:
Bonjour, monsieur le président. Je vous remercie de votre invitation à comparaître devant votre comité, au sujet du Budget supplémentaire des dépenses (B).
[Traduction]
Je vous remercie de votre invitation à comparaître. Nous sommes heureux d'être ici pour répondre aux questions et nous espérons que nous pourrons toutes y répondre.
Je suis accompagné de David Enns, qui est secrétaire adjoint par intérim du Secteur de la gestion des dépenses du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Mon collègue et moi sommes ici pour répondre aux questions sur le Budget supplémentaire des dépenses (B), mais nous sommes heureux d'être ici pour répondre aux autres questions que vous pourriez avoir au sujet du gel des budgets de fonctionnement et d'autres sujets.
[Français]
Chaque année, le gouvernement du Canada prépare le Budget principal des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses, au besoin, pour appuyer sa demande au Parlement de dépenser des fonds publics. Cette demande est officialisée au moyen du dépôt de projets de loi de crédits au Parlement.
[Traduction]
Dans le Budget supplémentaire des dépenses (B), on demande au Parlement d'approuver des dépenses qui avaient déjà été prévues dans le budget, mais pour lesquelles l'approbation nécessaire n'avait pas été obtenue à temps pour figurer dans le Budget principal des dépenses ou le Budget supplémentaire des dépenses (A), approuvés au début de l'exercice en cours.
Dans le Budget supplémentaire des dépenses, on sollicite le financement dont les ministères et organismes ont besoin pour mettre en oeuvre les programmes approuvés par le gouvernement. Le Budget supplémentaire des dépenses est aussi nécessaire pour transférer des fonds, approuvés dans le Budget principal des dépenses, d'un organisme à l'autre ou au sein des organismes, et d'un crédit à l'autre. En outre, le Budget supplémentaire des dépenses sert à informer le Parlement des modifications apportées au coût estimatif des programmes qui sont autorisés par des lois autres qu'une loi de crédits.
Le dépôt du Budget supplémentaire des dépenses et du Budget supplémentaires de dépenses pour permettre d'obtenir l'autorisation de dépenser du Parlement constitue un élément important de la surveillance des plans de dépenses du gouvernement effectuée par le Parlement.
Dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) 2010-2011, on demande au Parlement d'approuver des dépenses de 4,4 milliards de dollars au cours de cet exercice pour des postes qui n'étaient pas entièrement élaborés ou approuvés au moment du dépôt du Budget principal des dépenses ou du Budget supplémentaire des dépenses (A). Ce Budget supplémentaire des dépenses tient aussi compte d'une diminution des dépenses législatives prévues d'un montant de 2 milliards de dollars. Même si vous ne votez pas au sujet des postes législatifs, nous les reproduisons dans le document budgétaire aux fins d'information et pour fournir un contexte plus général.
[Français]
Le montant demandé au moyen du Budget supplémentaire des dépenses (B) se situe dans les limites du niveau de dépenses précisé dans le budget de 2010. Il ne représente pas une augmentation des montants figurant dans le budget de 2010.
[Traduction]
Les montants ne représentent pas une augmentation par rapport aux montants figurant dans le Budget 2010.
Voilà qui conclut mes observations préliminaires. Maintenant, mon collègue et moi serons heureux de répondre aux questions du comité au sujet de ce budget.
:
C'est une question intéressante. Je vais voir si je peux y répondre en partie.
À mon avis, au gouvernement fédéral, nous avons un bon système pour obliger les ministères à rendre compte de leurs dépenses par programme et de leurs objectifs. Nous avons une politique qui oblige les ministères à le faire. Quand on regarde l'architecture des activités de programmes contenue dans le budget principal des dépenses, on constate que tout ceci correspond à une structure, une discipline en vertu de laquelle un ministère doit expliquer les résultats qu'il tente d'obtenir. Chaque ministère doit fournir des mesures du rendement et évaluer s'il atteint les objectifs qu'il s'était fixés, avec l'argent qui lui a été donné.
Cette structure nous permet de découvrir certains des chevauchements horizontaux qui existent au sein du gouvernement. En effet, beaucoup de programmes se ressemblent, mais ils peuvent être axés sur des objectifs ou des intervenants légèrement différents. Au fil du temps, nous devons — et je conviens qu'il faut toujours le faire — chercher des façons d'éviter les chevauchements et essayer de mieux travailler horizontalement.
Les examens stratégiques permettent d'en faire une partie. Ils obligent les ministères à examiner en profondeur l'architecture des activités de programmes et d'en justifier l'existence. En effet, tous les renseignements que nous recueillons au cours du processus d'examen stratégique peuvent nous aider à cerner les domaines où il y a des problèmes de chevauchement et peut-être nous permettre de les régler à l'avenir.
Des mécanismes sont en place, mais ils ne sont pas assez pointus pour nous permettre d'indiquer à un ministère que tel ou tel programme est redondant et qu'il doit être aboli.
Je ne pense pas que ces programmes se poursuivraient pendant longtemps s'il s'agissait vraiment de chevauchements. Nous finirons par les déceler et les ministères vont essayer de les rationaliser. C'est un problème récurrent.
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur Smith, permettez-moi d'abord simplement de dire que, pendant que je suis assis ici et que j'écoute mes collègues poser des questions, je trouve ce processus d'examen des prévisions budgétaires totalement incompréhensible. Je suis le vice-président du comité des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires, et vous pourriez nous dire n'importe quoi. Vous pourriez être assis là, à nous dire ce que vous voulez, et nous pourrions essayer d'écrire des questions qui sembleraient indiquer que nous vous avons compris, mais en réalité, il n'en est rien.
Des voix: Oh, oh!
M. Pat Martin: Nous sommes à votre merci. Je n'ai même pas apporté le budget supplémentaire des dépenses parce qu'il est trop lourd à porter pour mon personnel, et encore plus difficile à examiner.
C'est tout simplement ridicule. Vous venez nous voir pour nous dire que vous demandez au Parlement de vous autoriser à dépenser 4,4 milliards de dollars. En réalité, vous cherchez à obtenir la « permission » du Parlement. Pour situer cela dans le bon contexte, nous sommes tenus de vous accorder la « permission » de dépenser cet argent. Mon objectif est de simplifier le processus d'examen des prévisions budgétaires et, heureusement, au moins, j'ai toutes les compétences voulues pour le faire.
Permettez-moi de commencer par ce qui semble presque être une contradiction dans votre témoignage d'aujourd'hui.
Dans un des paragraphes de votre rapport, vous demandez l'autorisation du Parlement de dépenser 4,4 milliards de dollars, mais vous dites également que ce ramassis de budgets supplémentaires des dépenses annonce une baisse des dépenses législatives de deux milliards de dollars. Je suppose que c'est pour cette raison que nous avons créé le poste de directeur parlementaire du budget, pour aider les simples mortels comme nous à s'y retrouver dans l'incompréhensible labyrinthe du budget des dépenses.
Dans ce contexte, permettez-moi de poser ma première question. Nous demandons au directeur parlementaire du budget de nous aider à comprendre — à tout le moins — les gels budgétaires et les effets des gels des ministères. Il témoignera plus tard, je suppose. Mais d'après ce que j'ai compris, on demande au gouvernement comment il prévoit atteindre son objectif de gel du budget de fonctionnement pendant la période prévue. Cependant, le gouvernement a indiqué que ce renseignement est un secret du Cabinet et qu'il ne sera pas rendu public. Nous devrions d'abord mettre cela en contexte. Le directeur parlementaire du budget n'est pas le public; il est de notre mandataire. Il est celui auquel nous avons confié la tâche précise de nous aider à comprendre ce qui se passe ici. Je suis déçu de voir qu'on lui claque la porte au nez quand il pose la question que nous lui avons posée.
En fait, le comité permanent a posé la même question au gouvernement, et on étudie actuellement la question de savoir si le gouvernement va indiquer au Parlement de quelle façon il compte atteindre son objectif de gel du budget de fonctionnement. Ce que vous nous apportez aujourd'hui constitue-t-il une réponse à cette requête, ou attendons-nous toujours cette réponse?
:
Le comité a posé la même question au gouvernement. Premièrement, le directeur parlementaire du budget est un prolongement du Parlement; c'est un agent du Parlement; donc, sa requête est présentée au nom du Parlement. Il ne va pas nécessairement tenir une conférence de presse et divulguer ces renseignements.
Je pense que le processus d'examen des prévisions budgétaires nous a permis de découvrir un problème très grave, parce que le gouvernement semble avoir le droit d'accumuler un déficit de 58 milliards de dollars, mais nous n'avons pas le droit de savoir comment on prévoit nous sortir du trou, sauf pour nous donner des renseignements très fragmentaires. Ce qui me préoccupe, c'est que le gouvernement va essayer d'équilibrer le budget en fonction de principes idéologiques, que le choix qu'il fait... Je veux dire que pour le ministre des Finances, c'est comme l'agent 007. En somme, il a carte blanche, parce qu'il a maintenant un déficit à éliminer, et il peut réduire, tailler en pièces et sabrer les programmes auxquels il s'oppose pour des raisons idéologiques. Les renseignements que nous avons en ce moment nous indiquent que la plus importante réduction budgétaire — pour un seul organisme — contenue dans cet effort de réduction de la croissance des dépenses du gouvernement est celle imposée à la Société Radio-Canada, qui est d'au moins 1 p. 100. Son budget est réduit de 1,3 p. 100. Il n'est pas gelé pour trois ans; il est réduit.
Puis, la Commission nationale des libérations conditionnelles est au troisième rang. Statistique Canada — pour lequel le gouvernement n'a aucun respect, comme nous le savons — est durement touché et se retrouve parmi les dix premiers.
Monsieur Smith, nous ne recevons pas assez de renseignements pour évaluer avec précision la véracité du plan — du plan d'activités —, et le peu de renseignements que nous avons nous parvient au compte-gouttes, ce qui nous fait craindre que le gouvernement équilibre le budget en fonction de principes idéologiques.
Je sais que vous n'êtes pas à blâmer, et je suis reconnaissant de tout le travail que vous faites, mais nous sommes vraiment... Je sais que je devrais vous poser des questions plutôt que de continuer à parler, mais permettez-moi de comprendre ceci: quand vous dites — ou quand le gouvernement dit — que l'objectif est une réduction de 5 p. 100, ce n'est pas vraiment une réduction, n'est-ce pas? C'est une réduction de la croissance. Pour les cinq années qui ont précédé le plan d'action économique, le taux de croissance était d'environ 6,4 p. 100. Ce chiffre semble-t-il exact, maintenant?
:
Bonjour. Je suis ravi de témoigner devant vous aujourd'hui pour appuyer les travaux du comité sur le Fonds de stimulation de l'infrastructure établi dans le budget de 2009 et sur le gel du budget de fonctionnement annoncé dans le budget de 2010.
[Traduction]
J'aimerais d'abord faire quelques brèves remarques concernant l’approche adoptée par mon bureau pour analyser les budgets des dépenses du gouvernement. Je ferai ensuite ressortir deux aspects du Budget supplémentaire des dépenses qu'examine actuellement le Parlement et votre comité. Ensuite, je répondrai à vos questions.
Comme vous le savez, les analyses et les recherches sur les budgets des dépenses constituent l'un des quatre éléments du mandat confié au directeur parlementaire du budget par la Loi sur Ie Parlement du Canada. Les consultations avec les parlementaires en 2008 ont abouti à un consensus sur la meilleure façon dont je peux appuyer l'examen parlementaire des budgets des dépenses.
Premièrement, en déterminant les crédits qui justifient un examen. Les députés ont indiqué qu'ils voulaient que mon équipe analyse l'ensemble des budgets des dépenses et détermine sur quels crédits ils devraient consacrer leur temps et leurs ressources limités.
Deuxièmement, en préparant des recherches pour appuyer la prise de décisions. Les députés ont indiqué qu'ils ont besoin de recherches indépendantes pour remettre en question les budgets des dépenses du gouvernement et appuyer leurs décisions concernant les crédits.
Notre mécanisme de tri pour déterminer les postes de dépenses qui méritent d'être examinés par le Parlement repose sur la matérialité et sur le risque. La matérialité correspond tout simplement au montant demandé par le gouvernement dans le Budget des dépenses — plus le montant est élevé, plus un examen est probablement justifié. Le risque est lié à la possibilité que le gouvernement ne puisse pas obtenir les résultats prévus avec les montants qu'il demande.
En ce qui concerne le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2010, dans le cadre de notre analyse, mon équipe a trouvé deux aspects qui pourraient justifier un examen plus approfondi par le Parlement. Le premier est le montant supplémentaire de 722 millions de dollars demandé au crédit 60 de Transports Canada pour les programmes d'infrastructure, qui représentent environ le tiers de l'augmentation nette des ressources demandées dans ce Budget supplémentaire des dépenses. La deuxième est la réaffectation de 181 millions de dollars entre 51 ministères et organismes liée au gel du budget de fonctionnement.
[Français]
Le DPB a publié des rapports périodiques sur l'un des programmes d'Infrastructure Canada, le Fonds de stimulation de l'infrastructure, ou FSI. Ces rapports faisaient partie du rapport du DPB sur la mise en oeuvre du budget de 2009 remis au Comité permanent des finances de la Chambre des communes. Je suis heureux de fournir au comité un compte rendu sur nos recherches concernant ce programme.
Bien que le gouvernement ait présenté avec diligence des rapports sur les progrès de l'obtention des autorisations de programme nécessaires, les rapports sur les résultats se sont limités à des énoncés périodiques sur les projets et leurs valeurs. Les rapports sur les progrès des projets continuent de laisser supposer qu'un grand nombre de projets ne seront pas achevés à la date limite du 31 mars 2011. La réponse du gouvernement à une demande de documents indique que 1 054 de 3 193 projets du FSI ne seront probablement pas achevés au 31 décembre de cette année.
[Traduction]
Toutefois, à cause de l'architecture des données limitée et de la faible qualité des données, le DPB n'a pas pu fournir une analyse plus détaillée, en particulier en ce qui concerne les résultats. Afin de compenser ces limites, le DPB a tenté de fournir au Parlement une analyse plus robuste des résultats du programme, comme les progrès des projets et l'échéancier de l'activité économique, ainsi que d'autres résultats comme l'incidence du programme sur les collectivités, en utilisant les données gouvernementales existantes et en menant une enquête indépendante auprès des bénéficiaires du programme afin d'évaluer l'incidence du Fonds de stimulation de l'infrastructure.
Le DPB a obtenu des conseils d'experts pour l'aider à concevoir l'enquête, à collecter les données et à présenter un rapport sur les grands résultats de l'enquête. L'enquête consistait en un recensement auquel les organisations admissibles étaient invitées à participer. II s'agissait principalement d'administrations municipales ayant reçu des fonds du Fonds de stimulation de l'infrastructure, mais également de gouvernements provinciaux et territoriaux et d'autres organisations, par exemple, des groupes communautaires sans but lucratif.
Les répondants représentaient l'organisation, avaient une connaissance pratique du projet financé par le FSI, le Fonds de stimulation de l'infrastructure, et en avaient la responsabilité.
L'étude sur le terrain a eu lieu du 8 juin au 3 août 2010, période pendant laquelle le DPB estimait que se concentrait l'activité dans le secteur de la construction. Au total, 644 questionnaires ont été remplis sur une population de 1 129 organisations. II s'agit d'un fort taux de réponse de 57 p. 100. Dans le cas d'une enquête par échantillonnage au hasard, la marge d'erreur des résultats globaux serait de plus ou moins 2,02 p. 100, 19 fois sur 20, compte tenu de la correction d'échantillonnage pour population finie. Les données ont été pondérées afin que les résultats soient représentatifs de la distribution des organisations financées par le FSI et des projets du FSI.
La première série d'indicateurs portait sur l'administration du programme. Selon les répondants, le niveau de satisfaction à l'égard de divers aspects de l’administration du FSI est variable et généralement modéré. Ils étaient le plus souvent satisfaits, à 65 p. 100 ou plus, du processus menant de l'approbation du projet du FSI à la date de début de construction, ainsi que des délais du processus d'approbation du projet.
Une petite majorité, 53 p. 100, était satisfaite du processus d'approbation de l'impact environnemental des projets du FSI, tandis que moins de la moitié, 42 p. 100, était satisfaite des délais dans les transferts des fonds pour les projets du FSI par les administrations supérieures. Vingt-et-un pour cent des répondants ont exprimé leur insatisfaction à l'égard des délais d'approbation du projet, et 18 p. 100 à l'égard des délais de transfert de fonds par les administrations supérieures.
La deuxième série d'indicateurs reflétait les perceptions des répercussions des projets du FSI dans la collectivité pour quelques aspects généraux comme le bien-être général, le chômage, le revenu de travail, la qualité de l'environnement, la variation des prix de la construction et le manque d'infrastructure. Dans l’ensemble, les répondants avaient des perceptions partagées des répercussions, et les écarts étaient considérables.
La grande majorité d'entre eux, 87 p. 100, estime que le financement du FSI a amélioré le bien-être général de leur collectivité. Environ les deux tiers, 69 p. 100, croient que le programme a amélioré la qualité de l'environnement de leur collectivité, tandis que plus de la moitié pense qu'il a permis de réduire le manque d'infrastructure de leur municipalité ou de leur organisation et augmenté le revenu de travail de la collectivité.
Les résultats concernant les incidences perçues sur l'emploi sont particulièrement révélateurs, étant donné certains des buts visés par le FSI, dans le contexte d'un budget de relance. Une minorité de répondants, 33,3 p. 100, affirme que le FSI a eu une incidence positive sur le chômage, tandis qu'un grand nombre affirme que l'incidence a été neutre, 43,3 p. 100, ou négative, 20 à 21 p. 100.
Il convient de souligner que la structure des réponses semble indiquer que les répondants ont mûrement réfléchi à leurs réponses, au lieu de donner simplement pour la forme une évaluation positive au négative du FSI.
[Français]
Une autre série d'indicateurs concernait les perceptions de distorsions techniques systématiques, par opposition aux distorsions politiques, dans le choix et l'approbation des projets. Certains types de projets étaient-ils désavantagés dans le processus de sélection? Une minorité appréciable de répondants estimait qu'il y avait un certain parti pris dans le choix de l'approbation des projets. Au total, 66 p. 100 des répondants croient qu'aucun type de projet d'infrastructure n'a été systématiquement désavantagé par les règles et par le processus de sélection du FSI, mais 27 p. 100 pensent que certains types de projets ont été désavantagés. Les projets systématiquement désavantagés comprennent ceux qui demandaient des délais d'approbation plus longs, soit 26 p. 100, et les projets de réseau d'eau et de traitement des eaux usées, 20 p. 100.
Nous avons demandé aux répondants de penser à un projet particulier dans leur collectivité. Ce projet a été choisi au hasard et indiqué sur la première page du questionnaire. Les indicateurs portaient sur le nombre d'années-personnes d'emploi créées par un projet, la rémunération brute moyenne d'une année-personne, si le projet était lié à une infrastructure purement publique et le devancement du projet, en mois, attribuable au FSI. L'analyse de base a démontré que ces indicateurs créaient des emplois raisonnablement rémunérés, surtout dans le domaine des infrastructures purement publiques et que des projets étaient devancés de façon assez importante grâce au FSI. D'autres variables contextuelles ont influencé les indicateurs de diverses façons.
Les projets situés dans certaines administrations sont beaucoup plus susceptibles que d'autres de créer un nombre raisonnablement élevé de postes bien rémunérés et d'être considérablement devancés grâce au FSI. En outre, certains types de projets étaient beaucoup plus susceptibles de créer un nombre relativement élevé d'emplois ou de postes bien rémunérés. À cet égard, les projets de gestion des déchets solides étaient particulièrement inefficaces. Par contre, les projets relatifs au transport en commun ont été très efficaces pour la création d'emplois, tandis que ceux qui portaient sur les aéroports, les grandes routes ou le transport régional et les ports et navires de croisière ont été particulièrement efficaces pour produire des emplois bien rémunérés.
[Traduction]
II faudrait probablement une analyse beaucoup plus poussée pour discerner tout ce qu'on peut déduire de ces observations. II y a cependant au moins trois interprétations possibles des implications.
Premièrement, les ressources du FSI devraient être orientées plus explicitement vers certains types de projets plutôt que vers d'autres, en particulier dans le contexte d'une mesure de relance qui fixe des objectifs d'emploi.
Deuxièmement, il y a des enseignements à tirer de certaines administrations qui ont réussi à rendre leurs projets plus efficaces sur le plan de la capacité de gestion et de planification.
Troisièmement, certaines organisations ont besoin de règles différentes ou d'une plus grande aide pour participer efficacement à un programme de la nature du FSI.
Une partie de l'analyse préliminaire du texte des réponses confirme modérément ces possibilités.
:
Voici quelques éléments de réflexion pour les parlementaires.
Premièrement, les rapports d'étape continuent de laisser croire qu'un grand nombre de projets ne seront pas achevés avant l'échéance du 31 mars. Les résultats de l'enquête du DPB sur le FSI indiquent des variations considérables à l'égard de la mise en oeuvre du FSI et des incidences du programme au pays. Il est évident qu'un ciblage plus précis des projets et des bénéficiaires pourrait permettre au programme de donner de meilleurs résultats.
Deuxièmement, il y a une nette possibilité pour le gouvernement d'améliorer les rapports sur les mesures de relance. Le programme du FSI constitue un programme de paiements de transfert aux autres ordres de gouvernement. Les exigences du Conseil du Trésor à l'égard de ces transferts diffèrent de celles qui s'appliquent aux autres types de transferts, puisqu'elles limitent le nombre d'exigences obligatoires dans les ententes de contribution. Les parlementaires pourraient souhaiter indiquer plus explicitement quelle information sur le rendement ils exigent.
Troisièmement, le gouvernement pourrait souhaiter mettre à jour l’enquête du DPB à la fin du programme afin de s'assurer que les parlementaires et les Canadiens ont une meilleure idée de l'efficacité et de l'efficience du programme, qui coûtera aux contribuables canadiens près de 10 milliards de dollars, financés entièrement par le déficit.
En ce qui concerne le gel du budget de fonctionnement, le budget supplémentaire des dépenses de 2010-2011 contient des renvois à 51 réductions dans les budgets de fonctionnement des ministères et organismes attribuables à « des économies ciblées dans le contexte des mesures de limitation des coûts visant à réduire le taux de croissance des dépenses de fonctionnement annoncées dans le budget fédéral de 2010 ». Les réductions de budget de fonctionnement proposées par le gouvernement s'élèvent à environ 181 millions de dollars en 2010-2011, soit plus de 60 p. 100 de la cible de 300 millions de dollars annoncée dans le budget de 2010. En moyenne, les compressions représentent environ 0,4 p. 100 des budgets de fonctionnement touchés.
Mon personnel a également préparé une note qui décrit toutes les réductions et donne une liste des 10 plus importantes, en chiffres absolus et en pourcentage du budget de fonctionnement de l'organisation visée.
Depuis que le gouvernement a annoncé ces compressions dans le budget de 2010, j’ai demandé en vain des renseignements de base sur la manière dont ces compressions seront réalisées. Votre comité a demandé des renseignements semblables, mais n'a pas encore obtenu de réponse, ou en a reçu une aujourd’hui. Le gouvernement demande maintenant l'approbation parlementaire de ces compressions au moyen du budget supplémentaire des dépenses. Étant donné qu'il n'y a pas de précisions sur la manière dont les ministères et organismes géreront ces compressions, il pourrait s'agir d'un risque justifiant un examen parlementaire. Ou, tel qu'indiqué dans la note, avant que le comité ne présente son rapport sur ce budget supplémentaire des dépenses, il pourrait souhaiter savoir comment chacune de ces 51 organisations réduit son budget de fonctionnement, y compris les postes qui sont supprimés et l’incidence que cela pourrait avoir sur les niveaux de service.
[Français]
Je serai heureux de répondre aux questions que pourraient proposer les membres du comité concernant notre approche pour appuyer l'examen parlementaire des budgets des dépenses ou concernant les deux aspects que je viens de porter à votre attention.
[Traduction]
Merci. Je suis désolé d’avoir dépassé mon temps de parole.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Le fait que, le 12 avril dernier, vous avez mentionné, pour la première fois, les difficultés que vous éprouviez à obtenir des ministères des renseignements détaillés sur la façon dont ils vont procéder aux réductions qu’ils sont censés faire dans le cadre du gel du budget, me trouble énormément. Bien entendu, le 5 octobre dernier, ma collègue, Mme Bourgeois, a tenté de vous aider en présentant une motion qui exhortait le gouvernement à vous fournir ces renseignements. La motion a été adoptée, mais vous ne les avez toujours pas.
Je veux passer en revue certains des ministères et les montants qu’ils mentionnent à titre de compressions budgétaires. Je pense que, dans chaque cas, vous allez confirmer que vous n’avez aucun renseignement sur la façon dont ils vont parvenir à les effectuer.
Dans le domaine de l’agriculture, nous avons entendu nos collègues exprimer toutes sortes d’inquiétudes à propos des problèmes que les agriculteurs connaissaient et, pourtant, le budget du ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire a été réduit de 3 millions de dollars.
Nous constatons qu’on a retranché 14 millions de dollars du budget de la CBC, mais nous ignorons complètement ce que cela signifie et quelle incidence cela aura sur leurs activités.
Alors que les fonctionnaires mettent des temps records à traiter les dossiers d’immigration, que ce soit celui d’une personne qui veut immigrer au Canada ou celui d’une personne qui veut faire entrer au Canada un membre de sa famille, son conjoint peut-être… Je connais des gens qui attendent que leur conjoint les rejoigne au Canada. En fait, je peux penser à une femme qui vit ici avec sa fille et qui attend que son époux arrive d’Afrique. Le personnel du bureau du ministre lui a indiqué de ne pas prendre la peine de communiquer avec lui tant que la demande n’aura pas passé au moins une année au ministère. Parfois, il faut au moins 18 mois pour traiter ces demandes et, malgré cela, le budget de ce ministère est réduit de 2,5 millions de dollars et son personnel n’est pas en mesure de nous dire comment ils vont parvenir à restreindre leurs dépenses.
Nous remarquons qu’on a retranché 3 millions de dollars du budget du ministère de l’Environnement, mais nous ignorons comment ils effectueront ces compressions budgétaires et ce qu’ils élimineront.
Le budget du ministère des Pêches et des Océans a été réduit de 6,5 millions de dollars. En tant qu’ancien ministre de ce ministère, je peux vous dire par expérience que son budget était toujours très serré et habituellement sous-financé, tout comme celui du ministère de l’Immigration. J’aimerais savoir comment ils vont réaliser ces compressions et quels importants programmes vont être éliminés.
On a retranché 5 millions de dollars du budget du ministère de la Santé.
Comme si l’innovation et la recherche étaient sans importance, on a réduit le budget du Conseil national de recherches de cinq millions de dollars.
Le budget de Statistique Canada a été réduit de 3,35 millions de dollars. Cela n’a rien de surprenant compte tenu de l’attitude du gouvernement à l’égard de l’information et du questionnaire complet de recensement, par exemple.
Ce qui est encore plus intéressant, peut-être, c’est que le ministère de la Défense fait face à des compressions budgétaires de 80 millions de dollars et que nous ignorons comment ils vont réussir à boucler leur budget.
Nous constatons que 9 millions de dollars ont été retranchés du budget de l’Agence des services frontaliers du Canada, et nous ignorons comment ils vont arriver à joindre les deux bouts.
Puis, il y a le SCRS. Ce gouvernement prétend faire un excellent travail dans le domaine de la sécurité, et le voilà qui réduit le budget de la Défense de 80 millions de dollars, le budget des services frontaliers — je suis certain que cela préoccupera les Américains — de 9 millions de dollars, le budget du SCRS de 5 millions de dollars et le budget des services correctionnels de 5 millions de dollars. Vous avez déjà signalé que les mesures que le gouvernement prenait et les projets de loi qu’il adoptait allaient accroître le coût des services correctionnel et, cependant, ces gens prévoient épargner 5 millions de dollars, mais ne peuvent expliquer comment ils s’y prendront. De plus, on a, bien entendu, réduit le budget de la GRC de 3,6 millions de dollars.
Que pensez-vous de cela, monsieur Page?
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur Page, messieurs, bonjour et merci d'être ici encore ce matin.
Avant de vous poser certaines questions, tout comme mes collègues, je veux déplorer le fait que, par suite de la motion que j'ai déposée en septembre dernier, on ne vous ait pas remis les renseignements de base sur la manière dont les compressions seront réalisées. D'ailleurs vous le dites vous-même.
Non seulement je le déplore, monsieur le président, mais je trouve que c'est épouvantable. Je pense que les contribuables canadiens et québécois sont en droit d'avoir des réponses à leurs questions. Ils élisent des députés qui, au mieux de leurs connaissances, tentent d'obtenir des réponses sur la façon dont on gère leur argent. Malheureusement, ni les parlementaires ni le directeur parlementaire du budget, à qui la Chambre a confié des pouvoirs, ne peuvent avoir de réponses.
Ce matin, monsieur le président, vous nous avez fait parvenir la réponse du président du Conseil du Trésor à ma motion, et peut-être aussi à certaines questions de Mme Coady qui, à l'époque, avait fait des observations et avait présenté des motions.
On rit vraiment de nous. Écoutez-bien, on écrit qu'on s'empresse de répondre à notre demande, alors que ça fait deux mois qu'on a posé la question. On dit aussi que l'information sollicitée relève de documents confidentiels du Cabinet. Voulez-vous me dire ce qu'il y a de si confidentiel? Ces gens gèrent notre argent et on ne peut même pas obtenir des réponses parce que c'est confidentiel! Réveillons-nous! On laisse ce gouvernement gérer des documents confidentiels alors que c'est notre argent. Ces gens sont payés pour ça avec notre argent.
Ensuite, on écrit que le Secrétariat du Conseil du Trésor ne détient pas l'information de manière centralisée, mais le Secrétariat du Conseil du Trésor donne l'ordre d'imposer des réductions budgétaires. On rit du monde!
Je voulais en saisir mes collègues. Je pense que je l'ai fait.
Je vais vous poser une question, monsieur Page, sur le Service correctionnel du Canada. Dans les 10 réductions budgétaires les plus importantes, le Service correctionnel du Canada, qui doit réduire de 4,8 millions de dollars son budget. Par contre, on sait qu'il va augmenter son personnel de plus de 4 000 personnes à temps plein.
Voulez-vous me dire comment il va faire pour réduire son budget de 4,8 millions de dollars alors qu'il augmente le nombre de personnes qui vont travailler pour le service? Est-ce que vous pouvez me donner une idée de la manière dont ils vont y parvenir?
:
Merci, monsieur le président.
Monsieur Page, je tiens d’abord à exprimer la profonde déception que je continue de ressentir face au manque de collaboration auquel vous semblez vous heurter dans le cadre des demandes de renseignements que vous faites en notre nom et au nom de la population canadienne. Cela me dérange énormément lorsque je vous entends dire qu’on a fait fi de vos multiples demandes de renseignements de base — on les a non seulement refusées, mais carrément négligées. C’est un signe de manque de respect envers le bureau qui a été mis sur pied — un bureau qui, encore une fois, avait fait naître en nous beaucoup d’espoir, d’optimisme et de confiance au moment de sa création.
Le public a le droit de connaître ces renseignements. Et dans le cas contraire, si jamais on parvient à faire valoir l’argument que certains de ces renseignements ne devraient pas être rendus publics, alors le Parlement du Canada a sûrement le droit de savoir ce que l’exécutif est en train de faire ou, dans le contexte des budgets de dépenses, ce qu’il prévoit faire. Nous ne devrions pas être obligés d’attendre la procédure des comptes publics pour analyser et évaluer la véracité ou la sagesse des décisions prises en matière de dépenses.
Dans le cadre du processus budgétaire, nous sommes censés avoir le droit de déterminer si le risque en vaut la peine, et je suis heureux que vous ayez fait allusion à l’un des aspects particuliers que nous vous avions demandé d’évaluer dans ce processus de grande envergure, à savoir une analyse des risques.
Permettez-moi, monsieur, de vous poser quelques questions précises, dans le contexte du gel du budget de fonctionnement. Je suppose que ma première question est la suivante: où allons-nous trouver les renseignements qu'on refuse de vous fournir? Si ces renseignements ne sont pas mis à notre disposition, alors pourquoi devrions-nous approuver le Budget supplémentaire des dépenses (B) en l’absence des données dont nous avons besoin pour faire un choix éclairé?
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C’est, me semble-t-il, le minimum d’information que nous devrions avoir pour approuver ce qui constitue, au fond, le plan d’activités du gouvernement pour en venir à bout d'un déficit très grave. J’essaie de rester calme ici et de ne pas exprimer ma colère face à ce qui nous frustre; c’est le strict minimum que les députés devraient avoir.
Quelqu'un doit rappeler au gouvernement Harper qu'il existe au bon vouloir du Parlement. S'il a la possibilité de gouverner, c'est à cause de notre bon vouloir. À l'heure actuelle, un grand nombre de députés de ce côté-ci ne sont pas du tout contents du manque de collaboration. Il y a moyen de contourner le problème, j'en conviens tout à fait. Nous ne devrions pas approuver le Budget supplémentaire des dépenses (B); c'est ce que je recommande. Si cela signifie des élections, qu'il en soit ainsi.
Laissez-moi vous dire, monsieur Page, vous aviez mentionné cette question dans votre document de novembre — qui, soit dit en passant, s'est avéré fort utile; c'était votre évaluation du gel du budget de fonctionnement. Voici ce que vous aviez dit à ce moment-là:
... le gouvernement a indiqué que cette information relève d’un document confidentiel du Cabinet et ne sera pas rendue publique. Le Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes a récemment déposé une demande semblable et on attend toujours la réponse du gouvernement....
Aujourd'hui, nous avons obtenu la réponse du président du Conseil du Trésor. Il a donc fallu attendre du 5 octobre au 1er décembre — c'est officiel — pour qu'il explique enfin qu'on ne répondra à aucune de ces questions pour des raisons assez détaillées. Il s'agit de questions comme l'impact sur le gel des dépenses, le service de programmes, les catégories de coûts de chacun des principaux programmes visés par le gel, le montant de référence actuel de tous les programmes importants, les 12 articles de dépenses courants, l'utilisation du compte public... Nous avions soumis des questions très détaillées. Or, la réponse qu'on nous donne maintenant, c'est qu'on ne va pas fournir à un comité parlementaire des renseignements de base sur la façon dont le gouvernement prévoit atteindre l'équilibre budgétaire.
Nous ne pouvons pas travailler de cette façon. Au fond, on refuse de nous donner les outils de base dont nous avons besoin pour faire notre travail. Je ne pense pas pouvoir ajouter quoi que ce soit.
Je vais prendre les minutes qu'il me reste pour parler de l'étude tout à fait impressionnante que vous avez menée sur l'efficacité du fonds de stimulation, etc. Je reconnais la valeur de cette étude, mais je crains que le rapport soit biaisé, comme mon collègue l'a mentionné, parce que certains des bénéficiaires du Fonds de stimulation pourraient hésiter à se plaindre de l'administration du programme, de peur de subir des représailles dans le cadre de possibilités de financement futures, etc.
Cela dit, ce qui m'inquiète, c'est le fait que 1 054 projets, si je ne me trompe pas, pourraient ne pas être terminés à temps et que nous n'avons toujours pas de mesure concrète pour évaluer les prestations de création d'emplois, sauf que vous avez souligné certains des types de projets dont la procédure d'approbation a été accélérée sont les moins susceptibles de produire des emplois intéressants qui paient 50 000 $ et plus. Pourriez-vous nous en parler plus longuement?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Comme M. Calandra estime que vous ne devriez pas commenter ses propos, alors je vais prendre quelques instants pour le faire moi-même.
Il me semble que nous devons tous à nos électeurs, qu'ils aient voté ou non pour nous, un certain degré de respect. Ce respect signifie entre autres que nous, à titre de parlementaires, devons nous acquitter de notre tâche, c'est-à-dire demander des comptes au gouvernement. Or, je ne vois pas comment nous pourrons y arriver dans pareilles circonstances, surtout quand le gouvernement ne nous fournira pas les renseignements de base nécessaires pour que nous puissions évaluer ses plans de dépenses.
Je suis consterné, monsieur le président, de voir que M. Calandra insinue, par exemple, que ses électeurs accepteraient l'idée que le directeur parlementaire du budget, qui agit au nom des parlementaires, ne puisse pas obtenir de renseignements auprès du gouvernement et que nous, parlementaires — nous tous — serions disposés à voter sur ces questions, même si le gouvernement ne nous communique aucun détail.
J'aimerais poser quelques questions.
Monsieur Page, savez-vous ce que les ministères ont fait pour réaliser les économies qu'ils prévoient, s'il y a lieu?
Dans votre déclaration ce matin, vous avez parlé du programme d'infrastructure et vous avez dit qu'un grand nombre de projets ne seront pas achevés à la date limite du 31 mars 2011 et que, d'après la réponse à une question inscrite au Feuilleton, 1 054 projets d'infrastructure sur un total de 3 193 ne seront probablement pas achevés au mois de décembre de cette année, ce qui signifie que d'ici la date limite de mars, nous pourrions nous retrouver avec plus de, disons, 1 000 projets inachevés.
Comme vous le savez, le ministre des Finances, M. Flaherty, a dit que la date limite ne sera pas repoussée. Le ministre responsable de l'infrastructure a, pour sa part, laissé entendre qu'on fera preuve d'un peu de souplesse par rapport à l'échéance; cette question fait actuellement l'objet de discussions.
Dans le cadre de ce budget, le Bureau de l'infrastructure du Canada sollicite un financement de 184,2 millions de dollars pour le Fonds sur l'infrastructure municipale rurale et de 166,5 millions de dollars pour le Fonds Chantiers Canada; pourtant, dans le rapport sur le rendement d'Infrastructure Canada, il est indiqué que le gouvernement n'a pas versé 75 p. 100 des fonds prévus dans le plan d'action.
Sachant qu'il reste encore de l'argent, pourquoi cherche-t-on à obtenir plus de fonds? Vous pourriez peut-être nous parler de la somme supplémentaire qui est demandée, étant donné que vous l'avez quelque peu étudiée, puis nous dire quelques mots sur la préoccupation que suscite la date limite du 31 mars.
Merci.