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En toute amitié, je voudrais dire à M. Lake que ce n'est pas parce qu'il est opposé à un projet de loi que celui-ci a forcément été mal pensé. Ce serait prétendre qu'il a la perfection de son côté, ce qu'il nous serait difficile de reconnaître. Chaque parti déploie des efforts pour que les projets de loi qui sont présentés ici soient le mieux ficelé possible.
Je considère que ces projets de loi ont une grande valeur, surtout parce que la Chambre a décidé qu'ils devaient être étudiés en deuxième lecture et possiblement en troisième lecture. C'est déjà une reconnaissance de leur très grande valeur. Les projets de loi qu'il a cités sont des projets de loi de grande valeur et s'ils n'ont pas été retenus, c'est précisément à cause d'options politiques ou idéologiques.
On est dans ce type de débat, monsieur le président. Je ne veux pas trop m'étendre, mais ce projet de loi a une grande valeur puisqu'il vise à venir en aide aux gens, surtout ceux à qui on veut donner des moyens de pouvoir s'en sortir. Ceux qui sont touchés sont, par exemple, handicapés — c'est le cas de ceux qui sont ici, entre autres — ou ont de faibles revenus. Il s'agit d'efforts supplémentaires pour leur donner des moyens d'être autosuffisants le plus possible. Cela, monsieur le président, est très louable, il faut le reconnaître.
Nous sommes devant une difficulté technique qui peut être solutionnée de deux façons. On pourrait dire qu'on ne va pas plus loin, et le parti au pouvoir pourrait poursuivre le travail et le défaire tout de suite. Ce n'est pas nous qui portons ce projet de loi. On pourrait aussi réunir des gens de l'équipe de soutien, soit la greffière ou d'autres personnes, et un représentant par parti pour voir d'abord s'il y a une volonté d'apporter un amendement pour qu'on puisse en débattre et enlever à ce projet de loi le défaut qu'il a. En effet, certaines mesures auront un effet contraire à ce que le projet de loi vise. Il faut reconnaître cela. Le projet de loi ne vise pas à enlever des droits, par exemple, en termes de compensation pour les provinces et pour le Québec. Ce n'est pas ce qui est visé.
Dès qu'on constate cela, on se demande comment on peut le modifier. Ce n'est pas compliqué. Je pense que l'ouverture est de demander si on peut en débattre. Si le parti au pouvoir dit qu'il ne veut rien savoir, j'ai bien l'impression qu'on ne pourra aller beaucoup plus loin. Madame la greffière dit qu'on peut quand même suspendre et étudier cela entre nous. C'est donc l'ouverture que j'avais annoncée dès le début, monsieur le président.