:
D'accord. Nous n'avons pas l'intention d'en débattre. En fait, il n'y a pas d'autre suite à donner, à part la décision que j'ai rendue. Mais je vous ai autorisé à la présenter. Nous en sommes maintenant saisis et y donnerons ensuite en temps et lieu.
S'il n'y a pas d'autres commentaires, je vais passer au point principal de notre rencontre d'aujourd'hui.
J'aimerais donc accueillir M. Michael Ferguson, qui a été nommé au poste de vérificateur général du Canada. Bienvenue au comité, monsieur.
J'ai eu l'occasion de vous dire quelques mots auparavant.
J'ai dit à M. Ferguson que si les questions qu'on allait lui poser pouvaient être difficiles de temps à autre, il fallait qu'elles soient justes et légitimes. S'il craint que cette limite ne soit dépassée, il peut m'en aviser ou me regarder pour voir s'il doit ou non y répondre, ou s'il doit ou non poursuivre dans la même veine. Je veux tout simplement faire comprendre à M. Ferguson qu'il n'a pas la terre entière contre lui et qu'il a des droits en tant que citoyen. Je tenais à ce que cela soit dit publiquement de sorte que si des collègues ont des inquiétudes par rapport à mon approche, ils peuvent me les signaler dès maintenant.
Puisqu'il n'y en a pas, je vous souhaite à nouveau la bienvenue, monsieur Ferguson, et vous laisse faire votre exposé préliminaire.
:
Bonjour et merci, monsieur le président.
Je suis très honoré d'être ici aujourd'hui, à titre de candidat retenu pour le poste de vérificateur général du Canada. Le vérificateur général du Canada joue un rôle très important dans la structure de responsabilisation de la démocratie canadienne.
Mon nom a été retenu après un processus de sélection rigoureux mené par le gouvernement. Je tiens à rassurer le comité qu'après avoir été vérificateur général du Nouveau-Brunswick pendant cinq ans, je sais parfaitement qu'il s'agit d'un poste de haut fonctionnaire du Parlement. Même si, légalement, l'initiative de sélection relève du gouvernement du Canada, les deux Chambres du Parlement doivent approuver la nomination.
Si je suis nommé, mon allégeance ira au Parlement et aux règles d'éthique que ma profession de comptable agréé exige. Je crois fermement que ce poste ne peut être occupé que de façon entièrement indépendante et objective.
Le Parlement donne au gouvernement le pouvoir d'exécuter certaines fonctions et lui fournit les crédits budgétaires pour le faire. Le rôle principal du vérificateur général est de fournir au Parlement des renseignements qu'il peut utiliser pour assumer ses responsabilités en matière de surveillance.
Permettez-moi d'affirmer que je suis conscient de l'importance de votre comité comme lien principal entre le Bureau du vérificateur général et la Chambre des communes.
Le Parlement a créé le bureau et le poste de vérificateur général grâce à une loi dans laquelle il a établi les pouvoirs, les tâches et les fonctions de celui-ci. En vertu de la loi, le rôle principal du vérificateur général est d'examiner les comptes financiers du gouvernement et, par l'entremise de votre comité, de fournir au Parlement des renseignements qu'il peut utiliser pour tenir le gouvernement responsable de sa gestion.
J'ai déjà assisté à des réunions nationales conjointes des vérificateurs généraux et à des séances de comités de comptes publics. J'ai toujours pensé que le Comité permanent des comptes publics est l'un des comités de comptes publics les plus efficaces au pays. Il est très important que le Bureau du vérificateur général et le Comité permanent des comptes publics aient une relation de travail efficace.
J'espère que notre entretien d'aujourd'hui vous aidera à avoir confiance en moi. Il faudra faire preuve de confiance mutuelle pour obtenir les résultats que les Canadiens attendent du Bureau du vérificateur général et de ce comité.
[Traduction]
Le vérificateur général fournit des renseignements, recueillis au moyen d'un processus rigoureux et objectif, au Parlement pour qu'il puisse tenir le gouvernement responsable de sa prestation de services aux Canadiens. Le vérificateur s'exprime aussi sur la façon dont le gouvernement peut fournir ces services efficacement et en tenant compte du contexte économique. Il s'assure que des méthodes comptables fiables sont suivies dans les états financiers du gouvernement et que des contrôles financiers rigoureux sont en place à travers le gouvernement pour assurer l'utilisation responsable des fonds publics. Il importe que les conclusions et les recommandations du vérificateur général soient basées sur des preuves plutôt que sur l'expression d'opinions ou d'émotions. Le débat des politiques ne fait pas partie de ses fonctions.
Ma définition du succès de ce rôle serait conforme aux résultats stratégiques et aux résultats attendus qui ont été énoncés par le passé dans les rapports sur le rendement diffusés par le Bureau du vérificateur général du Canada; c'est-à-dire voir à ce que le gouvernement soit bien géré, qu'il s'acquitte de ses responsabilités envers les Canadiens, et veille à garder le Parlement bien informé en suscitant sa participation. Pour ce faire, il faut travailler de façon à interpeller les députés, la population et les autres intervenants du bureau.
Le Bureau du vérificateur général du Canada a réalisé de grandes choses depuis sa création. Je tiens spécialement à souligner le merveilleux travail accompli par Mme Sheila Fraser au cours de son mandat. J'aurais un grand défi à relever dans ce rôle — Mme Fraser ayant fait preuve de dignité, d'intégrité, de professionnalisme et d'excellence. Mon objectif sera de poursuivre l'excellent travail de Mme Fraser, qui elle, s'est inspirée du travail non moins exemplaire de M. Denis Desautels. Il y a une tradition d'excellence au Bureau du vérificateur général du Canada, et je m'efforcerai de maintenir les normes de qualité établies par ces deux grands fonctionnaires.
Pour ce qui est de mon expérience personnelle, j'ai occupé le poste de contrôleur pendant cinq ans, et au cours de la dernière année, celui de sous-ministre des Finances et de secrétaire du Conseil de gestion au gouvernement du Nouveau-Brunswick. J'ai également occupé le poste de vérificateur général de la province entre 2005 et 2010, où je relevais de l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick. Je crois que cette expérience me permet de mieux comprendre comment le gouvernement fonctionne à l'interne et d'en faire l'examen en toute objectivité. Je ne suis pas étranger au monde de la vérification gouvernementale.
Comme j'ai été vérificateur général du Nouveau-Brunswick pendant cinq ans, le comité pourra se familiariser avec mon approche et mon rendement, qui figurent dans les archives publiques de la province. J'en suis présentement à mon troisième mandat au sein du Conseil sur la comptabilité dans le secteur public, l'organisme qui établit des normes de reddition de comptes pour les gouvernements canadiens. J'ai aussi occupé pendant un an le poste de président de l'Institut des comptables agréés du Nouveau-Brunswick.
[Français]
Je ne suis pas inconnu au Bureau du vérificateur général du Canada puisque j'ai travaillé avec certains employés lorsque j'étais vérificateur général du Nouveau-Brunswick. J'ai également eu la chance de travailler avec le vérificateur général par intérim actuel, M. John Wiersema, dans d'autres secteurs professionnels, notamment au sein du Conseil sur la comptabilité dans le secteur public.
Si ma nomination est approuvée, j'aurai la chance de me joindre à un organisme très respecté qui, selon moi, semble être très bien dirigé. Je ne prévois pas apporter d'importants changements au fonctionnement du bureau. En effet, sur le plan opérationnel, je crois que ma principale fonction sera de maintenir le cap.
J'ai déjà parlé de deux des plus importantes valeurs du Bureau du vérificateur général, soit l'indépendance et l'objectivité. Le vérificateur général doit agir de manière indépendante et objective, grâce à des mesures de protection et des mécanismes prévus par la Loi sur le vérificateur général.
En tant que comptable agréé, l'intégrité, la prudence et la diligence, l'objectivité et l'indépendance font aussi partie des exigences professionnelles de mon travail.
Je veux maintenant aborder un des défis que je devrai relever si ma candidature est retenue. Je ne suis pas encore bilingue. Je viens d'une province bilingue où l'égalité des deux langues officielles est toujours une des premières considérations dans l'élaboration des politiques. Toutefois, je n'ai pas encore atteint un niveau de compétence suffisant en français. Je suis conscient qu'afin de bien respecter le Parlement et les citoyens du Canada, je devrai améliorer mes capacités linguistiques en français, ce que je m'engage à faire. Mes compétences ont déjà été évaluées et j'ai pris des mesures pour m'améliorer.
Pour terminer, je tiens à réitérer que le vérificateur général doit redoubler de prudence à l'égard de la protection, de l'indépendance et de l'objectivité du poste. Je comprends clairement qu'il s'agit d'un poste de haut fonctionnaire du Parlement.
Je suis ici pour répondre à vos questions. Je suis prêt à vous fournir des renseignements à mon sujet dans le cadre de l'examen de ma nomination. J'espère sincèrement qu'une fois le processus terminé, vous serez en mesure d'approuver ma nomination.
Merci, monsieur le président. Je suis maintenant prêt à répondre à vos questions.
:
Merci de la question, monsieur le président.
Fondamentalement, je pense apporter une gamme complète d'expériences. Il y a dans le monde des ressources humaines le concept qu'on appelle « rétroaction à 360° ». Si vous examinez mes antécédents dans la province du Nouveau-Brunswick, vous verrez que je suis passé du poste de contrôleur — qui reçoit les recommandations du Bureau du vérificateur général et doit les mettre en oeuvre — à celui de vérificateur général, que j'ai occupé pendant cinq ans. À ce titre, j'étais appelé à faire des recommandations qui à mon avis pouvaient être mises en oeuvre. J'ai enfin occupé le poste de sous-ministre des Finances qui m'amenait à mettre en oeuvre certaines des recommandations que j'avais moi-même faites.
J'ai donc une vaste expérience. J'ai été pendant cinq ans vérificateur général du Nouveau-Brunswick, et comme je l'ai dit dans mon exposé préliminaire, mon rendement dans ce poste est de notoriété publique.
Je n'ai pas beaucoup d'expérience interne du gouvernement fédéral ou de ses ministères, mais la province a de nombreux points de contact avec ce dernier. Ma perspective du gouvernement fédéral est celle d'un intervenant et d'un observateur des nombreux dossiers et sujets d'intérêt entre l'un des principaux interlocuteurs du gouvernement fédéral, à savoir la province, et le gouvernement fédéral lui-même.
:
Merci beaucoup, monsieur le président, et merci à vous, monsieur Ferguson, d'être venu témoigner.
J'ai examiné votre CV, que je trouve incroyable au vu de l'ampleur de votre engagement, mais aussi de vos connaissances.
Je cite ce que votre premier ministre dit de vous:
C'est un homme exceptionnel, c'est un leader et, franchement, c'est l'une des raisons pour lesquelles il est devenu sous-ministre des Finances du Nouveau-Brunswick. La province traverse certainement une période difficile de son histoire. J'apprécie l'intégrité et la crédibilité de l'homme ainsi que la qualité du travail qu'il a accompli dans son poste de vérificateur général du Nouveau-Brunswick.
Je ne pense pas que le leader d'une province ou d'un pays prononcerait ces mots à la légère. Je vais donc, monsieur Ferguson, me pencher sur ce que vous avez fait pour que nous puissions comprendre comment cela a abouti à votre nomination d'aujourd'hui.
Sachant que vous êtes l'ancien vérificateur général du Nouveau-Brunswick, mais aussi son ancien contrôleur général, pourriez-vous nous aider à mieux comprendre en quoi consistent ces postes au niveau provincial, leurs fonctions, ainsi que leurs similarités et leurs différences par rapport à ces mêmes postes au niveau fédéral.
:
Merci, monsieur le président.
Le contrôleur du Nouveau-Brunswick a pour mandat de veiller à la préparation des états financiers de la province, au bon fonctionnement de son système d'information financière et aux activités de vérification interne de la province. Selon moi, ces fonctions concordent avec les tâches des contrôleurs de l'ensemble du pays et celles du Bureau du contrôleur du gouvernement fédéral, surtout en ce qui concerne les vérifications internes et l'établissement des règles comptables que le gouvernement doit suivre.
Comme je l'ai dit, l'une des principales responsabilités du contrôleur au Nouveau-Brunswick consiste à s'occuper du système d'information financière de la province, en particulier du grand livre et du système des comptes créditeurs, un ensemble vaste et complexe qui concerne tous les rouages gouvernementaux.
Cela m'a donné une certaine expérience des technologies de l'information et de l'application des systèmes comptables. Les vérificateurs, qu'il s'agisse des vérificateurs internes ou des vérificateurs généraux, doivent également vérifier les systèmes d'information; j'ai donc par le fait même une certaine expérience des systèmes d'Information et de leur mise en oeuvre.
C'est en gros le rôle assumé par le contrôleur dans la province du Nouveau-Brunswick. Ce rôle, surtout en ce qui concerne l'établissement des politiques et les vérifications internes, ressemble beaucoup à celui du contrôleur général au gouvernement fédéral.
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais remercier M. Ferguson d'être parmi nous aujourd'hui.
Je pense que tout le monde reconnaît la bonne réputation de votre futur bureau que Mme Fraser vous a légué. Elle a rendu un grand service, particulièrement aux Québécois. Je pense entre autres aux révélations relatives au scandale des commandites, qui était probablement un des points les plus connus, surtout au Québec, de son travail en tant que vérificatrice.
Ce dossier impliquait surtout des francophones. Je comprends que les services de traduction sont disponibles, mais en fin de compte, on doit être en mesure d'étudier ces dossiers et comprendre la réalité de ce qui se passe, notamment les interactions entre les gens. Il faut pouvoir vérifier le travail. Il faut quand même avoir une bonne compréhension du français.
Comment seriez-vous en mesure de travailler à un dossier de cette ampleur, qui concerne particulièrement le Québec, s'il se présentait devant vous?
:
Merci, monsieur le président.
Je dirais que je privilégiais une approche juste, que je m'assurais de comprendre les enjeux derrière chaque vérification et que je veillais à ce que les recommandations des vérificateurs soient réalisables. Lorsque les vérificateurs formulaient une recommandation, je leur demandais toujours comment ils la mettraient en oeuvre s'ils la recevaient eux-mêmes.
Du point de vue technique, ma démarche n'était pas différente de celle des autres. J'ai l'impression que j'étais juste. Je lançais des messages clairs quand il le fallait. Et comme je l'ai dit, je crois que mon rendement appartient au domaine public. Je suis très satisfait de l'appui que je reçois au Nouveau-Brunswick, où un certain nombre de gens m'ont félicité et ont applaudi mon rendement à titre de vérificateur général. C'est aussi du domaine public. On a dit que je suis demeuré intègre pendant ces cinq années, et j'en suis très fier.
Je suis également ravi des rapports que nous avons produits durant cette période. Maintenant que je suis de retour au gouvernement provincial à titre de sous-ministre des Finances, je vois souvent des ministères apporter des modifications à leurs programmes ou procédures à la lumière des rapports que j'ai rédigés à titre de vérificateur général, et c'est plutôt encourageant.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Le long avis de motion que j'ai présenté au début, que j'ai infligé aux membres ici dans la salle et aux gens qui nous regardent à la télévision, pourrait être résumé simplement. Lorsque nous sommes arrivés en Chambre, après les élections du 2 mai, 14 chapitres du rapport de la précédente vérificatrice générale n'avaient pas encore été considérés de façon complète par ce comité. Pour sept de ces chapitres, le travail avait été fait par le précédent comité et il ne restait qu'à les déposer de nouveau pour obtenir une réponse gouvernementale. Pour trois de ces chapitres, il fallait simplement attendre l'adoption du rapport par le comité pour les déposer et obtenir une réponse du gouvernement. Le comité avait encore du travail à faire pour trois d'entre eux. Il y a également la question du rapport des Comptes publics du Canada de 2010 qui n'a pas encore été abordée par le comité.
Je ne vous demanderai pas votre avis sur les sujets en cause, même si certains d'entre eux étaient importants. On parle entre autres de dépassement de coûts lors de l'achat des hélicoptères militaires. On parle de la question de la commissaire à l'intégrité du secteur public du Canada qui avait été assez controversée. Il y avait donc des questions d'importance. Je ne vous demanderai pas votre avis sur ces questions.
Par contre, je vous demande ceci. Selon vous, si vous étiez nommé vérificateur général et que vous deviez déposer des rapports qui peuvent toucher à des questions d'importance, quel serait l'impact de voir un de vos rapports être ignoré par ce comité? Je ne parle pas de votre travail mais de la qualité de la réponse du gouvernement par rapport à ces recommandations qui n'auraient pas été considérées par ce comité?
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur Ferguson, merci d'être ici. J'ai été très impressionné à la lecture de votre CV. Le processus de sélection pour trouver le prochain vérificateur général du Canada est très complet, la recherche de candidats est d'envergure nationale et je tiens à vous féliciter d'avoir été sélectionné pour ce poste.
Malheureusement, certains ont déjà remis en question votre capacité d'occuper ces fonctions et, avant même votre témoignage ici aujourd'hui, ils ont dit qu'ils n'allaient pas vous soutenir. C'est regrettable selon moi.
Je veux me concentrer sur les critères de sélection fixés. Il y a 28 critères, dont un porte sur les compétences linguistiques. Je dois moi aussi améliorer mes compétences en français, mais vous le maîtrisez bien mieux que moi. Je vais rapidement passer les 28 critères au crible et vous pourrez dire si vous pensez que vous êtes qualifié.
Selon les notes d'information et votre CV, vous me semblez très qualifié et très compétent pour effectuer des vérifications et vous feriez à mon avis un bon travail pour le pays, mais les critères de sélection exigent d'abord un diplôme d'une université reconnue, de préférence avec une spécialisation en comptabilité. Avez-vous un tel diplôme?
:
Merci. Votre temps est écoulé.
Les séries de questions sont maintenant terminées.
Oui, je vois que vous me faites signe, monsieur Caron, mais je dois d'abord dire certaines choses.
Concernant les prochaines étapes, comme j'ai dit au début, ce que le comité va faire ne dépend que de lui. Vous avez pris la décision de tenir cette réunion. Vous devez maintenant décider si nous allons en faire rapport à la Chambre, si nous allons présenter une recommandation et quelle serait cette recommandation.
Je vous rappelle que nous avons 30 jours civils pour étudier la question, selon le Règlement. Si nous n'avons pas déposé de rapport en Chambre dans les 30 jours, nous aurons renoncé à notre droit. Il sera considéré que nous avons choisi de ne pas faire rapport à la Chambre et l'opinion de notre comité ne sera pas prise en compte dans le processus. C'est tout à fait légitime et la décision revient entièrement à notre comité.
Comprenez-vous bien quelles sont nos options? Avez-vous des questions sur la procédure?
Monsieur Bélanger.
:
Très bien, je considère que c'est une motion.
La greffière me précise que le gouvernement peut, semble-t-il, prendre une décision avant la fin des 30 jours. Rien ne garantit que, si le comité poursuit son étude après aujourd'hui et que rien ne se passe en Chambre durant cette séance, l'opinion du comité sera prise en compte. Je n'ai aucune idée des plans du gouvernement, mais il semble qu'il a ce droit.
Il ne faut pas s'imaginer que le processus est en suspens durant les 30 jours et jusqu'à ce que nous produisions un rapport. C'est ce que je pensais, mais c'est inexact. Apparemment, le gouvernement conserve le droit de présenter la question en Chambre à tout moment.
On ne m'a pas donné d'autres précisions. Je pense que je les ai toutes expliquées.
Concernant les prochaines étapes, quelqu'un a proposé une autre série de questions.
Parlez-vous d'une série complète?
:
Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, je tiens à dire que je rencontre M. Ferguson pour la première fois, aujourd'hui. C'est la première occasion que j'ai de lui parler en anglais et en français et je peux vous dire, en tant qu'anglophone qui a appris le français, que M. Ferguson n'est certainement pas débutant.
Je suis très impressionné par vos progrès jusqu'ici; en fait, je suis plutôt surpris par vos progrès. Si vous continuez ainsi, je n'ai aucun doute que vous aurez un excellent français dans très peu de temps.
Je veux maintenant lire une citation au comité:
Mais aussi sévère qu'il ait pu être, il était toujours juste et s'appuyait toujours sur des principes. Et on ne peut pas s'opposer au principal message qu'il a toujours transmis au gouvernement, soit qu'un gouvernement doit être le plus ouvert et le plus transparent possible dans l'utilisation de l'argent des contribuables.
Monsieur le président, c'est une citation du leader libéral du Nouveau-Brunswick, Victor Boudreau, et il parle bien sûr du candidat proposé à titre de vérificateur général, M. Ferguson.
Cela dit, bien des gens de tous les partis qui ont travaillé avec M. Ferguson parlent de lui de façon élogieuse.
Plus tôt, mon collègue M. Warawa a aussi passé au crible les nombreux critères exigés pour ce poste et il est devenu très clair que M. Ferguson répond à tous les critères. Ses compétences linguistiques sont la seule question soulevée et je pense que nous en avons discuté jusqu'à plus soif aujourd'hui.
Monsieur Ferguson, durant votre mandat à titre de vérificateur général du Nouveau-Brunswick, vous avez géré un bureau de 22 employés et un budget annuel de 1,8 million de dollars. Pouvez-vous donner des précisions sur la façon dont vous avez amélioré le rendement de votre bureau pour optimiser l'argent des contribuables du Nouveau-Brunswick?
:
D'accord. Je vous remercie.
[Traduction]
Merci beaucoup, monsieur le président.
Nous avions amorcé plus tôt une conversation intéressante au sujet de votre perfectionnement professionnel en Tanzanie, et cela m'a fait réfléchir à l'importance du perfectionnement des membres de votre équipe. J'aimerais élargir un peu la question, car j'ai bien aimé vos commentaires concernant l'aspect stratégique de votre travail. Le gouvernement actuel offre aux citoyens la reddition de comptes à un niveau encore jamais vu, et c'est ce que nous voulons. Il est très important d'entendre que des gens comme vous ont connu un succès considérable en travaillant de manière stratégique.
J'aimerais savoir comment vous allez faire pour mettre à contribution votre équipe, puisqu'elle sera presqu'aussi petite que votre ancienne, si l'on tient compte des ressources et des programmes supplémentaires que vous devrez vérifier. Comment faites-vous pour que vos employés soient les plus créatifs possible et, comme vous l'avez dit, qu'ils prêchent par l'exemple? C'est un travail très particulier, et vos employés doivent faire preuve de beaucoup de créativité; ce n'est pas vous qui allez leur dire quels éléments en particulier ils doivent vérifier. Vos employés doivent être créatifs. Comment faites-vous pour améliorer leur créativité, pour tirer le maximum d'eux? Bien entendu, je veux parler dans le contexte professionnel de votre profession.
:
Tout ce que je peux dire, c'est que j'encourage la créativité — chercher des solutions différentes à un problème particulier. Je crois que c'est important et c'est une chose que j'encourage, normalement en participant aux réunions, en discutant avec les employés d'un problème particulier et en les aidant à examiner la situation. Mais essentiellement, les gens sont créatifs lorsqu'on leur permet de l'être, et lorsqu'on les encourage à regarder un problème sous un angle différent.
Entre autres, je demande aux vérificateurs de réfléchir à la façon dont ils mettraient en oeuvre la recommandation qu'ils préconisent. Ils doivent donc se mettre dans la peau de ceux à qui ils présentent leurs recommandations.
Trop souvent, des vérificateurs proposent la solution facile: « Le gouvernement devrait dépenser plus d'argent... » C'est trop facile. Il faut élargir la discussion et permettre aux gens d'être créatifs.
Vous avez soulevé la question du perfectionnement professionnel. Lorsque j'étais vérificateur général du Nouveau-Brunswick, notre bureau a dû composer avec des compressions budgétaires pendant quelques années. Une des choses que j'ai dites au Comité d'administration de l'Assemblée législative, c'est que peu importe les compressions, nous n'allions pas toucher à la formation. La raison, c'est que, si l'on veut être efficace, les connaissances de nos employés doivent être à jour, et ils doivent comprendre les règles concernant la vérification. J'ai toujours été d'avis qu'il fallait offrir de la formation peu importe les compressions budgétaires.