:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je suis très heureux de comparaître de nouveau pour présenter les prévisions budgétaires de la Chambre des communes qui figurent dans le Budget principal des dépenses 2013-2014 et le Budget supplémentaire des dépenses 2012-2013.
Je suis heureux de comparaître, accompagné de la greffière, Mme Audrey O'Brien, et du dirigeant principal des finances, Mark Watters. Il y a également d'autres membres de l'équipe de la haute direction: Stéphan Aubé, dirigeant principal de l'information; Marc Bosc, sous-greffier; Richard Denis, légiste adjoint et conseiller parlementaire; Pierre Parent, dirigeant principal des ressources humaines; Kevin Vickers, sergent d'armes.
Le Budget principal des dépenses de 2013-2014 prévoit des réductions cumulatives découlant de l'Examen stratégique et fonctionnel de la Chambre des communes, ainsi qu'une réduction importante liée au financement temporaire. Comme vous pouvez vous y attendre, les augmentations prévues ont été examinées très attentivement par le Bureau de régie interne.
Le Budget principal des dépenses de 2013-2014 s'élève à 428 771 000 $, ce qui représente une diminution de 3,85 p. 100 par rapport aux niveaux de financement du Budget principal des dépenses de 2012-2013.
[Français]
À titre d'information, vous avez reçu un document décrivant les changements entre l'exercice 2012-2013 et l'exercice 2013-2014. Je vais faire un survol de chaque poste qui seront classés en quatre grands thèmes: le budget des députés, des agents supérieurs de la Chambre et des présidents de séances; l'administration de la Chambre; l'examen stratégique et fonctionnel; et le régime d'avantages sociaux des employés.
J'aimerais d'abord donner des explications sur le financement de 400 000 $ qui est requis pour répondre aux besoins particuliers des députés. Vous vous rappellerez que nous avons discuté de ce poste en novembre quand je suis venu présenter le Budget supplémentaire des dépenses (B).
En juin 2012, le Bureau de régie interne a décidé qu'à partir de l'exercice 2013-2014, l'administration de la Chambre inclura le financement des besoins particuliers des députés dans son Budget principal des dépenses annuel. Cela permettra de simplifier le processus de financement et de réduire la fréquence des demandes de budget supplémentaire des dépenses.
Vous conviendrez qu'il est essentiel que tous les députés de la Chambre des communes disposent des ressources nécessaires pour assumer leurs fonctions parlementaires. Nous devons aussi veiller à ce que les besoins particuliers des députés soient considérés de façon adéquate afin d'éviter toute entrave à l'exécution de leurs fonctions.
[Traduction]
Ensuite, conformément à une décision du bureau, vous remarquerez une diminution de 5000 $ du budget annuel relative à l'élimination du paiement des indemnités de logement annuelles du Président et du vice-président. Il existe un lien direct avec une question qui a surgi dans ce comité-ci lors d'une de mes comparutions.
Le prochain poste correspond lui aussi à une réduction budgétaire. Cette réduction de 600 000 $ découle d'un rajustement législatif au compte de convention de retraite des parlementaires. Le coût, pour la Chambre des communes, des cotisations aux régimes de retraite des députés est déterminé et géré par le Conseil du Trésor, en fonction de calculs actuariels. Ce rajustement est requis pour tenir compte des cotisations actuelles estimées du Conseil du Trésor à ce compte de pension de retraite.
Conformément à la politique du Conseil du Trésor relative aux comptes de pension de retraite des députés, des examens actuariels sont effectués régulièrement par l'actuaire en chef du Bureau du surintendant des institutions financières, afin d'évaluer ces comptes et de rajuster les cotisations s'il y a lieu.
Je voudrais maintenant examiner quelques postes relatifs à l'Administration de la Chambre. D'abord, le Budget principal des dépenses affecte 3 millions de dollars additionnels pour la rémunération des employés de l'Administration de la Chambre. Conformément à la Loi sur le contrôle des dépenses, un gel sur le financement des salaires a été imposé de 2010-2011 à 2012-2013. Puisque la période de gel a pris fin, le Bureau de régie interne a approuvé ce financement pour 2013-2014, ce qui favorisera les employés non représentés, ainsi que les employés des Services de protection, du Groupe des services ménagers, du Groupe technique et du Groupe des avocats.
[Français]
Le Budget principal des dépenses prévoit du financement temporaire pour deux conférences parlementaires, soit la 40e session annuelle de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie et la 11e Conférence des parlementaires de la région de l’Arctique. Ces deux décisions en matière de financement ont été prises par le Bureau de régie interne sur recommandation du Conseil interparlementaire mixte.
Le financement sera fourni de la manière habituelle, soit 30 % par le Sénat et 70 % par la Chambre des communes.
Ainsi, la 40e session annuelle de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie nécessitera un financement temporaire de 42 000 $ en 2013-2014. L'assemblée aura lieu à Ottawa en juillet de l'an prochain.
Comme vous le savez peut-être, l'Assemblée parlementaire de la Francophonie est une assemblée internationale des sections membres qui représentent des Parlements et des organisations interparlementaires du monde entier. La session annuelle est la principale tribune où les membres peuvent exprimer leur point de vue sur des questions parlementaires et politiques. L'ordre du jour est établi en fonction des priorités annoncées au Sommet de la francophonie et des activités des autres groupes de la Francophonie.
[Traduction]
De plus, la 11e Conférence des parlementaires de la région de l'Arctique nécessite un financement temporaire de 35 000 $ pour 2013-2014. Cette conférence aura lieu à Whitehorse en octobre 2014. La Conférence des parlementaires de la région de l'Arctique est une conférence biennale qui réunit des représentants des huit pays de la région de l'Arctique: Canada, Danemark, États-Unis, Finlande, Islande, Norvège, Russie, Suède, ainsi que du Parlement européen.
Passons maintenant au montant de 22 000 $ demandé pour une augmentation de la rémunération des pages aux termes du Programme des pages de la Chambre des communes. En décembre 2010, le Bureau de régie interne a approuvé des augmentations annuelles permanentes de la rémunération des pages correspondant aux hausses moyennes des frais de scolarité à l'Université d'Ottawa et à l'Université Carleton. Nous avons la chance que certains des meilleurs et des plus talentueux jeunes Canadiens participent au Programme des pages chaque année. Nous nous assurons qu'en associant leur salaire et leurs frais de scolarité, ils reçoivent une juste rémunération pour leur précieux travail et évitent de possibles difficultés financières si les frais de scolarité continuent d'augmenter. Pour l'exercice 2013-2014, la rémunération annuelle augmente de 477 $ et passe à 13 048 $.
[Français]
Le prochain poste montre une réduction de 2,8 millions de dollars pour la 127e Assemblée générale de l'Union interparlementaire. Il s'agit d'un financement temporaire en 2012-2013 pour l'assemblée de l'UIP, qui a eu lieu en octobre dernier à Québec et dont le succès a été retentissant.
Passons maintenant aux réductions attribuables à l'Examen stratégique et fonctionnel de la Chambre des communes. Nous avons discuté de cet examen lorsque nous nous sommes rencontrés en novembre. Vous vous rappelez que le bureau a approuvé en mars 2012 cette stratégie d'économie et de réduction qui permettra de réduire les dépenses de la Chambre des communes de plus de 30 millions de dollars, soit presque 7 % de son budget global.
[Traduction]
Vous vous rappellerez également que le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2012-2013 comportait une réduction de 7,4 millions de dollars en 2012-2013 liée à l'Examen stratégique et fonctionnel. Le Budget principal des dépenses comprend cette réduction de 7,4 millions de dollars de 2012-2013, ainsi qu'une réduction de 9,4 millions de dollars pour 2013-2014.
Tout au long de ce processus, tous les efforts sont déployés pour limiter non seulement les incidences sur les services aux députés, mais aussi les incidences sur les employés de l'Administration de la Chambre.
Les réductions prévues pour les deux exercices sont réalisées au moyen de réductions des budgets des agents supérieurs de la Chambre et d'efficiences opérationnelles; de réductions visant les comités, les associations parlementaires et les échanges parlementaires; d'économies de coûts et réductions visant l'Administration de la Chambre.
Je décrirai brièvement les principales réductions.
Comme nous l'avons vu en novembre avec le Budget supplémentaire des dépenses (B), le bureau a approuvé une réduction annuelle de 600 000 $ des budgets des agents supérieurs de la Chambre, ce qui représente des économies de 1,2 million de dollars dans le Budget principal des dépenses.
[Français]
De plus, à compter du 1er avril 2013, d'importantes économies seront réalisées au poste des frais de déplacement en exigeant l'utilisation de passes de vol pour les déplacements admissibles en classe affaires et le recours accru aux déplacements en classe économique.
D'autres efficiences opérationnelles seront réalisées par divers moyens. Vous êtes au courant des économies qui sont réalisées grâce à la réduction de l'impression des publications parlementaires. Des efficiences seront également obtenues par des mesures comme la renégociation des contrats de services sans fil. Selon le fournisseur de services, l'administration de la Chambre a pu renégocier les contrats afin d'offrir de nouveaux forfaits personnalisés de services de transmission de la voix et des données qui répondent mieux aux besoins des utilisateurs, et ce, à des coûts réduits.
[Traduction]
Deuxièmement, les réductions visant les comités, les associations parlementaires et les échanges parlementaires s'élèveront à 3,4 millions de dollars, soit 2,6 millions de dollars en 2012-2013 et 700 000 $ en 2013-2014. Ces réductions sont conformes aux mesures prises par les membres des comités et des associations parlementaires et les participants aux échanges parlementaires, qui poursuivront leurs efforts continus pour limiter leurs dépenses et trouver de nouvelles efficiences.
Enfin, les réductions visant l'Administration de la Chambre se chiffrent à 6,3 millions de dollars, soit 3,6 millions de dollars en 2012-2013 et 2,7 millions de dollars en 2013-2014. Ces réductions sont le fruit de réductions budgétaires, d'efficiences opérationnelles administratives, de l'attrition, d'un nombre restreint de cas de réaménagement des effectifs et de l'élimination de quelques postes vacants. Si jamais les modifications de la prestation des services avaient une incidence sur les employés de l'Administration de la Chambre, l'Administration a mis en place une politique sur le réaménagement des effectifs afin de faciliter l'emploi continu des employés permanents et d'assurer le traitement équitable des employés.
[Français]
Le dernier poste qui figure dans le Budget principal des dépenses est une réduction de 452 000 $ pour les régimes d'avantages sociaux des employés. Il s'agit d'une dépense législative non discrétionnaire conforme aux directives du Conseil du Trésor.
Le 1er avril de cette année, le Conseil du Trésor a rajusté le taux annuel et l'a porté de 17,6 % à 17,4 %.
Les cotisations aux régimes d'avantages sociaux des employés couvrent les coûts de l'employeur relatifs au régime de pension de retraite de la fonction publique, au Régime de pensions du Canada et au Régime de rentes du Québec, aux prestations de décès et au compte de l'assurance emploi.
[Traduction]
Ainsi se conclut mon aperçu du Budget principal des dépenses de la Chambre des communes pour 2013-2014. Je suis persuadé que vous conviendrez avec moi que ce budget représente correctement la responsabilité financière de la Chambre des communes et la volonté de la Chambre de réduire les coûts.
Aujourd'hui, nos discussions ont été axées sur le Budget principal des dépenses; cependant, je mentionnerai brièvement que le Budget supplémentaire des dépenses (C) de la Chambre des communes pour 2012-2013 comprend du financement pour le montant estimé du paiement des indemnités de départ accumulées pour les employés de la Chambre des communes pour 2012-2013, montant qui a été compensé en partie par des réductions découlant des reports de fonds de 2012-2013 à 2013-2014.
Maintenant, nous serons heureux de répondre à toutes vos questions.
:
Je voudrais revenir sur les observations de Nathan.
Je vous félicite, monsieur le Président, ainsi que vos cadres supérieurs. Vous avez très bien fait le travail dans un esprit de collégialité. Mon collègue qui siège au Bureau de régie interne a trouvé la démarche très constructive.
Je n'ai pas de question à poser, mais en écoutant vos propos sur le Programme des pages, j'ai pris conscience du fait que c'était une excellente idée que le bureau avait eue d'aider ces jeunes hommes et femmes à assumer leurs frais de scolarité. C'est une très bonne idée.
Il faut penser aussi au Programme des guides parlementaires, mais pas nécessairement sous l'angle de leur rémunération, car il s'agit dans bien des cas d'emplois d'été ou à temps partiel. Ce sont des jeunes bilingues de la meilleure qualité et parmi les plus brillants qu'on puisse trouver. Ils peuvent montrer aux Canadiens leur Parlement et les amener à comprendre le rôle de la Chambre des Communes et le travail qu'elle accomplit, avec le Sénat.
Ma question ne porte pas sur leur rémunération. Il s'agit d'une observation ponctuelle que je fais dans ma circonscription, mais mes collègues font peut-être la même. Des écoles veulent amener des élèves au Parlement. Elles veulent toujours que ce soit en juin, lorsqu'il fait beau et qu'elles peuvent organiser des excursions en autocar. Au Nouveau-Brunswick, un certain nombre d'écoles veulent amener des élèves, souvent ceux de la 8e année, visiter le Parlement, et elles essaient de faire une réservation en fonction des horaires des autocars. Six ou sept mois avant le voyage, elles se font répondre que, malheureusement, il ne reste plus de place, qu'elles ne peuvent obtenir une visite guidée à ce moment-là.
J'admets que cela dépend des dimensions des couloirs et de la nécessité de gérer la circulation des visiteurs dans l'édifice. Cela dépend-il de l'espace disponible dans l'édifice et de la succession des visites ou serait-il possible d'atténuer le problème? Je suis malheureux pour ces élèves qui veulent venir et qui se font dire en novembre ou en décembre que ce n'est pas possible pendant une période donnée. Monsieur le Président, je me demande si le problème ne tient pas au fait qu'il n'y a pas assez de guides.
Dans les faits, vous vous retrouverez avec des députés qui feront eux-mêmes visiter le Parlement à des groupes, avec des députés, dont moi, qui vont essayer d'escorter une quarantaine d'élèves. Les députés n'ont pas la formation voulue, et ils n'ont pas l'information que les guides possèdent. Le chaos que cela va créer ne plaira pas à votre personnel de sécurité.
Même si on admet les limites inhérentes aux locaux, y a-t-il moyen d'augmenter le personnel disponible ou de prolonger l'horaire des visites? Il me semble regrettable que des élèves viennent à Ottawa, puissent voir la rue Sparks, mais n'aient pas droit à une visite guidée correcte. Ils sont coincés avec des types comme moi qui essaient de les entraîner à la bibliothèque et dans le hall, ce qui n'est pas la façon idéale de leur faire apprécier le Parlement.
:
Merci, monsieur le président.
Je suis très heureux de comparaître devant le comité.
[Français]
Je remercie le comité de prendre le temps de m'entendre.
Le motif de mon opposition est très simple. Cependant, d'entrée de jeu, j'aimerais dire que la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales pour la province de Québec a fait un très bon travail en ce qui concerne la Beauce. On est allé plaider à Lévis pour dire qu'on voulait garder intact le comté de Beauce. À l'époque, on voulait nous enlever huit municipalités. La commission a très bien compris et a fait en sorte, dans son rapport, de garder ces huit municipalités dans le comté de Beauce.
Aujourd'hui, je suis ici pour deux municipalités qui ont été retirées du comté de Beauce, à la suite du rapport: Saint-Robert-Bellarmin et Saint-Ludger. Nous désirons que ces municipalités soient rattachées au comté de Beauce, puisque la ville centre qui rallie ces deux villes est Saint-Georges.
Ces municipalités n'ont jamais eu l'occasion de se faire entendre, puisqu'elles n'étaient pas touchées par la proposition de la commission dans la première édition du rapport. Elles ont émis des résolutions lorsque la deuxième version de la carte électorale de la Beauce a été rendue publique. Elles ont décidé qu'elles voulaient demeurer dans le comté de Beauce malgré le fait qu'elles sont situées dans la MRC Le Granit.
Il est important de mentionner que la commission a voulu rattacher ces municipalités au comté de mon collègue Christian Paradis parce qu'elles étaient rattachées à la même MRC au palier provincial. Cependant, il faut souligner que, historiquement, ces deux municipalités ont toujours été considérées comme étant beauceronnes et ont toujours fait des démarches auprès du gouvernement du Québec pour faire partie de la MRC Beauce-Sartigan, qui fait partie du territoire beauceron.
À la suite des derniers changements qui ont été proposés, les maires de ces municipalités ont transmis leurs résolutions et ont réaffirmé leur sentiment d'appartenance à la Beauce. Ces gens sont des Beaucerons et fiers de l'être.
Par ailleurs, la municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon, qui deviendrait beauceronne selon le dernier rapport de la commission, a manifesté son désir d'être rattachée à Lévis—Lotbinière. Le maire, avec qui j'ai parlé la semaine dernière, m'a fait parvenir une résolution qu'il avait fait adopter en août dernier disant que la municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon aimerait être rattachée à Lévis—Lotbinière et que ses résidants étaient très heureux du service que leur offrait le député Jacques Gourde. J'espère bien qu'ils pourront poursuivre leur relation fructueuse avec leur très bon député, Jacques Gourde.
Cela étant dit, j'ai discuté avec les deux députés concernés. Dans un premier temps, j'ai discuté avec M. Gourde du désir de la municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon d'être rattachée au comté de Lévis—Lotbinière. J'ai aussi discuté avec le député Christian Paradis du désir des municipalités de Saint-Ludger et de Saint-Robert-Bellarmin d'être rattachées au comté de Beauce. Mes deux collègues ne sont pas contre ces propositions. Ils y sont tout à fait favorables.
Il faut savoir que Saint-Lambert-de-Lauzon est une petite municipalité qui a ses liens avec la ville centre de Lévis, et non pas avec la ville de Sainte-Marie. Par exemple, les gens de Sainte-Marie et des municipalités environnantes se sont unis pour créer une coop de santé. Bien que la municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon soit dans la même MRC, c'est-à-dire La Nouvelle-Beauce, elle n'a pas pris part au projet, parce que les gens de Saint-Lambert-de-Lauzon vont à l'hôpital de Lévis. Donc, les liens sont avec Lévis.
Il va sans dire qu'il y aura quelques conséquences démographiques à ces changements. Je vous ai fait part de ces conséquences. On retrancherait 4 547 habitants du comté de Beauce, pour obtenir un total de 107 967. On ajouterait au comté de Lévis—Lotbinière 6 545 habitants, pour un total de 107 870. Il est à noter que la population cible que visait la commission était de 101 322. On est donc dans les limites du ratio de 10 %. En terminant, en ce qui concerne le comté de Mégantic—L'Érable, celui de Christian Paradis, on en retrancherait 1 907 habitants.
Mon opposition n'est pas nouvelle, puisqu'à l'époque on voulait garder intact le comté de Beauce. Aujourd'hui, je suis ici pour demander que ces deux municipalités reviennent au comté de Beauce et que la municipalité de Saint-Lambert-de-Lauzon retourne à Lévis—Lotbinière.
Je vous remercie d'avoir pris le temps de m'entendre. Si vous avez des questions, je suis disposé à y répondre.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, honorables collègues, de me permettre de vous présenter aujourd'hui une demande très claire, soit de respecter la décision initiale de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales en conservant les Etchemins au coeur du comté de Lévis—Bellechasse.
Ce matin, à 2 h 30, les citoyens des Etchemins se sont levés et sont montés à bord d'un autobus. Ils ont fait plus de six heures de route pour se rendre ici. Il sont venus vous dire que c'est la région des Etchemins qui veut demeurer au sein du comté de Lévis—Bellechasse.
Je suis accompagné aujourd'hui du préfet de la MRC des Etchemins, M. Hector Provençal, et de quatre maires: la mairesse de Saint-Louis-de-Gonzague, Suzanne Guenette, la mairesse de Saint-Magloire, Marielle Lemieux, le maire des Etchemins, Harold Gagnon, et le maire de Sainte-Justine, Denis Beaulieu.
Les forces vives des Etchemins demandent unanimement que l'on respecte une délimitation qui existe depuis 1867. J'ai entre les mains une pétition de plus de 1 400 noms qui a été signée en un temps record, soit en quelques semaines, après que la modification a été proposée. L'automne dernier, la commission souhaitait respecter cette volonté.
Il y a 84 citoyens de Lévis qui sont présents, 200 de Bellechasse et plusieurs personnes provenant de chacune des municipalités des Etchemins. Il y a ici Sylvain Talbot, qui est conseiller à Armagh, Josie Vermette, de Saint-Gervais, dans Bellechasse, et Frédéric Aubin, de Saint-Lazare, dans Bellechasse, qui dit trouver important que Bellechasse et les Etchemins soient réunis. Pourquoi? Parce que beaucoup d'institutions et d'organismes le sont, par exemple la SADC Bellechasse-Etchemins.
J'ai entre les mains une lettre signée séparément par 67 entreprises de Bellechasse et des Etchemins. Il y a, par exemple, François Genest, président de la SADC Bellechasse, Mme Royer, de l'organisme Carrefour jeunesse-emploi, et Mélanie Giguère, du Groupe Action Tandem. Il y a également les gens du Manoir Lac Etchemin, que certains d'entre vous connaissent sûrement, M. Jacques M. Provençal, de Précisions Provençal, de Sainte-Rose, et M. Mario Provençal, soit le « super Mario ».
Si vous achetez des gaufres ou des galettes à la mélasse dans les magasins Le Jardin Mobile, sachez qu'elles proviennent de Sainte-Rose. Mario dit qu'il travaille avec la SADC, avec les gens de Bellechasse et des Etchemins. On a une radio communautaire, une chambre de commerce commune et trois axes routiers, soit les routes 277, 279 et 281. Pour aller aux Etchemins, il faut passer par Bellechasse. Ces deux endroits sont imbriqués l'un dans l'autre.
On se demande parfois si Saint-Léon fait partie des Etchemins ou de Bellechasse. Il en va de même pour Saint-Magloire ou Saint-Philémon. Ce sont des communautés qui sont très proches et qui vivent les mêmes réalités. La MRC des Etchemins comporte des attraits importants, mais elle a aussi des défis importants a relever. Pour ce faire, on estime que ces communautés doivent demeurer à l'intérieur d'un ensemble géographique cohérent.
Je suis également fier d'avoir l'appui, non seulement des citoyens de Lévis, de Bellechasse et des Etchemins, mais aussi de mon collègue Maxime Bernier, qui a été le premier à signer mon formulaire d'avis pour que je puisse me présenter devant vous, et de M. Lapointe, qui a dit clairement qu'il était logique que les Etchemins demeurent au sein de la circonscription de Lévis—Bellechasse. Je remercie le député Lapointe de ces propos. C'est une réalité importante. Le territoire est déjà très grand. Cela représente en fait le tiers du territoire.
Monsieur le président, je tiens à mentionner que mon collègue Jacques Gourde a également appuyé ma démarche. L'ensemble des parlementaires du territoire de Chaudières-Appalaches soutiennent la démarche voulant que le comté demeure de taille raisonnable. Les écarts demeurent tout à fait comparables. Le comté de mon collègue M. Lapointe est très grand. Il y a beaucoup de municipalités à couvrir. Encore là, les écarts demeurent comparables à ceux qu'on observe dans le Bas-du-Fleuve.
Pour terminer, je vous demande de respecter la décision initiale de la commission en tenant compte de la communauté d'intérêts. Elle est soutenue par l'ensemble de la collectivité etcheminoise.
Je dois vous dire que ce n'est pas gênant d'être ici aujourd'hui avec les gens des Etchemins qui sont présents. Nos représentants de la presse locale sont ici également. Je vous rappelle que, depuis 1867, les gens de Bellechasse et des Etchemins ont toujours été soudés ensemble.
Je vous invite à faire en sorte qu'on s'inscrive encore dans cette tendance. On a un grand pays, mais on tient compte des particularités régionales. Les Etchemins et Bellechasse sont faits pour être ensemble.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
C'est la première fois que je vais me prononcer sur le sujet des Etchemins, mais ce n'est pas parce qu'on ne s'intéressait pas au côté ouest du comté. En effet, dans la première version qui avait été présentée, on ajoutait un certain nombre de municipalités à l'est du comté de Montmagny—L'Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup. C'était donc au Témiscouata, et non pas de l'autre côté. C'est pour cela que je ne m'étais pas présenté à Lévis à l'époque, mais à Rivière-du-Loup pour régler un autre problème qui se passait ailleurs sur le territoire.
J'aimerais également remercier la commission. On séparait le Témiscouata en plein milieu, mais on a été sensible à nos arguments et il y a eu une modification qui a fait l'affaire de tout le monde. J'aimerais aussi souligner le fait que l'on apprécie la sensibilité dont a fait preuve la commission relativement à nos réalités régionales.
J'aimerais rapidement parler de deux points, soit la deuxième version du redécoupage et le nom. Il s'agit du deuxième nom suggéré pour une possible modification du nom du comté de Montmagny—L'Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup.
Ce matin, on défend un consensus pour le maintien de la municipalité des Etchemins dans Bellechasse. Je pense qu'on a les mêmes copies que M. Blaney. On a reçu une grande quantité de résolutions de la part de municipalités et de MRC qui vont toutes dans le même sens. De plus, le texte de la députée provinciale, Mme Vien, dit essentiellement ceci à la commission, à avoir que la MRC de Bellechasse est intimement liée par son économie, sa culture, ses institutions et ses axes de communication à la MRC des Etchemins.
C'est à peu près mot à mot ce qu'on trouve dans l'ensemble des résolutions qui nous ont été envoyées sur tout le territoire. Je n'ai pas de résolution provenant de Montmagny, le premier voisin limitrophe, mais j'ai consulté tout le monde à la préfecture, dont le préfet. Ils sont favorables au maintien du lien entre les Etchemins et Bellechasse. Ils vont appuyer publiquement la décision si jamais cela va dans ce sens.
Je pense que l'argument majeur est ce consensus régional par rapport à tout ce qu'on pourrait appeler l'est de Chaudière-Appalaches. Tout le monde est d'accord. Je vais me permettre quand même de mentionner quelques arguments.
Ai-je encore deux minutes?
J'aimerais souligner rapidement que si on devait ajouter une partie importante des Etchemins à mon comté, celui-ci contiendrait 67 municipalités. Il y a beaucoup d'élus autour de la table qui savent que le lendemain de l'annonce d'un programme fédéral, les maires et mairesses téléphonent. Chez nous, il y a parfois 33, 34 ou 35 maires qui téléphonent le même jour et, malheureusement, on ne m'accorde aucune sorte de budget pour embaucher quelqu'un de plus pour m'assurer de la qualité des services rendus aux maires et mairesses. On travaille très fort, mais si on compte 170 municipalité dans un grand comté de l'est du Québec, les services vont finir par en souffrir. Je pense aussi que ce qui est demandé aujourd'hui permet un équilibre. Mon comté compterait toujours 58 municipalités et je crois qu'il y en aurait une trentaine dans celui de M. Blaney. On ne se trouverait donc pas dans une situation où il faudrait répondre à près de 70 maires et mairesses le lendemain de l'annonce d'un programme au fédéral.
Pendant le peu de temps qu'il me reste, on va parler du nom du comté. Le premier nom qui a été suggéré était Bernier, en hommage au capitaine Bernier qui était un des grands découvreurs du Nord. Il n'y avait aucun consensus dans mon...
Une voix: Non?
M. François Lapointe: Je ne sais même pas s'il y a un lien de parenté avec mon collègue, mais ce n'était pas pour M. Bernier qui est ici présent, mais pour le capitaine Bernier, qui provenait de L'Islet. D'ailleurs, à cet endroit, il y avait un peu d'appui pour cette proposition, mais ailleurs dans la circonscription, il n'y en avait aucun.
Dans la deuxième version, la commission a donc suggéré Montmagny—Rivière-du-Loup. Kamouraska, qui vient tout juste de perdre sa mention au provincial, a eu l'impression qu'on la faisait disparaître de la carte. Avec raison, on y a très, très mal réagi. On vient de recevoir les résolutions et le débat a été assez animé. Certaines pistes de solution ont été suggérées, mais le consensus qui ressort dans les quatre MRC, basé sur la réglementation de la commission, est que quand on maintient les mêmes limites, on devrait garder le même nom. Il y a donc un consensus pour maintenir le nom de Montmagny—L'Islet—Kamouraska—Rivière-du-Loup. On vous demande, s'il vous plaît, de ne pas faire disparaître nos deux belles MRC du centre, soit L'Islet et Kamouraska. C'est long, mais on arrive à fonctionner avec ce nom-là. D'ailleurs, le président peut le dire sans même regarder sa feuille. Je pense qu'on a de l'expérience et on peut maintenir ce nom. Il y a là aussi un consensus sur l'ensemble du territoire.
:
Merci. Merci à vous tous de comparaître. Je suis désolé, mais je vais vous poser mes questions en anglais.
[Français]
puisque je ne parle pas le français.
[Traduction]
Il est important que vous sachiez tous, et j'espère que vous le savez déjà, que le comité ne peut modifier les recommandations finales de la commission de délimitation des circonscriptions au Québec. Elle a le pouvoir ultime d'établir la délimitation après avoir entendu le témoignage des intéressés: particuliers, collectivités, députés, etc.
Ce que le comité doit faire, c'est rédiger un rapport fondé sur une évaluation exacte des témoignages de personnes comme vous. Avec l'aide de M. Dion, surtout, nous avons dressé une liste de questions que nous posons à tous les députés qui comparaissent afin de nous faire une idée exacte de l'appui que recueillent ou non les recommandations des députés.
Monsieur Blaney, je remarque avec un vif intérêt que vous avez amené à Ottawa certains de vos électeurs pour vous appuyer. Je dois vous féliciter. C'est la première fois qu'un député se fait accompagner au comité par un groupe de ses électeurs pour appuyer son point de vue. Je vous félicite donc de cette initiative.
Voici ma question, et elle figure dans l'exposé de M. Bernier. Soyons clairs. Dites-vous tous que c'est la première fois que la commission peut entendre vos objections, étant donné que, après la publication de la première carte, vous n'avez pas pris conscience du fait qu'elle prévoyait la modification qui figure dans la deuxième version? Autrement dit, est-ce bien la première occasion, et peut-être la seule, que vous avez, comme députés ou électeurs des diverses circonscriptions, de faire valoir votre mécontentement ou vos objections auprès de la commission? Est-ce exact?
Je commence par vous, monsieur Bernier.