[Traduction]
Chers collègues, je tiens à vous rappeler que cette séance est enregistrée et sera télédiffusée sur CPAC plus tard.
Mesdames et messieurs, le vendredi 9 février 2007, conformément au paragraphe 111.1(1) du Règlement, la nomination proposée de Marc Mayrand au poste de directeur général des élections du Canada a été renvoyée au Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre pour y être examinée et éventuellement ratifiée par ses membres. Bien que nous ayons 30 jours, si vous en jugez bon, nous pourrions en fait faire rapport à la Chambre dès demain.
Monsieur Mayrand, bienvenue au comité. Merci beaucoup d'être venu, monsieur. Je vais vous passer la parole pour que vous puissiez faire une déclaration d'ouverture puis, comme nous en avons l'habitude, les membres du comité vous poseront des questions.
Monsieur Mayrand.
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Merci, monsieur le président.
Membres du comité et de la Chambre des communes, c'est véritablement un privilège et un honneur pour moi d'être ici aujourd'hui afin de discuter de ma candidature à titre de directeur général des élections.
Permettez-moi d'abord de me présenter brièvement. Je suis né à Trois-Rivières, au confluent du Saint-Maurice et du fleuve Saint-Laurent, dans la province de Québec. J'ai fréquenté le collègue à Montréal, pour ensuite poursuivre des études en droit civil à l'Université d'Ottawa où j'ai effectivement obtenu une licence en droit en 1976, et j'ai été admis au Barreau du Québec l'année suivante.
Après avoir pratiqué le droit dans un bureau d'aide juridique dans le district de Saint-Henri à Montréal, j'ai été recruté comme professeur par la faculté de droit civil de l'Université d'Ottawa, où j'ai oeuvré à titre d'enseignant en matière de droit commercial et en matière de droit public pendant quatre ans. C'est à ce moment que j'ai été invité à participer à un programme d'échanges avec le gouvernement fédéral, ce qu'il convenait d'appeler à l'époque le ministère de la Consommation et des Affaires commerciales, pour participer à la conduite d'une réforme législative qui était alors à l'étude. Après être retourné à ma carrière d'enseignant, j'ai été recruté cette fois par le Bureau du surintendant des faillites, où j'ai travaillé dans diverses capacités au cours des 25 dernières années, sauf pour une brève année pendant laquelle j'ai poursuivi des études de maîtrise en droit à la London School of Economics and Political Sciences.
Je suis marié et père de deux magnifiques adolescents, Francis et Maxime, qui sont la fierté de leurs parents.
Comme vous l'avez sans doute constaté à la lecture de mes notes biographiques, j'ai fait ma carrière dans un domaine très spécialisé et généralement peu connu ou méconnu, celui de l’insolvabilité. Plus spécifiquement, au cours des 10 dernières années, j'ai agi à titre de surintendant des faillites et dirigeant principal de ce qu'on appelle aujourd'hui le Bureau du surintendant des faillites, auquel on réfère généralement comme étant le BSF, qui, sur le plan administratif, est une agence de service spéciale relevant d’Industrie Canada.
Sur le plan statutaire, le BSF est une agence de surveillance du marché de l'insolvabilité au Canada. À ce titre, le surintendant des faillites est investi d’une panoplie d’autorités statutaires qui incluent notamment l’octroi de licences à des individus ou à des corporations chargées de la liquidation des actifs d'entreprises ou d'individus insolvables, ou de les assister dans la réorganisation de leurs affaires financières.
À ce titre, le surintendant est chargé de la surveillance des syndics de faillite; de voir à la reddition des comptes dans les dossiers d'insolvabilité; à l'adjudication des questions de conduite professionnelle qui peuvent être soulevées à l'occasion; au maintien d’un registre public de dossiers d’insolvabilité; au traitement des plaintes qui surviennent et qui peuvent être nombreuses dans ce domaine; à l’enquête d’infractions se rapportant tant à la Loi sur la faillite qu'à toute autre loi, si ces infractions ne sont pas susceptibles de faire l'objet d'enquêtes autrement.
Enfin, de façon plus générale, le surintendant est chargé par la loi d'établir des normes sur la conduite des participants au système d'insolvabilité, notamment les syndics, les créanciers et, évidemment, les débiteurs. De façon encore plus générale, le surintendant émet à l'occasion des instructions qui ont force de loi et qui sont destinées à faciliter l'application de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité.
[Traduction]
En 2006, il y a eu plus de 106 000 dossiers d'insolvabilité enregistrés au Canada touchant plus de six milliards d'actif et 12,5 milliards de dollars de passif. Le système d'insolvabilité joue donc un rôle socio-économique très important, d'abord auprès des débiteurs, mais aussi pour leurs créanciers et la société en général.
Le régime d'insolvabilité est devenu un outil d'adaptation industrielle, qui aide les entreprises et les particuliers à s'adapter aux diverses perturbations de l'économie. Il permet aux investisseurs et aux prêteurs d'évaluer les risques et le coût de leurs investissements en conséquence. Il sert de filet de sécurité pour les entrepreneurs et les particuliers honnêtes, leur donnant la chance d'un nouveau départ tout en sévissant contre ceux dont le comportement est moins honnête.
Je mentionne ces responsabilités que j'assume dans mon poste actuel car je crois qu'il y a une certaine analogie entre elles et les fonctions et responsabilités du directeur général des élections.
À titre de régulateur, j'ai toujours cru que ma responsabilité première était d'exécuter, en tout temps, mes fonctions avec indépendance et objectivité, libre d'influence occulte, et ce dans le seul but d'appuyer l'intention du Parlement et le seul souci d'assurer la protection de l'intérêt public. À cet égard, les décisions que j'ai prises dans mes fonctions de régulateur ont toujours été guidées par ce que je crois être les valeurs essentielles, à savoir: l'accessibilité, la transparence, l'uniformité et l'équité. À titre de régulateur, je crois que mon rôle est d'assurer que les règles et les normes soient pertinentes et claires; qu'elles soient tenues à jour; et que les personnes visées par ces règles comprennent le comportement qu'on attend d'elles. Je crois que les règles doivent s'appliquer de manière uniforme et que dans les cas où ces règles ne sont pas respectées, nous devons agir de façon juste mais décisive à l'égard des contrevenants, tout en étant constamment conscients de l'importance d'une gestion rigoureuse des ressources.
Bien que je ne possède pas une expertise particulière dans le domaine électoral, comme vous avez pu le constater, j'ai consacré la plus grande partie de ma vie professionnelle à l'application et au maintien de la loi. J'ai eu l'occasion de diriger une organisation diverse et décentralisée traitant avec une large gamme d'intervenants en cherchant toujours à assurer la pertinence de ses programmes et services tout en offrant une valeur ajoutée à tous les participants.
J'estime qu'Élections Canada joue un rôle essentiel dans notre démocratie. Elle doit faire en sorte que tous les électeurs puissent exercer leur droit de vote. Il est important que les électeurs aient confiance que le système électoral est impartial, accessible, juste, transparent, efficace et libre de toute manipulation.
En terminant, je désire vous assurer que si le comité et la Chambre expriment leur confiance en mes habiletés pour assumer les fonctions de directeur général des élections, je travaillerai chaque jour où je serai en fonction de façon à mériter et maintenir votre confiance conformément aux valeurs que j'ai exprimées plus tôt.
Merci, monsieur le président et membres du comité.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Mayrand, soyez le bienvenu à notre comité. Je voudrais utiliser les huit minutes qui me sont allouées de la manière suivante: je vais vous poser trois questions, et vous pourrez utiliser le reste du temps pour répondre à chacune d'elles, avec les détails que vous trouverez appropriés.
[Traduction]
Mes trois questions porteront sur le comportement de l'ancien directeur général des élections. J'aimerais savoir si vous avez l'intention d'adopter la même pratique que lui ou de changer les choses. Je sais que vous allez vouloir réfléchir à ces questions, mais je vais vous les poser quand même. Je crois qu'il serait très utile pour tous les partis de savoir si l'on doit s'attendre à une certaine continuité ou plutôt à des changements relativement à ces questions. Il serait intéressant de savoir que vous avez l'intention de les étudier en toute bonne foi.
La première porte sur le comité consultatif multipartite qui existe actuellement. Ce comité était en place avant l'arrivée de M. Kingsley au poste de directeur général des élections. Son prédécesseur avait l'habitude de consulter le comité avant de rendre ses décisions ou de publier ses bulletins d'interprétation. Cela lui permettait d'obtenir la rétroaction de tous les partis sur le terrain. Dans ce contexte, tout le monde s'écoutait — il n'y avait pas de favoritisme — , puis le directeur général des élections publiait son bulletin d'interprétation. M. Kingsley a mis fin à cette pratique et avait tendance à consulter le comité après coup.
J'aimerais bien savoir si vous avez l'intention de poursuivre sur la voie de M. Kingsley ou de choisir la pratique de son prédécesseur. En tout cas, j'aimerais que vous réfléchissiez à cette question et que vous nous en informiez plus tard.
Ma deuxième question porte sur l'information et les bulletins d'interprétation que publie Élections Canada. Ces documents sont affichés sur le site Web d'Élections Canada. Lorsque le nouveau commissaire aux élections est venu témoigner, je lui ai demandé ce qu'il pensait de ces bulletins et comment il allait les traiter. D'aucuns estiment qu'il serait plus approprié que le commissaire publie ces bulletins plutôt qu'Élections Canada, dans la mesure où c'est le commissaire qui rend les décisions.
Quoi qu'il en soit, j'aimerais que l'on précise qui en est responsable. Si vous respectez de bonne foi l'interprétation de ces bulletins, leur incidence a évidemment une importance significative. J'aimerais au moins savoir si vous avez l'intention de lire tous les bulletins pour voir si vous êtes d'accord avec ces interprétations et, le cas échéant, si vous avez l'intention de les changer et de nous le signaler. Je pense qu'il y a 26 ou 28 bulletins affichés sur le site Internet en ce moment.
La dernière chose que je voulais vous demander porte sur une disposition du nouveau projet de loi , sur la fraude électorale. L'article 21 de ce nouveau projet de loi stipule que pour voter, l'électeur doit fournir soit une pièce d'identité avec photo et adresse, soit deux pièces d'identité. Je vais citer la loi:
b) soit deux pièces d'identité autorisées par le directeur général des élections qui, toutes deux, établissent son nom et dont au moins une établit son adresse.
Lors de sa dernière comparution au comité, l'ancien directeur général des élections a proposé, avant de préparer la liste électorale, de comparaître de nouveau au comité et de nous présenter sa liste temporaire afin d'obtenir notre avis. Seriez-vous prêt à faire la même chose?
Merci.
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À la troisième question, je répondrais certainement qu'effectivement, je pense que votre comité et probablement les autres groupes de consultation dont vous avez parlé devraient nous indiquer ce qu'ils considèrent être des pièces d'identité acceptables.
En ce qui concerne les consultations multipartites, je n'ai pas eu d'information d'Élections Canada à ce stade, donc je ne connais pas bien les différents réseaux — si je peux les appeler ainsi — qui existent pour effectuer de telles consultations.
Je peux vous dire que dans mon poste actuel, nous tenons effectivement de vastes consultations. Je considère qu'elles sont nécessaires pour s'assurer que les décisions ou les interprétations qui sont faites sont correctes, sont les plus appropriées. Par ailleurs, elles contribuent de façon importante à l'observation volontaire. Lorsque les gens comprennent la raison d'être d'une règle en particulier, et ont la possibilité d'exprimer leurs opinions, lorsqu'ils ont l'impression d'avoir été entendus, et qu'ils comprennent votre raisonnement, je pense que cela favorise nettement une meilleure observation.
Je considère que les consultations doivent se faire avant que toute décision soit rendue — je ne suis pas sûr si je réponds bien à votre question — autrement, je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de réelles consultations; à mon avis, il s'agit davantage de diffusion de l'information. Mais comme je l'ai déjà dit, je peux vous assurer que dans le cadre de mon poste actuel, j'ai toujours cherché à consulter toutes les parties intéressées avant de prendre des décisions de nature générale.
En ce qui concerne les bulletins d'information, il faudra que je me renseigne pour pouvoir vous répondre. Comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas bien au courant de ce que comportent ces bulletins, de la façon dont ils ont été conçus et d'où ils émanent. Je me ferai certainement un plaisir de comparaître à nouveau devant vous pour vous fournir plus de renseignements à ce sujet.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur Mayrand. Je vous prie d'excuser ma voix éraillée. Les prochaines fois que vous témoignerez devant nous, vous vous rendrez compte que ce n'est pas ma voix habituelle. Si j'ai encore cette voix, je songerai sérieusement à consulter un médecin.
La nature humaine étant ce qu'elle est, il est fortement tentant pour un nouveau titulaire d'emmener avec lui des membres de son équipe de gestion précédente. Cela s'est vu à plusieurs reprises. Ce n'est pas comme si vous étiez le directeur général adjoint d'Élections Canada depuis cinq ans, ce qui aurait été un cheminement plus logique ou plus normal. Je ne qualifie pas nécessairement votre nomination d'anormale, mais vous auriez connu un peu plus les us et coutumes, la tradition et les filières de ce poste.
Ma question est spécifique. Avez-vous l'intention de maintenir en place l'équipe de gestion? Je pense entre autres à Mme Diane Davidson, qui témoigne régulièrement devant nous. Elle a été avocate générale de la Chambre des communes, et M. Kingsley est venu la chercher il y a cinq ou six ans, si ma mémoire est bonne.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, monsieur Mayrand. Soyez le bienvenu au comité.
Avant de commencer, je veux simplement faire une mise au point. Je ne veux pas que vous ayez de fausses impressions: M. Guimond ne m'a pas contaminé et je n'ai pas contaminé M. Guimond. D'accord? Je parle de la santé, évidemment.
Monsieur Mayrand, vous avez répondu plus tôt à Mme Robillard que vous n'aviez jamais été membre d'un parti politique ou que vous n'aviez jamais fait partie d'un parti politique au Canada. Je tiens pour acquis que c'est vrai au fédéral comme au provincial, cela n'a pas d'importance.
Connaissez-vous le fonctionnement des partis politiques? Connaissez-vous l'organisation d'un parti politique? Savez-vous comment cela fonctionne dans les comtés et de la base au sommet d'un parti politique, avec le chef? Connaissez-vous cela ou avez-vous vu cela dans les journaux, à la télévision, dans des congrès ou des choses de ce genre?
Monsieur Mayrand, à titre de directeur général des élections — je ne dirais pas que ce sera de façon régulière —, vous devrez assez souvent faire face à des situations où il devrait y avoir des enquêtes et des vérifications de fonctionnement. En effet, cette opération n'est pas seulement basée ici, à Ottawa, au siège d'Élections Canada. Vous serez le gestionnaire principal d'une organisation qui s'étend dans les 308 comtés du pays. Vous n'aurez donc pas à l'oeil, de façon constante et quotidienne, tout ce qui se passe. Vous connaîtrez des situations où des allégations, des accusations ou des plaintes seront déposées.
Je me suis laissé dire que vous étiez un gestionnaire qui avait tendance à donner souvent sa chance au coureur lorsque vous étiez dans le domaine des faillites. Il semble que dans le cas de personnes faillies, vous ayez toujours fait preuve de beaucoup de générosité, dans la mesure où vous n'étiez pas porté à forcer des enquêtes de la GRC ou d'autres corps policiers — surtout de la GRC, en matière de faillites — contre les faillis, même si vous aviez des plaintes et des allégations contre ces personnes.
Avez-vous l'intention de continuer à faire preuve de la même générosité — si je peux appeler cela ainsi, monsieur Mayrand — en matière d'élections, ou allez-vous plutôt être porté à faire des enquêtes, à faire vérifier les allégations pour vous assurer qu'il n'y a pas d'éléments criminels et que rien d'irrégulier ne peut se passer sous votre règne?
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Je vous remercie, monsieur le président.
Bienvenue, monsieur Mayrand.
J'aimerais enchaîner sur les questions posées d'abord par Mme Robillard, à savoir votre expérience en tant que gestionnaire et administrateur.
Élections Canada, particulièrement en période électorale, est une énorme organisation. Je sais qu'elle compte quelque centaines d'employés permanents en période non électorale, et que cet effectif grossit pour atteindre des centaines de milliers d'employés, ce qui représente des dépenses de centaines de millions de dollars, au cours d'une période électorale.
J'aimerais vous parler de l'expérience et des compétences que vous possédez qui pourraient nous rassurer, en tant que membres du comité, sur la façon dont vous serez en mesure d'administrer cette énorme organisation. Quelles sont les compétences que vous possédez? Quelle est votre expérience de l'administration de ce type d'organisation. Il s'agit d'un énorme défi que vous avez à relever sur le plan des ressources humaines et de l'administration financière.
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Oui, je suis conscient des défis que représente une telle organisation.
Comme je l'ai mentionné dans mon allocution, j'ai eu l'occasion d'administrer une organisation très diversifiée au cours des dix dernières années. Il s'agit d'une organisation décentralisée qui dépend beaucoup des partenariats. Il s'agit de partenariats conclus avec des titulaires de licence de syndic, qui sont un prolongement du Bureau du surintendant et assurent l'administration de centaines de milliers de successions.
Je tiens à vous informer qu'en 2006, un milliard de dollars en fonds ont été distribués en vertu de la Loi sur la faillite au Canada. Tous ces fonds ont fait l'objet de l'examen minutieux et de la taxation de mon bureau.
Je possède donc une certaine expérience pour ce qui est des ressources financières et pour ce qui est d'assurer une intendance rigoureuse en ce qui concerne la gestion de ces ressources financières.
J'ai administré une organisation qui a connu une croissance importante au cours des dix dernières années, puisque sa taille et ses budgets ont presque doublé. Nous avons réussi à gérer efficacement cette expansion. Nous avons également tenu à assurer la valeur du service offert à nos partenaires.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Mayrand, bonjour et bienvenue à ce comité.
Je voudrais faire suite à une question que M. Proulx vous a posée par rapport à la gestion des plaintes. Je crois que le processus de nomination des directeurs du scrutin par voie de concours, qui va tenir compte du mérite, va probablement éliminer une partie des plaintes que vous recevez à Élections Canada.
J'aimerais que vous me rassuriez en ce qui concerne une partie de la gestion des plaintes, à savoir qu'elles soient vraiment retenues et qu'on puisse faire des enquêtes importantes quand le directeur des élections reçoit des candidats ou des directeurs du scrutin dans les comtés. Car l'ex-directeur général des élections avait dit, à un certain moment à ce comité, qu'il ne faisait plus de recommandations quant à la gestion des plaintes à l'organisation qui s'occupait de la gestion parce que cela ne donnait absolument rien.
J'espère que sous votre autorité on pourra plus loin ces enquêtes pour qu'enfin les plaintes, qui se répètent, qui sont récurrentes d'élection en élection dans les comtés, soient réglées une fois pour toutes.
Je sais qu'on vous donne une chance parce que vous arrivez. Il y a certaines modifications à la loi électorale par l'intermédiaire de projets de loi comme le projet de loi .
Avez-vous entendu parler de l'entrée en vigueur d'un numéro d'électeur? Si oui, comment planifieriez l'entrée en vigueur du numéro d'électeur, s'il y avait des élections demain matin, par exemple?
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Merci, monsieur le président.
Comme nous le savons — et la nouvelle loi va changer cela —, dans le passé, les directeurs du scrutin et les directeurs adjoints du scrutin étaient nommés en raison de leur allégeance politique. M. Kingsley s'est déjà plaint du fait qu'en temps d'élections, il avait essayé de régler des problèmes avec ces gens mais qu'il n'en avait pas le pouvoir. Ils l'envoyaient presque se « faire foutre » ailleurs. Ces gens lui répondaient que ce n'était pas lui qui les avait nommés et qu'ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient. C'est une plainte qui a souvent été soumise à notre comité, les gens se sont plaints de cela.
Que pourriez-vous faire s'il y avait une élection dans les prochains mois et que vous n'étiez pas capable de faire appliquer les dispositions de la loi et que, par exemple, vous ne pouviez pas effectuer les nominations vous-même? L'idée est d'écarter toute ingérence politique, d'être capable de juger selon l'expérience des gens, et non selon leurs convictions politiques, comme ça s'est fait dans le passé.
Bienvenue, monsieur Mayrand. Si vous me le permettez, je tiens à vous féliciter pour le succès que vous connaissez dans votre carrière. Avoir été surintendant au cours des dix dernières années sous l'administration libérale ainsi que... la confiance dont vous avez fait preuve auprès du gouvernement consommateur, je pense qu'il s'agit d'un témoignage éloquent de vos réalisations.
Comme vous le savez, Élections Canada, sous la direction de M. Kingsley en particulier, a participé de près à certaines initiatives à l'échelle internationale, en contribuant à la création de commissions électorales dans de nouvelles démocraties, en concevant les processus électoraux, en surveillant le processus électoral même. Je me demandais si vous considérez qu'il s'agit d'une responsabilité appropriée pour une organisation de cette taille.
À titre de surintendant des faillites, avez-vous participé à ce genre d'initiatives, pour ce qui est du renforcement des capacités? Parce que, évidemment, il s'agit d'une fonction extrêmement importante au sein d'une démocratie. Est-ce une expérience que vous avez vécue et est-ce une initiative que vous comptez poursuivre avec enthousiasme? Ou considérez-vous qu'il ne s'agit peut-être pas du rôle approprié pour une organisation nationale?
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Naturellement, nous ferons ensuite rapport à la Chambre.
Puisque les membres du comité n'ont pas d'autres questions à vous poser, monsieur Mayrand, je vous remercie beaucoup d'être venu nous rencontrer ce matin, d'avoir passé du temps avec nous et d'avoir répondu aux questions des membres du comité. Vos réponses étaient très détaillées et très complètes, et nous vous en remercions.
Chers collègues, je voudrais également vous remercier d'avoir posé des questions importantes.
Je n'aime pas utiliser le mot « renvoyer » mais je peux renvoyer les témoins, bien que le mot « excuser » est peut-être mieux choisi. Merci.
Vous êtes excusé, monsieur Mayrand.
Chers collègues, je vous demanderais de bien vouloir indiquer d'un signe de tête si vous êtes en fait prêts à mettre une motion aux voix en ce qui concerne le témoin. Je vois que vous êtes d'accord, alors je vais mettre la motion aux voix, si cela vous convient. Je vais lire la motion en anglais, et peut-être que Lucille pourra la lire en français si cela est nécessaire:
Que la nomination de Marc Mayrand comme directeur général des élections du Canada soit adoptée et que le président présente ceci à la Chambre.
Nous allons la lire en français également.