:
Monsieur le président, c'est exactement ce que je me proposais de faire.
Dans un premier temps, j'aimerais vous présenter Mme Gisèle Dupuis, directrice des opérations du bureau du chef de l'opposition, Raoul Gebert, chef du cabinet du chef de l'opposition, ainsi que Me James Duggan, président du comité juridique du Nouveau Parti démocratique. Ils m'accompagnent notamment parce qu'il risque d'y avoir des questions plus pointues et techniques, et le temps de la réunion sera mieux utilisé si on leur laisse répondre à ce genre de questions.
Merci, monsieur le président. Cela fait longtemps que je n'ai pas comparu devant une commission parlementaire. Je l'ai fait des douzaines de fois lorsque j'étais ministre, puisque, habituellement, les comités parlementaires doivent étudier les activités gouvernementales.
[Traduction]
Je crois comprendre que les membres de ce comité tiennent ardemment à apprendre comment mieux servir les Canadiens et comment nos pratiques exemplaires sont conformes aux règles. Le NPD est totalement transparent. Nous croyons à la reddition de comptes et nous la pratiquons.
J'aimerais profiter de cette occasion pour comparer notre démarche à celle des conservateurs. Par exemple, Stephen Harper, Maxime Bernier et Stockwell Day ont tous refusé de comparaître devant le Comité permanent de la sécurité publique et nationale au sujet des infractions de sécurité causées par le gouvernement conservateur. Christian Paradis et Lisa Raitt ont refusé de témoigner devant le Comité des opérations gouvernementales au sujet d'activités de lobbying illégales les concernant. Et, bien sûr, le premier ministre ne témoignera pas devant votre comité au sujet de l'utilisation de la base de données du Parti conservateur dans des milliers d'appels automatisés illégaux pendant les élections de 2011, ce qui constituait une fraude électorale à un niveau encore jamais vu au Canada.
Il s'agit là des constatations directes d'un juge éminent et respecté de la Cour fédérale, Richard Mosley. Évidemment, nous connaissons tous le niveau de respect dont témoigne le gouvernement conservateur à l'égard de notre magistrature. Je pourrais continuer mais il y a un contraste intéressant du point de vue de la transparence, de la reddition de comptes et du respect de nos institutions démocratiques, et les Canadiens pourront en juger.
Je suis ici parce que 4 millions et demi de Canadiens ont voté pour le NPD en 2011 et que 4 millions et demi de Canadiens ont ainsi déclaré qu'il était temps de changer et de faire de la politique différemment. Sous le leadership de Jack Layton, c'est sur ce thème que nous avions fait campagne, et c'est ce que nous avons décidé de faire car, après 30 ans de corruption libérale et conservatrice, de scandales et de gabegie, allant du scandale libéral des commandites jusqu'au chef de Cabinet du premier ministre payant 90 000 $ à un sénateur en exercice pour le museler, les Canadiens méritent mieux.
[Français]
À la suite à la vague orange, le NPD faisait face à un défi de taille: mettre en place et embaucher du personnel politique pour 58 députés au Québec. Il s'agissait d'une tâche immense: engager et former plus de 150 personnes pour servir les Québécois.
Voilà pourquoi, en juin 2011, les nouveaux députés québécois du NPD, à la suggestion de Jack Layton, ont décidé de mettre leurs ressources en commun. L'objectif était de les aider à mettre leurs bureaux en place et d'offrir un soutien de proximité aux députés afin de les accompagner dans leurs tâches de circonscription et, pour certains, dans leur rôle de membres du cabinet fantôme. Le but ultime était d'offrir un meilleur service à la population, d'être plus directement présents et à l'écoute des citoyens. C'étaient là toutes des fonctions parlementaires.
À titre d'exemple, les employés parlementaires préparent des produits de communication directe, s'occupent des relations avec les médias et des relations communautaires dans le but d'appuyer les députés de l'opposition officielle.
Il y avait aussi un besoin réel de créer un environnement francophone pour permettre la création de produits en français, afin de mieux appuyer nos députés du Québec.
[Traduction]
Notre personnel parlementaire fait du travail parlementaire. Notre personnel de parti fait du travail de parti. Notre personnel parlementaire s'occupe de communications directes, de relations avec les médias et de relations avec la population, toujours pour appuyer les députés et l'opposition officielle.
[Français]
Le tout a été mis en place après maintes et maintes consultations avec l'administration de la Chambre des communes, incluant les services juridiques, les services financiers et les agents du service de la paie et des avantages sociaux. Ce fut tellement le cas que les chèques de paie ont été retardés jusqu'à la fin de novembre 2011, le temps que le tout soit approuvé.
L'embauche pour la région de Montréal a débuté en août 2011. Le processus d'embauche a suivi la procédure établie à l'époque par la convention collective entre le caucus néo-démocrate et la section 232 du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier, ou SCEP. Tous les membres de cette unité de négociation accomplissent exclusivement des fonctions parlementaires.
Pour les tâches qui ne sont pas des fonctions parlementaires, les employés sont affiliés à la section 225 du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau, ou SEPB.
Les tâches respectives de ces unités de négociation sont très bien définies et délimitées. Les avis de concours sont toujours publiés selon les périodes prescrites. Évidemment, les lieux d'embauche sont clairement indiqués.
Cette décentralisation des services à Montréal et à Québec fut un grand succès. C'est sans doute pour cette raison que nous sommes ici aujourd'hui — nous avons trop bien réussi.
Les députés peuvent compter sur un appui constant, qu'ils soient à Ottawa ou dans leur comté. Cette capacité régionale accrue a permis d'augmenter l'efficacité de nos équipes, la portée de nos consultations et le rayonnement de nos communications.
[Traduction]
Nous savons aussi qu'au moment où les conservateurs ouvraient de plus en plus de bureaux ministériels régionaux — 17 jusqu'à présent, en fait —, le NPD devait continuer à s'adapter. Dans le cadre de notre rôle d'opposition officielle, il nous incombe de surveiller l'action du gouvernement sur le terrain afin de lui en faire rendre compte. Donc, comme nouvelle…
:
Oui, je n'en ai plus que pour une minute.
En qualité de nouvelle opposition officielle, les néo-démocrates ont pris la décision d'être au côté du citoyen dans chaque province et territoire. Nous savons que c'est un concept étranger pour les conservateurs et les libéraux, qui préfèrent parler à des lobbyistes à Ottawa, mais les Canadiens méritent mieux. Alors que nos opposants gaspillent les ressources parlementaires pour attaquer le NPD, les néo-démocrates emploient ces ressources pour être au contact des Canadiens dans leurs collectivités, parce que les Canadiens attendent des politiciens qu'ils soient plus accessibles dans leurs collectivités, là où ils vivent, là où les choses se passent, et là où ils peuvent se faire entendre et être écoutés. Voilà pourquoi nous avons pris la décision de leur parler, de les consulter et de les écouter le plus souvent et le plus largement possible.
Je le répète, toutes ces activités sont des activités parlementaires. Elles reflètent notre engagement envers les Canadiens et ce que nous avons décidé de faire.
Je saute quelques paragraphes car vous piaffez d'impatience pour m'interroger, et je vous comprends. Je dois cependant vous dire une chose : ce n'est pas la première fois que le NPD innove dans la manière dont il mène son action parlementaire afin d'être au service des Canadiens.
Je termine sur ceci, qui est extrait d'un rapport préparé en 2005 pour le Bureau du Conseil privé :
Il est rare qu'un prolongement du Parlement soit inventé sans avoir été planifié ni débattu, et c'est pourtant ce qui est arrivé avec la création des bureaux de circonscription au Canada, fruit d'un acte spontané qui s'est produit uniquement quand un député entreprenant a décidé d'en créer un. Au palier fédéral, il faut en rendre le crédit à deux députés, Ed Broadbent, qui a ouvert un bureau financé en partie par le syndicat des travailleurs de l'automobile, en 1968, et Flora Macdonald, qui a ouvert son bureau de Kingston avec l'aide d'un étudiant à temps partiel en 1973.
Nous sommes fiers que notre prolongement efficace du Parlement ait permis de dispenser de meilleurs services aux Canadiens. Je répondrai maintenant avec plaisir à vos questions, au cas peu probable vous en auriez encore.
Des voix: Oh, oh!
:
Un rappel au règlement.
Je vais également essayer d'être brève. Je voulais simplement que le mandat du comité soit bien clair, car j'ai lu avec grand intérêt la
[Français]
note de service de M. Richard Denis, qui est légiste adjoint et conseiller parlementaire. Je voulais m'assurer que ça cadrait avec la vision du président. J'ai eu un peu peur, hier, en entendant à la Chambre certaines de vos réponses, qui laissaient supposer une caractérisation du processus.
Pour faire suite à une demande que vous aviez soumise et qui était datée du 6 mai dernier, le légiste adjoint et conseiller parlementaire Richard Denis, dans une note datée du 9 mai dernier, a bien expliqué la différence entre la compétence exclusive du Bureau de régie interne et les pouvoirs, si on peut dire, de ce comité-ci.
En passant, je tiens à féliciter vos services, qui n'ont mis que trois jours à rédiger l'avis juridique, assez impressionnant, qui se trouve dans le dossier.
Je vais vous faire grâce de ce que vous avez probablement tous lu, mais je vais vous lire la conclusion de M. Denis:
À la lumière de ce qui précède, votre Comité peut entreprendre l'examen des questions que la Chambre des communes lui a renvoyées, en gardant toutefois à l'esprit que, ce faisant, il ne doit pas empiéter sur la compétence exclusive conférée au Bureau par l'article 52.6 de la Loi sur le Parlement du Canada pour ce qui est de statuer sur la régularité de l'utilisation des ressources de la Chambre des communes fournies aux députés pour l'exercice de leurs fonctions parlementaires.
J'invoque le Règlement parce qu'en réponse à une question pleine d'enthousiasme de certains collègues, vous avez laissé entendre que vous adhériez à ce que votre légiste vous avait précisément dit de ne pas faire. Je voudrais par conséquent que vous clarifiiez un peu votre position.
Je préfère le faire maintenant plutôt que de remettre en doute dans cinq mois, comme certains le font, la pertinence de certaines conversations.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, les règles de ce comité interdisent à la greffière de distribuer un document qui n'existe que dans une seule langue officielle. Il est évidemment très pratique pour les néo-démocrates d'avoir un bail qui n'existe que dans une seule langue.
Il se trouve cependant que j'ai demandé à la greffière de pouvoir le consulter. Les règles n'interdisent pas à un député de consulter des documents. De fait, il est clairement dit dans la Constitution, la Constitution du Canada, que chacun peut traiter avec le Parlement dans la langue de son choix.
Par conséquent, la langue dans laquelle ce bail est rédigé m'importe peu, qu'il s'agisse du français ou de l'anglais. Je souhaite le voir et je me demande donc si vous pourriez donner à la greffière l'instruction de m'autoriser à jeter un coup d'oeil sur ce bail, afin de vérifier l'information que M. Mulcair refuse de partager avec le comité.
:
Je répète, c'est au 7388, rue Vedder, adresse commune, co-location.
Je continue. Je vais vous poser plusieurs questions. Vous n'aurez probablement pas le temps de répondre à toutes en sept minutes, monsieur Mulcair, mais j'espère que vous y répondrez dans les minutes qui suivent.
Pouvez-vous confirmer que le NPD se conforme aux nouvelles règles imposées le 8 avril par le BRI, que dominent les conservateurs?
Deuxièmement, quelles étaient les barrières entre le personnel parlementaire et le personnel non parlementaire? Je parle de barrières matérielles, de conventions collectives, de syndicats différents, de barrières de supervision. Est-ce que le personnel non parlementaire a déjà déposé des griefs sur le fait que le personnel parlementaire faisait son travail? Est-ce que les descriptions de postes correspondent au Règlement administratif relatif aux députés? Il est parfaitement clair qu'une personne qui exercerait les fonctions d'un député ou ferait de la collecte de fonds, des choses de ce genre, n'exécuterait pas des tâches parlementaires.
Combien d'argent a été payé par le parti plutôt que par les contribuables? Combien d'argent a-t-on économisé en faisant payer le loyer par le parti? Combien avez-vous économisé? De combien le budget de l'opposition officielle a-t-il effectivement baissé depuis 2011, et de combien le budget du CPM a-t-il augmenté pendant la même période?
Je voulais obtenir une réponse sur l'expansion des bureaux régionaux des ministres conservateurs dans le pays. Il semble que ce budget ait considérablement augmenté dans beaucoup de régions où les conservateurs n'ont aucun député, comme à Terre-Neuve, dans les Territoires-du-Nord-Ouest et à Montréal.
Voilà mes questions. Veuillez y répondre dans la mesure du possible, durant cette partie ou plus tard, et merci d'être ici.
:
Monsieur le président, une question aussi réfléchie mérite une réponse tout aussi réfléchie.
En ce qui concerne le lieu de travail, un changement est intervenu le 8 avril 2014. Il y a là un principe fondamental d'interprétation des lois, qui s'exprime le mieux en français.
[Français]
On dit que le législateur ne parle pas pour ne rien dire.
[Traduction]
Si l'on a apporté le changement disant qu'on ne pouvait plus avoir quelqu'un dans le lieu de travail régulier, le local possédé, loué ou effectivement contrôlé par un parti politique, c'est parce que ce n'était pas interdit auparavant. C'est pour cette raison qu'on a apporté ce changement. C'était comme si on essayait de dire à quelqu'un qui se rendait à son chalet la fin de semaine de la fête de Victoria dans une zone de 100 km/h, après qu'il soit arrivé à son chalet, que cette zone était devenue une zone de construction où la limite de vitesse était maintenant réduite à 70 km/h et que, même s'il était arrivé à destination avant qu'on ait changé la limite de vitesse, on allait lui infliger une amende pour excès de vitesse.
Nous avons respecté les règles telles qu'elles existaient, et c'était implicite dans la question de M. Woodworth, sur laquelle j'aimerais revenir. En ce qui concerne les locaux dont nous parlons, le bail était assuré à 100 % par le NPD. J'offre encore — les chèques sont bilingues, si je ne me trompe — les chèques parce que nous avons demandé à nos services de photocopier chacun des chèques. Vous verrez que le loyer annuel est de l'ordre de 100 000 $ et que chaque sou en a été payé par le NPD.
Personne ne conteste le fait que les employés de nos députés sont autorisés à faire l'aller-retour. Personne ne conteste le fait que les employés du BCO sont autorisés à faire l'aller-retour. C'est l'essence même de la toute première partie du Règlement administratif relatif aux députés qui dispose que:
les responsabilités et les activités qui se rattachent à la fonction de député, où qu'elles soient exercées et indépendamment de toute considération partisane
C'est dans le premier article du règlement régissant l'activité des députés. Et ensuite:
à savoir les activités liées aux délibérations et aux travaux de la Chambre des communes ainsi que celles liées à la représentation de sa circonscription ou des électeurs.
La manière dont ces fonctions sont exercées importe peu, ainsi que le lieu où elles le sont.
À entendre les conservateurs, nous aurions dû engager ce personnel ici, à Ottawa, comme les libéraux aiment le faire, pour qu'il ne parle qu'aux lobbyistes.
Nous innovons. Nous travaillons partout au Canada. Nous écoutons les Canadiens. M. Julian vient juste de poser une question importante sur les bureaux des conservateurs. Ils dépensent des millions de dollars pour eux-mêmes pour ouvrir ces bureaux ministériels partout au Canada. Notre rôle, comme opposition officielle, comme partie intégrante de nos institutions démocratiques, est d'obliger ce gouvernement à rendre des comptes. Nous ne pouvons pas le faire en restant tout le temps ici à Ottawa.
Personne ne conteste le fait qu'ils sont autorisés à travailler à Montréal. Donc, l'aspect le plus intéressant de cette question est que, si l'un des membres de notre personnel de communication organisait, comme ça s'est fait cette semaine, une conférence de presse à Montréal pour , notre critique des Transports, et que cette personne devait l'aider, le meilleur usage des deniers publics, si l'on en croit les conservateurs, serait de payer du kilométrage aller-retour jusqu'à Montréal et de faire travailler cette personne ici à Ottawa.
Étant donné que le règlement autorise cette personne à s'occuper de relations avec la presse à Montréal, rien n'empêche qu'elle soit basée à Montréal. Il n'y avait rien, avant le 8 avril 2014, qui l'empêchait de travailler à partir d'un local payé par le Nouveau Parti démocratique du Canada. Après le 14 avril, nous avons dû apporter un changement, et nous l'avons fait. Avant, nous respections toutes les règles. Après, nous respectons encore toutes les règles en tenant compte de ce changement.
L'amendement que je viens juste de lire a apporté un changement de fond aux règles existantes, et c'est un peu comme mon bonhomme qui va en voiture à son chalet et pour qui on change la limite de vitesse. On ne peut tout simplement pas faire ça rétroactivement.
:
C'est une question intéressante parce qu'elle est si drôlement tendancieuse qu'elle ne mérite que le mépris.
Vous faites cette affirmation mais, si vous examinez cette documentation, vous verrez que, le 22 septembre 2014, Marie-Dominique Sicé a écrit à Christian Boileau, la même personne qui parle à la Chambre des communes, en disant ceci:
Je viens juste d'emmener au 11e étage (pièce 11-45) cinquante et un (51) formulaires d'emploi de chaque député néo-démocrate du Québec pour le personnel travaillant à Montréal.
Il s'agissait des formulaires répartissant le nombre de personnes qui allaient payer le salaire de chacune des personnes basées à Montréal.
Nous avons aussi une volumineuse correspondance ininterrompue avec les spécialistes de TI de la Chambre des communes à chaque étape du processus. Nous avons aussi chaque annonce de poste, parce que nous sommes syndiqués, et chacune de ces annonces indique qu'il s'agit d'un emploi à Montréal. Nous avons aussi chaque lettre de nomination envoyée aux autorités de la Chambre des communes où l'on mentionne explicitement l'adresse de travail à Montréal ou l'adresse de la personne à Montréal. Donc, à chaque étape, la Chambre des communes et son personnel ont été informés.
Vous faites référence à quelque chose que quelqu'un a dit s'être passé il y a trois ans. Ce n'était pas une réunion officielle. Il n'y a pas de procès-verbal. C'est donc votre interprétation d'un bout de conversation ou d'un échange entre deux personnes.
Jess Turk-Browne était à ma connaissance une administratrice publique aux capacités exceptionnelles. Elle est partie il y a plusieurs années travailler au Pakistan pour aider à inscrire les femmes sur la liste électorale, et elle y a passé plus de deux ans. Elle est maintenant revenue, à ma connaissance, mais je ne lui ai pas parlé depuis son départ pour le Pakistan. Je trouve profondément injuste que vous affirmiez qu'elle a d'une certaine manière enfreint la loi.
Permettez-moi de revenir sur certains éléments de votre réponse.
Vous dites qu'il n'y a pas eu de procès-verbal de la réunion. Mais vous savez qu'il y a aussi, dans la documentation préparée en vue de cette réunion, un courriel de Sophie Hart à Robin Kells disant ceci:
Voici les minutes de la réunion entre NPD (Jess Turk-Browne), SRH (Christian Boileau) et SF (Nathalie Charpentier)…
Cela répond à la remarque que vous venez de faire, monsieur.
Pour ce qui est de la remarque suivante, vous avez mentionné un courriel du 22 septembre de Marie-Dominique Sicé à Christian, mais vous avez à dessein omis de mentionner la réponse, datant du 7 octobre. Voici ce que dit Christian Boileau à Marie-Dominique Sicé au sujet du courriel que vous avez mentionné dans votre réponse :
Il est dit dans le courriel ci-dessous que les employés travaillent tous à Montréal. Sur les formulaires d'emploi que nous avons reçus pour les 9 employés, on dit que tous travaillent à Ottawa. Pouvez-vous confirmer leur lieu de travail?
C'est cet échange de courriels qui a donné lieu à la réunion du 13 octobre, celle où Jess Turk-Browne a dit que ces employés travaillaient à Ottawa.
Voyons donc maintenant ce qu'a dit la greffière de la Chambre des communes. Toujours dans la même note de service, elle a dit ceci :
L'Administration de la Chambre n'a jamais été informée que les employés seraient situés à Montréal ou que leur travail serait exécuté en co-location avec les bureaux d'un parti politique…
Ce que vous avez juste dit dans votre réponse ne concorde pas avec ce qu'a dit Audrey O’Brien. Vous ne pouvez pas tous les deux avoir raison. Qui dit vrai?
:
Ce que je viens juste de dire est vrai. Je ne vais pas vous laisser attaquer les motifs de quelqu'un qui a travaillé pour nous il y a quelques années, et Audrey O’Brien est une personne qui mérite le respect de tout le monde dans cette Chambre. C'est un agent de l'État exceptionnel, qui a servi avec dignité et mérite notre respect à tous, sans faire l'objet de vos manigances.
Voici la réponse à votre question. À chaque étape, nous avons publié des avis indiquant que le poste était à Montréal. C'était public. Nous avons envoyé à l'Administration de la Chambre des documents dans lesquels on indiquait clairement que l'emploi était à Montréal ou que l'adresse de la personne était à Montréal. Les employés avaient des BlackBerry avec un code téléphonique 514. Leurs chèques étaient envoyés à leur adresse domiciliaire à Montréal. Nous avons tenu une conférence de presse pour célébrer l'ouverture du bureau de Montréal. On en a parlé partout, de la Gazette de Montréal au Hill Times. Je ne suis pas David Copperfield, je ne peux pas faire disparaître un bureau. Tout était ouvert, tout était transparent, tout était public.
Vous faites référence à quelque chose qui laisse complètement de côté la masse de renseignements prouvant de manière concluante que le NPD a été totalement ouvert, transparent…
M. Sean Casey: Un rappel au règlement, monsieur le président.
L'hon. Thomas Mulcair: … et sincère dans ses relations avec l'Administration de la Chambre dès le premier jour.
:
Je pense que la réponse à cette question est cette adorable photo de Stephen Harper se vantant d'un solide leadership économique, et cette photo un peu moins flatteuse de moi-même parlant de dépenses débridées et d’augmentations d'impôts.
Voyez-vous, c'est quelque chose qui a été inventé par les conservateurs. C'est d'ailleurs pourquoi nous nous sommes adressés au président de la Chambre des communes lorsque Bob Rae a commencé à utiliser la franchise postale pour attaquer le NPD, parce que nous pensions que cette question avait été réglée. Il se trouve qu'elle ne l'avait pas été, et le président de la Chambre a décidé, avec un changement mineur concernant le nombre d'envois possibles, que c'était absolument légitime.
Vous savez, le NPD a parfois la réputation d'être trop généreux dans son interprétation pour s'assurer que nous ne faisons pas ce genre de choses, mais nous avons commencé à dire: « Vous savez quoi? Nous allons communiquer très directement avec la population canadienne en utilisant exactement les mêmes tactiques et techniques que les conservateurs et les libéraux » parce que, monsieur Woodworth, dans mes 36 années au gouvernement, je n'ai jamais vu le parti de gouvernement s'acoquiner autant avec ses larbins du troisième parti pour convoquer le chef de l'opposition. Mais, voyez-vous, je suis ici et je répondrai à toutes vos questions.
[Français]
Richard Denis, légiste adjoint et conseiller parlementaire,
[Traduction]
qui vous a écrit le 9 mai, monsieur le président, au sujet du mandat de ce comité et de la franchise postale. Voici ce qu'il a dit très clairement en page 4:
[Français]
La franchise postale n'est pas une ressource fournie par la Chambre des communes. Son existence est reconnue et prévue par l'article 35 de la Loi sur la Société canadienne des postes. La franchise date d'avant la Confédération. Depuis ce temps, elle est reconnue et a été reprise par les différentes lois édictées afin de régir Postes Canada/Canada Post. Étant donné qu'il [s'agit] d'un privilège postal pour les députés, votre Comité pourrait se pencher sur son étendue et sa portée et formuler des recommandations sur son objet et l'usage qu'il peut en être fait par les députés. Toutefois, le rôle du Bureau quant à la franchise postale se rapporte à « l'application de la franchise postale », aux termes de l'alinéa 30a) [...]
Je pense que toutes ces questions de M. Woodworth sont non recevables. Si vous voulez qu'on tienne une réunion portant précisément sur les franchises postales,
[Traduction]
ne vous gênez pas. J'en serais ravie car, très franchement, j'en ai assez de ce genre de littérature de tous les partis.
Le bail comprend une annexe où l'on indique très clairement les trois bureaux fermés destinés aux trois travailleurs du parti. Ils avaient des locaux séparés et fermés, alors que le reste du local était commun.
Les deux conventions collectives sont très substantielles, ce qui est normalement le cas. Quiconque a travaillé dans cette atmosphère comprend que c'est une belle illustration du vieux principe voulant que les bonnes barrières font les bons voisins. Autrement dit, si vous avez une convention collective, les gens savent quel est le travail qui est réservé à leur unité de négociation, à leur section, à leur syndicat. Il n'y a jamais eu de problème à ce sujet.
J'ai parlé aux chefs des deux syndicats avant de venir ici pour savoir s'ils avaient reçu des griefs. Il n’en ont reçu aucun. Cela veut dire que les règles ont été rigoureusement appliquées et que nous avons suivi à chaque étape la séparation physique du travail, la séparation réelle par catégorie d'emploi et par fonction, comme l'exigent les conventions collectives.
Il vaut sans doute la peine de préciser — ce qui ne sera peut-être une surprise pour personne, parce que je sais que personne au NPD n'en sera surpris — que nous sommes le seul parti politique du Parlement qui soit syndiqué. Autrement dit, nous sommes les seuls à pouvoir apporter cette preuve car, en fait, toute la question qui se pose aujourd'hui est de savoir si nous exécutions ou non des fonctions parlementaires. Il faut retourner à chaque fois à l'article 1 du Règlement administratif relatif aux députés. La question n'est pas de savoir si les gens pouvaient travailler ou non à Montréal, c'est établi dès l'article 1. C’est énoncé dès le début. Ils peuvent travailler à Montréal.
La question devient alors celle-ci : étaient-ils autorisés à travailler dans un local qui était loué et dont le loyer était payé par un parti politique? La réponse à cette question est oui. Jusqu'au mois d'avril 2014, c'était autorisé. Vous n'auriez pas eu à adopter cette nouvelle règle si ça n'avait pas été autorisé. Cette nouvelle règle a été adoptée parce que c'était autorisé.
Une fois que la nouvelle règle est entrée en vigueur, nous l'avons respectée. À chaque étape, nous avons été ouverts et transparents avec la Chambre des communes. Nous avons été ouverts et transparents avec ce comité. Nous avons suivi les règles.
Je suis très fier de pouvoir dire que nous sommes la seule boutique syndiquée en politique canadienne, et même, nord-américaine. Cela me donne l'avantage de pouvoir dire que je sais que les deux ont toujours été séparés.
:
Il y a un excellent article résumant cette situation dans
iPolitics. Il est d’Elisabeth Thompson et est daté du 10 avril 2013. Il concerne ce que nous pensions être à l'époque un abus commis par les libéraux et Bob Rae, et c'était une attaque directe contre , notre extraordinaire député de Toronto-Danforth.
Nous avions demandé au président de rendre une décision et la question a été portée devant le Bureau de régie interne. Le président a apporté quelques changements mineurs au sujet du nombre mais il a essentiellement confirmé au NPD que cette forme d'attaque très personnelle et sectaire par les libéraux contre le NPD était en fait autorisée.
Donc, je suis désolé mais nous n'allons pas nous coucher devant les autres partis et, si les autres peuvent employer cette méthode… Ce sont les conservateurs qui l'ont inventée. Il est d'ailleurs assez amusant d'entendre M. Woodworth s'en plaindre aujourd'hui. Nous respectons les règles, nous.
Au fait, je rappelle à M. Woodworth qu'on parle à l'article 1 du Règlement administratif relatif aux députés de nos responsabilités et activités « où qu'elles soient exercées et indépendamment de toute considération partisane ».
C'est la clé de la discussion d'aujourd'hui, monsieur le président.
:
Monsieur le président, je pourrais probablement disposer de cinq minutes. C'est ce qu'on vient d'accorder à M. Woodworth.
Monsieur Mulcair, je vous remercie d'être parmi nous aujourd'hui. Je trouve absolument fascinant de voir le chef d'un parti prendre deux heures de son temps pour venir ici. J'aurais espéré que le fasse la même chose dans le cadre du Comité permanent de la justice et des droits de la personne, mais lors de ses deux comparutions, il a pu profiter de la tenue de votes sur des motions d'attribution de temps pour écourter sa présence. C'est à peine si on l'a vu 20 ou 25 minutes chaque fois.
Cela étant dit, les insinuations de M. Woodworth, celles qu'on sent venir de la part des collègues libéraux et les propos qu'on a pu lire donnent à penser qu'il y a une confusion. Quand je parle de confusion, je parle du rôle des employés du parti, au bureau de Montréal, ainsi que celui des employés du caucus et des députés du Québec.
J'aimerais que l'on précise de nouveau la façon dont fonctionnait la structure, au-delà des deux conventions.
Comment s'assurait-on que le travail d'un des groupes se concentrait réellement sur des enjeux parlementaires? Les collègues libéraux et conservateurs tentent d'insinuer que certaines irrégularités ont été commises en ce sens. Ce qu'on lit dans les médias va passablement dans le même sens.
Monsieur Mulcair, j'aimerais aussi que vous preniez un moment pour nous parler de la nouvelle règle, qui date d'avril. Il me semble avoir lu qu'elle ne serait plus en vigueur à la fin de la législature. Vous n'avez pas eu l'occasion d'aller jusqu'au bout. Pour ma part, en tant que juriste, j'ai trouvé absolument suave le fait qu'on change la règle en cours de route. Ça peut être sensé dans les cas où il y a un élément qu'on n'aime pas trop. Cependant, on affirme que ce n'est pas ciblé. Or comme on le dit dans les tribunaux, quand on veut faire un règlement déraisonnable, on s'assure de le faire pointer dans une seule direction. C'est l'impression que ça me donne.
J'aimerais que vous nous parliez de tout cela, notamment des insinuations de M. Woodworth. Selon ces dernières, nos employés faisaient du travail partisan, c'est-à-dire pour le parti, plutôt que du travail parlementaire, à savoir celui pour lequel ils étaient payés.
J'aimerais que vous commentiez le document en question.
:
Merci. Votre question comprend deux éléments. Je vais les aborder l'un après l'autre.
C'est important pour le législateur. En effet, ça figure à l'article 1 du règlement le plus important mis en application par la loi régissant la Chambre des communes. Ça vaut la peine de lire cet article. Je l'ai lu à plusieurs reprises à M. Woodworth, mais ça ne veut pas dire qu'il l'a compris. Je vais vous le lire également.
Au premier article, on définit comme suit les « fonctions parlementaires »:
À l’égard d’un député, les responsabilités et les activités qui se rattachent à la fonction de député, où qu’elles soient exercées et indépendamment de toute considération partisane, à savoir les activités liées aux délibérations et aux travaux de la Chambre des communes ainsi que celles liées à la représentation de sa circonscription ou des électeurs.
Madame Boivin, vous soulevez un point très intéressant. En fait, c'est médusant. On a pris acte du fait que c'était le parti qui payait le loyer à Montréal. On sait que rien n'empêchait ces personnes de travailler à Montréal, selon ce que je viens de vous lire. On sait que ces personnes relevaient d'Ottawa, et c'est tout à fait conforme aux informations qui ont été soumises. On sait aussi que l'Administration de la Chambre était au courant, à toutes les étapes, que ces personnes travaillaient à Montréal. Enfin, on sait que Joe Comartin, mon collègue et le vôtre, a écrit une longue lettre en décembre 2011. Qui ne dit mot consent. Joe a entièrement établi ce qui est en train de se passer.
La partie la plus intrigante...
Monsieur le président, j'aurai terminé mon intervention dans 30 secondes.
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Donc, le bureau était payé par le parti. Le personnel de la Chambre des communes savait que les gens travaillaient à Montréal. On n'a jamais tenté de cacher le fait que le bureau de Montréal existait. De fait, il y a même eu un événement médiatique pour en souligner l'ouverture. Nous avons établi qu'il existait des lignes de séparation très claires entre les fonctions des gens qui étaient du côté parlementaire et celles de ceux qui étaient du côté partisan.
J'aimerais bien savoir où ira le gouvernement à partir de maintenant, car je vois mal ce qu'il lui reste. Tout ce qui a été soulevé a fait l'objet de réponses adéquates, morceau par morceau — mais sans la rhétorique, je vous le concède. Vous avez retiré la rhétorique. Il ne reste que ce que je viens juste de dire, c'est-à-dire qu'aucune somme d'argent de la Chambre des communes n'a servi à payer ce bureau; que le personnel de la Chambre des communes savait que notre personnel travaillait à Montréal; qu'on n'a jamais tenté de dissimuler le fait que ce bureau était là, ouvert et opérationnel; et, finalement, qu'il y a une séparation claire entre le travail fait par ceux qui sont du côté parlementaire et celui fait par ceux qui sont du côté partisan. Nous avons établi ça. Il sera donc intéressant de voir ce que fera le gouvernement à partir de maintenant car, jusqu'à présent, il n'arrive à rien.
Voici maintenant ma question. Pour la replacer dans un contexte plus général, monsieur Mulcair, je vais faire un bref retour en arrière. Vous avez dit dans votre déclaration liminaire pourquoi vous avez ouvert ces bureaux, et pourquoi vous envisagiez d'en ouvrir un en Saskatchewan. J'aimerais replacer ça dans le contexte d'un gouvernement qui ouvre des bureaux ministériels partout au pays — 17, je crois. Je vous demande donc d'expliquer l'objectif que vous aviez, étant donné ce que faisait le gouvernement — et 100 % avec l'argent du contribuable, au fait. Je ne dis pas que c'est du travail partisan, mais c'est une présence et ils sont là.
J'aimerais ensuite replacer ça dans le contexte du niveau de votre budget, comme chef de l'opposition officielle, et du niveau du budget du Cabinet du premier ministre, en vous demandant quelles ont été les augmentations de votre budget par rapport aux augmentations du budget du Cabinet du premier ministre.
Je vous laisse répondre, monsieur Mulcair.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
L'autre remarque que je souhaitais faire pour mon collègue, le député de l'opposition officielle, était que, si monsieur Woodworth avait lu toute la documentation — parce qu'il a fait référence à l'Administration de la Chambre —, il aurait vu tous les contrats d'emploi.
[Français]
Par exemple, on peut lire « Service au caucus du Québec ». Cela a été déposé auprès de l'Administration de la Chambre.
Plus loin, on peut lire:
Service des députés du Caucus NPD du Québec
Plus loin, on voit:
Service des députés du Caucus NPD du Québec
Franchement, si le député avait passé en revue toute la documentation, il aurait déjà eu les réponses à ses questions sans faire perdre son temps au comité.
J'aimerais maintenant poser quelques questions à mon collègue le chef de l'opposition officielle.
Il a déjà répondu à propos des barrières. C'était important pour lui, tout comme la question des griefs.
Depuis 2011, sauf erreur, il y a eu une réduction du budget du chef de l'opposition. C'est un fait que mes collègues conservateurs n'ont pas mentionné. Je voudrais que vous précisiez, monsieur Mulcair, quel est le pourcentage de réduction. De plus, j'aimerais que vous compariez cette réduction avec l'énorme augmentation du budget du bureau du premier ministre et, surtout, avec l'augmentation du nombre de locaux et de bureaux ministériels partout au pays, autant dans les régions où les conservateurs n'ont fait élire aucun député que dans ceux où ils en ont fait élire plusieurs.
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Merci, monsieur le président.
Il est important de rappeler que l'écart actuel entre le budget du chef de l'opposition officielle et celui du premier ministre est très grand. Le budget du premier ministre est d'environ 300 % plus élevé.
Pour vous aider à comprendre la courbe des budgets, je dois dire que le gouvernement utilise présentement sa majorité pour étrangler le budget du chef de l'opposition. Ainsi, de 2011-2012 à 2014-2015, le budget de l'opposition a été réduit de 9,8 %, tandis qu'en une seule année, de 2011-2012 à 2012-2013, le gouvernement a encore une fois utilisé sa majorité pour augmenter de 7,4 % le budget du bureau du premier ministre. Force est de constater que, pendant la même période, le gouvernement a ouvert plusieurs nouveaux bureaux régionaux pour ses ministres. Cela a coûté au total plusieurs millions de dollars. Comme vous l'avez si bien dit, souvent, c'était dans des régions où les conservateurs n'avaient presque pas...
[Français]
J'aimerais revenir sur le Règlement administratif relatif aux députés.
M. Woodworth pensait tenir là quelque chose. Ce qui est arrivé, c'est que les conservateurs ont changé les règles en utilisant la majorité qu'ils ont au BRI. Ils ont la majorité et ils s'en servent. Le processus a changé. Auparavant, il y avait un consensus au sein du BRI, alors que maintenant, c'est la majorité qui décide, peu importe si c'est juste et équitable pour tout le monde ou non. Le gouvernement, qui est majoritaire, a changé les règles administratives. La question aurait dû être de déterminer si le chef de l'opposition officielle respecte les nouvelles règles, ce à quoi il a déjà répondu. Le fait que les conservateurs aient dû inventer une nouvelle règle pour prétendre qu'il y avait eu une violation quelconque des règles met déjà fin à ce genre de questions.
Je vais poser une dernière question au chef de l'opposition officielle.
Toutes sortes d'autres attaques ont été portées contre les agents du Parlement. Croyez-vous que le gouvernement devrait mieux utiliser les ressources et répondre aux besoins de la population canadienne, plutôt que de poursuivre ce genre d'enquête?
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Merci, monsieur le président.
Je vais poser une question assez brève en français, et mon collègue de en posera par la suite.
Monsieur Mulcair, quand Gilles Duceppe et le Bloc québécois ont été accusés d'avoir utilisé des fonds publics à des fins partisanes, votre député et leader parlementaire de l'époque, M. Comartin, a dit que s'ils faisaient du travail pour le parti, ils n'étaient pas payés à l'aide des fonds parlementaires. Selon lui, c'était indiscutable, cela ne faisait aucun doute. Il disait ne pas comprendre comment M. Duceppe pensait pouvoir s'en sortir, et qu'on s'attendait à pouvoir le sanctionner et à ce que le parti rembourse ces frais. Ce sont là les propos tenus par votre leader parlementaire de l'époque, M. Comartin.
Monsieur Mulcair, pendant ces mêmes semaines, le NPD était en train d'organiser, avec des adjoints payés par les contribuables, la location d'un bureau à Montréal. Vous dites que c'est payé par le NPD ultimement, et on comprend cela. Cependant, les employés parlementaires à ce bureau organisaient, par exemple, des séances de formation électorale.
Ma question est très simple: êtes-vous toujours d'accord avec M. Comartin pour dire que cela représente une utilisation inappropriée de l'argent des contribuables et que ces derniers devraient être remboursés?
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Merci beaucoup. C'est un plaisir d'être ici.
La seule chose qui est parfaitement claire dans tout le témoignage que nous avons entendu ce matin — et d'aucuns diront peut-être que c'est juste une différence d'opinion ou d'interprétation —, la chose qui est claire comme de l'eau de roche, c'est qu'il y a une énorme contradiction entre le témoignage de M. Mulcair et les documents fournis par l'Administration de la Chambre sur un point essentiel.
M. Mulcair prétend, comme l'ont fait ses collègues à maintes reprises, qu'il a été parfaitement clair avec l'Administration de la Chambre sur le fait que les employés en question étaient situés à Montréal. Il a dit qu'il a informé l'Administration de la Chambre à chaque étape que ces employés devaient être basés et situés à Montréal.
Le problème, et c'est là qu'il y a une contradiction, provient d'un document du 9 mai. Il s'agit d'une note adressée à M. Preston par la greffière de la Chambre des communes, Audrey O'Brien qui, comme l'a souligné M. Mulcair, est une personne irréprochable. Son intégrité n'a jamais été remise en question et je partage totalement l'avis de M. Mulcair à ce sujet.
Toutefois, dans cette note du 9 mai, à la page 8, au paragraphe 21, la greffière dit ceci, monsieur Mulcair :
L'administration de la Chambre n'a jamais été informée que les employés travailleraient à Montréal et qu'ils exécuteraient leurs fonctions en partageant les bureaux d'un parti politique.
Il y a là une énorme contradiction, monsieur le président, et c'est pour cette raison que je veux donner ce préavis de motion au comité, notamment pour le bénéfice de M. Mulcair :
Que, considérant les divergences existant entre le témoignage du chef de l'opposition officielle et les documents produits en réponse à l'ordre du comité du mardi 6 mai 2014, le comité continue son étude, conformément à son ordre de renvoi du jeudi 27 mars 2014, des accusations concernant une utilisation incorrecte par l'opposition officielle des ressources de la Chambre des communes à des fins partisanes;
que, considérant les témoignages recueillis jusqu'à présent, le comité étende son étude, si la preuve future le justifie, à des sujets connexes aux questions touchant l'élection des députés, au titre de l'alinéa 108(3)a)(vi) du Règlement;
que le comité accepte la requête du Bureau de régie interne du mercredi 14 mai 2014 de lui fournir, ainsi qu'au président de la Chambre, un rapport, au titre de l'alinéa 108(3)a)(i) du Règlement, en plus de tout rapport que le comité pourrait fournir à la Chambre au sujet de cette étude;
que le comité invite d'autres témoins, notamment le député de Saint Maurice-Champlain et la greffière de la Chambre des communes, au sujet de cette étude;
et que la greffière du comité informe le chef de l'opposition officielle que le comité est prêt à le convoquer à nouveau comme témoin, s'il y a lieu, au sujet de la preuve complémentaire recueillie durant cette étude, étant entendu qu'il s'agira alors d'une continuation de sa comparution du jeudi 15 mai 2014.
J'ai l'intention de proposer cette motion lors de la prochaine réunion du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre.
Combien de temps me reste-t-il, monsieur le président?