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Bonjour, mesdames et messieurs.
Bienvenue à la 68e séance du Comité permanent de la sécurité publique et nationale, qui est télévisée.
Conformément au paragraphe 81(4) du Règlement, le comité entreprend l'examen du Budget principal des dépenses 2015-2016: crédits 1 et 5 sous la rubrique Agence des services frontaliers du Canada, crédit 1 sous la rubrique Bureau de l'enquêteur correctionnel, crédit 1 sous la rubrique Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité, crédit 1 sous la rubrique Comité externe d'examen de la Gendarmerie royale du Canada, crédit 1 sous la rubrique Commission des libérations conditionnelles du Canada, crédit 1 sous la rubrique Commission civile d'examen et de traitement des plaintes relatives à la Gendarmerie royale du Canada, crédits 1, 5 et 10 sous la rubrique Gendarmerie royale du Canada, crédits 1 et 5 sous la rubrique Sécurité publique et Protection civile, crédit 1 sous la rubrique Service canadien du renseignement de sécurité, crédits 1 et 5 sous la rubrique Service correctionnel du Canada, renvoyés au comité le mardi 24 février 2015.
Un certain nombre de fonctionnaires ainsi que le ministre comparaissent devant nous. Je vais vous les présenter.
Nous recevons bien entendu l'honorable , ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile.
Nous entendrons également les témoins suivants: François Guimont, sous-ministre du ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile; M. Bob Paulson, commissaire à la Gendarmerie royale du Canada; Luc Portelance, président de l'Agence des services frontaliers du Canada; Don Head, commissaire au Service correctionnel du Canada; Michel Coulombe, directeur au Service canadien du renseignement de sécurité; M. Harvey Cenaiko, président de la Commission des libérations conditionnelles du Canada; Ian McPhail, président de la Commission civile d'examen et de traitement des plaintes relatives à la Gendarmerie royale du Canada; ainsi que Mme Elizabeth M. Walker, présidente du Comité externe d'examen de la Gendarmerie royale du Canada.
Nous souhaitons la bienvenue à tous nos témoins. Nous vous remercions beaucoup de comparaître aujourd'hui dans le cadre de notre examen préliminaire du budget.
Nous laisserons maintenant la parole au ministre .
Vous pouvez faire votre exposé, monsieur.
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Merci, monsieur le président.
Comme je le disais, la Loi sur la protection du Canada contre les terroristes vise à clarifier les pouvoirs du Service canadien du renseignement de sécurité, c'est-à-dire, notamment, de confirmer qu'il a la capacité d'agir à l'extérieur du pays et d'échanger de l'information avec nos alliés, ce qui est particulièrement important dans le contexte du phénomène des voyageurs qui se déplacent à des fins terroristes à l'extérieur du pays.
Ce premier élément fournit donc une précision juridique. Cela confirme le pouvoir actuel du Service canadien du renseignement de sécurité de mener des activités à l'étranger et de protéger ses informateurs et ses employés.
C'était une première loi importante, mais il y avait des lacunes à combler et c'est la raison pour laquelle notre gouvernement a présenté un deuxième projet de loi, qui porte sur nos mesures antiterroristes en 2015, afin de procurer des outils non seulement au Service canadien du renseignement de sécurité, mais également à la Gendarmerie royale du Canada et à d'autres ministères et organismes fédéraux, afin de briser cette culture de silos en matière de partage de l'information relative à la sécurité nationale qui existe dans les agences fédérales.
Les mesures, qui ont été adoptées hier à la Chambre des communes et qui vont maintenant se rendre au Sénat, vont permettre au gouvernement de réduire la menace spécifiquement en ce qui a trait aux activités terroristes djihadistes avant qu'elles ne surviennent. Nous serons en mesure d'intervenir en amont du processus, notamment sur celui de la radicalisation, par exemple, en criminalisant la promotion du terrorisme en général et en étant en mesure de fermer des sites Web où il y a de la propagande terroriste. Évidemment, nous allons empêcher des individus radicalisés de quitter le Canada afin de participer à des actes terroristes. Nous sommes très conscients du nombre croissant de Canadiens qui peuvent souhaiter quitter le pays pour commettre des actes terroristes.
Je tiens à souligner également que dans le budget de 2015, qui a été présenté il y a de cela à peine quelques semaines, notre gouvernement s'engage à augmenter d'un montant de près de 300 millions de dollars les ressources en matière de sécurité nationale, autant pour le Service canadien du renseignement de sécurité que pour la Gendarmerie royale du Canada, mais également pour l'Agence des services frontaliers du Canada.
Il faut également noter un élément important qu'on retrouve dans le budget. Le chien de garde du Service canadien du renseignement de sécurité, à savoir le comité de surveillance, verra son budget doubler afin d'approfondir sa surveillance de notre agence de sécurité.
[Traduction]
Comme vous le savez, le troisième projet de loi, intitulé , prévoira des politiques sécuritaires et judicieuses pour les Canadiens. Vous l'avez déjà examiné.
L'objectif en est simple: il vise à alléger les formalités administratives tout en protégeant les Canadiens des crimes commis à l'aide d'une arme à feu. Voici ce que Greg Farrant, de la Fédération des chasseurs et pêcheurs de l’Ontario, a fait remarquer à propos de ce projet de loi:
Il propose des amendements raisonnables au Code criminel, lesquels sont logiques, réduisent les formalités administratives et instaurent des mesures de sécurité publique supplémentaires, sans faciliter l'acquisition d'arme à feu. Il n'autorise pas les propriétaires d'armes à feu à transporter ces armes où ils le veulent et ne met pas de fusil entre les mains des « mauvaises personnes ».
Comme vous le savez, monsieur le président, il stipule au contraire que quiconque est déclaré coupable de violence familiale verra son permis révoqué. En outre, nous renforçons la capacité de l'ASFC d'échanger des renseignements avec la GRC afin de mieux contrôler et de restreindre l'importation d'armes, particulièrement dans le cas des armes à feu illégales. La formation sera obligatoire pour ceux qui souhaitent posséder ou acquérir une arme à feu.
[Français]
Au cours de l'hiver, il y a eu un développement majeur dans nos relations avec les Américains concernant le renforcement de nos mesures de sécurité et de la fluidité de la frontière, et ce, dans le cadre de l'accord « Par-delà la frontière ».
J'ai eu le privilège de signer un accord sur le prédédouanement avec le secrétaire d'État américain, Jeh Johnson, à Washington. C'était un des piliers de l'accord « Par-delà la frontière », et nous avons maintenant franchi ce jalon important. À mon retour de Washington, j'ai soumis l'accord au Parlement.
Cet accord se base sur les réussites des opérations de précontrôle actuelles. Il en existe depuis plus de 60 ans dans le domaine aérien. Ces opérations ont ouvert la voie au prédédouanement dans les domaines du transport terrestre, ferroviaire et maritime. C'est donc une étape importante qui nous permettra d'améliorer la fluidité du transport et de la circulation des biens et des personnes à la frontière, tout en renforçant les mécanismes de sécurité.
[Traduction]
Dans le cadre des efforts que nous déployons pour protéger les Canadiens contre les crimes violents, nous avons récemment déposé la pour veiller à ce que les personnes condamnées à perpétuité passent leur vie en prison.
Vous pouvez donc voir que notre gouvernement a une priorité: assurer la sécurité des Canadiens. C'est un thème constant de notre gouvernement depuis qu'il a été porté au pouvoir en 2006. Le Budget principal des dépenses de 2015-2016 témoigne de cet engagement à protéger les Canadiens.
[Français]
Le montant total que vous étudiez ce matin est de 8,5 milliards de dollars pour l'exercice financier. Ce montant représente une augmentation d'environ 1 % des dépenses par rapport à l'an dernier. J'aimerais vous présenter les faits saillants à ce sujet.
Le Service canadien du renseignement de sécurité demande en 2015-2016 un financement de 537 millions de dollars pour assurer la sécurité nationale. L'Agence des services frontaliers du Canada cherche à obtenir un financement total d'environ 1,8 milliard de dollars, soit une augmentation de 2,2 %. M. Portelance sera en mesure de vous décrire de quelle manière il entend investir ces sommes. Il y a des projets d'immobilisations importants en vue d'améliorer les installations physiques et de permettre un flux plus rapide des passagers à nos postes frontaliers.
La Gendarmerie royale du Canada est au coeur de notre dispositif et elle joue un rôle important dans la gestion de la sécurité des frontières. Avec la somme de 2,6 milliards de dollars qui est demandée pour l'exercice financier, la Gendarmerie royale du Canada poursuivra l'intégration des engagements en matière d'application des lois liées aux activités transfrontalières dans le cadre de l'accord « Par-delà la frontière » signé entre le président Obama et notre premier ministre, M. Harper.
[Traduction]
Comme vous le savez, le Service correctionnel du Canada contribue à la sécurité publique en s'assurant que le système correctionnel modifie effectivement les comportements criminels. Pour exécuter cette fonction cruciale, il demande un financement total de quelque 2,4 milliards de dollars pour le prochain exercice, ce qui constitue une augmentation d'environ 1 % par rapport à l'exercice précédent.
[Français]
Mon collègue ici présent, M. Guimond, qui est sous-ministre de la Sécurité publique, coordonne l'ensemble des opérations de sécurité du public avec les agences, mais également celles qui ont trait aux catastrophes naturelles. Il sollicite un financement d'environ 1,2 milliard de dollars pour l'exercice financier 2015-2016. Il s'agit d'une augmentation de 2,5 % par rapport à l'exercice précédent.
Il convient de noter que cette demande de Sécurité publique Canada constitue une augmentation de 86,4 millions de dollars, mais qu'elle touche les accords d'aide financière en cas de catastrophe, de sorte qu'en 2015-2016, on s'attend à transférer aux provinces qui ont été confrontées à des catastrophes naturelles un montant de 848 millions de dollars. Ces fonds permettront de s'acquitter d'obligations existantes et futures envers les collectivités gravement touchées par des inondations et d'autres catastrophes naturelles.
Monsieur le président, vous vous souvenez probablement qu'en janvier dernier, notre gouvernement a annoncé une modernisation de l'Accord d'aide financière en cas de catastrophe, qui ajuste le seuil d'admissibilité afin de tenir compte de l'inflation et qui assure la viabilité financière du programme. Cela comporte également des mesures additionnelles pour le Programme national d'atténuation des catastrophes. Le but est d'accompagner les provinces dans le cadre de leurs projets visant à réduire les impacts des catastrophes naturelles.
Il faut rappeler également que le taux maximal de 90 % fixé pour les catastrophes d'envergure est maintenu. C'est donc dire que notre gouvernement est au rendez-vous. Au début du mois d'avril, j'ai invité les provinces à nous soumettre des projets pour réduire les catastrophes naturelles et leur impact, notamment pour ce qui est des risques d'inondation. Il peut s'agir notamment de mesures et d'études portant sur les zones inondables.
En conclusion, j'ai le plaisir de vous présenter aujourd'hui un bilan impressionnant, qui a été réalisé par nos agences.. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions. De toute évidence, il s'agit de sommes importantes mais nécessaires pour assurer la sécurité de la population canadienne. Je tiens à vous assurer que cet argent est bien utilisé par les représentants de nos agences. Je tiens à les féliciter pour le travail important qu'ils ont accompli au cours de l'année, une période pendant laquelle ils sont été particulièrement sollicités. À ce sujet, on n'a qu'à penser à ce qui s'est passé à quelques mètres d'ici.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur Norlock. Comme vous êtes un ancien agent de police, votre appui au sein du comité est précieux.
Ces derniers mois, nous avons observé une hausse des demandes de suivi à l'égard de personnes qui envisageraient de commettre des attaques terroristes à l'étranger ou au pays. Le commissaire Paulson et le chef de notre service de renseignement ont clairement indiqué qu'ils avaient dû réaffecter des ressources afin de réagir à cette menace.
Voilà pourquoi, dans le budget, nous accordons des ressources supplémentaires pour tenir compte du fait que même s'il existe une menace terroriste au pays, il y a d'autres problèmes dont il faut s'occuper. Nous connaissons fort bien le rôle que joue la Gendarmerie royale du Canada, notre police nationale. Elle s'attaque au crime organisé, au blanchiment d'argent et aux stupéfiants. Elle assume un large mandat. Nous devons donc nous assurer qu'elle exécute ce mandat au mieux de ses capacités, et il en va de même pour notre service de renseignement. C'est pourquoi le budget prévoit un montant de 300 millions de dollars.
Vous remarquerez peut-être aussi, comme je l'ai souligné dans mon exposé, que nous augmentons le financement du chien de garde du service de renseignement afin d'en accroître la capacité de surveiller le travail de ce service, comme il le fait depuis 30 ans.
Mais il y a aussi des fonds pour augmenter la sécurité dans la Cité parlementaire. Comme vous le savez, une motion a été adoptée par la Chambre des communes et le Sénat pour inviter la GRC à coordonner les activités de sécurité sur la Colline. Il s'agit ici encore d'un excellent dénouement qui fera en sorte que les divers services de sécurité en poste sur la Colline ne travaillent pas isolément. Cette initiative sera mise en oeuvre au cours de la prochaine année.
Le budget accorde donc des fonds à la GRC, à l'ASFC et au service de renseignement afin qu'ils assurent la sécurité; il prévoit également des fonds supplémentaires pour la Cité parlementaire.
En outre, nous ne voulons pas négliger la menace croissante à laquelle notre pays est confronté en ce qui concerne la cybersécurité. C'est pourquoi le budget comprend des fonds supplémentaires pour augmenter la capacité du gouvernement de se protéger contre les cyberattaques.
De plus, afin de pouvoir continuer de travailler avec les industries, je copréside, avec notre sous-ministre et l'ancien ministre John Manley, une initiative de collaboration avec les hauts dirigeants de nombreuses grandes entreprises de télécommunications et de l'industrie bancaire. Nous devons nous assurer que les industries canadiennes sont protégées contre les cyberattaques visant à paralyser nos systèmes ou à faire de l'espionnage. Voilà pourquoi nous augmentons le financement de la cyberstratégie que nous avons déjà adoptée il y a quelques années, considérant qu'il faut réagir à un besoin croissant.
Bref, nous affectons 300 millions de dollars pour augmenter le financement public de nos organismes de sécurité et la sécurité de la Cité parlementaire, en plus d'accorder du financement supplémentaire au chapitre de la cybersécurité.
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Merci de la question, monsieur Garrison.
Je me suis rendu à Surrey l'an dernier et j'y ai visité des quartiers troublants en compagnie d'un agent de la GRC. J'ai tout de même été impressionné de voir comment la population réagit à ce défi de taille afin de rendre la communauté plus sûre.
Comme vous le savez, depuis 2006, notre gouvernement s'emploie à contrer les crimes violents et la violence des gangs. Vous savez peut-être que plus de 30 projets de loi et mesures ont été proposés, notamment en ce qui concerne les fusillades au volant d'une voiture. C'est un facteur qui entre en ligne de compte et une importante mesure visant à accroître les peines minimales obligatoires.
Le premier pilier de notre approche consiste à renforcer les outils dont nos agents de police disposent pour s'attaquer à la violence des gangs. M. Sandhu a eu l'occasion d'appuyer ces mesures à la Chambre, mais nous n'avons malheureusement pas bénéficié de son soutien. Je suis toutefois heureux, tout comme mon prédécesseur, d'avoir pu aller de l'avant avec ces mesures importantes des conservateurs.
Cela étant dit, il s'agit du premier pilier. Nous avons en outre investi plus de 3 millions de dollars dans la communauté de Surrey pour prévenir la radicalisation des jeunes. Nous avons mis en place notre Stratégie nationale pour la prévention du crime, une mesure efficace qui a donné des résultats. Nous sommes constamment à l'affût d'occasions de travailler avec la communauté et le gouvernement provincial pour accroître les mesures prises pour réduire la violence des gangs.
J'ai en outre rencontré Mme , députée de Surrey, ainsi que des chefs de la communauté. Une fois encore, je ne peux souligner suffisamment la mobilisation de cette communauté, qui s'efforce de rendre ses rues plus sécuritaires en appuyant les efforts de la police.
Enfin, dans le cadre d'un troisième pilier aussi important que les deux autres, nous collaborons aussi avec le gouvernement de la Colombie-Britannique et la Ville de Surrey pour affecter un plus grand nombre d'agents sur place. J'ai travaillé en ce sens avec le commissaire, qui a été d'une aide précieuse.
Voilà les trois mesures que nous avons prises. Je vous ferais remarquer, à vous et à votre collègue, que vous pouvez nous aider à continuer de soutenir la communauté de Surrey en appuyant le budget, lequel comprend 300 millions de dollars qui permettront de lutter contre le terrorisme, éviteront à la GRC de réaffecter ses ressources et feront en sorte qu'il sera plus facile d'envoyer davantage d'agents de police dans les rues de Surrey.
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Monsieur le ministre, je ferais respectueusement remarquer que le gouvernement ne s'est toujours pas engagé à prendre des mesures précises concernant la crise urgente de Surrey.
Comme vous avez soulevé la question générale des ressources, je veux passer à ce que je considère vraiment comme un tour de passe-passe dans le budget. Vous affirmez qu'il y a davantage de ressources, alors qu'en fait, lors de votre comparution devant nous en 2012, vous avez très fièrement annoncé que la GRC subirait des réductions de 195 millions de dollars, réductions qui ont d'ailleurs été apportées.
Cette année, dans le budget de 2015-2016, l'enveloppe de la GRC diminue en fait légèrement; son budget a donc été réduit de près de 200 millions de dollars si on compte les réductions déjà apportées. Quand vous affirmez que vous réaffectez des fonds dans le nouveau budget, vous parlez de quelque chose qui date de quatre ans. En 2015-2016, à peine 57 millions de dollars sont affectés au terrorisme. Même si tout cet argent allait à la GRC, il lui manque encore 150 millions par rapport à la somme qu'elle recevait quand vous avez commencé à sabrer son financement. Il est, selon moi, absolument faux de parler de nouvelles ressources.
Vous avez évoqué le SCRS, déclarant que son budget augmentera. En 2015-2016, il augmente effectivement de quelque 17 millions de dollars. En 2012, cependant, vous avez commencé à lui imposer des réductions de 24,5 millions de dollars, ce qui fait que son budget est encore inférieur de 17 millions de dollars par rapport à celui de 2012.
Je ne vois pas comment vous pouvez gagner sur les deux tableaux. Vous ne pouvez réaliser des économies budgétaires substantielles tout en déclarant que vous affectez de nouvelles ressources. Les deux ne peuvent être vrais.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie le ministre et les représentants des divers organismes de comparaître aujourd'hui.
Tout d'abord, monsieur le ministre, vous avez indiqué dans votre exposé que le projet de loi a reçu la sanction royale. Je vous félicite également d'avoir réussi à faire adopter le projet de loi hier soir à la Chambre. Je suis, moi aussi, comblée par ce dénouement.
Je trouve quelque peu préoccupant que certaines personnes — peut-être des députés, voire des membres de notre comité — ne peuvent toujours pas accepter le fait que le terrorisme constitue une menace réelle au Canada. Au cours des témoignages sur le projet de loi , nous avons entendu de nombreux témoins crédibles appartenant à nos organismes de sécurité, dont certains sont assis à vos côtés, qui ont indiqué que la menace terroriste est réelle, qu'elle évolue et qu'elle constitue un problème qui s'amplifie au Canada et de par le monde.
En outre, au cours du débat qui a eu lieu à la Chambre sur ce projet de loi, un député du NPD a fait référence aux attaques du 22 octobre, lesquelles se sont soldées par la mort d'un membre des Forces armées canadiennes — et dont une s'est bien sûr déroulée ici, au Parlement — en les qualifiant simplement d'« incidents malheureux ». Puisque nous parlons de terrorisme, je veux savoir pourquoi vous considérez que le projet de loi est si important et connaître votre avis sur le fait que les Canadiens devraient écouter les témoins crédibles qui travaillent dans les domaines de la collecte de renseignements et de l'application de loi, plutôt que le parti de l'opposition.
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Merci beaucoup, madame James. Si vous me le permettez, je vais vous répondre dans ma langue maternelle.
J'ai eu la chance de rencontrer la soeur de l'adjudant Patrice Vincent et l'ensemble des membres sa famille. Sa mère a été invitée à Ottawa avec les membres de sa famille par le premier ministre Harper pour leur remettre le drapeau qui flottait au sommet de la Tour de la Paix le 20 octobre, soit le jour où M. Vincent a été percuté par un véhicule au bord duquel se trouvait un individu.
Les membres du comité doivent s'en souvenir car ils étaient là quand la soeur de Patrice Vincent, Louise Vincent, est venue témoigner. Elle a dit devant ce même comité qu'elle croyait profondément qu'avec les mesures qui ont été adoptées hier soir, l'auteur de cet acte ignoble, M. Martin Couture-Rouleau, aurait été derrière les barreaux et que son frère serait toujours en vie. À cette occasion, elle a exhorté les membres du comité à appuyer le projet de loi C-51, qui vise à donner des outils supplémentaires à nos forces policières.
Vous savez, quelques jours après l'attentat, le président de la France, M. Hollande, est venu ici, à Ottawa. Il a clairement qualifié les deux actes qui sont survenus au Canada d'inspiration terroriste. Nous avons eu la visite du secrétaire d'État américain, M. John Kerry, qui a qualifié sans aucune hésitation les actes qui sont survenus ici d'actes terroristes.
Il faut, comme je le dis souvent, appeler un chat un chat. Qu'est-ce qu'un acte terroriste? Selon le Code criminel, la définition d'un acte terroriste est, d'abord et avant tout, un geste spectaculaire qui s'attaque aux autorités. C'est un geste qui est motivé par des raisons idéologiques ou politiques et c'est également un geste violent. Ces trois éléments caractérisent l'attaque qui est survenue à Saint-Jean-sur-Richelieu et celle de l'individu qui a circulé ici dans les corridors le 22 octobre dernier.
J'en appelle à l'honnêteté intellectuelle des personnes qui participent au débat. Il faut s'appuyer sur les faits et reconnaître la réalité pour ce qu'elle est. En effet, il y a un danger à ne pas reconnaître la réalité pour ce qu'elle est. En fait, si on ne pose pas le bon diagnostic, on n'apporte pas les bonnes solutions.
C'est ce que notre gouvernement, le ministère de la Justice, le ministère de la Sécurité publique et l'ensemble des agences se sont efforcés de faire lors de la préparation des mesures antiterroristes qui ont été déposées en cette Chambre au début de l'année. Si vous me le permettez, j'aimerais citer une juge de la Cour ontarienne qui a qualifié le travail qui est fait. Il est important de le mentionner, parce que les gens du Service canadien du renseignement de sécurité font un travail dans l'ombre. On n'a jamais l'occasion de leur dire qu'ils font un travail important et qu'ils sauvent des vies humaines.
Il y a beaucoup de bruit, il y a beaucoup de brouhaha. À un moment donné, il faut prendre le temps de remercier les gens qui s'assurent que l'on peut reconduire nos enfants à la garderie, faire notre épicerie en toute tranquillité et vaquer à nos occupations en paix. C'est ce que font ces gens. La juge parlait d'un citoyen de 34 ans qui avait été reconnu coupable d'un acte terroriste.
[Traduction]
Voici ce qu'elle a dit au sujet de ce terroriste:
Vous êtes désormais une personne condamnée pour terrorisme... Vous avez trahi la confiance de votre gouvernement et de vos concitoyens. Vous avez de fait été reconnu coupable de trahison, un acte universellement condamné parmi les États souverains du monde.
Mais voici ce qu'elle a dit au sujet du travail de notre Service canadien du renseignement de sécurité. Les preuves présentées en cour indiquaient que les prévenus cherchaient à établir une cellule terroriste fonctionnelle au Canada. Ils auraient pu parvenir à leur fin, n'eût été, selon la juge, du travail vigilant et acharné de nos organismes de sécurité nationaux.
Quand prenons-nous le temps de remercier ceux qui assurent notre sécurité? La juge l'a fait quand elle a imposé une peine à cet homme qui tentait de faire du tort à d'autres Canadiens.
Pour répondre à votre question, le premier devoir d'un gouvernement consiste à protéger ses citoyens. Voilà ce que nous sommes en mesure de faire grâce à votre soutien, dont je vous sais gré, madame James, et à celui de vos collègues et de ceux qui ont appuyé ce projet de loi, y compris M. Easter ici présent, qui a voté en faveur de cette mesure hier.
Je tiens à vous remercier, car je pense qu'il s'agit d'une importante mesure législative qui nous permettra de corriger les lacunes que les terroristes exploitent pour faire du tort aux autres Canadiens.
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Merci, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue au ministre et aux fonctionnaires.
Monsieur le ministre, j'aimerais d'abord indiquer que même si je conviens qu'il faut accorder davantage de financement au Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité, je ne suis absolument pas d'accord avec vous quand vous affirmez qu'il effectue de la surveillance. Ce n'est pas de la surveillance, mais un examen après les faits. Je pense que le gouvernement a lamentablement failli à son devoir envers le pays en ne soumettant pas tous les organismes de sécurité à une surveillance parlementaire adéquate, comme le font tous nos partenaires du Groupe des cinq. Je suis complètement en désaccord avec vous au sujet du CSARS. Il ne fait pas de surveillance.
Nous sommes ici pour discuter du budget, mais l'ennui avec les budgets que présente le gouvernement, c'est que même s'il y affecte des fonds et qu'ils sont adoptés par le comité et le Parlement, cela ne signifie pas qu'il y a vraiment de l'argent, si on se fie à ce qui s'est passé l'an dernier. Il me semble que l'année dernière, comme Randall a fait remarquer, certains fonds de la GRC, du SCRS, de Service correctionnel du Canada, de l'Agence des services frontaliers du Canada et d'autres organismes sont restés inutilisés.
Le mot est peut être un peu fort, mais je vais vous poser la question suivante. Il me semble que l'an dernier, le ministre a chuchoté discrètement à l'oreille des dirigeants de ces organismes pour leur demander de retourner de l'argent au Trésor. Est-ce encore ce qui va se produire ou cet argent est-il bien réel?
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Je vous remercie de la question, monsieur Easter. Même si je vous suis reconnaissant d'avoir appuyé les importantes mesures de lutte contre le terrorisme, je ne partage pas du tout votre point de vue sur la situation de nos organismes de renseignements.
Permettez-moi de profiter de l'occasion pour expliquer clairement la différence entre l'examen et la surveillance. Vous savez peut-être fort bien, monsieur Easter, que le SCRS lui-même dispose d'un mécanisme de surveillance de ses activités, qui sont surveillées et supervisées par Sécurité publique. Ces activités, comme les miennes, sont surveillées.
Cela étant dit, vous savez qu'il existe déjà des dispositions, mais le projet de loi comprend également des mesures que vous avez appuyées et qui prévoient que chaque fois que le service de renseignement viole les droits des Canadiens, il doit demander le consentement du procureur général et du ministère de la Justice et obtenir un mandat d'un juge. Nous avons instauré ce mécanisme solide pour assurer la surveillance. Permettez-moi de vous rappeler que notre pays est, à ce que je sache, le seul où le SCRS, notre service de renseignement national, devra obtenir un mandat d'un juge pour contrer des menaces. Aucune autre loi ne prévoit de pareille mesure. Ce mécanisme vise à assurer une solide surveillance.
En ce qui concerne l'examen, vous avez raison de dire que le Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité accomplit son travail. Je vous citerai le directeur lui-même, qui a admis que le fait d'avoir une certaine distance par rapport aux activités confère au comité une plus grande latitude et lui permet de mieux examiner les activités de notre service de renseignement. Comme vous le savez, le vérificateur général peut réaliser un examen des activités en tout temps, tout comme le peut le commissaire à la protection de la vie privée. La Cour suprême elle-même considère que le CSARS assure l'équilibre entre les droits procéduraux, la protection de la vie privée et la question de la sécurité nationale. Voilà pourquoi j'affirme que le CSARS est un modèle canadien qui fait l'envie du monde.
Si vous me le permettez, je conclurais en ajoutant quelque chose qui répond directement à votre question...
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J'ai une question pour le commissaire Paulson, qui se trouve, je le sais, dans une position quelque peu difficile.
D'abord, vous êtes responsable de la formation et de l'équipement des membres de la GRC et de l'ensemble de la force. Vous avez également une responsabilité envers le gouvernement qui fait, je suppose, que vous ne devez pas vous plaindre qu'il ne vous accorde pas suffisamment d'argent, mais je pense que votre responsabilité à l'égard des membres de la GRC prime.
Monsieur le commissaire, vous connaissez sans doute le documentaire intitulé Under Fire, qui a été diffusé à l'émission 16X9 sur le réseau Global. Il soulève, au sujet de la formation et de l'équipement fournis par la GRC, de sérieuses questions qui n'ont pas encore reçu de réponses.
Je peux vous dire que mon bureau a reçu de nombreux courriels de la part de membres de la GRC qui me préoccupent. L'un d'entre eux indique que même si la GRC a fait savoir il y a longtemps qu'elle mettrait en oeuvre le programme de carabines, et nous n'entrerons pas dans les détails de l'incident de Moncton...
Le président: Soyez très bref pour que le témoin ait le temps de répondre.
L'hon. Wayne Easter: Pourriez-vous nous dire ce qu'il en est de ce programme en ce qui concerne la formation et l'équipement, que les membres de la GRC jugent lacunaires?
De plus, lors de votre dernière comparution devant le comité, vous avez indiqué que vous aviez réaffecté à la lutte au terrorisme 600 membres venant d'autres domaines de responsabilité fédérale qui concernent les criminels. Cette situation a-t-elle été maintenant corrigée? Le présent budget comprend-il des sommes suffisantes pour rectifier la situation?
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D'accord. Merci de me permettre d'intervenir, monsieur le président.
Certaines de nos ressources sont toujours réaffectées pour réagir aux dossiers les plus prioritaires et les plus menaçants. Nous gérons la situation au jour le jour. Rien n'a changé depuis la dernière fois où j'ai traité de la question.
Permettez-moi de revenir à votre question précédente sur l'émission 16X9. Vous avez énuméré une série de responsabilités, sans toutefois parler des Canadiens. Or, je considère que ma responsabilité première consiste à assurer la sécurité des Canadiens, ainsi que celle des employés, les « membres de la GRC », pour reprendre votre expression.
Ce reportage a soulevé certaines questions au sujet de l'équipement et de la formation, le tout étant présenté de façon sensationnaliste dans le contexte des meurtres perpétrés à Moncton, ce qui était choquant à certains égards. On y indiquait notamment que les officiers apportent leurs propres armes au travail. Je n'ai jamais rien entendu de tel.
Le programme de carabines est en cours. Nous avons distribué plus de 2 200 armes. Le programme s'appuie sur un cadre où le risque a été expressément évalué. Nous prenons nos précautions en confiant aux agents de police ce qui est en fait un fusil d'assaut, reconnaissant que nos officiers ont besoin de ces armes, tout en imposant des conditions, des politiques et des directives quant à leur utilisation. Le programme progresse selon l'échéancier prévu.
Nous avons pris des engagements en ce qui concerne le rapport MacNeil sur l'affaire de Moncton, et nous les honorons. Des gilets pare-balles rigides ont été distribués à grande échelle. Il y en a dans les voitures. Les membres doivent savoir comment les enfiler. Lors de l'incident de Moncton, ils étaient aisément accessibles.
Nous poursuivons notre travail au sujet de la formation et de l'équipement, mais la sécurité des Canadiens et de nos membres me tient beaucoup à coeur, et je m'emploie à travailler avec le gouvernement.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais remercier tous les témoins ainsi que le ministre d'être présents parmi nous aujourd'hui pour répondre à nos questions.
Ma première question s'adresse au ministre de la Sécurité publique, M. Blaney. Elle concerne les demandes de pardon
Des demandes de pardon se sont accumulées au cours des dernières années parce que la Commission des libérations conditionnelles du Canada, la CLCC, n'a pas les ressources nécessaires pour les traiter. Vous êtes probablement au courant du dossier. On parle ici de milliers de demandes accumulées, et la situation ne change pas. Une porte-parole de la CLCC a mentionné qu'elle ne serait pas en mesure d'allouer les ressources requises en 2015-2016 pour traiter toutes les demandes de pardon en attente depuis plusieurs années.
Comme vous le savez, cela a des impacts réels sur nos communautés, mais aussi sur les efforts de réintégration sociale destinés à ces personnes dans nos communautés. On demande à certaines de ces personnes de retirer carrément leur demande et de recommencer le processus alors qu'elles attendent une réponse depuis des années. En outre, faire une demande de pardon implique des frais. Or il est inutile de le cacher: ces personnes ont souvent un faible revenu et leurs demandes, qui coûtent assez cher, doivent être recommencées.
Votre gouvernement a-t-il un plan qui permettrait de régler la situation le plus rapidement possible? Cette situation n'affecte pas qu'une seule circonscription. On en entend parler partout au pays.
Avez-vous un plan qui permettrait notamment d'octroyer des ressources à la Commission des libérations conditionnelles du Canada afin de régler cette situation, qui est insoutenable pour un bon nombre de gens?
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Mesdames et messieurs, nous reprenons. La présidence souhaite indiquer au comité que nous devons discuter dès maintenant de certaines questions et de l'emploi du temps. Bien entendu, nous savons tous que nous pourrions être très bientôt appelés à voter, ce qui va signifier que nous n'aurons pas le temps qu'il faut pour accorder le temps prévu à nos témoins restants.
Nous avons quelques questions à régler. Je vais vous faire part de trois questions et attendre que les membres du comité me disent comment procéder.
Premièrement, conformément au paragraphe 115(5) du Règlement, quand la sonnerie retentit, le comité peut choisir de rester un peu plus longtemps. Il faudrait le consentement unanime des membres du comité pour ce faire. Puisque les votes ont lieu dans l'édifice du Centre et que nous nous y trouvons aussi, c'est une option à envisager.
Deuxièmement, il est question des crédits et du budget. Il y a 16 crédits. Nous pouvons les adopter individuellement ou les regrouper. Il faudrait le consentement unanime du comité pour les regrouper. Il n'est pas nécessaire de les adopter aujourd'hui, mais c'est une option qui s'offre à vous.
L'autre chose, c'est que le comité va être saisi d'un autre projet de loi, et nous avons dit que nous consacrerions à peu près 10 minutes aujourd'hui aux travaux du comité, de sorte que nous puissions aller de l'avant à la prochaine séance.
Ce sont les questions à régler. La présidence demande au comité de lui indiquer la façon de procéder.
Allons-y point par point. La présidence aimerait savoir si vous souhaitez poursuivre quelques minutes après la sonnerie. Je vous demande de me dire ce que vous voulez faire.
Monsieur Easter.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais aborder deux choses en cinq minutes ou moins. Nous verrons si c'est possible.
Je vais poser une question à M. Paulson, car je crois que l'affectation visant à améliorer la sécurité nationale relève dans une grande mesure de ses responsabilités. Si je me trompe, le sous-ministre pourrait répondre.
Dans le Budget principal des dépenses de 2015-2016, 18 millions de dollars sont affectés à la lutte contre le terrorisme. Qui peut accéder à cet argent et comment sera-t-il utilisé? Nous avons rencontré les gens de l'Association canadienne de gouvernance de police, comme l'ont fait de nombreux députés, et les commissions de police municipales, qui font une grande partie du travail de première ligne concernant la lutte contre le terrorisme, dans la communauté. Ils se demandaient s'ils avaient accès à une partie de cet argent et, dans l'affirmative, comment y accéder.
Le montant destiné à la lutte contre le terrorisme dont le ministre parle, de près de 300 millions de dollars, sera versé sur quatre ans, bien sûr. Cette année, le montant affecté n'est que de 18 millions de dollars. Donc, qui fait le travail? Les municipalités sont-elles admissibles à cela? Et si elles le sont, comment accéderont-elles à cet argent?
La question s'adresse à l'un de vous, je ne sais lequel, car je ne sais pas qui a l'argent.
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Je ne vais pas vous faire lecture de chacun des crédits et des montants correspondants. Il est surtout important que l'on s'entende sur le fait que le crédit pour le CSARS n'est pas inclus et que nous mettons aux voix le solde du crédit une fois le montant provisoire déduit.
Nous mettons aux voix les crédits 1 à 14.
AGENCE DES SERVICES FRONTALIERS DU CANADA
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement..........1 411 403 312 $
Crédit 5 — Dépenses en capital..........180 203 476 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés.)
SERVICE CANADIEN DU RENSEIGNEMENT DE SÉCURITÉ
Crédit 1 — Dépenses du programme.......... 488 215 677 $
(Le crédit 1 est adopté.)
COMMISSION CIVILE D'EXAMEN ET DE TRAITEMENT DES PLAINTES RELATIVES À LA GENDARMERIE ROYALE DU CANADA
Crédit 1 — Dépenses du programme.......... 9 032 529 $
(Le crédit 1 est adopté.)
SERVICE CORRECTIONNEL DU CANADA
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement ..........1 928 746 713 $
Crédit 5 — Dépenses en capital.......... 176 944 519 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés.)
BUREAU DE L'ENQUÊTEUR CORRECTIONNEL
Crédit 1 — Dépenses du programme.......... 4 106 381 $
(Le crédit 1 est adopté.)
COMMISSION DES LIBÉRATIONS CONDITIONNELLES DU CANADA
Crédit 1 — Dépenses du programme .......... 40 021 838 $
(Le crédit 1 est adopté.)
SÉCURITÉ PUBLIQUE ET PROTECTION CIVILE
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement.......... 113 188 545 $
Crédit 5 — Subventions figurant dans le budget des dépenses et contributions.......... 1 022 476 287 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés.)
GENDARMERIE ROYALE DU CANADA
Crédit 1 — Dépenses de fonctionnement.......... 1 726 192 674 $
Crédit 5 — Dépenses en capital.......... 261 996 018 $
Crédit 10 — Subventions figurant dans le budget des dépenses et contributions.......... 180 351 933 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés.)
COMITÉ EXTERNE D'EXAMEN DE LA GENDARMERIE ROYALE DU CANADA
Crédit 1 — Dépenses du programme.......... 848 114 $
(Le crédit 1 est adopté.)
Le président: Nous passons maintenant au crédit 15, qui correspond au crédit 1 sous la rubrique Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité, moins le montant de 619 830,25 $ octroyé via les crédits provisoires.
COMITÉ DE SURVEILLANCE DES ACTIVITÉS DE RENSEIGNEMENT DE SÉCURITÉ
Crédit 1 — Dépenses du programme.......... 2 479 321 $
(Le crédit 1 est adopté.)
Le président: Dois-je faire rapport du Budget principal des dépenses de 2015-2016 à la Chambre?
Des voix: D'accord.
Le président: Merci beaucoup, chers collègues.
Y a-t-il d'autres questions concernant nos travaux futurs? Comme il ne semble pas y en avoir, la séance est levée.