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Conformément au paragraphe 81(5) du Règlement, nous faisons l'examen du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2018-2019: crédits 1a, 5a et 10a sous la rubrique Ministère des Pêches et Océans, renvoyé au Comité le mercredi 24 octobre 2018.
Bienvenue à tous à cette réunion régulière du Comité.
Bien sûr, je tiens à saluer tout spécialement l'honorable Jonathan Wilkinson, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne; son secrétaire parlementaire, M. Sean Casey; et les fonctionnaires du ministère. Nous accueillons Mme Catherine Blewett, sous-ministre; Mme Sylvie Lapointe, sous-ministre, Gestion des pêches et des ports; M. Philippe Morel, sous-ministre adjoint, Secteur des écosystèmes aquatiques; Mme Jen O'Donoughue, sous-ministre adjointe et dirigeante principale des finances; M. Kevin Stringer, sous-ministre délégué; et M. Jeffery Hutchinson, commissaire de la Garde côtière canadienne.
Ce n'est pas la première fois que vous comparaissez devant le Comité. Je suis sûr que vous êtes tous déjà venus témoigner.
Je veux aussi souligner la présence de M. David Yurdiga, député conservateur de Fort McMurray—Cold Lake, qui siège aujourd'hui au Comité à titre de suppléant.
Je suis heureux d'être ici aujourd'hui à titre de nouveau ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (A) de 2018-2019.
Comme vous l'avez mentionné, je suis accompagné aujourd'hui par certains de mes fonctionnaires ainsi que par l'honorable Sean Casey, mon très compétent secrétaire parlementaire.
Je suis honoré d'avoir été chargé par le de jouer un rôle de chef de file dans la protection de nos océans, de nos côtes, de nos voies navigables et de nos pêches, afin d'en assurer la bonne santé aujourd'hui et pour les générations futures.
[Français]
Depuis que j'ai été nommé ministre, j'ai une meilleure compréhension du travail accompli par les collectivités dont les moyens de subsistance dépendent de nos pêches, de nos océans et de mon ministère. Je m'engage à bâtir des partenariats solides pour protéger nos océans et nos ressources en eau douce, non seulement au Canada, mais aussi dans le cadre d'un effort mondial devant les changements importants du climat et des habitats partout au monde.
[Traduction]
Je tiens à féliciter les membres du Comité des efforts qu'ils ont déployés afin d'aider à renforcer la Loi sur les océans et la Loi sur les pêches. Ces lois joueront un rôle central dans le rétablissement des mesures de protection des poissons et des habitats des poissons, qui avaient été annulées. Elles nous aideront également à atteindre nos objectifs de conservation marine.
Je vous remercie de m'avoir invité ici aujourd'hui pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (A). Pêches et Océans Canada, y compris la Garde côtière canadienne, sollicite l'approbation du Parlement relativement aux 980 millions de dollars prévus dans le budget.
Les hommes et les femmes de la Garde côtière travaillent dur tous les jours, dans tout le pays, et notre gouvernement s'est engagé à leur fournir les outils dont ils ont besoin pour assurer la sécurité des Canadiens, protéger notre milieu marin et stimuler notre économie, et c'est pourquoi plus de 80 % du financement prévu dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), soit 827,3 millions de dollars, sera consacré à la modernisation de la flotte de la Garde côtière, grâce à l'achat et à la mise à niveau de trois brise-glaces du Chantier Davie, au Québec. Ces bateaux permettront à la Garde côtière de maintenir sa capacité de déglaçage au cours des 15 à 20 prochaines années, pendant le renouvellement de la flotte.
En outre, 57,8 millions de dollars du budget seront investis dans le projet de navire hauturier de sciences océanographiques de la Garde côtière canadienne, ce qui permettra de terminer la phase d'ingénierie et d'acheter du matériel pour faire avancer la construction du bateau.
[Français]
Comme le Comité le sait, les zones côtières d'eau douce et marines du Canada sont inextricablement liées à la prospérité économique des Canadiens. Notre gouvernement a donc l'obligation, dans la Loi sur les pêches, de réintégrer les garanties modernes et de rétablir les protections perdues. C'est pourquoi 21,5 millions de dollars sont nécessaires dans le cadre du projet de loi pour nous donner la capacité d'appliquer la loi en temps opportun si les amendements sont adoptés par l'autre Chambre.
[Traduction]
Nous désirons également aller au-delà du projet de loi et augmenter les investissements en ce qui concerne les consultations et les négociations avec les peuples autochtones. Une partie des fonds prévus dans le budget, soit 48,9 millions de dollars, sera utilisée pour soutenir les négociations et les efforts de réconciliation avec les peuples autochtones, en particulier pour mettre en oeuvre les obligations découlant des traités, comme la réalisation d'études sur les pêches et l'accès aux pêches, deux mesures qui aideront les collectivités autochtones à améliorer leur capacité d'autonomie gouvernementale et d'autodétermination.
J'aimerais prendre un bref moment pour résumer les grandes lignes du travail important que le ministère a pu accomplir grâce aux investissements passés.
[Français]
Il y a deux ans, notre gouvernement a lancé son plan historique de protection des océans de 1,5 milliard de dollars, afin de rendre nos océans plus propres, plus sûrs et plus sains. Depuis, nous travaillons sans relâche pour protéger nos zones marines côtières et les baleines en danger et pour prévenir les déversements de pétrole ou intervenir en cas de besoin.
[Traduction]
Notre gouvernement a pris un engagement ferme en matière de sécurité maritime et de prévention des accidents. À cette fin, nous avons fait des investissements et pris de nouvelles mesures pour augmenter la capacité de la Garde côtière en la dotant de nouveaux systèmes de radar et en rouvrant la base de la Garde côtière à Kitsilano. Nous louons deux navires de remorquage d'urgence extracôtière qui sillonnent les eaux au large de la côte Ouest et, pour accroître notre capacité de remorquage, nous avons installé un lot d'équipement de remorquage sur tous les navires importants de la Garde côtière. Ce type de projets nous aideront à prévenir les incidents de pollution en milieu marin. Nous renforçons aussi la capacité de la Garde côtière de réagir aux incidents. Par exemple, nous avons fait l'acquisition de 23 récupérateurs portatifs et de 67 000 pieds de barrages rideaux pour aider en cas de déversements. Nous avons ouvert quatre installations de la Garde côtière, y compris deux stations de recherche et de sauvetage.
Il y a quelques semaines, j'ai annoncé de nouvelles mesures ainsi qu'un investissement de 61,5 millions de dollars visant à soutenir davantage le rétablissement de l'épaulard résident du Sud. Nous avons pris des mesures déterminantes en augmentant leur approvisionnement alimentaire, en réduisant les menaces liées aux navires et en protégeant les épaulards des contaminants.
Outre la mise en oeuvre du Plan de protection des océans, nous avons réalisé d'énormes progrès dans d'autres domaines. Par exemple, nous protégeons à présent près de 8 % de nos zones marines et côtières, une augmentation de 1 % par rapport au moment où notre gouvernement a accédé au pouvoir, en 2015. Les représentants de mon ministère et moi-même continueront de travailler pour tenir l'engagement du Canada, qui est de 10 % d'ici 2020.
[Français]
Je voudrais également souligner certains investissements que nous faisons dans l'infrastructure pour que nos collectivités soient bien soutenues. Dans le budget de 2018, nous avons annoncé un engagement de 250 millions de dollars pour rénover le réseau canadien de ports pour petits bateaux.
Ce financement contribue à accélérer les réparations et à améliorer les installations existantes pour les projets prévus dans les ports de pêche commerciale de base et dans les autres. Les ports pour petits bateaux constituent des centres économiques clés dans les collectivités côtières du Canada et soutiennent les industries régionales de la pêche.
[Traduction]
Enfin, dans le cadre de la présidence canadienne du G7 en 2018, les ministres et et moi-même avons organisé de concert une réunion ministérielle du G7 en septembre sur le thème Travailler ensemble à l'égard des changements climatiques, des océans et de l'énergie propre. Nous avons fait des progrès dans un certain nombre de domaines liés à la santé des océans et à la résilience des collectivités côtières. Nous soutiendrons la durabilité des océans et la gestion des pêches en combattant les activités de pêche illégales, non déclarées et non réglementées et en luttant contre la pollution par le plastique, conformément à l'Initiative mondiale sur les engins de pêche fantômes que nous avons signée.
[Français]
Nous augmenterons également nos connaissances en élargissant nos efforts d'observation globale et en partageant les données scientifiques à l'appui du développement de ce système énergétique propre dans les collectivités côtières qui sont vulnérables aux conditions météorologiques difficiles.
[Traduction]
Chers collègues, les Canadiens peuvent être fiers des progrès que nous avons réalisés jusqu'à maintenant, mais je suis sûr que vous conviendrez qu'il reste encore beaucoup de travail à faire. Notre gouvernement continuera de montrer la voie en adoptant des politiques et des mesures nouvelles et novatrices qui assurent la protection significative et durable de nos océans et de nos ressources en eau douce.
Merci.
Je cède maintenant la parole à notre secrétaire parlementaire, qui va vous parler brièvement du travail qu'il accomplit.
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Merci, monsieur le ministre.
C'est un plaisir pour moi d'être ici avec le ministre. Je suis secrétaire parlementaire, et mon rôle est de lui fournir mon soutien dans divers dossiers, par exemple en ce qui concerne les bélugas et les baleines noires de l'Atlantique Nord.
Comme le ministre l'a mentionné, notre gouvernement a fait d'importants investissements qui ont permis d'atteindre un équilibre entre la protection des zones marines et côtières et les besoins économiques des collectivités. Je suis heureux de pouvoir annoncer que, cette année — et je suis certain que les membres du Comité sont déjà au courant —, il n'y a eu aucun décès de baleine noire dans les eaux canadiennes en conséquence d'une collision avec un navire ou d'un empêtrement dans des engins de pêche. Nous tenons à remercier les capitaines de navire et les pêcheurs qui respectent les stratégies de protection que nous avons mises en place.
[Français]
Le ministre participait récemment à une table ronde avec l'industrie pour discuter des nouvelles mesures de protection de la baleine noire dans l'Atlantique nord pour la nouvelle saison, en 2019.
[Traduction]
Nous avons modifié le Règlement sur les mammifères marins pour y ajouter des distances d'approche précises pour chaque espèce, par exemple pour les bélugas, afin de réduire leur exposition aux bruits sous-marins causés par les navires. Nous savons qu'il nous reste du travail à accomplir, et nous travaillons à réduire les autres menaces majeures pour les bélugas, par exemple la pollution et l'accessibilité des proies.
[Français]
Nous avons récemment alloué un financement à la recherche pour mieux comprendre l'impact des contaminants sur les espèces de baleines prioritaires.
[Traduction]
Nous continuerons de consulter les groupes autochtones, les provinces, les territoires et l'industrie afin de répondre le mieux possible aux préoccupations et poursuivre nos mesures et nos efforts de conservation et de protection.
Je vais maintenant céder la parole à Mme Jen O'Donoughue, notre dirigeante principale des finances, qui vous donnera un peu plus de détails financiers sur le Budget supplémentaire des dépenses. Ensuite, les représentants du ministère et moi-même serons heureux de répondre à vos questions.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité, bonjour.
[Français]
Je m'appelle Jen O'Donoughue. Je suis la dirigeante principale des finances du ministère des Pêches et des Océans et de la Garde côtière canadienne.
Nous avons le plaisir d'être ici cet après-midi pour vous fournir un survol rapide du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2018-2019.
[Traduction]
Le Budget supplémentaire des dépenses (A) est le premier des deux budgets supplémentaires des dépenses qui sont prévus au cours de l'exercice. Le budget présente les plans de dépenses révisés du ministère qui, soit n'étaient pas prêts à temps pour le Budget principal des dépenses, soit ont été subséquemment peaufinés.
Les postes présentés aujourd'hui ont tous été approuvés par le Conseil du Trésor depuis le Budget principal des dépenses. Il n'y a aucun poste du budget de 2018. Comme c'est le cas de tous les projets de loi de crédits, le budget est renvoyé à votre comité afin d'être étudié avant que les crédits soient votés.
[Français]
Comme le ministre l'a mentionné, nous demandons que le Parlement approuve un montant de 980 millions de dollars, dont la grande majorité sera affectée à notre crédit 5a en capital.
[Traduction]
Précisément, nous demandons 827,3 millions de dollars pour trois brise-glaces; 57,8 millions de dollars pour notre navire hauturier de sciences océanographiques; 33,8 millions de dollars pour faire progresser la réconciliation sur les questions relatives aux Autochtones; et 21,5 millions de dollars pour mettre en oeuvre une Loi sur les pêches modifiée.
Les 14 postes restants concernent d'autres initiatives, quelques réinvestissements d'ordre technique et des transferts interministériels. Vous trouverez ces postes aux pages 2-37 et 2-38, dans la section Explications du besoin.
[Français]
C'est aux pages 2-82 et 2-83 de la version française.
[Traduction]
Au départ, le budget 2018 affectait 217 millions de dollars à cinq mesures de Pêches et Océans pour l'exercice 2018-2019. Jusqu'ici, environ 120 millions de dollars ont été autorisés pour le ministère, y compris 87,2 millions de dollars pour la remise à neuf du réseau des ports pour petits bateaux du Canada pendant l'exercice en cours.
Merci de m'avoir permis de témoigner devant vous aujourd'hui.
[Français]
Nous serons heureux de répondre à toutes vos questions.
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En ce qui concerne le plastique dans les océans, le plastique vient en partie de sources terrestres, mais, dans le contexte des pêches et des océans, il vient surtout des engins fantômes. Les engins fantômes qui flottent dans les océans représentent en poids près de la moitié du plastique qui arrive dans l'océan de nos jours.
Ce problème et celui de la pêche illégale sont très graves et menacent le fondement de la durabilité des pêches. Pour gérer une pêche de façon éclairée et dans une perspective internationale, il est nécessaire de savoir quel volume de poissons est pêché, et la pêche illégale rend cela très difficile.
Dans le même ordre d'idées, si le taux de mortalité des mammifères marins et des poissons est très élevé à cause des engins fantômes ou d'autres matières plastiques, il devient, encore une fois, très difficile de gérer la durabilité des pêches.
Dans le cadre de notre présidence du G7, nous avons fait énormément de pression sur les autres dirigeants. La et moi-même avons animé des discussions avec les ministres du G7 à Halifax.
Ce problème sera aussi un thème central de la Conférence sur l'économie bleue durable, que le Kenya et le Canada coprésideront la semaine prochaine. Je pars vendredi pour y assister.
Donc, avec nos partenaires internationaux, nous déployons effectivement des efforts à ce chapitre. Nous voulons aussi nous assurer que notre pays sache que nous donnons l'exemple.
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C'est une très bonne question.
Pour commencer, je dois dire que la réglementation concernant le traitement des eaux usées au Canada relève non pas du ministère des Pêches, mais du ministère de l'Environnement. Je dirais tout de même que c'est important, et que le Canada doit faire quelque chose à ce sujet.
Vous savez sans doute qu'il existe une annexe s'appliquant à toutes les grandes usines de traitement des eaux usées qui ne sont présentement pas en conformité parce qu'elles ne font pas de traitement secondaire, et qu'elles devront remédier à la situation d'ici 2020 ou 2030, selon le cas.
Nous avons affecté énormément de fonds pour l'infrastructure verte afin d'accélérer le processus. D'ailleurs, il y a une nouvelle usine de traitement des eaux usées en construction dans ma circonscription de North Vancouver. Il y a aussi une nouvelle usine de traitement des eaux usées en construction à Victoria; je trouve épouvantable qu'il n'y en ait pas déjà. Des usines semblables sont construites d'un bout à l'autre du pays.
C'est quelque chose de très important, et nous devons effectivement y voir.
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Je vais parler brièvement de l'épaulard résident du Sud, puis je demanderai à notre secrétaire parlementaire de vous parler de la baleine noire.
Comme vous le savez, selon la Loi sur les espèces en péril au Canada, ces deux espèces sont en péril. Elles sont exposées à une menace imminente. Il a été conclu qu'il y avait une menace évidente, dans le cas de l'épaulard résident du Sud, ce qui veut dire que le gouvernement doit obligatoirement prendre des mesures pour répondre à ses besoins biologiques.
Nous cherchons donc la meilleure façon d'y arriver et, bien sûr, nous prenons en considération les divers moyens ainsi que les options qui auront le moins d'incidence économique. C'est pourquoi les consultations qui sont auprès des collectivités de pêcheurs — et je parle autant de la pêche récréative que commerciale — et auprès de l'industrie des transports — relativement aux expéditions — sont toutes si importantes.
J'ai eu de nombreuses discussions avec les uns et les autres, y compris à l'occasion d'une table ronde organisée par une chambre de commerce où il y avait des représentants de nombreuses collectivités de l'île de Vancouver, sur la côte Ouest, qui participent activement aux pêches. Nous voulons effectivement intégrer leurs opinions et leurs préoccupations dans ce que nous allons faire, mais, au bout du compte, il demeure que nous devons agir si nous voulons écarter les graves menaces qui pèsent sur ces baleines. C'est donc ce que nous allons faire, et jusqu'ici, nous avons procédé en tenant compte de l'économie autant que possible.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre, d'être venu.
Comme vous le savez, le saumon de l'Atlantique est en danger. Sa population connaît un déclin plus ou moins constant depuis un certain nombre d'années. C'est certainement attribuable à de nombreux facteurs, certains sur lesquels nous pouvons agir, et d'autres au sujet desquels nous ne sommes sûrs de rien, par exemple les raisons pour lesquelles les retours sont si faibles. Il y a d'autres facteurs comme les prédateurs, entre autres le bar rayé ou le phoque gris. Nous pourrions prendre d'autres mesures, assainir les berges ou créer des fosses d'eau froide, de façon que le saumon ait un habitat; n'oublions pas que les derniers étés ont été parmi les plus chauds de notre histoire. À court terme, nous pouvons certainement prendre certaines de ces mesures.
Étant donné que 2019 sera l'Année internationale du saumon, je me demandais si nous ne pourrions pas mettre sur pied une nouvelle initiative — ou une quelconque initiative — pour protéger le saumon. C'est un secteur très rentable, surtout avec la pêche récréative dans ma région, à Miramichi, mais d'autres fleuves commencent à accuser une diminution du saumon. Dans le cadre de l'Année internationale du saumon, le ministère a-t-il prévu quelque chose afin de s'assurer que nous faisons tout ce qu'il faut pour aider le saumon à survivre et à prospérer?
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Merci beaucoup, monsieur le président, et merci beaucoup, Ken.
Les meilleures études sur le bitume dilué réalisées par le gouvernement du Canada, sur le plan de l'honnêteté et de la reproduction des conditions naturelles, sont menées par Pêches et Océans de l'Institut océanographique de Bedford, à Halifax. Celles qui sont les moins susceptibles d'être précises, car elles ont été réalisées sur des réservoirs d'eau en Alberta, sont les études de Ressources naturelles Canada. La majorité des gens retiennent seulement les études qui disent que le bitume dilué flotte, et qu'il peut être nettoyé, en se fondant sur les études sur des réservoirs d'eau réalisées en Alberta.
Comme le ministre des Pêches et des Océans l'a fait, j'aimerais attirer votre attention sur les excellentes études publiées et examinées par des pairs, sous la direction de Thomas King, chercheur principal. Les études montrent qu'il est très peu probable que vous puissiez nettoyer le bitume dilué. Les boules de pétrole couleront, et vous devrez les réchauffer par un moyen ou un autre, sous l'eau, pour qu'elles remontent et que vous puissiez les enlever de l'écosystème. À ce stade, pourriez-vous honnêtement nous dire que vous avez une solution quant à la manière de nettoyer le bitume dilué, en vous fondant sur les études qui ont été menées dans votre ministère?
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Merci, monsieur le président.
Je crois que j'ai juste le temps de poser deux petites questions sur mon sujet préféré, la salmoniculture, en particulier sur la technologie d'aquaculture en parcs clos. Les saumons sauvages de la côte Ouest sont menacés par des maladies et des polluants, comme vous le savez, et par les poux du poisson provenant des élevages de saumon en cages en filet.
Bien des gens disent que l'avenir de la salmoniculture est l'élevage en parcs clos. La technologie existe. C'est économiquement réalisable, et les perspectives d'emploi ainsi que les possibilités économiques sont formidables.
Le Canada est bien placé pour devenir un chef de file mondial en matière d'élevage en parcs clos, mais nous devons agir maintenant. À l'échelle mondiale, l'argent est investi dans la salmoniculture terrestre. Comme vous le savez, la Floride, par exemple construit une installation de 90 000 tonnes, l'équivalent de notre tonnage annuel sur la côte Ouest. Nous n'avons pas le temps d'attendre. Le Canada doit investir dans un secteur sûr et durable qui protège le saumon sauvage et l'emploi et qui élabore de nouvelles technologies, crée des emplois et ouvre des possibilités d'exportation.
J'aimerais vous donner l'occasion de dire au Comité ce que vous pensez de l'élimination des élevages placés sur la route migratoire des saumons sauvages et de la transition de l'industrie à une technologie terrestre plus sûre.
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Oui, merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie tous les fonctionnaires d'être présents.
J'aimerais poser ma première question qui concerne les ports pour petits bateaux. Je viens du Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse et je représente une région où la pêche, particulièrement la pêche au homard, est absolument cruciale pour notre économie locale.
Nous savons que la pêche se porte extrêmement bien depuis les dernières années, et par conséquent, la capacité de nos quais et de nos ports pour petits bateaux dans le Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse, comme bien d'autres endroits à l'échelle du Canada atlantique, pose un énorme problème parce que les bateaux sont de plus en plus gros, et qu'il y a un manque d'espace.
Il y a aussi des problèmes concernant la réparation de certains des ports pour petits bateaux à l'égard desquels il n'y a pas eu d'investissement depuis un certain nombre d'années. Il existe aussi un problème au dragage, et tout cela relève du même budget que celui destiné aux ports pour petits bateaux. Un certain nombre d'administrations portuaires que je représente et certaines du Canada atlantique dont j'ai entendu parler disent que les travaux de dragage ne suffisent qu'à régler le problème pour l'année en cours et qu'il n'y a pas assez de planification à long terme à cet égard pour éviter de refaire encore et encore les mêmes travaux.
Je sais que vous êtes bien conscients de cette réalité, et j'étais ravi de voir que le dernier budget prévoyait un financement temporaire de 250 millions de dollars en vue de renforcer certains des projets d'immobilisations pour les ports pour petits bateaux, mais je ne sais pas si cela suffit pour que nous parvenions à une planification à long terme, et nombre de quais dans ma région ont grandement besoin de travaux. À bien des égards, cela soutient l'économie locale et fait en sorte que la région possède ce dont elle a besoin non seulement pour être en sécurité, mais aussi pour faire rouler l'économie dans nos petites collectivités.
Avez-vous un commentaire à formuler quant à l'importance d'investir dans les ports pour petits bateaux à long terme?