:
Je déclare ouverte la 84
e réunion du Comité permanent des comptes publics.
Chers collègues, vous vous rappellerez que nous avions décidé de tenir aujourd'hui une audience publique concernant le chapitre 2 « Les réformes des programmes de subventions et de contributions » du rapport de 2012 du vérificateur général du Canada.
Avant de parler plus longuement des questions à l'étude, j'aimerais simplement vous donner matière à réflexion. S'il nous restait du temps après nos rondes de discussions et de questions — c'est-à-dire si nous ne prolongeons pas le tour de table habituel — je vous demanderais de vous pencher sur certaines affaires du comité. Si nous manquons de temps, nous pourrons attendre à jeudi, mais je pense qu'il serait dans l'intérêt de tous que nous en fassions une partie cet après-midi si possible. Je vous demanderais simplement de le garder à l'esprit à la fin du tour de table lorsqu'il nous faudra décider de continuer ou de passer au huis clos pour régler quelques questions techniques, dont l'une est très importante.
Sur ce, j'aimerais souhaiter la bienvenue à tous nos invités d'aujourd'hui.
Nous accueillons des représentants du Bureau du vérificateur général, du Secrétariat du Conseil du Trésor, de l'Agence de la santé publique, de l'Agence canadienne de développement international, de Ressources humaines et Développement des compétences Canada et de Diversification de l'économie de l'Ouest Canada.
Je commencerai par le vérificateur. Monsieur Ferguson, je vous demanderais de présenter les membres de votre délégation, s'il y a lieu, et de prononcer vos remarques liminaires.
La parole est à vous.
[Français]
Monsieur le président, je vous remercie de nous donner l'occasion de discuter du travail de notre bureau concernant le chapitre 2 du rapport de l'automne 2012, qui est intitulé « Les réformes des programmes de subventions et de contributions ».
Je suis accompagné aujourd'hui du directeur principal responsable de cet audit, M. Frank Barrett.
[Traduction]
Le gouvernement fédéral transfère de l'argent à diverses personnes et organisations, y compris à des entreprises et à d'autres administrations publiques. En 2010-2011, les paiements de transfert ont totalisé 158 milliards de dollars. La plupart d'entre eux, soit 121 milliards de dollars, ont été versés à d'autres ordres de gouvernement et à des particuliers, en vertu de programmes assortis d'un pouvoir de dépenser continu.
Toutefois, une part importante des transferts (37 milliards de dollars) a été versée en vertu d'ententes de subventions et de contributions. Notre audit a porté sur les programmes de subventions et de contributions.
Lors de notre audit de 2006 sur les subventions et contributions, nous avions constaté que les bénéficiaires avaient exprimé des préoccupations concernant la lourdeur du fardeau administratif qui était associé aux demandes de financement et au respect des diverses exigences des programmes. Plus tard cette année-là, un groupe d'experts indépendant avait conclu que le gouvernement fédéral se devait de transformer radicalement la façon dont il concevait et gérait ses programmes de subventions et de contributions.
En mai 2008, le gouvernement a rendu public un plan d'action pour donner suite aux recommandations du Groupe d'experts. Dans son Plan d'action, le gouvernement s'engageait à réduire le fardeau administratif et les exigences en matière de présentation de rapports imposés aux bénéficiaires des subventions et des contributions.
[Français]
Au cours de l'audit dont nous discutons aujourd'hui, nous avons examiné les mesures prises lors de la mise en oeuvre du Plan d'action du gouvernement pour simplifier les programmes de subventions et de contributions et alléger les exigences quant aux rapports imposés aux bénéficiaires.
Nous avons évalué les mesures mises en vigueur par le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada en vue d'honorer les engagements pris dans le cadre du Plan d'action du gouvernement. Nous avons aussi évalué les mesures précises mises en oeuvre par le secrétariat et cinq organisations fédérales pour respecter leurs obligations respectives aux termes de la nouvelle Politique sur les paiements de transfert que le gouvernement a élaborée en 2008. Les travaux d'audit ont été terminés en juillet 2012.
[Traduction]
Nous avons constaté que le gouvernement avait, jusqu'à présent, honoré la plupart des engagements pris dans le Plan d'action de 2008, qui visait à rehausser l'efficacité des processus administratifs et à réduire le fardeau administratif imposé aux bénéficiaires. Le Secrétariat du Conseil du Trésor a activement fait avancer l'élaboration d'une nouvelle Politique sur les paiements de transfert. Il a fait preuve de leadership et fourni des conseils aux organisations fédérales afin qu'elles apportent les changements nécessaires, en plus de coordonner les activités à l'échelle du gouvernement.
Les autres organisations fédérales que nous avons auditées ont pris des mesures pour s'acquitter de la plupart de leurs obligations en vertu de la nouvelle Politique sur les paiements de transfert. Elles ont consulté les demandeurs et les bénéficiaires sur les changements à apporter à leurs programmes de subventions et de contributions, et elles ont commencé à établir des normes de service. Elles ont aussi évalué les risques associés à leurs programmes et aux clientèles qui en bénéficient. À la lumière de ces évaluations, elles ont attribué une cote de risque à chaque bénéficiaire.
[Français]
Cependant, monsieur le président, nous avons constaté que ni le secrétariat, ni les autres organisations fédérales auditées n'avaient évalué l'incidence de leurs activités sur les organisations bénéficiaires. Par conséquent, ils ne savaient pas dans quelle mesure leurs efforts avaient permis de simplifier les processus administratifs au sein des organisations fédérales ou d'alléger le fardeau administratif imposé aux bénéficiaires.
Nous avons aussi noté que le Secrétariat du Conseil du Trésor n'avait pas fourni de directives adéquates aux organisations fédérales pour veiller à ce que les cotes de risque soient exactes et à jour, et ce, malgré l'importance de ces cotes pour déterminer les contrôles à appliquer dans chaque cas.
Nous avons donc constaté que les processus appliqués par les organisations fédérales examinées étaient de rigueur et d'ampleur variées
[Traduction]
Nous avons formulé deux recommandations à l'intention du Secrétariat du Conseil du Trésor, qui ont toutes deux été acceptées par celui-ci. Le Comité des comptes publics souhaitera peut-être demander au secrétariat de lui présenter un bilan des efforts déployés à ce jour pour évaluer l'incidence des mesures prises sur le fardeau administratif des bénéficiaires de subventions et de contributions.
Monsieur le président, je termine ainsi ma déclaration d'ouverture. C'est avec plaisir que nous répondrons aux questions du comité.
:
Très bien. Merci beaucoup, monsieur Ferguson.
J'ai une liste de témoins, et parce qu'elle se trouve devant moi, c'est elle qui déterminera l'ordre de nos témoins. Nous entendrons maintenant le témoignage du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Je demanderais aussi à chaque représentant de présenter sa délégation.
Alors nous entendrons ensuite, dans cet ordre, les représentants du Secrétariat du Conseil du Trésor, de l'Agence de la santé publique, de l'ACDI, de Ressources humaines et Développement des compétences et, enfin, de Diversification de l'économie de l'Ouest.
Par conséquent, monsieur le contrôleur général adjoint du Secrétariat du Conseil du Trésor, la parole est à vous.
:
Merci, monsieur le président.
Si vous me permettez de faire une suggestion, nous avions l'intention de prononcer des remarques liminaires au nom de tous les ministères, et je le ferai dans quelques instants. Je serais ravi de présenter les membres délégués de tous les ministères, et peut-être que cela nous permettra d'économiser du temps. Nous pourrons ensuite enchaîner.
J'ai à mes côtés Sue Stimpson, dirigeante principale des finances de l'Agence canadienne de développement international; Mme Nancy Gardiner, directrice générale de la Gestion des opérations de programmes et de l'imputabilité à Ressources humaines et Développement des compétences Canada; Carlo Beaudoin, dirigeant principal des finances par intérim de l'Agence de la santé publique du Canada; et Donald MacDonald, directeur général des opérations à Diversification de l'économie de l'Ouest Canada.
[Français]
Monsieur le président, je vous remercie de me permettre de vous présenter le chapitre 2 du rapport de l'automne 2012 portant sur les réformes des programmes de subventions et de contributions du gouvernement fédéral.
En plus de s'intéresser au rôle du Secrétariat du Conseil du Trésor dans le cadre de ces réformes, le vérificateur général du Canada s'est aussi penché sur certaines activités entreprises par les cinq organismes fédéraux que je viens de nommer. Je souhaite d'abord remercier le vérificateur général pour son travail à ce chapitre.
Comme l'indique le rapport, le vérificateur général s'était penché la dernière fois sur les modes de gestion des subventions et des contributions du gouvernement fédéral en 2006. À l'époque, les intervenants avaient soulevé des préoccupations quant à la lourdeur du fardeau administratif et financier associée à la présentation de demandes de financement et au respect de diverses exigences des programmes.
[Traduction]
En juin 2006, le président du Conseil du Trésor a chargé un Groupe d'experts indépendant de recommander les mesures à prendre pour rendre l'exécution des programmes de subventions et de contributions plus efficace, tout en assurant une plus grande responsabilisation.
Dans son rapport Des lourdeurs administratives à des résultats clairs, publié en décembre 2006, les membres du Groupe ont formulé des recommandations qui permettraient de simplifier l'administration des subventions et des contributions tout en renforçant la responsabilisation ainsi que la gestion axée sur le risque des programmes.
Le Plan d'action du gouvernement du Canada pour réformer l'administration des programmes de subventions et de contributions, annoncé par le président du Conseil du Trésor en 2008, décrivait comment le gouvernement comptait améliorer la gestion des subventions et des contributions ainsi que les résultats attendus.
Le plan d'action comportait trois volets.
D'abord, afin d'établir des bases solides, la nouvelle Politique sur les paiements de transfert a été mise en oeuvre. Cette nouvelle politique ainsi que la directive et lignes directrices qui la soutiennent ont clarifié les responsabilités et simplifié les mécanismes d'administration. Cette réforme de la politique a permis de mettre en place un nouveau régime tenant compte des risques, et centré sur les citoyens et les bénéficiaires.
Deuxièmement, les ministères ont élaboré leur propre plan destiné à renouveler en profondeur leur prestation des subventions et des contributions.
En troisième lieu, un leadership soutenu a été instauré afin de bien orienter la réforme à l'échelle du gouvernement. De nouvelles façons de faire ont été conçues, partagées et mises en oeuvres partout au sein de l'administration fédérale, notamment la gestion et la surveillance axées sur le risque, la simplification des mécanismes d'approbation et de réclamations, l'établissement de normes sur la prestation des services axées sur les bénéficiaires, la mise en place d'ententes pluriannuelles consolidées et l'implantation de méthodes coordonnées de vérification des bénéficiaires.
[Français]
Le rapport du vérificateur général souligne les progrès réalisés en vue de la mise en oeuvre du plan d'action. Le Secrétariat du Conseil du Trésor a activement mené la réforme de la politique, a appuyé la mise en oeuvre des plans d'action ministériels et a encouragé la coordination des activités des organismes fédéraux.
Les organismes fédéraux utilisent de plus en plus une surveillance des bénéficiaires et des exigences en matière de rapports axés sur les risques, consultent les demandeurs et les bénéficiaires sur les changements aux programmes et établissent des normes de service.
Cependant, le rapport a aussi relevé la nécessité de travaux supplémentaires dans deux domaines.
[Traduction]
Premièrement, il nous faut mieux évaluer l'effet de nos efforts sur le fardeau administratif des ministères et des bénéficiaires. Pour ce faire, nous entreprendrons une évaluation à l'échelle du gouvernement pour déterminer l'incidence de nos efforts collectifs de réforme en fonction des résultats escomptés énoncés dans le plan d'action.
De concert avec les organismes fédéraux, l'évaluation sera réalisée d'ici l'automne 2013 et un rapport sera publié par la suite. Le choix du moment de l'évaluation concorde avec la tenue de l'examen administratif quinquennal de la Politique sur les paiements de transfert qui s'amorcera au printemps 2013. Les résultats de l'évaluation orienteront l'examen de la politique et permettront de relever d'autres moyens de renforcer davantage la politique.
Deuxièmement, nous devons proposer aux organismes fédéraux des instructions supplémentaires afin que les mécanismes d'évaluation du risque utilisés pour administrer les programmes et les ententes soient adaptés et modernes. Nous collaborons actuellement avec des ministères afin de renforcer les instructions en matière de gestion du risque. Les nouvelles instructions clarifieront l'orientation quant à la nécessité de revoir et de valider les évaluations des risques tout au long du cycle de vie des programmes de subventions et de contributions. Les nouvelles instructions entreront en vigueur au printemps 2013.
Pour terminer, je souhaite souligner les efforts soutenus de mes collègues des ministères pour la mise en oeuvre du plan d'action.
Monsieur le président, nous serons heureux de répondre à vos questions et à celles des membres du comité.
:
Je peux donner des précisions sur ce que le vérificateur général a déjà dit.
Dans notre rapport, nous avons un bref tableau, pièce 2.1, qui se rapporte aux trois principales parties du plan d'action, si je puis dire. Le Conseil du Trésor a dû faire preuve de leadership pour procéder à une réforme des politiques, et les ministères ont dû prendre des mesures pour mettre en oeuvre leurs plans d'action respectifs.
Pendant l'audit, nous avons cherché à savoir ce qu'il advenait de la réforme des politiques, des mesures que le Secrétariat du Conseil du Trésor avait prises pour faire preuve de leadership et des changements au sein des ministères. Y a-t-il eu des changements réels?
Même si nous croyons avoir été clairs dans le rapport, il reste toujours du travail à faire. Je crois que les personnes ici présentes le reconnaissent. Nous avons constaté qu'on avait réalisé des progrès considérables depuis le rapport de 2006 et que l'on prenait des mesures conformes au plan d'action gouvernemental.
:
Cela m'amène à ma prochaine question.
À la page 10 de la version française de votre rapport, au paragraphe 2.13, les deux dernières lignes énoncent ce qui suit:
Nous remarquons cependant que le processus ne précise pas la manière dont le Secrétariat compte évaluer les incidences des réformes des politiques.
Le processus auquel vous faites allusion est en fait fondé sur celui du Groupe d’experts indépendants de 2008, qui se trouvait en fait au chapitre 2, paragraphe 2.1, de la version française. C'est la pièce en question.
Il est vraiment conforme au processus du Groupe d'experts indépendants et au plan d'action du secrétariat. Si le secrétariat publiait un plan d'action pour donner suite à votre recommandation — comme il l'a fait — êtes-vous d'avis que cela serait toujours correct en ce sens que le plan d'action n'examinera pas en fait l'incidence des réformes des politiques?
Nous examinons un aspect et ensuite un autre, et nous ne connaissons toujours pas vraiment les résultats pour les personnes qui demandent de quoi il s'agit et si on les aide ou pas. Le savons-nous?
:
Oui. Ce n’était pas ma liste d’épicerie.
Nous confirmons qu’il n’y avait pas une manière uniforme d’établir une vue d’ensemble pangouvernementale des résultats du travail des nombreux ministères et organismes, comme c’est nécessaire. Je crois que les ministères et les organismes peuvent certainement vous faire part de nombreuses histoires et des résultats de leur travail, mais nous n’avions pas une manière systématique et fondée sur les preuves de recueillir les renseignements. Il s’agit de l’un des éléments sur lesquels nous nous sommes attelés fébrilement à la suite du rapport du vérificateur général.
Dans les prochaines semaines, nous mettrons en place un outil de rapport de performance avec les 28 ministères et organismes qui représentent environ 99 p. 100 des dépenses du gouvernement du Canada en matière de subventions et de contributions. L’étape de la collecte de renseignements aura lieu au cours des prochains mois, et les ministères et les organismes nous feront part de leurs renseignements à l’automne, comme je l’ai mentionné dans mon exposé, ce qui nous sera utile à bien des égards.
Premièrement, cela nous donnera des données de référence concernant 2013. Nous demandons aussi aux ministères et aux organismes de comparer leur situation à la situation qui prévalait en 2006, 2007 et 2008. Nous aurons ainsi une idée de l’évolution. Ce sera peut-être difficile pour certains, tandis que ce sera peut-être très simple pour d’autres. Toutefois, grâce au travail approfondi qui sera fait, nous aurons à l’avenir des données de référence que nous pourrons examiner.
:
Merci, monsieur le président.
Aux témoins, bienvenue encore une fois au comité.
En tant que comité, nous pensons qu’il est extrêmement important de poursuivre l’élaboration et l’échange de pratiques exemplaires. Cela semble être un processus continu du gouvernement. Évidemment, nous pouvons apprendre des autres, mais nous pouvons également faire part de bon nombre de nos pratiques exemplaires.
Je porte deux chapeaux. Au sein du Comité des comptes publics, nous aimons maintenir une certaine pression en vue de déterminer les pratiques exemplaires. Cependant, je préside aussi le GOPAC, soit l’Organisation mondiale des parlementaires contre la corruption. J’ai la responsabilité de faire part des pratiques exemplaires aux pays en voie de développement qui ont besoin de notre aide ou aux autres pays que nous pouvons conseiller.
Ce court préambule m’amène à poser une question au vérificateur général. Dans cette optique, pourriez-vous nous parler des progrès que le secrétariat a réalisés et des pratiques exemplaires qu’il a adoptées et qu’il continue d’adopter en ce qui a trait à l’exercice de son leadership, à l’appui continu et à la mise en oeuvre uniforme de nouvelles approches simplifiées concernant la gestion et l’administration des pratiques exemplaires relativement au travail des ministères et des organismes? Nous devons être en mesure de nous en servir, d’en faire la promotion et de les critiquer.
J’aimerais vous entendre à ce sujet, s’il vous plaît.
:
Selon moi, le rapport est dans l’ensemble très positif au sujet des mesures adoptées par le secrétariat. Nous mentionnons des mesures, notamment la coordination des activités entre les ministères, l’encouragement à améliorer les pratiques, l’appui aux comités interministériels et l’appui aux projets pilotes, qui ont permis d’améliorer la gestion des subventions et des contributions.
Nous avons constaté beaucoup de bonnes activités au niveau organisationnel à mesure que les mesures étaient mises en place.
Dans l’ensemble, l’élément que nous avons noté en particulier était qu’il y avait beaucoup de bonnes activités au sein du secrétariat et des ministères, mais qu'une partie de l’objectif au départ était de réduire le fardeau administratif des bénéficiaires. Jusqu’au moment de faire l’audit, cette partie n’avait pas encore été abordée, et c’est une partie très importante.
Au sujet des pratiques exemplaires, c’est bien de faire la promotion du changement et de mettre le tout en oeuvre, mais il faut aussi nous assurer que ces changements auront l’effet prévu au départ.
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Je laisse à mes collègues le soin de répondre par eux-mêmes.
Je peux vous dire qu’en 2011 avec l’exercice fondé sur le Cadre de responsabilisation de gestion, 17 des 21 ministères qui devaient élaborer des normes de service avaient entamé le travail et avaient déjà mis en place une certaine forme de normes de service. Cet exercice a pratiquement deux ans. Lorsque nous examinerons l’évolution des choses cet été ou au début de l’automne, je m’attends à ce que ce nombre et le nombre de ministères qui ont mis en place des normes de service ou qui en ont accru le nombre aient augmenté.
Plus tôt cette année, le Secrétariat du Conseil du Trésor a lui-même lancé un outil concernant l’élaboration de normes. Notre dirigeante principale de l’information, qui s’occupe des normes de service, a publié au cours des derniers mois un guide pour les ministères et les organismes au sujet de la création des normes de service et de leur cycle de vie. À mon avis, nous constatons l’inculcation de ce concept et de la culture des normes de service.
Pour ce qui est de l’avenir, je ne vous dirais pas qu’elles ont atteint le degré de maturité que tout le monde voudrait, mais je peux vous dire que les ministères et les organismes poursuivent consciemment la mise en oeuvre dans leurs propres domaines.
Monsieur le président, je n’ai évidemment pas le temps en comité de passer en revue chaque ministère; c’est malheureux, mais je vais plutôt poser une question à tous les ministères présents.
Si un représentant considère qu’il aura beaucoup de difficulté à respecter des délais raisonnables en vue d’aller de l’avant, je les invite à nous en faire part maintenant. Si nous examinons la question dans un ou deux ans et que vous n’avez pas encore été en mesure de compléter ce qui avait été demandé au départ, nous aurons donc un problème. Si vous considérez que c’est bien parti, que tout va bien, que vous allez de l’avant avec les recommandations et que vous vous sentez à l’aise avec les subventions et les évaluations des risques, c’est tant mieux.
Je vous donne tout simplement l’occasion de vous exprimer. Je n’ai pas besoin d’avoir de réponses, mais si une personne considère qu’un véritable défi posera peut-être des risques inconnus, veuillez nous en faire part dès maintenant.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie nos invités d'être ici parmi nous.
Monsieur Scrimger, je vous félicite car, en général, le rapport du vérificateur général nous indique une bonne gestion du plan d'action du gouvernement.
J'aimerais tout de même revenir à ce que mon collègue disait un peu plus tôt par rapport à l'évaluation de l'impact de ce plan d'action.
À la base, il y a avait l'objectif de réduire la lourdeur du processus administratif pour les organismes bénéficiaires. Toutefois, rien n'a été mis en place pour évaluer efficacement les retombées de ce plan d'action. Vous avez dit que vous ne saviez pas pourquoi on n'a pas cherché à en évaluer l'impact. Qui pourrait me dire pourquoi cela n'a pas été intégré? Étiez-vous présent à l'époque de l'élaboration du plan d'action? Sinon, qui, selon vous, est responsable de cet oubli?
:
J'aimerais approfondir ce que vous venez de dire, car c'est très intéressant.
Vous dites que ce n'était pas un oubli, mais qu'on n'avait pas établi le besoin d'évaluer l'impact de ce plan d'action. Je trouve cela un peu surprenant. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'on entend parler de ce type d'opinion alors qu'on semble penser que ce n'est pas nécessairement utile ou nécessaire d'évaluer les retombées. Je ne sais pas si on peut vraiment faire un tel rapprochement, mais je pense au plan d'action pour relancer l'économie. On a vu dans le dernier rapport qu'il avait été très bien géré, mais que, en définitive, on ne savait pas quels étaient les impacts réels de ce plan d'action sur l'économie, car aucune mesure n'avait été mise en place pour savoir s'il avait vraiment stimulé l'économie et de quelle façon cela avait été fait.
Monsieur Ferguson et monsieur Scrimger, vous pourriez peut-être m'aider à comprendre. L'évaluation efficace des retombées ne devrait-elle pas être un automatisme lorsqu'on investit de l'argent et met en place un plan d'action important, quel qu'il soit?
:
Je considère que l’avantage du recul en la matière est considérable. Si en 2006 nous avions compris l’ampleur des mesures requises en vue de mettre en place les changements que nous envisagions, nous aurions été quelque peu surpris.
Je ne peux que répéter que la nécessité de pouvoir démontrer l’impact et la réussite n’avait pas été oubliée. Le vérificateur général nous a mentionné que nous n’avions pas une manière uniforme de présenter une vue d’ensemble pangouvernementale. Je présume que les ministères et les organismes pourraient vous offrir un point de vue plus complet de ce qui s’est passé de leur propre côté. Cependant, il est important de pouvoir avoir une telle vue d’ensemble pangouvernementale.
C’est la même histoire qui s’en vient pour nous — plusieurs entreprises. Il y a un grand intérêt de la part du gouvernement du Canada à être en mesure de parler de l’entité et de l’impact des éléments sur cette entité. Je ne prévois pas qu’une telle surveillance, pour le dire ainsi, se poursuive dans l’avenir.
Je ne peux pas vous parler de ce qui s’est passé il y a sept ans, mais je tiens à répéter qu’il y avait un désir et un intérêt évident de la part du gouvernement de comprendre l’impact des mesures. Nous n’avions peut-être pas le bon outil en place pour y arriver.
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Merci, monsieur le président. Merci également au vérificateur général et à tous les témoins.
Premièrement, je tiens à remercier le Secrétariat du Conseil du Trésor. Cet organisme a pris l’initiative. Monsieur Scrimger, j’ai trouvé intéressant dans vos derniers commentaires que vous n’ayez pas saisi toute l’ampleur de ce qu’il faudrait pour la portée du projet.
Je dresse un parallèle entre ceux qui ont eu l’occasion de rénover une vieille maison et ceux qui construisent une maison neuve. Dans le cadre de la rénovation ou de la modernisation d’une vieille maison, il y a toujours des inconnus, comme nous en sommes témoins dans nos édifices, qui ne sont jamais apparents avant de débuter. Dans le cadre de la construction d’une maison neuve, nous avons des plans; tout est planifié, et nous partons à zéro.
Nous devons donc déterminer le besoin. Je vous remercie d’avoir mis sur pied ce groupe d’experts indépendant en 2006. À l'intention de ceux qui ne l’ont peut-être pas compris, vous pourriez m’aider. Combien y avait-il de gens au sein de ce groupe d’experts indépendant et qui étaient-ils? Je pose ma question au vérificateur général ou au représentant du Secrétariat.
Monsieur le vérificateur général, au paragraphe 9 de votre document, vous dites:
[...] de directives adéquates [...] pour veiller à ce que les cotes de risque soient exactes et à jour [...]. Nous avons donc constaté que les processus appliqués par les organisations fédérales examinées étaient de rigueur et d'ampleur variées.
Monsieur le vérificateur général, est-ce que chaque ministère utilisera le même modèle?
Ensuite, monsieur Scrimger, dans le deuxième paragraphe de votre exposé sous la mention « Le Plan d’action », vous dites que « les ministères ont élaboré leur propre plan destiné à renouveler en profondeur leur prestation des subventions et des contributions. » Je ne comprends toujours pas comment c’est possible en fonction de ces deux commentaires. Vous avez dit que ce serait un modèle de rigueur et d’ampleur variées; cependant, selon ce que j’en comprends, chaque ministère est autonome, mais les ministères sont maintenant regroupés. Vous avez mentionné qu’ils devaient collaborer au lieu de se cloisonner chacun de leur côté. Vous pourriez m’aider à comprendre le tout un peu mieux.
:
Je vais peut-être essayer de répondre à votre question.
En ce qui concerne le classement des risques, je vais parler de l’expérience que j’ai acquise à l’époque où je travaillais pour une unité des subventions et des contributions. La plupart des ministères et des organismes définissent, du moins au début, leurs propres critères de classement des risques. Ces personnes étaient celles qui connaissaient le mieux les secteurs d’activités en question. Les directives visent, bien entendu, à uniformiser un peu les méthodes de classement des risques qu’adoptent les ministères, sans les forcer à employer une seule méthode pour tous les secteurs.
En sept ou huit ans, les expériences vécues changent. L’un des principes de gestion ou d’administration des subventions et des contributions, que nous commençons à suivre maintenant afin de rendre l’exécution des programmes de subventions et de contributions plus efficace, est lié à la notion de processus opérationnels normalisés. Ce principe peut s’appliquer à un certain nombre de domaines. Je ne crois pas qu’un jour, un seul modèle sera utilisé pour attribuer des cotes de risque dans tous les secteurs mais, selon toute probabilité, il est possible de veiller à ce que les méthodes employées par les ministères pour attribuer ces cotes soient plus uniformes, afin de garantir leur utilité et leur exhaustivité.
Cela étant dit, j’espère avoir répondu en partie à votre question, et le vérificateur général peut certainement intervenir si je me suis fourvoyé.
:
Je mentionne très brièvement que nous mettons en oeuvre un certain nombre de projets, mais qu’il y en a trois sur lesquels nous concentrons en ce moment nos efforts, d’une manière ou d’une autre. À l’heure actuelle, Santé Canada et Affaires autochtones et Développement du Nord Canada collaborent activement à l’intégration des processus d’exécution des programmes de contributions axés sur la santé des Premières Nations. Pour être francs, nous, les administrateurs et les bureaucrates, pensons que des projets très excitants progressent en ce moment.
De plus, à l’époque, nous menions un projet qui réunissait le MAECI et l’ACDI, et qui examinait les économies que nous pourrions réaliser à l’échelle internationale. La décision de régie interne la plus récente mettra probablement fin au projet ou nous forcera, en un sens, à y mettre fin, étant donné que ces deux organisations fusionneront.
La dernière chose que je tiens à mentionner, mais non la moindre, est que Transport Canada et Infrastructure Canada s’emploient en ce moment à analyser les transferts substantiels aux provinces et aux territoires, afin de déterminer si ces ententes pourraient être structurées de manière plus efficace.
Voilà donc trois projets dignes de mention qui progressent à différents rythmes mais qui, nous l’espérons, accroîtront l’efficacité du processus global.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie nos invités d'être ici aujourd'hui.
Ma première question s'adresse au vérificateur général.
Vous avez indiqué ce qui suit au point 2.23, qui se trouve à la page 12 de votre rapport:
Nous avons constaté cependant qu'aucune des organisations auditées n'avaient effectué une évaluation complète de l'incidence des réformes sur les processus administratifs.
C'est assez direct comme réflexion.
Ce constat est-il relié au fait que, bien souvent, ces organisations auditées avaient avant tout comme priorité de réduire leur budget avant de s'assurer de garantir qu'elles avaient un bon processus administratif? En d'autres termes, est-il plus important de respecter les cadres financiers imposés que le processus administratif?
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais revenir au point 9 de l'exposé du vérificateur général. Ma question s'adresse à lui. Il est écrit:
... que le Secrétariat du Conseil du Trésor n'avait pas fourni de directives adéquates aux organisations fédérales pour veiller à ce que les cotes de risque soient exactes et à jour... Nous avons donc constaté que les processus appliqués par les organisations fédérales examinées étaient de rigueur et d'ampleur variées.
C'est ce qui a donné lieu à votre recommandation 2.46.
Ma question est la suivante: avez-vous des conseils à donner aux fonctionnaires pour qu'ils puissent s'assurer que les cotes de risque soient exactes? Vous allez voir où je veux en venir. Notre comité reçoit des recommandations du vérificateur général... Quand j'étais membre du conseil municipal, nous recevions des états financiers vérifiés et des recommandations des vérificateurs. La ville devait ensuite recourir à des ressources de l'extérieur pour l'aider à déterminer comment appliquer les recommandations des vérificateurs.
Votre personnel compte beaucoup de professionnels. Ce que je cherche à savoir, c'est si le comité ou le gouvernement tire le meilleur parti de vos services professionnels? Vous nous faites des recommandations, mais vous ne nous donnez pas souvent des conseils sur la façon de les mettre en oeuvre. Je pense que vous et votre personnel êtes probablement les personnes les plus compétentes non seulement pour faire les recommandations mais aussi pour fournir de l'aide quant à leur application.
J'aimerais savoir ce que vous avez à dire là-dessus en général.
En fait, nous essayons à l'interne de faire ce que vous dites lorsque nous formulons des recommandations, c'est-à-dire nous nous demandons comment nous appliquerions ces recommandations si elles s'adressaient à nous. Nous essayons de penser à cela quand nous faisons des recommandations.
Nous n'allons pas plus loin que la recommandation; nous n'allons pas jusqu'à dire qu'on pourrait la mettre en oeuvre de telle ou telle façon, car il appartient au ministère et aux organismes de déterminer la meilleure façon de les mettre en application. Mais il est certain que lorsque nous formulons une recommandation, nous veillons à ce qu'elle soit raisonnable et applicable.
Dans ce cas-ci, quand il est question du risque, par exemple, nous nous penchons sur la mise à jour de l'évaluation du risque. S'il s'agit d'un projet à long terme et qu'une évaluation du risque avait été faite au début, alors il y a peut-être lieu de réévaluer plus tard le risque au cours de la réalisation du projet. Nous vérifions si ce genre de chose est effectué.
Il ne s'agit pas de modifier en profondeur l'approche relative aux risques, mais plutôt d'y apporter des améliorations pour que les pratiques en place soient meilleures.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie tous d'être venus aujourd'hui.
J'hésite à creuser le sujet, simplement en raison des sommes importantes dont il est question. Ce qui me préoccupe, c'est que lorsqu'on essaie d'évaluer le risque, au fil du temps on finit par simplement présumer que tout va bien alors qu'en fait ce n'est peut-être pas le cas. J'aimerais que les représentants des ministères me disent dans quelle mesure le processus d'évaluation du risque a eu une incidence sur les exigences en matière de surveillance et de rapports. Que fait-on pour s'assurer qu'on reste à la hauteur en ce qui concerne cette exigence en matière de rapports, qu'on ne s'assoit pas sur nos lauriers parce qu'on présume que tout va bien?
On peut commencer par l'un ou l'autre des ministères.
Monsieur le président, vous pouvez décider qui peut répondre en premier.
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Je vais essayer de répondre en premier.
À l'ACDI, nous disposons d'outils solides dans notre gamme d'outils de gestion des risques. Nous évaluons les risques au chapitre des programmes, des pays, des bénéficiaires et des personnes. Nous disposons d'un cadre de gestion des risques qui nous aide à déterminer le niveau d'administration pour un bénéficiaire. Tout dépend de la situation dans le pays, du montant de la contribution ou de la subvention, de la capacité locale et de la capacité financière.
Cela nous indique si nous devons procéder à une vérification du bénéficiaire et quel type de vérification nous devons effectuer, par exemple une vérification qui consiste à obtenir de l'information auprès du bénéficiaire au sujet de ses paiements et de ses coûts, ou bien une vérification du projet.
Nous ne pouvons pas effectuer une vérification de tous les bénéficiaires, mais il faut savoir que nos plans de vérification sont axés sur les risques et réalisés chaque année.
M. John Williamson: Merci.
Monsieur MacDonald.
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Nous procédons à une évaluation du risque au moins deux fois au cours de la durée d'un projet. Quand le projet et la proposition du bénéficiaire nous sont présentés, nous faisons une première évaluation du risque. Elle est faite en fonction d'un certain nombre de facteurs qui font partie de nos systèmes afin d'assurer la cohérence des évaluations pour tous les projets de tous les bénéficiaires. L'évaluation permet de déterminer si le risque associé au projet est faible, moyen ou élevé. Ensuite, le niveau d'intervention est déterminé ainsi que les exigences en matière de surveillance et de rapports.
Nous procédons également à une réévaluation avant de traiter la demande. Donc, avant que des fonds soient attribués, nous faisons une réévaluation. La durée moyenne d'un projet varie entre deux ans et demi et trois ans, alors il faut réévaluer les risques avant d'accorder les fonds.
Les risques sont réévalués selon le même processus pour voir s'il y aurait eu des changements entre-temps qui feraient en sorte que nous devions accroître ou diminuer les exigences imposées au bénéficiaire. En outre, si le ministère a obtenu dans l'intervalle de l'information qui entraînerait bien entendu une réévaluation des risques, il faudrait aussi...
En plus de ces deux étapes, il est possible que nous procédions à une réévaluation durant la réalisation du projet.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais revenir à M. Ferguson et peut-être à vous, monsieur Scrimger, pour examiner la page 7 du rapport en français. Au chapitre 2, pièce 2.1, on voit « Rapport de 2006 du Groupe d'experts indépendant » et « Plan d'action du gouvernement 2008 ». C'est un très joli diagramme avec des rectangles, si on veut, où on voit « Secrétariat du Conseil du Trésor » en haut, puis « Leadership et soutien continu du SCT » en bas, et au milieu « Mettre en oeuvre des réformes à l'échelle gouvernementale ». Il y a des flèches directionnelles et une qui va à l'extérieur vers « Bénéficiaires » et on dit « Allègement du fardeau administratif ».
Pourriez-vous m'aider à comprendre, ici? Ne manque-t-il pas une flèche? Il me semble avoir entendu M. Scrimger me dire un peu plus tôt que les ministères allaient recevoir de la rétroaction des bénéficiaires pour savoir si les mesures ont vraiment permis de les aider. Est-ce mieux pour eux? Ont-ils économisé de l'argent? Le fardeau administratif est-il moins lourd? On leur fournit cela, mais on ne se soucie pas d'avoir une flèche dans l'autre sens qui dirait simplement « Dites-nous ce que vous en pensez ».
Est-ce que je simplifie à outrance ici ou est-ce que j'erre dans mon raisonnement? Je n'ai rien d'un vérificateur, loin de là, mais ne serait-il pas facile d'avoir une flèche dans l'autre direction qui dit « Faites-nous part de vos commentaires » ou « Rapport », peu importe?
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D'accord, mais M. Scrimger l'aurait peut-être aimé. Si c'était son équipe qui l'avait préparé, il y aurait probablement eu une flèche dans l'autre direction.
Comme vous n'avez pas préparé ce diagramme, monsieur Scrimger, il n'y a pas lieu de vous demander de nous le dire, à moins que vous en ayez un semblable que vous aimeriez faire suivre au président.
J'ai examiné votre plan d'action, qui ne fait pas partie du rapport. Si je me souviens bien, il est daté du 13 avril de la présente année. Il est question des rapports sur le rendement.
À la recommandation 2.26, vous dites que le tout devrait être terminé d'ici la fin 2013. Pourriez-vous nous dire où vous en êtes actuellement? Respectez-vous l'échéancier? Êtes-vous un peu en retard? Êtes-vous en avance? Je ne vous en tiendrai pas rigueur, monsieur, si vous prévoyez que ce sera prêt en novembre, mais que cela l'est finalement en décembre ou en septembre. J'aimerais simplement savoir où vous en êtes en gros.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et merci à tous nos témoins de leur présence aujourd'hui.
On parle notamment dans le rapport de l'évaluation des risques. On parle aussi de l'évaluation de l'incidence et du fardeau administratif, et en le feuilletant, il y a quelques points... et j'en ai entendu quelques-uns un peu plus tôt... Monsieur Barrett, vous avez mentionné, par exemple, que les ministères unissent parfois leurs efforts pour procéder à des changements novateurs. Vous avez dit aussi qu'on est passé de sept ententes à une, de 126 rapports à 26, mais il n'y a pas de mesure. Je vous dirais que ce sont là des mesures concrètes, quand on examine la situation.
On mentionne aussi dans le rapport que Diversification de l'économie de l'Ouest Canada a fait un suivi des coûts liés à l'audit des bénéficiaires, et que ces coûts sont passés de 738 000 $ en 2008-2009 à 34 000 $ en 2011-2012. Encore une fois, l'idée était de cibler les bénéficiaires à haut risque.
J'ai vu aussi qu'on mentionne au paragraphe 2.51 que Ressources humaines et Développement des compétences Canada a entrepris d'effectuer un suivi des normes de service. Le ministère a commencé à le faire en 2010. Diversification de l'économie de l'Ouest effectue lui aussi un suivi des normes de service depuis janvier 2007. L'idée ici est que personne ne s'est arrêté probablement pour dire: « Examinons cela et évaluons les risques et les façons d'éviter que les gens s'inquiètent des fonds ».
En fait, on a vu des choses extraordinaires se produire lorsque les fonds ont été annoncés. De petites organisations qui avaient besoin d'aide sont allées trouver de grandes municipalités pour leur dire « Voici comment on prépare ce genre de formulaire de demande. Voici les renseignements dont vous avez besoin pour fonctionner dans le système ».
En particulier dans ce cas-ci, lorsqu'il y a quatre ministères et cinq entités, je pense que les gens ont vu là une occasion d'avancer, et ils ne se sont pas empêtrés dans les lourdeurs administratives. Je comprends l'idée de vouloir voir les étapes et où on s'en va maintenant. Heureusement, comme ils ont joint leurs efforts, ils peuvent maintenant souffler un peu et prendre le temps de détailler le tout pour que chacun puisse en discuter.
Cela en fait partie, en particulier s'il y a de très petites organisations.
Ce sera la Semaine de l'action bénévole la semaine prochaine, et dans bien des cas, vous demandez à des gens qui travaillent comme bénévoles de s'atteler à la tâche de s'occuper de toutes les subventions, alors que dans une municipalité, il y a divers services qui s'en occupent. J'espère simplement que dans le processus d'évaluation, on ne dira pas « Eh bien, voici “le“ plan dont nous avons besoin, et c'est ainsi qu'il faut procéder », car je pense qu'il faut tenir compte de tout cela.
J'aimerais aussi parler du processus de consultations, parce qu'il s'agit à mon sens d'un autre élément... et encore une fois Diversification de l'économie de l'Ouest est allé de l'avant. J'ai lu aussi dans le rapport qu'il y a eu 80 réunions de consultation dans les quatre provinces où vous avez expliqué pourquoi vous vouliez recadrer les priorités et comment les nouvelles modalités d'attribution de fonds allaient fonctionner.
Après avoir soulevé tous ces points, j'aimerais que le Bureau du vérificateur général, et peut-être aussi Diversification de l'économie de l'Ouest, nous disent ce qui s'en vient et comment on peut s'assurer que les petites entités pourront naviguer dans ces initiatives sans fardeau supplémentaire?
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J'aimerais dire tout d'abord que nous avons reconnu le mérite de nombreuses initiatives tout au long de l'audit. Des projets pilotes ont été mis sur pied pour simplifier les processus, et il y a eu souvent de solides progrès de réalisés.
Au paragraphe 23, nous avons mentionné toutefois qu'il n'y a pas eu d'évaluation complète de l'incidence des réformes sur les processus administratifs. Nous avons reconnu, par ailleurs, que dans certains secteurs précis, la simplification des activités a été mesurée.
Le problème pour nous était qu'il n'y avait pas eu une évaluation complète de l'incidence des mesures. Encore une fois, nous avons souligné le mérite de nombreuses initiatives, qui sont mentionnées dans le rapport.
Pour vous donner un exemple, on pourrait parler de la modification d'un programme. Il s'agit d'un exemple fictif simplement pour vous aider à mieux comprendre. On pourrait, par exemple, exiger moins de rapports, de formulaires, etc., des organisations, ce qui donnerait l'impression en surface qu'on a réduit leur fardeau administratif. Dans les faits, toutefois, si l'organisation doit toujours préparer les mêmes renseignements et les avoir en main au cas où on procède à un audit, la seule chose qui change pour elle, c'est qu'elle n'a pas à envoyer les rapports. L'incidence de cette mesure sur le fardeau administratif peut être très faible dans ce cas.
Donc, il y a eu beaucoup de bonnes initiatives, mais il est important de mesurer le tout, car l'un des objectifs était de réduire le fardeau administratif des bénéficiaires, afin de savoir dans quelle mesure cela s'est produit.
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Merci, monsieur le président.
Je pense que bon nombre d'initiatives que nous avons mises en place tiennent compte du fait que les bénéficiaires ne sont pas tous égaux... Par exemple, parmi les dernières initiatives issues du budget de 2012 et du plan d'action économique, il y en a qui vont des grandes municipalités aux très petites organisations sans but lucratif qui comptent souvent sur des bénévoles.
Nous avons pris diverses mesures pour simplifier le processus de demande en ayant recours à la technologie pour que les demandes se fassent en ligne et que les organisations puissent acheminer l'information sans accroître leur fardeau administratif.
Nous évaluons aussi les normes de service et nous consultons les clients. Dans le cadre des 80 réunions que nous avons organisées, par exemple, pour examiner les changements proposés à nos programmes, nous avons écouté attentivement les préoccupations des gens. En parlant tant aux bénéficiaires que nous connaissons qu'aux nouveaux, nous savons quelles sont leurs attentes à l'égard de nos programmes.
Il s'agit en quelque sorte d'un processus d'amélioration continue basé sur les commentaires que nous recevons sur la manière de gérer nos programmes.
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Je ne pense pas que ce soit un problème. Alex a entendu la demande, si bien que nous allons non seulement recevoir une réponse, mais nous allons lui demander de nous fournir un peu de contexte historique. D'accord?
M. Gerry Byrne: C'est parfait.
Le président: Si cela convient au comité...
Comme je ne vois personne se précipiter au micro, j'en déduis que tout le monde est d'accord.
J'attire l'attention du comité sur le fait que jeudi, nous travaillerons à la rédaction de notre rapport, et que le mardi suivant, nous avons une autre séance publique qui portera sur le chapitre 3, « Protéger l'infrastructure canadienne essentielle contre les cybermenaces », du rapport de l'automne 2012 du vérificateur général. C'est donc ce qui est au menu de la séance de mardi, qui se tiendra à la même heure que la présente.
Sur ce, je remercie nos invités.
Je vois une main levée. Monsieur Saxton.
Sur le plan de l'uniformité, la question de savoir si nous devons poursuivre ou non à huis clos pour nous occuper de nos affaires, lever la séance ou établir une nouvelle rotation a fait l'objet de controverse dans le passé. Nous pouvons le faire. Il faut simplement la majorité des membres du comité.
Je veux simplement mentionner aux membres ministériels que ce sont eux qui amorcent cela. Normalement, quand nous prolongeons une séance, c'est parce que nous avons beaucoup de questions difficiles et complexes et que les cinq minutes allouées ne suffisent pas aux réponses. Les gens sont préoccupés et il est clair, pour le public, que les questions soulevées ne représentent pas la totalité de ce qui doit être discuté. C'est parfaitement logique. Je signale tout simplement qu'il ne s'agissait pas de ce genre de discussion comportant des interventions à tour de rôle, et que le gouvernement crée en quelque sorte un précédent selon lequel l'opposition pourra le faire parce qu'elle le désire, à l'avenir, sans avoir à le justifier par des arguments.
Ce n'est qu'un avertissement, mais la motion est recevable.
Nous avons une motion voulant que nous fassions un nouveau tour, pour chaque caucus.
Quelqu'un a quelque chose à dire?
Monsieur Allen.
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Merci, monsieur le président.
Personne n'a encore répondu à cette question, du moins à ma connaissance, mais j'ai peut-être manqué la réponse. D'après le vérificateur général, le gouvernement n'a pas évalué l'incidence de la mise en oeuvre de son plan d'action. C'est devenu très clair.
Mon collègue, M. Williamson, a demandé à nos bénéficiaires ce qu'ils avaient mis en place pour contrer les risques. Cependant, ce que je veux que nos bénéficiaires nous disent, c'est les effets des changements apportés, sur eux, en tant que bénéficiaires. Je ne pense pas que quelqu'un ait posé cette question, et cela fait partie des recommandations. Je pense que c'est une bonne question qu'il aurait fallu poser plus tôt.
Monsieur le président, l'une des choses que j'aimerais explorer au cours des quelques minutes qui me sont allouées, c'est ce que le vérificateur général a dit dans son exposé:
... nous avons constaté que ni le Secrétariat ni les autres organisations fédérales auditées n'avaient évalué l'incidence de leurs activités sur les organisations bénéficiaires.
Monsieur Scrimger, je ne voulais pas nécessairement me concentrer sur les organisations bénéficiaires, mais plutôt sur les organisations qui n'en sont pas.
Sur le plan du suivi des conséquences de certaines de vos décisions, est-ce que vous envisageriez d'examiner les effets produits sur les organisations qui ne sont pas bénéficiaires? Autrement dit, ces organisations pourraient-elles avoir rencontré des obstacles à l'obtention de subventions et de contributions en raison des changements, et en partie pour les raisons que j'ai décrites comme étant possibles? Est-ce que vous envisageriez cela, et est-ce que vous vous engageriez à le faire?