:
Madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du comité, bonjour.
C'est avec plaisir que je suis ici aujourd'hui pour représenter le Bureau du Conseil privé. Comme vous l'avez dit, je suis accompagnée de M. Yvan Roy.
Ma déclaration préliminaire portera principalement sur le Budget principal des dépenses pour l'année 2010-2011 du Bureau du Conseil privé. Je vais vous le présenter sans autre préambule.
Le Budget principal des dépenses de 2010-2011 pour le BCP totalise 143,9 millions de dollars. Les ressources sont distribuées par activité de programme comme suit: 52 p. 100 des ressources pour le soutien et les conseils au premier ministre et aux ministres, 33 p. 100 pour les services internes, 12 p. 100 pour le soutien et les conseils au Cabinet et aux comités du Cabinet, et 3 p. 100 pour le leadership et l'orientation au sein de la fonction publique.
À partir de 2009-2010, les services internes sont présentés comme une activité de programme distincte dans le Budget principal des dépenses, conformément au profil normalisé pour les services internes du gouvernement du Canada par le Secrétariat du Conseil du Trésor. Au cours des années précédentes, les budgets et les dépenses des services internes étaient répartis au prorata de chaque activité de programme.
[Traduction]
Pour les services internes, on doit noter que le BCP fonctionne dans un contexte hautement centralisé où de nombreux coûts ordinairement assumés par les cadres hiérarchiques sont plutôt assumés par les services ministériels au lieu d'être réaffectés aux différentes activités de programme. Ces coûts comprennent, par exemple, les services informatiques et techniques, qui incluent des réseaux protégés et classifiés, l'ameublement et l'équipement, les fournitures, l'impression et le graphisme, les services de messagerie, les télécommunications, ainsi que la revue des renseignements confidentiels du Cabinet afin de protéger les renseignements courants et antérieurs du Cabinet.
L'augmentation nette de 15,2 millions de dollars des ressources du BCP, qui passent de 128,78 millions de dollars pour 2009-2010 à 143,95 millions de dollars pour 2010-2011, est principalement attribuable aux postes suivants: Tout d’abord, on a prévu 7,6 millions de dollars afin d'éliminer de façon permanente les diverses pressions chroniques au sein du ministère et pour assurer que le Bureau du Conseil privé puisse continuer d'offrir assidûment au cabinet du premier ministre et aux ministres rattachés à son portefeuille les conseils, les services et le soutien nécessaires.
Les fonds seront utilisés aux fins suivantes: fournir des conseils, des services et un appui au premier ministre; appuyer le premier ministre et son cabinet en ce qui concerne la préparation d'événements au pays et à l'étranger, de même que leur participation à ces événements; fournir, au premier ministre et à son cabinet, des conseils, des services et un soutien relatifs aux communications; le recours accru aux services de traduction, un plus grand nombre de produits de communication étant diffusés afin de fournir aux Canadiens un maximum d'information sur les activités que le premier ministre et le Cabinet mènent en leur nom; et les coûts supplémentaires associés au soutien des cabinets des ministres du portefeuille.
Tous les coûts supplémentaires seraient normalement absorbés au sein du ministère, ce qui est le cas pour la majorité des ministères qui ont seulement un cabinet de ministre. Le BCP fournit le financement à cinq cabinets de ministres, dont le nouveau cabinet du ministre d'État de la Réforme démocratique. Le BCP n'est pas en mesure d'absorber l'ensemble des coûts au sein de ses crédits existants alloués par le Parlement.
Enfin, il y a les coûts associés à la prestation continue de services de soutien administratif à l’échelle ministérielle.
Nous avons prévu 3,6 millions de dollars pour soutenir la mise en œuvre et la coordination d'une stratégie de communication pangouvernementale pour le Plan d'action économique du Canada. La période de financement du Plan d'action se limite à 2009-2010 et 2010-2011.
Une somme de 3,4 millions de dollars a été prévue pour la négociation des conventions collectives.
Nous avons prévu 1,8 million de dollars pour financer, de façon permanente, le fonctionnement de la Direction générale du groupe de travail sur le renouvellement de la fonction publique qui a été transférée de l'Agence de la fonction publique du Canada.
Une somme de 690 000 $ a été prévue pour financer le programme d'échange Canada-Australie de façon permanente. Ce programme encadrera de façon officielle l'échange de fonctionnaires entre les deux pays, encouragera la mise en commun des pratiques exemplaires et offrira des possibilités de perfectionnement professionnel.
Nous avons prévu 100 000 $ pour la Commission d'enquête relative aux mesures d'investigation prises à la suite de l'attentat à la bombe commis contre le vol 182 d'Air India. La commission a besoin de ces nouveaux fonds en 2010-2011 seulement, car des retards dans les présentations finales et la disponibilité des documents ont ralenti la rédaction du rapport. Afin de présenter des recommandations utiles à la gouverneure en conseil, la commission a bien pris soin d'assurer l'exactitude des faits rapportés, de même que l'applicabilité et la pertinence des solutions proposées.
Ces augmentations ont toutefois été atténuées par les réductions suivantes:
Nous récupérerons 1 million de dollars en raison de la diminution progressive des activités du Bureau du coordonnateur de la sécurité des Olympiques de 2010 et du G8 en 2010-2011. Le bureau cessera ses activités durant l'exercice 2010-2011.
Nous réduirons de 300 000 $ le budget consacré à la recherche sur l'opinion publique.
Nous obtiendrons des gains d’efficacité additionnels de 300 000 $ associés à l'initiative en matière d'approvisionnement annoncé dans le budget de 2007.
Nous récupérerons 200 000 $ en raison d'un transfert permanent au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international dans le cadre du programme d'échange Canada-Australie. Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international offrira tous les services de réinstallation, de voyage et de logement nécessaires aux participants canadiens, conformément à la Politique sur les services communs à l'étranger. Une somme de 200 000 $ a été transférée au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international à cette fin.
Nous récupérerons, de façon permanente, un montant de 100 000 $ associé à la stratégie de financement du volet étendu du recensement de la population de 2011.
En terminant, j'aimerais vous remercier de m'avoir permis de vous informer des initiatives contenues dans le Budget principal des dépenses de 2010-2011.
:
Merci, madame la présidente.
Pour commencer, je vais prendre quelques secondes pour revenir sur un commentaire fait par mon collègue.
À un certain moment, il y a déjà longtemps, nous disions en effet que nous aurions souhaité avoir davantage d'informations sur les résultats du plan de relance économique. Nous voulions un site Web plus complet. On nous avait répondu que le BCP consacrait des fonds à un site Web mais, à ce jour, nous n'avons toujours pas de site Web qui présenterait les informations détaillées que nous demandons depuis des mois. Le site que nous avons ne contient certainement aucune donnée sur la création d'emplois directement liés aux projets, ni même sur l'état d'avancement des projets qui ont été lancés.
Je veux simplement clarifier une chose: oui, nous voulions un site Web semblable à celui des États-Unis, et il est vrai que nous avons exercé des pressions à cette fin. On nous a dit que nous aurions ce site Web, et que c'est pour cette raison que le BCP dépensait tant d'argent. Mais le site que nous avons demandé n'est toujours pas disponible.
Je veux simplement reprendre à mon compte les préoccupations exprimées par mon collègue, , au sujet du montant de 3,6 millions de dollars. C'est un montant colossal, qui n'est pas consacré à la publicité; il s'agit seulement de coordonner de la publicité, d'une manière qui, selon ce que le commissaire à l'éthique a récemment laissé entendre — en raison de cette coordination, j'imagine —, n'est peut-être pas appropriée à tous égards.
Ma véritable question concerne cependant les dépenses. Depuis que le gouvernement conservateur a pris le pouvoir, il y a eu une augmentation régulière des dépenses du BCP, depuis l'année 2006-2007, y compris l'augmentation de 12 p. 100 qui vient d'être proposée.
En 2005, un de mes collègues, , a consacré beaucoup d'efforts à l'établissement d'un rapport d'examen des dépenses, qui a permis de recenser des économies de 11 milliards de dollars dans l'ensemble du gouvernement, sur une période de quatre ou cinq ans. Je crois qu'il s'agissait d'une période d'environ quatre ans. Ce rapport présentait des mesures d'économie pour le BCP, qui devait s'engager à réduire ses dépenses administratives de 6 millions de dollars par année.
Si cela avait été fait, et si certaines recommandations du rapport avaient été mises en oeuvre, au lieu de s'accroître considérablement au cours des dernières années, les dépenses du BCP auraient diminué.
Il y a donc deux questions que j'aimerais vous poser. Il y a d'abord la question — et nous l'avons déjà soulevée — de savoir si ces dépenses et ce budget ont été gonflés, si on a accru les montants de manière considérable, afin de pouvoir les réduire et clamer haut et fort: « Est-ce que nous ne sommes pas formidables? Nous avons fait des compressions à la fois dans le contexte du gel des dépenses et dans le contexte de l'examen stratégique. »
Mais je veux d'abord vous demander si l'une ou l'autre de ces recommandations a jamais été mise en oeuvre. Comme je l'ai dit, les auteurs du rapport concluaient qu'à leur avis, il était possible que d'importantes économies soient réalisées. Malgré cela, les dépenses du BCP n'ont cessé de s'accroître d'année en année.
:
Merci, madame la présidente.
J'aimerais remercier nos témoins d'être des nôtres cet après-midi.
Je trouve assez intéressant qu'un collègue ait laissé entendre tout à l'heure que je suis hypersensible au traitement que nous réservons à nos témoins, aux insinuations et à la façon dont les commentaires sont formulés. C'est parfaitement vrai; je crois qu'il est important que nous traitions nos témoins avec respect et que, du même coup, nous posions nos questions de façon non partisane — et je crois que c'est ce que vous faites.
En fait, monsieur Roy, vous avez dit que les fonctionnaires doivent servir leurs chefs politiques de façon non partisane, et j'apprécie votre commentaire.
J'aimerais également souligner le fait que Mme MacPherson a fait allusion au code de déontologie, à l'éthique et à l'intégrité.
Vous savez, ma mère, qui vient du Cap-Breton, avait l'habitude de dire que nous avons deux choses dans la vie: notre nom et notre intégrité. Si on salit l'un des deux, on salit automatiquement l'autre. Et j'y crois sincèrement.
J'aimerais donc saluer notre fonction publique et le travail que vous accomplissez au BCP, et j'espère que vous transmettrez mes félicitations à vos collègues. En tant que membres du comité, je crois que nous avons l'obligation de poser des questions mûrement réfléchies de façon à obtenir les meilleures réponses qui soient au nom des gens que nous représentons tous, de la même manière qu'on vous demande de faire de votre mieux et d'être le plus intègre possible envers les gens que vous servez. Donc, je tiens à vous remercier chaleureusement.
Madame MacPherson, vous avez fait mention, dans votre déclaration préliminaire, des pressions financières chroniques que subit votre organisation; c'est évidemment un point sur lequel on vous pose fréquemment des questions. J'essaie de bien comprendre la situation. Je crois que je vous ai entendu dire qu'entre autres défis à relever... En fait, pour atténuer les pressions financières chroniques, vous avez inclus dans le budget principal des éléments que vous aviez dû inscrire dans le budget supplémentaire.
Croyez-vous que le budget que vous nous avez présenté aujourd'hui aura le résultat escompté?
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Merci, madame la présidente.
C'est avec plaisir que je me présente devant ce comité pour discuter du Budget principal des dépenses de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. J'aimerais tout d'abord présenter les personnes qui m'accompagnent aujourd'hui: M. Andrew Treusch, mon sous-ministre délégué, et M. Alex Lakroni, qui est le chef des finances.
Comme les membres du comité le savent, TPSGC est un fournisseur de services communs qui joue un rôle clé dans le fonctionnement de l'ensemble du gouvernement du Canada. Le ministère vise à exceller dans les opérations gouvernementales en fournissant des services et des programmes de grande qualité qui répondent aux besoins des organismes fédéraux et assurent une saine intendance au nom de la population canadienne.
TPSGC compte quelque 14 000 employés, dont des architectes, des concepteurs, des spécialistes de la technologie de l'information et des experts en sécurité, qui tous aident l'organisation à remplir ses nombreux rôles. Le ministère gère un portefeuille immobilier diversifié et fournit des locaux à 255 000 fonctionnaires fédéraux dans plus de 1 800 emplacements partout au Canada. En moyenne, le ministère facilite l'acquisition de biens et de services d'une valeur approximative de 14 milliards de dollars par l'entremise de quelque 60 000 transactions d'achat par année.
Le Bureau des petites et moyennes entreprises, ou le BPME, qui a des bureaux régionaux dans l'ensemble du pays, vise à réduire les obstacles aux activités d'approvisionnement du gouvernement fédéral.
[Traduction]
Au cours des trois dernières années, le BPME — le Bureau des petites et moyennes entreprises — a aidé plus de 70 000 personnes et entreprises à faire affaire avec le gouvernement du Canada.
TPSGC gère des paiements d'une valeur annuelle de 27 milliards de dollars par le biais des services de paye pour 110 ministères et autres organismes fédéraux, ainsi que les comptes de pension de 340 000 anciens fonctionnaires, anciens membres des Forces canadiennes et anciens juges et députés.
Dans le cadre des opérations du Trésor fédéral, le ministère gère également la préparation des Comptes publics du Canada annuels et un flux de trésorerie de plus de 1,7 billion de dollars par année. J'aimerais souligner que pendant 11 années de suite, les états financiers sommaires du gouvernement canadien ont reçu une opinion de vérification sans réserve.
En outre, le Bureau de la traduction traduit plus de 1,7 million de pages par année pour le compte des ministères et organismes fédéraux et il fournit des services de traduction et d'interprétation à plus de 1 800 occasions à la Chambre des communes, au Sénat et aux comités parlementaires, comme celui-ci.
En ce qui a trait précisément au budget de TPSGC pour l'exercice 2010-2011, le ministère dépensera un montant de 6,3 milliards de dollars pour remplir son mandat. TPSGC s'autofinance en grande partie: 56 p. 100 de ses dépenses — à savoir 3,5 milliards de dollars — sont couvertes par les recettes qui proviennent principalement des ministères clients en échange de services à l'appui de leurs programmes. Par conséquent, nous demandons au Parlement d'approuver un budget principal des dépenses de 2,8 milliards de dollars, ce qui représente nos besoins en crédits nets.
La structure financière de TPSGC est plus complexe que celle de bien d'autres ministères. Sur le budget total de 6,3 milliards de dollars, un montant de 1 milliard de dollars est nécessaire pour l'exécution de nos principaux programmes, par exemple les services d'acheteur central et de banquier, ainsi que les services liés aux comptes publics, à la paye et à la pension.
Un montant supplémentaire de 2,4 milliards de dollars est nécessaire pour payer les loyers, les travaux d'aménagement et les services publics dans l'ensemble des installations du gouvernement, les fonctions de trésorerie du receveur général, par exemple les frais bancaires perçus par les institutions financières et la commande de chèques et d'enveloppes, ainsi que les services de traduction au Parlement.
Un montant de 451 millions de dollars est nécessaire pour investir dans les immeubles et les infrastructures du gouvernement du Canada.
Enfin, un montant de 2,4 milliards de dollars est nécessaire pour fournir d'autres services, notamment des services de vérification, de conseils, de traduction, de télécommunications et d'informatique aux ministères clients.
Par rapport à l'an dernier, le budget de 2010-2011 représente une augmentation de 456 millions de dollars, principalement pour les besoins de trois grandes initiatives. Premièrement, un montant de 224 millions de dollars servira à respecter nos engagements dans le cadre du Plan d'action économique du gouvernement. Deuxièmement, un montant de 90 millions de dollars permettra d'assumer l'augmentation des dépenses liées aux loyers et aux services publics. Enfin, un montant de 73 millions de dollars servira à financer les projets de la Cité parlementaire.
[Français]
Madame la présidente, en tant que pilier des opérations quotidiennes du gouvernement, le ministère a également participé, au cours de la dernière année, à des activités ayant une importance nationale. D'abord et avant tout, le ministère a assumé et continue d'assumer un rôle primordial dans le cadre du Plan d'action économique. Dans le budget de 2009, le ministère a reçu des fonds d'investissement directs de 431 millions de dollars sur deux ans, dont un montant de 332,4 millions de dollars visant des travaux de réparation et de rénovation dans les immeubles appartenant au ministère partout au pays.
[Traduction]
Au terme du plan d'action de deux ans, le ministère aura accéléré ses investissements en infrastructure dans un grand nombre de ces biens partout au pays, tout en stimulant l'économie. De plus, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada aide d'autres ministères et organismes, comme Pêches et Océans Canada, Ressources naturelles Canada et Parcs Canada, à s'acquitter de leurs propres obligations dans le cadre du Plan d'action économique.
Compte tenu de l'ampleur et de la portée des activités que nous réalisons pour le compte du gouvernement fédéral, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada est soumis à un examen rigoureux, et on s'attend à ce qu'il en soit ainsi. Nous entretenons de bonnes relations de travail avec le Bureau du vérificateur général. Nos plans d'action visant à donner suite aux recommandations formulées sont habituellement mis en oeuvre avant même que les rapports ne soient rendus publics.
Témoignant de la culture d'amélioration continue adoptée par le ministère pour l'ensemble de ses secteurs d'activité, TPSGC a également obtenu une note élevée pour de nombreuses autres pratiques. Par exemple, dans la mesure des pratiques de saine gestion du Secrétariat du Conseil du Trésor à l'échelle du gouvernement, ce qu'on appelle le Cadre de responsabilisation de gestion, ou le CRG, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada s'est classé parmi les premiers.
Le commissaire aux langues officielles a donné la note B à Travaux publics dans son dernier bulletin de rendement, soit 4,5 sur 5. De plus, nous avons obtenu la cote bleue, la meilleure cote que prévoit le CRG conformément aux indicateurs de rendement pour la gestion axée sur les personnes, dans les domaines de la mobilisation des employés, de l'équité en matière d'emploi et de la gestion du rendement.
Madame la présidente, nous sommes fiers de notre bilan en matière de gestion qui ne cesse de s'améliorer et chaque jour nous travaillons d'arrache pied pour continuer de nous améliorer dans ce que nous faisons. Notre objectif est clair: exceller dans notre mission qui consiste à offrir une prestation de services et de programmes de haute qualité qui répondent aux besoins des organisations fédérales, tout en assurant le meilleur rapport qualité-prix pour les Canadiens.
Cela met fin à ma déclaration préliminaire. Je serais heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, madame la présidente.
[Français]
Je vous remercie d'être présents aujourd'hui.
Avant de poser des questions, j'aimerais dire que ce ministère est si complexe et si grand que la gestion doit elle aussi être vraiment complexe. C'est pourquoi je tiens à vous remercier pour tout le travail que vous faites. Nous ne le faisons pas assez.
[Traduction]
Mais nous avons effectivement quelques questions assez importantes, et la première porte sur les dépenses. Je remarque qu'à tous les exercices financiers de 2004-2005 à 2009-2010 — nous n'avons pas les chiffres définitifs pour 2009-2010, mais nous pouvons nous fier au budget, au Budget principal des dépenses de l'an dernier — les dépenses du ministère sont relativement stables, et je pense qu'il faut vous en féliciter. Plusieurs autres ministères, comme vous le savez très bien, n'ont pas su maintenir une telle stabilité dans leurs dépenses. Mais Travaux publics l'a fait, ce qui est louable; par contre, cela met encore plus en évidence l'augmentation de cette année. Une augmentation de 456 millions de dollars, c'est énorme.
Je sais que vous avez quelques exemples, dont l'exécution des engagements pris au titre du Plan d'action économique, qui constitue à lui seul la plus grande part des dépenses. Comme il s'agit de la deuxième année du Plan d'action économique, je ne suis pas certaine de bien comprendre pourquoi, soudainement, nous avons une importante augmentation qui, à mon avis, aurait dû figurer dans les dépenses de l'an dernier, la première année du plan.
Ma question comporte deux volets. Tout d'abord, honnêtement, je ne crois pas que l'explication fournie pour justifier une augmentation aussi importante après six années de dépenses relativement stables soit suffisamment détaillée.
Étant donné que TPSGC est visé par le gel de même que par l'examen stratégique, nous avons exprimé des préoccupations, et je vais vous les répéter, concernant plusieurs cas où les dépenses du ministère auraient été considérablement gonflées de sorte qu'ensuite vous puissiez faire marche arrière pour aboutir au même point et bien paraître.
On s'inquiète du fait que, dans le contexte actuel, une telle augmentation des dépenses se perde parmi les exigences de la relance économique et les gros déficits. Que se passe-t-il si, par exemple, l'augmentation est un peu plus importante? Un tel montant peut se perdre dans les chiffres que nous examinons. Je crains que l'on gonfle le montant tout simplement pour bien paraître plus tard au moment de réduire les dépenses.
J'aimerais aussi vous demander — j'en ai parlé avant que vous n'arriviez, mais je vais le répéter — à propos du rapport sur l'examen des dépenses que mon collègue John McCallum a produit en 2005, et dans lequel il indiquait qu'il était possible d'économiser, dans l'ensemble du gouvernement, 11 milliards de dollars en quatre ans. TPSGC était l'un des ministères qui avait la capacité de réaliser des économies considérables. Ce rapport avançait que le ministère serait en mesure d'économiser 23 millions de dollars par année. Sur une période de quatre ans, c'est 100 millions de dollars.
Pouvez-vous tout d'abord formuler des observations sur l'augmentation importante de cette année par rapport aux cinq ou six dernières années? Ensuite, pouvez-vous nous dire quelles recommandations du rapport sur l'examen des dépenses de 2005 TPSGC a-t-il mis en oeuvre, s'il y a lieu?
[Traduction]
Merci pour cette question, et merci pour vos bons mots. Je les apprécie, et mon personnel les apprécie aussi.
Parlons des ajustements, si je puis dire, apportés au Budget principal des dépenses et plus particulièrement du montant de 456 millions de dollars, que vous avez légitimement désigné comme un montant énorme. C'est un demi-milliard de dollars.
Il y a trois écritures, et je vais les passer une par une. C'est assez simple, du moins de mon point de vue.
La première, 73 millions de dollars, est essentiellement un report de fonds vers le nouvel exercice, pour des travaux qui n'ont pu avoir lieu l'an dernier... relativement à la Cité parlementaire.
Honnêtement, je peux vous dire que nous avons beaucoup progressé sur la Cité, mais il y a toujours des surprises. On défonce des murs, et des choses surviennent. Il faut recommencer. Cela prend du temps. C'est la raison pour laquelle nous reportons des fonds de temps en temps — ce n'est pas la première fois — de l'argent qui n'a pu être judicieusement dépensé au cours d'un exercice donné. Alors 73 des 456 millions de dollars ont été reportés.
Le montant de 90 millions de dollars a trait à la hausse des prix. Cela fait partie des dures réalités — le loyer, les services publics, l'électricité, ce genre de choses — qui... nous bénéficions systématiquement d'un ajustement pour cette augmentation.
Autrement, ces hausses de prix qu'on nous impose... et nous devons les décrire dans les moindres détails pour le Conseil du Trésor et les Finances. Lorsqu'ils considèrent que notre demande est acceptable, ils nous accordent un ajustement de prix.
Le reste...
Je suis désolée, nous n'avons pas beaucoup de temps. J'aimerais revenir sur certaines questions qui ont été posées plus tôt à l'égard du BCP.
Travaux publics et Services gouvernementaux Canada dispose d'un énorme montant d'argent et est responsable d'un très grand nombre de programmes. J'apprécie le travail que vous faites et j'apprécie le fait que vous soyez ici aujourd'hui. Une question a été posée plus tôt au Bureau du Conseil privé concernant l'aide fournie au personnel ministériel et les pressions exercées sur eux par les cabinets de ministre. L'une des questions portait sur — je vais utiliser la même expression — « l'affaire Jaffer ».
Nous avons reçu une énorme quantité d'informations de votre bureau ainsi que de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. Plusieurs courriels ont été échangés et plusieurs discussions ont eu lieu.
J'ai deux questions. Tout d'abord, est-ce pratique courante pour le ministre de vous demander de rencontrer un fournisseur éventuel?
Ma deuxième question a trait à un courriel d'André Morin — je pense que c'est un de vos conseillers stratégiques — qui dit, et je traduis,
Le SM craint que ce genre de demande
— je suppose qu'il s'agit de demandes de rencontre —
n'aille à l'encontre des nécessités quotidiennes du service ou du programme, de nos tâches et de notre travail ou qu'elle ne les pertube.
Pouvez-vous nous en dire davantage sur vos préoccupations à ce sujet?
Merci.
:
Merci pour cette question.
Pour répondre à la première partie de votre question, si ma mémoire est bonne, le ne m'a jamais demandé de rencontrer qui que ce soit. Mais il peut arriver que le cabinet du ministre contacte mon bureau; c'est une possibilité.
Le ministère dispose de plusieurs points d'entrée. Au cours des trois dernières années, notre Bureau des petites et moyennes entreprises a eu des contacts avec 70 000 personnes ou entreprises, si je me souviens bien, et nous voulons favoriser ses rapports pour aider les gens à mieux comprendre ce qu'il est possible de faire pour réussir à obtenir des contrats.
Au sein du ministère, il y a une règle fondamentale: lorsque nous lançons un appel d'offres, nous ne parlons pas aux gens. Lorsqu'il y a un problème lié à la gestion d'un contrat, il peut y avoir des communications, parce que le contrat a déjà été attribué et qu'il faut trouver des solutions pour résoudre le problème. Les contrats sont parfois complexes, notamment pour ce qui est de leur interprétation. Très souvent, notre philosophie est de nous attaquer aux problèmes au plus petit dénominateur commun: en ne faisant intervenir que l'agent de négociation des contrats et la personne qui a un problème. Et dès le début, par l'entremise du Bureau des petites et moyennes entreprises, ou pour ce qui est des représentations que peuvent faire des personnes en dehors d'un appel d'offres, le ministère traite en effet avec des gens. Et pour 70 000 contrats, il y a beaucoup de communications — par téléphone ou autrement — entre le ministère et les gens qui veulent faire affaire avec le gouvernement.
Monsieur Guimont, je suis contente de vous revoir au Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires. On avait l'habitude de se voir au Comité permanent des comptes publics dans le cadre des rapports de la vérificatrice générale.
Vous êtes tenu de nous répondre en vertu de la Loi fédérale sur la responsabilité, d'où l'importance de votre présence ici aujourd'hui. Comparativement à d'autres organismes gouvernementaux, votre ministère a un budget important, en ce qui a trait aux dépenses. Je pense que vous êtes conscient de la complexité et de l'importance de votre ministère. Les deux plus importantes augmentations de dépenses prévues par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada se chiffrent à 357 millions de dollars. Il s'agit d'une augmentation de 21 p. 100 des dépenses associées à la gestion des locaux et des biens immobiliers.
D'abord, ce qui m'intéresse plus particulièrement est l'augmentation de 69 millions de dollars, soit de 26 p. 100, des dépenses associées aux services internes. À ce jour, vous avez fait preuve d'ouverture pour ce qui était d'expliquer les affaires juridiques touchant votre ministère et pouvant avoir un impact financier sur ce dernier. Il y a eu l'affaire Rosdev, qui n'est pas terminée, je crois; les problèmes reliés au Programme de réinstallation intégrée et les différends au sujet des divers contrats en matière de technologie. Enfin, je ne pourrais pas passer sous silence un incident qui est venu compliquer les choses, soit le congédiement pour conflit d'intérêts dont a fait l'objet l'un de vos sous-ministres.
En réponse à une question de ma collègue, vous avez dit ce qui suit, en anglais: « When we tender, we don't talk to people ». À un moment donné, vous recevez des représentations. Je veux essayer de comprendre le rôle du Cabinet. Le ministre ou des membres du Cabinet vous ont-ils déjà demandé de prendre directement des mesures contre des compagnies faisant affaire avec le ministère ou contre des employés de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada soupçonnés de malversation?
:
Si vous me le permettez, je vais donner quelques chiffres qui parlent d'eux-mêmes. Je veux seulement mettre les choses en perspective. Le montant total, pour les deux années, est de 431 millions de dollars. La première année, cette année, nous avons investi 227 millions de dollars. Nous avons été capables d'employer environ 96 p. 100 de cette somme planifiée — on est en train de finaliser les chiffres, c'est normal. Au-delà de 95 p. 100 de l'argent a été dépensé, par rapport au plan établi au début de l'année financière.
Par ailleurs, nous n'avons pas reçu de l'argent seulement de façon générale. Il a été assigné spécifiquement à des sous-enveloppes. Par exemple, nous avons reçu de l'argent pour certains de nos bâtiments dont nous sommes propriétaires. Les travaux ont été exécutés en partie par l'entrepreneur SNC-Lavallin O&M et en partie par nous-mêmes, selon un ratio d'environ 80-20: 80 p. 100 des bâtiments sont sous la responsabilité de ProFac et 20 p. 100 sous celle du ministère des Travaux publics.
Vous me demandez des exemples spécifiques. On a fait des travaux sur quatre ponts, dont deux ici, dans la région de la capitale nationale, donc des infrastructures limitrophes du Québec et de l'Ontario. Il s'agit tout d'abord du pont Alexandra, dont on a barré l'accès. On procède à une stabilisation sismique, de même qu'on applique une peinture et qu'on refait la travée. Quant au pont des Chaudières, vous vous rappellerez que nous avons eu à le bloquer l'année dernière ou l'année d'avant, pour des raisons de stabilité. Nous allons mettre une structure qui permettra de stabiliser l'ouvrage. C'est donc très visible et très réel. On travaille sur deux autres ponts: le pont de Burlington, de même que le pont LaSalle Causeway, dans la région de Lac Ontario, près de Kingston. Il s'agit dans ces deux cas de travaux de réfection de peinture. C'est quand même important.
Aussi, un montant de 40 millions de dollars — 20 millions de dollars l'année passée et 20 millions de dollars cette année — nous a été versé spécifiquement pour améliorer l'accès aux personnes handicapées et aider les gens qui ont des difficultés, qu'il s'agisse de reconnaissance tactile, de rampes ou de quoi que ce soit. Évidemment, c'est applicable partout où se trouvent les bâtiments.
On a aussi fait des investissements dans le Manège militaire. Comme vous le savez, nous sommes à faire des plans et devis pour la reconstruction du manège. On nous a donné 1 million de dollars pour faire des études préparatoires. Par exemple, on a fait certains sondages techniques, environnementaux et archéologiques.
[Traduction]
La route de l'Alaska; je sais que ce n'est pas nécessairement au Québec ni en Ontario, mais
[Français]
le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux est responsable du Alaska Highway. Nous avons investi 12 millions de dollars pour la réfection de certains ponts — je crois qu'il y a huit petits ponts — et aussi pour des zones d'asphaltage. Cela a été fait, c'est fini.
Le point que je veux souligner ici, c'est que pour la prochaine année financière — cette année —, on a les mêmes entrées d'argent. On continue à investir dans nos bâtiments. Je vais vous donner des exemples de travaux qui touchent différents éléments de nos bâtiments. Il peut s'agir des systèmes de chauffage, des fenêtres, des murs qui doivent être réparés ou encore d'autres travaux externes. On a vu cela à certains endroits. C'est le type de travaux que l'on fait. Le plus souvent, ces travaux ne nécessitent pas des sommes d'argent énormes. En effet, beaucoup de travaux coûtent en deçà de 1 million de dollars.
Il y a beaucoup de travaux. On en a répertorié plus de 1 300 pour cette année. Un peu moins de la moitié des travaux, soit quelque 500, apportent certains bénéfices environnementaux. J'ai demandé de documenter cela. Autrement dit, lorsqu'on change un système de chauffage, on passe d'une moins bonne qualité à une meilleure qualité et il y a un bénéfice environnemental. On a essayé de répertorier cela du mieux possible.
Cette année, on se propose de faire le même type de travail. Ce n'est pas le même travail, car on ne fait pas deux fois le même travail, mais c'est le même type d'activités. On peut aussi avoir accès à la ventilation de ces travaux par province.
Il faut aussi tenir compte de l'emplacement géographique de nos bâtiments. Évidemment, la répartition des montants, en pourcentage, peut varier d'une province à l'autre. Je vais vous donner un exemple. Dans le budget de cette année, on a investi 25 millions de dollars au Québec, comparativement à 12 millions de dollars dans l'Atlantique et à 108 millions de dollars dans la région de la capitale nationale. Ce n'est pas nécessairement que l'on voulait investir plus d'argent dans la région de la capitale nationale ou dans la région de l'Ouest et un peu moins au Québec. C'est en fonction de l'emplacement de nos bâtiments, essentiellement. Nous avons plusieurs bâtiments et infrastructures dans la région de la capitale nationale. J'ai mentionné les deux ponts présentement en réfection, bien que la région en compte davantage. Cela explique que plus d'argent a été versé dans la région de la capitale nationale, dans le contexte du programme d'infrastructures.
J'aimerais souligner un dernier point important à l'intention des membres du comité, madame la présidente. Notre programme d'infrastructures n'est pas un programme différent. En réalité, l'argent alloué au programme économique correspond à ce qu'on appelle le PAI, soit le programme accéléré d'infrastructure. Autrement dit, nous faisons notre base de travail à faire, d'année en année. Nous avons des priorités établies par les gestionnaires, et non pas par la haute gestion.
Dans ces programmes, on peut faire autant que l'on peut avec l'argent que l'on a, soit environ 450 millions de dollars par année de capitalisation. Nous avons eu une augmentation, donc nous avons accéléré ces projets. On est allé plus bas dans l'échelle des priorités, pour mettre en place des actions en vue de corriger des problèmes qui auraient probablement fini par être corrigés au fil du temps, mais dans des délais plus longs. Plus on met d'argent, plus on est capable de corriger des problèmes. Évidemment, cela a pour effet indirect de stimuler l'économie.
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Merci pour cette question.
Je serai bref. Je sais que vous cherchez à obtenir des réponses courtes, mais je tiens d'abord à dire certaines choses, si vous le permettez, après quoi je répondrai très clairement à la question.
J'aimerais dire à la présidente et aux membres du comité que nous nous tirons fort bien d'affaire lorsqu'on nous confie des mandats dans la Cité parlementaire. Si le mandat est clair, si nous disposons de l'argent nécessaire et si on nous laisse faire le travail...
Je peux vous donner des exemples. La cuisine qui se trouvait dans l'Édifice de l'Ouest a été déménagée; les travaux se sont terminés avant l'échéance prévue et ont coûté 10 p. 100 de moins que prévu. Même chose pour le musée de la photographie. On y trouve même des salles où les comités pourront désormais se réunir. De l'autre côté de la rue Wellington, l'édifice La Promenade a été rénové et, si ma mémoire est bonne, ces travaux ont également coûté moins cher que prévu.
Ce que j'essaie de faire valoir... Je sais que la situation n'est pas parfaite mais, en règle générale, abstraction faite des surprises — nous avons eu quelques surprises du côté de la Bibliothèque du Parlement, mais la plupart des gens sont maintenant satisfaits des travaux —, lorsque nous sommes aux commandes d'un projet, nous pouvons faire un bon travail. Je pense qu'il est important pour mon personnel et moi-même de pouvoir affirmer ces choses, étant donné que nous consacrons des centaines d'heures à ces dossiers.
Maintenant, pour ce qui est de la gouvernance...
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C'est excessivement cher.
M. François Guimont: Absolument. Vous avez raison.
M. Pat Martin: J'ai travaillé dans le domaine de la construction. Nous aurions un nouvel édifice à bureaux si son prix ne cessait de doubler, de tripler et de quadrupler; nous en sommes à des centaines de millions de dollars pour un simple édifice à bureaux. Il n'y a rien de plus simple que de construire un édifice à bureaux. Or, les coûts de cet immeuble s'élèvent à trois fois ceux d'un hôpital, où on trouve des salles d'opération, des appareils d'IRM et d'autres équipements. C'est complètement aberrant. Construire à Ottawa coûte trois fois plus cher que partout ailleurs au pays; les coûts se multiplient par 10 sur la colline du Parlement. Les choses sont en train de déraper.
Je dois toutefois passer à un autre sujet.
Nous ne cherchons qu'une chose essentiellement, à savoir obtenir le meilleur rapport qualité-prix possible pour les contribuables. L'Initiative des bâtiments fédéraux me chicote également. Je me souviens du moment où cette initiative a été lancée, parce que je travaillais alors dans le domaine de l'amélioration de l'efficacité énergétique. Le gouvernement possède environ 50 000 bâtiments, dont de nombreux immeubles en piètre état, qui sont très énergivores puisqu'ils ont été construits à une époque où personne ne se préoccupait de ces questions.
L'Initiative des bâtiments fédéraux devait réduire les coûts d'exploitation et créer un environnement de travail plus sain, en améliorant notamment la qualité de l'air ambiant dans les immeubles grâce à des travaux d'amélioration énergétique. Seulement 500 ou 600 de ces 50 000 immeubles ont subi des rénovations. Il faudrait s'attaquer à 5 000 immeubles par année pour atteindre les objectifs de l'Initiative des bâtiments fédéraux. Les seuls rajustements qui sont apportés consistent, par exemple, à changer les ampoules. Personne ne touche aux enveloppes des bâtiments; on ne fait que cueillir les fruits les plus bas dans l'arbre.
Pourriez-vous me donner un bref aperçu de l'état actuel de l'Initiative des bâtiments fédéraux et me dire si c'est un dossier prioritaire pour Travaux publics?
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Merci, madame la présidente.
Merci, madame Coady.
Ne vous méprenez pas: l'information nous intéresse vivement et ce n'est pas de gaieté de coeur que nous vous demandons d'abréger. Nous avons peu de temps pour obtenir l'information voulue et voilà ce qui nous irrite. En fait, c'est très rafraîchissant de vous voir si enclin à nous communiquer toute l'information dont vous disposez.
Tout à l'heure, je vous ai posé une question à laquelle vous n'avez pas eu le temps de répondre et je vais en profiter pour en ajouter une deuxième. La première portait sur le rapport d'examen des dépenses de 2005, qui renfermait de nombreuses recommandations. Je voulais savoir quelles étaient les recommandations auxquelles TPSGC avait donné suite, le cas échéant.
Je passe maintenant à ma deuxième question. Comme vous le savez, la vérificatrice générale a publié récemment un rapport dans lequel elle dressait un constat quelque peu cinglant de l'état des technologies de l'information. TPSGC n'y a pas échappé. Certains des commentaires de la vérificatrice générale étaient plutôt sévères.
J'ai remarqué que le seul poste du budget principal des dépenses de TPSGC appelé à diminuer est celui des technologies de l'information. Cela me préoccupe grandement, tout particulièrement à la lumière du rapport de la vérificatrice générale.
Je vous serais très reconnaissante de bien vouloir répondre à ces deux questions.
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Merci pour les questions. Elles sont claires, alors je serai précis.
Pour ce qui est de 2005, il est question de l'initiative que nous avons adoptée dans le contexte des prochaines étapes, et plus particulièrement des économies qui seraient réalisées grâce à cette initiative, par exemple, en changeant la superficie au sol. Nous avions une superficie au sol de 21 mètres carrés par employé, en moyenne; nous en sommes à 18 mètres carrés. Il s'agit essentiellement d'économies. Il y a des investissements à faire, mais principalement des économies.
Si je me souviens bien, nous avons été en mesure d'atteindre environ 80 p. 100 de l'objectif. C'était une réussite. Essentiellement, ces ressources provenaient du budget des biens immobiliers. Nous nous sommes éloignés de cette superficie au sol qui était de nature importante pour en arriver à une superficie au sol plus petite et à des économies.
En ce qui concerne le deuxième élément, la TI, vous avez raison, nous avons connu les difficultés dont la vérificatrice générale a fait état. J'approuve son évaluation et j'ai fourni une réponse très claire au nom du ministère.
J'aimerais soulever deux points à ce sujet. Ce qui me pose des problèmes, c'est un plan d'investissement en matière de TI bien défini et intégré. Nous en avons des segments au ministère. Pendant des années, le ministère était un peu comme un amalgame de divers éléments qui sont apparus au fil du temps — le dernier en 1993 —, mais des segments ont été réunis et maintenant nous formons un ministère. Nous avons des segments d'un plan, mais ce n'est pas un plan intégré. S'il n'est pas intégré, on ne comprend pas tout à fait quel est le risque. Nous exploitons des systèmes d'envergure et nous devrions connaître parfaitement notre risque.
Plus important encore, un plan d'investissement intégré signifie qu'on dépensera de l'argent. Actuellement, avec mon équipe de direction, je mets essentiellement de côté une réserve d'investissement afin d'être en mesure de financer les investissements qui doivent être faits chaque année pour corriger mes systèmes existants et pour faire en sorte que mes nouveaux systèmes fonctionnent correctement.
Nous reconnaissons donc la nécessité d'avancer dans cette direction.
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Merci pour la question.
D'abord, l'édifice de l'Ouest sera vidé cet automne, quelque part en octobre.
Puis, les députés iront à l'immeuble La Promenade. Il est opérationnel et je vous encourage tous à le visiter pour constater la qualité des travaux qui y ont été effectués.
Grâce aux salles de comité qui se trouvent dans l'immeuble La Promenade et aux salles de comité qui seront opérationnelles dans le musée de la photographie situé près du Château Laurier, nous aurons l'équivalent de ce qu'offre l'édifice de l'Ouest. Le bail que nous avons au musée de la photographie nous a permis de devancer les rénovations effectuées à l'édifice de l'Ouest d'environ quatre ans.
Au lieu de suivre un processus en deux étapes pour rénover l'édifice de l'Ouest, ce qui aurait été très difficile, nous serons en mesure de rénover l'édifice de l'Ouest en une seule étape. Donc, pendant la fermeture de l'édifice de l'Ouest en raison des travaux, les gens utiliseront les salles de comité situées dans l'immeuble La Promenade ainsi que les salles de comité au musée de la photographie pour des raisons opérationnelles.
J'ai dit plus tôt que la cuisine qui se trouvait dans l'édifice de l'Ouest est maintenant opérationnelle. L'édifice de l'Ouest sera à notre disposition pour que nous puissions le rénover. Il s'agira d'un projet à long terme. Si ma mémoire est bonne, il faudra compter environ cinq ans, plus ou moins. Ce seront des rénovations importantes. C'est probablement notre édifice le plus délabré, et c'est pourquoi nous commençons par lui.
Suivront ensuite l'édifice de l'Est, puis l'édifice du Centre. C'est pourquoi nous parlons d'une vision à long terme sur une période de 20 à 25 ans, assortie de segments de cinq ans afin que nous puissions modifier les plans au besoin. Mais c'est le calendrier à court terme pour l'édifice de l'Ouest.
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D'accord. Très bien. C'est donc une demande de renseignements.
J'aimerais simplement rappeler aux membres du comité que nous devons nous pencher sur le budget des dépenses de trois grands ministères: le Conseil du Trésor, le BCP et TPSGC. Le comité n'est pas dans l'obligation de les passer en revue et de les accepter, parce qu'ils seront jugés acceptés en date du 31 mai.
Le greffier vous a remis une page comme celle-ci. J'aimerais procéder à un vote groupé. Je me demande si le comité peut consacrer une minute à l'acceptation groupée du budget des dépenses.
Est-ce que ça convient au comité? Merci.
Je remercie les témoins d'avoir été parmi nous. Vous êtes maintenant libres de partir.
Je commence par le premier groupe, qui concerne Patrimoine canadien. L'examen de Patrimoine canadien fait partie de notre mandat. Il s'agit des crédits 105, 110, 115 et 120.
Si vous essayez de trouver à quelle page ils figurent, ils sont à la troisième page.
Ils sont tous dans l'ordre: 28 588 824 $; 3 100 250,75 $; 1 229 127,75 $; et 411 000 $.
Commission de la fonction publique
Crédit 105--Dépenses du Programme..........28 588 824 $
Commission des relations de travail dans la fonction publique
Crédit 110--Dépenses du Programme..........3 100 250,75 $
Tribunal de la dotation de la fonction publique
Crédit 115--Dépenses du Programme..........1 229 127,75 $
Greffe du Tribunal de la protection des fonctionnaires divulgateurs
Crédit 120--Dépenses du Programme..........411 000 $
Ces crédits sont-ils adoptés?
M. Pat Martin: Avec dissidence.
(Les crédits 105, 110, 115 et 120 sont adoptés avec dissidence)
La présidente: Merci.
Le prochain est le gouverneur général, et c'est le premier crédit. Il se chiffre à 4 275 959 $.
BUREAU DU GOUVERNEUR GÉNÉRAL
Crédit 1--Dépenses du Programme...........4 275 959 $
Le crédit est-il adopté?