:
La motion a été présentée. Elle est recevable. Nous allons en débattre.
Avant la discussion, je signale aux membres du comité que À voix égales a été contacté. Nous savons, grâce aux moyens technologiques, qu'ils ont reçu le message. Ils n'ont pas répondu. J'ignore pourquoi. Je voulais simplement informer les membres du comité qu'ils avaient été contactés. Ils savent que nous espérons qu'ils comparaîtront devant le comité. Pour l'instant, l'idée ne semble pas les enthousiasmer.
Je vois, sur ma liste, le nom de Mme Picard ou bien M. Guimond veut parler d'abord? Mme Picard a levé la main la première.
:
Merci, monsieur le président.
Nous avons l'intention de souscrire favorablement à cette motion. Par contre, j'aurais l'intention de l'amender. Je vous explique.
J'ai deux préoccupations: Equal Voice et des représentants d'institutions financières. En ce qui concerne l'impact du projet de loi sur les femmes, nous sommes entièrement d'accord. Cependant, il y a une autre catégorie d'intervenants directement liés à ce projet de loi. Il s'agit des représentants des partis politiques. Ainsi que ce projet de loi est libellé, les partis politiques peuvent hériter de créances. J'ai été informé que les représentants des partis politiques n'ont pas été consultés.
Je suggérerais qu'on amende et qu'on ajoute: « les représentants des partis politiques au moyen d'une table ronde », ainsi qu'on l'a déjà fait. Je ne pense pas qu'on devrait inviter les quelque 23 ou 26 partis politiques enregistrés auprès du directeur des élections, mais on devrait à tout le moins inviter les représentants des partis représentés à la Chambre.
« Les représentants des partis représentés », c'est répétitif, mais vous comprenez ce que je veux dire, d'autant plus que vous êtes parfaitement bilingue, monsieur le président. Vous êtes donc capable de repérer mes lapsus. Néanmoins, je voudrais absolument qu'on rencontre les représentants des partis politiques.
Il y a une dernière chose, et je ne sais si ce serait fait par le truchement d'un amendement aussi. Je ne voudrais pas que l'on perçoive que nous, du Bloc québécois, souscrivons à une tentative de diversion ou à une tentative pour tuer le projet de loi. Ce dernier comporte des éléments très pertinents. Cependant, bien que je salue l'initiative de mes collègues du Parti libéral, j'ai de la difficulté à comprendre leurs motifs réels, qui sont probablement raisonnables, logiques et sensés. Nos collègues n'ont probablement pas d'arrière-pensées. De toute façon, on le sait, nos collègues du Parti libéral n'ont jamais d'arrière-pensées. Toutefois, je ne veux pas que l'on perçoive que voulons tuer le projet de loi.
Je suis donc disponible, advenant qu'on amende la motion. Si la Chambre ajournait cette semaine, j'aimerais que nous soyons disponibles, à un moment convenant à tous, pour faire l'étude article par article dès la semaine prochaine. J'aimerais donc qu'on amène le projet de loi jusqu'au stade de l'étude article par article. Ainsi, monsieur le président, dès le 17 septembre, lors de la reprise des travaux, vous seriez en mesure de faire rapport à la Chambre.
Je veux dissiper toute ambiguïté. Ce n'est pas pour m'associer à une tentative de diversion ou à un jeu de passe-passe que j'agis ainsi. Cela dit, je n'accuse personne, car je suis favorable à la motion présentée par M. Owen, mais en tenant compte des deux préoccupations dont je vous ai fait part plus tôt.
Vous me direz la façon de l'amender.
Merci, monsieur le président.
Donc, nous étudions un amendement à la motion proposée. L'amendement vise à inviter aussi les partis politiques.
Essayons de limiter la discussion seulement à cet amendement. Cependant, M. Guimond a dit qu'il était prêt à siéger plus longtemps pour étudier le projet de loi article par article afin de pouvoir le déposer à l'automne — il ne s'agit pas de siéger suffisamment longtemps pour le déposer maintenant, car la Chambre peut ne pas siéger. Je comprends; c'est simplement une précision en ce qui me concerne.
Je reste dans le débat.
Vous avez quelque chose à dire, monsieur Reid?
:
La première partie de la motion me cause problème. Je vois difficilement comment un projet de loi pourrait être étudié ici, à la Chambre, sans que des témoins comparaissent. Ce n'est pas dans mes habitudes d'accepter ce genre de chose. J'aimerais qu'il y ait des témoins. Nous pensions que des représentants d'institutions financières fédérales comparaîtraient. Il s'agit en effet d'une loi fédérale. La personne qui a témoigné l'a fait dans le cadre de la loi ontarienne, ce qui ne reflète pas le projet de loi qui est devant nous.
La motion dit ceci:
Que le Comité retarde l'étude article par article du projet de loi C-54 jusqu'au moment où il aura entendu le témoignage de représentants d'Equal Voice [...]
Ça implique que si ces gens décident de ne pas se présenter, ça va être fini. Cette partie de la motion devrait être modifiée. Autrement, ils pourraient décider de se présenter l'année prochaine. Je ne sais pas combien de temps il nous faudrait attendre avant d'étudier le projet de loi.
En ce qui concerne l'amendement de M. Guimond et le Saint-Esprit qui descend du ciel, il faudrait s'assurer de ne pas attendre trop longtemps. À mon avis, on pourrait entendre les témoins jeudi prochain. On pourrait consacrer une heure aux témoins ordinaires, aux institutions financières, voile , etc. Mardi prochain, que la Chambre siège ou non, on pourrait continuer la réunion après 11 heures pour étudier le projet de loi article par article. Le rapport pourrait être rédigé par la suite. Il ne faudrait pas attendre à l'automne pour le déposer. On peut le déposer à la Chambre même si elle ne siège pas.
Je pense que ça couvre tout.
:
Merci, monsieur le président.
Je voudrais soulever un point et répondre au sous-amendement et à l'amendement présentés par notre motion.
Nous avons assisté à ce comité à un peu d'obstructionnisme sur d'autres sujets. Je dis cela que parce que je pense que tout le monde est persuadé que ce projet de loi sera adopté, que nous pensions qu'il soit parfait sous sa forme actuelle ou qu'il pourrait bénéficier de certains amendements. À mon avis, les conséquences imprévues constituent la plus grande faiblesse d'un projet de loi. Pour cette raison, je pense que l'on devrait encore songer à entendre des représentants de À voix égales, même si je sais très bien qu'ils pourraient ou non se présenter et que je ne veux pas que le comité soit à la merci d'un groupe spécifique qui peut venir ou non.
Je crois que des institutions financières devraient être invitées à comparaître, et je pense que le projet de loi devrait soulever la question de la nomination contestée; c'est ce que propose notre motion. Mais je pense que personne à cette table n'a l'intention de retarder cela indûment ou ne pense qu'il s'agit là d'une tactique visant à saboter le projet de loi. Nous sommes convaincus qu'il sera adopté, et pour cette raison, nous pensons qu'il faut examiner ces aspects.
Mon seul commentaire au sujet du sous-amendement proposé par M. Godin est que je préférerais que personne ne vienne vendredi ou jeudi prochain. Pourquoi ne pas donner un peu de latitude à la greffière pour qu'elle contacte ces personnes. Je ne vais pas dire à des employés très compétents comment faire leur travail, mais j'espère que nous faisons plus que d'envoyer des courriels. J'ai les noms de personnes-ressources à À voix égales et je serais très heureuse de demander à l'une de ces personnes de donner une réponse à ce sujet.
En ce qui concerne les institutions financières, nous pourrions songer à inviter quelqu'un de l'Association des banquiers canadiens au lieu d'essayer de faire comparaître cinq représentants devant le comité. Je pense que nous pouvons être efficaces si nous nous y attachons.
La Chambre est prévue siéger jusqu'au 22 juin, je me demande alors, si tout le monde est d'accord — et je pense que cela va dans le sens des suggestions de M. Godin — si nous pouvions essayer de terminer l'étude avant le 22 juin que la Chambre siège ou non. Certains d'entre nous devront peut-être changer leurs agendas et comparer leurs emplois du temps, mais essayons de donner un peu de temps aux personnes qui essaient d'organiser tout cela afin que les délais ne soit pas serrés au point où nous portons atteinte à l'esprit de cette motion.
:
Merci, monsieur le président.
Je ne suis pas fermement opposé aux propos qui ont été faits ici. Je voudrais simplement faire deux observations.
L'une concerne les témoins. Je me souviens, et je pense que les membres du comité se souviennent, qu'il a été suggéré la semaine dernière, par tous les partis, d'avancer la comparution de tous les témoins proposés et de les inviter. Nous avons tous accepté cette proposition, j'ai donc quelques difficultés à revenir là-dessus et entendre dire que nous voulons plus de témoins, car je pense que nous avons amplement eu l'occasion d'en avoir plus, surtout avec À voix égales.
Si vous dites savoir qu'ils ont reçu le message et qu'ils ont choisi de ne pas y répondre et que, en dépit de cela, nous disons maintenant que nous allons attendre qu'ils se manifestent avant de continuer l'étude, je trouve que c'est un peu fâcheux étant donné qu'ils avaient largement le temps de répondre à notre invitation à comparaître. Ils n'ont pas répondu et il est question, maintenant, de ne pas continuer l'étude article par article tant qu'ils n'auront pas comparu.
Aussi, j'aimerais voir un changement mineur dans le libellé de la motion, simplement pour bien préciser que le comité ne suspendra pas son étude article par article dans le cas où À voix égales choisissait une fois de plus de ne pas répondre. C'est ma première observation.
Ma deuxième observation est que je veux être d'accord avec M. Guimond quand il suggère que quoi que nous décidions au sujet des témoins nous allons en inviter plus, puisque, si j'ai bien compris, les trois partis de l'opposition appuient cette motion. Si nous pouvons commencer l'étude article par article et la terminer avant le congé d'été, si tout le monde veut bien, allons-y donc et faisons-le le plus rapidement possible.
Merci, Monsieur le président.
:
Chers collègues, nous reprenons nos travaux. Je vous prie de m'excuser, mais nous avons aussi rédigé la version française.
Je vais demander à la greffière de lire la motion modifiée — et la motion sous-modifiée — mais si vous écoutez attentivement, vous verrez que la motion inclut l'occasion donnée aux témoins de comparaître. Donc le fait que les témoins aient plus d'une occasion pour comparaître devrait régler le problème d'une comparution qui serait retardée indéfiniment.
Il est aussi fait mention dans la motion de réunions supplémentaires, si nécessaire, afin de terminer l'étude article par article et de présenter le rapport même si la Chambre ne siège pas.
Cela dit, je vais demander à la greffière de lire l'amendement en anglais et en français.
Lucile.
:
Non, pas pour le déposer. Il sera simplement prêt à être déposé — que l'étude article par article soit terminée, que le projet de loi soit prêt à être déposé à la Chambre, par moi.
Au sujet du prolongement de nos réunions, nous pouvons commencer de suite à avoir des réunions de trois heures et déjeuner jeudi, mardi prochain et jeudi prochain. Si nécessaire, nous pouvons avoir une ou peut-être deux réunions supplémentaires d'ici là.
Je crois que nous pouvons le faire. C'est ce que l'on entendait par réunions supplémentaires. Mais l'étude article par article, devra être terminée au plus tard le 22 juin et le projet de loi prêt à être déposé.
Monsieur Godin.
:
Monsieur le président, je vais peut-être parler de ce qui est évident. Nous ne sommes pas la cause de ce retard. Nous étions prêts à commencer l'étude article par article aujourd'hui. Les témoins sont ici. Ils attendent de comparaître. Et nous ne serions pas en train de parler de tout cela maintenant. Le projet de loi aurait été prêt à être retourné à la Chambre. Nous n'avons pas causé ce retard.
Si nous arrivons à nous entendre au sujet de cette motion, et retarder une autre demande de comparution de témoins, si tout cela a lieu ou non avant l'ajournement de la Chambre et si nous pouvons arriver à un ordre spécial afin que nous puissions faire rapport du projet de loi en cas d'ajournement de la Chambre... tout cela est hypothétique, et bien sûr possible, mais je n'ajouterai rien de plus.
Ce n'est pas le parti ministériel au sein du comité qui est la cause de ce retard.
:
Exactement. Ce sera ma deuxième observation. Nous serons évidemment obligés de rétablir notre motion afin d'avoir les amendements 24 heures avant l'étude article par article. Si nous sommes assez chanceux pour voir ces témoins jeudi, je crois que c'est ce que nous allons essayer de faire, nous commencerons l'étude article par article mardi prochain. Donc, tout amendement résultant de ces témoignages devra être présenté au bureau de la greffière avant 11 heures lundi matin, c'est-à-dire 24 heures avant l'étude article par article.
Nous prolongerons d'une heure toutes les réunions prévues — nous déjeunerons ici — il faudra consulter l'ordre du jour pour voir qui seront les témoins. J'espère que j'aurais l'autorisation de convoquer une réunion supplémentaire si nécessaire.
Bon, au sujet de cette question, M. Godin, puis Mme Redman.
Au nom de tous mes collègues, je veux remercier nos témoins d'être venus aujourd'hui. Je suis sûr que vous être habitués à ce genre de situation, et je vous prie de m'excuser, mais encore une fois, permettez-moi de vous dire que le comité vous remercie de vous être mis à sa disposition aujourd'hui. Nous referons cela, je l'espère, mardi prochain. Vous êtes libres.
Merci beaucoup.
Voilà qui met fin à notre réunion d'aujourd'hui sur le projet de loi .
Monsieur Guimond, nous passons au prochain point à l'ordre du jour. Monsieur Guimond, vous avez la parole.