:
Merci, monsieur le président.
Merci, mesdames et messieurs les membres du comité, je promets de ne pas prendre 10 minutes.
Nous sommes heureux d'être ici aujourd'hui pour vous parler du Fonds d'infrastructure du G8 du gouvernement du Canada. Mon collègue, M. Taki Sarantakis, sous-ministre adjoint des politiques et des communications à Infrastructure Canada m'accompagne aujourd'hui.
Comme vous le savez très bien, le Canada a été l'hôte du Sommet du G8 les 25 et 26 juin derniers dans la région de Muskoka. C'était la cinquième fois que le Canada accueillait un sommet depuis son adhésion au G8 en 1976. Dans le budget de 2009, le gouvernement du Canada avait prévu un fonds d'infrastructure de 50 millions de dollars pour la région de Parry Sound-Muskoka, qui accueillait le sommet cette année. Le fonds a été conçu expressément pour aider la région à se préparer à accueillir le sommet international et aussi, en partie, pour l'indemniser des inconvénients qu'occasionne un événement international de cette envergure.
Vous comprendrez sûrement que le fait d'accueillir un grand nombre de dirigeants mondiaux et leurs délégations respectives comporte de nombreux défis de taille pour la population locale. Parmi ceux-ci mentionnons la sécurité accrue, les médias et la perturbation des activités quotidiennes associées à un événement de classe mondiale de ce genre. Le fonds avait pour but de financer des projets qui rehausseraient l'image visuelle et touristique de la région et qui contribueraient à la réussite du Sommet du G8. Il ne faut pas y voir un programme d'infrastructure traditionnel. Il s'agit bel et bien d'un legs à la région de la part du gouvernement du Canada.
[Français]
Au total, on a approuvé le financement de 32 projets dans l'ensemble de la région, y compris le financement du Centre du G8 à Huntsville et le financement pour l'aéroport de North Bay.
[Traduction]
Seize municipalités ont reçu des fonds d'infrastructure dont elles avaient grandement besoin pour les aider à améliorer leurs routes locales, leurs attractions touristiques et à embellir le paysage de leur centres-villes pour qu'elles soient prêtes à accueillir le monde en juin dernier. Ces municipalités ont travaillé nuit et jour et ont mobilisé des entrepreneurs pour s'assurer que ces projets seraient terminés dans les délais très serrés prévus par le fonds. Ces projets ont contribué à la création d'un patrimoine pour les touristes et les habitants de la région. Elles méritent d'être félicitées pour leurs efforts et leurs résultats.
[Français]
Monsieur le président, le financement accordé à la région pour l'accueil du Sommet du G8 est conforme à la tradition de longue date du gouvernement en ce qui concerne ce genre d'événement international, notamment dans le cadre des événements suivants: le Sommet de l'APEC de 1997 à Vancouver, où le gouvernement du Canada a versé 60 millions de dollars pour l'élargissement de la route 1 ainsi que pour l'amélioration du pont jusqu'à l'Aéroport international de Vancouver et pour l'établissement d'un nouveau centre de foresterie à l'Université de la Colombie-Britannique; le Sommet du G8 de 2002, à Kananaskis en Alberta, où le gouvernement du Canada a versé 5 millions de dollars à titre de fonds du patrimoine pour l'environnement, en plus de construire un passage pour les animaux sauvages à Canmore et de créer une chaire de la faune à l'Université de Calgary.
[Traduction]
En outre, à Halifax, en 1995, le gouvernement du Canada a versé 300 000 $ pour la restauration de la goélette Bluenose; 8,1 millions de dollars pour l'infrastructure des régions de Halifax et de Dartmouth, y compris des routes, l'embellissement des centres-villes et l'aménagement du paysage des rues; et 3,1 millions de dollars qui ont été remis en cadeau à la collectivité pour la rénovation du Quai 21 à la fin du sommet.
Cela met fin à ma déclaration préliminaire. Mon collègue et moi serons très heureux de répondre à vos questions.
:
Monsieur le président, messieurs et mesdames membres du comité, bonjour.
[Traduction]
Je m'appelle France Pégeot. Je suis sous-ministre adjointe à Industrie Canada où je suis responsable de l'initiative fédérale de développement économique dans le Nord de l'Ontario, plus connue sous l'appellation FedNor.
Je suis venue vous parler de l'aide fournie par FedNor dans le contexte du sommet du G8 de l'été dernier.
[Français]
Avant d'aborder la question de cet appui, je voudrais vous fournir un certain cadre sur FedNor, une initiative ou un programme qui relève d'Industrie Canada.
Depuis 1987, le gouvernement du Canada, grâce à FedNor, a collaboré efficacement avec les organisations et les collectivités du nord de l'Ontario en vue de promouvoir et d'améliorer le développement économique du nord de l'Ontario.
[Traduction]
Dans le cadre du programme de développement du Nord de l'Ontario, le principal programme de financement de FedNor, que l'on appelle souvent le PDNO, FedNor appuie et promeut des projets qui ont des retombées économiques dans le Nord de l'Ontario, c'est-à-dire en finançant des projets de développement économique communautaire et en travaillant avec des petites et moyennes entreprises pour favoriser leur croissance.
FedNor contribue à créer de bons emplois durables et de manière plus générale à renforcer le développement économique de la région. Depuis 2006, FedNor a approuvé plus de 156 millions de dollars pour financer près de 900 projets dans le cadre du PDNO dans le but de stimuler l'économie du Nord de l'Ontario.
Le tourisme sous toutes ses formes contribue à la diversification de l'économie et est une source de revenu essentielle pour le Nord de l'Ontario et c'est pourquoi c'est une des priorités du PDNO.
[Français]
Pour vous mettre en contexte, je dois préciser que l'industrie touristique du nord de l'Ontario a vécu et vit encore un certain nombre de difficultés, la plus immédiate étant certainement due au ralentissement économique.
De 2006 à 2008, le nombre total de visiteurs dans le nord de l'Ontario a chuté de 15 p. 100 et les dépenses associées au tourisme ont diminué de 12 p. 100.
[Traduction]
Le Sommet du G8 a été l'occasion de faire connaître le Nord de l'Ontario et ce qu'il a à offrir. Il nous a permis de mettre à profit l'attention des médias internationaux et du même coup d'augmenter le tourisme et les investissements dans et pour la région.
Les quatre principaux investissements de FedNor en rapport au G8 ont été quatre projets communautaires de développement économique et touristique, d'une valeur d'environ 2,6 millions de dollars, financés en vertu du PDNO. On a estimé que ces projets contribueraient à la croissance et à la diversification de l'économie et qu'ils produiraient des retombées économiques à court et à long termes dans le Nord de l'Ontario. Tous les projets ont été financés à même les budgets existants et respectaient les modalités du PDNO.
[Français]
C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions.
:
Monsieur le président, honorables membres du comité, bonjour.
[Traduction]
Je m'appelle Renée Jolicoeur et je suis la sous-ministre adjointe de la Direction générale de la comptabilité, de la gestion bancaire et de la rémunération de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada.
Ma participation personnelle aux sommets du G8 et du G20 a commencé en novembre 2009. J'étais la sous-ministre adjointe responsable au nom de mon ministère.
Permettez-moi de vous présenter ma collègue, Sandra Young, directrice générale régionale par intérim pour la région de l'Ontario de TPSGC.
Travaux publics et Services gouvernementaux Canada offre au gouvernement du Canada et à ses organismes des services communs dans de multiples secteurs d'activités. Le ministère fournit des services essentiels, comme la gestion des locaux, les achats, la technologie de l'information et la traduction. TPSGC a joué un rôle de soutien au cours des sommets du G8 et du G20. Le ministère a assuré la prestation d'une panoplie de services au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international et à la Gendarmerie royale du Canada, qui, eux, étaient chargés de cerner et de financer leurs besoins.
Dans l'exercice de ses responsabilités dans le cadre des sommets, TPSGC a dépensé 32,1 millions de dollars sur deux exercices, soit 2009-2010 et 2010-2011. Sur le plan du volume, nous avons mis en place 55 baux, pour une valeur totale de 18,7 millions de dollars, financés partiellement par TPSGC et partiellement par d'autres ministères. De plus, nous avons établi 150 contrats visant des biens et des services, pour une valeur totale de 94,2 millions de dollars. Pour ce faire, TPSGC a utilisé divers mécanismes de passation de marchés, comme MERX, le Service électronique d'appel d'offres du gouvernement du Canada.
[Français]
Travaux publics et Services gouvernementaux Canada a sans cesse pour objectif d'acquérir des biens et des services d'une manière qui contribue à accroître l'accès, qui assure la concurrence, qui traite l'industrie équitablement et qui favorise le meilleur rapport qualité-prix.
Le ministère s'est engagé à mettre en oeuvre un processus très concurrentiel, ouvert et équitable, tout en respectant ses obligations dans le cadre des accords commerciaux nationaux et internationaux ainsi que les règlements du gouvernement du Canada régissant la passation des marchés.
[Traduction]
Le fait que 93 p. 100 de la valeur totale des contrats de biens et de services ont été attribués au moyen d'un processus concurrentiel témoigne de cet engagement.
Dans les cas où TPSGC a fait appel à un fournisseur exclusif relativement à une exigence précise, le ministère s'est assuré que cette solution était fondée sur une justification solide, entièrement consignée et conforme aux règlements du gouvernement du Canada régissant la passation de marchés. Par exemple, ces cas pouvaient comprendre des exigences relatives à la sécurité nationale, aux situations d'extrême urgence où un retard serait préjudiciable à l'intérêt public et à la faible valeur du contrat ainsi que les situations où une seule personne était capable d'assurer la prestation du service requis.
Lorsque c'était possible, nous avons cherché des occasions de réutiliser les ressources existantes. Par exemple, les tables qui avaient servi lors du Sommet du G8 de Kananaskis, en 2002, et du Sommet de la Francophonie de Québec, en 2008, ont été réutilisées. Nous avons collaboré étroitement avec nos clients pour maximiser les possibilités d'économie d'échelle.
[Français]
Lorsque nous avons appris la possibilité qu'un sommet du G20 ait lieu au même moment que celui du G8, nous avons cherché à nous assurer que nos contrats pour le sommet du G8 soient utilisés dans le cadre des deux sommets.
Je tiens également à souligner que nous avons déployé des efforts pour encourager la participation de petites et moyennes entreprises dans le cadre des processus d'approvisionnement visant les sommets. À la demande du Bureau de gestion des sommets et des chambres de commerce locales, le Bureau des petites et moyennes entreprises de TPSGC a offert de l'information et des séminaires à la communauté des entrepreneurs sur les notions fondamentales de la vente de produits et de services au gouvernement du Canada.
[Traduction]
À titre de fournisseur de services, TPSGC peut fournir de l'information sur les processus de passation de marchés et la valeur des contrats. Toutefois, les questions relatives aux besoins et aux raisons justifiant ces besoins doivent être adressées à mes collègues des ministères clients. De plus, les ministères disposaient de pouvoirs de passation de marchés qu'ils ont exercés en leur propre nom.
Dès que TPSGC a entamé sa participation à l'initiative liée au sommet, il a commencé à élaborer une structure de gouvernance et un cadre de financement solide en vue de coordonner et de surveiller la prestation des services fournis par le ministère dans le cadre des sommets du G8 et du G20. Bien que TPSGC possédait déjà de l'expérience relative au soutien dans le cadre de sommets, c'était la première fois que le ministère organisait deux événements internationaux simultanément, en plus d'un sommet de la jeunesse, un sommet des dirigeants d'entreprise de calibre mondial ainsi que 29 événements préparatoires durant la première moitié de l'année 2010, et ce, dans différentes régions du Canada.
Monsieur le président, les employés de TPSGC ont travaillé très fort, ont fait preuve d'un dévouement et d'une intégrité remarquables et sont fiers d'avoir été en mesure d'appuyer nos collègues d'autres ministères ainsi que d'atteindre les objectifs fixés.
[Français]
Ce sera pour moi un plaisir de répondre à vos questions.
:
Bonjour. Je serai bref.
Je suis Mark Potter, directeur général chargé des politiques en matière de police à Sécurité publique Canada. Ma collègue, Hélène Filion, contrôleur, se joint à moi.
Dans l'ensemble, lors des sommets du G8 et du G20, Sécurité publique Canada a assumé les trois rôles suivants: premièrement, coordination des activités de gestion des urgences; deuxièmement, coordination des activités de communication publique avec les partenaires sur les questions liées à la sûreté et la sécurité publique; et, troisièmement, gestion de l'application de la politique-cadre sur les coûts de sécurité. Dans ce dernier cas, la gestion de l'application de la politique était la principale responsabilité du ministère.
Pour bien saisir le rôle de Sécurité publique au chapitre de la gestion de la politique-cadre sur les coûts de sécurité, il est important de comprendre tant la politique en soi que le contexte élargi de la préservation de la sécurité lors des sommets.
La GRC est l'organisme responsable du maintien de l'ordre et de la sécurité lors de réunions internationales présidées par le premier ministre ou un ministre tenues au Canada. Pour ces activités, la GRC et le SCRS procèdent à des évaluations de la menace et établissent s'il faut prendre des mesures de sécurité extraordinaires. S'il est établi que des mesures extraordinaires sont requises et que la participation des partenaires chargés de la sécurité à l'échelle provinciale et municipale est nécessaire pour assurer le niveau approprié de sécurité, le ministre de la Sécurité publique peut recommander au premier ministre, conjointement avec le ministre hôte, que l'événement soit désigné selon la politique.
[Français]
Le premier ministre a désigné les sommets, ce qui permet le remboursement, au moyen d'ententes de contributions, des dépenses admissibles encourues par les partenaires chargés de la sécurité à l'échelle provinciale et municipale.
[Traduction]
Vu les vastes besoins en matière de sécurité pour des événements de ce genre, les secteurs de compétence en vigueur pour ce qui est du maintien de l'ordre et les ressources limitées de la GRC, la participation active des partenaires chargés de la sécurité à l'échelle provinciale et municipale est indispensable.
Pour ce qui est des sommets du G8 et du G20, les partenaires admissibles à une aide financière sont les suivants: la Police provinciale de l'Ontario, le Service de police de Toronto, le Service de police de la municipalité régionale de Peel, le Service de police de North Bay, la ville de Huntsville, le district de Muskoka et le canton de Lake of Bays.
Dans le cadre de la politique, les responsables de Sécurité publique Canada ont procédé en plusieurs étapes pour examiner le budget des dépenses des partenaires. Tout d'abord, les modalités de la politique ont été transmises aux partenaires en tant que cadre de travail leur permettant de préparer leurs budgets. Ensuite, nous avons examiné et remis en question les budgets de façon à nous assurer que les partenaires chargés de la sécurité avaient adopté une approche raisonnable en matière de coûts.
Tout au long de ce processus de révision des budgets, nous avons aussi engagé des pourparlers avec la GRC pour nous assurer que ces budgets étaient compatibles avec le plan de sécurité global. Ces activités ont eu lieu sur une période de plusieurs mois avant les sommets.
À partir des budgets préparés par les partenaires provinciaux et municipaux, des besoins financiers totalisant 278 millions de dollars pour l'application de la politique ont été approuvés au moyen du Budget supplémentaire des dépenses. De ce montant, 276 millions de dollars devaient financer les ententes de contribution conclues avec les partenaires; les deux autres millions de dollars ont été consacrés à la gestion de la politique, principalement à la réalisation de vérifications. La plus grande partie des coûts estimatifs des partenaires porte sur le salaire des policiers, les locaux, la nourriture et l'équipement.
[Français]
Bien que certains paiements provisoires aient été effectués, nous n'avons pas encore reçu les demandes finales pour les dépenses réelles engagées. Suivant les modalités des ententes de contribution, toutes les demandes doivent être reçues au plus tard le 1er décembre 2010.
[Traduction]
Conformément à la politique, toutes les demandes feront l'objet de vérifications indépendantes avant paiement. Une fois les vérifications réalisées, Sécurité publique Canada sera en mesure de confirmer le total des montants remboursés. Notre objectif consiste à achever ce processus avant le 31 mars 2011.
Je remercie le comité de son invitation. Ma collègue et moi serons heureux de répondre aux questions des membres du comité.
Merci beaucoup.
J'apprécie sincèrement votre présence ici aujourd'hui ainsi que le travail et les efforts que vous avez faits au nom de la population canadienne. Je voulais commencer par vous remercier.
Mes questions aujourd'hui seront brèves et ciblées, car je n'ai que huit minutes.
Nous avons apporté une carte pour aider à illustrer ce dont je parle, et je demanderais qu'on l'affiche sur les écrans, s'il vous plaît. C'est simplement une carte de la région pour que nous puissions voir ce dont je vais parler.
Je m'adresse d'abord à Infrastructure Canada. Dans le cadre du Fonds d'infrastructure du G8, vous avez dépensé environ 1 million de dollars pour améliorer les trottoirs à Parry Sound. Sur la carte, Parry Sound est indiqué par la lettre A. C'est à environ 81 kilomètres du site du G8. Vous avez dépensé environ 1 million de dollars dans cette région. Je me demande simplement pourquoi il a fallu faire ces améliorations pour le Sommet du G8.
:
Merci, monsieur le président.
Je veux revenir, avec les représentants d'Infrastructure Canada, sur les questions posées plus tôt par ma collègue.
En effet, on voit qu'il y a eu beaucoup de millions de dollars dépensés dans les villes situées autour de Huntsville, des villes qui sont situées à 75 ou 85 kilomètres de là. Ces dépenses vont de l'amélioration du système d'éclairage des voies publiques à l'installation de bancs, l'amélioration de rues, l'installation d'un trottoir de pavé autobloquant, l'aménagement paysager, la construction de plaques patrimoniales.
Je vous pose la question de nouveau parce que vous n'avez pas tout à fait répondu à ma collègue. Qui a autorisé ces dépenses?
:
J'ai peut-être mal compris, mais le G8 et le G20 étaient quand même des activités où on recevait des gens d'autres pays, mais de façon vraiment ponctuelle.
Selon ce que vous venez de me dire et selon ce que le représentant d'Infrastructure Canada m'a dit, on a profité de ces éléments ponctuels pour améliorer les programmes d'infrastructure autour de Huntsville et pour refaire l'image de toute cette région, donc pour l'Ontario, finalement. C'est ce qu'on a fait. On a donné des millions de dollars à l'Ontario pour que le nord de l'Ontario se fasse une image. C'est ce que vous me dites, tous les deux. Pour l'étude du tourisme au Sommet de 2010 du G8, on voit un montant de 24 999 $. Il ne s'agit même pas de 25 000 $, parce qu'il aurait fallu, dans ce cas, qu'on puisse faire un appel d'offres. C'est choquant, ce que vous venez nous dire.
Cela ne semble pas tout à fait correct. Prouvez-moi que toutes ces dépenses étaient correctes dans le cadre de la tenue d'un G8/G20, et que c'était vraiment relié uniquement au G8/G20 et non pas à une intention de démontrer l'image d'une province et d'une région en particulier.
En vertu de la Politique-cadre sur les coûts de sécurité, il fallait conclure des accords de contribution, conformes à la politique de transfert des paiements du gouvernement du Canada, afin de mettre en oeuvre des accords sur la sécurité avec nos partenaires municipaux et provinciaux, en matière de sécurité. Dans ce processus de négociation, on commence par communiquer les conditions, et aussi les dépenses admissibles en vertu de la politique, puis commence la négociation des accords de contribution avec chaque partenaire, soit les sept dont j'ai déjà parlé.
Selon les sommes en jeu, les accords sont signés par différentes personnes, en fonction des pouvoirs délégués au sein de chaque ministère. La valeur des accords va de 10 000 $, ou 15 000 $, jusqu'à 144 millions de dollars. L'accord de 144 millions de dollars, par exemple, a été conclu avec le Service de police de Toronto et a été signé par le ministre de la Sécurité publique.
Je peux chercher dans mes notes les dates de signature des accords pour chacun de nos partenaires, ou...
:
Merci, monsieur le président.
Merci à tous nos témoins.
Comme mon collègue libéral, je crois qu'il faut d'abord dire à nos témoins que nous n'avons aucunement l'intention de blâmer qui que ce soit, ici, pour quoi que ce soit. Nos questions ou notre rancoeur sont dirigées aux chefs politiques qui sont allés au-delà du sens commun dans les dépenses. Voir un ministre profiter de l'assiette au beurre ou avantager sa circonscription, ce n'est rien de nouveau, mais dans ce cas-ci, vraiment... Franchement, on n'a jamais vu d'abus aussi flagrant. Le fonds d'infrastructure dont vous parlez n'a rien à voir avec les suites du G8; il semble que ce soit un legs offert au ministre. Vous avez tout fait sinon d'édifier une statue de dans sa circonscription.
C'est du pur favoritisme politique, et comme contribuable, vous devez comprendre notre consternation devant certaines de ces idées fantaisistes. Encore une fois, ce n'est rien de nouveau, mais nous n'avions jamais vu cela à une si grande échelle. Tout le monde se souvient de l'Auberge Grand-Mère, dans la circonscription de Jean Chrétien, qui nous avait époustouflés. C'est devenu le Shawinigate. Mais nous n'avions jamais vu un tel mépris.
Tout ce qu'on peut présumer, c'est qu'on a voulu protéger le siège d'un député qui a été élu par 46 votes à peine et qu'on a donc dû profiter le plus possible du Sommet du G8 pour saupoudrer les largesses gouvernementales dans toute la région. Cela n'avait rien à voir avec le G8.
Je vais poser une question précise. Cet argent destiné à des infrastructures, ces 45,7 millions de dollars finançant 17 parcs, espaces publics et aménagements des routes proviennent du Fonds d'infrastructure du G8, pourquoi ne provenaient-ils pas du Fonds Chantiers Canada ou du Plan d'action économique du Canada ou d'un autre de ces programmes créés précisément pour ce genre de projet, dans les circonscriptions des députés?
:
Ce serait très utile de le savoir.
Nous ne savons même pas où commencer, en toute honnêteté. Cela nous semble être le gaspillage d'argent le plus extrême, irresponsable, cavalier et insultant jamais vu. Soit ils pensent que nous sommes vraiment stupides soit ils se soucient peu de ce que nous pensons d'eux. Tout observateur extérieur ne pourrait que conclure que cela n'a rien à voir avec Huntsville.
Encore une fois, il est difficile de savoir quelle question vous poser, parce que vous avez tout simplement mis en oeuvre les directives données par vos maîtres politiques. Améliorer l'apparence du centre-ville ou le paysage de rue et ainsi de suite, c'est une chose lorsque c'est fait à Huntsville, où on peut trouver nombre de visiteurs en raison du G8, mais le reste de Muskoka est déjà joli. Nous n'avons pas besoin d'en faire la promotion comme un endroit magnifique.
J'aimerais poser une autre question. Comment avons-nous accordé un contrat d'une valeur de 1,3 million de dollars à Bell, sans appel d'offres? Quel ministère est responsable? Nos notes nous disent que Bell Canada a décroché un contrat de télécommunications d'une valeur de 1,3 million de dollars de Travaux publics. Comment expliquer qu'il n'y a pas eu d'appel d'offres?
:
Merci, monsieur le président.
Je regrette que M. Warkentin ne soit pas ici, parce qu'il voulait peut-être attendre d'avoir ces détails en lien avec les 100 millions de dollars dépensés par la Police provinciale de l'Ontario, mais ce n'est pas notre intention. Après tout, ce comité...
Oh, le voilà. Excusez-moi. Il était ici. Il est assis à l'arrière de la pièce.
Le comité a adopté un ordre il y a plusieurs mois précisant que toute cette information devait être fournie au comité. Dans ce dossier, il semble que tous les autres ministères ont déployé d'importants efforts pour veiller à ce que cette information et ces détails liés aux dépenses encourues dans le cadre du G8 et du G20, nous soient fournis, mais ça n'a pas été le cas de ceux associés à ce financement.
J'ai une question pour M. Potter. Pourquoi votre ministère a-t-il échoué si brillamment?
:
Merci pour cette question.
Je pense que tout au long du processus, particulièrement celui s'appliquant au Budget supplémentaire des dépenses, le ministère et le gouvernement ont été très transparents et ont fourni au Parlement des renseignements sur les estimations des coûts liés aux partenaires provinciaux et municipaux nous permettant d'assurer la sécurité sur place, des partenaires qui fournissaient de l'aide à la GRC au cours de ces événements.
Comme vous le savez, la Police provinciale de l'Ontario, vous l'avez mentionné, est responsable de la région de Huntsville. Elle est aussi responsable du corridor entre Huntsville et Toronto. Elle était un partenaire clé.
Compte tenu de leurs responsabilités et des ressources limitées de la GRC, ils ont reçu — et ils recevront — des fonds considérables dont les montants ont été établis en fonction des budgets qui nous sont fournis après nous avoir fourni leurs relevés finaux. Ceux-ci sont vérifiés et on évalue leur admissibilité par rapport aux politiques...
Je n'ai aucun problème à parler de la politique et du processus liés à la diligence nécessaire entourant l'examen des estimations de coût de tous les partenaires, y compris la Police provinciale de l'Ontario.
La diligence requise a été appliquée tout au long d'un long processus. Nous avions d'excellentes relations avec la Police provinciale de l'Ontario, le Service de police de Toronto et d'autres partenaires clés, tout comme la GRC, comme on l'a mentionné dans des témoignages précédents.
Nous avons examiné leurs estimations avec attention. Manifestement, on ne paie pas pour un service avant que celui-ci soit dispensé. Les partenaires sont maintenant en train de colliger leurs factures et de faire preuve de la diligence nécessaire en ce qui concerne les salaires, les services et le soutien fournis pendant les sommets. Ils recueillent tous ces renseignements. Ils ont jusqu'au 1er décembre pour nous soumettre les documents afin d'obtenir le paiement final. Ces documents seront ensuite vérifiés, et selon les résultats des évaluations, des paiements finaux seront faits.
:
Merci, mais un doute subsiste. Cela me laisse perplexe parce que s'ils avaient choisi cet endroit en disant que c'était le meilleur et qu'on a investi des millions de dollars dans les infrastructures, j'imagine que ce n'était pas le meilleur endroit. Et je persiste à croire qu'une commande a été passée.
Qui a passé la commande à Infrastructure Canada et à Industrie Canada d'accepter toutes ces dépenses? Qui vous a passé cette commande? Plus tôt, vous avez parlé du ministère des Transports et du ministère de l'Industrie. Quelqu'un de haut placé vous a-t-il dit que toutes ces dépenses, même si elles étaient à l'extérieur...?
Monsieur Conrad, vous avez dit qu'il faut donner une compensation à la région. Je crois savoir qu'elle a eu un nouvel aréna, que l'aéroport a été rénové et qu'on y a ajouté une surface de 88 000 pieds sur deux étages supplémentaires, tout ça pour 30 millions de dollars. Je pense donc qu'on a compensé allègrement.
D'où est venue la commande? Qui a dit que tous les autres projets, à Barrie ou ailleurs, pour des conduites d'eau au autre chose, étaient acceptées? Pendant ce temps, toutes les autres provinces et toutes les autres municipalités du Canada devaient avoir recours aux programmes Fonds Chantiers Canada et au Plan d'action économique. Tous les autres étaient séparés à raison d'un tiers, un tiers, un tiers. Mais quelqu'un quelque part a décidé que ça ne devait pas respecter les mêmes patterns que les autres régions et les autres provinces, d'accepter cela pour un certain nombre de millions de dollars, que ce n'était pas grave. Qui vous a passé cette commande?
Avant de poser des questions à nos invités, j'aimerais les remercier tous d'être venus ici ce matin.
Vous savez, c'est assez intéressant. J'ai entendu mon amie, Mme Coady, dire qu'elle était ravie de vous accueillir ici aujourd'hui et qu'elle appréciait vos services. Je sais qu'elle était sincère. Puis, j'ai entendu un collègue que je respecte vous poser des questions qui, franchement, m'ont choqué et franchement déçu. J'ai entendu des commentaires tels que: « Pourquoi votre ministère a-t-il si clairement échoué? ». J'ai entendu une autre question: « Pourquoi le comité ne déterminerait pas que votre ministère a commis un outrage? »
Il ne faut pas s'étonner que lorsque les témoins comparaissent devant ce comité, ils ne savent pas vraiment à quoi s'attendre. Je n'ai jamais vu autant de harcèlement, d'intimidation et de malveillance à l'égard de ce que j'estime être une fonction publique dévouée. Je suis déçu ce matin. Il fallait que j'en parle.
J'apprécie le travail que vous faites et je sais qu'il y a des gens autour de cette table qui l'apprécient aussi. L'intimidation absolue n'est pas acceptable, à mon avis. Ce ne sont pas mes normes. J'espère qu'en tant que comité, nous allons pouvoir poser des questions sérieuses d'une façon sérieuse et réfléchie.
Si vous me permettez, monsieur Conrad, vous avez répondu au plus gros des questions ce matin et je pense que vous vous en êtes bien tiré. Pourrais-je vous demander de nous parler des fonds de dotation? C'est une question qui fait surface de temps à autre. Comment définir un fonds de dotation, monsieur?
:
Cela confirme ce que je dis.
Si je traversais Halifax d'un bout à l'autre, pas même durant l'heure de pointe, il me faudrait environ 40 minutes, soit à peu près le même temps qu'il faut pour aller de Huntsville à Parry Sound, plus ou moins, durant une journée normale.
Si je vous en parle, c'est parce que vous avez dit qu'il s'agissait de legs pour la région. Vous avez dit ensuite que cela n'avait rien d'extraordinaire et que cela s'est fait également lors de la visite du pape, si je me rappelle bien. C'était un cadeau pour la région. C'est ce qui reste après l'événement, une façon pour l'ensemble des Canadiens de dire merci à toutes les régions du pays. Si l'événement se déroulait au Québec, il y aurait eu le même genre de financement d'infrastructure qui a été utilisé ailleurs au pays. Ai-je raison?
:
D'accord. Je n'ai que cinq minutes, pour mes quatre questions, mais j'aimerais auparavant revenir sur une chose qu'a dite mon collègue, M. Holder.
Surtout ne croyez pas que les questions que nous vous posons sont d'ordre personnel. Si nous vous posons ces questions, c'est parce que le gouvernement du Canada et les ministres sont, au bout du compte, responsables de ces ministères. Nous voulons simplement obtenir des précisions.
Je voudrais revenir à la question des accessoires de table, car je la trouve un peu préoccupante. Je sais que la somme peut sembler relativement minime. Il s'agissait de 19 500 $ pour 24 couverts, et vous avez dit que la facture était probablement de 1 000 $ de moins. De toute façon, c'est beaucoup d'argent. À mon avis, le centre de villégiature Deerhurst, qui tient fréquemment des réceptions de mariage, devrait avoir eu suffisamment de couverts pour 24 personnes. Pourquoi a-t-on jugé bon d'autoriser l'achat de 24 couverts? J'essaie simplement de comprendre.
Je n'ai que cinq minutes, et j'ai quatre questions. Puis-je vous demander de répondre brièvement?
:
Ce qu'ils disent, c'est que les décisions que vous avez aidé à prendre en préparation du sommet montraient de l'incompétence. Pour ma part, en tant que député de la région métropolitaine de Toronto, je représente Oak Ridges—Markham, j'estime que le sommet a été un succès extraordinaire pour les gens de ma région. Le sommet a été un succès extraordinaire pour toute la population canadienne, ainsi que pour le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international. Ce ministère a remporté un succès formidable grâce à ce sommet.
Je savais que quand les libéraux entameraient leur propagande aujourd'hui, j'aurais des problèmes, car je n'ai pas amené mon chapeau en papier d'aluminium et je me sens entouré de toutes ces ondes d'une théorie du complot. Je vais donc poser une question dans la veine de cette théorie du complet, à M. Potter.
Vous avez dit qu'un accord de contribution avait été signé en mars 2010 et un autre accord en juin 2010. Saviez-vous, au mois de mars, que le député de Vaughan, M. Bevilacqua, avait l'intention de démissionner de son siège de député? En aviez-vous un préavis? Avait-il appelé votre ministère et confirmé son intention de démissionner de son poste de député en septembre? Et vous et votre ministère avez-vous choisi à dessein une date en conséquence si le député libéral de Vaughan vous a appelé en mars pour vous conseiller de choisir une date en décembre, compte tenu de sa démission?
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M. Bevilacqua ne vous a pas appelé, bien sûr, et il a en fait donné sa démission en septembre. C'était le 3 septembre, je crois, après la clôture des deux sommets, lorsque tout était terminé.
Il s'agit encore une fois d'une grande chasse aux sorcières. Mon collègue et ami, M. Warkentin, parle souvent de chasse aux sorcières. Vous m'excuserez, mais je trouve cela un peu frustrant, parce que la coalition de l'opposition montre ainsi un manque total de respect. De tous ceux qui ont posé des questions, aucun n'a eu la décence de demander à un député de la région métropolitaine de Toronto de poser des questions sur le sommet. Et pourquoi? C'est parce qu'ils savent bien, les députés de la région métropolitaine de Toronto, que ce sommet a été un succès extraordinaire pour la population de Toronto. Comme je l'ai dit, cela a été un succès extraordinaire pour la population de Huntsville.
La Police provinciale de l'Ontario est venue témoigner devant nous et nous a dit qu'elle n'avait pas utilisé tout son budget. Le chef de police de Toronto, M. Blair, nous a dit qu'il restait de l'argent dans son budget et qu'en ce qui concerne les services de police, cela avait été un succès extraordinaire.
Je suis extrêmement fier du rôle que la Police régionale de York a joué dans ces événements, et j'étais très fier quand j'ai discuté avec mes collègues d'autres pays. J'ai récemment rencontré un parlementaire de l'Italie qui me disait à quel point le G8 et le G20 avaient été une réussite et à quel point il envie la situation du Canada relativement au ralentissement économique mondial.
J'ai quelque chose à vous montrer. Il s'agit d'une trousse de toilette du G8 que j'ai reçue à L'Aquila, quand je suis allé en Italie. Cette trousse se trouvait dans ma chambre, en Italie, et il y avait bien d'autres choses aussi. Je dois vous dire honnêtement que je n'en voyais pas l'utilité jusqu'à ce que je me retrouve dans un corridor. Dans une telle situation, si vous vous rendez compte que vous avez oublié quelque chose, vous ne pouvez pas quitter la zone sécurisée pour aller à la pharmacie du coin vous procurer un peigne ou une brosse à cheveux. Une fois que vous êtes dans le corridor sécurisé, vous ne pouvez pas en sortir. Vous êtes protégé. C'est pourquoi nous devons fournir aux délégués tous les articles dont ils peuvent avoir besoin pour se protéger.
Monsieur Chowdhury, je n'ai pas beaucoup de temps...
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Merci, monsieur le président. S'il me reste une minute à la fin de mon intervention, je vais la laisser à mon collègue M. Vincent.
Comprenons-nous bien, mesdames et messieurs. Ce matin, nous démontrons que nous sommes fâchés, mais pas contre vous. Nous sommes fâchés des décisions gouvernementales qui ont été prises au détriment des Québécois et des Canadiens qui ont payé pour un sommet. En fait, il y avait plusieurs sommets tenus en même temps, dont le Sommet des jeunes.
Tout à l'heure, M. Bryce Conrad nous a dit que, effectivement, vous n'étiez peut-être pas totalement partie prenante de toutes les décisions. Vous avez dû les subir. Vous nous avez dit plus tôt que le ministre des Transports et le ministre de l'Industrie avaient pris les décisions, des décisions qui ont favorisé une région et une province. Et, comme par hasard, la circonscription du ministre de l'Industrie est dans cette région, dans cette province.
Alors, on veut tout simplement exprimer notre désaccord sur certaines des décisions et face à certaines dépenses qui ont été effectuées.
Je veux poser une question au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international. Vous avez sûrement les documents que vous nous avez envoyés. D'ailleurs, ces documents sont très difficilement compréhensibles. Je vous dis pourquoi. Peut-être que vous vous y retrouvez très bien, mais à plusieurs reprises, on parle d'un media officer. Qu'est-ce qu'un media officer? On en parle dans différentes catégories. De quoi s'agit-il exactement?
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Merci, monsieur le président.
L'un de mes collègues a parlé du Quai 21 et de son importance. Le Parlement a adopté à l'unanimité une motion ou un projet de loi constituant le Quai 21 en musée national. C'est un lieu d'importance nationale. Comparons-le à Parry Sound. Pour moi, Parry Sound est un endroit spécial. C'est une terre sacrée, car c'est le lieu de naissance de Bobby Orr. Je ne crois pas toutefois que les trottoirs fraîchement refaits soient marqués d'une empreinte de ses pieds ou que le remplacement des arbres aient eu un rapport quelconque avec lui, encore moins avec le G8 ou le G20.
Aujourd'hui, nous entendrons neuf témoins de cinq ministères. Nos témoins en comprendront peut-être la raison, mais les auditeurs à la maison ne le comprennent peut-être pas. Si nous n'avions entendu qu'un seul ministère, la seule réponse que nous aurions obtenue à certaines de nos questions, c'est qu'il fallait poser la question à un autre ministère.
Permettez-moi de poser une question au sujet de FedNor. Le 27 février dernier, le ministre de l'Industrie a annoncé que FedNor accueillerait les demandes relatives à des projets de tourisme liés au G8. En fait, le ministre Clement disait, dans son communiqué de presse, que FedNor allait entamer un examen des débouchés touristiques régionaux associés au sommet du G8 de 2010 qui permettrait de mettre la région en valeur.
Peu après, on a annoncé qu'on octroierait 400 000 $ pour la réfection du bateau à vapeur Bigwin. Ce bateau serait mis à l'eau en juillet, plusieurs semaines après la fin du sommet du G8. Si ce bateau ne pouvait pas être prêt pour être visité par les dignitaires, les journalistes étrangers ou les délégations, comment peut-on considérer qu'il s'agissait d'un projet de tourisme lié au G8?
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Mais n'y avait-il qu'une personne qui pouvait effectuer ces travaux? Et vous comptiez là-dessus pour que le projet soit réalisé à temps. Et combien ont coûté les travaux? C'était 400 000 $, pas vrai?
Très bien, passons à autre chose.
Bien sûr, en ce qui a trait à l'OPP et aux 100 millions de dollars, vous avez signalé que la date limite qui était indiquée dans les documents initiaux, ou ailleurs, stipulait que c'était le 1er décembre. Ce n'est pas la faute du ministère si le premier ministre a décidé de tenir des élections partielles le 29 novembre, de choisir une date qui tombe comme par hasard deux jours avant l'autre.
Mais j'aimerais revenir à ce qui se passait avec FedNor. Il fallait obtenir des affiches du Plan d'action économique à la fois pour FedNor et pour le Fonds d'infrastructure du G8. C'est ce que vous nous avez dit aujourd'hui. Dans les deux cas, il fallait se soumettre aux mêmes exigences. Si je comprends bien, les fonds ne pouvaient pas être engagés pour ces projets à moins qu'il n'y ait sur le site une affiche du Plan d'action économique. Est-ce exact?
Par exemple, comme mon collègue des Travaux publics l'a signalé, nous avons pu réutiliser des tables de 2002, à Kananaskis. En fait, nous avons pu utiliser ces tables au centre de villégiature Deerhurst pour les leaders, parce que ces tables permettent d'asseoir 10 personnes.
Dans la mesure du possible, nous conservons tous nos biens. Par exemple, tout le mobilier que nous avions acheté et utilisé en 2001 pour la Francophonie et d'autres sommets ont été réutilisés dans nos bureaux cette fois-ci. Nous le faisons parvenir des entrepôts.
Si nous déterminons que d'entreposer quelque chose... ou lorsqu'un article est à usage unique, nous essayons de le vendre. Ainsi, nous avons affiché certains articles sur le site Web du gouvernement pour essayer de les vendre au grand public. Nous essayons d'obtenir l'enchère la plus élevée lorsque nous disposons de certains biens. Mais, lorsque c'est possible, nous les conservons. Nous avons un entrepôt ici à Ottawa et, dans la mesure du possible, nous essayons de réutiliser les articles.
Encore une fois, étant donné que c'est mon dernier tour de questions, je veux vous remercier d'être ici aujourd'hui et de vous être préparés à comparaître.
J'ai un certain nombre de questions disparates que j'aimerais poser, de sorte que je vais essayer de les formuler le plus rapidement possible.
J'aimerais revenir à Infrastructure Canada encore une fois. Je sais que vous avez affecté environ 50 millions de dollars pour le Fonds d'infrastructure du G8. Nous avions commencé à parler un peu du nombre d'applications et des types de projets. Pourriez-vous transmettre cette information au comité, si vous ne l'avez pas avec vous aujourd'hui? Pourriez-vous nous fournir la liste des projets pour ce qui est du nombre d'applications, du nombre de projets et du type de projets qui ont été réalisés?
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C'est ce que je croyais.
Voici ma question. Une des choses que je perçois comme étant une réussite du sommet, du G20, et en particulier du G20 dans le contexte du ralentissement économique mondial depuis le sommet de Pittsburgh, c'est la capacité des leaders mondiaux — et dans ce cas-ci du G20, je pense qu'il s'agissait de 20 leaders mondiaux qui représentaient 95 p. 100 de la population mondiale — qui se sont rassemblés pour essayer d'établir la voie à suivre pour que l'économie mondiale retrouve la prospérité, et cela semble avoir fonctionné.
Une des choses que les entreprises locales dans ma circonscription de Oak Ridges—Markham ont mentionnée, c'est que la capacité de créer des liens avec d'autres personnes était l'élément dont ils tiraient le plus profit. En particulier, il y a eu le dîner d'État avec le premier ministre de l'Inde qui a suivi. Bien sûr, notre gouvernement a récemment entamé des négociations de libre-échange avec l'Inde. Nous avons véritablement revitalisé la relation entre le Canada et l'Inde. Et je dois penser que des événements internationaux comme le G8 et le G20 nous offrent des possibilités incroyables de développer ce genre de relations préalablement aux événements. Les sommets du G20 ne sont pas uniquement des événements qui durent trois jours. Il y a beaucoup de travail qui est fait préalablement de la part des ministres des Finances et d'autres hauts fonctionnaires. Ai-je raison?
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Ma dernière remarque est plus une observation qu'une question.
Les dirigeants de la Ontario Restaurant Hotel and Motel Association ont indiqué que le sommet a été un fonds de relance pour elle, et une des occasions les plus importantes pour faire venir les gens à Toronto et leur faire fréquenter les hôtels et restaurants. Ils ont souligné qu'ils ne parlaient pas seulement du sommet, mais de tout ce qui a eu lieu avant le sommet.
J'ai parlé avec mon chef de police, le chef Armand La Barge, à propos de la réussite qu'a connu la Police régionale de York lorsqu'elle a travaillé pour le sommet. Il a dit à quel point on avait bien réussi à rallier les forces policières de partout au pays et à les faire travailler ensemble.
Je n'ai entendu parler que d'histoires de succès. Je trouve que le travail effectué par les ministères est absolument incroyable étant donné les cours délais que nous avions — je songe aux sommets internationaux et aussi à la mise en oeuvre des plans d'action économique.
Les choses qui se sont produites au pays depuis 2008, depuis mon élection, sont tout à fait remarquables. Je dirais que s'il y a des régions du pays qui s'opposent tant à avoir des sommets, vous n'avez qu'à faire venir le sommet dans mon coin du pays. La région de York sera toujours disposée et prête à accueillir des sommets internationaux et des gens de partout dans le monde.
J'aimerais ajouter une dernière observation. Rick Bartolucci est le ministre provincial de la Sécurité publique. Julian Fantino est le commissaire de la police de l'Ontario. L'ancien député de Vaughan s'appelle Maurizio Bevilacqua. Je me demande bien si l'opposition serait aussi disposée à dire que ces personnes sont corrompues si elles n'avaient pas toutes des noms de famille italiens...
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je ne vais pas appuyer la motion. Je veux vous expliquer pourquoi.
Selon l'entente signée, certains renseignements seront transmis à des dates données. Je les crois sur parole. Je ne vais pas tenter de justifier une demande visant à devancer le calendrier déjà établi dans l'entente, et que tout le monde s'est déjà engagé à respecter. Certains pensent peut-être qu'il y a des motifs politiques, ce que je ne laisserai pas entendre. Pourquoi? Parce que c'est une question que certains pourraient poser.
Mais je suis surpris de voir que ce n'est pas urgent. Un processus a été mis en place à la lumière du calendrier qu'on s'est engagé à respecter. Je n'ai pas entendu de raisons convaincantes à savoir pourquoi il faut accélérer le processus pour quelques jours. Nous sommes déjà le 18 novembre. L'entente accordait une douzaine de jours, et je ne suis pas certain, honnêtement, de comprendre la différence entre une douzaine de jours et neuf ou 10; à moins qu'il y ait d'autres motifs qui m'échappent. Peut-être que Mme Coady pourrait nous donner des explications?
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Merci beaucoup. Je vais réagir à vos commentaires.
Lorsque j'ai présenté la motion originale, j'ai demandé la production de documents, vous vous en rappellerez. Nous avons accordé deux délais au gouvernement relativement à la production de ces documents, les demandes ont été faites de façon publique, sans les envoyer d'abord au comité, ce qui aurait été courtois. Mais ça va, c'est fait.
Nous avons tous les documents, sauf ceux de la Police provinciale de l'Ontario. Lorsque le collègue de la Police provinciale de l'Ontario était ici, il avait une liste; il nous a dit durant la séance de comité qu'il avait les documents avec lui. Ce que nous demandons simplement — et honnêtement, je ne comprends pas pourquoi nous ne l'avons pas —, c'est que la Police provinciale de l'Ontario nous donne la liste, puisque nous savons qu'elle existe, puisque le témoin en avait un exemplaire le jour de la séance.
Nous sommes en cours d'étude. Si l'information est transmise au gouvernement le 1er décembre et que le gouvernement prend autant de temps pour nous la transmettre, nous n'aurons pas de document avant le mois de février, parce qu'évidemment, nous ne siégeons pas au mois de janvier. Alors je ne sais pas pourquoi on n'aurait pas posé la question à la Police provinciale de l'Ontario. Toronto nous a donné l'information, tout comme tous les autres. Pourquoi ne pourrait-on pas obtenir l'information afin que nous l'ayons pendant la tenue de notre étude?
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C'est moi qui ai posé la question. À quoi bon avoir une entente? Lorsqu'elle ne nous convient plus, on en change les dispositions.
Nous avons une entente, nous allons attendre 12 jours à partir d'aujourd'hui. Honnêtement, si on l'obtient avant, on a l'impression qu'il y a des motifs politiques, Siobhan, laissez-moi vous dire. C'est mon impression à moi. Peut-être que votre perspective est différente, mais c'est ma façon de voir les choses, soit la description que vous avez faite, en ce qui concerne les 12 jours.
Selon l'entente, nous aurons l'information à ce moment-là. Un engagement a été pris, et honnêtement, autrement, c'est simplement...