:
Merci, monsieur le président.
Comme vous l'avez dit, je m'appelle Fred Gorrell. Je suis le sous-ministre adjoint de la toute nouvelle Direction générale des affaires internationales conjointe de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et d'Agriculture et Agroalimentaire Canada.
Je suis reconnaissant que vous m'ayez invité à participer à cette étude et que vous me donniez l'occasion d'expliquer le rôle que joue l'ACIA dans le contexte des accords de libre-échange signés par le Canada.
[Français]
Bien que l'Agence canadienne d'inspection des aliments, l'ACIA, et Agriculture et Agroalimentaire Canada, AAC, aient des mandats différents qui continuent d'être respectés, notre nouvelle structure offre certains avantages aux deux organismes, notamment la possibilité de maximiser l'utilisation des ressources consacrées à la résolution des problèmes liés à l'accès au marché, et celle de parler d'une seule voix au Canada et à l'étranger.
Pour ce qui est du rôle de l'ACIA dans le cadre des accords de libre-échange, je commencerai par préciser que l'Agence joue un rôle unique dans le commerce international. Elle est l'organisme canadien de réglementation responsable de l'inspection des aliments, de la santé des animaux et de la protection des végétaux au Canada.
La principale priorité de l'ACIA consiste à protéger la santé et la sécurité des Canadiens et des Canadiennes. Toutefois, le travail que nous effectuons contribue également de façon importante à faciliter le commerce international.
[Traduction]
L'ACIA soutient le programme de libre-échange du gouvernement en participant aux négociations de libre-échange et en mettant en oeuvre des dispositions relatives à son mandat une fois les accords de libre-échange en vigueur. Deux objectifs principaux découlent de ces accords de libre-échange pour le Canada, c'est-à-dire protéger la capacité de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des Canadiens et des Canadiennes; et encourager I'adoption de mesures sanitaires et phytosanitaires axées sur la science et sur le risque.
Le système de réglementation du Canada visant à promouvoir la salubrité des aliments et à protéger les ressources animales et végétales du Canada est respecté partout dans le monde. Nos produits agricoles et agroalimentaires sont également très prisés. Afin de faciliter le commerce et de protéger l'approvisionnement alimentaire et les ressources animales et végétales du Canada, l'ACIA est responsable de l'administration et de l'application de la législation relative à l'importation et à l'exportation de produits alimentaires, animaux et végétaux.
Pour ce qui est des exportations, le travail de l'ACIA fournit l'assurance que les marchés d'exportation ont besoin d'ouvrir les frontières aux produits canadiens et de garder les marchés ouverts. Par exemple, l'ACIA constitue le seul organisme de réglementation au Canada capable de négocier des certificats d'exportation sanitaires ou phytosanitaires avec ses partenaires commerciaux internationaux.
En ce qui concerne les importations, nos exigences en matière d'importation sont conçues de façon à protéger les systèmes de salubrité des aliments, de santé des animaux et de la protection des végétaux. La rigueur des systèmes nationaux du Canada donne confiance aux autres pays en nos systèmes de salubrité des aliments, de santé des animaux et de protection des végétaux, tout en jetant les bases pour faire progresser l'accès aux marchés des exportations agricoles du Canada.
Dans les cas où un pays importateur juge satisfaisantes les exigences et la surveillance réglementaires de l'exportation du Canada, l'ACIA négocie des accords d'équivalence. L'ACIA négocie également des conditions d'importation pour s'assurer que les aliments, les animaux, les végétaux et les produits connexes qui entrent au Canada respectent nos propres normes rigoureuses.
[Français]
Permettez-moi maintenant de fournir plus de détails sur les accords de libre-échange.
Le Comité a récemment terminé son étude sur l'incidence des barrières non tarifaires à la vente de produits agricoles visés par des accords de libre-échange. Au cours des discussions, des témoins ont fait état des répercussions négatives que le recours injustifié à des barrières non tarifaires pouvait avoir sur les exportations.
[Traduction]
Bien qu'il existe un certain nombre de types de barrières non tarifaires, les deux catégories les plus pertinentes pour l'ACIA sont les obstacles techniques au commerce, que nous appelons OTC, et les mesures sanitaires et phytosanitaires, que nous appelons SPS.
Les mesures relatives aux OTC sont des règlements techniques ayant trait aux caractéristiques du produit ou à la façon dont celui-ci est produit ou préparé, y compris les procédures permettant d'évaluer si un produit satisfait à une exigence. Ensuite, il y a les mesures SPS que l'on peut diviser en deux catégories: la salubrité des aliments et la santé animale sont d'abord soumises à des mesures sanitaires, tandis que la protection des végétaux se fait à l'aide de mesures phytosanitaires.
II est important de se rappeler que l'utilisation des mesures relatives aux OTC ou des mesures SPS peut être justifiée dans la majorité des cas. En fait, elles sont souvent nécessaires pour s'assurer que les aliments importés sont sûrs et que le secteur agricole est protégé contre l'introduction de ravageurs et de maladies qui pourraient avoir un effet dévastateur. Ce n'est que lorsque ces mesures ne sont pas justifiables ou deviennent trop restrictives qu'elles constituent des préoccupations commerciales.
Étant donné que le Canada est un pays qui dépend des exportations et jouit d'une économie de taille moyenne sur la scène mondiale, les accords multilatéraux et les organismes de normalisation sont essentiels pour créer les règles commerciales prévisibles dont dépendent les exportateurs agricoles canadiens. L'Accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires de l'Organisation mondiale du commerce est l'accord international qui régit l'utilisation des mesures concernant la salubrité des aliments, la santé animale et la protection des végétaux. À ce titre, I'Accord sur les mesures sanitaires et phytosanitaires de l'OMC est la pierre angulaire de la politique commerciale internationale du Canada en matière de santé animale et de protection des végétaux.
En tant que principal organisme de réglementation des mesures sanitaires et phytosanitaires au Canada, l'ACIA dirige la participation du Canada au Comité des mesures sanitaires et phytosanitaires de l'OMC où les règles sur les mesures SPS sont élaborées plus en détail.
[Français]
L'ACIA est également impliquée dans les organismes de normalisation internationaux et dans l'élaboration de normes internationales.
L'ACIA dirige la participation du Canada lorsque les normes touchent la santé des animaux et la protection des végétaux.
L'ACIA dirige conjointement cette participation avec Santé Canada lorsque les normes touchent les aliments.
L'ACIA travaille avec la Commission du codex Alimentarius lorsqu'il est question de normes alimentaires. Elle travaille avec la Convention internationale pour la protection des végétaux à l'égard des normes phytosanitaires. Enfin, elle travaille avec l'Organisation mondiale de la santé animale lorsqu'il est question des normes sur les animaux.
[Traduction]
En plus de poursuivre son travail sur une base multilatérale, le gouvernement du Canada dispose d'un programme commercial bilatéral à la fois ambitieux et progressiste. Cela comprend la négociation de nouveaux accords de libre-échange avec un certain nombre de marchés asiatiques à croissance rapide, comme l'lnde, ainsi que la négociation de la modernisation d'accords de libre-échange existants comme l'ALENA.
Au cours des dernières années, des cycles successifs de réductions tarifaires au moyen d'accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux ont limité la capacité du pays à restreindre l'accès à certains marchés par l'entremise de tarifs. Par conséquent, les barrières non tarifaires, y compris l'utilisation injustifiée des mesures relatives aux OTC ou des mesures SPS — qui visent vraisemblablement à protéger la vie et la santé des personnes, des animaux et des végétaux, mais constituent en fait des restrictions déguisées au commerce international — ont augmenté.
Les membres du secteur agricole canadien soulignent que c'est la prévention ou la résolution des barrières non tarifaires qui permettront d'obtenir ou non un accès commercialement viable aux marchés d'exportation essentiels. Comme je l'ai déjà dit, l'ACIA appuie également le programme de libre-échange du gouvernement en participant à la négociation d'accords de libre-échange et en mettant en oeuvre les dispositions de l'accord de libre-échange une fois qu'elles sont entrées en vigueur. L'ACIA dirige conjointement avec Affaires mondiales Canada la négociation de dispositions visant à préserver le droit de prendre les mesures nécessaires pour protéger les aliments et les ressources végétales et animales d'un pays et d'inclure des disciplines selon lesquelles ces mesures ne doivent pas être des restrictions déguisées au commerce.
Dix des treize accords de libre-échange en vigueur au Canada comportent des chapitres autonomes sur les mesures SPS. Comme je l'ai mentionné précédemment, l'ACIA fait bien plus que simplement participer à la négociation d'accords de libre-échange. Une fois qu'un accord est en vigueur, elle joue un rôle important dans la mise en oeuvre des dispositions énoncées dans l'accord. Par exemple, le gouvernement du Canada établit souvent des comités sanitaires et phytosanitaires avec les principaux partenaires d'un accord de libre-échange. Ces comités offrent un forum qui donne I'occasion de se rencontrer et de discuter de questions SPS en vue de faciliter le commerce, d'améliorer la coopération entre les parties et de résoudre les problèmes.
Sept des treize accords du Canada comprennent des comités sur les mesures SPS. L'ACIA entreprend également des travaux techniques tels que la négociation de certificats d'exportation, l'évaluation des risques liés à l'importation de marchandises et la participation aux vérifications d'entrée et de sortie qui soutiennent les activités d'importation et d'exportation découlant des nouveaux accords commerciaux.
Le travail de réglementation visant à créer des règles et des règlements prévisibles et fondés sur la science est de plus en plus important pour le secteur agroalimentaire canadien afin d'avoir accès aux marchés étrangers.
[Français]
L'ACIA ne travaille pas de façon isolée dans le domaine des accords commerciaux et des accords de libre-échange. Tout travail est effectué en collaboration active avec d'autres ministères, nos intervenants et des pays aux vues similaires.
Le travail que nous effectuons consiste à offrir notre expertise en matière de salubrité des aliments, de santé animale et de protection des végétaux, dans le cadre de la négociation et de la mise en oeuvre d'accords.
Conformément à son mandat, l'ACIA travaille à l'ouverture de marchés mondiaux, au bénéfice du Canada et de tous les Canadiens et de toutes les Canadiennes.
Je vous remercie.
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Encore une fois, je dirais que la question est simple, mais que ce n'est pas toujours simple d'y répondre.
Je vais vous donner un exemple. Disons que je veux exporter mes poivrons de serre dans un pays donné, peu importe lequel. Je vais soumettre la demande, et nous demanderons à l'autre pays d'étudier la question. À l'heure actuelle, les accords bilatéraux qui, pour ainsi dire, prolifèrent partout dans le monde sont entre autres problématiques parce que c'est une question de capacité pour beaucoup de pays de la même façon que ce l'est pour nous.
Prenez la Chine. Tout le monde veut exporter dans ce pays, mais les Chinois ne peuvent faire qu'un nombre limité d'évaluations du risque à un moment donné. Donc, à propos des poivrons, ils nous disent qu'ils en arriveront là après avoir examiné une demande concernant des bleuets, une autre pour des cerises et ainsi de suite. C'est également un problème. La discussion porte en partie sur l'établissement des priorités. Il faut avoir un échange franc à propos de ce que nous pouvons faire d'un côté comme de l'autre.
Pour répondre à votre question, oui, il arrive parfois qu'une intention, disons, très peu honorable explique un retard, mais c'est souvent attribuable au temps dont nous avons normalement besoin. Par exemple, dans le cas de certaines barrières non tarifaires et de notre accès à d'autres pays, il n'est pas rare — et je m'excuse presque en le disant — qu'il nous faille des années pour faire avancer les choses. Il arrive que des barrières non tarifaires soient très peu honorables, mais dans beaucoup de cas, la capacité et les moyens de faire avancer les choses signifient qu'il faut attendre des années.
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Je vous remercie. C'est possible, effectivement. À cause des conditions météorologiques, mes collègues sont encore en Alberta et il leur a été impossible de se présenter ici aujourd'hui.
Je suis désolé pour mon retard. Le chef de mon parti faisait une déclaration à la Chambre sur la tragédie qui a affecté les joueurs de hockey à Humboldt, et je tenais absolument à être présent pour montrer mon soutien à la communauté.
Mes questions seront peut-être les mêmes que celles que mon collègue a posées. Malheureusement, j'ai manqué votre présentation, mais je vous demande d'être indulgent envers moi à cet égard aujourd'hui.
Je vous remercie beaucoup d'être ici.
Voici une des raisons qui m'ont amené à proposer au Comité d'étudier le rôle de l'Agence dans les accords de libre-échange. En me promenant un peu partout avec des producteurs, des petits comme des grands, j'ai entendu toutes sortes de choses. Je me suis dit que la meilleure façon d'obtenir des réponses était d'inviter des intervenants au Comité.
Entre autres choses, on me disait qu'il est plus difficile pour les Canadiens que pour les autres de procéder à des échanges internationaux. Monsieur Gorrell, je suis persuadé que vous avez déjà entendu cela. Des petits producteurs disent qu'ils doivent respecter certaines normes pour avoir l'autorisation de l'ACIA d'exporter leurs produits. Malheureusement, on ne sent pas que les pays compétiteurs du Canada, quand ils exportent chez nous, ont à subir les mêmes inspections et les mêmes contraintes. C'est peut-être une simple impression, mais c'est le premier commentaire que j'ai entendu quand je suis devenu porte-parole en matière d'agriculture. C'est ce que j'entends le plus souvent, quand je parle de l'Agence. On me parle d'autre chose aussi, mais c'est le premier commentaire qu'on me fait, lorsqu'il est question d'échanges internationaux.
J'aimerais savoir ce que vous en pensez.
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Merci, monsieur le président, et je remercie également tous les témoins de comparaître aujourd'hui devant le Comité.
Monsieur Gorrell, je veux revenir à certains aspects de votre déclaration. Vous avez dit que les « membres du secteur agricole canadien soulignent que c'est la prévention ou la résolution des barrières non tarifaires qui permettront d'obtenir ou non un accès commercialement viable aux marchés d'exportation essentiels ».
Quand nous cherchons à obtenir cet accès, il y a toujours un échange. D'autres pays veulent accéder à nos marchés, et cela va donc dans les deux sens.
M. Fred Gorrell: En effet.
M. Alistair MacGregor: Vous avez également dit que le « travail de réglementation visant à créer des règles et des règlements prévisibles et fondés sur la science est de plus en plus important pour le secteur agroalimentaire canadien afin d'avoir accès aux marchés étrangers », et les autres pays en font autant pour avoir accès aux nôtres.
De retour au début de votre déclaration, et sans oublier ces deux affirmations, vous avez dit que « deux objectifs principaux découlent des accords de libre-échange pour le Canada, c'est-à-dire protéger la capacité de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des Canadiens et des Canadiennes, et encourager l'adoption de mesures sanitaires et phytosanitaires axées sur la science et sur le risque ».
Lorsqu'on tient compte de toutes ces affirmations, on peut avancer que l'ACIA semble parfois devoir trouver un équilibre difficile entre les différentes entreprises. Dans bien des cas, la présence d'une frontière nationale peut paraître nuisible, car on mène des activités partout dans le monde. Les entreprises veulent acheminer des produits pour maximiser leurs profits, mais il y a également les préoccupations et les intérêts parfois divergents de la population des différents pays.
Compte tenu de votre mandat et des intérêts parfois divergents du monde des affaires et des consommateurs, comment atteignez-vous cet équilibre? Au bout du compte, qu'est-ce qui vous guide lorsque vous cherchez à atteindre cet équilibre entre des intérêts parfois divergents?
En fait, la science est à la base de toutes les décisions que prend l'Agence. Il y a les sciences, les sciences politiques et les sciences sociales. Les décisions sont fondées sur ce qui constitue vraiment de la science, et ce, parce que c'est impartial et que cela n'implique pas d'émotions. La science nous assure que les décisions sont bonnes.
Il y a des analyses et des évaluations des risques phytosanitaires. La science valide les décisions qui sont prises. En outre, c'est toujours basé sur des normes internationales. Il y a des normes internationales pour les végétaux, la santé des animaux et la salubrité. Bref, la science valide les décisions.
[Traduction]
La science est à la base d'une décision impartiale prise à la suite d'une recherche et d'une analyse. Par exemple, quand nous examinons le risque, nous avons une assez grande capacité de mener une évaluation des risques que posent les ravageurs, et cela sert à déterminer si le produit entrant au Canada présente un risque élevé, moyen ou faible. Selon ce risque, nous déterminons les mesures requises pour atténuer ou équilibrer le risque, ce qui fait que nos recherches ainsi que la science... Ce pourrait aussi être la génétique, en passant.
Vous avez parlé de la science en général, et la science est un élément important de notre programme d'innovation également. Nous prenons nos décisions en fonction de règles fondées sur la science, sur des données probantes. En même temps, la science et la recherche font partie de notre programme d'innovation qui nous permet en effet d'avoir de meilleures variétés et de meilleures caractéristiques génétiques, et de faire des choses que d'autres pays ne font pas. Cela nous place un peu à l'avant-garde, par rapport aux autres pays. Et cela soutient aussi notre programme d'exportation.
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Je vous remercie de votre question.
Effectivement, avant de commencer des négociations, il y a toujours des périodes de consultation des intervenants pour obtenir le maximum d'information sur les possibilités d'exportation, mais également sur les barrières qui peuvent exister. Avant d'entreprendre des négociations, nous essayons de préciser ou d'articuler notre position pour trouver des solutions à ces barrières.
L'approche que nous avons adoptée dans les négociations avec l'Union européenne en est un bel exemple. Nous savions que le problème, en ce qui concerne l'Union européenne, n'était pas lié aux barrières tarifaires, mais nettement aux barrières réglementaires.
Énormément d'efforts ont été faits pour obtenir non seulement des réductions de tarifs, mais également pour s'assurer qu'on pouvait améliorer les principes réglementaires forts qui avaient été adoptés, par exemple ceux énoncés dans l'Accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires.
Dans cet esprit, nous essayons toujours d'obtenir le maximum d'information possible pour résoudre au mieux ces barrières non tarifaires. Par exemple, en ce qui concerne le marché de la viande de l'Union européenne, nous avons négocié des lettres parallèles qui traitaient particulièrement des méthodes de décontamination des carcasses de viande. Les approches adoptées par les pays européens consistent beaucoup plus à limiter les interventions, parce que leur préoccupation a davantage trait aux qualité fonctionnelles de la viande plutôt qu'à la salubrité. Dans une certaine mesure, ces pays prennent une approche différente de la nôtre. Nous avons donc négocié une lettre parallèle pour nous assurer qu'un principe ou une collaboration qui était enchâssé dans l'accord, ce qui nous permettrait de mieux faire comprendre et respecter nos méthodes de décontamination par l'Union européenne.
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Merci beaucoup. Je suis ravi d'être ici pour parler avec vous de certains de ces enjeux.
Encore une fois, le commerce est l'aspect qui me préoccupe beaucoup. Nous avons vu tellement d'obstacles non tarifaires au commerce, que ce soit en Chine avec notre canola ou en Europe avec certains des produits céréaliers que nous y vendons, et nous comprenons les raisons de cela. Nous avons également beaucoup d'obstacles interprovinciaux.
On a mentionné un peu plus tôt les abattoirs et tout cela, concernant la viande. Je crois que c'est un des autres obstacles que nous devons résoudre, parce que nous essayons de faire du commerce partout dans le monde, mais nous avons tous ces problèmes parce que nous ne pouvons pas faire de commerce ici même dans le pays. Bien entendu, il y a de plus en plus de problèmes qui émergent, relativement à la capacité des Canadiens de travailler ensemble.
L'ACIA est vraiment intervenue dans le dossier de la tuberculose, en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba, et nous savons combien d'animaux ont été touchés. Nous savons aussi combien d'animaux ont été détruits. Travaillons-nous à explorer les nouvelles technologies possibles, utilisant l'ADN, la reconnaissance faciale des animaux et ce genre de choses qui, nous le savons, existent, de manière à satisfaire le consommateur qui a notre produit et à ne s'en prendre qu'aux animaux qui causent le problème?
Nous l'avons vu avec l'ESB. Tout le monde pense que c'était le syndrome de la vache folle qu'il y avait en Europe, avec les vaches qui sautaient partout, parce que c'est ce que CBC nous montrait tout le temps, alors que ce n'était pas ce qui se passait au Canada. Malgré cela, nous avons bien veillé à ce que les choses soient faites convenablement. Est-ce que la technologie s'adapte comme il se doit?
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Je dirais que la technologie existe, mais qu'il nous incombe aussi de l'utiliser — « nous » désigne l'Agence canadienne d'inspection des aliments, l'industrie et nos collègues d'Agriculture Canada.
Un des enjeux cruciaux — vous avez fait référence à la tuberculose — est la traçabilité. La question a aussi été soulevée en 2003, lors de la crise de l'encéphalopathie spongiforme bovine.
Par exemple, le Canada ne bénéficie toujours pas d'une traçabilité complète, que les étiquettes d'oreilles soient présentes ou non. Dernièrement, le Conseil des viandes du Canada, le Conseil canadien du porc et les éleveurs de bétail canadiens se sont tous réunis pour discuter des prochaines étapes de la traçabilité des bovins et d'autres animaux. Le fait est que nous devons employer la technologie pour répondre à certaines des questions que vous venez de poser.
Voici une des questions que l'industrie pose souvent: la traçabilité a un coût; qui va en payer la note? Les producteurs et les abattoirs sont aussi dans la salle, de sorte qu'il y a une discussion.
En fait, la technologie nous permet d'en faire plus aujourd'hui que jamais. Je sais que l'Agence d'inspection des aliments souhaite ardemment un programme novateur pour envisager de nouvelles façons de faire les choses. Étant donné que nous exportons 50 % de tout ce que nous produisons au Canada, il nous incombe d'adopter cette technologie.
Au sein de l'Agence, nous avons un groupe de renouvellement de l'innovation qui examine le dossier. Je doute que le travail avance au rythme que tout le monde souhaiterait, mais nous examinons bel et bien l'utilisation de technologies comme la certification électronique sur les certificats, et nous cherchons différentes façons d'assurer la traçabilité.