:
Merci, monsieur le président,
[Français]
et honorables députés.
[Traduction]
Vous avez une copie de ma déclaration, mais j'aimerais tout de même vous la lire.
[Français]
Je vous remercie de m'avoir invité à comparaître devant le comité pour parler de mes compétences et de mes qualifications pour exercer les fonctions de légiste et conseiller parlementaire.
[Traduction]
Avant d'entrer dans le sujet de mon exposé, je tiens à dire que c'est un immense honneur et un immense privilège que d'avoir ainsi la chance de servir la Chambre et les députés.
J'entends faire de mon mieux pour m'acquitter de mes fonctions d'une manière qui soit digne de la confiance que vous me témoignez.
[Français]
Vous avez devant vous une copie de mon curriculum vitae. Je n'ai pas l'intention d'en aborder chaque point en détail, mais uniquement les grands thèmes qui correspondent aux fonctions de légiste.
La première fois que j'ai lu la description du poste, j'ai constaté qu'il comportait deux rôles très distincts. Le premier, pour citer un texte du Président de la Chambre, c'est que cela consiste à assumer les fonctions d'avocat interne auprès de la Chambre des communes et des députés.
Le second a trait à la prestation d'un soutien spécialisé dans le contexte législatif, en particulier en ce qui concerne les projets de loi et les amendements émanant des députés. Pour occuper ce double rôle, il faut que le candidat soit bien versé dans l'un ou l'autre de ces domaines. Je crois que trouver quelqu'un qui maîtrise les deux à la fois aurait représenté un défi de taille.
[Traduction]
Quant à mes forces, elles se situent du côté de la prestation de services juridiques internes. Les fonctions de ce volet sont pour beaucoup semblables à celles que j'ai exercées dans deux sociétés d'État fédérales: la Commission de la capitale nationale et Énergie atomique du Canada limitée. À ce titre, j'assurais la prestation de conseils et de soutien juridiques dans des affaires concernant des obligations contractuelles, le droit du travail ou des litiges, par exemple. Parallèlement à cela, je remplissais certaines tâches liées à la gouvernance d'entreprise et à la planification au sein de la haute direction.
Ce qui diffère dans le poste de légiste, c'est qu'il faut en plus fournir des conseils et un soutien juridiques relativement à des questions qui sont propres à la Chambre. Les questions de privilège figurent à l'avant-plan ici, mais il y a aussi des questions de droit constitutionnel et de droit parlementaire qui ne se présenteraient habituellement pas au sein d'autres entités.
Cependant, lorsque je suis passé de la pratique privée à la CCN, puis de la CCN à EACL, j'ai dû acquérir très rapidement la connaissance de domaines du droit dans lesquels je n'avais jamais pratiqué. Or j'apprends vite, et qu'il s'agisse de l'accès à l'information et de protection des renseignements personnels, ou encore des conséquences juridiques des diverses approches retenues par les pays en matière de responsabilité nucléaire, j'ai acquis assez rapidement des connaissances dans ces domaines.
[Français]
J'aimerais maintenant aborder le volet portant sur le soutien à la rédaction législative.
Lorsque j'étais à la Commission de la capitale nationale et à Énergie atomique du Canada limitée, j'ai participé au processus de rédaction de lois et de règlements sur des sujets propres à chacune de ces deux sociétés d'État.
J'ai aussi pris part au projet du ministre de la Justice visant à assurer l'équivalence des versions française et anglaise de lois fédérales et à harmoniser la common law et le droit civil. Je possède à cet égard une certaine expérience, mais je devrai consolider mes compétences dans ce domaine, ce que je suis convaincu de pouvoir faire.
Je tiens également à signaler un fait inhabituel au sujet de la CCN. En effet, ses biens immobiliers et ses actifs sont situés de chaque côté de la rivière des Outaouais et elle mène des programmes dans les deux provinces et, par conséquent, dans les deux systèmes juridiques. Bien que, de formation, je sois un avocat de common law et membre de l'Association du Barreau de l'Ontario, je possède une grande expérience du droit civil. Je crois qu'il s'agit d'un atout de taille pour mes fonctions d'avocat interne.
[Traduction]
Pour terminer, j'aimerais ajouter que lorsque j'étais à la CCN et à Énergie atomique du Canada limitée, je travaillais dans un milieu très réglementé qui était soumis à un examen externe très minutieux. J'estime que cette expérience me servira également dans mes nouvelles fonctions.
C'est avec plaisir que je répondrai maintenant à vos questions en anglais ou en français.
:
Merci, monsieur le président.
Bienvenue, monsieur Fujarczuk. Bienvenue au Parlement. Je partage l'opinion de mes collègues selon laquelle votre curriculum vitae, votre expérience, est impressionnant. Nous avons de la chance que quelqu'un de votre expérience soit intéressé à exercer des fonctions qui, à certains moments, j'en suis sûr, vous sembleront être un véritable cauchemar.
J'ai remarqué qu'en 1975 vous avez été diplômé du St. Michael's College de l'Université de Toronto. Dix ans plus tard, j'ai eu mon premier choix d'établissement d'enseignement et je suis allé à Trinity College.
Une voix: Oh, oh.
L'hon. Dominic LeBlanc: Je suis content de voir que vous êtes un diplômé de l'Université de Toronto.
Je voulais enchaîner sur les questions de M. Cullen. J'ai eu une brève expérience dans l'exercice du droit en cabinet privé au Nouveau-Brunswick, et je me suis souvent posé des questions sur les conseillers juridiques qui travaillent dans un contexte aussi complexe et risqué que le Parlement ou la Chambre des communes. Il y a des gens qui vont vous demander, et j'espère de bonne foi, des conseils ou des avis juridiques avec des objectifs peut-être complètement contradictoires. Ils espèrent que vous leur répondrez que telle ou telle chose est possible, que telle ou telle autre ne l'est pas, ou que quelque chose est bien ou mal avisé.
Sur exactement le même sujet, probablement plus que dans toute autre fonction... et je tentais d'imaginer une grande société d'État comme EACL ou une organisation comme la Commission de la capitale nationale, qui, comme vous l'avez bien indiqué, deviennent de temps à autre et sur des sujets divers des milieux politisés, souvent autour de différentes initiatives de développement, de différentes politiques, ou de décisions prises évidemment dans cette ville.
Selon mon expérience de parlementaire... et c'est différent, pour être honnête, en contexte minoritaire et en contexte majoritaire, où il y a un peu plus de prévisibilité, que ce soit dans les délibérations de comité et les votes à la Chambre. Mais ce qui m'a frappé, bien que ce soit durant le gouvernement minoritaire de M. Martin ou de M. Harper avant 2011, c'était la capacité des parlementaires ou des comités à accéder à l'information.
Ce n'est pas dans le contexte de la loi, mais la capacité d'obtenir des renseignements précis — ou à inciter leur divulgation — auprès du gouvernement ou dans certains cas d'autres parlementaires. Le processus sénatorial qui pourrait être entrepris dans les semaines à venir abordera une fois encore en quelque sorte l'idée de la capacité des gens à accéder à des renseignements qui, selon certains, relèvent du privilège parlementaire ou, dans le contexte avocat-client, du secret professionnel de l'avocat.
Selon votre expérience, que ce soit à la CCN ou à... et pardonnez-moi si je ne comprends pas la mesure dans laquelle l'accès à l'information s'applique à la Commission de la capitale nationale ou à EACL. Je vois dans votre curriculum vitae que vous avez oeuvré dans le domaine de l'accès à l'information et de la protection de la vie privée, donc je présume que cela s'applique entièrement à la CCN.
:
Merci, monsieur le président.
[Français]
Je vous remercie, monsieur le président, de l'invitation à comparaître aujourd'hui devant le comité.
Je suis accompagné de Me Stéphane Perrault, sous-directeur général des élections, Services juridiques, Conformité et Enquêtes, de M. Michel Roussel, directeur exécutif, Services d'inscription et de vote, et de M. Belaineh Deguefé, sous-directeur général des élections, Politique, Planification et Affaires publiques.
L'année dernière, je me suis engagé à présenter deux rapports. Le premier fait suite à des communications trompeuses avec les électeurs lors de l'élection générale de 2011. J'ai transmis ce rapport au Président de la Chambre le 26 mars 2013.
Le deuxième fait suite à un examen exhaustif mené en raison des erreurs de procédure et de tenue de documents commises par des fonctionnaires électoraux au cours de cette élection. J'ai transmis ce rapport directement au comité le 30 avril dernier.
Je suis heureux de pouvoir discuter avec vous de ces deux rapports ainsi que du Budget principal des dépenses de mon bureau pour 2013-2014.
[Traduction]
Je parlerai tout d'abord du rapport intitulé Prévenir les communications trompeuses avec les électeurs.
Pour les électeurs, les communications avec les partis et les candidats en période électorale sont au coeur de leur participation effective. De même, les partis et les candidats doivent pouvoir communiquer de façon individuelle avec les électeurs pour les impliquer dans le processus politique.
Grâce aux nouvelles technologies et à des logiciels de plus en plus sophistiqués, il est plus facile pour les partis et entités politiques de comprendre les caractéristiques démographiques de l'électorat, de déterminer les préférences des électeurs et de communiquer avec eux. Toutefois, ces communications doivent être réglementées. Les communications malveillantes, qu'elles visent à véhiculer de fausses informations ou encore à induire les électeurs en erreur risquent de miner la confiance non seulement envers leurs auteurs, mais aussi envers le processus politique dans son ensemble.
Les recommandations de mon rapport visent à concilier ces différents intérêts. Si quelques-unes sont de nature administrative, la plupart exigent une modification de la loi. J'aimerais attirer votre attention sur certaines d'entre elles qui requièrent une intervention législative.
La première fait suite aux préoccupations des Canadiens concernant la grande quantité de renseignements personnels que les partis peuvent conserver dans leurs bases de données.
Les électeurs ont besoin d'être rassurés et s'attendent à ce que leurs renseignements personnels soient utilisés à des fins appropriées et soient protégés adéquatement. Au Canada, la plupart des organisations non gouvernementales, petites ou grandes, sont assujetties à des principes acceptés partout dans le monde en matière de protection des renseignements personnels. Ces principes en régissent la collecte, l'utilisation et la communication, et établissent la responsabilité de chaque organisation à l'égard des renseignements dont elle a la responsabilité.
Je recommande que les partis politiques soient tenus par la loi de mettre en place des politiques et des règles conformes à ces principes avant de recevoir des listes électorales d'Élections Canada.
Une deuxième série de recommandations vise à mieux réglementer les appels téléphoniques des entités politiques aux électeurs.
Je recommande l'adoption de nouvelles règles sur les appels aux électeurs pour compléter les règles actuelles du CRTC sur les télécommunications non sollicitées. Par exemple, les appelants devraient, dans tous les cas, être tenus de nommer le candidat ou le parti pour le compte duquel ils appellent.
De même, les entités politiques devraient être tenues de fournir plus rapidement des renseignements précis sur les services de télémarketing. Quand aux entreprises qui offrent ces services, elles devraient être tenues de conserver des données sur les communications effectuées pendant une période électorale. Ces données seraient fournies au commissaire pour faciliter une enquête, après l'obtention d'une autorisation judiciaire.
Ces recommandations augmenteraient la transparence des activités de campagne, accéléreraient les interventions en cas de plainte et permettraient d'enquêter plus facilement.
En effet, les enquêtes sur les appels trompeurs nous ont fait prendre conscience à quel point le commissaire aux élections fédérales doit être mieux outillé pour faire son travail. Il est inutile d'avoir de bonnes règles si elles ne sont pas exécutoires.
J'ai recommandé d'accorder au commissaire le pouvoir, avec l'autorisation préalable d'un juge d'obliger les personnes à fournir des renseignements pertinents pour une enquête, soit en témoignant, soit en produisant des documents. Le commissaire appuie fermement cette recommandation.
Selon la Charte canadienne des droits et libertés, les renseignements ainsi obtenus ne pourraient pas être utilisés contre les personnes qui sont contraintes à témoigner. Toutefois, ils pourraient aider à déterminer si une infraction a effectivement été commise, ce qui permettrait d'intervenir plus rapidement et faciliterait l'enquête.
Ce pouvoir existe déjà dans la plupart des lois électorales provinciales. Au niveau fédéral, il existe aussi dans la Loi sur la concurrence.
[Français]
Telles sont mes principales recommandations pour prévenir les communications trompeuses.
Je vais maintenant traiter du rapport intitulé Examen de la conformité: Rapport final et recommandations, qui porte sur les procédures le jour du scrutin. Comme les membres du comité le savent déjà, lors de la dernière élection générale, un certain nombre d'erreurs de procédure et de tenue de documents ont été commises lors de l'inscription et de l'identification des électeurs le jour du scrutin. Même si rien n'indique que des personnes non admissibles ont bel et bien pu voter, la conduite d'une élection doit être bien documentée.
J'ai donc demandé à un expert électoral indépendant, M. Harry Neufeld, d'effectuer un examen rigoureux et exhaustif afin de comprendre l'étendue et les causes des erreurs et de permettre aux divers intervenants de proposer des solutions à mettre en oeuvre dès la prochaine élection générale. Nous partageons l'avis de M. Neufeld et disons qu'un remaniement fondamental du processus de vote est nécessaire à long terme. Un processus simplifié est essentiel pour soutenir le système électoral qui, lors d'une journée tous les quatre ans, dépend de quelque 200 000 citoyens ordinaires qui acceptent de servir leurs concitoyens et leur démocratie en assumant le rôle de fonctionnaire électoral.
Le remaniement du processus de vote est un défi de taille qui demande une approche prudente. Tel que l'exige l'article 18.1 de la loi, je compte demander l'approbation de ce comité et du comité sénatorial responsable des questions électorales afin de mener un projet pilote sur un modèle alternatif de services électoraux. Ce modèle comprendra l'utilisation de la technologie dans les bureaux de scrutin ainsi qu'une réattribution des tâches parmi les fonctionnaires électoraux. Si le projet pilote constitue un succès, mon bureau recommandera des modifications législatives afin de mettre en oeuvre ce nouveau modèle dans tout le Canada après l'élection de 2015. Au cours des prochains mois, j'entends présenter, aux deux comités parlementaires, ce modèle et nos plans pour le projet pilote.
Entretemps, certaines améliorations administratives devront être apportées. Par exemple, nous voulons simplifier les formulaires et les procédures. Nous voulons aussi améliorer notre programme de formation, notamment, en investissant dans la formation assistée par ordinateur. De plus, nous permettrons à tous les électeurs d'utiliser la carte d'information de l'électeur comme preuve d'adresse lorsqu'elle est présentée avec une autre pièce d'identité autorisée. Cela devrait réduire le recours aux répondants.
Toutefois, ces améliorations administratives auront peu d'effet si elles ne sont pas accompagnées par des modifications législatives précises. Ces modifications ont été pour la plupart présentées dans mon rapport de recommandations de 2010 au Parlement et ont été largement appuyées par ce comité. Elles ont aussi été mentionnées dans ma réponse aux recommandations de M. Neufeld. Trois d'entre elles sont particulièrement importantes.
Premièrement, je recommande que des modifications législatives soient apportées afin d'offrir aux électeurs un service d'inscription en ligne complet, ce qui réduirait le nombre de personnes devant s'inscrire le jour de l'élection et améliorerait la qualité de la liste électorale. La loi devrait offrir une plus grande souplesse afin que les électeurs puissent établir par voie électronique leur identité et leur adresse. Nous pourrions ainsi offrir et promouvoir un service d'inscription en ligne complet dans la plupart des provinces et des territoires.
Deuxièmement, je recommande des modifications afin que nous puissions recruter et former plus tôt les fonctionnaires électoraux. Les dispositions législatives accordant aux candidats le pouvoir de nommer des fonctionnaires électoraux devraient être supprimées. Je sais que cette demande va au-delà de ma recommandation de 2010, mais je crois qu'elle est légitime compte tenu de la recommandation de M. Neufeld.
Troisièmement, la législation devrait permettre aux directeurs du scrutin de nommer, avec l'autorisation du directeur général des élections, des fonctionnaires électoraux supplémentaires, y compris des superviseurs. Le personnel doit être suffisant pour assurer un service rapide et efficace dans les bureaux de scrutin et veiller au respect des procédures.
Je souhaiterais que ces modifications et celles proposées dans mon rapport sur les communications trompeuses avec les électeurs soient incluses dans le projet de loi anticipé du gouvernement sur la réforme électorale. Je serais heureux d'offrir le soutien technique dont le gouvernement pourrait avoir besoin lors de l'élaboration du projet de loi ainsi, bien sûr, que d'appuyer ce comité pendant son examen.
[Traduction]
J'aimerais maintenant parler du Budget principal des dépenses et des autres priorités de mon bureau en 2013-2014.
Élections Canada est financé et fonctionne selon deux autorisations budgétaires distinctes. La première est une autorisation législative qui permet de prélever des fonds directement sur le Trésor. Cette autorisation finance toutes les dépenses d'Élections Canada autres que les salaires des postes indéterminés. Pour 2013-2014, les dépenses prévues à ce titre sont de 85,8 millions de dollars.
La seconde est un crédit parlementaire annuel qui couvre seulement les salaires pour les postes indéterminés. Pour cette année, notre crédit s'élève à 30,1 millions de dollars. C'est cet élément qui est soumis à l'approbation du comité aujourd'hui.
Comme je l'ai indiqué au comité l'année dernière, Élections Canada a réduit de 8 % son budget de fonctionnement dans le cadre du plan d'action pour la réduction du déficit. Afin de s'assurer que les ressources sont affectées aux priorités les plus importantes liées à son mandat, Élections Canada a mené un exercice de budgétisation à base zéro en 2012-2013. De plus, nous avons commencé à prendre des mesures de réaménagement des effectifs et, au mois de janvier, nous avons informé les employés que 32 postes indéterminés seraient abolis.
L'organisme a deux priorités pour 2013-2014. Premièrement, nous continuons à soutenir le processus de révision des limites des circonscriptions électorales. Lorsque les commissions auront terminé leur rapport définitif et que le nouveau décret de représentation aura été proclamé, probablement en septembre, nous aurons sept mois pour mettre en oeuvre les nouvelles limites. Deuxièmement, nous poursuivrons certaines de nos initiatives afin de rendre les services d'inscription et de vote plus accessibles aux électeurs.
Ces initiatives s'ajoutent à nos efforts pour accroître la conformité et maintenir la confiance des Canadiens dans le système électoral et dans la façon dont il est administré.
Par exemple, nous restructurons le système informatisé d'inscription des électeurs afin de permettre un accès direct à une liste électorale nationale. Ce changement est nécessaire si l'on veut intégrer le service d'inscription en ligne et l'offrir en période électorale. Le nouveau système sera essentiel pour gérer les listes électorales en temps réel aux bureaux de scrutin après l'élection générale de 2015.
De plus, d'ici la prochaine élection, nous prévoyons mener des campagnes préélectorales afin d'accroître le taux d'inscription chez les jeunes et les Autochtones. Nous planifions également de fournir plus de services électoraux sur les campus et dans d'autres lieux où se rassemblent ces électeurs, comme les centres communautaires et les centres d'amitié.
Si les modifications législatives appropriées visant à permettre un service d'inscription en ligne complet sont apportées, ces initiatives faciliteront le processus pour les électeurs et réduiront les obstacles connus, particulièrement lorsque la carte d'information de l'électeur sera utilisée comme preuve d'adresse. Elle permettrait également d'améliorer la qualité de la liste électorale, de diminuer le nombre d'électeurs qui s'inscrivent le jour de l'élection et de réduire le recours aux répondants.
Finalement, nous continuons à améliorer nos outils d'information destinés aux entités politiques. Cela comprend la mise à jour des manuels pour les partis politiques et les associations de circonscriptions enregistrés.
En terminant, j'espère que les modifications législatives recommandées pourront être adoptées d'ici le printemps 2014, pour que mon bureau puisse mettre en oeuvre ces modifications et garantir des ressources supplémentaires à temps pour l'élection d'octobre 2015.
Nous comprenons que le gouvernement compte déposer un projet de loi complet qui nécessitera un examen attentif. J'ai fourni au comité deux documents de référence: le premier est intitulé « Rapport du DGE: prévenir les communications trompeuses avec les électeurs », et l'autre, « Examen de la conformité aux procédures d'inscription et de vote le jour du scrutin ». Ces documents pourraient vous être utiles pour notre discussion.
Comme d'habitude, je demeurerai à la disposition du comité pendant son étude du projet de loi à venir.
Monsieur le président, mes collègues et moi-même répondrons maintenant aux questions du comité.
Merci.
:
En ce qui a trait au moment opportun pour le rapport, je dois vous indiquer que c'est la première fois qu'Élections Canada vérifie, après coup, ce qui s'est passé aux bureaux de scrutin. Je ne connais aucune autre commission électorale, ici au Canada ou ailleurs dans le monde, qui effectue une telle vérification. En fait, parmi les commissions électorales, il y a un vieil adage selon lequel il vaut mieux ne pas regarder sous le capot.
Cela dit, j'estimais qu'étant donné les problèmes soulevés à Etobicoke, il nous fallait comprendre l'état général de la situation et la façon de l'aborder. C'est ce que M. Neufeld a fait.
C'est complexe; il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu. Ce système a été conçu pour que des Canadiens puissent servir leurs voisins à l'échelle locale en leur permettant de voter. C'est fantastique lorsqu'on y songe.
Je ne crois pas qu'on puisse montrer ces personnes du doigt, car elles ont des conditions de travail difficiles — un maigre salaire, de longues heures, des procédures très complexes avec peu de formation à cause des contraintes, d'autant plus qu'il est de plus en plus difficile de servir le client parfois.
Notre approche, c'est de dire qu'il faut aborder les nombreux facteurs qui entrent en jeu. Pour le court terme, nous avons formulé des recommandations afin de remédier à la situation d'ici 2015. Nous savons cependant que ce ne sera pas assez. Il faudra faire plus. Il faut remanier tout le processus électoral. Il faut compter davantage sur la technologie, plutôt que sur le comportement humain, pour assurer la conformité. Il y aura toujours cet aspect de comportement humain, mais on doit s'y fier moins.
J'ai quelques exemples qui se sont produits et qui ont été mis en lumière à Etobicoke.
Il y a l'exemple de la mère qui s'est présentée avec sa fille au bureau de scrutin pour se faire servir par des voisins qui les connaissaient. La fille n'avait pas de pièces d'identité; il fallait donc avoir un répondant. Le membre du personnel a fait la procédure, mais au lieu de mettre le nom de la mère, la personne a inscrit le mot « mère » sur le formulaire.
Voilà une irrégularité. Toutefois, je crois que personne ne contesterait la validité du vote qui a eu lieu.
Autre exemple: dans un foyer de soins infirmiers, pour une raison quelconque, les électeurs, c'est-à-dire les résidants, devaient avoir un répondant. C'est un membre du personnel qui a servi de répondant; je crois que c'était une infirmière qui connaissait très bien les résidants, qui savait qui ils étaient et qui savait qu'ils résidaient là.
Or, il s'agit là d'une irrégularité. L'infirmière ne résidait pas au foyer; donc, techniquement, elle n'avait pas le droit de servir de répondant pour ces gens. Par conséquent, le cautionnement était irrégulier. Je crois que tout le monde ici présent serait d'avis cependant que ces personnes étaient des électeurs légitimes et avaient le droit de voter.
Il faut donc non seulement une meilleure formation et une spécialisation des tâches, mais aussi un recours à la technologie pour traiter de ces questions.