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Bonjour, tout le monde. Bienvenue à la réunion numéro 106 du Comité permanent des pêches et des océans du mardi 5 juin. Aujourd'hui, nous allons étudier le Budget principal des dépenses de 2018-2019, et plus précisément les crédits 1, 5 et 10 sous la rubrique du ministère des Pêches et des Océans.
J'aimerais souhaiter la bienvenue aujourd'hui à de nombreuses personnes qui connaissent bien le Comité. Nous accueillons Catherine Blewett, sous-ministre, Kevin Stringer, sous-ministre délégué, Jen O'Donoughue, sous-ministre adjointe et dirigeante principale des finances, Jeffery Hutchinson, commissaire de la Garde côtière canadienne, Sylvie Lapointe, sous-ministre, Gestion des pêches et des ports, Philippe Morel, sous-ministre adjoint, Secteur des écosystèmes aquatiques, et Mario Pelletier, sous-commissaire, Opérations, Garde côtière canadienne.
Merci à vous tous de votre présence.
Je crois savoir que plutôt que d'entendre deux déclarations de 10 minutes ce matin à deux moments distincts, nous allons accorder d'emblée 20 minutes pour les exposés. Au lieu de passer aux questions et d'entendre à nouveau une déclaration, nous allons procéder en un bloc.
Nous aimerions également souhaiter la bienvenue au Comité aujourd'hui à M. Deltell, de Louis-Saint-Laurent, et à M. Poilievre, de Carleton.
Merci beaucoup de vous joindre à nous aujourd'hui.
Nous allons commencer avec vous, madame Blewett, pour votre déclaration liminaire. On vous écoute.
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Bonjour, madame la présidente.
C'est un réel plaisir d'être ici parmi vous pour discuter du Budget principal des dépenses de 2018-2019 déposé à la mi-avril.
[Traduction]
Madame la présidente, vous avez présenté les témoins, alors je vais m'abstenir de le faire à nouveau pour sauver du temps.
Pour commencer, je tiens à vous remercier de me donner l'occasion de vous faire part des résultats significatifs que nous avons accomplis pour les Canadiens. Dans le cadre du Budget principal des dépenses de 2018-2019, le ministère demande un montant total de 2,5 milliards de dollars. Il s'agit d'une augmentation nette de 244,7 millions de dollars par rapport à l'an dernier. Cette hausse est essentiellement attribuable aux nouveaux besoins de financement pour le Plan de protection des océans, le maintien de la prestation des services essentiels aux Canadiens, le Fonds des pêches de l'Atlantique et le renouvellement continu et l'expansion des programmes des pêches et des initiatives autochtones.
[Français]
Je souhaite saisir cette occasion pour donner quelques exemples de la manière dont le MPO et la Garde côtière canadienne utilisent ces fonds pour répondre aux besoins et aux attentes des Canadiens.
[Traduction]
Nous observons déjà les retombées considérables de notre Plan de protection des océans pour les collectivités autochtones et côtières le long de nos trois côtes. Par exemple, la formation initiale a été accomplie pour l'équipage d'une nouvelle station d'embarcations de sauvetage côtier de Rankin Inlet. Dès cet été, les membres d'équipage fourniront de l'aide aux navigateurs qui sont en détresse ou qui ont besoin d'aide dans les eaux locales, et pourront aussi transmettre des renseignements utiles au sujet de la sécurité nautique, au besoin.
Le centre secondaire de sauvetage maritime de St. John's a été officiellement rouvert. Ce centre secondaire est ouvert jour et nuit et compte sur des coordonnateurs de recherche et de sauvetage maritimes hautement qualifiés, qui coordonnent les interventions sur l'eau de recherche et de sauvetage en cas d'incident maritime dans les eaux uniques, difficiles et souvent dangereuses entourant Terre-Neuve-et-Labrador.
Le Plan de protection des océans finance également un programme de formation unique sur l'île de Vancouver qui combine les connaissances traditionnelles autochtones et l'expertise en recherche et sauvetage de la Garde côtière. Jusqu'à présent, 27 membres de 20 collectivités des Premières Nations de la Colombie-Britannique ont reçu leur diplôme de trois cours de formation en recherche et sauvetage pour les Premières Nations de la côte qui contribuent à améliorer leurs compétences en matière de sécurité maritime, rôle qu'ils jouent déjà dans leurs collectivités.
Le Fonds pour la restauration côtière de 75 millions de dollars du Plan de protection des océans est également utilisé à bon escient sur les trois côtes avec l'aide de nombreux partenaires. L'an dernier, le ministère des Pêches et des Océans a reçu 167 millions de dollars afin de consolider un certain nombre de principaux secteurs de programme. Cela comprend les actifs et les principales activités de la Garde côtière, les secteurs des sciences et de la gestion des pêches, notamment Conservation et Protection, ainsi que l'infrastructure physique et la technologie de l'information nécessaires à la réalisation de notre mandat.
J'aimerais vous en donner quelques exemples. Le financement visant à mettre en service et à remettre en état les navires vieillissants nous aide à veiller à ce que le gouvernement continue de fournir les services maritimes essentiels et pertinents jusqu'à ce que les nouveaux navires de la Stratégie nationale de construction navale soient mis en service. Le commissaire Hutchinson et M. Pelletier seront en mesure de fournir plus de détails sur le travail entrepris par la Garde côtière.
Comme vous le savez, le budget de 2018 alloue 250 millions de dollars sur deux ans en vue d'améliorer les ports pour petits bateaux partout au Canada. Ce financement s'inscrit dans l'engagement continu de notre gouvernement envers le soutien des ports et des économies locales, ainsi que la création d'emplois. Les membres de ce comité ont exprimé le désir de connaître les projets qui seront mis de l'avant, y compris le début des travaux d'ingénierie et de construction, et je sais que le sera très bientôt en mesure de vous communiquer cette information.
Nous travaillons également en vue de nous assurer que les ressources des océans sont utilisées de façon durable, et en vue d'améliorer la façon dont les pêches sont gérées en haute mer, grâce à des mesures de suivi, de contrôle et de surveillance, pour réduire le nombre de cas de pêche illégale, et pour améliorer la gouvernance internationale des pêches et des océans à long terme. La réduction de la pêche INN constitue une priorité pour le Canada, et aujourd'hui, le Canada se joint à l'Assemblée générale des Nations Unies et à la communauté internationale pour marquer une journée officielle, le 5 juin, pour promouvoir la sensibilisation liée au besoin de lutter contre la pêche INN. La protection des espèces vivant en haute mer et dans nos eaux intérieures constitue une priorité.
[Français]
Alors que la population de baleines noires de l'Atlantique Nord est de retour, le gouvernement a mis en oeuvre plusieurs mesures pour essayer d'empêcher qu'elles meurent davantage cet été.
[Traduction]
Je veux simplement informer le Comité que tard hier, on nous a annoncé qu'il y avait 75 des baleines noires de l'Atlantique Nord dans les eaux du golfe, si bien que la population se déplace. C'est tout un changement.
Le a déjà annoncé plusieurs changements à la pêche au crabe des neiges pour 2018 dans le sud du golfe du Saint-Laurent, qui permettront d'empêcher l'empêtrement des baleines noires dans les engins de pêche.
Un travail important est également effectué sur la côte Ouest en ce qui concerne le rétablissement et la protection des épaulards résidents du Sud. Nous travaillons activement en vue de protéger cette espèce en voie de disparition, notamment en mettant en oeuvre des fermetures à la pêche du saumon quinnat, dans les zones où ces baleines viennent se ravitailler, en mettant sur pied de nouvelles règles visant à interdire aux navires de s'en approcher à plus de 200 mètres, ce qui permettra de réduire au minimum les perturbations causées par le bruit et permettra aux baleines de s'alimenter plus facilement. Nous continuons aussi à collaborer avec nos partenaires pour traiter des enjeux liés aux habitats essentiels.
En plus de protéger les navigateurs et le milieu marin, le financement fédéral octroyé au MPO est crucial pour parvenir à la réconciliation avec les peuples autochtones, à la promotion des échanges commerciaux, au développement de technologies propres, à l'investissement dans les collectivités côtières et à l'amélioration des débouchés économiques.
[Français]
Je vous remercie, madame la présidente.
Avant de répondre aux questions, je vais donner la parole à Mme O'Donoughue.
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Merci. Bonjour, madame la présidente et mesdames et messieurs les membres du Comité.
[Français]
Comme l'a dit la sous-ministre, je m'appelle Jen O'Donoughue, et je suis la dirigeante principale des finances du ministère des Pêches et des Océans et de la Garde côtière canadienne.
Nous avons le plaisir d'être ici ce matin pour vous fournir un survol rapide du Budget principal des dépenses de 2018-2019.
[Traduction]
La déclaration sera brève. Nous aurons ainsi amplement de temps pour entendre les questions des membres du Comité. Je vous invite à suivre à l'aide de la présentation PowerPoint dont vous avez tous une copie, je crois.
Comme il est indiqué à la diapositive 3, la chronologie entourant le Budget principal des dépenses a changé en 2018-2019. Le a déposé le Budget provisoire des dépenses en février pour s'assurer que les ministères sont en mesure de commencer l'année financière. Le changement clé est lié à la chronologie du Budget principal des dépenses, qui suit maintenant le budget.
Comme c'est le cas avec tous les projets de loi de crédits, ils sont déférés au Comité, qui en étudie la teneur avant la tenue du vote, et c'est la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd'hui. Le gouvernement a déposé le Budget principal des dépenses après le budget pour mieux tenir compte des priorités budgétaires. Cela offre une plus grande clarté et transparence aux Canadiens, ce qui vous facilite la tâche, en tant que parlementaires, pour examiner les budgets dans le cadre de votre surveillance des dépenses gouvernementales.
Je soulignerais aussi rapidement que nos ressources ne sont plus présentées à l'aide de l'architecture d'alignement des programmes. Nous présentons maintenant, à titre d'information seulement, nos ressources par l'entremise du nouveau cadre ministériel des résultats. Dans le Budget supplémentaire des dépenses, plus précisément à la page II-94 de la version anglaise du Budget supplémentaire des dépenses, ou à la page II-197 de la version française, nos ressources sont ventilées par responsabilité essentielle: opérations maritimes et intervention, pêches, navigation maritime et écosystèmes aquatiques.
[Français]
Nous présentons les chiffres d'une manière similaire au tableau de la page II-195 de la publication. Cependant, nous avons ajouté un niveau plus bas, dans le but de vous fournir de l'information additionnelle.
[Traduction]
C'est à la page II-93 de la version anglaise.
Le Budget principal des dépenses de 2018-2019 totalise 2,45 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation nette de 244,7 millions de dollars par rapport à l'an dernier.
Je vais maintenant mentionner quelques rajustements clés. Ces postes se trouvent à la page II-94 sous la rubrique des faits saillants. Notre plus importante hausse est liée au Plan de protection des océans, avec 275 millions de dollars. Dans ses remarques liminaires, la sous-ministre nous a donné quelques exemples de ce que le PPO nous permet de faire.
La prochaine augmentation, qui s'élève à 244,7 millions de dollars, est du financement qui découle de l'examen exhaustif de nos programmes et services pour veiller à ce que nous puissions maintenir des services essentiels à la mission aux Canadiens. Il y a également une augmentation de 58,6 millions de dollars dans le Fonds des pêches de l'Atlantique, qui est maintenant inclus dans le Budget principal des dépenses. Cette initiative échelonnée sur sept ans, qui a commencé en 2017-2018, appuie le secteur du poisson et des fruits de mer dans la région du Canada atlantique durant les transitions qu'elle doit effectuer pour surmonter les importants défis auxquelles elle est confrontée.
La dernière augmentation que je vais mentionner aujourd'hui est le financement additionnel de 42,2 millions de dollars pour le renouvellement et l'expansion des programmes et des initiatives des pêches autochtones, qui appuient l'engagement visant à favoriser la résilience économique des collectivités autochtones.
Il y a deux rajustements prévus additionnels. Ils représentent des hausses prévues aux profils de financement à mesure que les initiatives seront bientôt terminées et que le financement tire à sa fin. Ce financement était de nature temporaire. Le premier rajustement est un changement de profil de financement à nos investissements fédéraux dans l'infrastructure. La majorité de ces initiatives ont été menées à bien avec succès. La deuxième rajustement est en lien avec les navires hauturiers de recherche sur les pêches puisque le projet est sur le point d'être terminé.
À la dernière diapositive, nous avons énoncé les mesures du Budget fédéral de 2018. Ces renseignements sont semblables à ceux qui figurent à l'annexe du Budget principal des dépenses de 2018, plus précisément à la page A1-4 de la version anglaise ou à la page A1-6 de la version française. C'est un pilier central de la réforme budgétaire du .
Veuillez noter qu'avant que le MPO puisse avoir accès à ces fonds, toutes les initiatives doivent être approuvées par les ministres du Conseil du Trésor. Le crédit d'exécution du budget établit des paramètres clairs pour l'allocation de fonds. Nous ne pouvons pas demander du financement additionnel ou nous ne pouvons pas réallouer des fonds à d'autres initiatives ou à d'autres fins. Le Secrétariat du Conseil du Trésor présentera des rapports au Parlement sur les allocations par ministère et par mesure à tous les mois.
[Français]
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de vous parler de notre budget principal des dépenses.
Mes collègues et moi serons heureux de répondre aux questions que vous voudrez nous poser.
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Merci, madame la présidente.
Je souhaite la bienvenue aux fonctionnaires, et merci d'être parmi nous aujourd'hui.
Je vais me concentrer sur quelques sujets. Premièrement, les ports pour petits bateaux sont très importants pour ma circonscription de Bonavista—Burin—Trinity, avec plus de 100 ports sur les côtes de ma circonscription. Les pêcheurs et les plaisanciers dépendent de ces ports, que ce soit comme moyen de subsistance ou pour le plaisir que leur procure la navigation de plaisance. Par conséquent, j'ai été ravi de constater que la somme importante de 250 millions de dollars a été investie pour maintenir les ports pour petits bateaux. Il est clair que le gouvernement est soucieux d'investir dans les collectivités côtières dans lesquelles nous vivons.
Pourriez-vous nous dire si le ministère a mis au point ses plans d'investissement pour 2018-2019 en ce qui concerne les ports pour petits bateaux? Quand saurons-nous ce que nous prévoyons-faire avec cet argent?
En ce qui concerne le Plan de protection des océans, nous avons un investissement historique pour protéger nos océans, qui constituent la force vitale économique d'un grand nombre de nos collectivités, bien entendu. Je suis fier que ce projet qui prévoyait la réouverture du centre secondaire de la Garde côtière, auquel vous avez fait référence dans votre déclaration liminaire, et la construction de deux nouveaux postes de bateaux de sauvetage, ait été réalisé dans ma circonscription d'Old Perlican.
Pourriez-vous, s'il vous plaît, nous expliquer comment les fonds pour le Plan de protection des océans ont été alloués, et quels progrès vous avez accomplis quant aux divers piliers du plan?
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Merci beaucoup de la question.
Cette année, le ministère se concentrera énormément sur le déploiement du Plan de protection des océans. J'ai également mentionné dans mes remarques liminaires le financement sous forme de contributions qui seront versées à un grand nombre de nos tierces parties par l'entremise de projets de rétablissement. Ces projets seront menés un peu partout au pays, et ils seront extrêmement avantageux lorsque nous restaurerons l'habitat essentiel au pays.
Le commissaire de la Garde côtière, et en fait le sous-commissaire Mario Pelletier, peut vous parler de quelques-uns des investissements qui ont été faits. Ces investissements ont été effectués dans quelques secteurs. Des fonds ont été investis dans les ressources humaines, pour renforcer les capacités que nous avons perdues avec les hommes et les femmes qui sont au service des Canadiens à la Garde côtière. De plus, des fonds ont été investis dans des actifs physiques, l'acquisition de navires et les activités de recherche et de sauvetage terrestres. Des investissements ont été effectués dans des infrastructures de base: les radars et la capacité de détecter des navires et d'assurer un suivi.
Mario, avez-vous d'autres observations à faire?
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En fait, je devrais dire que l'aquaculture, sur la côte Ouest, justifie beaucoup de notre attention. Tard hier soir, j'ai discuté avec le sous-ministre de la Colombie-Britannique, parce que nous essayons de collaborer avec les provinces, qui intensifient leurs efforts dans l'aquaculture.
Sur la côte Ouest, la participation des Autochtones est vraiment importante. Vous avez fait allusion aux poissons qui s'étaient échappés, dans l'État de Washington. Ç'a certainement contribué à mieux faire connaître le secteur et à soulever beaucoup de questions.
Par l'entremise du cabinet du ministre, nous avons demandé à la conseillère scientifique en chef du Canada, Mme Mona Nemer, d'examiner notre prise de décisions dans l'aquaculture. Accordons-nous une importance suffisante à la science? La science est-elle le socle des décisions? Cet examen nous éclairera beaucoup. La science est en constante évolution, et nous continuons de compter sur elle.
Où allons-nous? Nous voulons collaborer, comme je l'ai dit, avec la Colombie-Britannique, pour trouver une solution qui lui est acceptable. Nous employons un régime différent de gestion, comme vous l'apprendrez. Par exemple, on discute beaucoup d'aquaculture dans la région de Broughton. La province est responsable de l'emplacement, tandis que le ministère des Pêches et des Océans s'occupe de l'octroi des permis. Notre collaboration vise l'obtention des meilleurs résultats et elle s'étend aussi à la sphère scientifique.
Monsieur le commissaire, à votre dernière comparution devant notre comité, on vous a demandé de déposer le rapport du ministère sur le NM Aiviq, le brise-glace lourd proposé dans le cadre du projet Resolute. Vous avez promis de le faire, mais, plus tard, vous avez écrit que vous étiez dans l'impossibilité de nous le communiquer en raison des règles sur l'accès à l'information.
Pouvez-vous déposer, cette fois-ci, d'ici la fin de la semaine, la lettre du commissaire de l'Accès à l'information et à la protection des renseignements personnels qui vous enjoignait de ne pas communiquer ce document.
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Merci, madame la présidente. Je remercie aussi tous les témoins d'être ici. Je poserai une question. Chacun peut y répondre.
Comme vous le savez, dans ma circonscription de Miramichi arrosée par la rivière du même nom, le bar rayé abonde. C'est habituellement un bienfait. La pêche de ce poisson succulent donne beaucoup d'émotions. J'en ai eu moi-même l'expérience. La semaine dernière, un concours de pêche de ce poisson — une coupe était l'enjeu — a attiré plus de 1 000 participants, si on compte tous ceux qui étaient sur l'eau. Une réussite complète. Mais des riverains disent que ce poisson indigène de la Miramichi a presque atteint un point de surabondance.
Cette rivière, particulièrement un peu vers le sud-ouest, pour autant que nous le sachions, est la frayère du stock qui vit dans tout le golfe. L'automne dernier, notre comité s'est déplacé jusque dans l'île du Cap-Breton et à Gaspé. On n'a jamais vu autant de ce poisson que maintenant. Dimanche, j'ai assisté à un nombreux rassemblement de personnes inquiètes, pour les écouter et répondre à leurs questions.
L'une de ces inquiétudes est que nous ne connaissons pas, du moins ces personnes ne connaissent pas, le point supérieur de référence de ses effectifs. Quand atteignent-ils le point où ils pourraient nuire à d'autres espèces, notamment le saumon atlantique, l'alose, l'éperlan, certaines truites et d'autres? Le bar rayé est un poisson au comportement très prédateur. L'une des questions qu'on s'est posées était: Quel est le point supérieur de référence? L'a-t-on établi? À quel point appliquerions-nous des mesures ou relèverions-nous la limite de captures?
Comme vous l'avez fait remarquer, cette espèce certainement très abondante est en expansion. Voilà pourquoi nous avons augmenté la limite de prises cette année et dans la présente saison. Nous examinons aussi les occasions de pêche commerciale pour certaines Premières Nations.
Cela étant dit, nous y allons graduellement et prudemment pour autoriser l'augmentation des prises de ce stock. Il n'y a pas longtemps, comme on craignait pour cette espèce mal en point, nous essayions de prendre autant de précautions que possible. Nous essayons encore de comprendre la dynamique de la population ainsi que ses répercussions sur d'autres espèces, notamment le saumon atlantique, que vous avez mentionné.
Nous avons réalisé une étude avec la Fédération du saumon atlantique, qui a permis de trouver des smolts de ce saumon dans les estomacs de bars rayés, mais la proportion variait d'environ 2 à 17 %. Nous poursuivons cet été cette étude des contenus stomacaux, en collaboration avec des pêcheurs et des pourvoyeurs.
Vous avez déjà mentionné auparavant que le secteur des sciences du ministère travaille en partenariat avec la Norvège concernant le nettoyage en cas de déversement de pétrole et la façon de procéder. Le partenariat avec la Norvège a quelque peu retenu mon attention.
Avons-nous envisagé de faire la même chose concernant la population de phoques? La Norvège avait un problème à cet égard, et elle l'a réglé. Lorsque notre comité pose des questions au sujet des phoques, le ministère nous répond qu'il n'y a pas de preuves scientifiques que les phoques nuisent à nos stocks de poissons. Ils mangent du poisson. Il y a quelque temps, le ministère a mené une étude qui indique combien de livres de poissons ils mangent chaque jour, et ils ne nuisent pas aux stocks de capelan, de saumon ou de morue.
Le ministère envisage-t-il de collaborer avec la Norvège pour voir ce qu'a fait ce pays pour résoudre le problème lié aux phoques?
Merci, monsieur Hutchinson.
Voilà qui met fin aux questions. Je tiens à remercier les fonctionnaires du ministère d'avoir comparu et répondu aux questions. Sylvie Lapointe, Mario Pelletier, Jeffery Hutchinson, Catherine Blewett, Kevin Stringer, Jen O'Donoughue et Philippe Morel, merci beaucoup du temps que vous nous avez consacré. Nous vous en sommes reconnaissants.
Nous allons nous pencher sur le Budget principal des dépenses. Je n'ai toujours pas passé en revue les motions officielles concernant le document. Nous allons nous arrêter deux secondes pour permettre aux fonctionnaires de quitter la table.
Nous avons encore des travaux du Comité, et quand même beaucoup. Je vais suspendre la séance deux minutes. Si vous voulez prendre un café, c'est le moment.
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Reprenons la séance publique. Nous devrons suspendre la séance pour pouvoir poursuivre à huis clos.
Nous devons maintenant mettre aux voix le Budget principal des dépenses.
MINISTÈRE DES PÊCHES ET DES OCÉANS
ç
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement..........1 518 591 959 $
ç
Crédit 5 — Dépenses en capital..........586 710 928 $
ç
Crédit 10 — Subventions et contributions..........204 444 700 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.
La présidente: Puis-je faire rapport à la Chambre des crédits 1, 5 et 10, moins le montant voté dans le Budget provisoire des dépenses, sous Pêches et Océans?
Des députés: D'accord.
Des députés: Avec dissidence.
La présidente: Voilà qui règle la question du Budget principal des dépenses. Je vais faire rapport de ces crédits à la Chambre.
Nous allons suspendre la séance 10 minutes pour ensuite poursuivre à huis clos.