-être demander à la Défense nationale de lui décrire les progrès réalisés pour améliorer les services de pension aux réservistes. Le comité pourrait aussi demander au ministère quel est l'arriéré actuel, quand il prévoit éliminer cet arriéré, quand il sera en mesure de préparer un jeu d'états financiers pouvant être audité pour le régime de pension de la force de réserve.
[Traduction]
Monsieur le président, voilà qui termine ma déclaration d'ouverture. Nous serons heureux de répondre aux questions des membres du comité.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être venus aujourd'hui nous parler du Régime de pension de la Force de réserve. Je pense que personne ne contestera que la valeur est un élément fondamental pour tout régime de pension. Le Régime de pension de la Force de réserve comporte de nombreuses caractéristiques qui en font un outil précieux pour planifier l'avenir financier des membres, notamment la retraite anticipée, l'indexation, les prestations de raccordement et des prestations généreuses pour les survivants.
Ma première question s'adresse au Bureau du vérificateur général. Dans son rapport du printemps 2011, la vérificatrice générale mentionne que le traitement des demandes de rachat de service antérieur accuse un retard important. Cette situation serait-elle attribuable au fait qu'avant l'instauration du Régime de pension de la Force de réserve, il y avait 40 ans qu'aucun régime de pension ne l'avait été dans la fonction publique?
:
Monsieur le président, de toute évidence, instaurer un régime de pension exige beaucoup de travail. C'est une entreprise complexe, et quand on n'a jamais fait ça, alors oui, c'est plus difficile.
Or, ce que nous avons découvert, c'est que le Régime de pension de la Force de réserve a été instauré sans que l'élaboration des mesures réglementaires et des politiques soit coordonnée avec l'entrée en vigueur du régime. Ça n'a pas été reconnu comme projet autonome. Comme je l'ai dit dans ma déclaration préliminaire, aucun cadre supérieur ne s'est vu confier la responsabilité du projet lui-même. De plus, il n'y avait aucun plan global de mise en oeuvre pour coordonner l'élaboration des politiques et des mesures réglementaires relatives à la prestation du Régime de pension de la force de réserve.
Je crois que la situation qui s'est présentée découle plus de ça que du fait que pendant longtemps, il n'existait aucun régime de pension.
:
Je pense que ce sera moi, monsieur le président.
Comme on l'a entendu, aucun dossier électronique ne date d'avant 1999. Dans bien des cas, il n'existe même pas de dossier sur papier. Pour nous permettre de valider leur dossier, les réservistes nous envoient de la documentation sur leur rémunération, et nous réunissons leurs relevés de paie archivés. Par le passé, on appelait ça des cartes de paie.
S'ils ne sont pas en mesure de trouver tout ça, nous acceptons le Registre de présences des cours. Beaucoup de cotisants ont dû suivre des cours de six mois à la BFC Borden, par exemple. Il est ainsi possible de prouver qu'un réserviste était sous-lieutenant de 1962 à 1963, et ainsi de suite. En dernier recours, lorsqu'il est certain qu'une personne a fait du service militaire, nous acceptons un relevé T4 de l'ARC pour trouver les chaînons manquants. Le problème avec le relevé T4, c'est qu'il ne précise pas le rang d'un réserviste ni le nombre d'heures où il a servi: il n'indique que le salaire gagné, mais ça nous permet de remonter la filière. Si un réserviste était sous-lieutenant qu'il pense avoir travaillé durant six mois, nous pouvons calculer le nombre d'heures de travail effectué.
Il revient à mon personnel d'aider chaque cotisant et de s'assurer que son dossier est complet. Il confirme par sa signature que tout est bel et bien là, ce qui nous permet alors de commencer à traiter le dossier.
Premièrement, j'aimerais féliciter nos invités d'avoir entrepris la mise sur pied d'un régime de pension de la force de réserve, ce qui représentait plusieurs défis. Je suis heureuse d'entendre aujourd'hui que vous êtes intéressés à relever le défi que représente le perfectionnement de ce régime.
J'aimerais comprendre mieux les défis qui vous attendent encore. Dans le rapport, il est écrit que plusieurs responsabilités ont été partagées, mais que, par contre, aucun cadre supérieur ne s'est vu confier la responsabilité de gérer le projet.
J'aimerais donc savoir si, aujourd'hui, quelqu'un a la responsabilité de gérer ce projet, de façon globale.
:
Je veux rectifier les faits relativement au délai de traitement. Au début, il fallait environ 150 heures pour traiter un dossier. Ça montre une fois de plus combien il est difficile de composer avec des dossiers sur papier.
Grâce aux efforts qui ont été déployés, nous avons réussi à ramener ça à 100 heures, et ça continuera de diminuer graduellement parce que davantage de dossiers auront été automatisés.
En ce qui concerne le site Web en question, je ne vois pas vraiment comment il pourrait influer sur le délai de traitement. Pour moi, ce sont deux éléments indépendants. Pour ce qui est du temps de traitement, il faut prendre conscience que chaque dossier peut compter jusqu'à 10 000 lignes de données. Quelqu'un doit les passer au peigne fin pour confirmer le taux de rémunération, la durée et les périodes visées, selon que le réserviste était ou non en service. Ça donne une idée de toute la complexité de la tâche.
:
À l'heure actuelle, l'arriéré est de l'ordre de 12 000 demandes.
[Traduction]
Encore une fois, il est instructif d'examiner la manière dont ce nombre de 12 000 est fractionné. Au moins 83 p. 100 de ces demandes se rapportent à des personnes qui sont encore en service aujourd'hui et ne peuvent donc pas recevoir de pension maintenant. Cela ne diminue en rien la nécessité pour ces personnes d'avoir accès à des renseignements qui leur permettront de prendre des décisions éclairées au sujet d'un rachat. Il est donc reconnu que le défi que nous devons relever, c'est de nous assurer que nous pouvons leur fournir en temps utile les renseignements dont elles ont besoin pour prendre des décisions éclairées.
Quant aux 17 p. 100 qu'il reste des 12 000 dossiers, soit près de 2 000, pour les personnes qui ont déjà pris leur retraite ou s'apprêtent à la prendre, 56 p. 100, soit un peu plus de 1 100, ont déjà été traités. Les 871 autres en sont à diverses étapes de l'évaluation et de la vérification finales qui nous permettront de présenter les chèques de pension en question.
Loin de moi l'intention de minimiser l'importance du problème à régler, mais il est éclairant de préciser que 83 p. 100 des dossiers en question se rapportent à des personnes qui sont encore en service.
:
Merci, monsieur le président.
Je parlerai au nom de tous les réservistes du Canada et aussi, je le sais, au nom d'un organisme local. Bien sûr, je suis fier de venir de la même région que les Hasty P's, dont la participation a été extraordinaire. Je pense que c'est la première fois en 40 ans que nous avons une nouvelle mesure législative sur les pensions fédérales; nous en sommes donc enchantés. Aussi imparfaite qu'elle soit, elle représente tout de même un progrès important, et nous vous en remercions.
Je parlerai plus tard de la question du triage, mais pour l'instant, le vérificateur général a déclaré qu'il s'agissait là d'une bonne et d'une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, comme je l'ai dit, c'est bien entendu que nous faisons enfin quelque chose pour répondre aux besoins.
Le vérificateur général a exprimé un bon nombre de préoccupations sérieuses. Alors, Monsieur Fonberg, ou quelqu'un d'autre qui se sent à l'aise de répondre à cette question, j'aimerais savoir ce que vous faites des recommandations qui ont été présentées. Où en est votre réponse à cet égard? Les recommandations sont nombreuses. Je ne sais pas si nous avons le temps maintenant de passer en revue chacune d'elles, mais j'aimerais bien qu'on me donne l'assurance que vous vous occupez de ces questions et que vous considérez comme prioritaire la recherche d'une réponse efficace.
Je parlerai de chaque recommandation. Il n'y en a en fait qu'une seule, mais elle comporte quatre volets, et j'aimerais les considérer l'un après l'autre, si vous me le permettez.
Pour le premier, qui concerne l'embauchage et la formation de personnel, avant et après la vérification, nous avons considérablement accru la capacité de l'équipe chargée de s'occuper de l'arriéré. Avant la mise à exécution du plan, nous avions embauché 40 personnes, de sorte qu'au moment de sa mise en place, en mars 2007, l'équipe était passée de 92 à 132 personnes. Entre le 1er mars 2007 et juillet 2010, 70 autres personnes ont été embauchées, ce qui a porté l'équipe à 202 membres. Depuis, nous avons embauché et formé 30 autres personnes pour s'occuper de cette question.
Il y a donc aujourd'hui 232 personnes qui se consacrent à l'arriéré. Nous continuons d'examiner régulièrement la proposition de valeur liée à l'embauchage de plus de gens, tout en étant bien conscients du coût que cela représenterait en regard du plan lui-même. C'est donc un élément que nous examinons et évaluons constamment. Voilà pour le premier volet.
En ce qui concerne le deuxième volet, qui se rapporte aux améliorations du système et aux processus administratifs, j'ai parlé plus tôt de certains changements apportés à l'automne 2010 et à l'automne 2011. Nous continuons d'envisager d'en apporter régulièrement. Certains des problèmes éprouvés au début tenaient au fait que le système était vraiment conçu en grande partie comme il le serait pour un régime de pension de la Force régulière ou de la fonction publique traitant de cas simples. Il ne convenait pas nécessairement aux cas particuliers des réservistes travaillant à temps partiel. Nous avons donc continué d'apporter des modifications.
Pour ce qui est de la recommandation visant la restructuration des processus administratifs, le projet de restructuration de la pension militaire modifiera certainement les processus opérationnels liés à l'administration des pensions. La tenue de dossiers continuera cependant à se faire manuellement. C'est regrettable, mais c'est ainsi, et nous allons devoir nous en accommoder tant que nous nous occuperons de l'arriéré.
Venons-en maintenant à la partie des recommandations qui a trait aux rapports sur le rendement. Nous avons mis en place un rigoureux système dans le cadre duquel un rapport me sera remis tous les trimestes et sera présenté trois fois par année au Comité consultatif des Forces canadiennes, dont je suis le président. Ce comité compte des cadres supérieurs de l'Armée de terre, de la Marine, de la Force aérienne et de la Force de réserve. Les rapports seront ensuite diffusés par leurs voies respectives et nous tâcherons également de les afficher sur le site Web.
Voyons la question de l'amélioration des communications. J'ai déjà dit qu'on envisageait de combiner les deux sites Web à titre expérimental d'ici mars 2012 et de finaliser le projet au plus tard en décembre prochain, soit dans un an. Nous avons tenu des assemblées publiques pour l'annoncer. Il existe, sous les auspices du chef de la Force de réserve, un groupe de travail chargé des communications sur le régime de pension de la Force de réserve qui doit, lui aussi, le faire savoir. Nous avons toujours un centre d'appel où, pendant les heures de bureau, neuf personnes peuvent répondre aux préoccupations touchant l'administration. Enfin, nous avons notre propre système de messagerie interne par lequel nous tâchons de passer le mot.
Voilà quelques-uns des éléments de la recommandation. Je suis certain que nous sommes sur la bonne voie. Nous avons acquis beaucoup d'expérience dans les quatre ans qui se sont écoulés depuis la mise en oeuvre du plan. Nous avons augmenté le personnel. Les communications se sont améliorées. Le délai de traitement des dossiers a considérablement diminué. Nous avons réglé plus de 11 p. 100 des dossiers. Un plan d'action de la direction a été mis en place pour voir à la gestion du régime de pension de la Force de réserve, la surveiller et en rendre compte.
J'estime, monsieur le président, que nous sommes sur la bonne voie et que nous savons où nous nous en allons.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie nos invités d'être ici.
Comme ma collègue, je reconnais la grande importance de ce genre de programme. Cependant, il faut quand même avoir une certaine efficacité pour en bénéficier pleinement.
Mes questions vont abonder un peu dans le même sens. Depuis le début de cette réunion, on parle beaucoup de la complexité du défi de taille que représente ce système.
La direction de votre ministère a recensé des risques importants liés aux difficultés que le projet allait rencontrer. Si on était conscient de cela au début, pourquoi n'a-t-on pas pris des mesures qui auraient peut-être réduit les problèmes qu'on a soulignés dans le rapport du vérificateur général?
:
Étant donné ce que nous avons appris depuis, je ne suis pas sûr qu'on agirait aujourd'hui de la même façon.
[Traduction]
Conformément aux principes et aux pratiques courants de gestion de projet, un seul haut fonctionnaire, qui aurait été au moins au niveau du sous-ministre adjoint, aurait été en charge du projet et un plan directeur de mise en oeuvre aurait été en place.
Ce n'est malheureusement pas de cette manière que les choses se sont passées quand le projet a été mis sur pied. C'est ainsi. On n'y peut rien. On a surtout cherché à rattraper le retard et à avancer le plus énergiquement et le plus positivement possible. J'estime que les mesures que nous prenons vont dans ce sens. Les risques étaient compris au moment de la mise en oeuvre. Aurions-nous mieux fait d'attendre? La question se pose.
En fin de compte, à la lumière de ce que nous avons appris jusqu'ici, il était préférable de mettre le plan en oeuvre, même si nous reconnaissons qu'il comporte des difficultés. Si nous avions attendu, premièrement, nous nous serions retrouvés avec un arriéré encore plus important que celui que nous avons en ce moment. Deuxièmement, et c'est là un élément important, les personnes qui auraient pris leur retraite dans l'année ou les quelques années précédant la mise en oeuvre du plan n'auraient pas pu présenter de demande. Nous les aurions empêchés de recevoir une pension.
Tout bien considéré, j'estime que nous avons bien fait de décider, compte tenu des difficultés, de couvrir le plus de personnes possible dès le début, si je peux m'exprimer ainsi.
Lors de votre présentation, vous avez parlé des mesures que vous aviez adoptées pour régler les problèmes. Par contre, vous avez aussi mentionné certains des problèmes qui ont été soulevés dans le rapport du vérificateur général et qui causent ces retards: les dossiers sur papier, les systèmes informatiques, etc.
Je reviens sur la question de ma collègue. On constate que vous avez chiffré un objectif: 1 550 dossiers d'ici au 31 mars 2012. On sait que dans certains cas, ça peut aller jusqu'à sept ans avant que des réservistes prennent connaissance de leur pension.
Pourriez-vous en dire davantage sur les mesures que vous allez prendre non seulement pour atteindre ces cibles, mais pour rectifier le problème à long terme?
:
Merci, monsieur le président.
Merci également aux témoins.
Le vérificateur général a terminé le rapport le 30 novembre 2010. Je ne sais pas quand il a commencé ni si c'est important. En tout cas, voilà déjà un an que le rapport est achevé.
Un certain nombre de choses que je veux aborder ici vont probablement nous montrer que nous savons ce qu'il y a dans le rapport. La question m'intéresse davantage maintenant et, franchement, monsieur Donaldson, je veux vous remercier et j'espère que vous transmettrez mes remerciements aux réservistes. Je découvre ce qu'ils font et à quel point, en tant que Canadiens, nous pouvons apprécier ce qu'ils font pour nous. Je vous remercie donc et, par votre intermédiaire, je les remercie aussi.
Je reviens à ce qui s'est passé cette année-là.
Puis-je poser une question élémentaire? Pouvez-vous m'éclairer? Si un réserviste met de côté ses études collégiales ou universitaires ou prend congé de son emploi pour faire partie de la Force de réserve, qu'advient-il de ses études ou de son emploi? Peut-il les poursuivre tout en étant réserviste pour la Défense nationale?
:
Je vous remercie de votre question.
Actuellement, avec 230 employés, le temps consacré à chaque dossier, comme je l'ai dit, est passé de 150 à 100 heures. L'informatisation des processus papier ou manuels des années 1960 fera sûrement passer le temps de traitement à 80 heures, puis à 50 heures. Il est clair qu'on pourra traiter les dossiers plus rapidement.
Nous n'aurons plus besoin, à long terme, des 230 employés actuels pour traiter les rachats de service. Par conséquent, à l'avenir, selon moi, nous embaucherons des employés que pour une période déterminée. Nous aurons ainsi l'aide temporaire nécessaire pour réduire l'arriéré sans contracter d'obligations à long terme au cas où les services de ces gens ne seraient plus requis.
:
Faute d'états financiers adéquats que le Bureau du vérificateur général aurait pu auditer, les parlementaires doivent s'en remettre aux comptes publics pour ce qui est de la position financière ou des états financiers du régime de pension de la Force de réserve. Les Comptes publics du Canada de 2006-2007, l'année où le régime a été établi, nous apprennent que le personnel et le gouvernement ont versé des cotisations totalisant 4,8 millions de dollars, mais qu'il y a eu des dépenses administratives de 1,5 million. Ces dépenses représentent donc à peu près le tiers de l'ensemble des cotisations.
En 2007-2008, on note des cotisations de 66 millions de dollars pour la Force de réserve. Aucune dépense administrative n'est rapportée et les paiements touchant les valeurs de transfert des pensions s'élèvent à 4,5 millions. Toutefois, en 2008-2009, les montants décrits dans les comptes publics précédents comme étant des paiements touchant les valeurs de transfert des pensions sont devenus des dépenses administratives.
En fait, il s'agissait plus précisément de 4 567 078 $. Ce montant était inscrit au titre des dépenses administratives cette année-là — pour l'année précédente — et, pour l'exercice courant, environ 4,5 millions ont été déclarés en dépenses administratives pour 88 millions de dollars reçus en cotisations. Ensuite, en 2009-2010, c'est un montant de 5,3 millions de dollars qui est rapporté pour des cotisations s'élevant à 95 millions. En 2010, 5,2 millions sont inscrits en dépenses administratives pour des cotisations d'une valeur de 65 millions. Sur la même page des comptes publics, on peut voir que dans le cas du compte de pension de retraite de la Gendarmerie royale du Canada, qui totalise 13 milliards de dollars, les dépenses administratives sont de 8,6 millions.
Est-ce là une bonne description des dépenses administratives rapportées pour les cotisations ou les montants reçus du gouvernement et des réservistes? Selon moi, ces dépenses administratives sont assez élevées par rapport aux cotisations, surtout si l'on tient compte du fait que la quasi-totalité des fonds est transférée à l'Office d'investissement des régimes de pensions. Ils ne sont pas gérés à l'interne, mais tout simplement transférés à l'Office.
Les réservistes en ont-ils pour leur argent en ce qui concerne ces dépenses administratives?
:
Merci, monsieur le président, et merci également à tous d'être venus aujourd'hui.
D'entrée de jeu, je dirai que nous sommes heureux d’avoir abordé la question, malgré les problématiques, les déchirements, les maux de tête et autres malaises qui peuvent se produire quand il y a des blâmes, ce qui, espérons-le, n’arrive pas trop souvent.
À l’instar de M. Kramp, mon collègue, qui vous a remercié au nom de son unité dans son coin de pays, je vous remercie au nom des Lincs and Winks, puisque je viens de Welland. Ils sont très reconnaissants, bien que certains aient encore des problèmes, mais évidemment il ne s'agit pas là de la majorité.
Dans le cadre du processus que vous tentez de mener à bien, la communication joue un rôle clé, car dans l’ensemble vous dites vrai pour ce qui est des chiffres. Vous avez entièrement raison au sujet de ceux qui sont prêts à prendre leur retraite, ils ont besoin d’être informés maintenant. Je suis content que vous ayez décidé de vous attaquer à cela en priorité. Les gens doivent savoir que vous les entendez et que vous tentez de répondre à leurs questions. Où en êtes-vous au juste à cet égard? À en juger par certains points soulevés dans le rapport de la vérificatrice générale, la communication a plutôt laissé à désirer.
Je sais que vous avez déjà mentionné qu'il y avait deux sites Web qui seraient fusionnés en un seul, mais on dirait qu'ils existent toujours. Pourrais-je vous demander, monsieur le contre-amiral, de commencer avec cela?
Les deux sites Web seront fusionnés en un seul d'ici mars 2012. Les communications avec les réservistes, en elles-mêmes, et particulièrement avec les réservistes à temps partiel, comportent leur part de difficultés. Parfois ils participent aux défilés, parfois pas. Il leur arrive de déménager et de mettre un certain temps avant de s'enrôler dans une autre unité. En fait, il est beaucoup plus facile de communiquer avec les membres de la force régulière.
Il n'est donc pas facile d'informer les unités de réserve et c'est la raison pour laquelle nous avons choisi d'organiser des assemblées locales et de créer le groupe de travail dont j'ai parlé pour tenter de joindre les réservistes. C'est aussi la raison pour laquelle nous continuons d'affecter neuf personnes à un centre d'appels. Nous voulons ainsi permettre aux gens d'appeler et de discuter directement de leur cas avec un intervenant durant les heures normales de travail.
:
Je vous donnerai une réponse partielle et je demanderai à M. Grandmaison de vous donner d’autres détails dans un moment.
Les 871 dossiers en attente, des dossiers de personnes qui sont retraitées ou qui prendront leur retraite, peuvent se trouver à la première, à la deuxième ou à la dernière étape de vérification. Dans certains cas, nous devons nous adresser à l’Agence du revenu du Canada pour une fonction de liaison. Une dernière vérification doit aussi être effectuée. Les dossiers peuvent donc se trouver à différentes étapes du processus d’administration des pensions.
Pour ce qui est de l’ordre de traitement, par exemple en ce qui concerne votre demande par rapport à celle de M. Dubé, je demanderais à M. Grandmaison de vous parler plus longuement de l’établissement des priorités.
:
Les dossiers sont actuellement traités en fonction de quatre priorités. Bien sûr, les cas de décès ou de blessure dans le théâtre des opérations constituent la priorité numéro un, et la retraite est la priorité numéro deux. Ceux qui prendront leur retraite viennent en troisième et ceux qui sont toujours en service, en quatrième.
Comme l’amiral l’a signalé, 871 dossiers sont actuellement en cours de traitement. Étant donné que chaque dossier prend 100 heures, vous pouvez voir que les employés traitent plus d’un dossier à la fois.
Nous devons consulter l’Agence du revenu du Canada pour nous assurer que les gens ont de la place dans leur REER avant de transférer les dossiers. Nous attendons habituellement jusqu’à deux semaines pour obtenir la réponse de l’ARC à ce sujet. Par la suite, nous demandons au participant de nous donner un chèque. S’il s’agit d’un gros montant, il faut parfois compter de deux à six semaines avant que le chèque nous parvienne.
Les employés n’attendent donc pas que le courrier arrive. Ils ne tardent pas à s’attaquer à un autre dossier et ils prennent les priorités numéro un d’abord. Quand il n’y a plus de priorités numéro un, ils passent aux priorités numéro deux et ainsi de suite. Ils ne chôment jamais.
Comme le chef du personnel militaire l’a indiqué, nous songeons à embaucher 50 autres employés pour une durée déterminée pour traiter l’arriéré plus rapidement. Nous avons beaucoup de dossiers à traiter et nous faisons de notre mieux avec les ressources à notre disposition.
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Je voulais simplement revenir à la première question et dire que puisque le contexte de chacun de ces 12 000 dossiers, ou 8 000 dossiers, est bien différent, il faut consacrer beaucoup de temps à chacun.
Il y a 12 000 personnes qui veulent entre autres savoir où en est leur dossier, combien de temps il faudra pour le traiter et à quel moment elles obtiendront une réponse. Cela pose donc un énorme défi du point de vue des communications. Cela dit, nous sommes au fait de la situation. Nous faisons de notre mieux pour régler ce problème en fournissant le plus de renseignements possible et en donnant aux gens la possibilité de nous appeler, et ce, en maintenant le nombre d'appels à un niveau gérable, tout en tentant de garder une longueur d'avance.
Cependant, nous reconnaissons que la situation est difficile pour les gens qui n'obtiennent pas les réponses qu'ils attendent. Il sera difficile pour nous de régler ce problème à court terme. Nous continuerons tout simplement de faire de notre mieux pour accomplir le travail requis.
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue, messieurs.
Personnellement, et je suppose que cela a déjà été souligné, je vois cela comme de vraies bonnes nouvelles. Le Régime de pension de la Force de réserve constitue un véritable défi. Comme le contre-amiral Smith l'a évoqué, il aurait probablement fait les choses d'une façon un peu différente, mais comme vous le savez, on ne sait pas toujours vers où se diriger lorsqu'on entreprend quelque chose pour la première fois. Comme mon collègue, Daryl Kramp, le dit souvent, nous faisons avancer les choses, et grandement, mais nous sommes bien loin de la perfection.
J'aimerais poser quelques questions. Dans ce chapitre, il est fréquemment question de ce qu'on appelle la modernisation du régime. Pourriez-vous expliquer au comité ce qu'on entend par modernisation du régime?
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Je crois que c'est encore à moi qu'il incombe de répondre à cette question.
Les membres doivent d'abord fournir leur dossier. Dans certains cas, leur dossier a deux pouces d'épaisseur, car il contient tous les documents qui rendent compte du service qu'ils veulent racheter. Mes employés et ceux de l'unité de la correspondance administrative communiquent constamment avec les membres afin de s'assurer que leurs dossiers sont complets et qu'ils sont d'avis que les calculs que nous leur avons fournis sont justes. Ensuite, le dossier est envoyé à la section responsable des opérations bancaires, et les dépôts mensuels sont prélevés des sommes qui sont versées au membre par chèque. Ils participent donc au régime. Ils versent les cotisations requises. Ensuite, les dossiers sont validés par l'équipe responsable du rachat de service. Il faut beaucoup de temps pour valider un dossier; cette étape correspond à une bonne partie des 100 heures qui sont consacrées au total à un dossier. Un état des gains est ensuite créé, et parce que le traitement des dossiers n'est pas informatisé, il faut d'abord créer le dossier pour être en mesure de le saisir dans le système informatisé. Par la suite, il est vérifié par une autre personne. La vérificatrice générale a fait mention de lacunes en ce qui concerne le contrôle interne. Parce que les données sont entrées manuellement, aucun système ne vérifie si une personne a saisi un 6 au lieu d'un 9; c'est pour cette raison qu'une deuxième personne doit vérifier les chiffres. Cela fait partie de l'étape de la vérification.
Une fois la vérification effectuée, l'état des gains est saisi dans le système informatique. Encore une fois, cette étape prend énormément de temps. L'état des gains doit ensuite être approuvé afin de vérifier que ce qui devait être saisi dans le système a bel et bien été saisi. Encore une fois, nous procédons ainsi pour resserrer les contrôles internes, comme l'a demandé la vérificatrice générale. Puis, le coût final est approuvé et envoyé au membre, qui doit dire s'il est d'accord et s'il accepte le rachat à ce montant. Nous devons ensuite aviser l'Agence du revenu du Canada, car si le membre veut transférer 300 000 $ ou 400 000 $ de REER, nous devons nous assurer qu'il a les droits de cotisation nécessaires. Par la suite, l'ARC confirme au membre qu'il dispose des droits nécessaires ou qu'il y aura révocation de l'enregistrement au régime. Puis, on met la touche finale aux états de service et aux coûts associés à la demande de rachat, qui sont envoyés au membre. Ce dernier signe le tout, et le rachat est alors effectué.
Par la suite, le dossier est envoyé au groupe responsable des prestations de pension de la Force de réserve, qui est exactement le même que le groupe responsable des prestations de pensions de la force régulière. Il importe de souligner qu'il faut exactement le même temps pour traiter les demandes de prestations de pension des réservistes que celles des membres de la force régulière. Il n'y a pas de différence. La seule difficulté, c'est qu'il faut procéder au rachat dans le cas des réservistes, alors que ce n'est généralement pas nécessaire dans le cas des membres de la force régulière. C'est pour cette raison qu'il y a moins de plaintes formulées en ce qui concerne la force régulière et qu'on entend moins parler de problèmes pour ce groupe.
Si ce n'est pas suffisamment détaillé, dites-le-moi.
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D'accord. Merci, monsieur Linsday.
Il y a une raison pour laquelle je ne les ai pas mentionnés. C'est parce qu'il n'y a pas de ligne réservée aux revenus dans les Comptes publics du Canada. Sous « Rentrées et autres crédits », on trouve « Cotisations par le personnel » et « Cotisations du gouvernement », mais il n'y a aucune autre ligne pour les autres rentrées d'argent. Il est évident que cela est pour nous une source de préoccupation. À un certain moment, il n'était pas possible d'obtenir d'états financiers vérifiables pour le compte du Régime de pension de la Force de réserve.
Ma prochaine question est liée à cette situation. Est-ce que les revenus de placement, ces chiffres, représentent les intérêts bruts, ou s'agit-il des intérêts nets, desquels on a déduit les frais de gestion de l'Office d'investissement des régimes de pensions?
Pourriez-vous expliquer brièvement au comité ce qui s'est produit au cours de l'exercice 2007-2008? À ce moment, aucune dépense administrative n'avait été consignée dans les Comptes publics du Canada pour le compte du Régime de pension de la Force de réserve, mais la valeur de transfert de pension était de 4 567 078 $, comme nous le savons tous.
Aucune dépense administrative n'avait été consignée pour cet exercice, mais le même chiffre, soit 4 567 078 $, avait été consigné au cours de l'exercice suivant dans les Comptes publics du Canada pour l'exercice précédent en tant que dépense administrative.
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Merci, monsieur le Président.
Je vous remercie d'être ici. J'apprécie énormément le rôle que les réservistes jouent dans notre société. Grâce à eux, les événements importants survenus récemment ont connu un dénouement favorable. J'apprécie énormément leur contribution, et je suis heureuse qu'on les reconnaisse de cette façon.
J'ai lu avec intérêt le rapport du vérificateur général. J'admets que selon les conclusions finales, le ministère n'était peut-être pas prêt à offrir ce type de programme. Je désire d'abord poser quelques questions afin d'obtenir des éclaircissements.
Contre-amiral Smith, je vais vous poser une question dans quelques instants, mais d'ici là, je veux confirmer ce que vous avez dit. Vous avez dit que le groupe comptait environ 92 personnes, et que le nombre d'employés a augmenté peu à peu pour atteindre 230 personnes, qui s'occupent du plan de mise en oeuvre.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais brièvement poursuivre cet échange, à la suite des excellentes questions de ma collègue sur le personnel.
M. le vice-amiral Donaldson a dit qu'il cherchait à atteindre un équilibre entre le nombre de personnes et les coûts administratifs que cela engendrait. Le contre-amiral Smith a mentionné que s'il y avait plus de personnel, par exemple 50 personnes de plus, cela aiderait à améliorer l'efficacité du traitement des demandes.
Je voudrais savoir si vous avez atteint cet équilibre idéal. Avez-vous l'intention d'embaucher plus de personnel? Où en êtes-vous à cet égard?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Messieurs, je vous remercie d'être ici aujourd'hui.
Il y a quelques points qui ont attiré mon attention. Le rapport du vérificateur général mentionne que l'établissement d'un régime de pension est une activité que l'on entreprend rarement et qui est très spécialisée et, dans ce cas-ci, je pense que nous en sommes conscients. M. Grandmaison a énuméré ce qu'il faut faire pour répondre aux besoins des gens, et je pense que c'est extrêmement important.
Ce que j'aimerais savoir, entre autres, c'est combien de temps ça prend, habituellement, pour qu'un membre de la Force de réserve atteigne le niveau de service voulu. Y a-t-il d'autres facteurs qui entrent en jeu?
Je ne sais pas qui veut répondre à la question.
Pour vous répondre, je m'appuie sur certaines des leçons que nous avons tirées de notre expérience après la mise en oeuvre — et je pense que cela vient valider la décision d'aller de l'avant le 1er mars 2007. Quand le régime est entré en vigueur, on a mis en ligne un calculateur permettant aux gens d'évaluer la valeur totale du passif et des prestations au titre du régime de pension, en vue d'un rachat de service. Mais cet outil ne tenait pas vraiment compte de la nature du service des réservistes, qui est à temps partiel. Depuis, le personnel déploie des efforts herculéens à l'interne pour offrir un calculateur en ligne qui permette aux gens d'entrer eux-mêmes leur nombre d'années de service, leur taux salarial et ainsi de suite, afin d'avoir une meilleure idée de leur situation, c'est-à-dire du montant que leur coûterait le rachat de service. Bien sûr, tout cela doit être confirmé par un membre du personnel.
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Je dois dire que je suis extrêmement troublé par ce que j'ai entendu. Il s'agit là d'un problème grave et, à vrai dire, les conclusions sont inacceptables.
Le Canada n'a jamais autant exigé de la part de ses soldat et n'a jamais été aussi fier d'eux et de ce qu'ils accomplissent — tous autant qu'ils sont, y compris les deux officiers supérieurs ici présents et le sous-ministre — qu'à l'heure actuelle. Je suis choqué du traitement que nous réservons à nos soldats.
Monsieur le vice-amiral, dans votre déclaration préliminaire, vous avez dit: « Les réservistes constituent un élément essentiel des Forces canadiennes, puisqu'ils contribuent de façon importante au succès des opérations militaires du Canada. [...] En fait, à un moment donné au plus fort de nos opérations en février 2010, 15 000 des 27 000 membres de la Première réserve travaillaient à temps plein. »
Nous devons beaucoup de nos opérations réussies un peu partout dans le monde aux réservistes. Monsieur, je suis très déçu que n'avoir entendu aucune excuse de votre part ou de celle du sous-ministre, vous qui comptez tous deux parmi les personnalités militaires les plus puissantes et influentes. J'estime que nos réservistes méritent des excuses pour la façon dont ils sont traités.
Le Bureau du vérificateur général a souligné les lacunes du programme. Le rapport est des plus cinglants, et j'en ai vu des rapports. Dans sa déclaration préliminaire, le vérificateur général adjoint a dit: « Nous avons constaté que la Défense nationale n'avait pas planifié de manière adéquate la mise en oeuvre du régime. » En plus de ses activités de combat et de formation, la Défense nationale a pour mandat de planifier. Le vérificateur général adjoint a poursuivi en disant: « Aucun cadre supérieur ne s'est vu confier la responsabilité de coordonner à la fois l'élaboration des politiques et la mise en place du Régime de pension de la Force de réserve. »
Selon ce que je connais du secteur militaire — bien que le gros de mon expérience se rapporte à la police —, quand on se fixe un objectif, il faut veiller à désigner une personne responsable de l'atteindre. J'aimerais que le vice-amiral m'explique pourquoi on n'a désigné personne. Le vérificateur l'a dit: une des principales sources des problèmes et de l'arriéré, c'est qu'on n'a chargé aucun haut dirigeant de s'occuper du dossier. Pourquoi, monsieur?
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Je suis conscient que vous en avez tiré des enseignements. Je tenais simplement à dire à quel point je suis déçu que, d'une part, on nous vante les réalisations des réservistes, mais que, d'autre part, l'armée ne prenne pas les mesures nécessaires pour montrer aux réservistes — ceux qui reviennent en vie — qu'elle se soucie de leur pension. C'est une question tellement importante, et je suis déçu qu'un tel rapport nous ait été présenté. C'est incompatible avec la façon dont l'armée traite ses soldats. C'est ce qui ressort de tout cela.
Je veux revenir sur un dernier point. Si j'ai bien entendu, on vous a demandé si vous alliez embaucher des gens, car selon votre plan, l'arriéré ne sera pas éliminé avant le 31 décembre 2017. Le vérificateur général adjoint, dans sa déclaration préliminaire, a dit que certains réservistes allaient devoir attendre jusqu'à sept ans à partir de 2007. Or, quand on vous a demandé si vous alliez embaucher pour régler ce problème prioritaire, j'ai entendu une réponse ouverte. Je m'attendais à entendre: « Oui, monsieur, nous embaucherons du personnel le plus tôt possible, car il est inacceptable de traiter nos réservistes de cette manière. »
Pourquoi n'avons-nous rien entendu de tel?
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Eh bien, monsieur, si nous embauchons d'autres employés, nous faisons grimper les coûts administratifs du régime, et les réservistes s'attendent à ce que nous gérions ce dernier de manière responsable. Ce n'est donc pas une question de... En toute honnêteté, monsieur, je me dis la même chose. Comme vice-chef, je préférerais affecter 400 personnes à cette tâche et rattraper le retard en six mois, mais il faudrait imputer le coût que représentent ces 400 personnes sur le régime de pension. Le vérificateur général en conviendra sûrement.
Ainsi donc, monsieur, aussi frustrante que soit la situation, nous avons tâché d'agir de manière équilibrée relativement à l'embauche d'employés supplémentaires. Malgré le fort taux d'attrition parmi ces analystes, nous en avons augmenté le nombre et avons amélioré leur formation afin d'essayer d'éliminer l'arriéré du mieux possible. Nous nous sommes efforcés d'expliquer aux réservistes les difficultés auxquelles nous devons faire face.
C'est effectivement frustrant, monsieur, mais je ne suis pas d'accord pour dire que notre gestion du dossier montre que nous ne nous soucions pas des réservistes. C'est..
Le président: Je crois que...
Vam Bruce Donaldson:... parce que nous respectons les réservistes que nous avons mis en place ce régime.
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D'accord. Me permettez-vous de remercier nos invités avant de mettre la motion aux voix? Merci.
Je vous remercie tous infiniment. Notre travail à tous n'est pas facile. Il y a bien eu quelques critiques aujourd'hui — que vous considérerez comme constructives, je l'espère —, mais sachez que tous les membres du comité et tous les députés sont très fiers du travail de nos militaires. Je pense que M. Byrne a bien résumé ce qu'il en est quand il a dit que nous oeuvrons tous pour les mêmes personnes, pour les mêmes raisons. Merci beaucoup à tout le monde. Merci d'être venus.
Si on ne se revoit pas, je vous souhaite à tous un joyeux Noël et de très joyeuses Fêtes.
La motion d'ajournement est recevable. Il y a un motionnaire et un comotionnaire. La motion est adoptée.
La séance est levée.