:
En effet, monsieur le président. Je vous remercie.
Permettez-moi quelques brèves présentations. Je m’appelle Janice Charette et je suis sous-ministre de Ressources humaines et Développement social. Je suis accompagnée de ma collègue Karen Jackson, sous-ministre adjointe principale par intérim responsable de la direction générale des compétences et de l’emploi à RHDSC et de Sharon Shanks, notre directrice générale des services à la jeunesse au sein de Service Canada.
Je suis venue vous parler de l’initiative Emplois d’été Canada. Ce nouveau programme prévoit des subventions salariales pour aider les employeurs canadiens à créer des emplois d’été liés aux choix de carrière des étudiants âgés de 15 à 30 ans. Il a pour but de créer des emplois qui répondent aux besoins des employeurs, mais aussi pour bénéficier aux jeunes qui ont le plus besoin d’un emploi.
[Français]
Emplois d'été Canada vise à aider des milliers d'étudiants dans l'ensemble du pays à obtenir cet été un emploi de grande qualité axé sur la carrière. Cette initiative a été créée pour aider les jeunes non seulement à trouver un emploi, mais également à bien se préparer en vue d'une carrière.
[Traduction]
L’initiative a été élaborée en fonction de trois objectifs : premièrement, créer des emplois qui autrement n’auraient pas été créés; deuxièmement, aider les étudiants qui en ont le plus besoin; et, finalement, offrir une expérience de travail de grande qualité et liée à un choix de carrière.
Je tiens d’abord à situer un peu le contexte entourant le marché de la main-d’oeuvre auquel répondent les objectifs que nous nous sommes fixés. Actuellement, l’économie du Canada fait preuve de vigueur et le chômage est à son plus bas niveau depuis 30 ans. Notre marché du travail est en bonne santé et les jeunes Canadiens et Canadiennes bénéficient d’une économie vigoureuse et d’un marché du travail dynamique. En fait, à la fin du mois de mai, plus de 60 000 emplois avaient été affichés dans les Centres Service Canada pour jeunes.
En outre, notre expérience relative aux programmes d’emplois d’été révèle que de nombreux employeurs importants du secteur privé sont prêts à engager des étudiants sans subvention salariale. C’est pourquoi les employeurs du secteur privé qui comptent plus de 50 employés ne sont pas visés par l’initiative Emplois d’été Canada.
Je rappelle ici les trois principaux objectifs que j’avais évoqués tout à l’heure, d’abord en ce qui concerne des emplois qui autrement ne seraient pas créés.
Il y a trois raisons pour lesquelles nous mettons l’accent sur cet objectif. Tout d’abord, les données dont nous disposons révèlent que les secteurs public et privé ont moins besoin d’une subvention salariale pour créer des emplois d’été. En effet, selon ces données, 43 p. 100 des employeurs du secteur public et 58 p. 100 des employeurs du secteur privé ont indiqué qu’ils auraient créé ces emplois sans la subvention. Ensuite, ces données indiquent que certains employeurs qui ont accès à d’autres sources de financement pour engager des étudiants l’été, comme les multinationales, recevaient des subventions dans le cadre de l’ancienne initiative Placement carrière-été. Enfin, l’expérience du Ministère à l’égard des programmes d’emplois d’été indique également que les étudiants considèrent que leur expérience d’emploi dans les organismes sans but lucratif et le secteur public a été très utile et leur a permis de s’initier à leur future carrière.
L’initiative vise également à encourager les employeurs à aider les étudiants qui en ont le plus besoin, ceux qui auraient de la difficulté à se trouver un travail en raison de l’endroit où ils vivent ou des obstacles auxquels ils font face, et parfois les deux en même temps. Elle incite également les employeurs à offrir une aide dans les régions où les besoins sont les plus grands et où les étudiants ont le plus besoin de ces emplois.
Cette aide est importante puisque, malgré une économie dynamique, nos données révèlent que de nombreux étudiants continuent à éprouver de la difficulté à se trouver un emploi d’été. En outre, certains jeunes accusent un taux de chômage plus élevé que les autres en raison des obstacles auxquels ils font face. Le taux de chômage des jeunes Autochtones est beaucoup plus élevé que la moyenne nationale de 2006, qui s’établissait à 12 p. 100 pour les jeunes âgés de 15 à 24 ans. Par exemple, les jeunes Autochtones âgés de 15 à 24 ans qui vivent dans des réserves en Colombie-Britannique accusaient un taux de chômage de 20,4 p. 100, soit un taux beaucoup plus élevé que le taux moyen national pour les jeunes, qui est de 12 p. 100.
D’autres jeunes font face à des obstacles liés à lieu de résidence. Par exemple, dans les régions rurales et éloignées, comme les Territoires, le Nord du Manitoba et des régions du Canada atlantique,le taux de chômage général peut atteindre 25 p. 100 au plus, ce qui fait qu’il est très difficile pour les jeunes de trouver un emploi.
[Français]
Emplois d'été Canada vise à procurer aux étudiants une expérience de travail plus longue, de grande qualité et liée à leur choix de carrière. Ainsi, ces derniers peuvent acquérir les compétences dont ils ont besoin et gagner maintenant l'argent nécessaire pour poursuivre leur formation.
[Traduction]
Des données provenant des étudiants confirment l’importance de se trouver des emplois axés sur la carrière. En effet, 55 p. 100 des étudiants ayant travaillé dans des organismes sans but lucratif en 2005 ont mentionné que leur emploi d’été était lié à leur choix de carrière et a contribué à confirmer ce choix. De plus, 74 p. 100 des étudiants à l’emploi d’organismes sans but lucratif ont mentionné que leur emploi d’été les aiderait à obtenir un emploi à temps plein dans le domaine de leur choix.
Permettez-moi de vous donner quelques renseignements concernant le budget d’Emplois d’été Canada. Le budget de l’initiative Emplois d’été Canada pour l’année 2007-2008 est de 85,9 millions de dollars, comme le l’a indiqué quand il vous a rencontrés le 15 mai 2007. Le coût total de l’initiative ne sera connu que plus tard cette année lorsque les employeurs y participant auront remis tous les documents justifiant leur demande de paiement à la fin de l’été. Certaines organisations mettent quelques semaines à faire cela, alors que d’autres mettent quelques mois. Pour l’heure, nous fonctionnons avec les ressources financières du Ministère.
Cette initiative a été lancée afin de mieux répondre aux besoins de l’économie et du marché du travail. Nous avons mis en oeuvre un ensemble de critères justes, objectifs et rigoureux pour évaluer les demandes. Cependant, lorsque nous avons lancé l’initiative, nous avons constaté qu’un certain nombre d’organisations, plus particulièrement des organismes sans but lucratif et du secteur public, n’arrivaient pas à s’adapter rapidement aux nouveaux critères. Nous n’avions pas prévu toutes les répercussions de ces nouveaux critères sur les organismes sans but lucratif et du secteur public qui avaient reçu des fonds de Placement carrière-été et qui sont appelés à offrir des services importants à la collectivité pendant l’été.
Le nous a donc demandé de procéder à un examen des demandes refusées au premier tour des décisions concernant les subventions. En cela, il est clair, nous avons agi rapidement étant donné que l’été allait bientôt arriver et qu’il s’agit, bien évidemment, d’un programme d’emplois d’été. Nous avons concentré nos efforts sur les organismes sans but lucratif et du secteur public. En fin de compte, nous voulions nous assurer que les services importants à la collectivité seraient maintenus et que des emplois d’été de grande qualité et axés sur la carrière, qui autrement n’auraient pas été créés, seraient financés rapidement. Nous avons accéléré le second tour d’approbation des projets et des décisions concernant les subventions. En fait, nous avons appelé chaque organisation du secteur public ou sans but lucratif ayant présenté une demande admissible en vertu de l’initiative Emplois d’été Canada et ayant bénéficié d’un financement dans le cadre de l’ancien programme Placement carrière-été qui n’avait pas trouvé d’autre source de financement. Nous avons été à l’écoute de leurs préoccupations et nous sommes confiants que les objectifs de l’initiative que j’évoquais tout à l’heure continueront à être respectés.
L’initiative Emplois d’été Canada est conçue de manière à assurer que les étudiants obtiennent les meilleures expériences de travail possible, et le second tour d’approbation des projets se poursuivra pour garantir aux étudiants une expérience de travail utile. Mais nous en sommes déjà à l’examen des leçons que nous avons pu, au sein du ministère, tirer de cette initiative.
[Français]
Nous avons tiré quelques leçons de notre expérience. Par exemple, les organismes sans but lucratif nous ont rappelé qu'ils avaient besoin de temps pour s'adapter aux nouveaux critères d'initiative, au processus de demande et aux exigences pour pouvoir soumettre des demandes qui répondent à nos critères de qualité.
[Traduction]
Nous avons écouté, nous avons réagi rapidement et nous continuerons d’être à l’écoute pendant que nous travaillons avec les employeurs afin de finaliser les offres d’emploi.
J’aimerais maintenant revenir un peu sur la question du financement car je sais que beaucoup d’entre vous auront des questions à cet égard. Je tiens à préciser que nous n’en sommes qu’aux premières étapes de la mise en oeuvre de l’initiative et que plusieurs milliers d’ententes sont en cours de négociation. Il est pour cela impossible d’établir pour l’instant le coût exact de cette initiative. En effet, le montant exact ne sera pas connu avant la fin de l’été puisque les employeurs ne comblent pas toujours les postes subventionnés, ou ne les comblent pas nécessairement pour la durée prévue à l’origine. Parfois, aussi, les employeurs trouvent d’autres sources de financement.
En conclusion, Emplois d’été Canada est une nouvelle initiative. Nous l’avons conçue en tenant compte du fait que l’économie est forte et que le marché du travail est dynamique. L’initiative a connu quelques difficultés, auxquelles nous avons réagi, et nous continuerons à tirer les leçons de notre expérience. L’initiative Emplois d’été Canada entend faire en sorte que les étudiants obtiennent les emplois dont ils ont besoin et qui les aideront à réussir leur formation et à préparer leur carrière.
Je vous remercie de votre attention.
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Permettez-moi de revenir sur quelque chose que vous avez dit au tout début de votre intervention concernant les erreurs qui auraient été commises.
Lorsque nous avons instauré ce programme, qui, je le rappelle, est un programme nouveau, nous avons dû, en quelque sorte, défricher le terrain au fur et à mesure. Il y a donc eu, effectivement, un certain nombre de suites qui n’avaient pas été prévues et nous avons agi avec célérité pour les corriger.
Je dois dire, en réponse à votre question, que j’ai essayé, dans mon exposé, de préciser les sommes qui ont été affectées à ce programme. Étant donné qu’il s’agit d’une initiative nationale et qu’à l’heure actuelle quelque 20 000 contributions et accords différents sont en cours de négociation, je peux vous dire très précisément que le budget du programme est de 85,9 millions de dollars, mais que les engagements en train d’être pris en matière de subventions sont en fait appelés à changer tous les jours. Il s’agit, en effet, d’une combinaison d’accords négociés à la suite du premier tour d’approbation des projets et d’accords conclus à l’issue du second tour.
C’est pour cela que je ne peux pas vraiment vous citer un chiffre exact...
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Vous avez soulevé plusieurs autres points avant de parvenir à la fin de votre question.
Je tiens à préciser, monsieur Savage, qu’en ce qui concerne les renseignements que vous souhaiteriez avoir, les comparaisons effectuées sont par rapport à un programme qui s’est déroulé l’année dernière et qui a été mené à son terme. Je peux donc consulter les dossiers et vous dire ce qu’il en était étant donné que nous possédons les données concernant la fin de l’été. Je voudrais donc répondre à votre question mais, encore une fois, nous nous trouvons actuellement dans une sorte de période intermédiaire.
J’avais commencé de répondre à votre question précédente pour dire que nous avons procédé comme nous le faisons normalement. Au cours du premier tour d’approbation des projets, nous distribuons les fonds, jusqu’à concurrence du budget, en fonction des critères prévus. Et donc nous avons, dans les mêmes conditions que l’année dernière, affecté jusqu’à 77,3 millions de dollars aux organismes à but non lucratif des provinces et des territoires, réservant le solde, soit 8,6 millions de dollars, aux secteurs public et privé.
Puis on s’aperçoit, lors de nos contacts avec les employeurs, que certains reviennent nous voir pour nous dire que non, ils ne pourrons en fin de compte pas créer autant de postes que prévu. Cela dégage une partie des sommes déjà affectées, et nous permet de les affecter ailleurs. J’ajoute qu’au début de l’année, en mai par exemple, on a pris certains engagements en matière de subventions, en sachant qu’à la fin de l’été nous n’aurons pas épuisé le budget, pour une raison ou pour une autre — tel étudiant a quitté son emploi, tel organisme ou telle entreprise n’est pas parvenu à l’engager. Nous surévaluons donc nos engagements pour être certains qu’au bout du compte on aura effectivement épuisé le budget.
J’aimerais, si vous le voulez bien, évoquer un dernier point.
On me dit que l’année dernière, à la mi-juillet, nous accordions encore des subventions, ce qui n’est bien sûr pas idéal étant donné qu’il s’agit d’un programme d’emplois d’été à l’intention des étudiants. C’est simplement pour dire qu’au fur et à mesure que se dégagent certains des crédits déjà affectés, nous sommes à même d’accorder de nouvelles subventions.
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Il me semble que les efforts qui ont été faits afin d’éviter toute ingérence politique rendent beaucoup plus difficile notre tâche de parlementaire. Non seulement nous ne parvenons pas à obtenir certains renseignements que nous souhaitons avoir, mais, en ce qui me concerne, dans ma circonscription, à l’ouverture du bureau de placement ouvert à l’intention des étudiants, Service Canada nous a dit sans ambages que, selon une directive envoyée par le cabinet du ministre, les députés locaux n’étaient pas encouragés à venir.
J’y vois une certaine mesquinerie qui va bien au-delà du souci d’éviter toute ingérence politique dans un programme mis en place par le gouvernement. Il nous faut, en tant que parlementaires, savoir ce qui se passe dans notre circonscription, savoir comment se déroulent ces programmes et comment les services qui ont été créés desservent la population estudiantine. Or, étant donné le degré de centralisation atteint en l’occurrence, cela n’est pas possible. J’estime pour ma part que la centralisation de tout à Ottawa crée un réel problème.
La grille d’évaluation qui a été adoptée me semble en fait aller à l’encontre des recommandations. Comme ma collègue vient de le dire, je ne pense pas que la 38e législature ait jamais recommandé l’amputation du programme. À l’époque, le ministre a déclaré qu’il s’agissait de réorienter le programme afin d’assurer une meilleure affectation des fonds. Or, une réorientation n’est pas une amputation.
Vous nous avez parlé, aussi, des taux de chômage les plus élevés ou les plus faibles, mais on constate actuellement que le grand nombre d’emplois mal rémunérés cache en fait... On a l’impression que le taux de chômage est faible, mais c’est en partie dû à ce nombre important d’emplois mal rémunérés qui camoufle une partie du problème.
Ma question est la suivante : convenez-vous que la grille d’évaluation va à l’encontre des recommandations formulées par la 38e législature? Prenez, par exemple, le taux de criminalité. Eh bien, je regrette, mais les zones rurales n’obtiennent rien parce que le taux de criminalité y est faible. Les minorités visibles dans de nombreuses zones rurales...? Les minorités visibles vivent à Toronto ou à Montréal, et il en a été beaucoup question.
J’y vois donc, effectivement, une contradiction.
Mon autre question est celle-ci : vous prétendez ne pas être à même de nous dire les sommes engagées à l’issue du premier tour. Je comprends difficilement, dans ces conditions, comment vous pourriez savoir qu’il convient de procéder à un second tour dans la mesure où vous ne connaissez pas les résultats du premier tour?
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Permettez-moi de vous expliquer la manière dont est réparti le budget, question qui, me semble-t-il, se situe au coeur même des recommandations formulées par le comité.
On a le choix entre deux manières de procéder. On peut, en effet, retenir une formule à laquelle on a intégré divers facteurs. Il convenait, selon le comité, de tenir compte par exemple du caractère rural de la région, ainsi que de sa mauvaise situation économique. D’autres députés ont évoqué avec nous les difficultés qu’avaient à trouver un emploi d’été les jeunes habitants dans des zones à fort taux de criminalité. Il s’agit donc de parvenir à une sorte d’équilibre entre ces divers facteurs. Or, il faut décider de tout cela préalablement, avant même d’avoir sous les yeux les projets et les demandes de subvention.
En l’occurrence, le gouvernement a décidé de retenir une formule d’allocation qui répartit les crédits disponibles, au niveau des provinces et territoires en ce qui concerne les organismes à but non lucratif, et à l’échelle nationale en ce qui concerne les secteurs public et privé. On a alors défini un ensemble de critères devant permettre de classer les demandes en fonction de leur plus ou moins grande conformité aux objectifs visés en tenant compte notamment de la situation économique dans la région concernée, mais également de la nature de l’emploi offert à l’étudiant, ainsi que des obstacles auxquels cet étudiant aura peut-être à faire face sur le marché de l’emploi. Les critères qui ont été retenus ont intégré tous ces divers facteurs.
Voilà donc le choix qui s’offrait au gouvernement. Il a choisi la manière dont il répartirait le budget, et je pense que si vous souhaitez en savoir plus au sujet de ce choix, le ministre serait mieux placé que moi pour vous répondre.
On a évoqué ici cette liste dont le ministre est censé disposer. Il faut, je pense, distinguer entre un certain nombre de décisions qui peuvent être citées à titre d’exemple et la liste intégrale des projets retenus. Il y a, par exemple, dans la circonscription de Mme Dhalla, les subventions accordées à Bacardi, et à Wal-Mart. Il ne s’agit là que d’exemples et non pas de la liste complète de tout ce qui a été fait.
Je tiens à féliciter les fonctionnaires qui ont participé à ce programme puisque c’était, pour les nouvelles priorités qui ont été fixées, la première année. Il est bien évident que lorsqu’on change, qu’on adapte et qu’on améliore un programme, la période de transition peut effectivement présenter un certain nombre de difficultés et je pense que vous en êtes bien tirés.
J’aimerais que nous nous penchions sur les 12 critères et sur leur évolution au fil des ans. Je sais qu’on a beaucoup parlé d’ingérence politique, de mesures tendant à favoriser les grosses entreprises et de députés décidant de l’attribution de subventions à des gens de leur circonscription. J’ai ici la liste et j’aimerais vraiment savoir, parmi ces 12 critères, lesquels sont contestés par les membres de l’opposition. Afin de bien comprendre ce qu’ils reprochent au juste à ces 12 critères, il serait bon de savoir comment les choses se passaient auparavant.
Il s’agit essentiellement de créer des emplois dans les régions où le taux de chômage est très élevé — on espère qu’ils ne trouvent rien à redire à cela; puis il y a les emplois créés dans les petites agglomérations urbaines ou rurales, ou dans les régions éloignées; il s’agit là de projets en faveur de membres de minorités linguistiques — j’espère que vous ne trouvez rien à redire à cela. Puis il y a les employeurs qui s’engagent à embaucher des étudiants dont la situation justifie des mesures prioritaires telles que la création d’emplois dans les zones à forte criminalité. Puis il y a également les employeurs qui souhaitent faire quelque chose pour les personnes atteintes d’une invalidité, ou les immigrants récents, les Autochtones, les membres de minorités visibles, les sans-abri ou les personnes en errance. Il y a, en outre, les membres d’autres groupes qui ont du mal à se trouver un emploi, puis les enfants ou les personnes âgées, ainsi que les projets visant la protection environnementale ou d’autres priorités. J’espère que, parmi ces divers critères, il n’y en a pas que vous déplorez.
L’emploi en question doit permettre d’acquérir une expérience professionnelle et les qualités nécessaires pour se trouver et conserver un emploi. L’employeur assure la surveillance et transmet son savoir. L’emploi procure en même temps à l’étudiant une expérience professionnelle et un revenu. Ajoutons que les emplois créés dans le cadre de ce programme ne sont pas des emplois ordinaires mais qu’ils représentent, pour l’étudiant en question, une occasion spéciale.
Les critères qui ont été retenus et les changements qui ont été apportés à ce programme me paraissent non seulement sérieux mais réfléchis. L’intérêt porte sur les régions où les communautés qui ont effectivement besoin d’un coup de main. Il ne s’agit pas du tout de défendre les ingérences politiques ou de défendre Bacardi ou Wal-Mart.
Vous pourriez peut-être nous parler un peu de la manière dont ces critères ont changé par rapport aux années précédentes.
Je ne vais pas reprendre ce que vous avez dit dans la première partie de vos observations. Je ne pense pas que vous tentiez de me souffler une réponse.
En ce qui concerne les critères, j’aimerais, effectivement, dire une chose ou deux. C’est la première fois que nous avons préparé un guide du demandeur aussi complet. La mise en place d’un nouveau programme entraîne l’adoption de critères plus rigoureux et plus objectifs afin, justement, de pouvoir évaluer correctement les demandes. Nous avons, je le répète, modifié le mode d’allocation budgétaire et il nous fallait donc également disposer d’un moyen d’évaluer les projets au départ. Nous avons défini les critères en fonction de l’expérience que nous avions de ce programme ainsi que des recommandations formulées par le comité.
Les années passées, même le comité nous disait que notre manière d’évaluer les projets n’était pas suffisamment claire pour les personnes qui entendaient déposer une demande. Nous avions, déjà, un guide du demandeur, mais ce guide ne permettait peut-être pas de bien comprendre comment les décisions étaient prises. C’est pourquoi nous avons fait autant d’efforts pour formuler ces 12 critères d’évaluation et calculer le nombre de points pouvant être attribués pour chacun. Ainsi, par exemple, une région où le taux de chômage est élevé peut se voir attribuer de 1 à 12 points selon le taux de chômage des jeunes.
Le comité s’interrogeait quant à la fiabilité des chiffres concernant le marché de la main-d’oeuvre et nous avons donc assis les critères d’évaluation sur les dernières données concernant le marché de la main-d’oeuvre pour les catégories concernées.
Nous sommes partis des objectifs visés, et nous y avons adapté les critères d’évaluation que nous avons tenté de pondérer en fonction des trois objectifs : les conditions qui, dans une zone ou région donnée, pourraient empêcher un étudiant de se trouver un emploi, la création d’emplois qui n’auraient pas autrement été créés, et la qualité de l’expérience professionnelle proposée. Voilà la démarche qui est à l’origine des critères que nous avons retenus.
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Bon, il me reste deux questions à poser, très rapidement.
Vous venez de nous dire que c’est la première fois qu’un guide comme celui-ci a été rédigé. Mais alors, auparavant, comment les organisations faisaient-elles pour savoir ce qu’il leur fallait dire afin de bien montrer qu’elles assuraient une expérience de travail de qualité?
Ensuite, je vois, dans le communiqué de presse diffusé hier par M. Savage, qu’il voudrait connaître les raisons ayant porté à refuser une subvention à certains candidats. Ce programme fonctionne depuis 10 ans et j’aimerais savoir s’il s’agit là de renseignements qu’on avait l’habitude de communiquer.
J’aimerais en outre savoir si, à l’époque où la décision en la matière relevait des députés, ceux-ci communiquaient au ministère, qui tenait les cordons de la bourse, les raisons les ayant porté à choisir telle organisation plutôt qu’une autre? Je suis certain que, par souci d’équité, M. Savage l’aurait fait, et aurait, effectivement, expliqué pourquoi il avait rejeté certaines demandes.
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Je tiens à vous remercier de vous être rendus à notre invitation.
Nous sommes ici nombreux à avoir soulevé, depuis plusieurs mois déjà, la question qui nous préoccupe actuellement. Je tiens à revenir sur un certain nombre de communiqués de presse diffusés par mon collègue au nom du caucus libéral.
Un communiqué daté du 5 mars a pour titre « L’emploi étudiant : l’arnaque des Conservateurs ». Un autre, en date du 16 mai a pour titre « Les compressions conservatrices dans les subventions aux emplois d’été éliminent les programme de proximité ». Et un autre, en date du 23 mai celui-ci, qui affirme : « Monte Solberg doit immédiatement tirer au clair la question des subventions des emplois d’été pour étudiants. »
Cela montre bien que les partis d’opposition ont beaucoup fait pour assurer que les étudiants et les organismes à but non lucratif qui peuvent légitimement prétendre à une subvention l’obtiennent effectivement afin de créer des emplois d’été pour les étudiants. M’étant entretenue avec bon nombre de ces organisations et de ces organismes à but non lucratif qui depuis longtemps comptent sur ces programmes d’emplois d’été, je suis à même de vous dire que tout cela est pour eux de la plus grande importance et qu’ils comptent sur Emplois d’été Canada pour les financements qui leur permettront d’assurer que les étudiants parviennent effectivement à se trouver un emploi.
C’est pourquoi j’étais plutôt surprise lorsque nous avons présenté une motion, soutenue, si je ne m’abuse, par une majorité des membres de notre comité. Il s’agissait d’obtenir une liste complète des critères...
Comment se fait-il que les députés aient auparavant eu accès à la liste des personnes et des organisations ayant déposé un dossier de candidature. C’était RHDSC qui nous transmettait ces renseignements concernant les organismes, privés ou à but non lucratif, qui avaient vu accueillir, ou rejeter, leur candidature. En tant que parlementaires, nous avions accès à cette liste. Je peux dire, après avoir consulté de nombreux collègues, que le député local ne prenait aucune part aux décisions, mais se rendait aux conseils de RHDSC.
Pourquoi, donc, nous oppose-t-on, lorsque nous demandons à consulter la liste de cette année, l’argument fondé sur la protection des renseignements personnels, la question ne s’étant jamais posée auparavant?
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À qui on avait refusé une subvention.
Vous savez, en tant que sous-ministre — et j’en profite pour saluer vos excellents collaborateurs à RHDSC — que dans le temps, nous recevions une liste de toutes les organisations qui, au sein de notre circonscription, avaient déposé une demande de subvention. En fait, nous recevions une liste très détaillée.
Prenons l’exemple d’une organisation qui sollicite une subvention de 50 000 $ pour disons, x places. Disons aussi, que, suite aux recommandations faites après évaluation, on lui accorde 20 000 $. Il se peut aussi qu’on rejette entièrement sa demande ou, au contraire, qu’on lui accorde la somme qu’elle demandait au départ.
Si, l’année dernière, ou au cours des 10 dernières années, on ne se souciait guère de l’aspect protection des renseignements personnels, comment se fait-il que cette année, tout d’un coup, un problème se pose à cet égard?
Certaines organisations actives dans ma circonscription m’ont contactée pour me demander si je ne pourrais pas leur fournir des renseignements complémentaires car elles n’ont rien pu obtenir, ni de Service Canada ni de RHDSC. Ce n’est pas en tant que député libéral ou député conservateur ou député bloquiste qu’on nous contacte. On nous considère, en effet, comme assurant la liaison entre ce qui se passe à Ottawa et ce qui se passe sur le terrain. Je constate un mécontentement, une frustration et de la colère, les gens se sentant pris dans une voie sans issue, ne sachant pas vers qui se tourner.
Il est tout à fait regrettable que de telles mesquineries politiciennes semblent l’emporter sur le travail et la bonne volonté de ces diverses organisations.
Comment se fait-il qu’on invoque aujourd’hui la protection des renseignements personnels alors que cet argument ne nous a jamais été opposé au cours des cinq ou dix dernières années?
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Merci, monsieur le président.
Je remercie d'abord les gens du ministère d'être ici aujourd'hui. Vous avez une lourde responsabilité. Je pense que cette responsabilité demande aussi que vous puissiez donner les informations les plus adéquates possible.
À une question posée par Mme Dhalla, vous avez répondu que vous ne faisiez pas de politique. Or, tout à l'heure, vous avez dit que le ministre vous avait demandé de réviser les critères pour voir s'ils répondaient bien au but politique. Vous pourrez relire les « bleus ». Alors, ce que vous faites est politique, que vous le vouliez ou non. Ce n'est pas un blâme. C'est un geste politique à partir du moment où on applique des directives politiques. Encore une fois, ce n'est pas un blâme, mais il faut se dire les vraies choses: vous jouez un rôle politique.
Il s'agit maintenant de voir si vous jouez un rôle politique partisan ou non. Dans la présente séquence, je vous dirais que sur le terrain, c'est perçu comme un rôle politique partisan. Ce n'est pas parce que je le veux ni parce que je veux vous dire des bêtises ce matin. Ce n'est pas mon intention, car je sais que vous travaillez très fort. Cependant, sur le terrain, il ressort présentement une opération d'amateurs, improvisée, de tromperie. Non seulement y a-t-il un manque de transparence, mais vous combattez la transparence. Je vous le dis très honnêtement. Est-ce que ça relève d'une directive politique? C'est une autre question.
J'étaye mon propos de la façon suivante. Premièrement, dans le passé, vous avez écrit et signé cette lettre. Dès le début des opérations jusqu'à la fin, vous nous refusez de l'information que nous avions de facto, à savoir qui en a demandé, qui en a reçu. Les fonctionnaires des régions faisaient bien leur travail. Il est faux de dire qu'il n'y avait pas de critères; il y en avait. Que vous ayez établi pour la première fois des critères, c'est une autre chose, mais il y avait des critères et ils étaient respectés.
Deuxièmement, je parle de tromperie. Ici, on nous a dit la raison pour laquelle...
Ça m'agace beaucoup lorsqu'on parle à côté. Je m'excuse, monsieur le président, mais on parlait très fort à côté.
Pourquoi ont-ils changé cela tout d'un coup et pourquoi est-ce centralisé à Montréal et à Ottawa? On nous dit que c'est parce qu'il y a des comtés, des régions où on donne des emplois à des entreprises comme Wal-Mart, Rogers, Softway, etc. Les gens en sont estomaqués et scandalisés. Ils ne sont pas d'accord. Où cela se passe-t-il? Pourquoi? Si c'est cela qu'on voulait corriger, mon collègue libéral l'a dit un peu plus tôt, pourquoi ne l'a-t-on pas fait au lieu de jeter le bébé avec l'eau du bain? C'est ce que vous nous ramenez aussi ce matin. C'est la raison pour laquelle je dis qu'il y a une sorte de tromperie. Elle n'est peut-être pas volontaire, mais il y a tromperie.
C'est le même programme, même si on prétend le contraire. On l'a maquillé, on a changé son nom et on a modifié certains critères qui reviennent au même. Ce n'est pas parce qu'une entreprise change sa façon de faire qu'elle n'est plus la même. Elle demeure la même entreprise. On a surtout changé les lieux pour pouvoir satisfaire aux critères de sélection.
On fait de la politique avec cela. M. Blackburn est allé dans les comtés se pavaner et dire qu'il avait donné à ces organismes un certain nombre d'employés. M. Paradis a fait la même chose à Lac-Mégantic, et on a fait de même à Sherbrooke et à Victoriaville. Il a arrêté de le faire lorsque des organismes lui ont dit qu'ils en avaient avant et lui ont demandé pourquoi ils n'en avaient plus. On a fait de la politique avec cela, ce qu'on ne voyait pas avant. Vous devez savoir que lorsqu'on vous demande de travailler autrement, on vous demande de faire de la politique autrement. Vous ne le percevez pas d'où vous êtes.
Vous nous dites, madame, dans la lettre que vous avez signée, qu'à cause de la Loi sur la protection des renseignements personnels, vous ne pouvez pas nous donner un certain nombre de renseignements que nous avions dans le passé.
Permettez-moi de revenir sur une question qui a été soulevée plus tôt. À l’issue du premier tour d’approbation des projets, de nombreuses organisations ont reçu des lettres leur disant qu’elles s’étaient classées 23e sur 70 dossiers de candidature, ou 31e ou 35e et que, par conséquent, il ne leur serait pas accordé de subvention. Mais que s’est-il passé entre le premier tour et le deuxième? Pourquoi les critères ont-ils été modifiés?
Vous disiez tout à l’heure que certains candidats s’y sont mal pris pour rédiger leur dossier. Je pense que vous avez dit cela, expliquant que certains s’étaient embrouillés.
Or, je semble constater un certain désordre. On m’a dit, mais est-ce bien vrai? — que tous les groupes à but non lucratif qui ont touché une subvention l’année dernière en toucheraient encore une cette année. J’ai entendu parler de certains groupes qui se sont, au départ, vu refuser une subvention, mais qui en ont reçu une par la suite et puis qui, le même jour, ont appris que leur subvention serait en fait réduite. J’ai été contacté par un groupe oeuvrant dans une circonscription urbaine qui n’avait jamais auparavant reçu de subvention mais qui en a reçu une après qu’un député eut contacté Service Canada.
Les choses se sont-elles effectivement passées ainsi? Le public y voit l’indice d’un certain désordre, et c’est aussi l’impression que nous avons en tant que députés. Était-ce vraiment la gabegie entre le moment où les dossiers de candidature ont commencé à arriver et l’issue du premier tour.
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Donc, on voit, en effet, à la page 864 :
D’ordinaire, les comités peuvent obtenir les documents nécessaires à leurs travaux en en faisant simplement la demande. Lorsqu’un comité se heurte à un refus de fournir un document qu’il juge essentiel à ses travaux, il peut adopter une motion en ordonnant le dépôt. Si les intéressés n’obtempèrent pas à cet ordre, le comité n’a pas le pouvoir de les obliger à déposer le document, mais il peut faire rapport de ce fait à la Chambre et lui demander de prendre les mesures qui s’imposent.
Deux choses me gênent en l’occurrence. La première est que, en tant que députés fédéraux, nous avons toujours eu accès à ce genre de renseignements. Je peux même préciser que l’année dernière, le 6 mai, Service Canada m’a envoyé une liste des organismes ayant présenté un dossier de candidature, ainsi qu’une liste de ceux qui allaient recevoir une subvention et de ceux qui n’en recevraient pas. En tant que député, il m’appartient de savoir ce genre de chose. Au niveau local, Service Canada possédait les renseignements voulus. Comme Mme Dhalla le disait tout à l’heure, ce n’est pas nous qui choisissions ceux qui auraient une subvention et ceux qui n’en auraient pas. Je ne l’ai personnellement jamais fait, ne pensant pas qu’il m’appartenait de le faire.
L’autre jour, j’écoutais une émission de radio en provenance de Terre-Neuve et j’ai entendu un député conservateur, Fabian Manning, dire ceci :
[TRADUCTION] Nous avons constaté, cette année, un effort en vue de soustraire ce programme à l’influence du personnel politique. Je peux vous dire, très franchement, que je ne suis pas du tout d’accord avec cela car personne n’a une aussi bonne connaissance de la réalité locale que les bureaux de Service Canada installés dans la circonscription, les organisations qui oeuvrent sur le terrain et les députés, qui sont au contact de la population.
Je reconnais qu’il faut assurer la protection des renseignements personnels, mais je ne pense pas que le problème se situe à ce niveau-là. Il s’agit, au contraire, de désordre, de désorganisation et même de démembrement de ce programme. S’il faut, pour aboutir sur ce point, adopter une motion telle que celle que je présente — et qui est, me dit-on, recevable — eh bien je pense qu’il nous appartient, en tant que parlementaires, d’appuyer cette motion et de faire notre travail.
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Ce qu’il faut reconnaître, c’est que c’était absolument nécessaire. Je pense que la plupart de membres du comité avaient reconnu que ce programme soulevait un certain nombre de problèmes qu’il convenait de régler. Je tiens, en tant que député, à ce que personne puisse avoir la moindre impression que les députés pourraient exercer une influence injustifiée lorsqu’il s’agit de décider de qui va ou ne va pas bénéficier d’une subvention.
Vous pouvez invoquer tous les arguments politiques que vous voudrez. J’ai été assez surpris d’entendre des gens de l’autre bord parler de mesquineries politiciennes après avoir débité toute une liste de communiqués de presse concernant ce programme. Une telle incohérence me choque.
Aujourd’hui, M. Savage nous disait comprendre les deux côtés de l’argument concernant l’idée de savoir si les députés devraient ou non participer au choix des personnes qui vont se voir accorder une subvention et, donc, de celles qui n’en obtiendront pas. Pourtant, le 22 mars dernier, il affirmait « je ne vois pas pourquoi l’une de ses parties devrait être changée ». C’est dire qu’à l’époque il souhaitait que les députés participent aux décisions. Puis, le 17 mai, devant notre comité il a dit que franchement, « je ne crois pas qu’ils le devraient ». Il fait preuve en cela d’une remarquable inconstance. On peut voir que pour les gens de l’autre bord, la question revêt un caractère politique très prononcé.
Or, il s’agit de changements d’ordre tout à fait pratique, que les membres de tous les partis ont jugé nécessaires. Je tiens à ce que cela soit précisé aux fins du compte rendu puisque j’entends quelqu’un de l’autre bord pousser des vociférations.
Je n’accuse personne. Je tiens simplement à ce que l’on aboutisse à un programme qui se déroule en toute logique, en toute objectivité, en toute équité afin que chacun connaisse, lorsqu’il se penche sur ces critères ou lorsqu’il dépose un dossier de candidature, les éléments dont il doit faire état et les arguments qu’il lui faut développer. Voilà où je voulais en venir.
Je regrette, très franchement, que les responsables ministériels soient partis, car je n’ai pas vraiment eu l’occasion de les féliciter. Ils ont reconnu l’existence d’un certain nombre de problèmes et de choses à résoudre au niveau du programme lors de sa mise en oeuvre. Je tiens à saluer la manière dont le ministère a su réagir très rapidement aux problèmes qui se posaient.
Je tenais à ce que cela soit dit.
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Monsieur le président, nous serons contre l'amendement pour les raisons qu'a soulevées notre collègue du NPD, Mme Savoie, dont la transparence du programme. On fait toute une opération de camouflage pour empêcher les gens d'apprendre que les conservateurs tripotent dans ce programme. On a centralisé le programme pour pouvoir le politiser.
Il faut démystifier une chose. Ce n'est pas vrai que c'était les députés qui choisissaient ceux qui avaient droit à des emplois; c'était d'abord les fonctionnaires. Lorsqu'on manquait de ressources pour combler des besoins, on procédait à une sorte d'arbitrage entre deux ou trois organismes.
Je vais vous donner un exemple. Je suis intervenu une fois. Un député d'une autre allégeance politique a donné cinq postes à une municipalité. On a vérifié auprès de la municipalité pour savoir si elle en avait besoin, car elle était capable de payer de tels postes. Cela faisait deux ou trois années que c'était comme cela. Alors, la municipalité a refusé en disant qu'elle en avait un parce qu'il y en avait un qu'elle ne pouvait pas créer. Cela a permis d'en donner à trois ou quatre autres. Mais ce sont les fonctionnaires qui ont fait le travail.
Nous faisons une intervention politique à l'occasion pour donner un coup de main aux fonctionnaires. Tout se faisait de façon transparente depuis de nombreuses années dans les régions avec des fonctionnaires compétents et des critères, contrairement à ce qu'on laisse entendre aujourd'hui. On parle comme s'il n'y avait pas eu de critères, comme si les choses se faisaient à la va-comme-je-te-pousse et que les gens étaient incompétents. C'est faux, monsieur le président. Les fonctionnaires des régions étaient découragés de voir la situation cette année, parce qu'ils se sont dit qu'à la fin, c'est eux qui allaient ramasser la saleté.
Jusqu'à quel point met-on l'accent sur les nouveaux critères? Savez-vous qu'à la fin, les nouveaux critères ne tenaient même plus? On a appelé certains organismes pour leur dire que s'ils avaient moins de 32 p. 100, ils n'étaient pas qualifiés. Plusieurs organismes, lors de la dernière opération, avaient 20, 21, 22 p. 100. C'était automatique. On leur disait qu'ils en avaient eu l'an passé. On va se dépêcher, c'est sauve-qui-peut, parce que politiquement, cela fait mal, car la levée de boucliers est trop forte.
Il y a eu 3 000 organismes au Québec qui ont écrit au ministre. Ma collègue a déposé une copie de 3 000 lettres au ministre, et ce, depuis les Fêtes. Il y a un grave mécontentement. Ce n'est pas une question de député, car il y en a de toutes les tendances. Il y a pas mal de fédéralistes et pas mal de gens qui n'aiment pas le Bloc non plus, comme il y en a d'autres qui n'aiment pas les conservateurs. Pourtant, ils aiment avoir des étudiants pour les aider dans des missions humanitaires.
Je trouve dommage que les conservateurs prennent des moyens semblables pour empêcher les gens d'apprendre ce qui se passe. Nous allons voter contre cela.
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Je constate que M. Savage a une mémoire très sélective lorsqu'il s'agit de citer ce qu'il a dit et qu'il filtre avec soin ce qu'il veut bien entendre aujourd'hui. Évidemment, il y a eu des problèmes de transition qui ont été corrigés, et les témoins en ont fait mention. On ne peut vraiment pas dire que nous avons repris le vieux plan libéral.
Je veux parler de la motion que nous étudions maintenant. Je serai très clair, compte tenu des commentaires de Mme Dhalla — et je ne sais pas si elle écoutait lorsque les témoins ont répondu à ses questions — il est évident que l'on établit des différences entre ce qui est divulgué à l'intention de la population en général et l'information que vous recevez à vos bureaux et qui concerne votre circonscription, les noms de ceux qui ont été choisis et de ceux qui ne l'ont pas été. Cette information n'a jamais été rendue publique, à moins que vous n'ayez diffusé un communiqué de presse. Ce qu'ont dit les témoins, aujourd'hui, et je pense que c'était très clair, c'est qu'il ne s'agit pas d'une information qui est diffusée publiquement. Qui a obtenu des fonds et qui n'en a pas obtenu, par circonscription, dans tout le pays, cela n'est jamais communiqué à la population en général, et cela constitue une information que les fonctionnaires jugent préférable de ne pas diffuser publiquement.
Si l'information est présentée au comité, elle deviendra immédiatement du domaine public si le comité ne se réunit pas à huis clos. Je crois qu'avant de passer au vote, nous devrions bien comprendre ce sur quoi porte ce vote. Soyons bien clairs. Nous votons pour la divulgation d'information qui, par le passé, à l'époque de l'ancien programme libéral ou depuis l'avènement de notre programme, n'a jamais été publiée. C'est très simple. Admettons au moins ce sur quoi porte le vote. Soyons clairs.
Revenons à notre motion. Je propose un amendement pour les points 1 et 2. Au point 1, j'aimerais que l'on précise « pour le programme Placement carrière-été en 2004, en 2005 et en 2006 ». Au point 2, j'ajouterais la même chose: « le programme Placement carrière-été en 2004, en 2005 et en 2006 ».
Je crois qu'il nous faut un peu de recul pour pouvoir en discuter objectivement. Nous avons besoin d'un contexte, de savoir ce qui s'est produit par le passé. Je pense que c'est un amendement de simple bon sens. Si nous votons en faveur de cette motion, je ne crois pas que le fait d'ajouter ces autres années fasse problème.
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Je crois que les commentaires de Mme Bonsant et de Mme Savoie révèlent un problème de communication. Toutes deux parlent du fait qu'elles ont déjà vu cette information pour leur circonscription.
Malheureusement, personne d'autre ne reçoit l'information qui concerne votre circonscription. Ce que nous voulons rendre public ici, c'est l'information commune à l'ensemble du pays. Vous avez peut-être l'information relative à votre circonscription — nous l'avons tous pour les années où nous étions députés —, mais ce que nous publions ici, c'est l'information qui intéresse tout le pays, l'ensemble des circonscriptions.
Je veux voir l'information au sujet de votre circonscription. Si je dois voir l'information pour 2006-2007, je veux aussi voir celle de 2004 et 2005. C'est cela que je demande.
Peut-être que vous n'écoutiez pas ce qu'elles ont dit, monsieur Savage, car toutes deux ont affirmé avoir déjà l'information qui concerne leurs circonscriptions.
Si nous devons publier toute cette information, je veux certainement la voir pour 2004 et 2005. Je ne vais pas chercher à maquiller le fait que le gouvernement a changé — au fond, je suis plutôt fier que nous ayons changé de gouvernement — en janvier 2006. Je crois qu'il serait juste d'avoir un tableau raisonnablement exact, pour les deux années qui précèdent le changement de gouvernement, si nous pouvons avoir cette information, et pour les deux années qui le suivent. Cela est logique, c'est le simple bon sens que de vouloir consulter cette information, si nous devons procéder ainsi.
Franchement, je ne vois pas pourquoi quelqu'un s'opposerait à cet amendement. Si vous demandez l'information, vous devez demander toute l'information, au moins suffisamment pour avoir une bonne idée de l'historique, et je crois que quatre ans cela constitue une période raisonnable, si nous choisissons de procéder ainsi.
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Je comprends la préoccupation de M. Lake. Ces gens veulent probablement pouvoir travailler en fonction des nouveaux critères politiques pour l'an prochain, tel que le disait plus tôt la sous-ministre. Monsieur le président, ça peut attendre.
Ce qui est à l'ordre du jour présentement, c'est la situation de cette année. Pour mieux comprendre cette situation, il faut la comparer à celle de l'an dernier. Pour ce faire, il faut que la commande soit la moins lourde possible pour les fonctionnaires. Il faut donc se limiter pour l'instant à 2006 et 2007. Une fois que M. Lake et ses collègues auront ces listes en main, ils pourront, s'ils le jugent approprié, consulter celles des années antérieures. Ils pourront alors aborder la question de nouveau.
Il est difficile de comprendre la logique conservatrice. Ces gens disent d'abord qu'il n'est pas possible de fournir ces listes, mais tout à coup, ils se disent disposés à ce que non seulement celles de 2006-2007 soient fournies mais également celles des années antérieures. C'est assez difficile à comprendre.
Sur le plan politique, je pense que c'est assez ironique. Notre collègue Mme Yelich, que j'apprécie beaucoup, donne l'exemple du Québec. Il ne faudrait pas qu'on fasse d'annonces. Monsieur le président, je n'ai jamais fait d'annonces et ma collègue non plus. Au Québec, les deux tiers des députés sont du Bloc québécois. Ça s'explique par le fait que notre comportement est digne. En revanche, les conservateurs avaient complètement disparu de la map au Québec parce que leur comportement était indigne. Ils représentent actuellement 7 p. 100 de la députation. S'ils continuent à agir de cette façon, ils vont encore une fois disparaître de la map.
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Je reviens à ce que je disais. Je crois que si vous examinez la motion sous sa forme actuelle, il est évident que toute la question a été très politisée par les libéraux. Si nous voulons adopter cette motion, il est très important que nous ayons une idée exacte de la situation. Évidemment, la politique intervient dans le vote au sujet de l'amendement. C'est un amendement logique. Il n'est pas politique, puisqu'il ne fait que donner une idée juste de la situation.
Si nous devons diffuser l'information... Je crois que j'ai été clair, je n'appuierai pas cette motion sous sa forme actuelle. Même sans mon appui, il est évident qu'elle va être adoptée. Je pense que si nous adoptons une telle motion, il est important que l'information soit présentée en contexte, et pour avoir un contexte il vous faut deux années. Il vous faut donc au moins quatre ans.
Je suis prêt à proposer un autre amendement et je continuerai de le faire jusqu'à ce que la motion respecte le sens commun. Nous pouvons passer au vote, déterminer ce dont nous avons besoin et adopter un amendement de sens commun, ou nous pouvons continuer à refuser de diffuser une information adéquate.
L'amendement que je propose maintenant, pour le premier point, se lit ainsi: « Dans le cadre du programme Placement carrière-été en 2003, en 2004, en 2005 et en 2006 », puis « distribués par le programme Placement carrière-été en 2003, en 2004, en 2005 et en 2006 ».
Je n'essaie vraiment pas de prolonger la discussion. Nous pouvons aller de l'avant, voter jusqu'à ce que nous obtenions un libellé logique, puis nous pourrons passer à ce que nous devons discuter aujourd'hui. Mais si vous voulez jouer de partisanerie de votre côté et rejeter des amendements parfaitement logiques pour la simple raison que nous vous ne voulez pas que cette information soit diffusée, alors je vais proposer d'autres amendements et il nous faudra des années pour arriver à quelque chose. Il vous faut un contexte si vous voulez diffuser l'information. Il faut un contexte, un point c'est tout.
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Si M. Lake et les conservateurs tiennent tant à publier l'information des années antérieures, ils y ont déjà accès. Comme nous l'avons vu, les secrétaires parlementaires et leurs ministres ont utilisé cette information à diverses reprises dans tout le pays, que ce soit pour faire des annonces au Québec ou à la Chambre. Alors ils y ont accès.
Je crois que s'ils voulaient vraiment consulter cette information auparavant, ils auraient pu présenter une motion. Nous savons que pour les gens de ce côté, les membres de l'opposition, il ne s'agit vraiment pas de partisanerie. Il s'agit d'organismes sans but lucratif à qui l'on a refusé un financement. Il s'agit d'étudiants qui arrivent à mon bureau quand je suis dans ma circonscription, le vendredi, pour me dire qu'ils pouvaient obtenir des emplois l'an dernier et qu'ils ne le peuvent pas cette année. Ils veulent savoir ce qui se passe, mais nous ne pouvons pas leur répondre.
Cela n'est pas sans ironie. En effet, la sous-ministre nous adresse une lettre, sur les ordres du ministre de qui, si j'ai bien compris, elle relève directement, pour nous dire qu'elle a des préoccupations en matière de protection des renseignements personnels, mais en même temps elle nous envoie une liste de dépenses par circonscription. Il doit bien exister une liste complète des organismes qui ont reçu du financement, si l'on peut nous communiquer les totaux. Alors si a reçu 400 000 $, il doit exister une liste des organismes qui ont reçu des fonds dont le total correspond à 400 000 $. Si l'on a distribué 232 000 $ dans , au Québec, il doit exister une liste de programmes ayant reçu des fonds dont le total s'élève à 232 000 $. Les conservateurs affirment qu'il est difficile de réunir les données par circonscription, mais ils nous ont déjà fourni cette information sous forme de totaux. Nous demandons maintenant une liste détaillée.
Il me semble que pour agir avec transparence et montrer que des comptes sont rendus il faut publier cette liste. Je suis certaine qu'il n'y a rien à cacher. Cela devient du domaine public lorsque la liste est publiée. Nous, les députés, nous demandons à faire notre travail. Nous faisons le lien entre nos électeurs et le gouvernement, nous avons un travail à accomplir. Je pense que ce type de restrictions nuit vraiment à notre capacité de bien faire notre travail.
Je tiens moi aussi à pouvoir comparer des pommes avec des pommes, comme l'indique M. Lake, mais j'ai deux préoccupations, dont l'une a été exprimée: nous ne voulons pas écraser le ministère de travail. Pourquoi ne pas accepter cette motion telle qu'elle est et en adopter une autre pour obtenir ces renseignements ultérieurement, puisque nous ne demandons rien d'autre que ce que nous avons déjà obtenu.
Rien ne presse. Il sera utile d'avoir l'information en main, et j'appuierais la motion s'il s'agissait d'une motion distincte assortie d'une autre échéance. L'information de 2003 ne nous est pas nécessaire de façon aussi urgente que celle qui nous permettra de répondre aux groupes qui nous appellent à nos bureaux.
Cela sera utile, et je serais en faveur d'une motion qui prévoit que cette information nous sera fournie par la suite, si nos collègues sont disposés à proposer un tel amendement avec une nouvelle échéance. Ce qui m'intéresse, c'est l'information urgente. N'imposons pas un fardeau inutile au ministère, comme vous l'avez proposé de votre côté, et obtenons cette information. Nous pourrons ensuite demander l'information relative aux années antérieures, si vous croyez que cela est nécessaire pour pouvoir comparer des pommes et des pommes.
Je ne rejette pas le principe invoqué par M. Lake, mais il y a des questions plus pressantes que d'autres pour les électeurs dans nos circonscriptions, pour les groupes qui ont communiqué avec nous, pour les étudiants avec lesquels nous avons parlé.
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Merci, monsieur Allison.
Je m'étonne moi aussi que l'amendement de M. Lake ait été rejeté. Notre comité fonctionne vraiment bien lorsque nous faisons des compromis. Nous en avons eu quelques exemples au cours du dernier mois. Nous avons pu faire avancer rapidement les choses grâce à la bonne volonté des membres.
Ce que nous constatons depuis 30 minutes, c'est une nouvelle attitude, et je suis un peu déçu. Je suis heureux que Mme Savoie affirme vouloir connaître le contexte, l'ensemble de la situation.
Je comprends que nos collègues libéraux s'opposent à ce que l'information des années antérieures soit diffusée, car je ne serais pas surpris qu'ils aient des choses à cacher. Mais il me paraît un peu étrange que le Bloc et le NPD s'allient aux libéraux pour cacher le rendement de ce programme à l'époque où les libéraux étaient au pouvoir. Je ne vois pas pourquoi ils agiraient ainsi.
J'espère, si M. Lake reformule son amendement et y ajoute la nuance que demande Mme Savoie, qu'ils voudront connaître le contexte général. Il est rare que l'on voit cela, des partis qui collaborent ainsi servilement aux manoeuvres des libéraux pour éviter de connaître de l'information sur un processus décisionnel dans le cadre de notre examen.
Voilà donc ce que je préconise. Si nous voulons progresser rapidement, nous devons mieux coopérer et, notamment, suivre le conseil de Mme Savoie. Vous pouvez modifier les échéances, mais exigez tout le contexte. N'essayons pas de cacher les secrets honteux des libéraux. Ils n'ont certainement pas besoin de l'aide du Bloc pour ce faire.
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Je crois que nous ne pouvons pas clore la séance sans être bien conscients de ce que nous demandons. Nous avons demandé à la sous-ministre de venir aujourd'hui et elle a aussi dans sa lettre d'explication parlé des emplois pour les étudiants du Canada pour l'année en cours. Premièrement, le comité des ressources humaines demande cette information pour 2007, par circonscription.
Dans sa lettre et dans le témoignage qu'elle a fourni ici aujourd'hui, la sous-ministre précise — si quelqu'un écoutait, si les membres de l'opposition écoutaient, ils le sauraient — que l'information pour 2007 n'est pas compilée par circonscription. Elle est produite par région dans le cas des organismes sans but lucratif et à l'échelle nationale — et je me rappelle très bien qu'elle a dit « nationale » — pour les secteurs privé et public.
Le comité ne cesse de demander de l'information sous une forme qui n'existe pas. La motion est peut-être très bien, mais elle restera lettre morte à mon avis.
Je veux aussi répéter autre chose. Les membres disent constamment qu'ils ne veulent pas imposer au ministère la compilation des chiffres des années antérieures, selon la motion de M. Lake. Toutefois, j'essaie de le souligner — et la sous-ministre l'a dit —, des négociations sont actuellement en cours pour mener à bien le programme Carrière-été. La deuxième série de financement est en cours de négociation. Le ministère est en négociations. Laissons-le terminer le programme avant de demander des preuves des résultats obtenus, et si nous agissons parce que nous voulons convaincre la population que ce nouveau programme ne vaut rien, alors nous devons le faire en contexte et disposer de toute l'information en même temps, même si M. Lake a accepté, je crois, que cela soit reporté.
J'aimerais toutefois qu'on se souvienne de ce qu'a dit la sous-ministre. Je ne sais vraiment pas ce que nous allons faire de la liste. Nous allons l'apporter ici et ensuite, qu'allons-nous en faire? M. Lake a dit... et je n'aime pas faire de partisanerie dans ces réunions. Je me demande vraiment ce que nous voulons faire de la liste. Qu'arrivera-t-il à ceux qui ont été acceptés? Est-ce que cela va créer des frictions entre eux et ceux dont la demande a été rejetée? Allez-vous tous les appeler pour leur dire « Écoutez, nous avons ce comité... Vous savez, j'ai une liste ici... du financement? » Qu'allez-vous faire de cette liste?
Si nous devons étudier une liste, dans le contexte du programme — et l'opposition semble incapable de reconnaître que ce programme n'a rien à voir avec l'ancien, c'est un programme qui vise des résultats, qui va de l'avant —, nous devons fournir des listes pour comparer et pour voir qu'il ne s'agit pas d'un bon programme. M. Savage ne cesse de parler du « bon vieux programme ». Eh bien, il n'était sans doute pas si bien, sinon nous ne l'aurions pas remplacé. Je crois qu'il est temps de passer à autre chose.
Merci.