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Je vais vous donner un aperçu du mémoire que nous avons présenté.
Notre clinique offre des services aux personnes qui, en raison de leur situation sociale, politique et économique, sont aux prises avec de multiples problèmes. Nous avons aidé des milliers de travailleurs immigrants et de travailleurs des communautés raciales qui se trouvent ghettoïsés dans des emplois mal rémunérés et non syndiqués et qui risquent d'être exploités par des employeurs qui font fi de leurs droits. Nous avons également offert des services à des centaines de travailleurs qui n'ont pas le statut d'immigrant, mais qui contribuent néanmoins au développement économique de notre pays sans recevoir aucun avantage en retour.
Toutefois, toutes ces personnes doivent maintenant faire face à des défis encore plus grands par suite des nouvelles compressions faites dans certains programmes fédéraux conçus à leur intention. Ces compressions, annoncées par le gouvernement le 25 septembre 2006, auront une incidence démesurée sur les personnes les plus marginalisées, parmi lesquelles on retrouve les immigrants, les membres des communautés raciales et les personnes handicapées.
Notre mémoire — et mon exposé oral — porte essentiellement sur trois questions: les problèmes et les préoccupations des travailleurs immigrants et des travailleurs des communautés raciales; les travailleurs immigrants sans statut; et l'élimination du Programme de contestation judiciaire et son impact sur nos collectivités.
De façon générale, le fossé entre les riches et les pauvres au Canada se creuse, mais son effet est le plus profondément ressenti par certains groupes raciaux. Dans la région de Toronto, par exemple, les membres des groupes raciaux sont trois fois plus susceptibles de vivre dans des conditions de pauvreté que les membres des groupes non raciaux. Pour utiliser les mots du professeur Grace-Edward Galabuzi, de l'Université Ryerson, nous avons créé un apartheid économique au Canada.
Parmi les personnes les plus vulnérables, il y a les travailleurs immigrants qui sont exploités par des employeurs qui font fi de leurs droits impunément. Il nous arrive souvent de voir des employeurs se placer sous la protection de la loi sur les faillites au lieu de verser à leurs employés le salaire qu'ils ont gagné et leur indemnité de départ. Bon nombre de travailleurs qui ont perdu leur emploi ne peuvent bénéficier des prestations d'assurance-emploi soit parce que les critères d'admissibilité sont très serrés, soit parce qu'on juge inadmissibles les travailleurs qui quittent leur emploi ou sont congédiés pour inconduite, même s'ils ont quitté leur emploi pour des raisons de discrimination et de harcèlement.
Pour corriger ces deux situations, nous avons recommandé les mesures suivantes: premièrement, élaborer un cadre d'action nationale et un plan de mise en oeuvre pour corriger le problème de racialisation de la pauvreté et de l'iniquité en matière d'emploi que connaissent les travailleurs immigrants et les travailleurs des communautés raciales; deuxièmement, adopter le projet de loi C-55, qui donne aux travailleurs la priorité sur tous les autres créanciers pour qu'ils puissent toucher leurs salaires impayés dans les procédures de faillite entreprises par leur employeur; troisièmement, comme le propose le projet de loi C-55, établir un fonds de protection des salariés pour couvrir les salaires que doivent aux travailleurs les employeurs qui sont en faillite; quatrièmement, modifier les exigences de la Loi sur l'assurance-emploi en assouplissant les dispositions sur l'admissibilité et en réduisant le nombre d'heures de travail assurable requis pour permettre aux travailleurs occasionnels et à temps partiel d'accéder plus facilement à des prestations décentes d'assurance-emploi.
Parlons maintenant des immigrants sans statut. Entre 200 000 et 500 000 personnes vivent sans statut au Canada, en raison des iniquités créées par un système de reconnaissance du statut d'immigrant et de réfugié qui est fondamentalement déficient. Notre économie dépend de la main-d'oeuvre fournie par les immigrants sans statut, et nous refusons pourtant de leur offrir les avantages que les autres travailleurs canadiens tiennent pour acquis.
Pour corriger cette lacune, nous recommandons au comité permanent d'exhorter le ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration à mettre immédiatement en place un processus pour régulariser le statut de ces immigrants. Entre-temps, nous demandons de modifier la Loi sur l'assurance-emploi pour permettre à tous les travailleurs qui ont versé des cotisations au régime d'assurance-emploi, peu importe la légalité de leur statut, de recevoir des prestations d'assurance-emploi s'ils se retrouvent au chômage.
Enfin, parlons du Programme de contestation judiciaire. Le 25 septembre 2006, le gouvernement du Canada a annoncé des coupes d'un milliard de dollars touchant divers programmes fédéraux. Il y a évidemment de nombreuses questions qui sont soulevées, mais je vais me concentrer sur l'une d'entre elles, c'est-à-dire l'élimination du Programme de contestation judiciaire.
Mis sur pied en 1978, le Programme de contestation judiciaire a permis de soutenir des personnes et des groupes cherchant à faire valoir leurs droits à l'égalité et leurs droits linguistiques prévus dans la Charte canadienne des droits et libertés. Parmi les causes défendues grâce au soutien du programme, on trouve Canada c. Lesiuk, qui porte sur la constitutionnalité des exigences d'admissibilité à l'assurance-emploi dans le cas des femmes responsables de fournir des soins à des enfants.
Le programme a permis également d'aider des groupes de revendication à contester des politiques et des programmes qui nuisent aux personnes handicapées.
Les organismes de l'ONU ont reconnu que le Programme de contestation judiciaire était un outil important pour faire valoir les droits des groupes minoritaires, y compris les personnes handicapées.
Le programme éliminé, il sera plus difficile pour les groupes désavantagés de faire valoir les droits que leur confère notre constitution.
Nous recommandons finalement au comité permanent d'exhorter le gouvernement du Canada à rétablir immédiatement le Programme de contestation judiciaire et d'en rétablir le plein financement.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président, et merci de nous permettre de comparaître devant vous et les autres membres du comité.
Je m'appelle Andrea Spindel. Je suis la présidente et directrice générale de La Marche des dix sous de l'Ontario. Je suis accompagnée aujourd'hui de Mme Judy Quillin, directrice des services d'emploi.
Pour vous donner une idée de notre organisme, La Marche des dix sous a été mise sur pied dans les années 50 pour financer la recherche et elle est devenue par la suite une organisation d'aide médicale à la réadaptation destinée aux personnes qui avaient contracté la polio; depuis 1957, nos services sont offerts partout en Ontario aux personnes ayant des handicaps physiques, quelle qu'en soit la cause. Depuis 2003, nous avons étendu nos programmes dans l'ensemble du Canada. Notre mission s'est élargie cette année-là pour offrir des services aux enfants et offrir des services à l'extérieur de l'Ontario.
Depuis la fin des années 50, la formation professionnelle est l'un de nos principaux programmes; il était d'abord conçu pour aider les gens à retrouver des habilités qu'ils avaient perdues après avoir contracté la polio ou une autre maladie invalidante.
Bien que notre modèle de prestations de services ait changé considérablement depuis ce temps, l'importance psychologique et économique, pour les personnes handicapées, de participer au marché du travail n'a pas changé. Aujourd'hui, nos programmes d'emploi visent à faire en sorte que les personnes handicapées qui souhaitent intégrer ou réintégrer le marché du travail se retrouvent dans des situations d'emploi satisfaisantes.
La Marche des dix sous de l'Ontario offre des services d'emploi aux clients de la Commission de la sécurité professionnelle et de l'assurance contre les accidents du travail de l'Ontario, de la division des prestations d'invalidité du Régime de pensions du Canada et du Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées, ainsi que des services à d'autres organismes d'aiguillage.
Par l'entremise des programmes d'emploi de Service Canada — la Stratégie emploi jeunesse et le Fonds d'intégration — nous offrons des services financés par le gouvernement fédéral partout dans la province, que ce soit notre programme destiné aux jeunes qui ont de la difficulté à trouver un l'emploi à Sioux Lookout, dans le nord-est de l'Ontario, ou encore notre centre de ressources globales en emploi, à Kingston.
En 2005-2006, 180 employés des services d'emploi ont servi 8 118 personnes pour un total de 217 237 heures de service, grâce à un budget de 22 millions de dollars.
Les services d'emploi constituent notre deuxième plus grand programme, dans lequel on injecte plus de 25 p. 100 de notre budget de fonctionnement annuel. Les statistiques concernant les personnes handicapées et l'emploi sont très bien documentées.
L'Office des affaires des personnes handicapées a récemment affirmé que 12,4 p. 100 des Canadiens ont un handicap. Parmi ceux qui ont l'âge de travailler, seulement 49 p. 100 occupent un emploi, en comparaison avec 78 p. 100 de la population d'âge actif qui n'a pas de handicap.
Parmi les personnes handicapées qui ne travaillent pas, 32 p. 100 ont indiqué que leur état ne les empêche pas totalement de travailler ou de chercher un emploi, ce qui représente une importante main-d'oeuvre non exploitée.
La Marche des dix sous fournit des services d'emploi dans l'ensemble de la province pour un certain nombre de programmes financés par les instances fédérales, provinciales et municipales et, à ce titre, notre organisme aimerait formuler quelques commentaires sur trois grandes questions qui nous paraissent essentielles à un système d'emploi global.
Il s'agit de l'orientation, du soutien aux employeurs et du soutien aux personnes handicapées qui ne sont pas employables face à la concurrence.
Concernant l'orientation, il existe une foule de programmes d'emploi pour les personnes handicapées en Ontario. Ces programmes comportent leurs propres critères d'admissibilité et offrent des services distincts. Dans nos bureaux, nous voyons des personnes handicapées qui ne sont pas au courant de toute la gamme de services qui leur sont offerts ou qui n'accèdent pas aux programmes auxquels ils sont admissibles.
En 2004-2005, par exemple, 290 personnes handicapées se sont inscrites à un programme de placement que nous avons offert en collaboration avec d'autres organismes à but non lucratif à Toronto. Parmi ces personnes, 52 p. 100 se sont présentées directement et ne s'étaient pas prévalues des services de pré-embauche offerts par les gouvernements fédéral ou provincial auxquels elles avaient droit. Lorsqu'on leur a demandé pourquoi elles ne l'avaient pas fait, elles ont souvent répondu qu'elles ne connaissaient pas ces programmes ou qu'elles ne savaient pas lequel leur convenait.
Nous sommes convaincus que chaque palier de gouvernement et chaque programme d'emploi fournit de l'information aux usagers, mais il semble que cette information ne parvient pas à son destinataire ou qu'elle n'est peut-être pas offerte dans un format simple et accessible.
En conséquence, les fournisseurs de services, comme La Marche des dix sous, doivent aider les gens à trouver le ou les programmes qui leur conviennent et à présenter une demande d'adhésion. Nous avons très peu de ressources pour offrir ce service d'orientation. Nous encourageons la conclusion d'un partenariat entre les provinces, les territoires et le gouvernement du Canada pour clarifier et simplifier l'offre de services. Nous sommes en faveur d'une approche plus unifiée à cet égard.
En offrant un soutien aux employeurs au fil des années, nous avons constaté une nette amélioration dans l'attitude, la volonté et la capacité des employeurs à répondre aux besoins des personnes ayant des limitations physiques et à satisfaire aux exigences en matière d'équité en emploi.
De nombreux employeurs n'engagent plus des personnes handicapées par souci de responsabilité sociale corporative, mais bien parce qu'ils croient qu'elles renforcent les ressources et les capacités de l'entreprise et, dans certaines situations, qu'elles créent un avantage concurrentiel. Toutefois, certains employeurs, en particulier les petites et moyennes entreprises, voient la chose autrement. En outre, lorsque l'invalidité est cachée, par exemple dans les cas de troubles de santé mentale ou d'épilepsie, les progrès n'ont pas été aussi évidents.
Au cours des dernières années, les employeurs ont eu de nombreuses occasions, avec le soutien du gouvernement, de participer à des échanges sur la façon d'améliorer l'embauche des personnes handicapées. D'après notre expérience, voici quelques-unes des solutions proposées: mettre en place des mesures permettant d'accroître la sensibilisation et la compréhension des employeurs à l'égard des personnes handicapées, en particulier celles ayant des handicaps cachés ou même multiples; mettre en place des mesures permettant d'acquérir des capacités internes en ressources humaines grâce à du matériel documentaire et à la formation des gestionnaires; favoriser les liens entre les employeurs et les personnes handicapées; réduire les coûts en offrant gratuitement des conseils d'experts; et établir des partenariats entre les organismes et les établissements d'enseignement afin d'accroître la représentation des personnes handicapées.
Bon nombre des programmes financés par le gouvernement aujourd'hui sont axés sur les résultats. Le succès de ces programmes se mesure par l'emploi soumis à la concurrence. Or, certaines personnes veulent participer à des activités utiles, mais à cause de leurs handicaps, elles ne pourront pas faire face à la concurrence et ne seront pas entièrement employables. Bien que le but des programmes d'emploi consiste à stimuler la participation économique par un emploi rémunéré, les gens ne peuvent pas tous participer de cette façon. Nous demandons de l'aide pour les aidants naturels et les personnes qui veulent faire partie de la population active d'une façon signifiante, mais qui ne peuvent occuper un emploi à temps plein à cause d'une invalidité complexe ou de multiples invalidités.
Comme l'accent est mis davantage sur les programmes axés sur les résultats, on observe un déclin dans d'autres programmes et on ne s'attache plus autant à améliorer la qualité de vie d'autres façons. Le financement est encore là, mais il devient plus rare.
Nous sommes inquiets pour les personnes qui ont besoin d'aide à l'autonomie, des services d'accès ou un soutien de la part des groupes affinitaires et des groupes d'entraide communautaire, qui souhaitent participer à une activité utile mais ne reçoivent aucun soutien financier.
Bien que l'étude du comité porte essentiellement sur l'emploi, nous voulons que vous sachiez que si nous améliorons l'autonomie personnelle, nous gardons les gens dans la communauté et nous leur permettons d'apporter une contribution utile — par le bénévolat, le travail à temps partiel ou l'entraide —, ces personnes deviendront des membres plus actifs de notre société et deviendront un moins lourd fardeau financier pour le gouvernement du Canada.
Merci de nous avoir écoutés.
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Merci beaucoup, et bonjour.
Je m'appelle Chris Ramsaroop, et je suis un organisateur national de Justice for Migrant Workers, un organisme qui travaille auprès des travailleurs agricoles saisonniers provenant des Caraïbes et du Mexique et qui défend ces travailleurs. Bon nombre d'entre nous ont des proches parents et des amis intimes qui sont venus au Canada grâce à ce programme.
Pour vous mettre en contexte, le programme des travailleurs agricoles saisonniers a vu le jour en 1966. Il s'agit d'un programme destiné à des travailleurs invités qui a été lancé par le gouvernement du Canada et plusieurs pays des Caraïbes ainsi que le Mexique. Plus de 20 000 travailleurs arrivent ainsi dans chaque province, sauf à Terre-Neuve. Leur séjour varie entre huit semaines et huit mois.
Pour mieux vous situer encore, nous appuyons les recommandations visant les travailleurs sans statut et les travailleurs temporaires qui ont été formulées par plusieurs organismes, dont le FCJ Refugee Centre, KAIROS, la National Alliance of Philippine Women in Canada et l'Union internationale des travailleurs et travailleuses unis de l'alimentation et du commerce. Nous aimerions vous faire part d'autres commentaires et recommandations portant plus précisément sur les travailleurs agricoles migrants. Avant de vous présenter ces recommandations, nous aimerions vous parler des conditions dans lesquelles ces travailleurs se retrouvent lorsqu'ils travaillent ici, au Canada.
Un bon nombre de ces travailleurs travaillent de douze à quinze heures par jour sans être rémunérés pour les heures supplémentaires et sans bénéficier d'aucun type de congé payé. Ils manipulent des pesticides et des produits chimiques dangereux sans aucun équipement de protection et sans formation. Ils vivent dans des logements au-dessous de la norme, dont j'ai des photos, où il y a des fuites d'eaux usées et des salles de toilette inadéquates. Ils n'ont pas accès à la plupart des prestations d'assurance-emploi malgré leurs contributions. Ils se butent à divers obstacles en essayant d'accéder à des services de logement adéquats. En outre, on leur interdit de former des groupes de négociation collective et d'adhérer à des syndicats. Ils risquent d'être renvoyés chez eux s'ils défendent une cause dans laquelle ils croient. De nombreux travailleurs hésitent donc à revendiquer leurs droits puisqu'il est plus facile pour les employeurs de les renvoyer chez eux, à leurs propres frais, que de régler leurs problèmes. L'absence d'un mécanisme d'appel dans le cadre du programme des travailleurs agricoles saisonniers force de nombreux travailleurs à garder le silence par peur d'être expulsés du programme.
Dans toute son histoire, le Canada s'en est remis à la main-d'oeuvre migrante pour construire le pays. Aujourd'hui, les travailleurs migrants sont indispensables aux travaux domestiques, à la construction et à l'agriculture. Les faibles salaires des travailleurs migrants ont soutenu une industrie agricole de plusieurs millions de dollars. Malgré l'importance économique de leurs contributions, on leur a constamment refusé certains droits fondamentaux et la citoyenneté. Aujourd'hui, les travailleurs migrants agricoles sont parmi les plus marginalisés de la main-d'oeuvre au Canada.
Dans le cadre de son étude sur l'employabilité des travailleurs migrants saisonniers, nous demandons au comité permanent d'examiner d'éventuels changements de politique qui permettraient d'éliminer la discrimination structurelle dont les travailleurs migrants font l'objet.
Il y a d'abord le droit à l'assurance-emploi. Bien qu'ils versent des millions de dollars dans le fonds de l'assurance-emploi, les travailleurs migrants n'ont droit qu'à des prestations parentales. Ils doivent être admissibles aux prestations ordinaires et aux prestations de maladie sous le régime de l'assurance-emploi. Grâce au travail de plusieurs de nos organisateurs, les travailleurs ont réussi, il y a quelques années, à trouver une brèche qui leur a permis de commencer à toucher des prestations parentales. Un grand nombre de travailleurs qui font face au chômage et au sous-emploi dans leur pays d'origine ont ainsi pu obtenir une certaine sécurité de revenu.
Existe-t-il un précédent pour étendre les prestations aux pays d'origine des travailleurs? Oui. Comme vous le savez peut-être, une entente existe pour les résidents des États-Unis qui peuvent demander des prestations ordinaires d'assurance-emploi du Canada. L'entente a été conclue entre le Canada et les États-Unis. Un grand nombre de ces travailleurs migrants répondent aux critères établis pour les prestations ordinaires, si l'on tient compte des principes de l'assurance sociale. Lorsque les travailleurs se retrouvent sans emploi, sans avoir commis aucune faute, ils doivent retourner chez eux à cause de leur statut permanent de non-résident et à cause de nos lois en matière d'immigration.
Deuxièmement, la participation au marché du travail de cette main-d'oeuvre est très importante dans l'économie de notre pays. Plus de 80 p. 100 de ces travailleurs reviennent année après année.
Troisièmement, ce qui les attend dans leur pays d'origine, ce sont souvent les conditions auxquelles notre régime d'assurance-emploi vise à remédier. Un grand nombre d'entre eux ne travaillent pas et survivent grâce aux maigres salaires qu'ils touchent ici au Canada. Nous demandons donc au gouvernement d'adopter des règlements et de signer un accord réciproque avec la Jamaïque, Trinité, la Barbade et le Mexique pour avoir une entente semblable à celle que nous avons dans le cadre du RPC.
Quatrièmement, il faut mettre fin au rapatriement. Comme il s'agit d'un contrat parrainé par l'employeur, les travailleurs sont rapatriés lorsqu'ils revendiquent leurs droits. Au cours des 10 dernières années, plus de 5 471 travailleurs ont ainsi été renvoyés chez eux; 2 200 travailleurs signataires ont été déportés pour « rupture de contrat »; 889 ont été déportés pour des raisons médicales; 2 319 ont été déportés pour des raisons familiales. Toutefois, comme il n'existe aucune autre information et que les travailleurs ne peuvent aucunement contester la déportation, aucune autre donnée n'est disponible. Toutefois, nous pouvons vous dire, à la lumière des témoignages entendus, pourquoi les travailleurs sont renvoyés chez eux. On les renvoie parce qu'ils ont revendiqué leurs droits. On les renvoie parce qu'ils se sont plaints de certaines conditions de logement dont nous avons parlé. On les renvoie parce qu'ils sont malades. On les renvoie parce qu'ils veulent des changements.
Notre organisme a vu le jour parce que plusieurs travailleurs ont revendiqué leurs droits dans un endroit qu'on appelle Leamington, en Ontario. Parce qu'ils se sont affirmés, on leur a dit qu'ils avaient violé leur contrat et qu'ils devaient retourner chez eux. C'est ce que chacun de nous ici peut faire. Nous pouvons défendre une cause dans laquelle nous croyons.
Nous vous demandons d'examiner le contrat — DRHC et Service Canada jouent un rôle important dans la négociation du contrat — pour qu'un mécanisme de règlement des conflits, un mécanisme d'appel, soit mis en place pour permettre aux travailleurs de porter ces décisions en appel.
Comme l'ont fait valoir aussi des organismes comme STATUS, KAIROS et No One is Illegal, nous croyons au droit à la régularisation. Bon nombre de ces travailleurs viennent au Canada depuis 30 à 40 ans; pourtant, le système de points d'appréciation ne leur permet pas d'acquérir un statut au Canada. Nous croyons que le processus de régularisation doit être mis en place pour que les travailleurs aient une chance, pour que leurs contributions soient reconnues et pour qu'ils soient traités avec dignité et respect.
Nous présentons donc quatre recommandations: premièrement, que le statut de résident permanent soit accordé aux travailleurs actuellement employés dans le cadre du programme des travailleurs agricoles saisonniers; deuxièmement, que le statut de résident permanent soit accordé rétroactivement aux travailleurs embauchés antérieurement dans le cadre du programme des travailleurs agricoles saisonniers; troisièmement, que les dispositions visant la réunification des familles soient élargies pour permettre aux familles de travailleurs migrants de demander le statut de résident; quatrièmement, que le processus de citoyenneté soit accéléré pour les travailleurs migrants qui se marient avec des citoyens canadiens.
En reconnaissant les injustices du passé, les crimes que nous, en tant que nation, avons commis contre les collectivités chinoises et japonaises et de nombreuses autres, tirons des leçons de l'histoire et revoyons les contrats d'apprentissage d'aujourd'hui pour que des milliers de travailleurs du Mexique et des Caraïbes soient traités avec le respect et la dignité qu'ils méritent.
Merci.
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J'apprécie votre réponse. En effet, on a travaillé pour mettre cela en oeuvre, en raison des travailleurs touchés par le chômage saisonnier. C'est en vigueur depuis octobre 2005 dans les régions à haut taux de chômage. Il existe un phénomène dans différentes industries, tel le tourisme, dans les hôtels ou les restaurants même ici, à Toronto, en vertu duquel il y a une baisse à une certaine période de l'année. Cela pourrait donc certainement s'appliquer adéquatement.
Nous avons eu beaucoup de discussions et, après avoir écouté d'autres groupes, nous pouvons conclure que cela devient un quasi-consensus.
Je voudrais peut-être aborder un dernier point, parce que je sais que le temps passe assez rapidement. Vous avez parlé du Programme de contestation judiciaire. À propos de ce programme, il y a actuellement une levée de boucliers devant le gouvernement, parce que c'est un élément qui élimine toute chance aux minorités de faire valoir leurs droits ou qui ne leur donne pas les outils nécessaires pour se défendre.
En effet, les minorités, immigrantes ou francophones, comme chez nous, n'ont pas les moyens financiers pour se défendre seules ni pour payer des avocats pendant nombre d'années. Par contre, ce programme a démontré clairement que cela permettait justement aux minorités de faire valoir leurs droits et d'acquérir ce dont elles avaient besoin pour devenir davantage performantes.
Il n'y a qu'un autre élément que j'aimerais vous mentionner. Voilà quelques semaines, la ministre responsable des langues officielles a dit, parce qu'ils veulent défendre le Programme de contestation judiciaire, que les francophones regardaient en arrière. Mon message est qu'en fin de compte, la ministre essayait de dire que tous ceux qui avaient besoin dudit programme regardaient seulement en arrière et ne regardaient pas devant. Or, je dis le contraire: ce programme permet justement aux minorités de pouvoir regarder vers l'avenir, parce qu'elles veulent se développer.
En quelques secondes, dites-moi si vous êtes d'accord là-dessus.
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C'est une bonne question.
Je dois d'abord faire une précision. Ce ne sont pas 5 000 plaintes, mais bien 5 000 rapatriements ou déportations. Ce sont 5 000 personnes qui, pour une raison quelconque — que nous ignorons — ont été forcées de quitter le programme. Leurs emplois ont été éliminés.
La responsabilité du gouvernement fédéral incomberait à RHDCC et à Citoyenneté et Immigration Canada. D'autre part, c'est un consortium privé, un organisme à but non lucratif qu'on appelle FARMS, qui régit le programme.
En 1987, le programme a été privatisé — il était autrefois géré par le gouvernement fédéral — et la transparence et l'obligation de rendre compte ont été essentiellement balayées. Il faut donc envisager aussi d'abolir FARMS — et FERME — et de mettre sur pied un programme dirigé et réglementé par le gouvernement pour assurer la reddition de comptes.
L'autre chose, c'est que quelque part au Canada, quelque part à Toronto cette semaine, le gouvernement du Canada et les gouvernements des Caraïbes et du Mexique se sont réunis avec ces organisations, FARMS et FERME, mais aucun travailleur n'était présent ou représenté à ces discussions. Les travailleurs eux-mêmes ne peuvent se faire entendre pour corriger les problèmes qu'ils connaissent ici au Canada, et c'est là un aspect de la problématique, à mon avis. Ces travailleurs ne sont nullement représentés; le droit de s'organiser est extrêmement important.
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Merci de poser la question.
Je vais profiter de l'occasion pour préciser que, pour la plupart des Canadiens, la Marche de dix sous était un organisme qui recueillait de l'argent pour la recherche afin de prévenir la polio. Nous ne le faisons plus depuis 1957, lorsque le mandat a été changé, parce que le vaccin contre la polio a été découvert en 1955. Depuis cette époque, nous offrons ce que nous appelons des services communautaires de réadaptation. Dans les années 60, l'organisme était le plus important fournisseur d'ateliers protégés, d'abord conçus pour les anciens combattants invalides, puis il a étendu ses services aux personnes handicapées, quelle que soit la cause du handicap.
Depuis les années 60, nous sommes devenus une organisation de 80 millions de dollars en Ontario seulement; nous avons 70 bureaux et nous fournissons des services d'emploi de 22 millions de dollars qui sont directement liés à la formation professionnelle, au placement, à la formation en milieu de travail et à l'aide apportée aux employeurs pour qu'ils puissent adapter leur milieu de travail. Nous faisons beaucoup de vérifications d'accessibilité et nous aidons les employeurs à examiner les produits, les services, les attitudes en milieu de travail et une foule de choses qui contribuent à répondre aux besoins des personnes handicapées.
Concernant la préparation des gens, vous avez raison de dire que le système d'éducation a changé. Je voulais souligner dans mon exposé que nous observons d'énormes changements dans notre pays. Nous en sommes très heureux et nous le devons d'abord, évidemment, aux lois concernant l'équité en emploi et à la charte elle-même. Les gens ont plus de droits.
Ce que nous avons observé, c'est que le succès existe pour les gens avec des handicaps modérés. Ils sont de plus en plus nombreux. Grâce aux lois en matière d'éducation, ils vont à l'école et ils vont à l'université. En fait, si vous faites des études et que vous êtes talentueux, vous pourrez même obtenir un bon emploi. Toutefois, le fossé est plus grand entre les personnes capables de réussir dans le système et les personnes lourdement handicapées qui sont délaissées, qui ne font pas partie du grand groupe de chômeurs, mais qui sont en fait plus marginalisées parce qu'elles ne pourront pas s'intégrer au système de la même façon, à cause de la gravité de leur handicap.
En fait, les personnes gravement handicapées vivent plus longtemps. Elles ne sont pas dans des établissements; elles vivent dans la communauté. Le fardeau est énorme pour les familles qui ont un jeune lourdement handicapé qui devient adulte. Beaucoup de personnes âgées de 70 ou 80 ans nous demandent ce qu'elles doivent faire maintenant pour leurs enfants qui sont dans la quarantaine et la cinquantaine, dont elles ont toujours pris soin, mais qu'elles ne peuvent plus soulever.
Le lieu de travail ne sera pas la seule solution. Bien que nous ayons beaucoup de respect pour l'étude que le comité permanent effectue sur l'emploi, ce qui nous préoccupe, c'est le peu d'attention que l'on porte à ceux qui ne peuvent pas occuper un plein emploi, qui ne peuvent pas être compétitifs ou occuper un emploi valable, mais pour qui il est essentiel d'être actif, d'être mêlé à quelque chose et d'être intégré.
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Je suis tout à fait d'accord. Peut-être que le comité, qui s'intéresse à l'emploi, pourrait considérer le problème dans la perspective du droit du travail. La seule façon dont nous pouvons nous assurer que les employeurs protègent et respectent les droits des travailleurs, c'est en ayant un organisme provincial chargé de cela. Le gouvernement a dépensé de l'argent pour mettre sur pied la division des normes en matière d'emploi du ministère du Travail. Les gens s'adressent à cette division pour déposer des plaintes, et le gouvernement fournit des services d'avocat aider ces gens à faire valoir leurs droits.
D'une certaine façon, le Programme de contestation judiciaire est l'avocat qui fait valoir les droits en vertu de la charte. Il est très important de comprendre qu'en l'absence de pareil soutien, ces droits n'auront plus de sens. Le programme est particulièrement important pour les droits constitutionnels, qui sont différents des normes en matière d'emploi, qui permettent de dire que le salaire minimum est de 7,85 $ et que les heures supplémentaires commencent après 40 heures de travail. Dans un sens, ces droits sont faciles à comprendre.
Les normes en matière d'emploi sont claires, mais les droits constitutionnels sont très complexes. Une personne n'est pas en mesure d'expliquer pourquoi ses droits sont violés à moins qu'elle puisse convaincre la cour que ces droits ont été reconnus d'une façon quelconque dans toute la jurisprudence. Personne ne serait capable de faire cela sans recevoir de l'aide, que ce soit du Programme de contestation judiciaire, d'un avocat bénévole ou peu importe. Sans cela, même si nous avons des droits en théorie, nous ne sommes pas en mesure de les faire respecter.
Le gouvernement actuel, comme les gouvernements précédents, a dit que les droits de la personne lui tenaient à coeur. Nous le disons ici et nous le disons sur la scène internationale. Lorsque nous prenons la parole devant le Comité des droits de l'homme des Nations Unies, le Programme de contestation judiciaire est toujours celui qui est cité en exemple pour montrer l'engagement du Canada à l'égard des droits de la personne. Grâce à ce programme, le Canada est reconnu comme étant un pays qui respecte et fait respecter les droits de la personne; or, nous faisons maintenant un volte-face et nous éliminons un des programmes les plus remarquables du Canada.
Ce programme est unique. Aucun programme semblable n'existe ailleurs dans le monde. C'est l'une des raisons pour lesquelles nous avons une si bonne réputation à l'étranger: grâce à ce programme et grâce à notre engagement à l'égard des droits de la personne.
Il est tout à fait insensé d'éliminer un programme qui accapare une si petite partie du budget global. Je dirais que 2,5 millions de dollars dans un budget de 13 milliards de dollars est moins qu'une goutte d'eau dans l'océan.
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Merci. On sent bien que ce sujet vous tient à coeur.
Oui, notre réputation internationale au chapitre des droits de la personne a été source de grande fierté pour le Canada. L'argent injecté dans le Programme de contestation judiciaire est une bien petite somme compte tenu du budget global du gouvernement fédéral.
J'ai très peu de temps pour poser mes questions, madame Spindel, alors je vais vous en poser seulement une.
Pour continuer dans le même ordre d'idée que celui des droits de la personne, dans ma circonscription ici, à Toronto, quelques-unes des personnes les plus désespérés sont des personnes handicapées, des personnes qui pourraient peut-être faire certains travaux, mais qui ont des limitations. Elles ont besoin de certains accommodements, et, comme vous l'avez indiqué, elles ne savent pas nécessairement comment s'orienter dans le système ou comment accéder aux programmes qui existent déjà.
Ce qui manque au Canada, il me semble, c'est une stratégie nationale très claire pour les personnes handicapées, pour faire en sorte qu'elles puissent exercer tous leurs droits. Je me demande ce que vous en pensez. Comment le Canada se compare-t-il aux autres pays développés dans son approche envers les personnes handicapées? C'est une grande question et nous avons peu de temps, mais vous pourriez peut-être me faire part de vos réflexions.
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Au sein de l'Union européenne, on a commencé à prendre des mesures pour harmoniser les droits et les normes concernant les travailleurs. Cependant, il semble également y avoir un système à deux vitesses, l'un s'appliquant aux gens venus du Sud et l'autre aux Européens. Cela crée donc des disparités entre les normes.
Ce que nous observons aussi, c'est que les travailleurs qui bénéficient de l'assurance-emploi retournent dans leur pays d'origine à un moment donné. Le Canada devrait signer des accords de réciprocité. À la fin des années 1940, c'est ce que nous avons fait avec les États-Unis. Ainsi, puisqu'il existe un précédent entre nos deux pays, pourquoi ne pas faire la même chose avec d'autres pays? Nous avons des accords réciproques, un RPC et beaucoup d'autres formes d'assurance sociale, alors si nous pouvons le faire avec ces programmes, nous pourrions certainement le faire avec l'assurance-emploi.
Par ailleurs, grâce à Consuelo Rubio, qui travaille ici à Toronto pour le Centre for Spanish Speaking Peoples, de nombreux travailleurs ont commencé à toucher des prestations parentales. Jusqu'à trois ou quatre ans, personne n'était au courant. Le fait que ces travailleurs reçoivent des prestations dans leur pays d'origine change énormément leur situation. Ils jouissent maintenant d'une sécurité qu'ils n'avaient pas avant.
Je demande donc au comité de se pencher là-dessus. Tout d'abord, il faut trouver un moyen pour que les travailleurs puissent faire valoir leurs droits dans le cadre d'une procédure d'appel. Ensuite, on doit régulariser la situation de ces travailleurs et leur permettre de bénéficier de l'assurance-emploi dans leur pays d'origine. Bien entendu, on doit veiller à la transparence du processus.
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Je pense que c'est une question à deux volets. Tout d'abord, cela pourrait être une source de préoccupations pour certaines personnes également, et il ne faut pas seulement s'intéresser au pays d'origine, mais aussi à notre propre pays et à notre système d'immigration. Comme Avvy l'a demandé, qui a été accepté et qui a été rejeté?
Vic Satzewich, président du département de sociologie de l'Université McMaster, a écrit un livre intitulé Racism and the Incorporation of Foreign Labour. J'aimerais aussi vous expliquer comment les travailleurs agricoles en sont arrivés là.
Le gouvernement de l'époque, dans les années 1960, se disait très préoccupé par les travailleurs agricoles, particulièrement les hommes noirs qui arrivaient au Canada. Pourquoi? Premièrement, parce qu'il ne voulait pas que ces hommes couchent avec des femmes blanches. Deuxièmement, il ne pensait pas que les hommes noirs pourraient s'acclimater ici. Troisièmement, il craignait une lutte pour les droits civils au Canada. Ce sont les raisons qu'avait invoquées le gouvernement à l'époque pour s'assurer que les travailleurs migrants ne s'établiraient pas ici et n'obtiendraient pas de statut permanent.
Avant de parler des autres pays, il faudrait examiner notre propre histoire pour ne pas répéter les erreurs du passé. Il y a des milliers de travailleurs, ici, au pays, qui ont besoin d'un statut, soit parce qu'ils travaillent dans le cadre de programmes temporaires, soit parce qu'ils n'ont tout simplement pas de statut. Pour veiller à ce que ces gens soient productifs, nous devons d'abord régler nos problèmes en matière d'immigration.
Je tiens une fois de plus à remercier tous les témoins d'être venus aujourd'hui.
Madame Go, j'apprécie le vif intérêt que vous portez au groupe que vous représentez. Nous pouvons ne pas être d'accord avec vous sur tous les points, mais je vous suis très reconnaissant d'avoir défendu le dossier avec autant de passion.
Madame Spindel, pour ce qui est du travail remarquable que fait la Marche des dix sous, je peux vous assurer qu'à Niagara, d'où je viens, j'ai été très impressionné par les installations et l'ampleur de vos réalisations. Mes chères dames, j'apprécie énormément ce que vous faites. Vous savez sans doute que notre gouvernement travaille à l'élaboration d'un projet de loi et mène des consultations dans ce sens. Nous espérons pouvoir l'étudier à un moment donné et formuler des observations.
Monsieur Ramsaroop, merci encore.
Comme je l'ai dit plus tôt, pour chacun d'entre vous, nous pourrions passer un après-midi complet à parler de votre organisme, mais étant donné le temps dont nous disposons, nous apprécions le fait que vous ayez été brefs et que vous ayez répondu à toutes nos questions.
Merci beaucoup.
La séance est levée.