:
Bonjour à tous. C'est la 15
e séance de notre comité et c'est le dernier jour qui sera uniquement consacré à des témoins dans le cadre de notre étude de la Loi sur l'accès à l'information. Je rappelle à mes collègues que la commissaire va revenir jeudi pour une autre heure et nous consacrerons la dernière heure environ à fournir des directives de rédaction à notre analyste. Nous approchons de la fin.
Nous sommes très heureux d'avoir avec nous M. Robert Marleau, ancien commissaire à l'information du Canada. Nous sommes très heureux que vous soyez revenu, monsieur.
Le a demandé d'entendre les comitécoordinateurs de l'AIPRP de divers ministères. Nous avons de l'ASFC, M. Dan Proulx, qui est accompagné de M. Mundie. Nous avons Monique McCulloch de Services partagés Canada et nous allons entendre Marie-Claude Juneau de l'ARC. Merci. Du ministère de l'Emploi et du Développement social — c'était auparavant le RHDCC — nous accueillons Cheryl Fisher. Il y a également Francine Farley du ministère de la Justice. Merci, Francine. Elle est également venue avec Marie-Josée Thivierge, qui connaît bien les comités.
Je vous remercie à tous d'être venus ce matin.
Nous allons commencer par entendre les commentaires préliminaires de M. Marleau. Normalement, nous devrions avoir 10 minutes mais aujourd'hui, étant donné que nous allons entendre beaucoup de témoins aujourd'hui... Monsieur Marleau, vous avez 10 minutes si vous le souhaitez et ensuite, les coordonnateurs de l'AIPRP qui ont été invités à venir ici, pourront présenter des commentaires pendant deux à cinq minutes environ, je crois que c'est ce qui a été demandé. Nous passerons ensuite à nos tours de questions pour démarrer le grand débat que nous voulons tous avoir.
Monsieur Marleau, je vous en prie, vous avez la parole.
:
Merci, monsieur le président.
[Français]
Monsieur le président, je vous remercie de votre invitation. Je suis ravi d'être avec vous ce matin et, surtout, qu'on se souvienne de mon passage au Commissariat à l'information du Canada et à la Chambre des communes.
[Traduction]
Je vais vous donner un très bref aperçu des recommandations que j'ai présentées au comité en 2009. Je pense que le greffier a fait circuler ce mémoire. Je vais les aborder très brièvement pour que vous puissiez ensuite poser des questions.
En mars 2009, j'ai déposé devant le comité un rapport contenant 12 recommandations. Pourquoi 12 et non 80 et quelques, qui est le nombre des recommandations que l'on trouve dans le récent rapport de la commissaire en poste? C'est parce qu'il était présenté à un Parlement minoritaire. Elles devaient être mises en oeuvre dans un délai assez court et elles avaient été qualifiées, au cours des consultations des intéressés que nous avions effectuées, de solutions rapides. Quelles sont les solutions rapides qui pourraient mettre à jour cette loi vieillissante? Le comité a examiné ces 12 recommandations; 11 d'entre elles ont été adoptées et transmises au gouvernement dans le rapport présenté à la Chambre. Il fut également proposé qu'une des recommandations fasse l'objet d'une étude supplémentaire. Je vais aller très, très rapidement.
Toutes ces recommandations et leurs variations figurent dans le rapport actuel que vous a remis la commissaire Legault. Premièrement, le comité a été invité à appuyer la recommandation voulant que le gouvernement apporte en priorité des modifications à la loi et que l'accès soit accordé à toute personne, qu'elle soit citoyenne ou non. Le comité a appuyé cette recommandation.
Il était également recommandé d'accorder au commissaire des pouvoirs exécutoires, mais nous n'avons pris qu'une demi-mesure, ou c'est moi qui n'ai pris qu'une demi-mesure, puisque ce pouvoir ne devait viser que les questions administratives. Il demeure probablement une grande réticence dans certains secteurs du gouvernement — à l'égard de l'attribution au commissaire de pouvoirs exécutoires, même si cela se fait dans toutes les provinces, en particulier en C.-B., en Alberta et en Ontario. Nous avions donc pensé que nous pourrions commencer par accorder des pouvoirs exécutoires dans les domaines administratifs, comme les frais, la traduction, les délais et ce genre de choses.
Une autre recommandation visait à accorder au commissaire un certain pouvoir discrétionnaire en matière d'enquête sur les plaintes, notamment les plaintes frivoles et vexatoires et les plaintes multiples. Cette recommandation aurait accordé au commissaire un certain pouvoir discrétionnaire pour examiner ces plaintes. Les intéressés étaient assez opposés à cette recommandation, et ils le sont probablement toujours.
Nous avions également estimé que le commissaire devrait avoir un mandat en matière d'éducation et de recherche semblable à ce qui se fait pour la LPRPDE au commissariat à la protection de la vie privée. Il ne faudrait pas que le Secrétariat du Conseil du Trésor soit le seul organisme chargé de faire la promotion de cette loi et de l'expliquer à la population.
Il était également recommandé, et approuvé par le comité, de confier un mandat consultatif au commissaire pour qu'il examine les initiatives législatives; cette recommandation s'explique en partie par l'expérience de l'évaluation des facteurs relatifs à la vie privée qu'effectue le commissariat à la protection de la vie privée.
J'avais également recommandé, comme le commissaire précédent l'avait aussi recommandé, que cette loi s'applique à l'administration générale du Parlement et aux tribunaux.
Le comité n'a pas appuyé la recommandation huit, mais il a demandé au gouvernement d'en poursuivre l'étude; il s'agissait d'appliquer la loi aux renseignements confidentiels du Cabinet. Je suis sûr que vous souhaiterez poser des questions à ce sujet.
La recommandation neuf consistait à accorder au commissaire le pouvoir d'autoriser des prorogations au-delà de 60 jours. La prorogation est une grande question et continue de l'être aux termes de la loi actuelle.
La recommandation dix proposait que la loi précise certains délais pour l'achèvement des enquêtes administratives. Les enquêtes de fond constituent une catégorie différente mais à des fins administratives, le délai devrait être de, disons, 120 jours.
En outre, comme le demandaient un grand nombre d'intéressés, j'ai recommandé que le plaignant ait un accès direct à la Cour fédérale. À l'heure actuelle, comme c'était le cas à l'époque, avant de pouvoir saisir la Cour fédérale, le plaignant doit attendre que le commissaire ait achevé son enquête, ce qui peut prendre parfois beaucoup de temps. Certains demandeurs voulaient avoir un accès direct pour que la question soit réglée plus rapidement par les tribunaux.
Enfin, je recommandais que le commissaire soit autorisé à examiner et regrouper certaines demandes simultanées et multiples, en particulier celles pour lesquelles nous autorisions des prorogations.
Certains demandeurs adoptent parfois comme stratégie de multiplier les demandes visant un organisme, et cette recommandation donnait au commissaire une certaine latitude sur la façon de gérer ce type de demande. Selon la loi, le commissaire est tenu de faire enquête sur les plaintes — elle énonce « reçoit les plaintes et fait enquête sur les plaintes ». La loi ne me disait pas à quel moment je devais faire enquête et en fonction de la nature des plaintes, j'avais décidé à l'époque que leur position dans la liste d'attente pouvait être modifiée, exerçant ainsi un pouvoir discrétionnaire qui ne figure pas expressément dans la loi mais c'est un pouvoir que j'ai exercé.
Pour terminer, monsieur le président, j'aimerais faire quelques commentaires sur quatre éléments de la loi actuelle sur lesquels la commissaire Legault a insisté.
L'idée de réformer le modèle d'accès à l'information en supprimant les exclusions pour retenir uniquement des exceptions, associées au critère du préjudice, me paraît excellente. L'attribution de pouvoirs exécutoires au commissaire aurait dû être faite, d'après moi, depuis longtemps. Ce pouvoir a été utilisé fréquemment en C.-B., en Alberta, en Ontario, et cet exercice montre que c'est un modèle très positif, en particulier, parce qu'ainsi, il s'élabore progressivement une certaine jurisprudence qui devient une référence lorsqu'il s'agit de décider de ce qui doit être divulgué et de choisir le moment où cela doit l'être pour les coordonnateurs de AIPRP qui m'entourent.
Le document relatif aux obligations est, d'après moi, une notion qui s'harmonise très bien avec l'obligation de prêter assistance qui a été introduite dans la loi en 2006 avec la LGFP. Cette notion aurait dû être retenue il y a longtemps. Certaines dispositions devraient traiter de la destruction de documents et de ce genre de choses. Dans le contexte de la messagerie instantanée, c'est un problème mais il pourrait arriver qu'un organisme décide délibérément de ne pas créer des documents, aspect qui devrait être prévu par la loi. Bien entendu, l'extension de l'application de la loi aux bureaux des ministres et au Parlement ainsi qu'aux tribunaux est une recommandation que j'appuie.
Je n'ai pas recommandé en 2009 l'application de la loi aux bureaux des ministres parce qu'il y avait à l'époque une affaire dont était saisie la Cour fédérale et que nous attendions à ce moment-là, qu'elle rende sa décision. Bien entendu, la Cour fédérale a effectivement décidé, en 2011 je crois, que la loi telle que formulée actuellement ne s'appliquait pas à ces bureaux de sorte qu'il est temps que le Parlement examine cet aspect et étende la portée de cette loi.
Je vais en rester là, monsieur le président. J'ai l'honneur discutable d'être la seule personne vivante qui ait présidé les deux commissariats — protection de la vie privée et AI — de sorte que j'espère pouvoir apporter une perspective intéressante aux questions que vous souhaiterez poser.
[Français]
Merci beaucoup.
:
Je suis le directeur général du Secrétariat de l'ASFC. M. Proulx, qui est directeur de l'accès à l'information et de la protection des renseignements personnels m'accompagne.
La division de l'AIPRP est responsable de la surveillance de la fonction d'accès à l'information de l'agence, ce qui comprend, l'application et le respect des exigences de la loi concernant le traitement des demandes, les interactions avec le public, les employés de l'ASFC, d'autres institutions fédérales et le Commissariat à l'information au sujet des enquêtes et des vérifications ainsi que la mise en oeuvre de mesures pour améliorer notre capacité de traiter les demandes d'accès à l'information.
Je vais décrire brièvement la fonction d'accès à l'information de l'ASFC, le rendement de l'agence en fonction des normes de service établies et je vais souligner certaines des réussites et des difficultés vécues en termes d'application de la loi.
[Français]
L'Agence est le deuxième organisme d'exécution de la loi en importance au sein du gouvernement fédéral. Elle est responsable des fonctions frontalières relatives aux douanes, à l'exécution de la loi en matière d'immigration et à l'inspection des aliments, des végétaux et des animaux.
L'Agence applique et exécute deux principaux textes de loi: la Loi sur les douanes, laquelle décrit les responsabilités de l'Agence en matière de perception des droits et des taxes sur les marchandises importées, d'interception des marchandises illégales et d'application des lois et des accords commerciaux; et la Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés, qui régit l'admissibilité des personnes au Canada, ainsi que l'identification, la détention et le renvoi des personnes jugées interdites de territoire aux termes de la Loi.
[Traduction]
Pour vous donner une idée de la diversité de nos activités, je mentionnerais que l'agence applique également plus de 90 autres lois pour le compte d'organismes et de ministères fédéraux.
En raison des nombreuses interactions quotidiennes de l'agence avec des entreprises et des personnes, pour diverses questions, le personnel de l'agence connaît bien les demandes d'accès à l'information. Dans la division dont j'ai la charge, la Division de l'accès à l'information, il y a environ 50 employés qui travaillent au sein de l'AIPRP et 34 d'entre eux se consacrent au traitement des demandes d'accès à l'information et de protection des renseignements personnels. De plus, la division dispose d'un réseau interne de 17 agents de liaison qui assurent un soutien au sein des directions générales et de l'administration centrale ainsi que dans les régions de l'ensemble du pays.
Les dépenses de fonctionnement totales de l'agence pour mener à bien son programme d'accès à l'information et de protection des renseignements personnels s'élevaient approximativement à 5,2 millions de dollars en 2014-2015, dont 4,2 millions de dollars étaient consacrés aux salaires et 1 million de dollars aux dépenses non salariales. Ce montant inclut le coût d'application de la Loi sur la protection des renseignements personnels et de la Loi sur l'accès à l'information, étant donné que ce travail s'effectue simultanément.
Pour ce qui est du nombre des demandes, l'ASFC en a reçu un peu plus de 6 700 demandes en 2014-2015. Cela nous situe au deuxième rang au sein du gouvernement du Canada pour ce qui est du nombre des demandes reçues. Cela représente une augmentation de 43,5 % par rapport à l'exercice précédent. De plus, nous avons reçu environ 12 800 demandes relatives à la protection des renseignements personnels pendant le même exercice.
Le nombre élevé des demandes est largement attribuable aux personnes qui demandent une copie de leurs dates d'arrivée au Canada. Au cours de l'exercice 2014-2015, 60 % des demandes reçues par l'agence provenaient de personnes demandant un rapport d'antécédents de voyage, lequel sert à prouver que les obligations relatives à la résidence dans le cadre des programmes gérés par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et par Service Canada ont été respectées.
Malgré cette augmentation du nombre de demandes, nous avons pu maintenir un taux de conformité de 93,5 % pour les demandes achevées parce que nos analystes d'AI des unités de traitement des cas ont directement accès à la base de données dans laquelle se trouvent les rapports d'antécédents de voyage. En outre, l'examen de ces rapports et l'application de la loi sont normalisés, ce qui permet aux analystes d'achever le traitement des demandes sans devoir obtenir auprès des représentants du ministère, des recommandations sur la divulgation, alors que c'est ce qui se passe avec la plupart des autres demandes d'accès à l'information que nous recevons. Cela réduit considérablement le temps dont ont besoin les analystes pour traiter ces types de demandes.
[Français]
Au cours de l'exercice 2014-2015, 71 plaintes ont été déposées contre l'ASFC auprès du commissaire à l'information, ce qui constitue une diminution de 25 % par rapport à l'exercice précédent. Étant donné le grand nombre de demandes traitées par l'Agence, il s'agit d'une très petite proportion du nombre total de demandes achevées. Cependant, nous aspirons toujours à mieux servir les demandeurs.
Nos réussites illustrent l'engagement de l'Agence à veiller à ce que tous les efforts raisonnables soient déployés pour satisfaire aux obligations énoncées dans la Loi sur l'accès à l'information.
[Traduction]
L'ASFC s'efforce de fournir aux Canadiens les renseignements auxquels ils ont droit de façon utile et opportune, en conciliant le droit d'accès et la nécessité de protéger l'intégrité des services frontaliers qui appuient la sécurité publique et nationale. des approches novatrices et une planification minutieuse aideront l'agence à continuer à réussir dans ce domaine.
En terminant, nous sommes favorables à la révision de la Loi sur l'accès à l'information et nous appuierons et adopterons pleinement les nouvelles mesures présentées par le Secrétariat du Conseil du Trésor.
Je vous remercie, monsieur le président, de nous avoir donné la possibilité de formuler des commentaires. C'est avec plaisir que nous répondrons aux questions des membres du comité.
:
Monsieur le président et messieurs les membres du comité, bonjour. Nous sommes heureuses de comparaître devant le comité aujourd'hui pour expliquer la façon dont le ministère de la Justice administre la Loi sur l'accès à l'information.
Je m'appelle Marie-Josée Thivierge et je suis la sous-ministre adjointe et dirigeante principale des finances au ministère de la Justice. Francine Farley, directrice de notre bureau de l'accès à l'information et de la protection des renseignements personnels, m'accompagne. Le bureau de l'AIPRP est un des nombreux organismes qui font partie de mon secteur.
Nous savons que le comité s'intéresse à la réforme de la Loi sur l'accès à l'information et que le président du Conseil du Trésor travaille en ce sens, et c'est pourquoi ma collègue et moi, les administratrices de la justice, sommes ici aujourd'hui pour vous parler de l'administration de la loi et nous serons heureuses de répondre à vos questions.
Avant de décrire brièvement la fonction d'accès à l'information du ministère et notre expérience de l'administration de cette loi, je crois qu'il serait utile de vous fournir un peu le contexte dans lequel travaille le ministère.
Le ministère de la Justice a trois rôles distincts au sein du gouvernement du Canada. C'est un ministère qui élabore des politiques et qui assume de larges responsabilités à l'égard de tout ce qui touche l'administration de la justice. À ce titre, il s'attache à ce que le système de justice soit accessible, pertinent et équitable et qu'il desserve tous les Canadiens. Il fournit également toute une série de services législatifs, consultatifs et axés sur le contentieux aux ministères et agences gouvernementales. C'est l'agence centrale qui est responsable de fournir un appui au ministre pour conseiller le Cabinet sur toutes les questions juridiques. Justice Canada est un ministère où l'on retrouve près de 4 400 ETP. Environ la moitié de ces employés sont des avocats et un bon nombre d'entre eux travaillent dans les locaux des ministères clients où ils fournissent des avis juridiques.
Le ministère administre la Loi sur l'accès à l'information en s'efforçant de divulguer intégralement l'information demandée par les Canadiens mais nous tenons également compte des exceptions importantes prévues par la loi. Par exemple, lorsque le ministère de la Justice traite les demandes, il est souvent amené à invoquer le secret professionnel de l'avocat, l'article 23 de la loi. En 2013, la Cour suprême du Canada a déclaré que le secret professionnel de l'avocat bénéficiait d'une protection presqu'absolue parce que c'était un élément fondamental du système juridique canadien.
En outre, la justice, comme de nombreux autres ministères, exclut les renseignements confidentiels du Cabinet, article 69; il protège les renseignements personnels, article 19 et les avis au sujet des activités du gouvernement, article 21, lorsque cela est justifié.
Un autre rôle que joue le bureau d'AIPRP de Justice est de fournir des conseils et une formation aux autres ministères au sujet de l'application du secret professionnel de l'avocat.
[Français]
Dans ce contexte, permettez-moi de vous présenter quelques faits saillants de l'année 2014-2015.
On a adressé au ministère de la Justice 520 demandes d'accès à l'information, ce qui représente une légère diminution par rapport à l'année précédente. De plus, le ministère a reçu 587 dossiers de consultation liés à l'accès à l'information, dont la grande majorité portaient sur le secret professionnel. Bien que cela représente une réduction de 36 % par rapport à l'année précédente, il n'en demeure pas moins que le nombre de dossiers de consultation reçus était supérieur au nombre de demandes reçues du public. Cela s'explique en partie par l'importance octroyée à l'exception liée au secret professionnel.
De plus, le Bureau de l'accès à l'information et de la protection des renseignements personnels traite des demandes dites informelles, dont l'objet est de rendre publiques des informations détenues par le ministère. En 2014-2015, 148 demandes non officielles ont été traitées. L'organisation qui assure, au ministère de la Justice, l'administration de la Loi sur l'accès à l'information est constituée de 19 ETP et de deux consultants, qui travaillent en étroite collaboration avec d'autres fonctionnaires afin de s'assurer que la Loi est respectée.
Avant l'avènement de la récente directive provisoire du Conseil du Trésor, le ministère avait déjà mis en place une politique de renonciation des frais de reproduction lorsque le nombre de pages à communiquer à un requérant était inférieur à 400 pages ou lorsque le demandeur voulait recevoir des documents sur support CD. Dorénavant, aucuns frais ne seront facturés autres que les frais de demande. Finalement, pour ce qui est des frais de demande de 5 $ liés aux demandes reçues, une somme de 2 625 $ a été perçue en 2014-2015.
Nonobstant le fait que le nombre de demandes reçues par le ministère soit inférieur à ce que l'on peut retrouver dans d'autres ministères, il demeure néanmoins que le ministère de la Justice continue d'améliorer son rendement afin de s'assurer que ses services répondent aux normes de qualité les plus élevées.
Au cours de l'année 2014-2015, le Bureau s'est joint à un projet pilote relatif aux demandes en ligne d'accès à l'information et de renseignements personnels. Les Canadiens et les Canadiennes peuvent soumettre des demandes en ligne en vertu de la Loi et payer électroniquement les droits de 5 $ pour leur demande d'accès. Cela leur évite de devoir soumettre un chèque avec chaque demande.
Nous avons aussi mis en place une plateforme d'application Web pour le transfert d'information avec les bureaux de première responsabilité.
Pour améliorer les communications avec les demandeurs et accroître la transparence, conformément aux 10 principes de pratique énumérés par le Bureau de l'accès à l'information et de la protection des renseignements personnels ainsi qu'aux lignes directrices et aux politiques du Secrétariat du Conseil du Trésor, le ministère a continué d'afficher ses rapports annuels au Parlement et les résumés des demandes complétées sur son site Web.
En matière de formation et de perfectionnement, le personnel du Bureau offre régulièrement des conseils et de la formation concernant l'application de la Loi sur l'accès à l'information aux employés du ministère. En 2014-2015, plus de 500 employés ont reçu des séances de formation.
[Traduction]
Pour terminer, je dirais que Justice est un membre actif de la communauté des administrateurs de l'accès à l'information, qui a permis de présenter de bonnes pratiques et de les faire adopter, dans le but de veiller à ce que l'information gouvernementale soit accessible à la population tout en respectant l'esprit et la lettre de la loi.
Monsieur le président, messieurs les membres du comité, nous serons heureuses de répondre à vos questions.
[Français]
Merci beaucoup.
Merci, monsieur le président.
Je suis Marie-Claude Juneau, directrice de l'Accès à l'information et protection des renseignements personnels, l'AIPRP, à l'Agence du revenu du Canada. Je vous remercie encore de nous avoir invités ce matin pour présenter et décrire le cadre de l'accès à l'information à l'Agence du revenu du Canada.
J'aimerais d'abord vous présenter quelques renseignements généraux sur le fonctionnement du programme de l'AIPRP à l'ARC.
L'ARC est l'un des plus grands organismes gouvernementaux et compte plus de 40 000 employés. Ces employés administrent et gèrent de vastes quantités de renseignements, y compris des renseignements sur les contribuables, qui peuvent tous faire l'objet d'une demande d'accès à l'information.
Chaque année, l'ARC traite l'un des volumes de demandes d'accès les plus élevés. En 2014-2015, l'ARC était au quatrième rang parmi toutes les institutions fédérales pour ce qui était du nombre de demandes, et elle a traité plus de 1,3 million de pages de réponse, ce qui l'a placée au deuxième rang parmi les institutions fédérales pour ce qui était du nombre de pages traitées.
Tout comme d'autres institutions, l'ARC a connu une croissance considérable de son volume de pages au cours des 10 dernières années. En 2005-2006, l'Agence avait examiné près de 350 000 pages. En 2014-2015, moins de 10 ans plus tard, ce nombre a plus que triplé, s'élevant à 1,3 million.
Au défi du volume de l'ARC s'ajoute la grande complexité des demandes que nous recevons. Celles-ci concernent souvent des dossiers liés à un litige fiscal, ou encore elles nécessitent de consulter des tiers, comme des organismes provinciaux, fédéraux et internationaux.
La collecte de documents, les consultations ainsi que l'examen et le retranchement de milliers de pages ne peuvent être effectués dans le délai par défaut de 30 jours civils. Au cours des cinq dernières années, 79 % des demandes reçues par l'ARC ont obtenu une réponse dans le délai de 30 jours, ou dans le délai prescrit lorsqu'une prorogation était demandée. L'ARC a dû appliquer des prorogations de délai dépassant 60 jours à plus de 3 000 demandes.
Pour traiter de telles demandes, les analystes de l'AIPRP doivent continuellement tenir compte de l'environnement juridique actuel de l'Agence, de l'interaction entre les dispositions de la Loi sur l'accès à l'information et les dispositions relatives à l'information et à la confidentialité figurant dans les lois régissant les programmes de l'ARC, par exemple la Loi de l'impôt sur le revenu et la Loi sur la taxe d'accise, ainsi que de nos accords d'échange de renseignements avec des tiers, en vue d'épurer de façon appropriée les dossiers. En particulier, l'article 241 de la Loi de l'impôt sur le revenu et l'article 296 de la Loi sur la taxe d'accise interdisent la communication de renseignements propres aux clients et ont préséance juridique sur les dispositions de divulgation figurant dans la Loi sur l'accès à l'information. Ces dispositions relatives à la confidentialité sont essentielles à la protection des renseignements propres aux clients, étant entendu que la divulgation de ces renseignements pourrait être sérieusement dommageable à un particulier ou à une organisation.
Face à cet environnement de complexité et de volumes accrus, l'ARC a augmenté considérablement son investissement dans la fonction de l'AIPRP. Notre budget total a augmenté, passant de 6,1 millions de dollars en 2010-2011 à 9,7 millions de dollars en 2014-2015. Il s'agit là d'une augmentation de 59 % du financement au cours des cinq dernières années. Il est important de souligner que ces chiffres ne représentent que les coûts directs dans le programme de l'AIPRP lui-même. Ils ne comprennent pas les coûts importants liés à la récupération de ces dossiers et au temps que les employés passent à formuler des recommandations à l'AIPRP pour soutenir le traitement des demandes.
Parallèlement à cet investissement, l'ARC a accru ses efforts en vue de donner accès à l'information par d'autres voies, telles que Mon dossier et Mon dossier d'entreprise. Nous fournissons également aux Canadiens une grande quantité de renseignements dans les pages de notre site Web consacrées aux organismes de bienfaisance.
Le Plan de mise en oeuvre pour un gouvernement ouvert de l'ARC décrit les nombreuses façons dont l'ARC élargit l'accès à l'information. Parmi celles-ci, on trouve la fourniture d'ensembles de données rendues anonymes par l'intermédiaire du portail des données ouvertes, et l'instauration récente, dans le site Web de l'ARC, d'une bibliothèque virtuelle où sont affichés des renseignements fréquemment demandés.
J'espère avoir transmis aux membres du Comité une idée de la complexité et des défis de fonctionnement auxquels fait face l'ARC dans le cadre de sa fonction d'accès à l'information.
Je répondrai maintenant avec plaisir à toutes les questions que vous pourriez avoir.
Merci.
:
Merci, monsieur le président et messieurs les membres du comité, de m'avoir invitée à décrire le cadre que Services partagés Canada a mis en place pour se conformer à la Loi sur l'accès à l'information. Je suis heureuse de me joindre à vous ce matin.
Je m'appelle Monique McCulloch et je suis la directrice de la Division de l'accès à l'information et de la protection des renseignements personnels, qui fait partie de la Direction des services ministériels de Services partagés Canada. J'agis en tant que coordonnatrice pour l'ensemble du ministère et je suis responsable de l'exécution de toutes les obligations législatives, reliées à l'AIPRP et aux politiques.
Monsieur le président, avant de décrire le cadre de l'accès à l'information, j'aimerais vous donner le contexte du mandat confié à Services partagés Canada.
[Français]
Services partagés Canada a été créé dans le but de moderniser les services d'infrastructure de technologies de l'information pour mettre en place une plateforme sécuritaire et fiable de prestation de services numériques à la population canadienne.
Le ministère entend offrir un système de services de courriel, de centres de données regroupés, de réseaux de télécommunications fiables et sécuritaires, et une protection contre les cybermenaces 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours sur 365.
[Traduction]
Services partagés Canada fournit à l'heure actuelle des services d'infrastructure de la technologie de l'information à 43 ministères, 50 réseaux, 485 centres de données et 23 000 serveurs. Pendant l'exercice financier 2014-2015, alors que le bureau de l'AIPRP était en expansion, il employait six personnes à temps plein et un employé occasionnel, ainsi qu'un consultant, pour exécuter les tâches reliées à la Loi sur l'accès à l'information. Services partagés Canada a dépensé un peu plus de 785 000 $ pour administrer la partie Loi sur l'accès à l'information du programme d'AIPRP.
Depuis sa création en août 2011, Services partagés Canada a mis en place un cadre de gestion fondé sur la formation, des directives et des politiques internes qui précisent les procédures à suivre et les processus de traitement des demandes d'information présentées aux termes de cette loi. Plus précisément, la Direction de l'AIPRP a mis en place un cadre de gestion de l'AIPRP qui constitue une structure globale de responsabilisation et de gouvernance. Elle reflète les responsabilités qu'assume Services partagés Canada tant aux termes de la Loi sur l'accès à l'information et de la Loi sur la protection des renseignements personnels pour ce qui est des droits d'accès et tout ce qui touche la collecte, l'utilisation, la divulgation, la conservation et la destruction des renseignements personnels.
La direction de l'AIPRP est chargée de surveiller l'élaboration, la coordination, la mise en oeuvre et la surveillance des procédures, lignes directrices, systèmes et politiques reliées à l'AIPRP dans l'ensemble de Services partagés Canada. Le ministère peut ainsi exécuter ses tâches et respecter les obligations que lui imposent la Loi sur l'accès à l'information et la Loi sur la protection des renseignements personnels.
Pour ce qui est du volume de travail, j'aimerais vous présenter quelques statistiques tirées du rapport annuel concernant la Loi sur l'accès à l'information pour l'exercice financier 2014.
Il y avait au total 362 dossiers, ce qui inclut les demandes de dossiers et les consultations officielles aux termes de la Loi sur l'accès à l'information, ainsi que les demandes informelles concernant des dossiers déjà traités. La consultation de nos 43 partenaires organisationnels, ainsi que des tiers fournisseurs, constitue un volet important du travail d'AIPRP compte tenu du mandat qu'assume le ministère en matière d'approvisionnement du ministère et dont la portée vise toute l'entreprise. Le nombre des demandes reçues est comparable à celui de la période déclarative précédente. Cependant, l'intérêt manifesté pour les dossiers concernant les acquisitions et les dossiers de cybersécurité explique que le nombre des pages traitées ait été multiplié par huit puisqu'en 2014-2015 183 023 pages ont été traitées alors qu'en 2013-2014, il y en avait 22 438.
La division de l'AIPRP de Services partagés Canada suit chaque semaine les délais de traitement des demandes et vérifie qu'elles sont traitées dans les délais. Les rapports de rendement sont communiqués à la haute direction sur une base mensuelle.
[Français]
Au cours de l'exercice 2014-2015, toutes les demandes formulées en vertu de la Loi sur l’accès à l’information ont été traitées dans les délais prévus par la Loi. Au total, 63 % des demandes reçues ont été traitées en 30 jours, alors que 37 % des demandes ont fait l'objet de prorogations de délai autorisées par la Loi. Seulement deux plaintes ont été déposées auprès du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada à ce sujet au cours de cette période de rapport. Il convient de noter qu'une des plaintes a été retirée et que l’autre a été jugée non fondée.
[Traduction]
La majorité des demandes présentées au titre de la Loi sur l'accès à l'information et traitées par Services partagés Canada ont trait à l'approvisionnement et aux relations avec les fournisseurs, à la cybersécurité, aux initiatives de transformation et aux produits de séance d'information à l'intention du président et de la ministre. Ces demandes d'accès à l'information peuvent s'avérer complexes, car elles nécessitent des consultations internes et externes, avec des clients du gouvernement du Canada, les agences centrales ainsi que des organisations et compagnies externes.
En 2014, Services partagés Canada a également participé au projet pilote en ligne initial relatif à l'accès à l'information et à la protection des renseignements personnels. Dirigé par le ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration et le Secrétariat du Conseil du Trésor, le projet avait pour objectif de faciliter et d'accélérer les droits d'accès de la population canadienne. Aujourd'hui les demandes en matière d'accès à l'information et de protection des renseignements personnels que reçoivent les ministères sont en majeure partie présentées en ligne, car elles comptent parmi les initiatives pour un gouvernement ouvert.
Monsieur le président, je terminerais sur ces mots et je répondrais maintenant avec plaisir aux questions des membres du comité.
[Français]
Monsieur le président, membres du Comité, bonjour.
C'est avec grand plaisir que je prends la parole devant vous aujourd'hui, avec mes collègues d'autres ministères, dans le cadre de cette étude de la Loi sur l'accès à l'information.
[Traduction]
Je m'appelle Cheryl Fisher et je suis la secrétaire ministérielle du ministère de l'Emploi et du Développement social du Canada. Entre autres choses, je suis responsable de l'application des dispositions relatives à l'accès à l'information et à la protection des renseignements personnels, communément appelée l'AIPRP.
Merci de me donner aujourd'hui l'occasion de vous parler. Je parlerai de l'application des dispositions actuelles de la loi, de notre rendement à cet égard et des coûts associés au traitement des demandes d'accès à l'information. J'aborderai également un certain nombre de recommandations de la commissaire à l'information, leurs répercussions sur nos activités ainsi que notre orientation pour l'avenir.
Je vais vous donner rapidement une idée de l'ampleur et du contexte du mandat confié à notre ministère, Emploi et Développement social Canada. Comme vous le savez peut-être, EDSC, comme nous l'appelons, est au coeur de la prestation des services aux Canadiens. Nous sommes responsables de l'administration de programmes auxquels font appel les Canadiens à presque tous les stades de leur vie.
L'éventail des services offerts est très vaste et vous en connaissez un bon nombre. Les responsabilités principales sont mises en oeuvre par un effectif de quelque 23 000 employés, répartis dans l'ensemble du pays. Près de 80 % de nos employés se trouvent dans différentes régions.
[Français]
Voici les responsabilités principales de notre ministère: fournir un soutien aux familles et aux enfants; administrer le Programme canadien de prêts aux étudiants; offrir des programmes de formation professionnelle et de recyclage professionnel, en collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux; administrer le régime d'assurance-emploi, le programme de la Sécurité de la vieillesse et le Régime de pensions du Canada; s'assurer que le droit du travail favorise de bonnes conditions de travail et permet le règlement des différends entre employés et employeurs; offrir l'accès à une multitude de programmes et de services fédéraux au moyen de Service Canada, que ce soit en ligne, en personne ou par téléphone.
[Traduction]
Le fait que la direction du ministère soit confiée non pas à un, mais bien à trois ministres est sans doute une indication encore plus évidente de l'ampleur de nos responsabilités.
[Français]
Nous avons des responsabilités tant à l'égard des Canadiens qu'à l'égard des employeurs.
[Traduction]
Comme vous pouvez l'imaginer, étant donné la nature de services que nous fournissons, notre ministère reçoit un nombre élevé de demandes d'accès à l'information. Nous croyons au droit d'accéder à l'information du gouvernement et travaillons fort à rendre cette information disponible en temps opportun, dans le respect des dispositions de la Loi sur l'accès à l'information.
Nous vivons aujourd'hui dans un monde où l'information est disponible en un clic de souris ou glissement du doigt sur l'écran, ou dans les secondes qui suffisent pour publier un message sur Twitter ou envoyer un courriel rapide. De nos jours, la quête et le désir d'information sont plus forts que jamais, et à Emploi et Développement social Canada, cet intérêt se traduit par une croissance des demandes d'accès à l'information. Les attentes des Canadiens ont également changé et nous constatons que la vitesse de la transmission de l'information et l'accessibilité sont des facteurs clés des stratégies de demain en matière d'accès à l'information.
[Français]
Nous avons pu constater une hausse substantielle du nombre de demandes d'information reçues et du nombre de pages examinées par notre équipe, ainsi qu'une plus grande complexité des demandes d'information reçues.
[Traduction]
Ces dernières années, les demandes d'accès à l'information (je les appellerais demandes d'AI) ont considérablement augmenté et nous nous attendons à ce que cette croissance se poursuive au cours de la présente année financière. Par exemple, il y a seulement cinq ans, durant l'année financière 2011-2012, nous n'avions reçu que 579 demandes d'AI, alors qu'en 2014-2015, ce nombre a grimpé à 1 160. Et la hausse du nombre des demandes continue.
Par ailleurs, le nombre de pages examinées par notre équipe d'AI affiche également une tendance à la hausse, comme d'autres collègues l'ont mentionné. Par exemple, en 2013-2014, nous avons examiné un peu plus de 100 000 pages liées aux demandes. En 2014-2015, ce chiffre est passé à 139 000. Et en 2015-2016 — exercice pour lequel les chiffres n'ont pas encore été publiés — le nombre des pages examinées a dépassé 250 000. Il est bon de noter que l'augmentation du nombre de pages s'accompagne d'une hausse de la complexité dans l'application des exceptions et des exclusions prévues par la loi.
La composition des demandeurs d'AI varie. En 2014-2015, plus du tiers, soit environ 390, ont déclaré être une entreprise ou une entité du secteur privé. Un autre quart des demandeurs, soit près de 300, ont affirmé être des membres du public. D'autres ont déclaré être une organisation, des représentants des médias, des universitaires, et 4 % ont refusé de s'identifier. Nous notons également qu'un petit nombre de demandeurs sont souvent les auteurs de demandes multiples, ce qui peut occasionner des pics dans le nombre des demandes et ainsi influencer notre capacité à respecter, aussi bien pour eux que pour les autres, les délais de réponse prévus par la loi.
Vous vous demandez peut-être quels sont les renseignements que l'on demande à EDSC. Cela varie également. Les demandes les plus courantes concernent les évaluations des effets sur le marché du travail ou des opinions sur le marché du travail, les listes des notes d'information, les notes d'information, les documents d'information, les rapports, les guides de procédure opérationnelle, la correspondance, les plans de communications et de stratégies.
L'équipe des opérations de l'EDSC se compose de 20 employés à temps plein, et de quatre à six employés temporaires, qui sont soit des consultants soit des employés occasionnels. Notre budget de fonctionnement global est de 1,7 million de dollars, dont environ 1,6 million est consacré aux salaires. Ce budget ne comprend pas les coordonnateurs de la liaison concernant l'accès à l'information présents dans chacun de nos secteurs de programme, ni le temps que les agents de nos secteurs de programme consacrent à la recherche, à la récupération et à l'examen des documents pertinents.
Toutes les demandes d'AI qui sont présentées à notre ministère sont transmises aux agents de liaison concernés et aux secteurs dont ils sont responsables. Ce sont eux qui sont chargés de rechercher et de récupérer rapidement les documents. L'équipe des opérations de l'AI travaillent avec les agents de liaison de l'AI et les agents des secteurs de programme pour déterminer si les documents peuvent être communiqués dans leur intégralité ou s'il convient d'appliquer des exceptions et des exclusions et si des consultations doivent avoir lieu.
[Français]
À notre ministère, les exemptions et exclusions appliquées le plus souvent sont les suivantes: les renseignements personnels, en vertu de l'article 19; l'application de la loi et les enquêtes, en vertu de l'article 16; les conseils et les recommandations, en vertu de l'article 21; les renseignements de tiers, en vertu de l'article 20; le secret professionnel qui lie un avocat à son client, en vertu de l'article 23; et les documents confidentiels du Conseil privé de la Reine, en vertu de l'article 69.
[Traduction]
Une fois les documents examinés, ils sont caviardés, au besoin, au moyen d'un logiciel élaboré à cette fin et un préavis est envoyé au ministère — habituellement de quatre jours — et les documents sont ensuite divulgués.
EDSC comprend que répondre à une demande d'accès à l'information constitue une priorité qui exige que tous les intervenants s'acquittent correctement de leurs rôles et responsabilités, respectent les délais afin que le ministère atteigne ses objectifs de rendement. Il ne fait aucun doute que la hausse du nombre, de la taille et de la complexité des demandes d'accès à l'information a nui au taux de respect des délais par le ministère — c'est-à-dire, notre rendement. Même si notre rendement est inférieur à ce que nous voudrions, en 2014-2015, le ministère a réussi à répondre à 75 % de toutes les demandes dans les délais prescrits.
Pour assurer le respect des normes de rendement, nous avons examiné un certain nombre d'initiatives, dont quelques-unes ont été mentionnées par mes collègues. Le ministère a refondu son processus opérationnel relatif aux demandes, afin de le simplifier et de l'améliorer et pour en assurer la qualité. Nous avons accentué nos efforts de formation. Nous comparons ce que nous faisons à ce que font les organisations les plus performantes pour apporter d'autres améliorations à notre processus. Nous veillons continuellement à la participation active de notre équipe dévouée et compétente afin de garantir qu'elle jouit du soutien nécessaire pour assumer ses rôles devant l'augmentation considérable du nombre de demandes d'AI. Nous nous tournons également vers des initiatives, comme celle du gouvernement ouvert et de l'information ouverte, pour moderniser nos pratiques en matière d'accès à l'information et rendre accessible de façon plus proactive l'information très recherchée.
En ce qui concerne les recommandations de la commissaire à l'information, je m'attarderai à deux d'entre elles qui pourraient avoir des incidences sur EDSC.