Bon après-midi à tous. Je m'appelle Steve Verheul. Je suis le négociateur principal en agriculture pour le Canada. Je veux remercier le comité de m'avoir invité aujourd'hui pour vous entretenir de l'état actuel des négociations à l'OMC.
Je vais d'abord résumer les récents développements qu'a connus l'OMC et expliquer ce qu'ils signifient pour le Canada en particulier.
Comme vous le savez, les négociations de l'OMC sont la principale tribune par le biais de laquelle le Canada tente d'accroître ses débouchés et de parvenir à créer un environnement commercial international plus équitable pour l'agriculture canadienne.
À l'OMC, nous avons tenté d'éliminer toute forme de subvention aux exportations, pour réduire de façon substantielle le soutien interne qui contribue à la distorsion du commerce, et pour améliorer de façon tangible et notable l'accès au marché. Nous avons également défendu avec énergie les intérêts de nos producteurs dans les secteurs soumis à la gestion de l'offre.
Les négociations se poursuivent depuis novembre 2001. Bien que diverses dates d'échéance aient été fixées, elles ont rarement été respectées. Les réalisations les plus importantes des négociations ont eu lieu en juillet 2004, lorsqu'un cadre pour l'agriculture a été accepté, et en décembre 2005, à la réunion ministérielle de Hong Kong, lorsqu'il a été convenu, entre autres, que les subventions à l'exportation seraient éliminées d'ici la fin de 2013.
Plus les négociations ont avancé, plus elles sont devenues difficiles. En juillet de l'an dernier, le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy, a annoncé que les négociations avaient abouti à une impasse sur les questions relatives à l'accès au marché pour les produits agricoles et les produits non agricoles, de même que sur le soutien interne à l'agriculture. En conséquence, les négociations ont été suspendues à cette étape.
En novembre, après une période soutenue de discussions informelles entre les membres de l'OMC sur les principales pierres d'achoppement des négociations, le directeur général de l'OMC a obtenu le soutien des membres de l'Organisation pour la tenue de discussions techniques sur diverses questions en vue de relancer les négociations dans tous les secteurs, y compris l'agriculture.
Au début de cette année, le 27 janvier 2007, les ministres et se sont joints aux ministres d'une trentaine de pays membres de l'OMC à Davos, en Suisse, pour participer à une réunion informelle de l'OMC sur l'état des négociations. Les ministres présents à Davos ont clairement exprimé leur intention de relancer les négociations.
Le directeur général a ensuite annoncé, lors d'une réunion du Comité des négociations commerciales, le 7 février, que les négociations reprendraient complètement.
Bien que les activités de négociation aient augmenté depuis cette date, les discussions sont encore très informelles. Une attention particulière est accordée aux États-Unis et à l'Europe, qui ont eu des discussions techniques approfondies au cours des dernières semaines, pour tenter de réduire l'écart entre leurs positions.
Il est clair, pour le Canada et d'autres pays, que certains des principaux membres de l'OMC, particulièrement les États-Unis, l'Europe et certains des pays en développement avancé, devront assouplir considérablement leur position à l'égard des négociations et accepter des compromis sur les points en litige afin de réaliser des avancées réelles et substantielles. Il faut que le processus progresse dans les mois à venir, sinon la reprise des négociations sera beaucoup plus tardive.
Des progrès doivent être réalisés dans trois dossiers importants pour que les négociations puissent continuer à avancer: les États-Unis doivent aller plus loin sur le plan des réductions et des disciplines sur les mesures de soutien interne qui faussent les échanges, l'Union européenne doit montrer plus de souplesse quant à l'accès au marché et les pays en développement doivent faire preuve d'une plus grande ouverture sur la question de l'accès au marché pour les produits agricoles et non agricoles.
Le Canada, pour sa part, en collaboration avec divers autres membres de l'OMC, poursuit son travail intensif à Genève et ailleurs dans le monde afin d'échanger des idées et de faire progresser les aspects techniques pour parvenir à résoudre les points en litige. Nous continuons à figurer parmi les pays les plus actifs dans les négociations.
Dans l'immédiat, le succès du Cycle de Doha demeure sans contredit une priorité essentielle pour le Canada. L'OMC constitue toujours la pierre angulaire de notre stratégie commerciale internationale pour l'agriculture canadienne. Dans le cadre des négociations de l'OMC en agriculture et par le biais d'autres initiatives commerciales, nous continuerons à concentrer nos efforts sur le déploiement d'une stratégie globale de politique commerciale internationale pour l'agriculture canadienne, incluant les secteurs soumis à la gestion de l'offre et ceux axés sur l'exportation. Notre dialogue dynamique et soutenu avec les provinces et tous nos partenaires du secteur agricole demeure un point central de nos efforts.
Je crois comprendre que vous pourriez vouloir poser des questions concernant les concentrés protéiques de lait. Pendant la deuxième heure de mon entretien avec vous, j'aurai le plaisir d'être accompagné des représentants officiels du ministère des Finances, du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, de l'Agence des services frontaliers du Canada et de l'Agence canadienne d'inspection des aliments, et nous serons heureux de répondre à vos questions à ce moment-là.
Je vous inviterais maintenant à poser vos questions sur les négociations.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Merci, monsieur Verheul, de votre présence. Vous êtes au coeur même des négociations internationales, et vous êtes plus souvent que nous, membres du comité, dans les pays où toutes ces négociations se déroulent. Il est important pour nous, ainsi que pour les agriculteurs, d'avoir votre point de vue et de savoir ce qui se passe exactement dans le cadre de ces négociations.
Le Cycle de Doha, qui a commencé en 2001, était consacré aux pays en voie de développement. Depuis le début des ces négociations, je remarque que ces pays ne semblent pas beaucoup avoir voix au chapitre. Il s'agit plutôt actuellement d'une grosse bataille entre l'Union européenne et les États-Unis.
J'aimerais d'abord que vous me disiez si j'ai raison. L'Union européenne et les États-Unis ont évidemment fait en sorte de reprendre les négociations en février. De fait, on a accepté de recommencer les discussions.
Pensez-vous que ce qui avait été décidé en ce qui a trait au Cycle de Doha afin d'avantager les pays en voie de développement est encore sur la table actuellement? Ou sommes-nous en face d'un tout autre scénario qui se dessine?
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Comme vous le signalez, le principal objectif du Cycle de Doha est d'augmenter les débouchés sur le marché international pour les pays en développement. Je pense d'ailleurs que si toute l'attention porte actuellement sur les discussions entre les États-Unis et l'Europe, la question de l'amélioration de la situation des pays en développement occupe toujours une place prépondérante dans les négociations.
Je pense que la raison pour laquelle l'attention est très axée sur les États-Unis et l'Europe est que, en ce qui concerne les États-Unis, les pays en développement réclament une réduction substantielle des subventions américaines pour avoir une chance accrue d'être concurrentiels et que, en ce qui concerne l'Europe, ils veulent avoir un accès réel au marché européen. C'est un marché de 25 pays qui est en croissance et, par conséquent, ils veulent avoir un accès à un marché très riche en potentiel de développement.
Par conséquent, ces problèmes se posent, mais ce sont les États-Unis et l'Europe qui sont le plus soumis à des pressions pour faire des avancées importantes, car ce sont les deux principaux acteurs, puis nous verrons s'ils prennent la question du développement au sérieux. En ce qui nous concerne, nous nous sommes fortement alignés sur les pays en développement et consacrons beaucoup de temps à la collaboration avec ces pays, car ils ont des objectifs très semblables aux nôtres. Nous voulons que les subventions diminuent aux États-Unis. Nous voulons un meilleur accès au marché d'un grand nombre de pays différents. Par conséquent, nous avons fait de nombreuses analyses conjointes avec les pays en développement et collaborons avec eux dans bien des domaines.
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Du côté des États-Unis, il y a évidemment eu des changements: les démocrates ont pris le contrôle. Avez-vous des échos de ce qui pourrait se passer? Sans les États-Unis, nous n'avancerons pas dans ces négociations.
On a beaucoup parlé du fast track. Les démocrates, qui sont d'habitude un peu plus protectionnistes que les républicains, selon l'histoire, permettraient-ils tout de même au président Bush d'obtenir un tel fast track?
On vient également d'annoncer le nouveau Farm Bill. Ce n'est pas très clair. Auriez-vous plus d'information? On entend parler de diminution des subventions. Va-t-on quand même utiliser à outrance la boîte verte?
Comment cela s'aligne-t-il, selon les échos que vous avez des États-Unis? On ne peut pas faire abstraction, dans le cadre de ces négociations, de ce qui se passe là-bas actuellement.
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Oui, comme vous l'avez signalé, toute l'attention est fixée sur les États-Unis et ce sont les décisions prises aux États-Unis qui détermineront si nous allons de l'avant.
La procédure de promotion des échanges commerciaux, ou procédure accélérée de négociation, sera essentielle, et si les Américains n'obtiennent pas l'approbation du processus accéléré, il n'y aura aucune base concrète pour négocier.
Le problème que nous avons actuellement est que nous tentons de préparer un ensemble de propositions que l'administration américaine pourrait soumettre au Congrès. Nous ne savons pas très bien ce que le Congrès pourrait en faire et ce qu'il voudrait y ajouter, pour obtenir son approbation en ce qui concerne la procédure de promotion des échanges commerciaux. Par conséquent, il y a la question de savoir si le gouvernement peut obtenir cette procédure et il y a également une question de délai dans lequel nous pouvons apporter un certain degré de précision à un ensemble de propositions, avant qu'elles ne soient soumises au Congrès.
Depuis peu, les chances que les États-Unis obtiennent l'approbation du Congrès sont accrues, notamment parce qu'il s'agit d'un ensemble de propositions qui ne concernent pas seulement la procédure de promotion des échanges commerciaux pour les négociations de Doha. Il est aussi question d'inclure des éléments comme l'ajustement commercial et l'aide. Par conséquent, ces propositions pourraient intéresser certains des démocrates et faciliter quelque peu l'obtention de l'approbation du Congrès.
Votre commentaire sur le Farm Bill est également un cas très intéressant de synchronisation, car les États-Unis s'attaquent à la conception de leur nouveau Farm Bill pendant que les négociations sont en cours. La plupart des participants aux négociations tentent de limiter la marge de manoeuvre des Américains autant que possible dans le cadre de la conception de ce projet de loi.
Nous avons vu quelques propositions de l'administration américaine il y a deux ou trois semaines. Nous estimons que c'est très insuffisant pour assurer la conclusion des négociations.
Le débat sur la teneur du Farm Bill s'annonce très difficile au Congrès, mais le lien avec les négociations sera très direct.
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Quelle est votre perception du rôle du Canada dans tout ce qui se déroule actuellement? On parlait de ces deux gros joueurs que sont l'Union européenne et les États-Unis.
En ce qui vous concerne, vous avez toujours mentionné que c'était plus difficile pour vous depuis cette fameuse motion du 22 novembre 2005 adoptée à l'unanimité par la Chambre des communes. Comment vous sentez-vous, depuis ce temps? Vous tenez-vous à l'écart des négociations?
Je lis des articles de journaux auxquels vous avez accordé des entrevues. Vous avez la réputation d'être très franc. C'est tout à votre honneur. Sauf que nous prétendons qu'il est important de défendre le système de gestion de l'offre, bien sûr. D'après un sondage Léger Marketing, 85 p. 100 des Canadiens le pensent également, qu'ils soient agriculteurs ou non.
Êtes-vous partie prenante dans ces négociations, ou êtes-vous plutôt à l'écart à regarder ce qui se passe actuellement? Comment envisagez-vous les choses au regard des négociations qui reprennent?
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C'est certainement une question importante dans les négociations à l'heure actuelle. Le Canada a probablement été l'acteur le plus actif dans les négociations pour ce qui est d'apporter des idées neuves et créatrices en vue de faire progresser les négociations et de promouvoir nos intérêts.
En ce qui concerne la question des produits sensibles, nous avons adopté une position très rigide et avons fait savoir que, conformément à la motion, nous n'accepterons pas ou ne discuterons pas de réduction tarifaire ou d'accroissement des contingents tarifaires en ce qui concerne les produits à offre réglementée.
Par conséquent, nous ne sommes pas en mesure d'entreprendre la conception de l'approche que d'autres pays sont également en train de concevoir en ce qui concerne les produits sensibles. Nous savons très bien que les États-Unis et l'Europe ont discuté principalement du traitement réservé aux produits sensibles. C'est ce dont ils ont discuté principalement au cours des dernières semaines. Ils se mettent donc à concevoir une approche sur les produits sensibles; en outre, des discussions ont également lieu dans d'autres tribunes.
Nos possibilités sont toutefois limitées en ce qui concerne ces discussions. Les États-Unis ont actuellement des discussions individuelles avec plusieurs autres pays. Nous recevrons probablement une demande concernant une rencontre avec les représentants américains d'ici environ un mois. Les Américains nous demanderont ce que nous sommes prêts à offrir en ce qui concerne les produits laitiers, la volaille et les oeufs, car le reste de notre marché leur est accessible dans le contexte de l'ALENA. Nous répondrons alors que nous ne sommes pas disposés à bouger.
De toute évidence, notre attitude suscitera une réaction. Par conséquent, nous ne pourrons pas avoir une discussion sur les secteurs auxquels nous pourrions offrir un accès qui n'aurait aucun impact; ce serait le cas pour certains produits à offre réglementée. Nous n'aurons donc pas ce type de discussion.
Je pense que nous avons une position très favorable à la gestion de l'offre, mais nous courons le risque de voir les discussions entre les autres membres prendre une tournure différente.
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Merci, monsieur le président.
À propos d'ambition, monsieur Verheul, a-t-on pensé à mettre sur le tapis dans les négociations les taux salariaux et les normes en matière de santé et de sécurité pour les travailleurs à l'intérieur des pays? En ce qui concerne l'industrie automobile par exemple, c'est une des raisons de son déclin.
Pour ce qui est des normes environnementales, nous avons mis en place au Canada des plans environnementaux pour les exploitations agricoles mais, dans ce secteur, les normes environnementales sont beaucoup moins strictes au Brésil, en Argentine ou en Chine. Nous sommes en concurrence avec des pays qui sont sous le régime des règles dites du libre-échange, ou des règles de l'OMC, et par rapport auxquels nous sommes nettement désavantagés.
Puisqu'on parle d'ambition, envisage-t-on de discuter de ces facteurs? On n'en a pas discuté depuis un certain temps, mais envisage-t-on de les mettre sur le tapis? Je pense qu'ils sont d'une importance cruciale pour le Canada, surtout en ce qui concerne la main-d'oeuvre et l'environnement, non seulement pour l'agriculture, mais aussi pour l'assise manufacturière industrielle.
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Étant donné que nous nous intéressons de plus en plus aux facteurs environnementaux, ces deux aspects de l'équation sont peut-être tout aussi important pour l'agriculture que pour les autres secteurs de l'économie. Je ne pense pas qu'on voyait les choses sous cet angle il y a quatre ou cinq ans, mais c'est actuellement le cas.
Plusieurs d'entre nous, que ce soit du côté gouvernemental ou de celui de l'opposition — pas dans le contexte de ce comité, mais dans celui de l'Association parlementaire Canada-États-Unis — sont allés à Washington il y a deux semaines. Après avoir discuté pendant trois heures avec le président du Comité de l'agriculture de la Chambre des représentants, je ne doute pas que la position des membres de la Chambre est très éloignée de celle du secrétaire Johanns. Je pense que l'administration est réellement disposée à réduire les subventions, ce qui n'est certainement pas le cas en ce qui concerne l'organe politique de la Chambre. Cela nous pose un problème.
Étant donné les propositions qui avaient été faites, je pense que la discussion de Hong Kong représentait peut-être l'étape la plus proche de la conclusion d'un accord. Nous avons probablement perdu du terrain depuis lors. Nous avons alors été soumis à de fortes pressions pour adopter les réductions tarifaires lorsque nous préconisions un accroissement des contingents tarifaires. Au cours des négociations, surtout avec les États-Unis, soit notre principal concurrent, nous avons obtenu nos hausses de contingents tarifaires. Nous respections l'accord précédent, mais pas les États-Unis. Ils voulaient pourtant que nous démarrions de là où nous sommes maintenant rendus plutôt que de parcourir le chemin qu'ils étaient censés parcourir.
Où en sommes-nous en ce qui concerne cet aspect des discussions ou bien la motion qui a été adoptée à la Chambre a-t-elle complètement exclu cette question des négociations? Autant être franc avec vous. Où en sommes-nous dans ce domaine?
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Oui, plusieurs questions s'éclaircissent dans le cadre des négociations, du moins entre plusieurs membres. En ce qui concerne les subventions aux exportations, nous avons accepté leur suppression, comme tous les autres membres. Cette décision aura un certain impact sur notre secteur laitier, mais on estime d'une façon générale que c'est gérable. Toutes nos exportations laitières actuelles, ou presque toutes, bénéficient de subventions à l'exportation.
En ce qui concerne les réductions des soutiens internes auxquelles nous serons confrontés, à l'instar d'autres pays, les nôtres seront nettement moins importantes qu'aux États-Unis, en Europe ou au Japon, et ce, grâce à une idée canadienne selon laquelle les réductions devraient être différentes et beaucoup plus fortes pour les pays qui sont des acteurs plus importants. Cette initiative exercera certaines pressions sur notre système actuel d'établissement des prix car nous devrons probablement faire quelques rajustements pour respecter les obligations prévues en ce qui concerne les disciplines en matière de soutien interne.
Enfin, en ce qui concerne les produits sensibles et le nombre de produits sensibles autorisés, les États-Unis et l'Europe ont discuté d'environ 4 ou 5 p. 100, y compris au cours des toutes dernières discussions. On pense que l'Europe pourrait accepter 4 p. 100. Ce n'est pas un pourcentage que d'autres pays — et pas seulement nous, mais aussi d'autres pays — trouveraient acceptable. La Norvège a besoin de beaucoup plus de 4 p. 100, le Japon aussi, et la Suisse également. Nous avons donc des discussions avec ces pays au sujet des difficultés que nous aurons à obtenir le pourcentage adéquat de produits sensibles.
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Merci, monsieur le président.
Je voulais d'abord faire une observation. a fait des commentaires au sujet de l'appui que le gouvernement précédent donnait à la Commission canadienne du blé. Vous avez mentionné que les subventions aux exportations seraient supprimées. Je pense que le gouvernement précédent avait accepté, au cours des négociations, de supprimer les programmes de crédits à l'exportation et les garanties de prix qui étaient offertes par le gouvernement. Par conséquent, ces deux décisions devraient déjà représenter des changements considérables à ce système.
Je voudrais faire quelques commentaires sur la collaboration entre les Américains et les Européens. En Uruguay, ils sont parvenus à conclure un accord qui a permis de compléter ce cycle de négociations. Vous avez fait quelques observations à ce sujet, mais je me demandais si, d'après vous, la conclusion d'un accord semblable est probable dans les circonstances actuelles. Si c'est le cas, il y a deux autres informations que j'aimerais avoir. Quel rôle les pays en développement pourront-ils jouer dans ce contexte? Quel rôle pourront également jouer le deuxième niveau de pays? Quelle est la dynamique dans ce contexte?
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De nombreux intervenants aimeraient en tout cas que les États-Unis et l'Europe discutent en vue d'atténuer les écarts qui subsistent entre eux. Nous savons que c'est essentiel et nous voulons qu'ils le fassent, mais nous sommes toutefois préoccupés par la solution qu'ils pourraient adopter. Contrairement à ce qui se passait au cours du cycle précédent, je n'envisage pas la possibilité que les États-Unis et l'Europe s'entendent sur une solution et l'imposent aux autres membres de l'OMC.
La relation de pouvoir entre les membres de l'OMC a considérablement changé, surtout avec les pays en développement. Si les États-Unis et l'Europe aboutissent à une option qui est rejetée par d'autres acteurs importants comme le Brésil, l'Inde, la Chine et certains des principaux pays en développement, cette solution ne tiendra pas la route.
Je pense que les États-Unis et l'Europe en sont conscients. Je pense que s'ils réduisent l'écart, ils essaieront de faire accepter par d'autres pays la solution à laquelle ils auront abouti. Ils tenteront de convaincre progressivement un nombre croissant de pays des avantages de leur solution. Les pays en développement sont ceux qui poseront le plus grand défi à ce chapitre.
Notre stratégie en la matière est, comme je l'ai déjà signalé, de collaborer de façon très étroite avec les pays en développement. Nous leur communiquons, et tout particulièrement au Brésil et à l'Inde, de nombreuses analyses sur l'impact qu'auraient les propositions des États-Unis et de l'Europe. Je pense que nous les avons judicieusement conseillés sur les mérites éventuels d'une proposition. Pour être franc, nous n'avons pas encore vu jusqu'à présent de propositions très intéressantes, surtout en ce qui concerne le soutien intérieur.
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Si nous n'arrivons pas à faire de progrès tangibles au cours de l'été, je ne pense pas que les négociations soient totalement abandonnées pour autant. Je pense qu'un effort serait fait pour qu'elles se poursuivent à un niveau très minimal, jusqu'à ce que nous puissions les relancer, en toute probabilité avec un nouveau gouvernement aux États-Unis. Si le gouvernement actuel est réélu en 2008, il lui faudrait probablement environ six mois pour mettre toutes les personnes appropriées en place. Nous aurions ensuite une chance de poursuivre les négociations.
Cependant, passé ce délai, nous ne serions plus tout à fait certains des bases sur lesquelles nous pourrions poursuivre les négociations. La situation aurait évolué à de nombreux égards. Les idées reçues veulent que nous poursuivions les négociations et que nous les reprenions à une date ultérieure. Jusqu'à présent, nous n'avons encore jamais vu échouer complètement un cycle de négociations. Si un cycle de négociations axé sur les pays en développement échouait, cet échec communiquerait un message négatif à l'échelle planétaire.
En ce qui concerne le deuxième volet de votre question, si les négociations échouaient, nous continuerions certainement d'aller de l'avant en ce qui concerne nos ententes bilatérales. Nous pouvons faire des progrès dans un grand nombre de ces cas.
L'OMC aura certainement d'autres cas de règlement de différends à examiner et nous pourrions très bien y participer. Vous êtes tous au courant de l'initiative que nous avons prise au sujet du maïs.
Le contexte devient beaucoup moins prévisible. Nous perdons non seulement la possibilité d'obtenir des changements concrets au chapitre des réductions de subventions et de réaliser des progrès en matière d'accès aux marchés, mais nous perdons également la vigueur d'un système fondé sur des règles et la capacité de mettre de nouvelles règles en place, qui seraient probablement plus avantageuses pour le Canada que pour tout autre pays. Ces règles sont essentielles pour établir un contexte équitable lorsque nous sommes en concurrence avec les grands acteurs.
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Je vous remercie, monsieur le président. Je vous remercie de m'offrir la possibilité de témoigner pour discuter des initiatives annoncées récemment par le gouvernement en ce qui a trait aux concentrés protéiques du lait.
Je rappelle très brièvement que le 3 février, le ministre Strahl annonçait que le gouvernement entreprendra des négociations en vertu de l'article XXVIII de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) afin de limiter les importations de concentrés protéiques du lait en réponse aux préoccupations de l'industrie laitière quant à l'utilisation accrue de ces concentrés pour la fabrication des fromages et autres produits laitiers.
Il a demandé par ailleurs à l'Agence canadienne d'inspection des aliments de mettre sur pied un processus de réglementation visant les normes de composition du fromage et a incité les producteurs et transformateurs à maintenir le Groupe de travail sur l'industrie laitière.
Tel qu'indiqué précédemment, outre le ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, un certain nombre d'autres ministères et organismes fédéraux sont actifs sur ces questions. Je présenterai brièvement les porte-parole de ces ministères. Je suis accompagné de Gilles Le Blanc, chef principal de la Division de la politique commerciale internationale du ministère des Finances, de Darwin Satherstrom, directeur général de la Direction des programmes commerciaux de l'Agence des services frontaliers du Canada, de Gerry Salembier, directeur général de la Politique commerciale multilatérale du ministère des Affaires étrangères et du commerce international et de Debra Bryanton, directrice exécutive de la Salubrité des aliments de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.
D'une façon générale, c'est le ministère des Finances qui est responsable du Tarif des douanes du Canada, le texte de loi faisant état des droits tarifaires applicables aux produits importés. Le ministère des Finances est également responsable d'autres textes de loi en matière d'importation, notamment la Loi sur les mesures spéciales d'importation, qui fait état des règles applicables aux importations subventionnées et faisant l'objet de dumping.
M. Le Blanc sera notre principal négociateur dans le cadre des négociations en vertu de l'article XXVIII du GATT.
Le rôle de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) consiste à assurer le classement approprié des importations, en fonction d'une nomenclature internationale qu'on appelle le Système harmonisé de désignation et de codification des marchandises, ainsi que des subdivisions nationales prévues dans le cadre de ce système.
Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI) est responsable des aspects plus généraux du commerce international, principalement en ce qui a trait à l'article XXVIII du GATT, c'est-à-dire qu'il doit établir un rapprochement entre cette question liée à l'agriculture, les obligations du Canada en matière de commerce international et notre engagement envers les membres de l'OMC en général. Agriculture et Agroalimentaire Canada est responsable des politiques de commerce agricole, alors que le MAECI est le principal organisme responsable de la politique commerciale globale du Canada et, à ce titre, il s'occupe des répercussions associées à la question des concentrés protéiques du lait, ainsi que de toute mesure prise par le gouvernement du point de vue des relations commerciales générales du Canada.
En bref, quatre ministères collaborent aux négociations en vertu de l'article XXVIII, soit le ministère des Finances, le MAECI, l'ASFC et AAC.
Vous avez reçu un document d'information indiquant le déroulement de ces opérations. Je comprends que votre objectif principal aujourd'hui consiste à discuter de l'importation de concentrés protéiques du lait. Ma collègue de l'ACIA sera néanmoins en mesure de répondre à vos questions en ce qui a trait à l'élaboration de normes de composition du fromage, soit l'autre volet de l'annonce faite par le ministre à la réunion des producteurs laitiers.
L'ACIA a le mandat de protéger la chaîne alimentaire du Canada, ainsi que les végétaux et les animaux dont dépendent la qualité et la salubrité des aliments. Or, pour remplir ce mandat général, l'ACIA assure le respect de 13 lois fédérales et des règlements connexes, qui portent sur la salubrité des aliments, la protection du consommateur, ainsi que la santé des végétaux et des animaux. Un document traitant de la législation fédérale associée à la qualité et salubrité des produits laitiers vous a aussi été fourni.
Compte tenu du nombre d'organismes représentés ici aujourd'hui, nous avons également convenu, aux fins de la présente réunion, que je dirigerais les représentants du gouvernement et que je demanderais à la personne la plus appropriée de répondre à chaque question. Cette façon de procéder devrait, idéalement, accélérer le processus de réponse.
Merci, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le président, nous trouvons que l'article XXVIII est approprié, car l'importation de concentrés protéiques du lait va actuellement à l'encontre de l'esprit des lignes tarifaires initialement établies. Je pense en outre que l'industrie a trouvé dans une large mesure une possibilité de contourner ces lignes tarifaires en important ces concentrés protéiques du lait. Lorsque le système a été conçu, le lait était toujours du lait alors que maintenant, il peut représenter plusieurs produits.
Donc, en principe, nous approuvons la proposition concernant l'article XXVIII.
En ce qui concerne les procédures prévues à cet article, ce dernier sera-t-il applicable aux produits importés des États-Unis?
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Je répondrai à votre question en commençant par la fin, à savoir d'où vient l'approvisionnement.
Le problème qui se pose, notamment lorsqu'on veut régler cette question, est que la ligne tarifaire pertinente, à savoir la ligne 3504.00.00, si je ne me trompe, inclut d'autres produits que des concentrés protéiques du lait. L'identification précise des importations de concentrés protéiques du lait et de leur provenance n'est pas une mince affaire. Nous tentons de déterminer avec exactitude quels produits sont importés, en quelles quantités, et d'où ils sont importés.
Je pense qu'au début de votre question, vous demandiez si le gouvernement tentait en quelque sorte de régler la question des dispositions de l'ALENA. Nos initiatives seront entièrement conformes aux obligations que nous avons contractées en vertu de l'ALENA. Nous ne tenterons pas de contourner les obligations que nous avons aux termes d'un accord commercial, quel qu'il soit, qu'il s'agisse de l'OMC ou de l'ALENA, en l'occurrence.
Vous avez fait allusion aux avis juridiques contradictoires. Nous pensons que l'opinion la plus répandue est que les clauses de l'ALENA ne permettent pas l'établissement d'un nouveau contingent tarifaire.
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Merci, monsieur le président.
En ce qui concerne la première question, la réponse est non. Une équipe interministérielle a été établie peu de temps après l'annonce faite par le ministre Strahl. Nous sommes actuellement en train d'élaborer et de préparer l'avis. Il reste certaines questions d'ordre technique à régler avant de pouvoir présenter l'avis. M. Salembier a notamment mentionné une de ces questions, à savoir les statistiques concernant les importations. Aucune donnée concernant les concentrés protéiques n'est accessible au public et, par conséquent, il est essentiel que nous fassions un certain travail dans ce domaine. Je pense avoir ainsi répondu à votre question.
En ce qui concerne la mise en oeuvre, un volet de votre question, ce que je peux dire, ce que dans l'article XXVIII, il est clairement spécifié qu'on peut modifier les concessions, mais par le biais de négociations et d'une entente avec les parties concernées. Il est au préalable essentiel de tenir des négociations pour pouvoir modifier les dispositions. Nous comptons tenter d'envoyer l'avis sous peu à l'OMC afin d'amorcer la procédure associée à une renégociation de l'article XXVIII.
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Merci, monsieur le président.
Les producteurs laitiers de ma circonscription et tous les agriculteurs ont une question absolument fondamentale et directe à poser en ce qui concerne ces négociations. Vous pourriez donc peut-être vous arranger entre vous pour y répondre. Ils estiment pouvoir être concurrentiels en raison de nos normes de qualité, de nos règlements environnementaux, de nos définitions précises de certains produits, des mesures de protection mises en place par le biais de nos systèmes d'inspection et de nos cadres législatifs. Ils estiment en outre avoir un bon système de commercialisation et coopèrent lorsqu'ils vendent. Par-dessus tout, ils ont un système de production efficace.
Ils se posent donc la question suivante, qui les préoccupe et qui me préoccupe également: lorsque nous négocions, pourquoi autoriserions-nous que l'on importe des produits qui ne répondent pas aux mêmes critères de production, de garantie de salubrité, d'inspection de la qualité, de sécurité environnementale et même d'uniformité au niveau des définitions, afin qu'un produit que nous considérons être du lait soit effectivement du lait ou pour éviter que les définitions soient contradictoires? Les agriculteurs savent ce qu'il faut faire pour obtenir un produit de qualité. Ils veulent être sûrs que s'ils doivent être en concurrence avec d'autres producteurs, les produits importés répondent aux mêmes normes et aux mêmes critères et qu'ils sont essentiellement sur un pied d'égalité.
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Les règlements applicables à la sécurité, à la qualité ainsi que les dispositions en matière d'étiquetage des produits alimentaires s'appliquent aussi bien aux produits canadiens qu'aux produits importés. À l'intérieur du pays, nous sommes bien entendu capables de connaître les conditions qui prévalent dans nos établissements et de nous assurer que la réputation qu'a le Canada en matière de salubrité et de qualité des produits alimentaires est attribuable en grande partie aux efforts déployés par notre industrie pour produire des denrées alimentaires salubres et de haute qualité.
En ce qui concerne les importations, nous n'avons pas mis en place de régime en vertu duquel l'importateur est considéré comme la partie responsable du produit importé. Nous avons un programme de vérification du produit fini importé dans le cadre duquel nous examinons les diverses informations données sur l'étiquetage et la composition du produit mais aussi, et cela a une grande importance, les informations concernant la salubrité de ces produits. Par conséquent, cela inclut un programme exhaustif d'échantillonnage dans le cadre duquel on examine les résidus chimiques, y compris ceux des drogues vétérinaires, et les problèmes microbiens associés à certaines catégories de fromages. Le taux général de conformité des produits fromagers importés en particulier est très élevé.
Or, il faut également tenir compte du fait que les produits laitiers importés au Canada sont originaires de pays qui ont mis en place des systèmes de sécurité alimentaire efficaces. Nous en tenons compte lorsqu'il s'agit de cibler certains produits afin d'y porter une attention particulière.
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C'est une question qui fait assurément partie du contexte des négociations. Nous n'examinons pas les questions sanitaires comme telles dans le cadre des négociations. Il a été décidé que nous n'en discuterions pas cette fois-ci. Cependant, il est clair que dans notre approche, la compétitivité et d'autres facteurs semblables ont une importance primordiale.
Il est vrai qu'en ce qui concerne notre industrie laitière, par exemple, nos prix intérieurs sont deux ou trois fois plus élevés que les prix mondiaux et, par conséquent, certains producteurs d'autres pays peuvent produire à un coût nettement inférieur au coût de production canadien. Cette différence est due en grande partie à la valeur élevée des quotas au Canada, qui représentent de 40 à 45 p. 100 de la valeur des actifs de la plupart des producteurs. Il s'agit d'un coût auquel les producteurs d'autres pays ne sont pas confrontés. C'est une caractéristique de notre système et les autres pays n'ont pas de système semblable.
Par conséquent, différents facteurs entrent en ligne de compte dans notre capacité concurrentielle. Nous tentons en fait d'égaliser les règles du jeu, pour utiliser cette tournure d'usage courant, afin de permettre à nos producteurs d'être soumis autant que possible aux mêmes types de règles et de conditions que les producteurs étrangers.
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Notre ministre a annoncé qu'il avait demandé à l'ACIA d'amorcer le processus réglementaire pour l'intégration des recommandations de l'animateur du Groupe de travail sur l'industrie laitière à notre cadre réglementaire. Nous avons déjà entamé le processus et avons mis en oeuvre nos procédures internes pour le processus réglementaire, qui inclut la rédaction des règlements comme tels ainsi que la rédaction d'un résumé de l'étude d'impact de la réglementation.
Nous avons communiqué avec des intervenants clés pour obtenir de l'information qui sera incluse dans ce résumé. Bien que le processus réglementaire puisse durer de 12 à 18 mois, nous faisons notre possible pour l'accélérer. Il suivra les politiques de réglementation du gouvernement du Canada et, par conséquent, il sera transparent. On aura aussi l'occasion de faire des commentaires après la publication préalable des règlements dans la Gazette du Canada, partie I.
En outre, conformément à nos obligations internationales, une période de 75 jours sera prévue pour les commentaires, ainsi qu'une notification à l'OMC signalant qu'on peut faire des commentaires sur ces règlements. Tous les commentaires que nous recevrons seront examinés avant la publication dans la Gazette du Canada, partie II. Le but est par conséquent d'avoir un processus réglementaire d'une durée d'environ un an.
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Merci, monsieur le président. Je remercie les témoins d'être venus aujourd'hui.
Tout à l'heure, un de mes collègues a posé une question dans le but de savoir quelle est la provenance des concentrés protéiques de lait (CPL) actuellement importés au Canada, quelles quantités sont importées et si le volume des importations a considérablement changé au cours des 12 derniers mois.
Je pense qu'on lui a répondu que c'était difficile à déterminer, aussi bien en ce qui concerne la provenance que pour ce qui est des quantités. Si c'est exact, si vous n'avez pas accès à cette information, est-ce que les autres pays déclarent eux-mêmes d'où proviennent les CPL? Lorsqu'ils le font, vous indiquent-ils les quantités expédiées au Canada et les croyez-vous sur parole, puisque vous êtes incapable de le confirmer.
J'ai l'impression que ce sont des informations de base — de quels pays proviennent les CPL, en quelles quantités sont-ils importés et les quantités importées ont-elles beaucoup varié. Si vous ne possédez pas cette information actuellement, comment ferez-vous pour l'avoir avant d'entamer ces négociations?