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Félicitations, monsieur Erskine-Smith.
Maintenant que cela est fait, chers collègues, nous pouvons revenir à notre sujet de discussion.
Mesdames et messieurs, nous poursuivons aujourd'hui notre étude sur la LCISC, ou la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada. Nous accueillons avec plaisir les représentants du ministère des Transport: M. Donald Roussel, sous-ministre adjoint associé, Groupe sécurité et sûreté, et Marie-France Paquet, directrice générale, Transport terrestre intermodal, sûreté, et préparatifs d’urgence. Nous recevons également Dominic Rochon, chef adjoint, Politiques et communications, du Centre de la sécurité des télécommunications. Enfin, pour le compte du ministère de la Défense nationale, nous recevons Stephen Burt, chef adjoint du renseignement de la Défense, Commandement du renseignement des Forces canadiennes. Il y a également beaucoup de personnel de soutien dans la salle.
Nous vous remercions de votre présence ici aujourd'hui. Nous vous en sommes très reconnaissants. Nous avons entendu beaucoup de témoins. Je suis certain que vous avez entendu le témoignage de certains groupes qui ont comparu devant le Comité. Nous sommes maintenant heureux d'entendre les personnes qui utilisent la loi.
Nous entendrons les exposés de chacun de vos ministères, d'une durée de 10 minutes chacun, selon l'ordre dans lequel nous vous avons présentés.
Monsieur Roussel ou madame Paquet, vous disposez de 10 minutes. Allez-y.
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Je vous remercie, monsieur le président, de m'avoir invité à témoigner devant le Comité aujourd'hui. Mon nom est Donald Roussel et je suis le sous-ministre adjoint délégué du Groupe sécurité et sûreté de Transports Canada. Comme vous l'avez dit, je suis accompagné de Marie-France Paquet, directrice générale du Groupe transport terrestre intermodal, sûreté et préparatifs d'urgence.
Je vais vous donner un aperçu du mandat de notre ministère, qui vise notamment la promotion d'un réseau de transport sûr, sécuritaire et efficace pour le Canada et les Canadiens.
Afin de remplir son mandat, le ministère utilise, met à jour ou élabore des lois, des règlements, des politiques et des normes pour protéger l'intégrité des moyens de transport aérien, maritime et terrestre au Canada. Nous mettons également en oeuvre des programmes. Nous surveillons, nous testons et nous inspectons afin d'appliquer les règlements et les normes.
Les principaux groupes responsables de la promotion de la sûreté sont la sûreté aérienne, la sécurité et la sûreté maritimes, la sûreté du transport terrestre et intermodal, le filtrage de sécurité et l'évaluation du renseignement de sûreté.
La Direction générale de la sûreté aérienne est responsable de la protection de l'intégrité et de la sûreté du réseau de transport aérien du Canada au moyen d'un ensemble complet de lois, de politiques, de règlements et de mesures de sûreté. La Direction générale réglemente et surveille l'industrie, notamment les aéroports, les transporteurs aériens et les locataires d'aéroport, de même que l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, ou ACSTA, qui offre des services de contrôle des passagers et de leurs bagages, et des non-passagers dans 89 aéroports désignés.
La Direction générale de la sécurité et de la sûreté maritimes élabore et met en oeuvre des politiques et des règlements promouvant la sécurité et la sûreté du système de transport maritime, et assure une surveillance connexe. Cela comprend le signalement obligatoire d'incidents de sûreté par l'industrie et des régimes d'inspection de sécurité et sûreté complets.
La Direction générale de la sûreté du transport terrestre et intermodal gère le programme de sûreté du transport ferroviaire de Transports Canada. Guidée par la Loi sur la sécurité ferroviaire, la Loi sur les ponts et tunnels internationaux et la Loi sur le transport des marchandises dangereuses, elle collabore avec des partenaires pour améliorer la sûreté du transport terrestre et intermodal partout au Canada.
La Direction générale de filtrage de sécurité collabore avec les organismes de sécurité et de renseignement. Elle administre le Programme d'habilitation de sécurité en matière de transport afin d'atténuer les risques posés par les personnes qui constituent des menaces potentielles pour le transport aérien ou maritime et l'infrastructure.
La Direction de l'évaluation du renseignement de sûreté est le point de contact ministériel avec la communauté du renseignement. Elle est chargée d'analyser et de diffuser les renseignements pertinents au sein du ministère des Transports et auprès des intervenants de l'industrie.
Enfin, la Direction des préparatifs d'urgence, qui comprend notre Centre d'intervention, répond aux situations d'urgence, aux incidents de sécurité et de sûreté, aux catastrophes naturelles ou aux menaces émergentes qui ont une incidence sur le réseau national de transport. Le Centre d'intervention fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. II travaille en étroite collaboration avec d'autres centres d'intervention gouvernementaux.
En ce qui a trait aux responsabilités en matière de sécurité nationale, je vais maintenant parler de la compétence et des responsabilités de Transports Canada en ce qui concerne les mesures visant à atténuer les activités extérieures qui portent atteinte à la sécurité nationale du Canada. Je vais décrire les mesures de sécurité qui garantissent que les échanges d'information sont faits conformément aux lois et aux politiques fédérales.
Le réseau national de transport du Canada est d'une importance vitale pour notre prospérité économique et une composante clé de la sécurité nationale, qui peut être mise en péril par des activités criminelles, des menaces ou des ingérences dans ce système vaste et complexe
Nos responsabilités comprennent la détection, la surveillance et la réponse aux menaces pour les transports de surface — y compris le réseau ferroviaire et les ponts et tunnels internationaux —, maritimes et aériens émanant du terrorisme, du sabotage ou d'autres formes d'intervention illégale comme la cyber activité hostile. La Direction de l'évaluation du renseignement de sûreté a recours à des renseignements de source ouverte ainsi qu'à des renseignements classifiés provenant d'organismes comme le Service canadien du renseignement de sécurité — le SCRS —, la Gendarmerie royale du Canada, Affaires mondiales Canada et le Centre de la sécurité des télécommunications.
L'accès aux renseignements de sécurité permet à Transports Canada de cerner de façon efficace et proactive les menaces qui pèsent sur le domaine du transport. Toute restriction ou réduction de la qualité et de la quantité des renseignements provenant des organismes chargés de la sécurité nationale pourrait nuire à notre capacité de respecter nos responsabilités en vertu de la loi et avoir des répercussions négatives sur la sécurité du Canada.
Transports Canada compte sur plusieurs instruments législatifs et politiques pour s'acquitter de son mandat. Ces instruments permettent au ministère de mettre en oeuvre les politiques et les règlements appropriés, de déployer des technologies qui améliorent la sûreté du transport, de même que de surveiller et d'appliquer la loi. Je vais décrire brièvement certaines lois administrées par Transports Canada dans le cadre de ses responsabilités en matière de sécurité nationale.
La Loi sur l'aéronautique est le principal texte législatif qui régit l'aviation civile au Canada et qui autorise l'élaboration de règlements et de mesures de sûreté visant à assurer la sûreté des aérodromes et de l'exploitation d'aéronefs commerciaux. La Loi sur la sûreté du transport maritime et le Règlement sur la sûreté du transport maritime autorisent le à mettre en place des mesures et règlements pour assurer la sûreté de l'industrie du transport maritime. Cela comprend des mesures préventives ainsi qu'un cadre permettant de détecter les incidents qui pourraient toucher les bâtiments ou les installations maritimes.
La Loi sur la sécurité ferroviaire vise à promouvoir et à assurer la sécurité et la sûreté du public et du personnel, de même que la protection des biens et de l'environnement, dans le cadre de l'exploitation ferroviaire. La Loi est accompagnée de divers textes d'application qui peuvent servir à faire la promotion de la sûreté, y compris la délivrance d'injonctions ministérielles et l'application de mesures de sûreté. Transports Canada n'a pas encore eu à recourir aux dispositions de la Loi sur la communication d'information ayant trait à la sécurité du Canada pour exercer pleinement ses responsabilités en matière de sécurité nationale. Les échanges de renseignements se font en vertu des mesures législatives de Transports Canada ou des pouvoirs légaux d'autres institutions ainsi qu'en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels.
En ce qui a trait aux mécanismes de protection des renseignements, nous savons que les renseignements sur les menaces pour la sécurité se trouvent dans les diverses institutions gouvernementales. C'est pourquoi l'échange efficace et responsable de renseignements entre les institutions du gouvernement est essentiel à la capacité du gouvernement de cibler les menaces à la sécurité nationale, de les comprendre et de réagir en conséquence. Je vais maintenant décrire les mécanismes qui sont actuellement en place pour veiller à ce que les échanges de renseignements à Transports Canada soient conformes aux lois et aux politiques canadiennes.
Depuis 2012, le ministère est guidé par un document exhaustif intitulé Lignes directrices de la fonction de renseignement de Transports Canada concernant l'échange de renseignements et d'information. Le document propose des directives claires sur la divulgation de renseignements, y compris les renseignements personnels, entre les ministères et organismes du gouvernement du Canada. Tous les programmes de Transports Canada concernant la divulgation de renseignements sur la sécurité nationale sont dotés de systèmes de contrôle efficaces pour veiller à ce que les droits relatifs à la protection des renseignements personnels soient respectés. Voici des exemples de la façon dont la divulgation de renseignements personnels est gérée dans deux principaux programmes ayant de grandes incidences sur le plan de la sécurité nationale.
Premièrement, le Programme de filtrage de sécurité consiste en l'utilisation d'une base de données de gestion de documents sur un réseau indépendant afin de gérer les renseignements personnels des employés du gouvernement ainsi que ceux des travailleurs qui doivent avoir accès aux zones d'accès restreint des ports et des aéroports. Les renseignements sont recueillis et divulgués à la suite de l'obtention du consentement signé du candidat.
Deuxièmement, le Programme de protection des passagers, géré par Sécurité publique Canada, et l'application de la Loi sur la sûreté des déplacements aériens visent à empêcher les personnes inscrites de menacer la sûreté des transports et d'utiliser l'aviation civile pour se déplacer aux fins de terrorisme. Transports Canada est principalement responsable d'exécuter le volet opérationnel du programme, notamment de transmettre la liste des personnes inscrites en vertu de la Loi sur la sûreté des déplacements aériens aux transporteurs aériens, d'examiner les correspondances possibles relevées par les transporteurs aériens en tout temps, de communiquer avec Sécurité publique Canada en cas d'une correspondance positive, de faire part des décisions de Sécurité publique Canada aux transporteurs aériens, et d'assurer la surveillance, l'observation et l'application de la Loi sur la sûreté des déplacements aériens et de son règlement. Toutes les communications sont autorisées et effectuées conformément aux pouvoirs conférés par la Loi sur la sûreté des déplacements aériens et à son champ d'application.
Transports Canada désigne un nombre restreint de fonctionnaires qui ont le pouvoir d'obtenir des renseignements aux fins d'échange en vertu de la Loi sur la communication d'information ayant trait à la sécurité du Canada; un instrument similaire visant la divulgation est en cours d'élaboration. Des efforts continus, notamment une formation, sont en cours au ministère pour veiller à ce que les employés connaissent leurs responsabilités concernant la collecte et l'utilisation de renseignements personnels en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels.
La communication d'information sur les menaces connues ou pour prévenir les menaces est essentielle. Nous sommes déterminés à le faire de façon responsable.
Je tiens à vous remercier de me donner l'occasion de contribuer à votre étude. Je serai heureux de répondre à vos questions.
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Merci. Bonjour monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité.
Mon nom est Dominic Rochon et je suis le chef adjoint des politiques et des communications du CST. J'assume également le rôle de chef de la protection des renseignements personnels et d'autorité déléguée en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels et de la Loi sur l'accès à l'information. C'est avec plaisir que je me présente aujourd'hui devant vous, alors que vous poursuivez l'étude de la Loi sur la communication d'information ayant trait à la sécurité du Canada, ou la LCISC.
[Français]
Vous m'avez invité aujourd'hui pour que je clarifie le mandat du Centre de la sécurité des télécommunications, le CST, et que je vous informe sur la manière dont il protège la vie privée des Canadiens tout en se livrant à des activités qui protègent ultimement les Canadiens contre les menaces étrangères.
[Traduction]
Aux membres du Comité qui ne connaissent pas bien l'organisme et son histoire, je peux vous dire que le CST assure la protection des Canadiens depuis plus de 70 ans. La protection de la vie privée des Canadiens et des personnes se trouvant au Canada a toujours fait partie intégrante de la réalisation de cette mission.
Pour commencer, laissez-moi vous décrire le mandat du CST et les activités qu'il mène en vue de protéger le Canada. Son mandat, qui se divise en trois parties, est défini dans la Loi sur la défense nationale. La première partie du mandat, communément appelée la partie A, autorise le CST à « acquérir et à utiliser l'information provenant de l'infrastructure mondiale d'information dans le but de fournir des renseignements étrangers, en conformité avec les priorités du gouvernement du Canada en matière de renseignement. »
[Français]
J'insiste sur l'adjectif « étranger », car les activités du CST ciblent uniquement les communications étrangères. La loi interdit en effet à l'organisme de viser des Canadiens, où qu'ils soient, ou toute autre personne se trouvant au Canada.
Le CST produit des renseignements précieux en vertu de la partie A de son mandat. Il offre, par exemple, de l'information essentielle afin de protéger les troupes canadiennes qui contribuent aux efforts de la coalition internationale en Irak dans le but de démanteler et de vaincre le mouvement Daesh.
De plus, le renseignement électromagnétique étranger fourni par le CST joue un rôle essentiel dans la découverte des efforts que déploient des extrémistes basés à l'étranger pour attirer et radicaliser des individus ainsi que pour les entraîner à perpétrer des attaques terroristes au Canada et à l'étranger.
[Traduction]
La deuxième partie du mandat du CST, communément appelée la partie B, autorise le CST à « fournir des avis, des conseils et des services pour aider à protéger les renseignements électroniques et les infrastructures d'information importantes pour le gouvernement du Canada. » Cette partie du mandat autorise le CST à protéger le Canada contre les cybermenaces croissantes.
Autrefois, les cybermenaces étaient l'apanage des États-nations, mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. II est plus facile que jamais de se procurer les outils nécessaires à l'exécution de cybermenaces, et les motivations des auteurs malveillants n'ont jamais été aussi diversifiées. Dans un contexte où les cybermenaces évoluent rapidement, les services du CST sont devenus de plus en plus importants.
À l'échelle du gouvernement, le CST protège chaque jour 700 millions de connexions générées par 377 000 utilisateurs. II bloque quotidiennement plus de 100 millions de tentatives d'accès malveillantes qui visent à cerner les vulnérabilités ainsi qu'à pénétrer et à compromettre les réseaux du gouvernement du Canada. Le CST transmet également au ministère de la Sécurité publique de l'information sur les cybermenaces afin que ce dernier la diffuse aux industries du secteur privé en vue de protéger la propriété intellectuelle des entreprises canadiennes.
[Français]
Pour terminer, la troisième partie du mandat, communément appelée la partie C, autorise le CST à fournir une assistance technique et opérationnelle aux organismes fédéraux chargés de l'application de la loi et de la sécurité dans l'exercice des fonctions que la loi leur confère. Cette partie du mandat est importante pour la sécurité nationale du Canada, car le CST a des capacités et des outils uniques que n'ont pas d'autres ministères du gouvernement, surtout dans le domaine du chiffrement. Nous savons, par exemple, que les terroristes s'adaptent facilement et qu'ils ont de solides connaissances technologiques. Ils utilisent, entre autres, des technologies de pointe, des téléphones intelligents et des applications de messagerie pour communiquer. Ils ont également recours à des techniques de chiffrement très avancées pour éviter de se faire repérer.
[Traduction]
De fait, il n'est donc pas toujours simple pour les organismes de renseignement de résoudre les énigmes que représentent les menaces. La clé pour y parvenir est la collaboration. Cette réalité est en fait décrite dans le préambule de la LCISC. Dans le cadre d'une approche gouvernementale visant à protéger les Canadiens, il est essentiel de diffuser à nos partenaires nationaux le renseignement étranger et l'information sur les cybermenaces. C'est en lui transmettant ces renseignements que nous pouvons aviser le gouvernement du Canada des intentions et des capacités des personnes malveillantes se trouvant à l'extérieur du Canada qui nous veulent du mal.
Ce faisant, le CST ne doit toutefois pas axer ses activités sur des Canadiens ou des personnes se trouvant au Canada, et doit appliquer des mesures pour protéger la vie privée des Canadiens concernés par une information transmise. Ces mesures consistent à rendre incompréhensible toute information identifiant un Canadien qui accompagne un renseignement fourni. Le ministère ou l'organisme du gouvernement du Canada recevant le renseignement doit alors démontrer qu'il a besoin de connaître l'information et qu'il détient les pouvoirs nécessaires pour l'obtenir.
[Français]
Bien que les échanges d'information soient essentiels à la protection de la sécurité du Canada, le CST reconnaît que la divulgation d'informations pourrait potentiellement toucher des libertés et des droits fondamentaux, en particulier le droit à la vie privée.
Je tiens cependant à souligner que non seulement la protection de la vie privée des Canadiens fait partie intégrante de la culture organisationnelle du CST, mais elle est également prévue dans le mandat de l'organisme. La Loi sur la défense nationale enjoint au CST de protéger la vie privée des Canadiens lors de l'utilisation et de la conservation d'une information.
Le CST a donc mis en place plusieurs politiques, structures et processus pour veiller au respect continu des lois et des politiques relatives à la protection de la vie privée.
[Traduction]
Ces structures comptent entre autres un système de contrôle et de surveillance par la direction, des procédures et des politiques opérationnelles ainsi que des mesures de conformité, une équipe de conseillers juridiques provenant du ministère de la Justice, de même qu'un système de surveillance continue et active des processus internes. Le cadre de protection de la vie privée du CST comporte des politiques opérationnelles détaillées qui présentent des processus de traitement, des périodes de conservation et des lignes directrices sur les échanges d'information. Elles permettent aussi de valider et de vérifier l'information reçue, et d'en faire le suivi.
Le CST offre aussi régulièrement à son personnel de la formation sur le mandat, la conformité et les règles relatives à la protection de la vie privée, et les employés doivent souvent passer des examens. De plus, toutes les activités du CST peuvent également faire l'objet d'un examen approfondi externe mené par le commissaire indépendant du CST. Le commissaire du CST, qui est habituellement un juge surnuméraire ou un juge retraité d'une cour supérieure, a un accès complet au personnel et aux documents du CST.
[Français]
J'aimerais également ajouter que le commissaire du CST détient tous les pouvoirs qui lui sont conférés en vertu de la partie II de la Loi sur les enquêtes, dont le pouvoir d'examiner tout le matériel que possède le CST et d'assigner les employés du Centre à comparaître pour témoigner afin qu'ils fournissent de l'information.
Le travail du commissaire du CST a eu des effets bénéfiques sur la reddition de comptes par le CST, ainsi que sur la transparence et sur la conformité de l'organisme. Il a de plus permis à celui-ci de renforcer plusieurs de ses politiques et pratiques. Le personnel du Bureau du commissaire du CST collabore souvent avec les employés du CST lorsqu'il mène des examens. Depuis 1996, le CST a accepté et mis en place l'ensemble des recommandations sur la protection de la vie privée qu'a formulées le commissaire du Centre.
[Traduction]
Même si la plupart de nos activités sont classifiées, nous nous engageons à faire preuve d'une ouverture et d'une transparence accrues concernant la manière dont nous protégeons la sécurité et la vie privée des Canadiens. Nous savons que l'ouverture est un élément essentiel pour assurer la confiance du public en nos activités. Ainsi, à mesure que le gouvernement poursuivra son programme général de sécurité nationale, nous continuerons de faire preuve d'ouverture par rapport à nos opérations.
La LCISC, comme vous le savez, définit le CST comme une entité pouvant recevoir de l'information d'une autre institution du gouvernement du Canada. Je veux cependant insister sur le fait que la Loi ne remplace ni n'accroît les pouvoirs du CST en ce qui a trait à la collecte et à la réception de l'information provenant de partenaires nationaux du CST. Jusqu'à maintenant, le CST n'a reçu ni divulgué aucune information en vertu de la LCISC. Les procédures et les processus du CST concernant l'autorisation et la gestion des échanges d'information respectent ou dépassent ceux énoncés dans la Loi.
Dans le cadre de ses échanges d'information, le CST s'appuie actuellement sur les pouvoirs qu'il détient en vertu de la Loi sur la défense nationale. Ces échanges sont également effectués conformément aux dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels. Les dispositions prévues concernant les échanges d'information du CST sont décrites dans les ententes d'échange d'information qui ont été conclues avec les partenaires nationaux de sécurité et de renseignement de l'organisme.
De plus, en vertu de la Loi sur la défense nationale et de la Loi sur la protection des renseignements personnels, le CST peut recevoir de l'information provenant d'organismes du gouvernement du Canada si celle-ci est pertinente à son mandat. Toutefois, la nécessité de recevoir de l'information est minime pour le CST, étant donné qu'il ne peut pas diriger ses activités contre des Canadiens ou des personnes se trouvant au Canada.
J'aimerais aussi ajouter que le commissaire du CST examine annuellement les activités liées aux échanges et aux divulgations d'information du CST, et qu'il a toujours conclu que le CST menait ces activités conformément a la loi.
Pour conclure, je peux affirmer avoir confiance en nos capacités de remplir notre mandat tout en protégeant la vie privée des Canadiens. Ma confiance repose à la fois sur le cadre juridique et stratégique rigoureux qui est en place afin de protéger la vie privée des Canadiens, et sur le professionnalisme et l'engagement du personnel hautement qualifié du CST.
Je vous remercie de m'avoir invité aujourd'hui. Je répondrai avec plaisir à vos questions.
:
Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, je vous remercie de m'avoir invité à comparaître cet après-midi.
C'est un grand plaisir pour moi de vous parler de la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada, soit la LCISC.
[Traduction]
Avant de vous parler de la LCISC et vous faire part de la perspective de mon organisation, j’aimerais vous décrire le rôle de mon organisation, puisque je crois qu'elle n'est peut-être pas aussi bien connue que les autres.
Le chef du renseignement de la Défense, ou CRD, est l’autorité fonctionnelle en matière de renseignement de défense au Canada. Le CRD est aussi le commandant du Commandement du renseignement des Forces canadiennes, ou COMRENSFC, une organisation ayant pour mandat de fournir aux Forces armées canadiennes, au ministère de la Défense nationale, au gouvernement du Canada et à nos alliés des capacités, des produits et des services de renseignement de défense crédibles, opportuns et intégrés, à l' appui des objectifs du Canada en matière de sécurité nationale.
Le renseignement de défense est un élément clé de la capacité du gouvernement du Canada de prendre des décisions éclairées sur les questions de défense, de sécurité nationale, et d'affaires étrangères. Soyez assurés que notre capacité de renseignement est une capacité de classe mondiale, puisqu'elle peut compter sur une solide équipe de professionnels dévoués et qu'elle bénéficie de relations productives avec d'autres ministères ainsi que de nos partenaires du Groupe des cinq.
Le COMRENSFC consacre la majeure partie de ses énergies aux menaces militaires étrangères et au soutien des opérations des Forces canadiennes à l'étranger. Je vous remercie toutefois de l'occasion que vous m'avez offerte de parler de l'échange de renseignements au Canada en vertu de la LCISC, ce que je vais faire dès maintenant.
Premièrement, permettez-moi de vous dire quelques mots concernant nos autorisations relatives à l'échange de renseignements — qui ne sont pas régies par la LCISC — et des mesures que nous prenons pour protéger les renseignements personnels qui nous sont fournis. Les activités d'échange de renseignements du ministère de la Défense nationale et des Forces armées canadiennes se déroulent généralement en vertu de la prérogative royale en matière de défense nationale, et nous avons mis en place un solide régime de gouvernance qui comprend de nombreuses politiques, un protocole d'entente et d'autres ententes relatives à l'échange de renseignements, en plus de mécanismes de surveillance et de reddition de comptes relatifs au traitement de l’information.
La majorité des renseignements que reçoivent la Défense nationale et les Forces armées canadiennes sont de nature opérationnelle, et non personnelle. Il peut s'agir d'information sur les ressources des Forces armées canadiennes déployées, du renseignement de défense à l’appui des opérations, comme des produits d'imagerie satellitaire, ou de l'information à l'appui des activités réalisées avec des partenaires de défense étrangers.
[Français]
Cependant, bien que la LCISC prévoie la réception et l'échange de tels renseignements, la prérogative de la Couronne sert également de fondement juridique à la réception et à l'échange de renseignements personnels relatifs à la sécurité nationale dans le cadre du mandat du Programme national de contre-ingérence.
En vertu de ce programme, les Forces armées canadiennes veillent à ce que les menaces à la sécurité du ministre de la Défense nationale ainsi qu'à la sécurité des Forces armées canadiennes, que ce soit au Canada ou lors de déploiements à l'étranger, soient décelées, évaluées et neutralisées.
[Traduction]
Dans le cadre de cette mission, l'Unité nationale de contre-ingérence des Forces canadiennes échange des renseignements — y compris des renseignements personnels — avec des services de police et des organismes de renseignement de sécurité sous les auspices du Programme de liaison du renseignement de sécurité. Les activités réalisées dans le cadre du Programme sont autorisées par un comité de surveillance interne qui s’assure qu'elles sont conformes au mandat du Programme national de contre-ingérence et que la réception et la diffusion de l'information respectent la politique de la Défense nationale et des Forces armées canadiennes ainsi que les lois régissant l’accès à l’information et la protection des renseignements personnels.
En ce qui concerne la LCISC, permettez-moi d'abord de souligner que la Loi n'a pas pour objet de créer ni d'élargir le mandat de collecte de renseignements des ministères et organismes fédéraux, y compris de ceux qui auront recours à la Loi. Toute information qui sera transmise aux ministères et organismes désignés devra avoir été recueillie conformément aux lois et au mandat de la ressource de recherche. Le type et la nature de l'information transmise aux ministères et organismes désignés demeurent les mêmes; la Loi ne fait que faciliter l'échange d'information.
La principale contribution de la LCISC est la suivante: un ministère qui aura recueilli de l’information conformément à son mandat et par conséquent avec un objectif précis pourra dorénavant transmettre cette information à un autre ministère, même si l'usage que le destinataire fera de cette information est diffèrent, tant que cet usage est conforme à son mandat et que l'information a trait à une activité qui porte atteinte à la sécurité du Canada.
De plus, seul le dirigeant d'une institution figurant dans l'annexe, ou son représentant, peut recevoir cette information. Cette disposition constitue un écart marqué par rapport à la pratique habituelle, selon laquelle toute personne d'une organisation est partie à une entente relative à l'échange de renseignements. La participation du dirigeant de l'institution permettra d'assurer le respect des exigences.
Lors de notre dernier échange avec le commissaire à la protection de la vie privée en septembre 2016, le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes n'avaient pas transmis ou reçu d'information en vertu de la LCISC. Depuis, il n'est arrivé qu'une seule fois que nous communiquions de l’information en vertu de la Loi.
En plus des pouvoirs énoncés dans la LCISC, le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes peuvent continuer à avoir recours à d’autres formes de pouvoirs, notamment la prérogative royale, et continueront de le faire. Veuillez noter que la LCISC ne limite en aucun cas les pouvoirs relatifs à l'échange d'information prévus dans cette prérogative. Par souci de clarté, cela est mentionné à l'article 8 de la Loi. Toutefois, la LCISC facilite la communication de renseignements au ministère de la Défense nationale et aux Forces armées canadiennes par les autres organismes gouvernementaux. Pour cette raison, nous appuyons la LCISC et souhaitons demeurer dans la liste des organismes destinataires d'information figurant à l'annexe 3 de la Loi.
Lorsqu'une institution gouvernementale voudra communiquer des renseignements au ministère de la Défense nationale et aux Forces armées canadiennes en vertu de la LCISC, nous suivrons le processus de réception suivant: nous tiendrons des discussions avec l'institution pour déterminer si l'information est pertinente et s'inscrit clans le cadre de notre mandat, et si elle a trait à des activités qui portent atteinte à la sécurité du Canada; lorsque nous l'aurons reçue, nous examinerons l'information pour établir quelles organisations internes devraient y avoir accès.
Toute information reçue en vertu de la LCISC sera évaluée conformément aux exigences de la Loi sur la protection des renseignements personnels, de la Loi sur l'accès à l'information et de toutes les politiques et directives du Secrétariat du Conseil du Trésor.
[Français]
C'est sur ces mots que je termine ma présentation.
Je vous remercie de votre attention et je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
:
C'est très complexe. Je vais vous donner en anglais la réponse que nous fournissons habituellement à cet égard.
[Traduction]
Nous utilisons essentiellement l'analyse de métadonnées. C'est en grande partie un débat qui, je pense, est mal compris en lien avec la nécessité de colliger des métadonnées. Les métadonnées, et plus particulièrement les métadonnées en télécommunications, nous permettent d'adapter nos capacités de collecte pour mieux comprendre et recueillir l'information dont nous avons besoin.
D'abord et avant tout, quelles sont les lignes directrices que nous voulons? Le gouvernement du Canada, le Cabinet, établit des priorités en matière de renseignement. Ces priorités sont évidemment confidentielles, mais ne sont pas difficiles à comprendre. Il y a la lutte contre le terrorisme, par exemple, et lorsque nous appuyons des opérations militaires, nous devons recueillir les renseignements pertinents.
Malheureusement, Internet n'est pas utilisé partout où les terroristes se rendent, alors nous devons comprendre, alors que toutes ces données sont regroupées dans l'infrastructure de l'information nationale, les quantités de données qui sont transmises. Nous devons analyser les métadonnées. Il peut s'agir d'une adresse IP ou d'une adresse courriel, mais ce peut être également la transmission d'un signal cellulaire d'une tour de téléphone cellulaire à un serveur. C'est en analysant les métadonnées que nous pouvons alors perfectionner nos activités et établir précisément ce que nous cherchons car, comme vous pouvez l'imaginer, l'Internet est extrêmement vaste. Si l'on fait une pause et qu'on essaie de comprendre ce qui se passe vraiment dans l'infrastructure de l'information nationale — le nombre de vidéos sur YouTube qui sont téléchargées ou le nombre de personnes qui gazouillent, utilisent Skype, envoient des textos ou utilisent les médias sociaux et ainsi de suite —, on constate que c'est extrêmement complexe et vaste. Il faut faire preuve de rigueur pour obtenir ce que l'on cherche.
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Puisque notre commissaire a fait rapport sur le sujet au cours des trois dernières années, je peux vous dire ceci. Je vais utiliser l’exemple d’une conversation privée, car c’est plus fidèle à la forme que peut prendre une conversation impliquant un Canadien. Un des participants à la communication est un Canadien et, soit la communication est établie à partir du Canada, soit elle se fait à destination du Canada. Il s’agit d’une communication privée.
Lorsque nous prenons connaissance d’une communication privée — d’ailleurs, je vais vous donner brièvement un exemple. Je n’essaie pas d’écouler votre temps. Disons que nous ciblons un méchant X dans un pays Y. Nous n’avons aucun contrôle sur ce que fait cet individu dans ce pays. Il pourrait vous appeler par téléphone. À ce moment, nous surveillons l’appel et recueillons des renseignements. Peut-être vous appelle-t-il pour vous donner une recette de soupe ou pour vous donner le feu vert pour l’attentat à la bombe prévue le lendemain contre le Parlement. Si la communication n’a rien à voir avoir les affaires internationales, la sécurité ou la défense, comme dans l’exemple de la recette de soupe, nous détruisons la communication. Nous en prenons note à des fins de suivi, notre commissaire passe en revue l’information et s’assure que la communication a bel et bien été détruite et qu’il n’en reste aucune trace dans notre système. Dans le cas du deuxième exemple, nous conservons la communication.
Pour répondre à votre question concernant le volume d’informations, voyons combien de communications privées nous avons conservées au fil des ans. Les premiers chiffres publiés, il y a trois ans, faisaient état de 66 communications. Il y a deux ans, 16 communications, si je ne m’abuse, ont été conservées et, l’an dernier, nous en avons conservé 340. Vous vous demandez peut-être si c’est beaucoup.
Comme je le disais plus tôt, vous, à titre d’exemple, combien d’appels téléphoniques, de courriels, d’échanges sur les médias sociaux… Combien de communications privées avez-vous par jour? Multipliez ce chiffre par 365, puis par 39 millions, soit environ la population du Canada. Vous verrez que l’on parle de plusieurs milliards de communications privées chaque année. De ce nombre, nous en avons conservé 66, 16 et 340 au cours des trois dernières années pour des raisons de sécurité nationale. J’espère que cela vous donne une meilleure idée du volume d’informations.
J’aimerais prendre un instant pour formuler un conseil auprès des membres, surtout les nouveaux membres du Comité. À titre de président du Comité, je n’aime pas dire aux députés quoi faire ou quoi ne pas faire, mais j’aimerais vous lire un extrait d’O’Brien et Bosc. Nous avons des représentants ministériels dans la salle. J’ai demandé au greffier de me trouver les paragraphes portant sur le type de questions que nous entendons aujourd’hui.
Je n’émets aucun jugement. Je veux simplement informer les membres sur le contenu de ces paragraphes:
La nature des questions pouvant être posées aux témoins qui comparaissent devant les comités n’est assujettie à aucune règle précise […]
Jusque-là, ça va.
[…] à part le fait qu’elles doivent se rapporter à la question à l’étude.
Donc, les questions doivent se rapporter à la question à l’étude. Le texte précise également que « Les témoins doivent répondre à toutes les questions […] », et que le comité peut obliger un témoin à répondre à une question. Toutefois, le texte précise également ceci, concernant les fonctionnaires:
Une attention particulière est accordée à l’interrogation de fonctionnaires. L’obligation faite aux témoins de répondre à toutes les questions posées par un comité doit être mise en équilibre avec le rôle que jouent les fonctionnaires lorsqu’ils donnent des avis confidentiels à leur ministre. La tradition veut qu’on envisage ce rôle par rapport à la mise en oeuvre et à l’exécution de la politique gouvernementale plutôt qu’à la détermination de celle-ci. En conséquence, les comités ont dispensé les fonctionnaires de commenter les décisions stratégiques prises par le gouvernement.
Ce passage pourrait s’appliquer à certaines des questions posées aujourd’hui par les membres. J’encourage vivement les membres à s’en tenir à des questions plus techniques concernant la mise en oeuvre de la politique afin de faire ressortir les faits et l’information. Nous accueillerons les ministres qui nous diront plus ouvertement si la politique est équitable ou non. Nous ne devrions pas, à mon avis, placer les fonctionnaires devant un tel dilemme, dans la mesure du possible, mais je vais être juste. Si les fonctionnaires souhaitent répondre aux questions, ils sont libres de le faire. Je ne les empêcherai pas.
Je voulais simplement apporter ces précisions à l’attention des membres.
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Non. Voulez-vous que nous poursuivions à huis clos?
M. Bob Bratina: Non.
Le président: Je ne crois pas qu'il y ait quoi que ce soit de terriblement...
J'ai reçu une lettre du président du Comité de liaison qui nous demande si nous avons des voyages au programme. Le sous-comité du Comité de liaison établit les priorités et fait des recommandations au Comité de liaison concernant les voyages des comités parlementaires.
Je crois que nous n'avons rien. Devrais-je répondre? À moins que quelqu'un ici ait des idées à propos d'un éventuel voyage, je crois que nous n'avons pas de demande de voyage à présenter au Comité de liaison. Est-ce que quelqu'un prévoit quelque chose?
Non. Donc, nous n'aurons que notre demande courante visant le montant habituel pour chaque étude que nous réalisons.
Dépendant du temps que nous allons prévoir pour la LPRPDE — quand nous allons le faire — si nous entendons tous les témoins que nous avons soumis, nous devrons peut-être en fait devoir demander plus d'argent. Je veux juste vous en informer. Nous devons veiller à discuter de cela quand nous déterminerons la durée de toute étude future que nous mènerons.
Pour ce qui est des réunions, il nous en reste 26 d'ici la fin de juin, sans compter les deux dernières semaines de séance de juin, parce que nous ne savons pas toujours quand la Chambre s'ajournera.
Nous aurons des témoins jeudi, ainsi que mardi prochain, pour la LCISC, et nous n'avons rien de prévu le jeudi 9 février et par la suite, comme vous pouvez le voir. Il nous faut une direction. Nous pouvons continuer d'inviter des témoins à nous parler de la LCISC, ou nous pouvons décider de conclure cette étude et de passer à autre chose, puis de prévoir du temps. J'ai l'impression que nous avons eu assez de témoins sur la LCISC, en ce moment. Voulons-nous inviter le ministre pour conclure ou pas? Est-ce nécessaire? Je ne le sens pas.
Puis-je ensuite suggérer que le 9 février, nous consacrions la journée, ou au moins une partie de la journée, à établir les priorités et à donner des directives aux analystes pour le projet de rapport? Est-ce que cela vous va? Très bien.
Puis-je maintenant savoir si vous êtes d'accord pour que je demande au greffier de commencer à inviter des témoins qui viendraient le mardi 14 février ainsi que le 16 février, étant donné que nous avons déjà adopté une motion visant à étudier la LPRPDE? Cela devrait laisser assez de temps aux analystes pour la préparation d'un projet de rapport.
Quand pourrons-nous étudier un projet de rapport sur la LCISC?