:
Bonjour, mesdames et messieurs.
[Français]
Bonjour et bienvenue à tous.
[Traduction]
Bienvenue à la 56e séance du Comité permanent de l'industrie, des sciences et de la technologie. Nous recevons les témoins suivants: du Canadian Network Operators Consortium, Bill Sandiford et Christian S. Tacit; de l'Union des consommateurs, Anthony Hémond; de l'Association canadienne des fournisseurs Internet, Monica Song; de MTS Allstream, Teresa Griffin-Muir; et par vidéoconférence, Steve Anderson, de OpenMedia.ca, qui ne s'est pas encore joint à nous.
Nous allons suivre l'ordre prévu à l'ordre du jour, mesdames et messieurs.
Monsieur Sandiford, allez-y pour cinq minutes, s'il vous plaît.
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Monsieur le président et membres du comité, je vous remercie de nous donner l'occasion de comparaître devant vous aujourd'hui.
Je m'appelle Bill Sandiford. Je suis le président de CNOC, et aussi le président de Telnet Communications, un fournisseur de services Internet concurrentiel de taille moyenne. M. Tacit, avocat-conseil auprès du CNOC, m'accompagne.
Des renseignements généraux sur le CNOC se trouvent à l'annexe de l'exposé. Nous ne discuterons pas des nombreux problèmes causés par les décisions du CRTC sur la facturation à l'utilisation car d'autres témoins les ont déjà bien expliquées, mais nous aimerions soulever certains autres points.
Bell a menacé plusieurs fois dans le cadre de forums réglementaires et politiques de réduire ses investissements dans ses réseaux si l'entreprise n'obtenait pas ce qu'elle voulait. Cette réduction ne s'est jamais produite, et c'est le contraire qui est vrai.
Bell doit investir pour rester au même niveau que les câblodistributeurs. La récente déclaration publique de Bell annonçant que l'investissement dans les réseaux et les services à large bande constituent l'un de ses impératifs stratégiques en est une preuve suffisante.
[Français]
La concurrence mène à l'investissement. Les frais basés sur l'utilisation appliqués au service en gros est l'outil artificiel qui permet à Bell de différer son investissement dans son réseau en supprimant la concurrence et, avec elle, la demande de bande passante.
Les régulateurs d'autres pays n'ont pas accepté l'approche de Bell et le CRTC ne devrait pas le faire non plus.
[Traduction]
Aucune autre compagnie de téléphone titulaire importante applique la facturation à l'utilisation aux services de vente en gros. Bien que les quatre principaux câblodistributeurs peuvent facturer à l'utilisation depuis des années, seule Vidéotron l'a fait pour la vente en gros.
Nous voulons également mentionner que les techniques de mesure du trafic Internet par Bell ne sont pas transparentes pour les concurrents ou les utilisateurs finaux, et peuvent mener à des erreurs et à la surfacturation.
Vous vous demandez peut-être comment nous en sommes arrivés à ce point. La réponse, c'est que le cadre réglementaire pour la vente en gros de services à haute vitesse est défaillant. Deux raisons principales expliquent cet état de fait. Premièrement, le CRTC traite ces services comme s'ils étaient utilisés par les concurrents pour ne fournir que l'accès à Internet aux utilisateurs finaux. C'était peut-être vrai par le passé, mais la situation est tout à fait différente maintenant. Les services à haute vitesse vendus en gros par les compagnies titulaires constituent maintenant la plateforme à large bande dont les concurrents ont besoin pour offrir presque tous les services de télécommunications et de diffusion aux consommateurs aujourd'hui et pour l'avenir prévisible.
Le deuxième problème, c'est que les clients en gros des compagnies titulaires ne sont pas perçus par le CRTC comme ayant un statut égal aux titulaires lorsqu'il est question de concurrence.
Le CNOC propose que la vente en gros des services d'accès à large bande soit réglementée comme une plateforme à large bande qui permet différents types de services au détail plutôt que d'être réglementée d'une façon comparable ou imitant les services Internet au détail des compagnies titulaires; qu'elle soit conçue de façon à permettre aux concurrents de choisir les caractéristiques du service fourni aux consommateurs, comme la vitesse, le débit, la qualité du service, le type de service, l'agrégation, les forfaits, etc.; qu'elle soit tarifée de manière à permettre aux titulaires de recouvrir les coûts associés à la prestation des services, plus une majoration raisonnable et constante qui reconnaît la nature essentielle de ces services.
Le CRTC devrait également exiger des titulaires qu'ils fournissent aux concurrents un accès à prix juste aux nouveaux types de capacité et d'installation du réseau dès qu'ils sont disponibles et déployés par les titulaires pour offrir des services à leurs propres utilisateurs finaux. Sinon, les concurrents seront à la traîne et la concurrence sera réduite de façon injustifiée.
Si ce cadre réglementaire est adopté par le CRTC à l'avenir, il mettra fin à des décisions comme celles rendues récemment sur la facturation à l'utilisation.
L'avis de consultation émis par le CRTC mardi ne touche pas aux problèmes centraux concernant le cadre réglementaire des services vendus en gros. En fait, les questions posées par le CRTC dans l'avis ne sont pas claires et présentent la possibilité d'une réglementation au détail des services Internet, ce qui constituerait un pas en arrière.
Nous espérons que le CRTC modifiera l'avis de consultation pour répondre à ces préoccupations plus générales de façon claire aussi rapidement que possible. Un régime réglementaire pour la vente en gros fondé sur les principes et appliqué de façon cohérente créera une concurrence dynamique dans le secteur du détail. Le Canada ne peut se permettre de poursuivre le statu quo.
J'aimerais parler d'un dernier sujet. Nous avons entendu M. Bibic de Bell parler constamment des milliards de dollars investis dans leur réseau. À M. Bibic nous disons: « Je vous en prie ». Les FSI concurrents au Canada ont dépensé des centaines de millions de dollars chez Bell chaque année. Nous sommes certains que nos dépenses sont bien utilisées par Bell et les autres titulaires pour leurs besoins en investissement.
Nous aimerions remercier le gouvernement du Canada et le comité de se pencher sur ces questions importantes. Nous serons ravis de répondre à vos questions.
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Je souhaite remercier le comité de m'avoir invité à venir témoigner. Je suis Anthony Hémond, avocat, analyste en télécommunications à l'Union des consommateurs.
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes a déclaré ceci relativement aux limites d'utilisation que Bell Aliant et Bell Canada souhaitent imposer aux fournisseurs indépendants et à leurs clients: « [...] la proposition des compagnies Bell inciterait les grands utilisateurs finals à réduire leur consommation, notamment durant les périodes de pointe. »
Cependant, les limites d'utilisation telles que proposées par les compagnies Bell n'inciteraient en aucune façon les utilisateurs à réduire leur consommation d'Internet en période de pointe, puisque ces limites ne s'appliquent pas en fonction de la période de consommation, mais sur une période mensuelle.
Il a été établi que les limites d'utilisation telles que proposées ne sont en aucune façon un incitatif pour les utilisateurs à diminuer leur consommation de bande passante. C'est ce que révèlent les propositions des compagnies Bell dans leur demande tarifaire approuvée par le conseil, et ce, pour le service Internet le plus populaire auprès des consommateurs.
À la lecture d'un tableau que j'ai fourni dans la présentation, on peut constater que les utilisateurs dont l'utilisation de bande passante est supérieure à 80 gigaoctets et inférieure à 300 gigaoctets n'ont aucun incitatif à réduire leur consommation et, incidemment, que les très faibles consommateurs se font facturer des sommes exagérément élevées.
Nous attirons également l'attention du comité sur le prix facturé pour la bande passante. Il est de 1,125 $ le gigaoctet pour le service à l'époque de 5 megabits par seconde, alors que le prix du marché serait de 3 ¢ le gigaoctet. Les compagnies Bell demandent jusqu'à 1,875 $ par gigaoctet, ce qui est plus de 60 fois le prix du marché. Ainsi, le prix de revente le plus bas imposé par Bell représente sept fois le prix d'acquisition d'un gigaoctet.
Selon le président du CRTC, qui répétait lors de son témoignage devant le comité les chiffres avancés par les compagnies Bell: « [...] plus de 83 p. 100 du trafic Internet sont le fait de moins de 14 p. 100 des utilisateurs. » On retiendra qu'il s'agit de données qui portent sur le trafic et non sur la capacité du réseau. Autrement dit, il est impossible, sur cette base, de conclure que les petits utilisateurs subventionnent les gros à qui on charge déjà sept fois le prix d'acquisition.
Malgré ce qu'on en dit, il n'y a eu aucune explosion de la consommation moyenne de bande passante sur le réseau de Bell durant la période de 2002 à 2008. En effet, la croissance a été linéaire et extrêmement prévisible, comme les tableaux ci-dessous, qui sont dans ma présentation, le démontrent.
Le président du CRTC, lors de son témoignage devant ce comité, a évoqué les services dits « over-the-top » sur Internet. Il s'agit notamment des services tels que Netflix, ou encore TOU.TV, c'est-à-dire la fourniture de services de radiodiffusion sur Internet. Ces services entrent en concurrence directe avec ceux proposés par Bell, qu'il s'agisse des services de Bell TV par satellite ou bien des services de télévision par protocole IP pour lesquels les compagnies Bell proposent des forfaits mensuels sans imposer aucune limite d'utilisation.
Avec respect, ces nouvelles utilisations d'Internet, grâce aux développements technologiques et à l'innovation, ont fait en sorte que ce type de service constitue aujourd'hui un usage courant et souhaitable d'Internet.
Les limites d'utilisation imposées par les compagnies Bell, qu'elles voudraient forcer leurs compétiteurs, soit les FAI indépendants, à adopter, constituent un frein au développement de services IPTV par les fournisseurs indépendants ainsi qu'à d'autres services innovateurs qui pourraient faire partie du paysage d'Internet de demain. Les propositions de Bell sont, sur plusieurs plans, anticoncurrentielles et elles sont susceptibles de limiter l'innovation.
Il paraît aujourd'hui évident que les compagnies Bell sont en conflit d'intérêts du fait de leur intégration verticale, étant à la fois fournisseur de services Internet au détail et en gros et entreprises de distribution de radiodiffusion. Ce phénomène va en s'accentuant avec le rachat de CTV par Bell.
Le décret donnant au CRTC des instructions relativement à la mise en oeuvre de la politique canadienne de télécommunications est, entre autres choses, à la source de cette décision du CRTC sur les limites d'utilisation.
En vertu de ce décret, le CRTC, lorsqu'il a recours à la réglementation, doit prendre des mesures qui sont symétriques et neutres sur le plan de la concurrence. Le Conseil justifie l'autorisation donnée à Bell de forcer les revendeurs des services Internet utilisant son réseau à imposer des limites d'utilisation à ses clients par le fait que les câblodistributeurs utilisent les mêmes pratiques. Cette justification néglige de prendre en compte les différences technologiques qui existent entre les deux réseaux, ce qui pourrait dans une certaine mesure justifier pour les câblodistributeurs l'imposition de limites d'utilisation.
Nous réitérons ici notre étonnement devant cette décision du CRTC qui impose aux revendeurs l'adoption des pratiques commerciales de Bell au mépris des règles de concurrence que le CRTC devrait s'efforcer de protéger, et qui réglemente par ce biais les relations entre les concurrents et leur clientèle, alors que le CRTC a décidé de s'abstenir de réglementer cet aspect des télécommunications.
Devant la volonté des compagnies Bell d'imposer leur modèle d'affaires, soit celui des limites d'utilisation, et l'aval que le CRTC semble prêt à donner à cette volonté de Bell, nous proposons au comité d'étudier une piste de solution qui serait susceptible de régler une partie du problème, soit la séparation fonctionnelle des compagnies Bell.
C'est cette solution qu'ont résolu d'adopter aussi bien la Grande-Bretagne que la Nouvelle-Zélande, et que l'Union européenne a intégrée dans sa directive réglementant les services de télécommunications:
L’objet de la séparation fonctionnelle, selon laquelle l’opérateur verticalement intégré est tenu de créer des entités économiques distinctes sur le plan opérationnel, est de garantir la fourniture de produits d’accès parfaitement équivalents à tous les opérateurs en aval, y compris aux divisions en aval verticalement intégrées de l’opérateur. La séparation fonctionnelle est un moyen d’améliorer la concurrence sur plusieurs marchés pertinents en limitant considérablement l’intérêt de la discrimination et en facilitant la tâche consistant à vérifier et à faire respecter les obligations en matière de non-discrimination.
Les résultats de la séparation fonctionnelle au Royaume-Uni et en Nouvelle-Zélande doivent être soulignés:
[Traduction]
La séparation fonctionnelle a été suivie par une vague d'investissements par les nouveaux concurrents, menant à un renforcement des concurrents tels que Carphone Warehouse, Tiscali UK, et BSkyB, et à une plus grande offre de lignes dégroupées plus souples plutôt que de les offrir seulement par la vente en gros. Les prix ont diminué de plus de 16 p. 100 chaque année de 2006 à 2008. Entre le dernier semestre de 2006 et celui de 2008, les taux de pénétration en Nouvelle-Zélande ont augmenté de 100 p. 100 pour dépasser ceux de l'Autriche, de l'Italie, de l'Espagne et du Portugal; les vitesses ont augmenté plus que dans tout autre pays de l'OCDE et TelstraClear, le compétiteur principal de Telecom New Zealand, a investi dans son propre réseau de fibre pour relier toutes les villes de South Island.
[Français]
Pendant ce temps au Canada:
[Traduction]
En septembre 2008, le prix mensuel d'une ligne locale dégroupée au Canada, mis à part les prix pour les régions éloignées ou celles les plus denses dans les centres-villes en termes de parité du pouvoir d'achat, était environ 70 p. 100 plus élevé qu'en Corée du Sud et au Danemark; presque 50 p. 100 plus élevé qu'en Italie; 30 p. 100 plus élevé qu'au Japon, en France ou en Norvège; et 25 p. 100 plus élevé qu'en Finlande ou au Royaume-Uni. En fait, les frais mensuels d'accès à une boucle locale dégroupée sont plus élevés au Canada que dans tout autre pays de l'OCDE.
Je m'appelle Monica Song. Je suis conseillère auprès de l'Association canadienne des fournisseurs Internet, l'ACFI.
L'ACFI remercie le comité pour cette occasion de comparaître devant vous aujourd'hui.
Le président de l'ACFI, M. Tom Copeland, a été retenu à cause d'une situation d'ordre personnel et m'a demandé de vous faire part de ses sincères regrets de ne pouvoir être ici en personne aujourd'hui.
L'Association canadienne des fournisseurs Internet a été créée en 1996 pour agir comme chef de file et défendre l'industrie des FSI dans le domaine des politiques publiques et des instances réglementaires et juridiques. En fonction des questions que vous aurez, l'ACFI aimerait se concentrer sur trois points précis, dans le but de rétablir la confiance des Canadiens envers l'industrie et le processus réglementaire.
Premièrement, la vraie mesure des services de télécommunications est l'exigence de la largeur de bande du réseau en période de pointe, exprimée en kilobits par seconde, mégabits par seconde ou gigabits par seconde. Les concurrents paient déjà leur juste part des coûts pour la largeur de bande du réseau en période de pointe dont ils ont besoin.
Deuxièmement, étant donné que tous les coûts associés à l'achat en gros d'accès aux services d'accès par passerelle sont complètement couverts, en plus de très bonnes majorations, il n'y a pas de principes solides pour autoriser la facturation à l'utilisation à la vente en gros. Nous voulons un tarif raisonnable fondé sur les principes des prix de vente en gros que le CRTC a toujours suivis jusqu'à maintenant.
Troisièmement, nous espérons que le conseil a décidé de refaire ses devoirs et de réexaminer la pertinence de la facturation à l'utilisation pour la vente en gros. Le soi-disant « principe d'équivalence au détail » du conseil est anticoncurrentiel et arbitraire, et doit être mis de côté et remplacé par des principes établis des coûts de la vente en gros.
Les limites de la largeur de bande constituent la vraie mesure de la valeur d'un réseau. Il est important de comprendre ce que l'utilisation signifie et quel est son lien, s'il y en a un, au coût réel de conception et de construction d'un réseau de télécommunications, et conséquemment si une personne est un grand ou petit utilisateur, ou profite de passe-droits.
Tous les services de PI sont définis en termes de largeur de bande, ou le taux de transfert des données, mesuré en kilobits par seconde, mégabits par seconde ou gigabits par seconde. Lorsqu'un client au détail demande un accès à Internet ou un réseau privé, ou tout autre service de PI, on lui demandera de choisir parmi les limites de vitesse disponibles pour le service. Dans le cas des services Internet, par exemple, le client au détail devra choisir une vitesse entre, disons, 500 kilobits par seconde et 25 mégabits par seconde.
Conséquemment, une personne qui utilise déjà Internet comme mécanisme préféré de livraison du contenu vidéo, un scientifique qui veut échanger des ensembles énormes de données scientifiques avec un étudiant du deuxième cycle ou un autre scientifique de l'autre côté du pays ou de la terre, ou un grand-parent dans une région éloignée du Canada qui veut établir une connexion vidéo par Skype avec son petit-fils ou sa petite-fille à Ottawa trouvera certainement qu'une connexion de 500 kilobits par seconde est beaucoup trop lente et demandera un service à vitesse plus élevée. Cependant, quoique fasse le client, il ne pourra jamais dépasser la largeur de bande préétablie du service commandé. Le service est donc limité ou plafonné à sa vitesse préétablie. Et le prix du service augmente proportionnellement à la vitesse. Plus la vitesse est élevée, plus le prix est élevé. Ainsi, le prix de chaque service de PI reflète déjà l'intensité de l'utilisation de la largeur de bande.
Les hôtes et opérateurs de réseaux partout dans le monde conçoivent leurs réseaux et y investissent selon la demande totale de largeur de bande prévue en période de pointe — la largeur de bande nécessaire en période de pointe. Voilà la vraie mesure des services de télécommunications et la façon dont les réseaux de télécommunications sont prévus et construits. Il ne faut pas confondre cela avec l'utilisation lorsque l'on parle de facturation à l'utilisation. L'utilisation dans ce contexte fait référence au nombre de bits de données qui sont transférés par la connexion de l'utilisateur final, normalement pendant une période d'un mois. L'utilisation est exprimée en octets, et non en bits.
Au sujet des services d'accès vendus en gros, comme le service d'accès par passerelle de Bell, en plus du plafond de largeur de bande, les FSI concurrents sont également limités par l'agrégation de la largeur de bande, qui est également préétablie et payée en bits par seconde. Les réponses de Bell aux questions du conseil précisent clairement que la seule façon de déterminer les coûts associés aux services d'accès au service d'accès par passerelle vendus en gros est à partir de la largeur de bande en période de pointe, exprimée dans ce cas en kilobits par seconde.
Le conseil est arrivé à la constatation que Bell recouvre déjà tous ces coûts, en plus des majorations prescrites, liées à l'offre des services d'accès par passerelle à partir des taux préexistants pour l'accès au service d'accès par passerelle vendus en gros. Les frais de facturation à l'utilisation pour la vente en gros constituent alors du pur profit.
Étant donné que mon temps est limité, je vais résumer mon deuxième point, c'est-à-dire que nous voulons un tarif raisonnable basé sur les principes de prix de vente en gros que le conseil a toujours suivis jusqu'à maintenant. Le conseil l'a abandonné dans le cas de la facturation à l'utilisation pour la vente en gros. Et nous aimerions que l'on revienne aux principes établis des prix de vente en gros.
Troisième point de l'ACFI: il faut éliminer le principe de l'équivalence de traitement du conseil. Le conseil a abandonné les principes de facturation au prix de gros et, en remplacement, il a fondé son approbation de la facturation à l'utilisation au prix de gros sur son soi-disant principe « d'équivalence de traitement » pour les services de gros et les services de détail.
Cette approche soulève de nombreux problèmes. Les témoins antérieurs les ont tous soulevés, mais ils ne les ont pas nécessairement associés à ce facteur d'équivalence mal utilisé.
J'ai cinq points à présenter et je vais les résumer brièvement.
:
Bonjour. Je suis la vice-présidente des affaires réglementaires chez MTS Allstream.
MTS est la compagnie de téléphone titulaire au Manitoba. Nous offrons toute une gamme de services de télécommunications, y compris Internet à haute vitesse et la télévision par IP. À l'extérieur du Manitoba, nous sommes le principal concurrent de Bell et de Telus et nous offrons des services d'affaires à la fine pointe de la technologie partout au pays.
Je remercie le comité de me donner cette possibilité de comparaître devant vous aujourd'hui pour discuter de la décision du CRTC concernant la facturation à l'utilisation.
L'approbation par le CRTC de la proposition de Bell concernant la facturation à l'utilisation pour des services DSL de gros érode davantage la disponibilité et la tarification des services de gros. Au fur et à mesure que la disponibilité des services de gros à bon prix disparaisse, il en ira de même pour ce qui est du choix pour les consommateurs et de l'innovation découlant d'une forte concurrence entre les fournisseurs.
Dans sa décision de facturation à l'utilisation le CRTC permet en quelque sorte la fixation des prix de détail sanctionnée par le régulateur. Le CRTC l'a fait en se fondant sur une conception et des renseignements erronés.
La première méprise est que la facturation à l'utilisation des services de gros est nécessaire pour protéger l'intégrité du réseau de Bell. La deuxième méprise est que la facturation à l'utilisation est compétitivement neutre et transparente parce que Bell applique un soi-disant plafond à l'utilisation sur le trafic de ses clients au détail et facture ses clients pour l'utilisation qui dépasse ce plafond.
Bell n'a présenté aucune preuve démontrant que son réseau est congestionné et qu'il pourrait y avoir des défaillances si des mesures n'étaient pas prises, économiques ou autres, pour contrôler le trafic sur son réseau. Bell n'a pas non plus présenté d'autres preuves à l'effet que le trafic découlant des clients de fournisseurs de services Internet concurrents était la cause de problèmes de congestion. En effet, le CRTC a reconnu qu'il n'y a aucun fondement axé sur les coûts pour la façon dont il permet à Bell d'appliquer des frais de facturation à l'utilisation pour les services de gros.
Qui plus est, la congestion sur un réseau de télécommunications est liée à la fois à l'heure et à l'endroit. Aucun réseau de télécommunications bien équipé n'est congestionné partout en tout temps. Toutefois, l'application de seuil d'utilisation et de la facturation en fonction de l'utilisation exigée par Bell pour le trafic occasionné par les clients de fournisseurs de services Internet concurrents s'applique partout indépendamment de l'heure.
Ces plafonds et ces tarifs à l'utilisation sont sanctionnés par le CRTC même si les fournisseurs de services Internet concurrents, lorsqu'ils achètent des services DSL de gros de Bell, achètent non seulement l'accès jusqu'au domicile du client, ou jusqu'au dernier mille, mais également la capacité sur le réseau de Bell de transmettre le trafic généré par tous leurs clients, ou le mille du milieu.
Ayant loué et payé pour cette capacité, le FSI devrait avoir le droit et la responsabilité de gérer le trafic de ses propres clients. En approuvant la facturation à l'utilisation pour les services de gros, le CRTC a permis à Bell non seulement de décider du montant de la capacité dont a droit le client de son concurrent, mais également de facturer ce FSI pour toute utilisation faite par un client particulier au-delà du plafond arbitrairement imposé par Bell. Ce plafond est imposé peu importe si le FSI a dépassé la capacité globale du réseau qu'il a acheté de Bell.
En effet, Bell est autorisé à facturer le FSI de nombreuses fois pour la même capacité. En fait, nous avons démontré au CRTC qu'un FSI concurrent pourrait acheter une capacité bien supérieure à ce que ses clients pourraient utiliser en agrégat et finalement être obligé de payer des droits de facturation à l'utilisation parce que certains des clients de ce concurrent aurait dépassé un plafond fixé tout à fait arbitrairement.
En imposant un plafond et des droits à l'utilisation, Bell pourra dicter la structure et le niveau des tarifs Internet de détail. Dans le meilleur des cas, un FSI concurrent sera forcé à reprendre la même structure de tarification que Bell. Toutefois, à l'heure actuelle, la tarification Internet de détail de Bell ne fait plus l'objet d'une réglementation et le CRTC ne surveille pas et ne prend pas connaissance de cette tarification.
Me reste-t-il du temps?
:
Merci de me permettre de témoigner. Je suis surpris que vous ayez décidé de communiquer avec moi par téléconférence; vous allez probablement devoir payer le tarif excédentaire. Mais néanmoins, je suis heureux d'être là.
Je suis ici à titre d'utilisateur Internet, et pour représenter les quelque un million et demi de Canadiens qui ont signé la pétition « Arrêtez le compteur . » J'aimerais commencer de façon un peu différente en vous racontant une anecdote personnelle.
Il y a quelques années, je vivais à la maison avec mes parents, et je voulais vraiment m'impliquer dans le domaine des médias et devenir un producteur vidéo. Je me suis donc débrouillé, parce que c'est quelque chose qui me passionnait, pour essayer d'apprendre à produire des vidéos. À l'aide du logiciel Window Movie Maker, un programme gratuit, et à l'aide d'informations sur le Web, en matière de montage notamment, j'ai pu m'enseigner le processus et j'ai produit une vidéo qui au bout du compte a été publiée sur YouTube et qui a été vue par 500 000 personnes. Par la suite, j'ai obtenu du travail sur le marché de la production de vidéos et j'ai même fini par remporter quelques prix. Plus tard, j'ai pu mettre sur pied ma propre organisation sans but lucratif.
Je vous raconte cette histoire parce que s'il y avait eu des tarifs à l'utilisation — et c'est ce dont nous parlons et que les grandes compagnies de communications veulent imposer aux FSI indépendants — je n'aurais pu en aucune façon faire ce que j'ai fait. Je n'aurais jamais pu innover de cette façon et cela aurait été certainement impossible à faire à partir de rien. Des Canadiens d'un bout à l'autre du pays ont des histoires semblables. C'est le genre d'innovation qui est menacé à l'heure actuelle.
Quant à moi, ces nouveaux tarifs sont essentiellement une taxe sur l'innovation.
J'aimerais également vous donner un peu de contexte au tollé public qui a mené à ce processus. Ce n'est pas simplement parce qu'il y a de nouveaux tarifs. Ce n'est pas tout simplement parce qu'on veut appliquer l'idée ridicule de forcer ses concurrents à adopter ces nouveaux tarifs. C'est parce que, en outre, les Canadiens font partie de ceux qui payent les prix les plus élevés pour leur téléphone cellulaire et pour un accès à Internet. Nous ne suivons pas le rythme des autres pays industrialisés. Nous devenons des retardataires au chapitre des systèmes numériques. Et nous devons composer avec un mauvais service à la clientèle parce que c'est ce qui découle d'une industrie monopolistique.
Je pense que c'est hier que Bell a dû révéler que son service de compteur ne fonctionne pas vraiment. C'est un exemple probant, c'est-à-dire que la compagnie veut imposer cette structure de tarification sans même savoir si son service fonctionne convenablement. Il se peut même qu'elle surfacture ses clients.
Alors, c'est dans ce contexte que les gens sont vraiment en colère. Ils ont décidé de dire que ça suffit. Je pense que cela devrait dire à chaque membre du comité et à nos représentants qu'il faut un changement structurel dans le marché.
Voici un autre exemple des problèmes structuraux auxquels nous faisons face, si vous examinez la réaction de Bell en particulier à ce tollé ainsi que celle d'autres grandes entreprises de télécommunications, vous verrez qu'ils attaquent leurs propres clients. Dans quelle autre industrie verriez-vous cela? Les règles les plus élémentaires des relations publiques stipulent que lorsque vous avez un très gros problème avec vos clients, vous admettez votre erreur.
Mais ce n'est pas ce que Bell a fait. En fait, elle a agi de façon élitiste, condescendante et irrespectueuse. Ce n'est pas quelque chose que l'on peut se permettre de faire à moins de dominer le marché et d'avoir lié les mains du régulateur. Voilà les raisons pour lesquelles les gens sont si en colère.
On parle également de musiciens, de grand-mères qui veulent transmettre des photos, de joueurs en direct et de personnes qui communiquent avec leur famille au moyen de Skype. Les raisons du mécontentement sont aussi diverses que notre pays est vaste.
Mais, par ailleurs, dans un monde qui peut sembler précaire tant sur le plan économique qu'écologique, Internet représente des possibilités, la liberté d'expression et l'espoir. La libre communication offre la possibilité selon laquelle grâce à notre propre ingéniosité et créativité nous pourrions faire un monde meilleur. Cela permet l'autodétermination — la meilleure idée l'emporte. Je pense que ce sont ces possibilités que les gens veulent protéger et c'est ce qui est menacé.
Pour ce qui est des mesures particulières qui doivent être prises, je pense et c'est ce que j'entends de la part des Canadiens qu'il faut apporter un changement structurel. Il faut donner une autonomie complète aux FSI indépendants en ce qui a trait à leur facturation. Ils devraient être en mesure d'avoir davantage de contrôle sur leurs services grâce à une politique d'accès ouverte.
La facturation à l'utilisation est le symptôme d'un problème plus important qui est la concentration du marché et c'est réellement ce qui met les Canadiens en colère. Je ne voulais pas parler de l'intégration verticale. J'entends des personnes dire sur Internet que la congestion vise à empêcher Netflix de fonctionner. La raison pour laquelle ils disent cela, c'est que Bell et d'autres grandes compagnies de télécommunications proposent leur propre programmation télévisuelle, et lorsqu'ils ajoutent de nouveaux tarifs à Internet, cela force les gens à revenir à leurs services télévisuels et les éloigne des services offerts par leurs concurrents en ligne. Le fait est que, ce genre de domination dans deux industries ne devrait pas exister.
Merci aux témoins d'être là aujourd'hui.
Les gens me posent quelques fois des questions sur la compétitivité, l'achat de bandes passantes auprès d'un grand joueur et par la suite de se mettre en concurrence avec ce joueur. Cela semble être un peu contre-productif parfois, les gens font cette constatation et se demandent pourquoi c'est autorisé.
Le fait est que, lorsqu'on est en présence d'un duopole, d'un monopole ou même d'un oligopole et que de grands joueurs contrôlent un marché la seule façon d'avoir de la compétitivité c'est d'en créer. Cela aide les consommateurs. Je pense que c'est ce que nous disent de nombreux fournisseurs FSI.
Alors, en fait, c'est avantageux pour les producteurs d'avoir cette compétitivité. Je pense que c'est un des éléments les plus importants que nous avons à proposer. Sans la concurrence, on se retrouve avec un duopole et il n'y a essentiellement plus de compétitivité. C'est malsain pour le marché.
La politique de 2006 semble écraser les petits opérateurs. Si j'ai bien compris Bell a demandé une diminution de 25 p. 100. Vous en avez demandé une de 50 p. 100. Le CRTC vous a finalement accordé une réduction de 15 p. 100, et c'est après avoir accordé d'autres concessions à Bell. Le processus s'est fait selon la directive d'orientation. On voulait que, avec moins de réglementation le marché décide des résultats les plus efficients. Étant donné que les concurrents n'ont pas un accès équitable au marché, cela ne peut qu'avantager les grands joueurs. Je pense que voilà où nous en sommes aujourd'hui.
Je pense que c'est un ministre conservateur qui a imposé cette directive d'orientation qui néglige les besoins des petits opérateurs comme vous-mêmes. La série de décisions prises par le CRTC ont-elles été néfastes ou avantageuses? Comment ont-elles mené à la situation dans laquelle nous nous trouvons à l'heure actuelle?
Monsieur Tacit.
J'aimerais répondre à cette question, parce qu'il y a beaucoup de discussions sur la directive d'orientation et sur ses conséquences. Si vous lisez le document, dont la langue est assez neutre, vous verrez qu'il revient au CRTC d'ajouter un peu de viande sur les os.
Pour ce qui est de la question de l'accès, selon le libellé, si le règlement vise l'accès au réseau, il doit permettre la compétition provenant de nouvelles technologies et ne pas favoriser artificiellement les titulaires actuels ou les concurrents. Dans notre déclaration préliminaire, nous avons présenté les deux principaux problèmes qui nous ont menés où nous en sommes aujourd'hui. Ils datent d'avant la directive d'orientation de près de six ou sept ans.
Le problème découle du fait que le conseil a examiné la question de la réglementation des services de gros, du moins en ce qui a trait à la large bande, à partir de la mauvaise lentille. Voilà où nous en sommes. Je ne vais pas répéter les raisons, parce que nous les avons énumérées dans notre exposé, mais voilà où le bât blesse.
Le conseil a fondé son approbation de la facturation à l'utilisation des services de gros sur le soi-disant principe de traitement équivalent qu'il a essayé d'intégrer entre les services d'accès de gros et les services Internet de détail. D'autres témoins vous ont déjà dit qu'il ne s'agit pas de services comparables, mais je ne reprendrais pas leurs propos.
Les cinq problèmes sont les suivants. D'abord, l'exigence selon laquelle l'entreprise concurrente doit reprendre les plans de tarification au détail de Bell ou de tout autre fournisseur de services de gros constitue une façon détournée de maintenir les prix au détail. La facturation à l'utilisation des services au détail a pour effet et intention déclarée d'empêcher les entreprises concurrentes de réduire les prix ou d'influencer à la hausse les prix qu'ils facturent à leurs clients. C'est rendu possible en permettant à Bell de contrôler le service d'accès de gros.
Notre seconde crainte c'est que la télévision IP n'ait rien à voir avec cette question. Même si les entreprises concurrentes et les consommateurs l'ont soulevé maintes et maintes fois, le CRTC continue de répandre le mythe selon lequel la télévision par IP constitue quelque chose de distinct. Il n'y a pas de réseau distinct pour la télévision par IP. Si l'on utilise comme élément justificatif l'équivalence de détail et la possibilité de congestion pour exiger de la part des FSI concurrents de reprendre les plans de tarification au détail de Bell, alors le fait que les services de télévision par IP de Bell qui exigent beaucoup de la bande passante soient exemptés par Bell — un réseau, un distributeur et un fournisseur de contenu verticalement intégré — ne peut pas être considéré comme étant non pourvu de pertinence.
La facturation à l'utilisation des services de gros telle qu'elle est proposée ne constitue pas non plus une pratique de gestion du trafic Internet transparente et équitable. D'abord, elle s'applique à la somme de données transférées au cours d'un mois. M. Hémond et Mme Griffin-Muir ont signalé que la surveillance 24 heures par jour sept jours par semaine ne fera rien pour réduire la congestion — si du moins congestion il y a — ni les périodes de trafic de pointe. Deuxièmement, si le véritable objectif visait à réduire le trafic de la période de pointe, eh bien, Bell aurait appliqué la facturation à l'utilisation à ses propres services de télévision par IP.
Merci d'avoir pris le temps d'être ici aujourd'hui, et merci, monsieur Anderson, de vous joindre à nous par Internet.
J'ai des questions d'ordre plus vaste... Nous parlons de directives d'orientation et... J'aimerais en revenir à un contexte plus élargi, pour un instant.
Je suis préoccupée. Je vois tout ce qui se passe aujourd'hui, mais quelles seront les conséquences si le Canada n'est pas doté d'une large bande solide et viable, n'a pas la capacité nécessaire nous permettant d'évoluer? Je suis une femme d'affaires, je pense l'avoir dit à ce comité auparavant. Je suis propriétaire d'une entreprise en biotechnologie. Nous échangeons des données à l'échelle internationale. Nous devons avoir accès à Internet. Quelles seront les répercussions pour notre pays si nous n'améliorons pas notre façon de faire?
Mme Song a parlé de la possibilité de nous servir du principe du prix de gros. Monsieur Anderson, vous voulez peut-être mener cette discussion. Je remarque que la Grande-Bretagne a une stratégie, un avenir de large bande super rapide qui se veut être la meilleure en Europe d'ici à 2015. Nous pouvons parler de la directive d'orientation de 2006 et tout le reste, mais aurons-nous fait les progrès nécessaires nous permettant d'être concurrentiels, de réussir et d'avoir les emplois du futur dont nous avons besoin?
Monsieur Anderson, si vous pouviez répondre, puis Mme Song.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins de comparaître ici aujourd'hui'hui.
Notre illustre président a souligné à quel point cette situation est difficile pour le grand public, sans aucun doute. Je pense que nous avions tous l'impression de comprendre, mais plus nous approfondissons le sujet, plus c'est compliqué.
J'ai essayé de simplifier le concept lors de la dernière réunion. Je l'ai comparé à un tuyau, et j'ai suggéré que ce que vous faisiez c'était que vous achetiez un segment du tuyau et ce que vous voulez en faire vous regarde. La compagnie Bell disait qu'il voulait changer cette façon de faire. Elle veut que tout le monde fasse comme elle. C'est une simple illustration, et j'espère que cela aide les gens à comprendre. Mais pour l'instant j'ai une autre idée. Je vais vous donner une occasion, car Bell sera le prochain témoin. Bell comparaîtra ici.
Je vais commencer par vous, monsieur Sandiford. Si vous en aviez l'occasion, en tenant compte du fait que la plupart des gens ne sont pas de cet avis, quelles questions voudriez-vous que nous posions à Bell? Pendant que vous y pensez...
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Merci, monsieur le président.
Merci aux témoins d'être ici aujourd'hui.
Lorsque je jette un coup d'oeil au décret de 2006, il dit très clairement que le conseil « lorsqu'il a recours à la réglementation, devrait prendre des mesures qui sont efficaces et proportionnelles aux buts visés et qui ne font pas obstacle au libre jeu d'un marché concurrentiel que dans la mesure minimale nécessaire pour atteindre les objectifs ».
Il indique ensuite que le conseil, lorsqu'il a recours à la réglementation, devrait prendre des mesures qui satisfont aux exigences suivantes, notamment que lorsqu'elles sont de nature économique, elles ne découragent pas un accès au marché qui est propice à la concurrence et qui est efficace économiquement, ni encouragent un accès au marché qui est non efficace économiquement.
On y fait référence souvent à la concurrence. C'est de cela qu'il s'agit aujourd'hui.
À la fin de ce processus, nous devrons produire un rapport et des idées. J'aimerais concentrer cette dernière série de questions sur les idées à l'avenir.
À votre avis, alors que nous cherchons à accroître la concurrence, l'innovation, et à baisser les prix pour les consommateurs canadiens, quelles sont vos suggestions? On parle beaucoup des problèmes liés à la décision. Quelles sont vos suggestions?
Je commencerai par les plus grandes organisations. Je pourrais peut-être commencer par Kate puis le CNOC.
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Merci, monsieur le président et mesdames et messieurs membres du comité.
Je suis accompagné de Jonathan Daniels, vice-président, affaires juridiques et questions de réglementation, chez BCE.
Je vous remercie de cette occasion d'exprimer en personne notre avis sur la facturation à l'utilisation des services de gros. Nous en profiterons pour aider à tirer les choses au clair, en commençant par quelques éclaircissements importants.
En premier lieu, Bell applique depuis décembre 2006 la facturation à l'utilisation aux services Internet de détail qu'elle offre dans les régions où elle est en concurrence. Ce faisant, elle veille à offrir à ses clients un vaste éventail d'options, toutes assorties de généreuses limites d'utilisation, pour leur assurer une expérience Internet de grande qualité.
L'idée mise de l'avant par certains selon laquelle la facturation à l'utilisation rend Internet inabordable est tout simplement fausse. Avec Bell, les clients peuvent acheter des blocs de temps qui leur procurent trois fois l'utilisation mensuelle moyenne pour seulement 5 $, et un bloc de temps qui leur offre huit fois l'utilisation moyenne pour 15 $. Cela permet aux clients de regarder tous les mois presque 600 heures de vidéos en ligne, en plus des centaines d'heures déjà comprises dans nos forfaits mensuels.
Nous avons également mis en place des outils primés qui aident tous nos clients à éviter l'utilisation excessive et à profiter comme ils le veulent de leur expérience Internet.
J'aimerais préciser un deuxième point: la décision du CRTC qui a suscité le débat actuel sur la facturation à l'utilisation ne concerne qu'un très petit segment du marché des services de gros, et elle ne touche donc que 1 p. 100 des internautes canadiens.
De plus, en réponse à un autre malentendu, j'aimerais souligner que la décision du CRTC n'a aucune répercussion sur les services Internet offerts aux entreprises de toutes tailles.
L'enjeu fondamental, qui à notre avis n'a pas encore été abordé dans le cadre de ces rencontres, touche plusieurs questions d'équité.
En matière de facturation, nous croyons qu'il ne devrait pas y avoir de discrimination entre clients de détail et clients de gros. Tous les clients devraient être traités de la même façon, et la facturation à l'utilisation est la façon équitable de tarifer l'accès à Internet. En termes simples, ceux qui utilisent le plus de bandes passantes devraient payer plus que ceux qui en utilisent moins.
[Français]
L'équité est également un enjeu lorsqu'on tient compte du fait que, depuis plus d'une décennie, le CRTC autorise les câblodistributeurs à appliquer la facturation à l'utilisation aux fournisseurs de gros qui utilisent leurs installations.
Tout ce que Bell demande du CRTC — et nous croyons que cela devrait être clair pour tout le monde —, c'est la possibilité de fixer, sur la même base que les câblodistributeurs — qui sont nos concurrents les plus importants —, les prix facturés aux fournisseurs de services Internet de gros qui partagent le réseau avec les clients Internet de détail de Bell.
Malheureusement, on accorde très peu d'attention à ces questions. On se concentre plutôt sur un certain nombre de mythes.
Parmi ces mythes, il y a l'idée que la facturation à l'utilisation étouffe la croissance, ce qui est carrément faux. Il n'y a qu'à étudier le marché Internet de détail au Canada pour voir que la croissance se poursuit sans relâche. Même dans le marché de gros, où certains câblodistributeurs appliquent la facturation à l'utilisation, rien n'indique un ralentissement de la croissance.
[Traduction]
Une autre inexactitude, c'est l'idée que la facturation à l'utilisation des services de gros empêche les FSI de gros de différencier leurs produits des nôtres. Malgré les importants investissements de 3 milliards de dollars que nous avons faits dans le réseau entre 2006 et 2010 pour augmenter la capacité et les vitesses des services Internet, les FSI de gros ont toujours droit à d'importantes réductions réglementées sur le prix qu'ils paient pour utiliser nos installations réseau.
Grâce à ces réductions, les FSI de gros jouissent d'un rabais de 50 à 60 p. 100 par rapport à nos prix de détail, ce qui leur accorde la souplesse voulue pour adapter leurs services et leurs forfaits comme ils l'entendent. Rappelons que la décision en cause du CRTC autorise Bell à appliquer la facturation à l'utilisation aux FSI de gros.
La décision du CRTC n'exige pas que ces FSI imposent la facturation à l'utilisation à leurs clients; toutefois, comme l'ont mentionné d'autres parties qui se sont exprimées devant vous, certains FSI de gros l'appliquaient déjà bien avant que Bell ait la possibilité de la leur imposer. Ce n'est pas étonnant, puisque cela correspond à l'approche soutenue auparavant par OpenMedia.ca, l'organisme qui dirige la campagne actuelle « Dites non au compteur ».
En février 2009, OpenMedia.ca, alors connu sous le nom de « Campagne pour des médias démocratiques », a appuyé le CRTC, qui proposait la facturation à l'utilisation comme moyen de régler la congestion sur Internet.
En fait, monsieur Wallace, vous avez demandé au témoins précédents pourquoi leurs points de vue n'avaient pas été entendus par le CRTC. Ils ont été entendus par le CRTC.
Ce qui est vrai, toutefois, c'est que le client moyen des FSI de gros utilise deux fois plus de bandes passantes que les clients Internet de détail de Bell, tout en empruntant le même réseau. Ces grands utilisateurs, sur le même réseau que nos utilisateurs, nuisent clairement à l'expérience Internet de tous.
Je veux être clair. Les FSI tiers n'achètent pas un tuyau pour leur propre chaîne, ils n'achètent pas non plus leur chaîne chez nous. Le trafic de leur clientèle emprunte le même réseau que le trafic de notre clientèle. Cela crée un grave problème pour nous, car les plus grands utilisateurs des FSI de gros — qui ne représentent qu'une infime fraction des internautes canadiens — consomment le plus de bandes passantes, sans frais supplémentaires.
Monsieur le président, membres du comité, l'écart est frappant. Il faut se demander à quel moment la très grande majorité des internautes devraient cesser de subventionner les activités d'un nombre relativement petit d'utilisateurs.
Dans la suite du processus, nous vous encourageons à tenir compte de l'équité en ce qui concerne les prix et la symétrie réglementaire par rapport aux câblodistributeurs.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Bonjour. Merci, monsieur le président, et merci à vous, mesdames et messieurs les membres du comité.
Je m'appelle Ken Stein, et je suis le premier vice-président aux Affaires de gestion et de réglementation chez Shaw Communications. Je suis accompagné de Jean Brazeau, premier vice-président aux Affaires réglementaires chez Shaw.
Comme le savent les membres du comité, Shaw fait preuve d'un engagement total envers l'innovation, la concurrence et le choix des consommateurs. Shaw sert une clientèle de plus de 3,4 millions partout au Canada. Nous lui fournissons la télévision par câble à bande passante, le service Internet à grande vitesse, la téléphonie, la diffusion directe par satellite et d’autres services de télécommunication. Grâce à notre acquisition de Shaw Media, nous exploitons maintenant le réseau Global Television Network ainsi que 19 services spécialisés.
Tous ces services sont fournis dans des marchés fortement concurrentiels. Nous faisons concurrence à BCE/CTV, Rogers/CITY, Telus, MTS Allstream et SaskTel, tout en fournissant à nos clients la meilleure expérience possible. Pour ce faire, il faut investir. Shaw a dépensé plus de 7,3 milliards de dollars en dépenses en capital depuis 2000 et nous continuons à faire des investissements considérables dans notre réseau.
Permettez-moi de passer aux travaux de ce comité. Nous savons tous que l'utilisation d'Internet s'est transformée de façon dramatique, prenant énormément d'ampleur. Au Canada, le taux de consommation du contenu vidéo en ligne est le plus élevé du monde. L'an dernier, la demande sur le réseau de Shaw a augmenté de 100 p. 100, ce qui est énorme et sans précédent.
Le fait d'utiliser Internet pour le contenu vidéo ou les jeux en ligne est maintenant de rigueur. Dans un tel marché en évolution fulgurante, il est critique que les organes de réglementation et le secteur lui-même examinent de façon judicieuse l'utilisation Internet des consommateurs, et la façon dont elle évolue. De fait, afin d'assurer une prestation de choix, de qualité et de valeur, Shaw a annoncé lundi la tenue d'une consultation sur l'utilisation d'Internet auprès de tous nos clients.
Nous avons annexé à nos commentaires un tableau qui illustre la façon dont les utilisateurs AIT se servent de notre réseau. Ce tableau illustre également à quel point le réseau est partagé. Les utilisateurs d'accès Internet de tiers (AIT) et nos clients de détail consomment de plus en plus de capacité, et la congestion du réseau qui en résulte ralentit la vitesse pour les clients du réseau entier. Pour contrer ce problème, nous devons investir dans une technologie de pointe pour nos têtes de ligne, déployer plus profondément notre réseau filaire et accroître le nombre de nœuds de fibre dans nos zones de services. II s’agit de solutions coûteuses nécessitant non seulement du capital, mais aussi le creusement de routes, l'obtention d'approbations municipales pour poser plus de fibre et des négociations avec les entreprises de télécommunications et d'hydroélectricité qui contrôlent les structures de soutien.
Chez Shaw, nous souhaitons optimiser l'expérience Internet de tous nos clients. Voila pourquoi nous devons nous adapter et fournir à nos clients un choix de services qui répondra le mieux possible à leur utilisation évolutive et variée.
À l'heure actuelle, Shaw offre plusieurs options dotées d'une grande variété de prix, de vitesses et de limites d'utilisation mensuelles. Nous assurerons la transparence de ces options, et nous veillerons à ce que nos clients reçoivent en temps opportun de l'information sur la façon dont peut changer leur utilisation. Si l'utilisation d'un client change, nous ferons en sorte qu'il ait la chance d'effectuer des ajustements rentables.
Je passe la parole à Jean.
:
Pour optimiser l'expérience de nos clients, nous devons aussi investir près d'un milliard de dollars chaque année pour améliorer nos réseaux. Ceux qui prétendent que l'élargissement de la bande passante ne coûte rien ne partagent pas notre réalité.
Les investissements de Shaw dans des réseaux ont contribué à faire du Canada l'un des marchés de bande passante les plus dynamiques et concurrentiels du monde, avec un mélange unique de services par câble, par télécommunication et sans fil, ainsi que des fournisseurs de rechange. Environ 95 p. 100 des ménages ont accès à la bande passante par le biais de deux installations téléphoniques en concurrence et plus de 90 p. 100 des ménages ont accès à de nombreuses entreprises offrant des services sans fil à bande passante.
Contrairement aux propos de certains, la pénétration, les prix et les vitesses Internet au Canada se comparent très favorablement à ceux d'autres pays, malgré les défis que posent notre géographie et la distribution de la population. Le fait que le Canada soit à la fine pointe de la bande passante est attribuable à la concurrence entre les fournisseurs de services dotés d'installations, qui investissent typiquement de 8 à 10 milliards de dollars en dépenses en capital par année. La concurrence encourage l'investissement, ce qui mène aux prix à la baisse et aux vitesses croissantes sans nécessiter de subventions gouvernementales.
Chez Shaw, notre première offre de service Internet à grande vitesse comprenait une vitesse de téléchargement de 1,5 mégaoctet à moins de 55 $ par mois. Aujourd'hui, le même produit Internet offre une vitesse de téléchargement de 7,5 mégaoctets à moins de 40 $.
Compte tenu de tous ces facteurs, nous sommes d'avis que l’approche prônée par le CRTC en matière de facturation à l'utilisation a bien équilibré les besoins des petits FSI et des gros distributeurs. II nous faut des outils axés sur le marché pour gérer notre réseau de façon avantageuse pour tous les consommateurs et pour assurer la durabilité des investissements dans la bande passante, qui forme la base même de l'industrie.
Nous sommes d'accord avec le président du CRTC pour dire que la facturation à l'utilisation est un principe légitime pour établir le prix des services Internet, et qu'il serait injuste de contraindre certains utilisateurs à subventionner l'utilisation Internet des autres.
Chez Shaw, nous n'avons aucune intention de dicter à nos clients l'utilisation qu'ils peuvent faire ou non d'Internet. Nous nous sommes fixés comme objectif de fournir à nos clients l'expérience Internet la meilleure et la plus riche, grâce à la concurrence, l'innovation, l'investissement dans nos réseaux et l’offre de choix aux consommateurs, et ce, au moyen de forfaits souples et adaptés aux besoins des clients.
Merci, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
Je suis désolé que nous n'ayons pas pu nous entendre sur le temps.
Messieurs les témoins, vous nous avez tous les deux dit que l'usage croissant d'Internet présente un problème sérieux.
Monsieur Bibic, nous avons reçu l'autre jour un courriel de votre organisation dans lequel on dit:
La décision du CRTC touchant la facturation à l'utilisation ne toucherait pas plus de 2 p. 100 des utilisateurs canadiens d'Internet, seuls les plus grands utilisateurs de bande passante et qui sont aussi des abonnés de services d'accès Internet de tiers.
Vous dites maintenant que ce serait à peine 1 p. 100. Avez-vous inventé ces chiffres? J'aimerais que vous me précisiez votre pensée.
Je crains qu'il s'agisse plutôt de 5 à 10 p. 100 des utilisateurs qui seront touchés. Dans deux ans, ce pourrait même être 50 p. 100, et 100 p. 100 d'ici cinq ans.
Quel est le bon pourcentage, monsieur Bibic? Vous ne pouvez pas lancer des chiffres comme s'ils n'étaient pas pertinents.
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Monsieur Bibic, j'ignore depuis quand votre société tente de rattraper les Googles et Yahoos de ce monde, mais je me demande si, avec vos calculs, vous ne vous plaignez pas en fait de l'arrivée de nouveaux concurrents par rapport auxquels vous accusez du retard.
Vous vous êtes plaint au CRTC et vous avez émis une directive qui a essentiellement freiné toute concurrence puisque les distributeurs, autant de services de communication par câble que de téléphonie, ne peuvent pas bouger. Limitons-nous au téléphone pour l'instant. Vous réclamez à grand cri davantage d'argent pour augmenter vos investissements tout en prenant à la gorge vos rivaux plus efficaces au moment même où le ministre de l'Industrie nous conseille de nous adapter au monde numérique.
Si vous êtes conscient de l'augmentation du nombre de liens et d'utilisateurs d'Internet et de la qualité et de la richesse du contenu Internet, comment pouvez-vous aujourd'hui défendre l'imposition de frais supplémentaires pour une utilisation de plus de 25 gigaoctets, alors que cela n'a absolument aucune incidence sur les frais que vous engagez pour offrir ce service?
Votre entreprise a un avantage de 120 ans. Je trouve donc que vous avez du culot de prétendre que ces changements vous sont nécessaires; ces changements seront très onéreux pour les consommateurs et, en dernière analyse, nuiront à l'innovation.
C'est là mon accusation, monsieur Bibic. Que répondez-vous?
:
L'utilisation d'Internet connaît une croissance importante, comme l'ont souligné mes collègues de Shaw dans leurs remarques liminaires; nous devons pouvoir répondre à cette demande croissante.
Il se trouve que, ce matin même, nous avons rendu publics nos résultats financiers pour le quatrième trimestre de 2010. Ces résultats indiquent des investissements en capital de 860 millions de dollars, soit une hausse de 34 p. 100 sur 12 mois, pour l'augmentation de la capacité Internet du réseau sans fil et du réseau filaire à large bande.
Essentiellement, l'utilisation d'Internet est en hausse et nous devons répondre à cette demande accrue. Nous devons dépenser près d'un milliard de dollars en trois mois seulement pour répondre à cette demande. Il va sans dire que nous devons recouvrer ces coûts et obtenir de cet investissement un rendement suffisant pour pouvoir continuer à investir pour augmenter notre capacité, élargir notre champ d'action, bâtir des réseaux à fibre optique et offrir aux consommateurs ce qu'ils veulent.
La façon la meilleure et la plus juste d'y parvenir, c'est la facturation à l'utilisation. Nous avons des forfaits différents pour les petits utilisateurs, les utilisateurs moyens et les grands utilisateurs, et les très grands utilisateurs sont ceux qui paieront le plus. Cela me semble juste, et je crois que 97 ou 98 p. 100 des Canadiens jugeraient aussi cette tarification juste.
:
Je vous remercie beaucoup.
J'aimerais d'abord remercier Bell d'avoir tenu une journée sur la santé mentale récemment. L'événement a été une réussite.
Je vous remercie aussi tous, messieurs, de votre présence parmi nous aujourd'hui.
Monsieur Bibic, dans un article de vous publié dans le Financial Post au début de février, vous affirmez que « le Canada est de plus en plus reconnu comme un chef de file mondial en ce qui a trait aux services à large bande », à la fois sur le plan de la vitesse et des faibles coûts. Et pourtant, on entend très souvent dire que ce n'est pas vraiment le cas.
Permettez-moi de vous parler de TekSavvy, dont les représentants ont témoigné devant nous l'autre jour. Selon le tableau qu'ils nous ont montré, sur les 30 pays de l'OCDE, le Canada occupe le 25e rang par rapport à la vitesse de téléchargement et le 23e par rapport au coût des services à large bande.
Alors, qu'en est-il vraiment? Sommes-nous un chef de file mondial ou tirons-nous de l'arrière?