:
Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la 87e séance du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le mardi 7 mars 2023, le Comité se réunit pour poursuivre son étude sur les projets de train à grande fréquence au Canada.
La réunion d'aujourd'hui se déroule en mode hybride, conformément au Règlement. Les membres du Comité participent en personne dans la salle et à distance au moyen de l'application Zoom.
Je vous informe que tous les témoins ont réussi les tests de son pour l'interprétation.
Chers collègues, parmi les témoins qui comparaissent devant nous aujourd'hui, il y a M. Marco D'Angelo, président‑directeur général de l'Association canadienne du transport urbain. Bienvenue au Comité, monsieur.
[Français]
De la Chambre de commerce de Montréal, nous recevons par vidéoconférence le président, M. Michel Leblanc.
Soyez le bienvenu.
[Traduction]
D'Unifor, Jennifer Murray, directrice de la région de l'Atlantique, et Graham Cox, représentant national, comparaissent tous deux par vidéoconférence. Je vous souhaite la bienvenue.
De Via Rail Canada, nous accueillons Mario Péloquin, président et chef de la direction, et Rita Toporowski, cheffe de la direction, Prestation de services. Bienvenue à vous deux.
[Français]
Enfin, de la Ville de Trois-Rivières, nous recevons le maire, M. Jean Lamarche.
Soyez également bienvenu,
[Traduction]
Nous allons commencer par entendre les exposés. Je vous cède la parole, monsieur D'Angelo.
Vous avez cinq minutes, monsieur.
:
Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Je vous souhaite le bonjour.
Je suis ravi d'être ici aujourd'hui. Merci de l'occasion qui m'est offerte.
[Français]
Le projet de train à grande fréquence de VIA Rail n'est pas seulement une initiative de transport; il s'agit d'une révolution qui a le pouvoir de redéfinir la façon dont les Canadiens se déplacent, se rencontrent et s'épanouissent.
[Traduction]
Ce train à grande fréquence reliera la ville de Québec à Windsor, dans le plus grand corridor qui existe au Canada. Compte tenu des 20 millions de personnes qui vivent déjà dans la région et des 5 millions qui devraient s'y ajouter, il est essentiel d'avoir des options suffisantes, fréquentes et fiables pour relier les Canadiens entre eux de manière abordable et rapide.
[Français]
En partant du port de la vieille capitale du Québec, le train à grande fréquence, ou TGF, va passer par le cœur de la Belle Province, traverser l'Ontario, la grande région de Toronto, et s'arrêtera à la frontière Windsor-Détroit, où transitent des millions de personnes et des milliards de dollars de marchandises de partout au Canada. C'est un corridor majeur, et la capacité de transport actuelle y est insuffisante.
[Traduction]
Nous reconnaissons que pour assurer le succès du train à grande fréquence, il faudra accepter le défi et tenir la promesse de relier les gens entre eux. Il faudra pour cela consulter les Canadiens et les sociétés de transport tôt et souvent, durant les diverses phases du projet.
C'est excellent que l'équipe du train à grande fréquence se réunisse déjà avec les représentants de sociétés de transport locales comme la TTC pour tenir ces discussions importantes. Il faut continuer de miser sur les liaisons entre le train à grande fréquence qui relie les villes entre elles et le transport en commun qui dessert chaque ville.
De la conception et du développement jusqu'au premier jour de la mise en service et au‑delà, nous avons l'occasion de bâtir une expérience de voyage interconnectée à une époque où la circulation routière accrue et les vols de courte distance ne pourront pas créer autant de valeur. En revanche, le train à grande fréquence permettra aux Canadiens de réaliser des économies de temps et d'argent, en plus de renforcer la productivité.
[Français]
Le projet de train à grande fréquence n'est pas seulement un projet de transport, il va réduire notre empreinte carbone, il va aider à combattre les changements climatiques et il va améliorer la qualité de vie de tous les Canadiens.
[Traduction]
Par ailleurs, nous avons d'autres programmes qui nous aideront à bâtir le réseau de transport plus rapidement, comme le Fonds permanent pour le transport en commun. On ne peut surestimer son importance dans ce contexte. Ce fonds annuel de 3 milliards de dollars commencera en avril 2026 et jouera un rôle crucial afin de fournir les ressources financières nécessaires pour soutenir les projets transformationnels qui seront complémentaires à celui du train à grande fréquence, entre autres.
Il faut savoir que ces dépenses sont avant tout des investissements dans l'avenir du pays. L'appui continu au Fonds permanent pour le transport en commun et aux réseaux de transport procurera une panoplie d'avantages collectifs à la population.
[Français]
De plus, le TGF offre des avantages sociaux en facilitant la visite des Canadiens à leurs proches, en augmentant l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et en favorisant la cohésion sociale par des contacts plus fréquents entre les habitants de notre pays.
Les avantages économiques sont tout aussi importants, car ce projet créera des emplois, stimulera les économies locales et favorisera l'innovation dans le secteur des transports.
[Traduction]
Si vous me le permettez, je vais brièvement parler du développement et des collectivités axés sur le transport en commun. Les collectivités à haute densité accessibles et durables grâce au transport en commun permettent d'adopter divers modes de vie. En favorisant ce type de développement, nous pouvons réduire la dépendance à la voiture, réduire nos émissions de gaz à effet de serre et créer des collectivités dynamiques.
Nous croyons qu'il est temps d'agir, car la population canadienne devrait atteindre 45 à 50 millions de personnes dans les prochaines années. Les réseaux de transport d'aujourd'hui sont conçus pour desservir environ 25 millions de personnes. Nous savons qu'il y a de la demande pour plus de cinq millions de nouveaux logements d'ici 2030. Nous avons besoin de ces habitations pour bien répondre aux exigences nationales en matière de logements. Nous avons déposé un rapport sur le logement et le transport ici, au Parlement, il y a à peine quelques semaines. Je pense qu'il sera utile aux membres du Comité au courant de votre étude.
Je répète que les projets transformationnels qui seront financés par le Fonds permanent pour le transport en commun nous permettront de faire des progrès vers l'atteinte de nos objectifs, car le train à grande fréquence rendra plus concrets les liens qui unissent les villes situées le long du corridor.
[Français]
Le projet de TGF est une occasion capitale et unique de redéfinir la façon dont nous voyageons et vivons au Canada. Il va renforcer le plus important corridor économique, relier nos communautés plus facilement et offrir un meilleur avenir à tous les Canadiens.
Je vous remercie de votre attention. Je serai heureux de répondre à vos questions sur ce projet vital.
:
Bonjour, monsieur le président et chers membres du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités. Je vous remercie d'avoir invité la Chambre de commerce du Montréal métropolitain à témoigner aujourd'hui.
D'entrée de jeu, je dirai que le projet de lien ferroviaire entre Québec et Windsor fait l'objet d'appuis dans la communauté d'affaires depuis une bonne quinzaine d'années. La volonté du milieu des affaires, dans ce cas, était de provoquer une décision politique. Il n'y a aucun doute dans l'esprit de la Chambre de commerce et dans ses analyses qu'une partie de sa clientèle voudrait voir le projet se concrétiser et utiliserait le train.
On appelle encore ce projet un projet de TGF, pour « train à grande fréquence ». Toutefois, la première chose que je veux vous signaler, c'est que, dans le milieu des affaires, il y a eu énormément de fluctuations entre un appui à un projet de train à grande fréquence et un appui à un projet de train à grande vitesse, et ce n'est pas terminé.
Lorsque nous sondons notre clientèle, celle-ci nous dit que le premier élément qui déterminera son utilisation du train sera la rapidité avec laquelle il pourra faire le trajet Montréal-Québec, Montréal-Ottawa et Montréal-Toronto. La fiabilité des horaires et de la fréquence du service suivent. Je crois que le Comité devrait toujours garder ces trois variables à l'esprit, et je vous encourage à y penser dans cet ordre.
Cela veut donc dire que, du point de vue du milieu des affaires, le premier élément de discussion dans le cadre des appels de propositions, doit être d'établir si on fera une grande place aux propositions comportant des segments à grande vitesse. Cela devrait être un élément déterminant de l'acceptabilité du projet, puisque la facture risque d'être élevée.
Un autre élément est maintenant très présent — il ne l'était pas il y a une dizaine d'années —, et c'est l'importance du projet du point de vue environnemental. Bien sûr, depuis longtemps, on sait que le transport ferroviaire électrique est une bonne solution écologique, mais, avec la transition accélérée et les objectifs poursuivis par les gouvernements et la population, un train électrique à grande fréquence et à grande vitesse est considéré comme un élément essentiel de la stratégie de verdissement de notre économie.
Dans ce contexte, un lien d'un centre-ville à l'autre reçoit de nombreux appuis. Si on doit se déplacer par d'autres moyens de transport pour se rendre à la gare, cela affaiblira une partie de ce qu'on veut faire, c'est-à-dire généraliser l'utilisation des trains à partir des centres-villes pour éviter l'utilisation d'autres moyens de transport.
Un autre dossier a pris de l'importance au cours des dernières années, et c'est la pénurie de main-d'œuvre. Les gens d'affaires ont compris qu'un train à grande vitesse élargirait les bassins de recrutement des villes, les grandes villes comme les autres villes qui se trouvent entre celles-ci. C'est considéré comme un avantage important. La perspective d'avoir des employés vivant à Trois‑Rivières et travaillant à Montréal, ou l'inverse, est jugée par le milieu des affaires comme une bonne solution pour rendre le marché du travail plus fluide. C'est donc un argument supplémentaire récent en faveur d'un lien ferroviaire. Cependant, encore une fois, la rapidité des déplacements est un facteur très important.
J'ajouterai que les gens d'affaires qui voyagent beaucoup sont très sensibles au fait que le Canada, depuis 15 ans, a la réputation de ne pas avoir de train à grande fréquence ou à grande vitesse, alors qu'on observe de tels liens ferroviaires ailleurs dans le monde. Les gens d'affaires m'ont dit que le Canada devrait se doter d'un train à grande vitesse pour montrer qu'il fait partie des économies concurrentielles qui ont des infrastructures de transport performantes, ne serait-ce que pour dissiper l'impression que le Canada n'a pas les moyens ou la vision nécessaires pour le faire. Selon certains, cela donne l'impression que, à une certaine époque, on avait jugé que seulement deux ou trois aéroports étaient nécessaires au Canada, alors que, partout au monde, il y en avait un dans chaque grande ville. Le lien ferroviaire, dans ce cas-ci, est considéré comme un indicateur d'une société verte qui se dote de bons outils.
Un autre élément ressort des consultations que nous avons faites, et c'est l'importance des retombées économiques. L'importance de l'investissement dans ce type d'infrastructure est telle qu'on doit absolument être très attentif aux retombées économiques pour les entreprises au Canada et les fournisseurs. Il faut s'assurer que ces retombées économiques ont lieu dans des secteurs d'activité à haute valeur ajoutée. Dire que cela génère des retombées économiques au pays parce qu'on fait l'entretien des trains au Canada ne suffit pas. Il faut aller beaucoup plus loin que cela.
On établit un parallèle avec la volonté des États‑Unis de déployer l'Inflation Reduction Act en tant qu'outil réglementaire et légal pour renforcer l'économie américaine. De la même façon, le projet de train à grande fréquence devrait permettre de renforcer l'économie canadienne; il faut aller de l'avant.
Je terminerai en disant que le milieu des affaires est très sceptique quand on tient un débat public sans présenter les coûts de façon transparente. On n'a absolument aucune foi dans les chiffres de 10 milliards de dollars, pour créer le train à grande fréquence, et de 65 milliards de dollars, pour le train à grande vitesse, chiffres qui ont été évoqués. De l'avis du milieu des affaires, si les coûts réels ne sont pas présentés dès le début de la discussion, plus tard, il y aura un problème d'acceptabilité sociale et de crédibilité.
En matière d'appel d'offres, le premier message, c'est qu'il faut présenter les justes coûts.
Je m'appelle Jennifer Murray et je suis directrice de la région de l'Atlantique chez Unifor.
Je vous remercie de nous permettre de contribuer à votre étude sur le projet de train à grande fréquence de VIA Rail.
Je suis issue d'une famille de travailleurs ferroviaires. Mon grand‑père était mécanicien de locomotive, mon père travaillait au CN et mon frère est employé de VIA Rail. Pour ma part, j'ai été une fière employée de VIA Rail pendant 27 ans. J'ai commencé à la gare de trains de Sackville, au Nouveau‑Brunswick, qui est malheureusement fermée désormais, comme bien d'autres gares au Canada.
Unifor représentait déjà les travailleurs acharnés qui ont construit, entretenu et réparé l'infrastructure de VIA Rail, y compris ceux qui travaillent auprès des voyageurs, avant même que VIA Rail ne devienne une société d'État par la privatisation du CN et par décret, alors qu'il aurait été préférable d'adopter une loi sur VIA Rail.
Pour commencer, permettez‑moi de dire que nous appuyons fermement les investissements dans le transport de passagers par rail au Canada. Unifor et ses prédécesseurs demandent depuis longtemps que des investissements massifs soient faits dans les services ferroviaires à grande fréquence consacrés au transport interurbain de passagers. Nous croyons que le transport de passagers par rail a toujours été une solution évidente et nécessaire aux conditions météorologiques et géographiques uniques que l'on trouve au Canada.
Toutefois, chez Unifor, nous sommes très inquiets du recours aux partenariats public‑privé, surtout dans le domaine du transport. Même si certains tenteront encore et encore de qualifier ces structures de « modernes », ce ne sont au fond que des subventions à des intérêts commerciaux qui finissent par coûter plus cher aux contribuables pour obtenir un service qui aurait pu être réalisé à l'interne. De nombreux rapports l'ont démontré, et pourtant on répète encore que les choses seront différentes cette fois‑ci. Les partenariats publics‑privés en matière de services datent d'une époque où la privatisation était mue par l'idéologie. Des dizaines d'années d'échec de ce modèle montrent qu'il n'y a rien de magique là, ni aucune concurrence réelle. On ne peut pas obtenir des services de plus haute qualité ainsi, parce que le transport de ce genre constitue un monopole naturel.
Chez Unifor, nous avons beaucoup d'expérience de travail avec les employeurs de chemins de fer, qu'ils soient du secteur public ou du privé. Nous savons de première main que ces opérations exigent une poigne de fer, sinon elles coûtent une fortune. Nous savons aussi que les Canadiens se sont fait promettre et méritent un réseau ferroviaire pour passagers accessible, fiable et abordable. Sinon, tout ce qui va se produire, c'est une plus grande fragmentation du réseau de chemins de fer, ce qui va rendre encore plus difficile d'avoir une vision commune du transport vert à long terme. La fragmentation du train à grande fréquence et de VIA Rail indique déjà que la prestation de services à tous les Canadiens n'est plus la priorité. On ne peut pas déterminer de ces services de façon isolée. Le transport en commun de qualité ne peut pas se limiter à relier les centres économiques actuels. Il faut accroître le potentiel de tous les Canadiens, où qu'ils vivent. Les dirigeants municipaux de partout au pays le disent.
On ne peut pas permettre aux intérêts commerciaux qui investissent dans une partie du réseau de cannibaliser les investissements requis dans le reste du réseau. C'est une fausse division créée par des plans de privatisation partielle. Allons‑nous vraiment croire que nous n'avons pas l'expertise nécessaire pour exploiter un corridor, alors que nous l'avons dans le reste du réseau? Soit le gouvernement précise qu'il n'a pas l'intention de bâtir le reste du réseau, soit l'excuse servie pour un train à grande fréquence ne tient pas la route. Le fait que la demande de propositions comprenne deux sociétés d'État européennes de chemin de fer montre à quel point il est ridicule de penser que nous avons besoin de l'expertise du secteur privé.
Nous voyons le processus actuel comme une tactique dilatoire pour solliciter plus de consultants, voir réaliser des études identiques à celles qui existent déjà et faire construire quelque chose que nous savons déjà comment construire. Cela nous retarde, car il s'agit d'un projet dispendieux et que l'on craint toujours d'engager de grandes dépenses. On ne peut pas réaliser de grands projets sans dépenser de grandes sommes, et tout report des investissements véritables de nos jours signifie de plus grandes dépenses plus tard.
Ces reports constants ont déjà une incidence sur le reste du réseau ferroviaire. Le sous‑investissement dans le reste du réseau de trains de voyageurs relègue une bonne partie de ce réseau interurbain aux inconditionnels, aux passionnés d'histoire et aux gens qui comptent sur VIA Rail pour se rendre où ils doivent aller. Le manque de planification en bonne et due forme d'un réseau de trains de passagers fonctionnel en est la cause. On multiplie les études et les consultations, avant de les tabletter, comme si l'objectif se limitait à mener ces études et comme si elles devaient amener d'autres acteurs à bâtir l'infrastructure. Cependant, les services ferroviaires pour voyageurs ne fonctionnent pas de la sorte. Ce sont les fonds publics qui permettent de les bâtir et de les entretenir. Ces services sont réglementés et améliorés constamment pour faciliter la modernisation du réseau. Ils sont coûteux, comme tout système de transport. En fait, d'autres pays, y compris les États‑Unis, peuvent nous servir de modèles et nous montrent que de bons investissements profitent au réseau ferroviaire public de passagers.
Parce que ces réseaux sont dispendieux, nous devons aussi nous assurer que la richesse créée par leur construction et leur exploitation demeure au pays. Le réseau ferroviaire contribue à l'édification du pays et au développement économique, et pas seulement au transport de produits et de personnes. Il faut le bâtir, l'entretenir et faire tout le nécessaire pour assurer sa viabilité. Si nous continuons de privatiser ces services et de les vendre à des intérêts étrangers, nous abandonnons une part importante des retombées économiques liées à la construction ferroviaire et nous divisons davantage notre réseau de chemins de fer.
Unifor recommande au gouvernement d'examiner la structure du TGF et de prendre des mesures ambitieuses pour investir dans un vrai système public de transport ferroviaire de passagers dont tout le pays sera fier.
Merci.
:
Merci, monsieur le président.
Je suis heureux de pouvoir m'adresser à vous au nom de VIA Rail. Je suis accompagné de ma collègue Mme Rita Toporowski, cheffe de la direction, Prestation des services.
[Traduction]
Comme vous le savez, j'ai pris mes fonctions de chef de la direction en juin. C'est un honneur de me joindre à VIA Rail à un moment aussi extraordinaire.
Le transport ferroviaire de passagers au Canada a débuté il y a environ 200 ans. Ses débuts ont été très modestes. Depuis, bien sûr, l'industrie a progressé à pas de géant. Aujourd'hui, les gens reconnaissent le vaste potentiel du train. Il est durable, il relie les collectivités et il profite à la fois à notre économie et à notre planète.
[Français]
VIA Rail a été créée en tant que société d'État au cours des années 1970. Aujourd'hui cheffe de file novatrice et efficace dans le transport des passagers, VIA Rail relie les Canadiens depuis plus de 45 ans.
Chez VIA Rail, nous tenons à faire passer le client avant tout et à relier les communautés d'un bout à l'autre du Canada. Notre personnel et notre culture d'entreprise accordent la priorité à la diversité, à l'équité et à l'inclusion dans tout ce que nous faisons. Nous offrons un mode de transport respectueux de l'environnement et nous continuons d'innover pour devenir encore meilleurs. Notre approche favorise la durabilité, d'un point de vue tant stratégique que financier. Bien sûr, nous mettons toujours l'accent sur la sécurité et la sûreté.
VIA Rail n'est pas seulement une experte du transport ferroviaire de passagers au Canada, c'est aussi une entreprise innovante et respectueuse de l'environnement, qui s'engage à relier les communautés. Nos services sont d'ailleurs souvent cruciaux pour certaines communautés autochtones qu'il est parfois très difficile d'atteindre sans le train.
[Traduction]
Comme vous le savez sans doute, nous recevons actuellement des trains à la fine pointe de la technologie pour l'exploitation du corridor. Ces trains modernes, accessibles et encore plus respectueux de l'environnement font entrer VIA Rail dans le XXIe siècle et nous placent sur un pied d'égalité avec les transporteurs ferroviaires de passagers du monde entier.
[Français]
Comme VIA Rail ne possède que 3 % des voies qu'elle utilise, ses trains doivent souvent attendre derrière les trains de marchandises et les trains de banlieue, ce qui lui cause malheureusement des retards de façon chronique. Par exemple, sur le trajet entre Montréal et Ottawa, dont nous contrôlons entièrement les voies, plus de 90 % de nos trains respectent l'horaire. Par contre, sur le reste du réseau, où nous nos trains circulent sur des voies ferrées hôtes, nous avons du mal à respecter la ponctualité dans 60 % des cas. C'est très frustrant pour les passagers et pour l'entreprise.
[Traduction]
L'augmentation spectaculaire du transport de marchandises est excellente pour l'économie du pays, mais elle met le transport ferroviaire de passagers sur la touche, car l'augmentation du trafic est plus facile à gérer que le mélange de trains de différentes vitesses.
Tout cela étant dit, VIA Rail cherchera toujours à améliorer le service ferroviaire voyageurs, à le rendre plus rapide et à en accroître l'efficacité afin de relier un plus grand nombre de Canadiens et de donner la priorité au service voyageurs. Les effets seront importants.
En fait, le projet actuel de train à grande fréquence dans le corridor Québec-Windsor a été conçu et planifié par VIA Rail. Des vitesses plus élevées et des services ferroviaires voyageurs plus fréquents dans les régions de Québec-Toronto et d'Edmonton-Calgary-Banff seront très avantageux, sur les plans économique et social, pour un plus grand pan de la population.
VIA Rail soutient cette vision et peut être un partenaire clé dans sa réalisation.
[Français]
Tous les Canadiens méritent un service moderne de transport ferroviaire de passagers qui soit confortable, efficace, accessible, abordable, sûr et respectueux de l'environnement. Pour VIA Rail, cela doit commencer par le renouvellement de la flotte de trains longue distance et régionaux du Canada, puisque l'arrivée éventuelle d'un nouveau service dans le corridor Québec-Windsor n'a aucune incidence sur le fait que nous devons continuer à assurer la desserte hors de ce corridor, y compris sur les trajets desservant les régions du Nord. En effet, notre matériel roulant actuel est très vieux selon tous les standards.
[Traduction]
Nos 45 années d'expérience et d'expertise devraient vous assurer que notre équipe possède les compétences nécessaires pour soutenir toute expansion des services TGF et TGV. Comme nous possédons la plus grande expérience dans le domaine du transport ferroviaire de passagers sur de longues distances, nous devons être un partenaire clé dans les projets de transport ferroviaire de passagers d'un océan à l'autre afin de continuer à relier les Canadiens dans toutes les régions du pays et de leur offrir le service de transport ferroviaire de passagers qu'ils méritent.
[Français]
Nous sommes maintenant prêts à répondre à vos questions.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Chers membres du Comité, bonjour.
Lorsque je participe à des rencontres pour présenter ma ville, je dis régulièrement que, ce que les plus belles villes du monde ont en commun, c'est la présence combinée d'un aéroport, d'un port, d'une gare de trains et d'une université digne de ce nom.
Grâce au gouvernement canadien, notamment, Trois‑Rivières pourra bientôt se targuer de compter l'ensemble de ces éléments au sein de sa ville. Il ne reste plus qu'à y ajouter les installations nécessaires au passage du train à grande fréquence.
Pourquoi ce train doit-il passer par Trois‑Rivières?
Selon moi, d'un point de vue stratégique et névralgique, Trois‑Rivières, étant la capitale de la Mauricie, est ni plus ni moins qu'un pôle central d'attraction. Elle se trouve aussi entre des régions comme Lanaudière, le Centre‑du‑Québec, la Capitale nationale, le Saguenay—Lac‑Saint‑Jean, bien sûr, mais aussi de territoires tels que Wemotaci, Manawan, Obedjiwan, Wôlinak et Odanak.
Trois-Rivières se situant à proximité de tous ces lieux, elle est fort accessible d'un point de vue régional. De plus, elle favorise un contexte d'intermodalité. En effet, les circuits autoroutiers de l'autoroute 55, qui relie le Québec du nord au sud, ainsi que de l'autoroute 40, qui joue à peu près le même rôle de l'est à l'ouest, nous permettent de nous positionner avantageusement.
Les travaux de réaménagement et de réfection que nous effectuons présentement à l'aéroport de Trois‑Rivières, toujours grâce à la contribution du gouvernement fédéral, entre autres, nous permettent aussi d'accéder rapidement par train aux transports aéronautiques et de nous rendre, par exemple, sur des chantiers dans le Nord du Québec.
Je vais maintenant vous parler de saine croissance économique dans l'écosystème trifluvien.
Comme vous le savez, depuis la création de la Vallée de la Transition énergétique, composée des villes de Shawinigan, Bécancour et Trois‑Rivières, nous devons nous rapprocher pour nous trouver à proximité des différents sièges sociaux qui vont venir s'établir chez nous. Nous devons aussi, comme M. Leblanc l'a bien mentionné, travailler en fonction du déplacement des employés au profit, bien sûr, de Montréal, mais aussi de Trois‑Rivières et de Bécancour, notamment.
Au sein de la Vallée de la Transition énergétique, Trois‑Rivières s'occupera, comme vous le savez, de l'important dossier de la décarbonation. La réduction des émissions de gaz à effet de serre peut se faire de différentes façons, mais elle doit être bien représentée sur le plan symbolique. Au moyen du transport ferroviaire de passagers, nous allons atteindre cet objectif et enfin pouvoir le démontrer.
De plus, il subsiste toujours des défis et des questionnements au sein même de la Ville de Trois‑Rivières. Par exemple, on se demande toujours où sera établie la gare de trains. Nous voudrions le savoir rapidement. Nous souhaitons que le lieu soit central, mais nous voudrions d'abord que la gare soit établie chez nous. Au moment venu, nous serons prêts à en discuter, au besoin, et à offrir notre collaboration.
Lorsqu'on parle des trains à grande fréquence, les gens me questionnent, bien sûr. Ils veulent savoir quelle sera cette fréquence. Ils se demandent ce qu'est un train à grande fréquence. Or je suis convaincu que la communication d'informations sur ce sujet sera importante et contribuera à l'acceptabilité sociale du projet.
Enfin, quels rails emprunteront nos trains à grande fréquence?
Nous espérons évidemment que ces lignes ne seront pas les mêmes que celles qu'empruntent les trains de marchandises afin de nous assurer d'un bon fonctionnement sans nuire pour autant à la croissance et au développement économiques de notre ville, qui passent, entre autres, par le transport de marchandises à partir du port de Trois‑Rivières.
Bref, ce projet est grandiose. Comme on le dit si bien, c'est le plus grand projet d'infrastructures canadiennes, et Trois‑Rivières devient ainsi le porte-étendard de la vision régionale de ce projet. C'est pourquoi je vous remercie et vous offre ma collaboration.
Je répondrai à vos questions au meilleur de mes connaissances.
:
L'inaction et les retards ont un coût. Nous sommes ravis que le projet de TGF soit rendu aussi loin qu'il l'est. À notre avis, les prochaines étapes pourront être réalisées de manière abordable et responsable, comme le chef de la direction de VIA TGF l'a dit lors de son dernier témoignage.
Par ailleurs, je suis heureux de pouvoir dire que malgré les nombreuses difficultés auxquelles se heurtent les projets de transport ferroviaire urbain partout au Canada, à Edmonton, la ligne de la Vallée Sud-Est a été ouverte le week-end dernier, ce qui est formidable; le projet de construction du REM se poursuit, et le nouveau service est maintenant offert entre la Gare Centrale et Brossard; et bien entendu, nous avons été ravis de lire dans le discours du Trône de l'Alberta que la première ministre Smith s'engageait à examiner le projet reliant l'aéroport de Calgary et Banff, ainsi que le projet reliant Calgary, Red Deer et Edmonton.
Partout au Canada, les gouvernements réunissent les meilleures pratiques afin d'assurer l'avenir du transport ferroviaire pour l'ensemble des voyageuses et des voyageurs canadiens.
:
Merci, monsieur le président.
Merci à tous nos témoins d'être ici avec nous cet après-midi. Vos témoignages et votre expertise sont très appréciés.
[Français]
Ma première question s'adresse à MM. Leblanc et Lamarche.
Le corridor entre Québec et Toronto, d'une longueur de 850 kilomètres, accueille 12 millions de personnes et comprend les deux plus grandes zones métropolitaines du Canada, deux capitales provinciales et la capitale nationale, ainsi que plusieurs villes plus petites.
Le professeur Richard Florida, de l'Université de Toronto, a écrit en détail que ce type de projet créerait essentiellement une « super-métropole » plus compétitive à partir de quatre zones métropolitaines distinctes et de plusieurs centres plus petits, comme Trois‑Rivières, en rendant les déplacements beaucoup plus efficaces que tout ce que nous avons aujourd'hui pour le travail, l'éducation, les affaires, le tourisme ou les visites à la famille et aux amis.
Êtes-vous d'accord avec lui?
Étant donné le fait que je suis la nouvelle secrétaire parlementaire de la , ma question va porter sur le tourisme.
L'objectif de notre gouvernement est de doubler la contribution du tourisme au PIB du Canada d'ici 2033. Pour y parvenir, nous devons nous assurer que les touristes, qu'ils soient canadiens ou étrangers, peuvent facilement se rendre à destination.
La construction de trains à grande vitesse contribuera-t-elle à la croissance du secteur du tourisme, en permettant aux visiteurs de se rendre facilement dans quatre grandes villes du Canada et dans plusieurs plus petits centres?
Monsieur Péloquin, comment VIA Rail peut-elle contribuer à la croissance du tourisme?
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être parmi nous, aujourd'hui.
J'ai peu de temps pour un grand nombre de témoins à qui j'aimerais poser des questions. Je m'excuse à l'avance auprès de ceux à qui je n'aurai pas l'occasion de poser des questions.
Monsieur Leblanc, j'ai beaucoup aimé votre déclaration d'ouverture tout à l'heure. Vous avez mentionné les priorités qui semblaient ressortir des consultations menées auprès de vos membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Vous avez mentionné, en premier lieu, la rapidité, en second lieu, la fiabilité et, enfin, la fréquence.
Dans le débat public, quand on parle du train à grande vitesse et du train à grande fréquence, les questions suivantes s'ajoutent souvent: quelles raisons nous pousseraient à délaisser l'utilisation de la voiture pour celle du train? Qu'est-ce qui inciterait les gens à choisir vraiment le train, contrairement à ce qu'on voit en ce moment?
La plupart des gens nous parlent de la durée du trajet. Les estimations publiques que nous avons présentement indiquent que ce serait 2 h 50 pour un train à grande fréquence. D'après ce que vous disent vos membres, un temps de trajet de 2 h 50 est-il suffisant court pour permettre la transition de l'avion ou de l'auto au train?
:
Dans les faits, ce n'est nettement pas assez rapide.
C'est pour cela que, présentement, lorsqu'on parle d'un TGF au milieu des affaires, je dis que cela ne représente pas la vraie solution recherchée, à savoir le transfert des déplacements entre Montréal et Québec, en voiture ou en avion, vers le mode ferroviaire, comme vous l'avez évoqué. La vitesse est donc centrale, et j'ajouterais qu'il faut plutôt s'attarder à la durée du déplacement d'un centre-ville à l'autre.
Dans le cas de Montréal, comme dans le cas des autres villes, quand on pense au train à grande fréquence et, surtout, au train à grande vitesse, l'axe d'accès vers la ville entraînera possiblement des expropriations. Cela va nécessiter beaucoup de travail.
Je vous invite donc à tenir compte de la durée du trajet d'un centre-ville à l'autre pour adopter le transfert modal.
:
Si je comprends bien, cela prend de la volonté politique pour y arriver.
Le dernier sujet dont j'aimerais vous parler est la transparence des coûts. J'ai fait quelques recherches.
Par exemple, récemment, un projet de TGV d'une distance de 955 kilomètres entre Madrid et Levante, en Espagne, a été réalisé pour 12,5 milliards d'euros, soit 18,3 milliards de dollars canadiens. Il s'agit donc d'un coût de 19 millions de dollars par kilomètre pour un TGV. Dans le cas du Canada, VIA TGF nous parle d'un coût total de 65 milliards de dollars, soit environ 75 millions de dollars le kilomètre.
Comment peut-on trouver une telle estimation crédible, alors que c'est trois ou quatre fois plus cher que ce qui a été fait ailleurs? Comment peut-on avoir des données fiables? Pensez-vous vraiment qu'on peut se fier aux données actuelles, compte tenu des comparatifs à l'international?
:
Merci, monsieur le président.
Merci à tous nos témoins de s'être joints à nous.
Monsieur Péloquin, je vous félicite pour votre nouveau rôle. Dans votre exposé, je crois que vous avez dit: « C'est un honneur de me joindre à VIA Rail à un moment aussi extraordinaire. » Le mot « extraordinaire » peut avoir bien des significations. Je dirais que, pour beaucoup de gens, c'est une période de grande incertitude.
Je sais que vous ne pouvez pas parler directement de nombreux aspects du train à grande fréquence parce qu'il y a maintenant une entité distincte de la Couronne qui dirige ce projet, alors mes questions de ce soir vont porter sur le reste du service de VIA Rail.
Je commencerai par dire à quel point j'estime l'héritage de VIA Rail et le service fourni par ses employés. J'ai pris le train hier pour rendre visite à ma fille et j'ai eu à interagir avec vos employés. Ils font toujours du très bon travail. Ce sont des professionnels compétents. Leur travail est très apprécié.
La circonscription que je représente partage son nom avec l'un des plus beaux voyages en train d'Amérique du Nord. Il s'agit de la Skeena, entre Jasper et Prince Rupert. Malheureusement, cet itinéraire ferroviaire qui était un service de transport viable entre les collectivités a vraiment été réduit à une commodité touristique en raison du manque de fiabilité et du non-respect des horaires.
Récemment, dans les médias, vous avez été cité en train de parler de la nécessité de mettre en place des règles donnant la priorité aux trains de passagers. Je souscris à ce souhait, car je pense que si nous pouvons améliorer la constance et la fiabilité, il y aura plus de gens qui utiliseront le service. Souhaiteriez-vous que le gouvernement actuel propose des mesures législatives en ce sens?
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Merci de cette question, monsieur le président.
Je vais répondre à quelques-uns de ces points. Tout d'abord, nous sommes très fiers des gens qui travaillent pour VIA Rail — à bord des trains, aux commandes des trains et à l'entretien de ces trains. Sans les efforts héroïques qu'ils fournissent sur une base quotidienne, nous ne pourrions pas faire circuler les trains que nous faisons circuler aujourd'hui.
Je suis un cheminot de quatrième génération, des deux côtés. J'ai assisté à la naissance de VIA Rail, de ses humbles débuts à ce qu'elle est aujourd'hui. VIA Rail est passée des services qu'elle fournissait aux deux chemins de fer de marchandises à l'époque, aux types de services que nous sommes en mesure de fournir aujourd'hui.
Cela est dû à quelques arrangements complexes, comme le fait de pouvoir utiliser les chemins de fer de marchandises lorsqu'il n'y a pas de priorités. Les trains de passagers étaient autrefois classés comme des trains de classe I, quelque chose qui a disparu avec la privatisation. La privatisation a en effet changé les règles, les méthodes d'exploitation, etc. En outre, l'augmentation du trafic de marchandises, comme je l'ai expliqué précédemment, rend difficile l'adjonction de nouveaux trains de passagers et l'accès aux voies de fret. C'est un ensemble très complexe d'enjeux avec lesquels nous devons composer.
Lorsqu'il y a une réduction sur plusieurs lignes — la ligne Skeena étant l'une d'entre elles, comme vous l'avez souligné —, il est très difficile de redémarrer le service. Nous devons disposer du matériel roulant adéquat pour assurer ce service. Nous devons disposer d'un personnel suffisant et nous devons obtenir l'autorisation des chemins de fer hôtes pour faire circuler ces trains.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'aimerais simplement commencer par présenter un préavis de motion.
La motion est la suivante: « Que le Comité entreprenne une étude s’étendant sur cinq réunions afin d’évaluer l’incidence de la taxe carbone sur les transports en lieu et place des Canadiens et que le ministre des Transports comparaisse à ce sujet, et que le Comité trouve les ressources nécessaires pour organiser ces réunions. »
Il s'agit simplement d'un avis oral. Nous transmettrons l'avis écrit à la greffière dès que possible.
Je passe maintenant à mes questions.
J'ai demandé aux responsables du TGF de Via Rail quel serait, selon eux, le montant de la subvention par passager pour l'exploitation du service entre Toronto et Québec. Ils m'ont répondu qu'ils n'étaient pas encore arrivés à ce stade du processus.
Monsieur Péloquin, pouvez-vous nous confirmer le montant moyen actuel de la subvention par passager, pour les trajets allant de Toronto à Québec?
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Merci, monsieur le président.
Je vous suis reconnaissant de me donner la chance de poser quelques questions à nos témoins.
Soyez les bienvenus. C'est un plaisir de vous avoir parmi nous.
Monsieur Péloquin, je crois que vous avez mentionné les 200 ans d'existence de Via Rail dans le secteur ferroviaire. Bien entendu, historiquement parlant, les trains et les chemins de fer ont joué un rôle monumental dans l'édification du Canada, notamment en ce qui concerne la circulation des marchandises et des personnes.
Pouvez-vous expliquer à notre comité en quoi l'investissement dans des trains à grande fréquence serait bénéfique pour les Canadiens?
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Comme vous l'avez souligné à juste titre, les chemins de fer canadiens ont contribué à la construction du pays. Ils ont permis de relier l'Ouest canadien à ce que nous appelons aujourd'hui le Centre du Canada. Le développement économique a commencé à la fin des années 1800, lorsque le chemin de fer transcontinental a été construit.
L'arrivée éventuelle d'un train à grande fréquence aura en grande partie le même effet. Cependant, la situation est très différente, parce que nous n'allons pas transporter des marchandises et des personnes; nous allons nous concentrer sur les personnes.
Nous pouvons examiner les pays du monde entier. En France, par exemple, l'arrivée du TGV a en fait rétréci le pays. Il existe une carte sur laquelle on peut voir qu'en raison de la durée des trajets, les gens peuvent maintenant faire la navette entre des villes, alors que c'était impossible dans le passé.
C'est le genre d'effet que le train à grande fréquence aura au Canada.
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Effectivement, j'ai posé la même question à quelques spécialistes.
D'abord, il y aurait des coûts liés à la complexité de la réalisation d'un tel projet au Canada, du fait que n'avons pas construit ce genre de voie par le passé. Cela expliquerait pourquoi ce serait un peu plus coûteux. Par ailleurs, les coûts d'expropriation sont nettement plus élevés au Canada que ce qu'on observe en Europe pour des projets de train à grande vitesse, particulièrement lorsqu'il est question des entrées dans les villes.
Je terminerais en vous disant, comme je le disais en conclusion dans mon allocution, qu'il y a lieu de mener un travail de fond sur le coût de ces projets, ce qui permettrait de tenir un vrai débat public, basé sur les vrais coûts, ce que nous n'avons pas en ce moment.
Effectivement, on trouve plutôt difficile de prendre des décisions à partir de rumeurs. On aimerait bien savoir quelle est la vraie différence entre les coûts, mais nous n'avons pas de données, seulement des rumeurs.
Monsieur Lamarche, j'aimerais bien que vous nous parliez de votre rôle dans le cadre de ce projet.
Trois‑Rivières est tout de même assez centrale, en tout cas, du point de vue québécois. Le futur train passera par Montréal, Québec et Trois‑Rivières. Avez-vous été consulté, par exemple, au sujet de l'endroit où le train va s'arrêter? Avez-vous une idée de la façon dont le lien va se faire avec le centre-ville? De quelle façon participez-vous à ce projet en tant que maire? De quelle façon la société d'État communique-t-elle avec vous?
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En tant que maire, j'ai commencé par mettre à profit nos équipes d'aménagement et d'urbanisme, ainsi que nos ingénieurs, qui ne sont jamais bien loin. Je voulais voir les possibilités. Nous avons une gare, propriété de la Ville de Trois‑Rivières. Elle est située à proximité du centre-ville, voire au centre-ville. Cette gare demeurera disponible si on en a besoin.
Cela dit, je dois vous dire que j'ai l'intention de choisir la meilleure option. Si jamais on nous propose un projet de gare qui se situerait à l'ouest du centre-ville — la gare dont je vous parlais se situe à l'extrémité est du centre-ville —, je vais le prendre en considération. Cela dépendra des différentes demandes.
Je ne sais pas si vous souhaitiez aller jusque là, mais le rôle de la Ville de Trois‑Rivières est aussi de faire la promotion de ce projet ou, du moins, de le maintenir bien vivant.
En 2019, c'était pour moi une belle réussite que d'annoncer ce projet chez nous avec M. Garneau, dans un premier temps, puis avec M. Alghabra, et je vais poursuivre ce travail.
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Merci, monsieur le président.
J'ai entendu ces commentaires auparavant, et personne n'est malintentionné lorsqu'il les formule... Nous les avons entendus au cours des premières réunions que nous avons eues avant d'entreprendre une autre étude, et l'on parlait du fait que ce projet profiterait à tous les Canadiens et qu'il s'agissait d'un projet d'édification du pays et on faisait d'autres commentaires de ce genre. Je pense que nous devons garder à l'esprit que si 25 ou 20 millions de personnes peuvent avoir accès à ces services, 20 millions ne peuvent pas y avoir accès. Les habitants de ma circonscription devraient entreprendre un voyage de quatre jours en train pour pouvoir avoir accès à la première partie de ce projet et en bénéficier.
Il s'agit d'un projet régional important. Il permet de relier deux provinces et plusieurs grands centres urbains, mais je pense que nous devons être un peu conscients du fait qu'il ne s'agit pas du chemin de fer du Canadien Pacifique qui relie l'ensemble du pays et qui nous a rassemblés au moment de la Confédération. Il s'agit d'un projet très régional dont bénéficiera une partie importante de la population, mais pas l'ensemble du pays.
Dans cette optique, je voudrais parler un peu du corridor Toronto-Québec, qui est peut-être le corridor le mieux desservi du pays en ce qui concerne les options en matière de transport. Je pense que M. D'Angelo a mentionné l'augmentation du trafic aérien de navettage attribuable à Porter, à Air Canada, à WestJet, etc. La liste des possibilités aériennes est longue. Les gens se déplacent en voiture tout le temps, et il y a la ligne Via Rail actuelle.
La question que je souhaite poser aux représentants de Via Rail est de savoir si le fait de dépenser des milliards de dollars pour offrir une autre option de transport à la même région est la meilleure utilisation des fonds disponibles. Ces fonds ne pourraient-ils pas être utilisés de façon plus efficace en améliorant le service sur votre ligne principale, en améliorant votre matériel roulant, et en améliorant votre capacité à fournir un service aux lignes ferroviaires déjà en service?
J'aimerais connaître votre avis à ce sujet.
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Je ne commenterai pas d'autres projets, mais, en ce qui concerne celui-ci, je dirai que les chiffres varient énormément. Comme nous examinons deux options pour un même projet, c'est-à-dire l'option du train à grande fréquence et celle du train à grande vitesse, nous avons besoin de bien comprendre tous les facteurs financiers, parce qu'ils auront des répercussions sur l'utilisation. Tout à l'heure, le trajet de neuf heures entre Toronto et Québec a été évoqué. Personne n'en veut, à part un touriste qui souhaite admirer le paysage.
Dans les faits, si on est sérieux et si on veut un transfert modal, cela prend la bonne solution. Pour pouvoir discuter de la bonne solution, il faut connaître les vrais coûts. Pour connaître les vrais coûts, il faut faire des hypothèses, notamment sur l'inflation, sur le coût du financement, sur les complexités sur le terrain. Par la suite, on pourra prendre une bonne décision.
Le coût va être élevé, on en convient, mais il faut qu'on puisse connaître l'ampleur de ce coût pour prendre la bonne décision.
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Merci, monsieur le président.
Je vais laisser de côté la politique et en venir à ce que nous essayons de faire ici. Je ne suis pas d'accord avec M. Strahl lorsqu'il affirme que ce projet ne galvanisera pas le pays comme la construction du réseau ferroviaire l'a fait il y a de nombreuses années. Je crois franchement que si nous avions eu une vision élargie à l'époque — lorsque les chemins de fer ont été construits, lorsque la Voie maritime du Saint-Laurent a été construite, et lorsque d'autres infrastructures liées au transport ont été construites —, notre pays serait beaucoup plus avancé aujourd'hui grâce à ces investissements. Voyons cela de plus près.
Lorsque nous envisageons de tenter de galvaniser le pays et de relier les collectivités et les destinations, nous constatons que ce projet offrira plus de possibilités de voyager et d'étendre les voyages nationaux vers des endroits souhaités et plus diversifiés, des endroits que nous ne visiterions peut-être pas, mais auxquels nous aurons accès grâce à ce nouveau réseau. En outre, il donnera aux visiteurs internationaux la possibilité de se rendre à des endroits qui ne sont pas faciles d'accès, en particulier par voie aérienne. Par exemple, il viendra compléter le tourisme des Grands Lacs, les croisières sur les Grands Lacs qui se déroulent actuellement, grâce aux trains qui bénéficieront d'un réseau intermodal et multimodal. Le réseau renforcera la circulation multimodale des personnes, y compris les transports en commun locaux. Il fera en quelque sorte fonction de colonne vertébrale dotée d'artères, en utilisant à nouveau d'autres moyens de transport ainsi que les transports en commun locaux pour transporter les gens directement à destination. Plus le réseau est intermodal et multimodal, plus la capacité est grande.
J'ai une question à vous poser, monsieur Péloquin, et j'aimerais poser la même question au maire Lamarche. Que pensez-vous des idées que je viens de présenter en ce qui concerne le renforcement des capacités, l'aspect commercial du réseau et la galvanisation des collectivités de l'ensemble du pays?
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Premièrement, cela va soutenir la croissance. En ce moment, Trois‑Rivières a le vent dans les voiles en ce qui a trait au développement économique.
Comme M. Leblanc l'a dit tantôt, la présence d'un meilleur lien ferroviaire va nous permettre d'adopter une certaine posture sur le plan démographique. Ne serait-ce que pour cela, le projet en vaut la peine.
Ensuite, le projet nous permettrait de devenir un pôle pour les régions autour de Trois-Rivières que j'ai nommées plus tôt. Notre ville est au centre du Québec. Le projet a donc une dimension régionale fort importante pour le Québec.
Je me plais à dire que Trois‑Rivières est la plus belle ville du système solaire. Il serait avantageux d'attirer les gens chez nous pour qu'ils puissent voir notre ville ou utiliser notre ville comme escale pour se diriger ailleurs. Nous pourrions ainsi faire valoir tous nos talents, notamment en ce qui a trait à la recherche-développement universitaire. Vous le savez, en matière de technologies reliées à l'hydrogène, nous sommes en bonne position.
En somme, vous avez parfaitement raison, Trois‑Rivières peut servir le train, et le train peut servir Trois‑Rivières.
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Je vous remercie, monsieur le maire.
J'ai seulement deux questions de plus à poser rapidement à M. Péloquin.
Il ne s'agit pas seulement d'un investissement national, mais aussi d'un investissement binational. C'est un lien qui permet, par exemple, aux gens de Windsor, de la région du Niagara et de la région du Grand Toronto de se rendre dans l'État de New York, etc. Cela dit, pensez-vous que les capitaux que nous investissons dans les infrastructures de transport ainsi que dans les niveaux de service, c'est‑à‑dire dans l'aspect opérationnel, devraient inévitablement conduire à une discussion binationale, en particulier pour ces réseaux? C'est là ma première question.
Ma dernière question concerne les trains à grande vitesse par rapport aux trains à grande fréquence. Faut‑il choisir l'un ou l'autre, ou pouvons-nous avoir des trains des deux types?
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Merci, monsieur le président.
Merci à tous les témoins présents cet après-midi.
Je ne sais pas vraiment à qui adresser ma première question, je vais donc m'adresser à vous, monsieur D'Angelo, parce que je pense que vous pourriez peut-être avoir une réponse.
Je crois que vous avez mentionné le corridor Québec-Toronto dans votre déclaration liminaire. J'ai, bien sûr, dressé l'oreille lorsque je l'ai entendu parce qu'Essex est à côté de Windsor. Le corridor Windsor fait l'objet de beaucoup de discussion à l'heure actuelle, et je serais fou de ne pas m'en enthousiasmer. L'idée de rendre le corridor binational, dont M. Badawey a parlé, m'a plu. Detroit se trouve juste à côté. C'est l'un des postes frontaliers internationaux les plus achalandés en Amérique du Nord.
Je suis un peu mêlé, parce que j'ai la conviction qu'un rapport final va être publié d'ici la fin de 2023, comme l'avait promis l'ancien ministre .
Êtes-vous au courant de ce rapport final?
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Par votre intermédiaire, monsieur le président, ma question est à tous les témoins: vous a‑t‑on demandé de participer à une table ronde ministérielle?
Monsieur le président, en tout respect, je ne vois aucune main levée.
Je crois qu'il est bien vrai qu'on a promis d'organiser une table ronde ministérielle au début de l'année 2023. Nous sommes en novembre; je pense donc qu'il y a un problème.
Monsieur le président, je trouve également intéressant que certains de mes estimés collègues ici présents veuillent qu'on fasse passer les gens avant les marchandises. Je partage leur avis, sauf que nous avons un autre problème qui est les grains, dont 92 % dans le Sud-Ouest de l'Ontario sont exportés. La question ne devrait pas porter sur la grande fréquence et ce genre d'options. Il faut plutôt se demander si, en cas d'investissement, il est possible de le doubler pour pouvoir exporter nos produits à l'extérieur du pays. Nous avons vu ce qui s'est passé récemment à la Voie maritime du Saint-Laurent. Heureusement, le problème a été résolu. Ce matin, j'ai rencontré des producteurs de canola à l'aéroport Billy Bishop. Ils ne savent pas trop comment nous allons nous débarrasser de tous nos grains. Cela dit, il faut tenir de plus amples discussions à ce sujet, monsieur le président.
Pour terminer, j'aimerais dire une dernière chose. Ce matin, j'ai pris un vol de Porter de l'aéroport de Windsor; l'une des personnes ici présentes a parlé de la compagnie aérienne Porter. Ses services étaient formidables. Le départ a été de l'aéroport Billy Bishop. J'ai quitté l'aéroport à 7 heures et je suis arrivé à mon appartement ici à Ottawa à 10 h 57. Combien de temps me faudrait‑il à bord du nouveau type de train, si vous le voulez bien, madame Toporowski?
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Merci beaucoup, monsieur Iacono.
[Traduction]
Je remercie mon collègue de m'avoir cédé une partie de son temps de parole aujourd'hui. J'ai rarement l'occasion de poser une question.
Des représentants de la nouvelle société d'État ont témoigné au Comité pour discuter du projet de train à grande fréquence. Selon leur témoignage, aucune décision n'a été prise quant à savoir si le train sera à grande fréquence ou une sorte de fusion entre grande fréquence et grande vitesse.
Un des arguments ou une des réponses que nous entendons assez souvent est que le climat canadien n'est pas favorable à l'utilisation des types de trains à grande vitesse, en particulier dans l'Est du pays. Compte tenu de l'expertise dont vous disposez, monsieur Péloquin et monsieur D'Angelo, que répondriez-vous aux gens qui affirment que le Canada ne peut pas disposer de trains à grande vitesse?
Si la réponse est que nous pouvons en disposer, compte tenu de votre expertise et de vos antécédents dans le domaine du transport ferroviaire, pouvez-vous faire part au Comité de quels types de train qui, selon vous, fonctionneraient bien et qui existent dans le monde?
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Merci, monsieur le président.
Je ne suis pas un témoin, mais je peux vous mentionner qu'il existe en Finlande des trains à grande vitesse qui semblent bien fonctionner, et le climat là-bas est assez nordique.
Ma question s'adresse à M. Péloquin, de VIA Rail.
Dans le contexte de la création ou de la mise en place d'un train à grande fréquence ou à grande vitesse sur la rive Nord du Saint‑Laurent, la Ville de Drummondville s'est exprimée en faveur d'un carrefour à Drummondville. Les trains de VIA Rail, plutôt que de s'arrêter pour la nuit à Montréal, seraient entretenus et coordonnés à partir de Drummondville pour desservir Montréal et Québec.
Dans quelle mesure cette proposition fait-elle partie de vos plans? Il me semble qu'il y avait eu un engagement, à l'époque. Y travaillez-vous présentement?
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Je vous remercie de cette excellente question.
Le milieu des affaires veut que nous développions une expertise au pays. Il veut que nous construisions des entreprises compétitives pour réaliser des projets comme ceux-là.
Nous avons peut-être raté l'occasion, lorsque nous avions Bombardier comme entreprise ferroviaire, de soutenir son développement. Maintenant que ses activités de transport sur rail ne sont plus de propriété canadienne, il s'agit surtout de savoir comment nous allons nous assurer que les grands acteurs internationaux vont localiser ici, au pays, des activités de construction et de développement de produits.
Comme vous l'avez dit plus tôt, nous sommes un des rares pays nordiques au monde, avec des climats extrêmement difficiles. On a vu des projets de train à hydrogène se développer ailleurs dans le monde. Nous pourrions devenir un endroit où on teste et développe de nouvelles technologies à l'hydrogène pour les trains.
Il faut donc bâtir cette expertise, comme vous le dites, mais peut-être pas dans le cadre du plus grand projet de l'histoire du pays. Il faut le faire progressivement, en utilisant les retombées locales générées sur ces grands projets.
[Traduction]
Merci, monsieur Bachrach.
Voilà qui met fin à la période de questions d'aujourd'hui.
Je tiens à remercier tous nos témoins de leur présence cet après-midi et de leurs témoignages.
J'invite nos témoins en ligne à se déconnecter. Quant à ceux qui sont ici en personne, je vous prie de patienter pendant que nous discutons de certains travaux du Comité, ce qui ne devrait pas prendre trop de temps.
Chers collègues, comme vous le savez, nous avons distribué le budget du Comité pour le projet de loi . J'ai présenté une motion pour l'adoption du budget.
Y a‑t‑il des questions ou des observations?
Je vous cède la parole, monsieur Muys.