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Chers collègues, je déclare la séance ouverte. Je précise tout de suite que nos délibérations seront publiques.
Je veux aussi vous signaler que vous avez reçu ce matin de l'information du directeur général des élections et d'Élections Canada. Elle vous a été distribuée ce matin. J'espère que vous avez eu l'occasion de la lire. Nous allons vous en remettre tout de suite un autre exemplaire, au cas où vous voudriez le consulter pour poser des questions à notre témoin de ce matin.
Mesdames et messieurs, vous pourrez poser toutes les questions que vous voudrez sur le projet de loi au témoin que nous recevons aujourd'hui et que je vais vous présenter dans un instant. À la fin des questions et si le temps le permet, ce que j'espère, nous avons deux autres sujets à examiner.
Le premier, que nous étudierons tout de suite après avoir entendu le témoin, a trait au rapport du sous-comité sur le Code régissant les conflits d'intérêts.
Le deuxième m'a été proposé par M. Guimond qui m'a demandé un peu de temps pour en discuter. Je vais lui en donner l'occasion.
Chers collègues, conformément à l'ordre de renvoi du lundi 28 mai 2007, le comité poursuit maintenant son étude du projet de loi .
Je tiens à signaler aux membres que nous avons effectivement communiqué avec tous les témoins approuvés par le comité de direction, et en fin de compte par le comité lui-même, et qu'il a été convenu que ceux qui étaient en mesure de comparaître le feraient jeudi. Nous avons demandé à ceux qui ne pouvaient pas venir de nous faire parvenir leur point de vue par écrit, ce que nous pourrons examiner à la séance de mardi pour pouvoir commencer l'étude article par article le même jour.
Je dois dire aux membres que nous avons envoyé un courriel à Equal Voice. Nous en avons l'accusé de réception, mais nous n'avons obtenu aucune réponse d'Equal Voice.
Nous n'avons pas réussi à entrer en contact avec le juge de la Cour suprême que nous voulions pressentir, et l'autre personne n'était simplement pas libre.
Élections Ontario a accepté notre invitation à comparaître et c'est son représentant que nous allons pouvoir interroger ce matin.
Pour ce qui est des autres témoins qui ont répondu ou que nous avons pressentis, je vous rappelle que nous leur avons demandé de nous faire connaître leur point de vue sur la question par écrit.
Sans plus attendre, chers collègues, permettez-moi de vous présenter Mike Stockfish. C'est le directeur du financement des élections d'Élections Ontario.
Madame Redman.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie le comité de m'avoir invité à comparaître devant vous aujourd'hui.
Je m'appelle Mike Stockfish et je suis le directeur du financement des élections à Élections Ontario.
Je crois comprendre que j'ai à peu près cinq minutes pour vous donner un aperçu de ce qui est exigé par la Loi sur le financement des élections en Ontario en matière de prêts.
Les prêts et les cautionnements sont régis par les articles 35 et 36 de la Loi sur le financement des élections de l'Ontario. Le directeur général des élections de l'Ontario fournit aussi des lignes directrices pour aider nos partenaires à interpréter la loi; c'est la directive G-36 qui traite plus précisément des prêts et des cautionnements.
Je vais vous donner un aperçu des règles et des règlements en vigueur en Ontario.
D'abord, j'ai pensé vous parler brièvement des emprunts. Un parti politique inscrit, une association de circonscription, des candidats à l'investiture et des candidats à la direction d'un parti peuvent contracter un emprunt auprès de l'une ou l'autre des entités suivantes : une banque à charte ou un autre établissement de crédit reconnu, un parti inscrit ou une association de circonscription inscrite. Ce sont les trois entités auxquelles il est possible d'emprunter de l'argent.
Les prêts consentis par des sources admissibles au taux d'intérêt du marché et pour lesquels le paiement n'est pas annulé ne sont pas des contributions; ce sont des prêts. Cependant, si le taux d'intérêt de l'organisme prêteur est inférieur au taux du marché, la différence entre le taux d'intérêt réel et celui du marché devient une contribution et est assujetti aux plafonds applicables pour les contributions.
En plus des prêts proprement dits, toutes les sommes payées en retard aux fournisseurs ou d'autres obligations peuvent être assimilées à des prêts en dehors de ce qui est prévu par la Loi sur le financement des élections. D'autres dettes fournisseurs peuvent devenir des prêts; par exemple, les comptes fournisseurs doivent être payés selon les modalités de crédit prévues normalement par les fournisseurs. De plus, le remboursement de toute contribution interdite qui devrait être remise ne peut pas être retardé et se transforme finalement en prêt.
Voilà en gros pour ce qui est des emprunts.
Pour ce qui est des cautionnements et des remises de dettes, seulement une personne, une personne morale ou un syndicat autorisé à faire une contribution aux termes de la Loi sur le financement des élections peut garantir un prêt. En Ontario, il n'y a que les particuliers, les syndicats et les personnes morales qui ont le droit de faire des contributions à ces entités politiques.
Si une caution ou un établissement de crédit renonce au droit de recouvrer le prêt en tout ou en partie, la somme visée par la renonciation constitue une contribution et est assujettie aux plafonds applicables aux contributions. Cependant, un paiement effectué par une caution à l'égard d'un cautionnement ne constitue pas une contribution, sauf si la caution renonce au droit de recouvrer le prêt. Dans ce cas, la somme visée constitue une contribution et est aussi assujettie aux plafonds des contributions.
Pour ce qui est des candidats, tout déficit de campagne, qui comprendrait les prêts non remboursés à la fin de la campagne officielle du candidat, devient la responsabilité de l'association de circonscription; s'il y a un déficit à la fin de la campagne, l'association en devient automatiquement responsable. Les candidats indépendants sont responsables de leurs propres dettes, mais tout excédent à la fin de la campagne doit être remis au directeur général des élections de l'Ontario.
Si l'emprunteur ne rembourse pas le prêt et que la caution doit payer l'établissement de crédit, la caution peut choisir d'en faire une contribution, sous réserve des plafonds prévus aux termes de la Loi sur le financement des élections; en cas de défaut de paiement, c'est la caution qui rembourse. Elle peut donc remettre la dette sur plusieurs années. Cependant, une fois que le remboursement est entamé, il doit se poursuivre jusqu'au remboursement complet de la dette, conformément aux plafonds prévus pour les contributions de cette entité.
Pour ce qui est de la divulgation des renseignements, le directeur général des élections a prévu des formulaires pour faire état des activités financières au cours de la période de référence, que ce soit une année, une campagne électorale ou une course à la direction d'un parti.
Les formulaires comprennent des annexes qui exigent d'inscrire le nom et l'adresse de l'institution financière, les conditions du prêt et le montant emprunté, le nom et l'adresse de chaque caution, le montant du cautionnement et le montant en souffrance à la fin de la période de référence.
J'ai fait en cinq minutes un survol très rapide des règles en vigueur en Ontario. Il y a évidemment beaucoup d'autres différences que vous pourrez vouloir examiner concernant les plafonds de contribution.
La dernière remarque que je voudrais faire avant de répondre à vos questions, c'est qu'il y a une différence très nette entre les règles ontariennes et fédérales pour ce qui est des entités admissibles à faire des contributions.
Il faut tenir compte du fait que la question des prêts s'inscrit dans un contexte beaucoup plus large et fait partie d'un structure plus générale; c'est un morceau du casse-tête. La prudence s'impose quand on examine cette question séparément du reste du régime.
Je suis prêt à répondre à vos questions.
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Ce qui est préoccupant, surtout pour l'opposition officielle, c'est que cette mesure pourrait empêcher des gens qui ont des moyens limités de se porter candidats à l'investiture ou à la direction d'un parti, parce qu'ils ne pourraient pas sans caution contracter des prêts auprès des institutions financières comme d'autres mieux nantis. Nous craignons évidemment que ce soit un obstacle à la participation démocratique.
D'abord, pourriez-vous nous indiquer les plafonds de contribution en Ontario et les comparer au régime fédéral qui, comme vous le savez, ne permet pas aux syndicats ou aux personnes morales de faire des contributions, et accepte seulement les contributions d'au plus 1 100 $ par année des particuliers, à diverses fins.
Après que vous nous aurez expliqué les différences entre les deux régimes sur le plan des contributions, j'aimerais savoir si vous avez constaté que le régime en vigueur dans votre province empêche ou limite l'accès des gens qui n'ont pas les moyens financiers de recevoir un prêt d'une institution financière sans caution.
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Pour ce qui est des plafonds de contribution, je vous ai dit dans ma déclaration qui pouvait faire des contributions, à savoir les particuliers, les personnes morales et les syndicats établis en Ontario. Ces entités peuvent verser à un parti politique une contribution allant jusqu'à 8 400 $ par année et, s'il y a des élections ou une autre activité au cours de l'année, il est possible de faire une autre contribution de 8 400 $.
Cette année, par exemple, il y a eu des élections partielles et des élections générales sont prévues. Ainsi, il est possible en 2007 de verser au parti une contribution annuelle de 8 400 $ pour l'élection partielle et une autre de 8 400 $ pour les élections générales. Donc, le montant maximal pour les partis est fixé à 8 400 $.
Pour les associations de circonscription, le plafond est de 1 120 $, et c'est le même pour un candidat, 1 120 $. On ne peut verser une contribution à plus de cinq associations de circonscription, pour une valeur totale de 5 600 $, et c'est la même chose pour les candidats, c'est-à-dire qu'on ne peut en financer plus de cinq.
Voilà pour les plafonds en Ontario. Il est clair que la situation est différente de celle qui existe au fédéral.
Pour ce qui est des obstacles à la participation, nous n'en avons pas constaté, et rien n'indique que le régime en vigueur empêche des candidats de se présenter ou des partis d'être formés. De toute évidence, toutes les contributions admissibles peuvent faire l'objet d'un reçu d'impôt de sorte que les plus petits groupes ou partis peuvent recueillir des fonds non seulement en empruntant de l'argent, mais en recevant des contributions.
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Pour répondre à votre première question concernant les candidats à l'investiture, la loi qui nous régit ne nous confère pas de rôle à cet égard, de sorte que nous ne recevons pas d'information là-dessus. La Loi sur le financement des élections de l'Ontario ne dicte pas de règles sur le financement des courses à l'investiture.
Concernant le nombre de prêts, je m'excuse, mais je n'ai pas eu le temps de vérifier combien de prêts ont été consentis et quels en étaient les montants. Mais je peux vous faire part de mes impressions générales sur le sujet. Comme vous vous y attendez sans doute, ce sont les grands partis qui empruntent le plus régulièrement de l'argent auprès des institutions financières. C'est aussi le cas des associations plus importantes et plus actives. Certes, les candidats empruntent de l'argent dans certains cas pour financer leur campagne. Ce que nous constatons, c'est la nature très cyclique des prêts, ce qui est normal.
Avant et pendant une campagne électorale, les partis, en particulier, vont emprunter. Cela fait partie de leurs dépenses électorales, et ils remboursent les prêts au cours des quatre années qui suivent. Ils commencent ensuite à garnir leurs comptes de banque pour financer une prochaine campagne.
D'après ce que j'ai vu rapidement avant de partir, à la fin de 2006, les prêts contractés par les grands partis en Ontario étaient bien inférieurs à ceux obtenus pour les élections de 2003.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Stockfish, d'être venu témoigner devant nous. J'ai deux questions à vous poser rapidement.
Premièrement, selon la Loi électorale de l'Ontario, les partis sont-ils les responsables ultimes des prêts contractés par les candidats?
Deuxièmement, les partis sont-ils soumis à l'obligation de prêter de l'argent aux candidats ou aux associations enregistrés au taux commercial en vigueur?
Étant donné que je n'ai pas fait de préambule et que je me surprends par ma rapidité ce matin, que je m'impressionne moi-même, je vous poserai une autre question et ferai un trio, comme chez McDonald's.
Troisièmement, dans le projet de loi , si un parti consent un prêt à un candidat ou à une association et que le taux est inférieur au taux du marché, par exemple si le taux du marché de l'argent est de 7 p. 100 et que le parti consent un prêt à un taux de 5 p. 100, nous pensons que le 2 p. 100 de différence serait considéré comme une contribution, donc qu'il pourrait être comptabilisé. Avez-vous une disposition qui ressemble à cela en Ontario?
Merci, monsieur le président. Ce sont mes questions.
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Merci, monsieur Stockfish, et bienvenue.
C'est pour cette raison qu'il vaut mieux que le parti politique donne de l'argent au candidat plutôt que de le lui prêter, n'est-ce pas?
L'association de la circonscription fait le prêt à l'institution financière. Premièrement, dans le projet de loi , on ne garantit qu'un prêt de 1 100 $, et si quelqu'un a fait une contribution de 1 100 $, il ne peut alors y avoir une garantie de prêt. Cette dernière est éliminée parce qu'elle équivaut à la contribution.
Si l'association fait le prêt, est-ce que le président de l'association, l'agent de l'élection ou toute personne signataire du prêt peut donner 1 100 $? Est-ce que ces personnes ne font que garantir le prêt ou est-ce qu'elles représentent l'association? Ma question est-elle claire?
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Il faut que je me concentre pour dire votre nom correctement.
Je vous remercie vraiment de venir nous expliquer ce qui se passe en Ontario.
Bien franchement, j'ai lu le et je me demande vraiment ce que le gouvernement veut faire. C'est peut-être un peu ce que M. Godin a essayé d'expliquer. Si un candidat ne rembourse pas un prêt, est-ce que les membres de l'association de circonscription en deviennent personnellement responsables? J'imagine que c'est le coeur du problème si le permet aux associations de circonscription de garantir un prêt.
Par ailleurs, j'aimerais aussi parler du changement d'allégeance politique. Vous n'avez peut-être pas beaucoup connu cela en Ontario, mais nous avons un député libéral, M. Emerson, qui est devenu conservateur deux semaines après les élections fédérales. Je ne vois rien dans le projet de loi qui traite de cette éventualité. Je peux très bien comprendre que l'association de circonscription d'un parti ne veuille pas garantir et rembourser les dettes de campagne de quelqu'un qui a quitté ses rangs.
Ma question comporte donc deux volets: d'abord, qui est responsable en cas de défaut de paiement et avez-vous examiné la question des changements d'allégeance?
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Pour ce qui est de savoir qui est responsable en cas de défaut de paiement, je répète que, si l'association devient responsable du prêt qu'un candidat n'a pas remboursé à la fin de la période électorale — Je dois signaler qu'on s'attend à ce que les dépenses électorales qui sont remboursées aux candidats servent à payer les prêts en souffrance.
Indépendamment de cela, s'il y a des prêts en souffrance à la fin de la période électorale, c'est l'association qui en assume la responsabilité. Ses dirigeants sont personnellement responsables de ces prêts. Honnêtement, je ne sais pas s'ils en sont responsables de par la loi, s'ils en acceptent la responsabilité ou si la question serait portée devant les tribunaux. Pour nous, il est certain que les prêts deviennent la responsabilité de l'association.
Ce qui m'amène à votre deuxième question, à savoir s'il est juste que l'association soit responsable de prêts contractés par une personne qui a quitté le parti — Je pourrais vous donner mon avis personnel, mais je ne crois pas que ce serait vraiment utile. Des recours légaux pourraient être intentés mais, d'après la Loi sur le financement des élections de l'Ontario, ce serait la responsabilité de l'association. Elle n'en serait peut-être pas très heureuse, mais ce serait sa responsabilité.
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Oui, merci, monsieur le président. Pour revenir rapidement sur ce que Mme Redman a dit à propos d'un parti nouvellement créé, ses candidats pourraient être privés de leur droit de participation au processus démocratique s'ils ne peuvent obtenir de prêt d'une institution financière. Je me répète mais, d'après mon expérience au niveau fédéral, presque tous les candidats qui demandent un prêt à une banque doivent offrir une garantie et ont habituellement accès aux ressources monétaires de l'association de circonscription.
Pour moi, le droit de participation au processus démocratique d'un candidat est peut-être lié à la capacité financière d'une association de circonscription d'obtenir du financement d'une banque. Si un candidat ne reçoit pas assez de soutien pour mettre 10 000 $ à la banque et en emprunter autant, un droit démocratique est peut-être nié ou usurpé parce qu'il ne semble pas pouvoir disposer de l'appui d'assez de gens.
Actuellement, le système permet à à peu près n'importe quel candidat légitime d'emprunter de l'argent auprès d'une institution financière avec le soutien de son association de circonscription et, si l'association est fauchée, c'est qu'il n'y a pas grand monde qui est disposé à l'appuyer. Je pense que le système fonctionne tout seul. À mon avis, aucun groupe démographique ou autre ne serait injustement pénalisé par le projet de loi.
Avez-vous d'autres questions, chers collègues?
Comme il ne semble pas y en avoir, j'aimerais vous remercier, monsieur Stockfish, au nom du comité, d'être venu nous rencontrer ce matin. Nous vous sommes reconnaissants du temps que vous avez consacré à cette rencontre et à sa préparation. Je crois que vous avez répondu à certaines questions du membre du comité et que vous en avez peut-être soulevé d'autres.
Cela dit, je pense que nous n'allons pas vous retenir plus longtemps, ou que nous allons plutôt vous excuser.
Merci encore, monsieur Stockfish, de votre présence ici. Le témoin est invité à se retirer.
Mesdames et messieurs, nous avons reçu un rapport du directeur général des élections. Nous pourrons en discuter lundi après que vous aurez eu le temps de le lire.
Je veux vous rappeler ce que le comité a décidé à notre dernière réunion, à savoir que tous les amendements recommandés par le comité doivent être soumis à la greffière d'ici lundi matin, 11 heures, ce qui va nous laisser à tous 24 heures pour en prendre connaissance avant la réunion de mardi matin, 11 heures. Je vous demande donc de bien vouloir remettre les amendements au plus tard à 11 heures lundi.
Je vous signale que les amendements reçus seront distribués aux membres avant la réunion.
Chers collègues, je crois que nous allons suspendre la séance quelques minutes pour poursuivre nos travaux à huis clos afin de discuter d'un éventuel rapport sur une autre question, le Code régissant les conflits d'intérêt.
Je suspends la séance un instant avant de poursuivre à huis clos. Évidemment, je vous rappelle qu'après, M. Guimond a demandé du temps pour discuter d'une autre question, ce que je lui ai accordé.
[La séance se poursuit à huis clos.]
[La séance publique reprend .]
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J'aimerais revenir sur une préoccupation que j'ai exprimée mardi dernier à propos des deux paragraphes qui font référence aux partis non officiellement reconnus.
Je comprends l'interprétation conventionnelle qui en est faite, comme la greffière nous l'a expliqué, mais je crains tout de même que les députés qui représentent un parti politique qui n'est pas officiellement reconnu et qui ne sont donc pas considérés comme des députés indépendants n'aient pas l'occasion de poser des questions.
Je crois que la greffière a répondu que, par convention, le Président de la Chambre va leur en donner l'occasion en tenant compte de la proportionnalité.
Les membres du comité ont peut-être remarqué qu'Elizabeth May a exprimé des préoccupations du même genre que celles dont je vous ai fait part mardi. Si nous pouvions lui offrir certaines assurances, à elle et à d'autres qui pourraient être dans la même situation, je pense qu'on pourrait dissiper les craintes et mettre fin aux discussions sur le sujet.
Je vais demander à M. Godin et à Mme O'Brien leur avis. Mais serait-il utile que le paragraphe (2) soit ainsi libellé: « pour les fins d'application du présent article, les députés représentant un parti politique enregistré aux termes de la Loi électorale du Canada et qui n'est pas officiellement reconnu à la Chambre ne sont pas considérés comme des députés indépendants »? Serait-ce utile à cet égard?
Je me permets de vous dire que je ne veux pas que la discussion soit longue et vive mardi. Nous voulons examiner le projet de loi article par article. J'espère que nous pourrons régler la question mardi. Je pense que la décision revient à et à qui devaient malheureusement tous les deux partir.
Y a-t-il d'autres questions dont nous devons discuter ou est-ce que le problème prend de l'ampleur?
Madame O'Brien, donnez-nous votre avis, et ce sera ensuite à M. Godin.
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Chers collègues, si je peux intervenir, je pense qu'il faut retravailler la proposition.
Je ne sais trop comment expliquer cela à M. Guimond; c'est à lui de modifier sa proposition. Nous n'avons pas le quorum pour nous prononcer, et je devrai donc soumettre la question à la discussion mardi, comme le comité l'a décidé. Cependant, il conviendrait de faire part de nos préoccupations à M. Guimond concernant sa motion.
En tant que président, je rappelle aux membres les décisions prises plus tôt quand nous avions le quorum, à savoir que nous allons examiner le projet de loi article par article. Par courtoisie, je vais offrir à M. Guimond du temps à la fin de la réunion mardi. Si les discussions s'éternisent, je pense que nous aurons des problèmes et je n'y peux rien.
La discussion à ce sujet est terminée, à mon avis. Y a-t-il autre chose dont vous voudriez discuter? La séance est publique.
Je vais laisser M. Godin poser une question.