:
Merci, monsieur le président.
C'est pour moi un plaisir de discuter avec le comité de la contribution de la science et de l'innovation au secteur agricole et agroalimentaire du Canada.
[Français]
À l'échelle du Canada, les scientifiques provenant des milieux universitaire, privé ou public ont contribué de façon extrêmement importante au secteur agricole et agroalimentaire. Il est important de continuer d'exploiter ce potentiel en innovation parce que l'agriculture et l'agroalimentaire peuvent contribuer des solutions à des priorités nationales.
La santé des Canadiens et des Canadiennes est une priorité, et nous savons que la nutrition et la santé humaine sont liées. Une autre contribution à une priorité nationale est, évidemment, l'environnement, tout simplement parce que la majeure partie du Canada est rurale et peut aussi contribuer à des solutions dans le secteur énergétique, puisqu'il est possible d'extraire de l'énergie de la biomasse renouvelable.
[Traduction]
L'innovation est soutenue par de nouvelles connaissances, de nouvelles idées et de nouvelles occasions scientifiques ou de nouveaux débouchés, qui nous permettent d'élargir l'éventail de produits dérivés de la terre, au-delà des traditionnels aliments destinés à la consommation humaine et animale et des fibres.
Si nous avons au Canada une bonne base et une excellente capacité d'innovation, notre aptitude à incorporer ce potentiel d'innovation exige une ingéniosité renouvelée en ce qui concerne nos façons de travailler avec nos partenaires, l'allocation et la gestion de nos investissements afin de générer des bénéfices pour l'ensemble de la chaîne de l'innovation.
En 2005, AAC a lancé une série de consultations à travers le pays, soit 11 consultations régionales suivies d'un symposium national. À la suite de celles-ci, le a publié, en mai 2006, Stratégie de science et d'innovation.
Les principes clés de cette stratégie consistent à concentrer nos investissements en science et en innovation sur des priorités nationales en harmonisant nos efforts en recherche avec les priorités du secteur, à s'assurer de l'excellence scientifique des travaux effectués à Agriculture et Agroalimentaire Canada, à étendre nos activités de science et d'innovation au secteur de la bioéconomie, au-delà des aliments destinés à la consommation humaine et animale et des fibres et enfin, à créer de nouvelles formes de partenariats pour mettre en oeuvre cette science et cette innovation.
[Français]
Il est important pour le secteur agricole et agroalimentaire de concentrer nos investissements sur des priorités nationales, de s'assurer de l'excellence scientifique des travaux qui sont effectués à Agriculture et en Agroalimentaire, d'étendre nos activités de science et d'innovation au secteur de la bioéconomie et, surtout, de créer de nouvelles formes de partenariat pour livrer cette science et cette innovation au pays.
[Traduction]
AAC est déjà en train de mettre en place certains éléments clés du budget 2007 relativement à l'innovation. Le budget fédéral mentionne la nécessité de forger de nouveaux partenariats fondés sur le potentiel d'innovation des secteurs privé, universitaire et public. Au cours des années, AAC a conçu diverses formes de partenariats et nous continuons à innover dans ce domaine.
Je m'en tiendrai à cela.
Je vais vous présenter mes collègues.
[Français]
Il s'agit de Mme Suzanne Vinet, sous-ministre adjointe à la Direction générale des politiques stratégiques, et de M. Gilles Saindon, directeur général, Bureau des sciences, Direction générale de la recherche.
M. Pellerin a poursuivi en disant:
Le fédéral aurait pu démontrer une nouvelle compréhension de ces enjeux avec sa récente réglementation sur les produits biologiques, mais il est retombé dans le même panneau : la mention « Biologique Canada » pourra se retrouver sur des importations!
Selon moi, l'étiquetage est très important. Dans ma circonscription, les agriculteurs plantaient 2 000 tonnes de concombres par année, mais depuis cinq ans, ils ne le faisaient plus. Les consommateurs achetaient les concombres en provenance des Indes ou de la Chine parce qu'ils coûtaient moins cher. Cette année, on a redemandé aux agriculteurs de planter 2 000 tonnes de concombres, car les consommateurs n'achètent plus ceux qui sont sur les tablettes, peut-être parce qu'ils ne sont pas bons.
Comme l'étiquetage figure dans le cadre stratégique, il est très important d'avoir une vue d'ensemble de cette politique. Qu'en pensez-vous?
Les représentants de l'Agence canadienne d'inspection des aliments ont comparu la semaine dernière, et c'est un des dossiers qui ont été abordés. Ce sont eux qui voient à la mise en oeuvre de la réglementation sur l'étiquetage. Il est clair que la réglementation sur l'étiquetage comporte une partie très technique.
Quand une étiquette peut-elle indiquer qu'il s'agit d'un produit du Canada? Il faut que la transformation soit importante et que 51 p. 100 de la transformation soit faite au Canada sur le plan du coût. Cela a davantage à voir avec le côté économique de la transformation qu'avec l'origine du produit. L'origine du produit est couverte par une autre réglementation, et c'est soit volontaire ou obligatoire. L'appellation se fait donc dans ce contexte.
Lors du développement du Cadre stratégique pour l'agriculture, une des questions qui ont été soulevées à maintes reprises est celle de l'habileté des consommateurs canadiens à reconnaître un bien qui est produit au Canada, que les gens sont potentiellement plus portés à consommer. S'il s'agit d'un produit du Canada, il y a toute la question du branding, de la reconnaissance de la marque des produits qui sont faits au Canada. C'est un des aspects du cadre stratégique qu'on est en train de revoir pour permettre la reconnaissance des choses qui sont effectivement produites au Canada, abstraction faite de la Loi sur l'emballage et l'étiquetage des produits de consommation, qui comporte une réglementation distincte.
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Merci, monsieur le président.
Merci aux témoins d'être venus.
Vous savez sans doute que le comité a récemment tenu des audiences partout au pays. J'ai participé à l'un des deux premiers voyages, dans l'Est. Ce qui se détache clairement au cours de ces discussions, c'est qu'il y a, d'une part, le côté exploitation de l'équation, c'est-à-dire la production, la rentabilité, l'échelle, les nouveaux produits commercialisés, le rendement, etc. Mais il y a aussi l'autre partie de l'équation, ce que j'appelle le côté aliment, qui représente le point de vue du consommateur: ce qu'il veut, ce qu'il demande. Nous avons entendu cela plusieurs fois, récemment. Mon comté du centre de l'Ontario est un comté traditionnellement agricole où l'on cultive des produits traditionnels, et aujourd'hui, on produit encore des denrées, mais on a ajouté toutes sortes de nouveaux produits, comme des produits biologiques, des produits spécialisés et des produits-créneaux.
En tant que député d'une circonscription rurale, je peux vous dire que je traite avec autant de questions sur les aliments que sur l'agriculture. C'est une des choses que j'ai apprises récemment.
Ce qui est intéressant, c'est que j'étais justement en train de signer du courrier à mon arrivée, et dans les deux dernières semaines, j'ai reçu beaucoup de lettres de personnes qui s'interrogent au sujet des semences Terminator, comme on les appelle, et sur les technologies génétiques restrictives. Les gens sont inquiets et ils ont l'impression que ces technologies avancent, qu'elles deviennent de plus en plus sophistiquées et que la science peut toujours en faire plus. Par ailleurs, il y a 30 ou 40 ans, très peu de gens se préoccupaient de ces choses-là. Aujourd'hui, il y a de plus en plus de consommateurs ordinaires qui se préoccupent des aliments, et pas seulement de la sécurité alimentaire, mais de ce que contiennent leurs aliments. Ils s'inquiètent également de la biodiversité. Les semences Terminator font partie de ces inquiétudes.
D'abord, sur cette dernière question, faites-vous de la recherche sur les semences Terminator. Avez-vous des partenariats avec des entreprises qui le font? Pouvez-vous me dire où nous en sommes et ce qui nous attend dans ce domaine?
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Vous avez raison, les gens se préoccupent de la qualité de leurs aliments, des liens entre l'alimentation, la nutrition et la santé. Les technologies génétiques restrictives, les GURT, ont fait l'objet d'un débat important il y a quelques années. À l'origine, c'est Monsanto qui avait proposé ces technologies. Plus tard, ils les ont abandonnées.
Je crois qu'il faut tenir compte des considérations sociales lorsqu'on investit en science et en innovation. Il ne s'agit pas simplement de la science qui se fait en laboratoire, mais de ce que les consommateurs recherchent, en bout de ligne. Il faut relier la science, l'innovation à la demande du marché aux pressions et aux considérations de notre société.
Dans d'autres pays, on fait beaucoup de recherches sur les cultures biotechnologiques. Les Européens, malgré leur réticence apparente aux cultures génétiquement modifiées, obtiennent des brevets pour de nombreux gènes végétaux.
D'après ce qui s'est produit ces dix dernières années, les végétaux génétiquement modifiés servent plutôt à des fins industrielles qu'à des fins alimentaires. Je ne fais qu'interpréter les tendances.
La stratégie de science et d'innovation annoncée par le ministre Strahl insiste pour la première fois sur le fait qu'AAC concentrera sa recherche sur les liens entre l'alimentation, la nutrition et la santé. Nous n'avons jamais été plus clairs. Cela fait partie de nos sept priorités en science.
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C'est exactement là-dessus que travaille l'Institut des sciences nutritionnelles et de la santé, à Charlottetown, en partenariat avec le CNRC et l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard. Des scientifiques sont recrutés et le personnel est envoyé à l'Institut au moment où on se parle.
C'est aussi ce que nous faisons à l'Hôpital Saint-Boniface à Winnipeg, en partenariat avec la Faculté de médecine de l'Université de Winnipeg. L'objectif de notre travail, encore une fois, c'est de nous concentrer sur le lien entre l'alimentation, la nutrition et la santé.
Ce sont des initiatives qui n'existaient pas il y a trois ans. Ce sont des projets nouveaux qui font partie de cette stratégie de science et d'innovation, annoncée en mai dernier par le ministre, il y a un peu plus d'un an. Parmi nos sept priorités, celle-ci consiste à comprendre le lien entre l'alimentation, la nutrition et la santé.
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Merci, monsieur le président.
Merci à nos témoins d'être venus.
D'emblée, j'aimerais dire qu'AAC fait un excellent travail en recherche et innovation. Mais beaucoup de gens du milieu agricole, ainsi que moi-même, vous diront que vous avez le joueur le plus important, soit le producteur primaire. En tout cas, c'est l'impression que nous avons.
La recherche qui a réellement profité aux producteurs primaires, c'est surtout la recherche des années 70, lorsqu'on faisait de réelles découvertes. Parmi ces nouvelles variétés, il y a le canola, d'autres variétés d'orge, voire des pommes de terre, que l'on a fait correspondre à certains microclimats du pays. Maintenant, nous dépendons de partenariats entre le gouvernement et Monsanto ou d'autres, mais ceux-ci recherchent le profit à court terme sur leurs marchés de masse. C'est pourquoi je pense qu'il y a de réelles lacunes au ministère, en ce qui concerne la recherche qui mène à des découvertes.
Je pourrais parler de nombreux témoins, mais je vais parler de ceux de l'Île-du-Prince-Édouard, qui ont dit clairement, lorsqu'ils ont comparu devant le comité, qu'en matière de recherche, AAC était complètement déconnecté de la collectivité agricole. La nouvelle orientation en matière de recherche n'est pas axée sur les agriculteurs. Selon eux, et c'est mon avis également, faire affaire avec la station Harrington à l'Île-du-Prince-Édouard ne permet pas d'établir ce lien entre les producteurs primaires et les chercheurs qui existait auparavant. La décision politique qui a mené aux compressions budgétaires de 1995 est en partie responsable de ce problème, j'en suis conscient.
Que pouvez-vous répondre à cela? Comment revenir à la recherche? J'ai consulté le budget des dépenses et si je regarde votre tableau sur la planification stratégique, en réalité, à part les retombées économiques pour tous, aucune de ces catégories ne permet la recherche pour les producteurs primaires. On dit seulement: oui, nous allons chercher des marchés à valeur ajoutée, etc. En théorie, on dit que l'argent reviendra aux agriculteurs. La réalité est tout autre. Comment régler ce problème?
Deuxièmement, je me demandais si vous pourriez fournir au comité une liste — j'ai regardé tous les documents et je ne la trouve pas, à moins qu'elle soit sur ce disque — des stations de recherche qui relèvent d'Agriculture et Agroalimentaire Canada? J'aimerais savoir exactement ce qu'elles font en matière de recherche. Leur spécialité, si vous voulez.
À ce sujet, j'ajouterais qu'une des plaintes que j'ai entendues au sujet d'AAC — et vous le savez sans doute — porte sur la façon dont vous gérez votre système maintenant. On passe beaucoup de temps à voyager dans les régions pour des questions de gestion, mais pas beaucoup à faire de la recherche sur le terrain.
Peut-être que vous pourriez répondre à quelques-unes de mes questions.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
On ne peut douter du leadership de la Direction générale de la recherche d'Agriculture et Agroalimentaire Canada. Depuis une centaine d'années, cette recherche a apporté énormément de bienfaits à tout notre pays.
Parlons des orientations de la Direction générale de la recherche. Je sais que vous travaillez à plusieurs dossiers en même temps et, en agriculture, il y a énormément de dossiers, surtout sur le plan de la génétique des plantes, des animaux, de la recherche sur la biomasse, etc.
Avez-vous une orientation pour les cinq à dix prochaines années? Comment fonctionnez-vous pour diriger? Je sais que vous confiez des projets de recherche à des universités, mais vous devez sûrement avoir une orientation.
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Bien sûr, la Stratégie de science et d'innovation qui a été publiée par le ministre en mai 2006, il y a un an, fournit pour la première fois depuis des décennies une première orientation stratégique. Nous discutons aussi présentement du Cadre stratégique agricole. Les consultations sont en cours. Le Cadre stratégique agricole va aussi informer nos directions en ce qui a trait à la recherche.
Nous avons travaillé avec les partenaires du milieu, les producteurs, les groupes de producteurs et les transformateurs lors de l'élaboration de la Stratégie de science et d'innovation de mai 2006. Les consultations qui ont lieu en ce moment recoupent tous les secteurs du monde agricole et agroalimentaire.
Nous avons l'intention aussi, à partir de cet automne, de faire un exercice de prévision — en anglais, on dit foresight — pour essayer de prévoir à plus long terme ce qui risque de se produire au Canada et de commencer à se préparer sur le plan scientifique à faire la recherche nécessaire pour se préparer à ces événements. Il faut souvent 5, 10 ou 15 ans pour que la recherche génère des bénéfices. C'est de la recherche à long terme. Il faut donc entreprendre cette recherche en prévision de différents scénarios futurs.
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Merci, monsieur le président.
Madame, messieurs, bonjour. L'agriculture n'est pas ma spécialité. Je m'occupe normalement de commerce international, mais il nous arrive souvent de parler d'agriculture. Vous sembliez vous questionner sur la relation entre la santé et les produits agricoles et agroalimentaires. Un dicton dit qu'on est ce que l'on mange, et d'après moi, la relation est en effet directe. Vous parlez d'innovation et de science, et ça touche bien sûr la production des produits primaires, mais aussi la transformation de ces produits.
On a de plus en plus recours à des biotechnologies, des manipulations génétiques et des produits chimiques dans le cadre de la production. Dans le domaine du commerce international, on sait que dans le cadre du Partenariat pour la sécurité et la prospérité, l'objectif en matière d'agriculture et d'agroalimentaire n'est pas de nourrir sa population mais d'être productif, faire de l'argent, exporter, augmenter le plus possible sa balance commerciale, bref être en concurrence avec les autres pays de la planète, mais pas nécessairement en appliquant les mêmes règles qu'eux.
Par exemple, on sait que les États-Unis autorisent l'usage d'un bon nombre de produits chimiques qui ne sont pas permis ici. Pour ce qui est des produits transformés, on peut prendre l'exemple de la crème glacée. Comme le mentionnait plus tôt mon collègue, on ne trouve pratiquement plus au Québec, comme autrefois, de crème glacée faite de vrai lait et de vraie crème. Les produits sont maintenant modifiés.
Étant donné la relation étroite qui existe entre la santé et l'alimentation, jusqu'à quel point peut-on dire qu'à long terme, toutes les biotechnologies et autres sciences qui modifient énormément les produits, dans le but avoué de rentabiliser l'agriculture, n'auront pas d'effets négatifs sur la santé?
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Il est important que les nouveaux produits soient soumis à une réglementation crédible. Au Canada, on applique un système de réglementation qui est fondé sur les connaissances scientifiques, et il est important de continuer à générer les données scientifiques pour appuyer les approbations réglementaires.
J'ai examiné le contenu des audiences que vous avez tenues dans l'ensemble du pays. Dans plusieurs cas, on parle du cadre réglementaire. Le cadre réglementaire canadien doit demeurer crédible. Il n'y a pas de faille dans le système, et il faut continuer à générer les données scientifiques pour étoffer ce cadre réglementaire et s'assurer que les produits mis sur le marché ne sont pas une source d'inquiétude pour les consommateurs. S'il y a de l'inquiétude, elle doit être fondée sur des données scientifiques et non sur des mythes ou des peurs.
Si on regarde le plan d'une épicerie, on constate que les produits frais constituent une minorité. Il y a les viandes, le lait, les fruits et légumes, mais la majeure partie de l'espace est occupée par des produits transformés. On demande avec de plus en plus d'insistance que ces produits transformés portent des étiquettes indiquant qu'il s'agit de produits de santé. Le cas échéant, il faut s'assurer que c'est une affirmation crédible, fondée sur des données scientifiques crédibles.
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Je n'aurai pas le temps de vous poser toutes mes questions, mais je vais commencer.
Je vous pose une question qui a déjà été abordée: Qui établit le programme?
Il y a un certain nombre d'années, soit il y a environ 10 ans, en fait, la STBR était la priorité de Monsanto, et peut-être d'autres entreprises, mais surtout pour Monsanto, dans le domaine de l'industrie laitière. Si je me souviens bien, ce n'est pas l'industrie laitière — et nous recevons des gens de l'industrie laitière plus tard cet après-midi — qui a suscité le besoin pour la STBR, mais plutôt Monsanto, qui voulait profiter d'un médicament.
Nous parlons de sécurité alimentaire. Nous parlons de la science qui nous permet de mettre au point des produits. La question qu'il faut se poser est la suivante: Mettons-nous au point de nouveaux produits? Voilà la question qu'il faut se poser. Avons-nous davantage un intérêt pour les traits caractéristiques? Mais j'imagine que la question qu'il faut se poser, lorsque l'on voit ce qui se passe dans l'industrie pharmaceutique, où l'on crée des produits pour améliorer et favoriser la santé mais qui en fait tuent des gens... Et je sais que je peux le dire. Vous ne pouvez probablement pas le dire, mais il a été prouvé que dans de nombreux cas, des gens ont pris ou se sont vus donner les mauvais médicaments. Récemment, il y a quelques jours, les journaux faisaient état du cas d'une femme qui est morte parce qu'on lui a donné les mauvais médicaments. La plupart des gens aujourd'hui prennent des médicaments, et dans de nombreux cas, ils doivent prendre d'autres médicaments pour contrer les effets secondaires du premier médicament.
Nous investissons beaucoup de temps et d'argent. Nos coûts pour les soins de santé sont énormes parce que nous avons exploré cette voie. Toutefois en matière de sécurité alimentaire, nous sommes très prudents. Et nous savons que le Canada a l'approvisionnement alimentaire le plus sécuritaire. Quelle proportion de nos efforts scientifiques est consacrée à la création d'aliments sûrs lorsqu'en fait on ne devrait pas y concentrer d'efforts? On devrait plutôt se concentrer sur la création de nouveaux produits avec certains traits caractéristiques, pour développer des marchés à créneaux. Nous avons exploré cette voie, et je crois que personne ne mettrait en doute la sûreté de l'approvisionnement alimentaire de notre pays.
:
Avant de suspendre nos travaux, j'aimerais vous demander de fournir par écrit au comité des renseignements supplémentaires.
À titre d'agriculteur, à mon avis l'investissement le plus rentable que nous ayons fait à Agriculture Canada est l'argent investi dans la Direction de la recherche. Le programme de recherche a fait du Canada ce qu'il est aujourd'hui. Cela nous a donné tous les renseignements génétiques pour l'agriculture animale. Ça nous a permis d'avoir des variétés végétales qui ont permis notre réussite comme producteurs de céréales dans toutes les régions du pays et sur le marché international. Il est donc clair que cela a été le plus important investissement pour garantir l'avenir de l'agriculture.
Cependant, ce qui m'inquiète c'est qu'on semble se concentrer de plus en plus sur la transformation secondaire et sur la sécurité de l'environnement et les questions environnementales et on semble oublier le secteur agricole primaire à la ferme.
J'aimerais donc obtenir des chiffres. Quel pourcentage de vos activités et de votre budget est réservé à la recherche sur la production primaire? Vous savez, il y a des choses comme l'amélioration génétique des animaux, de nouvelles variétés végétales, des questions de santé des animaux et des choses du genre. Puis, pouvez-vous me dire ce que la direction de la recherche affecte à à la transformation secondaire? Puis, pouvez-vous nous dire quelles sont les activités de base à long terme dans lesquelles vous commencez à investir? Combien de temps durera ce financement?
Je vous demanderais de nous donner ces renseignements par écrit, et ce, le plus rapidement possible. Je vous en serais reconnaissant.
Nous devons suspendre nos travaux parce que nous attendons un autre groupe de témoins.
Je tiens à vous remercier d'être venus participer à notre étude sur le CSA.
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Merci, monsieur le président.
Permettez-moi d'abord de vous remercier ainsi que le comité pour avoir accordé à l'Office canadien de commercialisation des oeufs l'occasion de vous parler de la nouvelle génération de la politique sur l'agriculture et l'agroalimentaire.
L'Office canadien de commercialisation des oeufs représente 1 050 producteurs d'oeufs réglementés répartis dans toutes les provinces du pays, ainsi que dans les Territoires du Nord-Ouest.
Je limiterai mes commentaires au volet de la gestion des risques des consultations sur le CSA, et je parlerai principalement de deux genres de risques en particulier. L'un vise le marché ou les prix alors que l'autre touche la production qui peut être affectée par la maladie animale, le climat ou l'alimentation.
Lorsqu'il est question de gérer les risques associés au marché ou aux prix, nos producteurs sont d'avis que notre programme de gestion de l'offre est en quelque sorte un programme de gestion des risques de l'entreprise qui doit être reconnu dans le nouveau CSA. La gestion de l'offre permet aux consommateurs d'accéder à un approvisionnement stable de produits dont ils ont besoin, tout en contrôlant les prix à la production.
Depuis 1972, l'Office canadien de commercialisation des oeufs et nos homologues provinciaux utilisent la gestion de l'offre pour faire la promotion d'oeufs de qualité élevée auprès des Canadiens. Il s'agit d'un programme populaire en raison de sa viabilité et qui a reçu l'appui général de nos députés.
La nouvelle politique sur l'agriculture et l'agroalimentaire doit s'adresser à tous les secteurs agricoles du Canada, y compris les secteurs à succès comme ceux de la gestion de l'offre. Par conséquent, la politique doit donc reconnaître et raffermir ces programmes à succès, tout en servant des fins plus traditionnelles comme la résolution de problèmes.
Le processus consultatif sur le nouveau CSA offre une occasion par excellence de reconnaître les programmes qui permettent de gérer les revenus à la ferme et qui rehaussent le pouvoir de négociation des producteurs sur le marché. Nous croyons que la nouvelle politique doit reconnaître la gestion de l'offre comme un programme de gestion des risques de l'entreprise parce que c'est exactement ce qu'elle est.
Il a été suggéré que la gestion de l'offre soit considérée comme un outil dans le nouveau CSA. Il existe une différence considérable entre un outil et un programme. La reconnaissance de la gestion de l'offre comme un programme tient compte de ce qu'elle offre réellement aux producteurs, soit un moyen d'atténuer les risques associés aux fluctuations considérables des prix sur le marché.
Vous noterez que dans le document que nous vous avons remis, nous avons proposé un libellé qui devrait être inclus dans le prochain CSA. Pour gagner du temps, je ne vous lirai pas ces propositions, mais le message est bien clair: le CSA devrait intégrer tous les éléments de l'agriculture au Canada: la gestion de l'offre et les trois piliers devraient être nommés et reconnus dans le CSA comme étant des programmes de gestion des risques de l'entreprise; il faudrait également que la gestion de l'offre soit défendue dans les ententes internationales.
J'aimerais maintenant parler du deuxième genre de risque, soit les risques associés à la production et qui guettent les producteurs tous les jours en raison du climat et des maladies potentielles. Notre industrie connaît bien ce genre de menace posée par les maladies.
Nous avons joué un rôle clé, en collaboration avec les gouvernements fédéral et provinciaux, dans l'élaboration de préparatifs à une manifestation possible d'influenza aviaire. L'Office canadien de commercialisation des oeufs et ses collègues des autres offices avicoles se sont réunis à maintes reprises avec les dirigeants de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et l'honorable Chuck pour discuter les préparatifs propres à une manifestation potentielle d'influenza aviaire.
La question la plus importante encore en suspens est celle de l'indemnisation inadéquate des producteurs que prévoit le règlement d'application de la Loi sur la santé des animaux lorsque les troupeaux doivent être détruits. Nous nous opposons fortement à la méthode utilisée pour déterminer la valeur marchande des poules pondeuses. Fait intéressant à souligner, le gouvernement a convenu que l'indemnisation prévue par la Loi sur la santé des animaux ne couvre pas les coûts véritables associés aux manifestations de maladies. Sauf sur ce point, nos positions sont toutefois divergentes.
Il y a environ une année, nous avons appris que le gouvernement étudierait un programme d'indemnisation de phase deux en raison des manifestations d'influenza aviaire et qu'un programme serait mis en oeuvre très prochainement. Plus récemment, nous avons appris que la phase deux consistait essentiellement en l'examen de l'ensemble des programmes de gestion des risques. Le processus est plutôt lent et nous croyons qu'il faudra compter encore quelque temps avant qu'il prenne de l'ampleur.
Nous avons quelques commentaires sur l'examen en cours de ces programmes. D'abord, en ce qui concerne le nouveau cadre de travail en rapport aux sinistres, il semble que des négociations fédérales-provinciales auront lieu chaque fois qu'une indemnisation à même le programme est contemplée. Par conséquent, lorsqu'un sinistre a lieu, il n'est pas du tout certain qu'une indemnisation adéquate sera accordée et en supposant qu'elle le soit, elle mettra du temps à venir. En plus, nous sommes incertains à savoir ce qui constitue un sinistre dans le cadre de travail.
L'OCCO est d'avis qu'un programme d'assurance de la production doit être disponible pour les éleveurs individuels de bétail et que ladite assurance doit couvrir les baisses de production sans faire mention de maladies ou de risques spécifiques. Nous voulons également garder la porte ouverte à la possibilité que le gouvernement agisse comme réassureur des programmes de l'industrie lorsque des maladies ou risques spécifiques sont nommés.
Enfin, monsieur le président, j'ajoute qu'il est urgent de réaliser un certain progrès sur ces points. L'ACIA veut aller de l'avant avec son étude de surveillance de l'influenza aviaire chez les troupeaux domestiques de volaille. Toutefois, les producteurs sont réticents à participer puisqu'ils sont incertains de l'indemnisation qu'ils vont recevoir si un virus d'influenza aviaire est découvert et qu'ils doivent dépopuler leurs poulaillers. Nous croyons qu'une surveillance est souhaitable, mais il est difficile d'appuyer un tel projet lorsque nous savons que les producteurs d'oeufs peuvent subir de sérieux contrecoups financiers. Je sais pertinemment que nos agriculteurs seraient beaucoup plus heureux d'un programme de surveillance s'ils étaient convaincus que l'indemnisation prévue dans la Loi sur la santé des animaux était adéquate.
En résumé, nos recommandations sont les suivantes: la nouvelle politique sur l'agriculture et l'agroalimentaire doit reconnaître explicitement la gestion de l'offre comme programme de gestion des risques et reconnaître également ces trois piliers, soit les prix à la production, les contrôles à l'importation et la planification de la production; un programme intérimaire devrait être mis en oeuvre pour couvrir les coûts véritables associés à une manifestation d'influenza aviaire; l'assurance de la production devrait être étendue aux éleveurs de bétail et couvrir tous les sinistres; il faut laisser la porte ouverte à la possibilité que le programme d'assurance de la production financé par le gouvernement serve de réassurance en sus des programmes de l'industrie pour les sinistres nommés.
Je vous remercie de votre attention.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie d'avoir posé cette question.
Il existe diverses façons de mettre sur pied un programme d'assurance-production. Par exemple, si vous avez bien assuré la production, toute diminution, en matière de production, de production des oeufs, serait visée par un programme qui offrirait une assurance en fonction d'une échelle mobile en ce qui a trait aux primes et aux indemnités. Ainsi, il s'agirait d'un système semblable à ce qui est actuellement offert pour l'assurance-récolte, en fonction d'une échelle mobile, en ce qui a trait à ce qui serait couvert, aux primes et aux indemnités. De plus, il y a des maladies bien précises ou des sinistres de nature générale qui pourraient également faire l'objet de cette assurance.
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J'avais l'impression que les auteurs du rapport n'appuyaient pas vraiment la gestion de l'offre, et j'aurais voulu savoir ce que vous en pensiez.
Ma prochaine question, et Roger l'a abordée, est que souvent par le passé, pas simplement dans votre secteur, mais dans bien d'autres, il y a un sinistre et tout se fait très lentement. Il faut trouver des formules. Un gouvernement dit à l'autre qu'il va payer ceci puis il y a échange avant qu'on s'entende et qu'on en vienne à un programme officiel, s'il en est, mais cela prend énormément de temps.
J'ai pensé à la création d'un programme d'intervention rapide en cas de sinistre, dont les critères seraient établis à l'avance, en collaboration avec votre association, par les représentants du ministère; ainsi, des pourcentages seraient établis quant au financement assuré par les deux paliers, les gouvernements fédéral et provinciaux, de sorte que vous n'auriez pas à attendre trois mois s'il y a avait sinistre, surtout si l'argent est prévu dans le budget. Pensez-vous que cela serait utile? Qu'en pensez-vous?
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Merci, monsieur le président.
Ma motion est assez simple. Il suffit de signaler à la Chambre que le Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire recommande que le ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire annule immédiatement les modifications annoncées le 20 avril 2007, qu'il entend apporter au Programme canadien d'options pour les familles agricoles et rétablisse les modalités du programme initialement annoncées. Je propose que cette motion soit présentée comme un rapport à la Chambre.
C'est bien simple, monsieur le président. En fait, le ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire est celui qui a dit en juillet dernier que « le nouveau gouvernement s'engage à aider les agriculteurs dont la situation financière est précaire ». Le véhicule alors annoncé était le programme Options pour les familles agricoles canadiennes, qui prévoyait le débours de 550 millions de dollars sur deux ans.
Le fait est que le gouvernement a annoncé le programme en réponse à un besoin qui existait chez les agriculteurs du pays tout entier; ces derniers avaient utilisé le programme l'année dernière ou avaient prévu s'en servir pendant la deuxième année.
Le ministre a changé les règles du jeu à la fin de la deuxième année en annonçant les modifications le 20 avril dernier écartant ainsi tout producteur qui aurait été admissible. Le ministre a agi de cette façon sans aucune bonne raison, sans motifs économiques viables; il doit donc démontrer pourquoi il a agi ainsi. Ce genre de modification est absolument inacceptable pour les agriculteurs touchés.
Puisqu'il n'a fourni aucune explication, nous lui avons fait parvenir par écrit une question avant qu'il ne comparaisse devant le comité l'autre jour. Voici pourquoi je propose dans cette motion que le programme devrait être immédiatement rétabli.
J'aimerais faire quelques commentaires supplémentaires.
Permettez-moi de vous lire un exemple des lettres que nous recevons de producteurs à faible revenu fort inquiets. Je vous citerai cette lettre, qui était adressée à M. Strahl, et dont copie conforme a été envoyée à moi-même et à nombre d'autres intervenants.
Nous avons été encouragés d'apprendre de notre comptable que nous serions probablement admissibles au programme Options, même si nous savions que le montant serait probablement inférieur à celui qu'il nous avait été offert l'année précédente.
Nous avons été renversés et choqués d'apprendre que vous aviez décidé d'annuler le programme pour ceux qui n'avaient pas été admissibles l'année précédente en raison de leurs déclarations de revenus de 2005. Nous disons que vous avez été lâche et hypocrite d'avoir annoncé cette modification à la fin du mois d'avril, période à laquelle les agriculteurs sont habituellement trop occupés pour prendre le temps d'amener leurs tracteurs à Ottawa pour contester votre leadership fort douteux.
Nous avons beaucoup de lettres du même genre.
J'aimerais enfin signaler, monsieur le président, que les fonctionnaires qui ont comparu devant le comité l'autre jour ont signalé que:
Des 550 millions de dollars affectés initialement à l'accroissement des revenus agricoles, à la planification d'entreprises et au perfectionnement des compétences... Le total définitif est maintenant 304 millions de dollars fondé sur les changements annoncés. La différence de 246 millions de dollars sera affectée à d'autres priorités agricoles.
Monsieur le président, c'est l'argent que le ministre, à la suite de son annonce, a pratiquement arraché aux agriculteurs à faible revenu qui, après avoir consulté leurs comptables, avaient prévu s'en servir pour des rajustements d'inventaires facultatifs, des amortissements, toutes sortes de choses autorisées. À mon avis c'est exactement comme si dans le reste de la société canadienne, un particulier avait décidé d'acheter 18 750 $ en REER et que le ministre des Finances avait décidé trois mois plus tard que cette personne ne pouvait pas s'en servir pour réduire son revenu imposable. C'est le même principe.
Il est absolument incroyable qu'on ait traité avec si peu de respect les agriculteurs canadiens. C'est pourquoi j'ai présenté cette motion, monsieur le président.
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Monsieur le président, j'aimerais répondre à cette intervention.
Le problème, entre autres, est que soudainement le député de Malpeque a décidé qu'il voulait appuyer ce programme. Nous avons consacré la dernière année à essayer d'obtenir un appui pour le programme: aucun groupe agricole important n'était prêt à l'appuyer, pas à ma connaissance.
Le ministre a dit qu'il n'avait pas reçu une seule lettre de députés appuyant le programme. Il a reçu beaucoup de communications où les gens indiquaient qu'ils n'appuyaient pas cette proposition. Je crois que c'est important, parce que je vais vous lire certains des commentaires officiels qui ont été faits par les députés à l'égard du programme. Je crois qu'il importe d'être au courant de ce qui a été dit. Je crois qu'il importe qu'on explique très clairement quelle a été l'attitude des intervenants.
J'aimerais vous signaler que je ne suis pas nécessairement d'accord avec les commentaires qui sont faits, mais je crois qu'il importe d'en prendre bonne note. Je vais donc vous citer certains des commentaires des députés.
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La première citation vient de M. Steckle. Il a dit:
Des agriculteurs m'ont appelé pour me parler du programme et ils en ont immédiatement tiré la conclusion suivante: il s'agit d'un programme pour aider les producteurs à sortir de l'agriculture. C'est un programme de bien-être social. Les agriculteurs du secteur, ceux qui se disent vraiment agriculteurs, lorsqu'ils comprennent que leur revenu a atteint ce niveau, ils n'exploitent plus de fermes pour ainsi dire. Il s'agit donc d'un programme pour les aider à quitter le secteur.I
Monsieur le président, je ne crois pas que cela indique qu'on appuie le programme. Il ajoute également: « Il va sans dire que lorsque vous examinez la deuxième année, en réduisant le montant de l'aide de 25 p. 100 ou peu importe le pourcentage, vous forcez en fait cette personne à joindre les rangs des bénéficiaires de l'aide sociale. Je ne comprends pas. ». Donc, dans ses commentaires, il est clair que M. Steckle n'appuie pas le programme.
Nous jugeons que le fait de déplacer cet argent, comme le ministre peut maintenant le faire, permettra à un plus grand nombre de personnes d'être admissibles à un soutien agricole.
M. Bellavance a dit et je cite « Quand ce programme a été créé, le Bloc québécois a vivement dit que ce n'était pas un programme adéquat pour aider la crise du revenu agricole »; cependant il a tout de même été assez gentil pour ajouter « Toutefois, on ne peut être contre le fait qu'on aide les producteurs les plus démunis ». Mais à partir de ce moment-là, il n'a manifesté aucun appui pour le programme.
M. Atamanenko a été assez catégorique à ce sujet. Il a dit:
De mes conversations avec les agriculteurs, je sais que ceux-ci partagent deux ou trois motifs de préoccupations. L'un est l'idée d'un plan stratégique d'entreprise et de compétences obligatoires pour participer à un programme, l'hypothèse étant que ces personnes ne sont pas de bons agriculteurs, ce qui est presque une insulte, à défaut de meilleurs mots.
Voilà qui représente son analyse du programme. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'appuyait pas la proposition.
M. Atamanenko a également dit: « Mais ne continuons pas à supposer qu'elles ne sont pas les victimes du marché ou qu'elles font quelque chose de travers; que, en suivant ce processus », et je suppose qu'il entend le programme et les exigences assorties, « ils feront quelque chose de bien et deviendront de meilleurs agriculteurs? N'est-ce pas cela qu'on laisse entendre? » Alors je dirais qu'il est très clair qu'il n'appuie pas à ce moment-là le programme.
M. Atamanenko a également dit: « L'autre réaction que j'entends concerne cette idée du revenu d'appoint inclus dans le plafond de 25 000 $. ». Il ajoute plus tard, « Le sentiment général est qu'il n'est vraiment pas juste que certains ne soient pas admissibles au programme pour une question de quelques milliers de dollars parce que quelqu'un dans sa famille a travaillé comme serveuse ou quelque chose du genre en ville ».
Encore une fois il est clair que nous n'avons pas l'appui que nous recherchons pour le programme, ce qui justifierait son maintien, de la part des députés qui font partie du comité.
M. Easter a fait plusieurs commentaires sur le programme dont le suivant: « Dans ce cas-ci, le problème, et c'est mon principal motif d'inquiétude concernant ce programme, est que le gouvernement n'a pas fourni immédiatement de liquidités au printemps, comme il l'avait annoncé, », ce qui n'est pas exact, parce que nous avions appuyé les agriculteurs, et il poursuit, « ce qui aurait pu se faire en vertu d'un programme à cette fin, fondé sur la nature réelle du problème, qui est le bas prix des marchandises. À la place, nous avons ce programme », et je crois que ce commentaire a été cité à la Chambre aujourd'hui, « qui, à l'évidence, cherche à jeter la pierre à la victime ».
Voilà il semble très clairement condamner le programme, certainement pas l'appuyer.
Puis il ajoute:
Si vous êtes agriculteur avec 30 années d'expérience -- et j'en connais beaucoup dans cette situation -- vous valiez, il y a dix ans, un million de dollars net. Aujourd'hui, vous devez avouer, tout penaud, que vous devrez suivre un programme de perfectionnement des compétences. C'est tout fou. Le problème réside dans le bas prix des marchandises et non dans les compétences. C'est là que se situe le problème.
Il ajoute également:
Il n'y a pas de doute que ces services sont efficaces. Le problème vient de l'orientation: on a l'impression, et ce programme est représentatif de ce fait, que c'est un programme de gestion des compétences, alors que c'est un programme stratégique dans l'ensemble du Canada qui fait baisser le prix des marchandises.
Encore une fois, très clairement M. Easter indique qu'il n'appuie pas ce programme.
Je crois que son commentaire le plus révélateur est le suivant:
Je m'inquiète également du fait que vous vous rendez compte du faible achalandage. Vous voyez exactement les mêmes questions venir d'au moins trois des quatre partis, qui disent avoir entendu que le programme ne marche pas alors qu'il est toujours à l'étape d'un programme pilote.
C'est donc un signe qu'il nous faudrait agir. Si tout le monde est prêt à l'appuyer, voici une bonne raison de voir s'il fonctionne. Il ajoute:
Peut-on être suffisamment souples, même comme service au public, pour reconnaître que l'achalandage n'étant que de 10 p. 100, il est clair qu'il ne marche pas? Si nous devons l'élargir, et nous n'obtiendrons qu'une augmentation marginale, pourquoi ne pas réexaminer les critères?
Bien, c'est ce que le ministre a fait.
Pourquoi ne pas réexaminer ce que nous essayons de faire ici? Et, par-dessus tout, est-ce que la collectivité des agriculteurs a besoin d'un cours en gestion des affaires pour établir des plans d'entreprise quand, sans aucun doute, ils se demandent comment ils vont traverser l'année?
Ainsi, monsieur le président, il est évident que les partis de l'opposition n'appuient pas ce programme, qu'ils n'appuyaient pas ce programme l'année dernière, et d'autres intervenants avaient également une liste d'organisations agricoles et qui n'appuient pas le programme. Je peux vous les lire lentement: le Syndicat national des cultivateurs car Terry Pugh a dit qu'on l'appelait un « programme de transition camouflé » pour convaincre les agriculteurs d'abandonner le secteur ou d'accroître leurs compétences. Bien, ce n'était pas tout à fait le cas, mais c'était leur perception du programme.
Keystone Agricultural Producers...