:
Je vous souhaite la bienvenue à la 82
e séance du Comité permanent de l'agriculture et de l'agroalimentaire.
[Traduction]
Nous nous penchons aujourd'hui sur le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2017-2018 et sur les crédits 1b, 5b et 10b sous la rubrique ministère de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire. Pour les besoins de la cause, nous allons entendre le ministre de l'Agriculture, M. , à qui je souhaite la bienvenue.
Monsieur le ministre, nous sommes très heureux de vous recevoir au Comité, aujourd'hui.
[Français]
Je souhaite aussi la bienvenue à MM. Pierre Corriveau et Chris Forbes.
Nous allons consacrer la première heure à M. le ministre. Ensuite, puis nous allons poursuivre avec MM. Forbes et Corriveau.
[Traduction]
Avant de commencer, il y a certaines choses que je tiens à vous signaler. Comme se souviendront les députés qui étaient là à l'avant-dernière réunion, nous avons eu un incident avec le son pour les interprètes. Je veux donc avertir tout le monde de ne pas mettre leur BlackBerry ou leur oreillette trop près du micro, parce que cela fait beaucoup de bruit et que c'est très déplaisant pour les personnes qui sont dans la cabine.
[Français]
Je vous demande d'y penser avant d'approcher votre appareil du micro.
[Traduction]
Comme je l'ai dit, nous accueillons le ministre de l'Agriculture, mais je veux aussi souhaiter la bienvenue à M. , qui remplace , ainsi qu'à M. , qui remplace M. .
[Français]
Madame Boucher, nous vous souhaitons de nouveau la bienvenue.
[Traduction]
Également, je souhaite la bienvenue à mon président du Comité des pêches et des océans, M. , qui est ici en remplacement de . Nous avons échangé nos places aujourd'hui.
Ces annonces faites, mettons-nous au travail.
Monsieur le ministre, veuillez nous faire part de votre déclaration préliminaire. Vous avez la parole.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
[Français]
Bonjour à tous.
[Traduction]
Je suis bien content d'être de retour devant le Comité. M'accompagnent aujourd'hui le sous-ministre Chris Forbes et le sous-ministre adjoint Pierre Corriveau, de la Direction générale de la gestion intégrée.
Je tiens d'entrée de jeu à remercier le Comité du travail extraordinaire qu’il accomplit pour soutenir le secteur de l’agriculture du Canada. Vous vous êtes attaqués à certains enjeux très importants pour les agriculteurs canadiens dont, notamment, la politique alimentaire du Canada, les obstacles non tarifaires et les enjeux liés aux changements climatiques et à la conservation des sols et de l’eau.
Voici le message que je veux vous transmettre aujourd’hui: notre gouvernement continuera à collaborer avec vous dans le but de stimuler la croissance du secteur canadien de l’agriculture et de l’alimentation. Pour ma présentation d’aujourd’hui, j’aimerais aborder les trois éléments clés suivants: les progrès réalisés depuis notre dernière rencontre, nos priorités à venir ainsi que la question des défis et des possibilités.
Monsieur le président, le secteur canadien de l'agriculture et de l'agroalimentaire continue de croitre. L'année dernière, la contribution du secteur au PIB a été de plus de 111 milliards de dollars. Le secteur ne s'arrête pas là et nous non plus. Le budget que vous avez devant vous indique un investissement gouvernemental accru de 23 millions de dollars pour des programmes visant à appuyer la compétitivité, le développement des marchés et l'innovation. L'affectation totale pour le ministère s'élève donc à 2,4 milliards de dollars.
Comme vous le savez, Cultivons l’avenir 2 arrive à échéance le 31 mars. Nous collaborons maintenant avec les provinces et les territoires afin d’élaborer le nouveau Partenariat canadien pour l’agriculture. Débutant le 1er avril 2018, le Partenariat canadien pour l’agriculture engagera des investissements de 3 milliards de dollars sur 5 ans. Cet accord façonnera l’avenir de notre grande industrie. Il appuiera le potentiel de croissance du secteur canadien de l’agriculture et de l’alimentation. Il aidera aussi nos agriculteurs à innover, à croitre et à prospérer.
La semaine dernière, au salon Agribition qui a eu lieu à Regina, j’ai fait l’annonce des programmes fédéraux qui seront offerts sous l’égide de ce partenariat. Fort d’un investissement fédéral de 1 milliard de dollars, ces programmes aideront les agriculteurs et les producteurs à percer de nouveaux marchés et à être plus efficaces et durables sur le plan environnemental grâce à des recherches et des technologies idoines, et ils permettront d'édifier et de consolider la confiance des consommateurs.
Notre gouvernement continue néanmoins de mettre l’accent sur le commerce. Nous voulons accroitre nos exportations agricoles pour qu’elles atteignent 75 milliards de dollars par année d’ici 2025. Les échanges avec la Chine nous permettront d’y parvenir. Il s’agit d’un marché indispensable pour nos agriculteurs. La Chine est notre deuxième plus important partenaire commercial dans le domaine de l’agroalimentaire. Chaque année, la classe moyenne s’y accroit d’un nombre équivalant à la population du Canada dans son ensemble.
J’étais en Chine il y a deux semaines avec une solide délégation de plus de 100 personnes. Je peux vous affirmer, monsieur le président, que les consommateurs chinois recherchent la qualité supérieure et la salubrité que nos agriculteurs peuvent offrir. De plus en plus, ils achètent des produits d’épicerie à partir de leurs téléphones intelligents ou de leurs tablettes. Je dois reconnaître que notre voyage a été très fructueux. Le secteur a conclu de nouveaux marchés d’une valeur de 300 millions de dollars, marchés qui concernent autant les bleuets sauvages et l’orge que la génétique porcine et les vins de glace.
Nous avons en outre fait la promotion du commerce électronique en vue de vendre les boissons et les aliments exceptionnels du Canada. J’ai également discuté avec mes homologues — le ministre Han et le ministre Zhi de l’Administration générale du contrôle de la qualité, de l’inspection et de la quarantaine — afin d’explorer de nouvelles façons de renforcer nos échanges. Nous avons d’ailleurs signé une entente de collaboration dans le domaine de la biotechnologie.
Nous étions aussi en Europe, en octobre, afin d’aider notre industrie à multiplier ses débouchés dans le cadre de l’AECG, l’Accord économique et commercial global. Cet accord historique et progressiste haussera de quelque 1,5 milliard de dollars par année nos exportations agricoles vers l’Europe.
Il reste toutefois encore beaucoup de travail à faire et c’est pourquoi notre mission en Europe était si importante. Nous avons ouvert la porte à nos exportateurs et tissé d’excellents liens avec un bon nombre d’importateurs européens. Nous avons également organisé des rencontres bilatérales avec de nombreux hauts dirigeants de l’Union européenne. Nous voulons tirer le meilleur parti possible des débouchés que l’AECG offre à nos agriculteurs.
Au pays, nous continuons à soutenir un Accord de libre-échange nord-américain solide et moderne. Au cours des derniers mois, j’ai rencontré plusieurs représentants de l’industrie ainsi qu’un bon nombre de fonctionnaires américains et mexicains. Je peux vous affirmer que toutes les personnes à qui j’ai parlé reconnaissent les avantages que l’ALENA a procurés à notre industrie, à nos agriculteurs et à nos trois économies respectives. Le Canada continuera de travailler d’arrache-pied pour renforcer ses partenariats commerciaux à l’échelle du continent nord-américain. Nous continuerons aussi à défendre notre système de gestion de l’offre, ainsi que nos producteurs laitiers, avicoles et ovocoles.
En outre, nous investissons 350 millions de dollars dans des programmes qui permettront à nos producteurs et transformateurs laitiers de demeurer à l’avant-garde grâce à de nouvelles technologies.
Pour veiller à ce que nos produits arrivent à bon port à l’étranger, nous travaillons également à la réforme de notre système de transport des grains grâce entre autres aux mesures présentées dans le projet de loi , la Loi sur la modernisation des transports.
Pas plus tard qu’hier, nous avons annoncé que le porc canadien avait regagné son accès au marché argentin et que les exportations pouvaient reprendre sur-le-champ. Cet arrangement est susceptible de se traduire par des ventes additionnelles de 16 millions de dollars pour nos agriculteurs.
Par contre, nous sommes très déçus des récentes décisions réglementaires et tarifaires prises par le gouvernement de l’Inde, et nous déplorons les répercussions que ces décisions ont sur le commerce des légumineuses canadiennes. Nous avons travaillé avec nos agriculteurs afin de trouver une façon acceptable de régler cette situation avec le gouvernement de l'Inde et d'assurer un accès stable et durable aux exportations de légumineuses canadiennes vers ce pays.
J'ai fait part de ces irritants à mes homologues du gouvernement indien. Récemment, le a dirigé une mission en Inde, et la récente augmentation tarifaire sur les importations de pois a été abordée à toutes les occasions. Le Canada et le reste du monde se sont vus imposer un droit de 50 % sur les pois. La décision a été prise par l'Inde sans aucun avertissement préalable. Nous sommes disposés à travailler avec le gouvernement de ce pays et nos producteurs de légumineuses afin de résoudre cette impasse et d'ainsi contribuer à la sécurité alimentaire à long terme de l'Inde.
Monsieur le président, j’aimerais maintenant vous donner un aperçu de ce que seront nos priorités au cours des prochains mois.
En ce qui concerne le Partenariat canadien pour l’agriculture, ou le PCA, nous continuons à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires provinciaux et territoriaux en vue de mettre la dernière main aux accords bilatéraux. Notre gouvernement est résolu à soutenir nos agriculteurs grâce à des investissements stratégiques qui stimuleront la croissance et créeront des emplois bien payés pour la classe moyenne.
Comme je l’ai déjà mentionné, j’ai annoncé vendredi dernier des investissements exclusivement fédéraux s’élevant à 1 milliard de dollars aux termes du PCA. Ces investissements permettront entre autres d’intensifier le commerce et d’élargir l’accès aux marchés, de favoriser une croissance innovatrice et durable pour le secteur, et de soutenir le secteur en représentant mieux sa diversité et en raffermissant la confiance du public. Ce sont quelques-unes de nos priorités clés.
Il s’agit d’un nouveau chapitre prometteur pour l’agriculture canadienne et le Partenariat canadien pour l’agriculture veillera à ce que les agriculteurs et les transformateurs alimentaires canadiens soient bien placés pour répondre à la demande mondiale sans cesse grandissante pour nos produits de qualité supérieure. Durant la deuxième heure de la présente séance, mon sous-ministre se fera un plaisir de vous fournir de plus amples renseignements sur le Partenariat canadien pour l’agriculture.
Les gouvernements reconnaissent pleinement que nous devons veiller à ce que nos programmes de gestion des risques de l’entreprise répondent aux besoins des agriculteurs. Mes collègues des provinces et des territoires et moi avons proposé des modifications afin de renforcer ces programmes. Nous avons également annoncé un examen exhaustif de tous les programmes de gestion des risques de l’entreprise, en partenariat avec nos agriculteurs.
L’innovation est assurément une priorité du Partenariat canadien pour l’agriculture. Elle confèrera à nos agriculteurs un avantage concurrentiel sur la scène internationale. Nous poursuivrons l’excellent travail que réalisent les grappes agroscientifiques sous l’égide du Partenariat canadien pour l’agriculture. Nous collaborons avec le secteur privé afin d’aider notre industrie à croitre et à nourrir la planète. Notre gouvernement a cerné le secteur de l’agroalimentaire comme étant l’une des six principales industries qui peuvent faire du Canada un chef de file mondial dans le domaine de l’innovation, et c’est précisément ce que nous allons faire.
Pour aider le secteur à répondre à la demande mondiale croissante en matière de durabilité alimentaire, il est essentiel de prendre des mesures environnementales. Notre gouvernement investit donc dans des programmes visant à aider les agriculteurs à s’adapter aux changements climatiques. Nous avons investi 27 millions de dollars dans le Programme de lutte contre les gaz à effet de serre en agriculture, programme grâce auquel nos agriculteurs pourront devenir des chefs de file mondiaux dans l’utilisation et le développement de technologies et procédés propres et durables.
Par l'intermédiaire du budget de 2017, nous avons investi 70 millions de dollars dans les sciences agricoles afin de mettre l’accent sur les priorités émergentes comme les changements climatiques et la conservation des sols et de l’eau. Nous encourageons d’ailleurs l’industrie à l’échelle du pays à adopter une approche nationale en ce qui concerne les plans environnementaux des fermes. Ces plans ont effectivement connu un vif succès et ils peuvent aider la marque Canada à s'établir sur les marchés internationaux.
Nous sommes impatients de mettre davantage l’accent sur la durabilité environnementale aux termes du PCA. Je sais que le Comité s’affaire à réaliser une étude sur certains de ces enjeux. Je peux vous assurer que je suis impatient d’en connaître les résultats et de savoir comment vous allez tenir le gouvernement au fait de ces enjeux pour la suite des choses.
Nous poursuivons nos travaux sur l’élaboration d’une politique alimentaire pour le Canada en fonction des consultations menées auprès de dizaines de milliers de Canadiens et d’intervenants de l’industrie à travers le pays. Cette politique constituera notre vision commune de l’avenir des aliments au Canada. J’ai hâte de connaître les résultats de votre récente étude sur la politique alimentaire.
Monsieur le président, en agriculture, il y aura toujours des défis. On n’a qu’à penser à la forte concurrence qui se joue sur la scène internationale, au protectionnisme ou aux demandes changeantes des consommateurs, pour ne nommer que ceux-là. En revanche, le Canada bénéficie d’avantages concurrentiels qui l'aideront à transformer ces défis en occasions à saisir. Nous avons la chance d’avoir des terres agricoles et de l’eau en abondance, ainsi que les meilleurs agriculteurs et éleveurs au monde.
Monsieur le président, le moment est venu pour le secteur canadien de l’agriculture et de l’alimentation d’accentuer sa présence sur la scène internationale. Grâce à des investissements judicieux et à une collaboration soutenue, je suis convaincu que nous pourrons surmonter tous les obstacles qui se dresseront sur notre chemin.
Merci encore de votre travail exceptionnel.
[Français]
Je vous remercie.
Si nous n'adoptons pas des pratiques agricoles durables, nous n'aurons pas un secteur agricole, c'est aussi simple que cela. Nous devons veiller à le faire, et ce, grâce à une augmentation de la production sur la même superficie. Voilà ce que nous devons faire. C'est d'ailleurs pour cette raison, par exemple, que nous avons investi 27 millions de dollars dans le Programme de lutte contre les gaz à effet de serre en agriculture. C'est extrêmement important.
Comme je l'ai indiqué, nous avons aussi investi 100 millions de dollars dans la recherche agricole. Quels sont les résultats de cette recherche? Disons simplement qu'elle met des milliards de dollars dans les poches des agriculteurs. Le canola est un exemple parfait; cette semence a été découverte par les chercheurs du secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire. Il s'agit d'un exemple des progrès rendus possibles grâce au financement adéquat de la recherche. Nous espérons continuer d'investir encore plus. Nous avons réservé 25 millions de dollars pour promouvoir l'adoption de technologies propres en agriculture.
Un autre aspect est l'agriculture de précision. Je dirais que j'ai gaspillé de l'argent lorsque j'étais agriculteur, car j'utilisais plus d'engrais que j'aurais dû dans certains cas. L'agriculture de précision vise simplement à maximiser l'utilisation que fait une plante des éléments nutritifs que l'on met dans le sol. Cela permet aux agriculteurs d'économiser, mais c'est aussi un aspect très important pour l'environnement et pour le sol.
Voilà le genre de choses que nous avons faites; les possibilités sont infinies. Par exemple, dans les secteurs de l'ouest du pays où on laisse le bétail brouter tout l'hiver, les agriculteurs cultivent le fourrage, le coupent, nourrissent le bétail, puis déplacent les clôtures. Ils ont obtenu une réduction remarquable de leur empreinte environnementale. Si je ne me trompe pas, nous avons augmenté notre production de boeuf de 50 % et réduit notre empreinte environnementale de 30 %.
Voilà le genre de choses qu'il faut faire. Nous continuerons de travailler avec les agriculteurs. Ces gens innovent. Disons simplement que ceux qui n'innovent pas ne resteront pas dans ce secteur très longtemps. C'est aussi simple que cela. L'objectif du gouvernement est d'offrir un financement aux agriculteurs pour appuyer l'innovation.
:
Merci, monsieur le président. Pierre et moi sommes ravis d'être ici.
Nous voulions vous en dire un peu plus sur le Partenariat canadien pour l'agriculture, qui est le sujet à l'étude pour la deuxième heure de la séance, je crois.
[Français]
Tout d'abord, j'aimerais vous remercier tous de l'excellent travail accompli et des consultations que vous avez menées pour produire votre rapport sur le prochain cadre stratégique pour l'agriculture. Vos travaux et vos consultations continueront d'éclairer nos discussions et nos décisions lorsque nous mettrons en place le nouveau Partenariat canadien pour l'agriculture au cours des prochains mois.
J'aimerais apporter des précisions aux commentaires du à propos du Partenariat.
Comme vous le savez, beaucoup de progrès ont été réalisés depuis la présentation de votre rapport, en mars.
[Traduction]
Comme l'a dit le , nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires provinciaux et territoriaux, ainsi qu'avec l'industrie, et nous nous attendons à ce que la transition entre Cultivons l'avenir 2 et le Partenariat canadien pour l'agriculture se fasse harmonieusement le 1er avril.
Nous en sommes à collaborer avec les provinces et les territoires afin de mettre la dernière main aux accords bilatéraux qui permettront de définir clairement les modalités des programmes à coûts partagés, ainsi que les critères en matière de reddition de comptes et de rendement pour chaque province et territoire. Des investissements fédéraux, provinciaux et territoriaux de trois milliards de dollars aideront à soutenir la croissance du secteur agricole et agroalimentaire au cours des cinq prochaines années.
[Français]
Puisque l'agriculture est une compétence partagée, le financement sera également partagé entre le gouvernement fédéral, qui en assurera 60 %, et les gouvernements provinciaux et territoriaux, qui en assumeront 40 %.
En plus de mettre l'accent sur le commerce et l'innovation, le Partenariat stimulera les investissements dans des domaines prioritaires comme la durabilité environnementale, les changements climatiques et la confiance du public.
[Traduction]
Le partenariat insistera également sur la diversité. Il reconnaîtra et mobilisera les gens qui ont été sous-représentés dans le secteur agricole par le passé: les femmes, les jeunes, les peuples autochtones et les personnes handicapées.
De plus, le partenariat offrira une marge de manœuvre aux provinces et aux territoires pour qu’ils puissent répondre aux besoins diversifiés de leurs régions et de leurs industries. En outre, dans le cadre du partenariat, les producteurs continueront d’avoir accès à de solides programmes de gestion des risques de l’entreprise.
[Français]
Les ministres ont convenu d'apporter des améliorations clés à la série de programmes de gestion des risques de l'entreprise. Mentionnons notamment une meilleure protection contre la volatilité marquée des marchés et les catastrophes. Par exemple, les gouvernements ont répondu aux préoccupations de l'industrie à l'égard des taux de participation et de la limite de la marge de référence au titre d'Agri-stabilité.
[Traduction]
Les ministres ont aussi décidé d’entreprendre un examen des programmes de GRE afin d’en évaluer l’efficacité et les répercussions sur la croissance et l’innovation. Un comité d’experts externes, composé de producteurs, d’universitaires et d’autres intervenants de l’industrie ainsi qu'un grand nombre d'autres intervenants contribueront à l’examen.
Monsieur le président, les programmes financés par le gouvernement fédéral qui ont été annoncés par le ministre la semaine dernière répondent aux priorités que j’ai mentionnées concernant le Partenariat canadien pour l’agriculture. Je vais seulement donner quelques exemples.
En ce qui concerne les marchés et le commerce, le nouveau programme Agri-marketing aidera les petites et moyennes agroentreprises à soutenir la concurrence sur les marchés mondiaux. Dans le domaine de la science et de l’innovation, le programme Agri-innovation aidera les entreprises agricoles à innover et à commercialiser leurs innovations.
[Français]
Dans le cadre du programme Agri-science, les grappes scientifiques seront renforcées de manière à répondre aux besoins de l'industrie.
Sur le plan de l'environnement, la science sera mise à profit pour aider les producteurs à s'adapter aux changements climatiques.
En ce qui a trait à la confiance du public, le programme Agri-marketing aidera l'industrie à prouver la qualité, la salubrité et la durabilité de ses produits auprès des acheteurs.
[Traduction]
En conclusion, monsieur le président, nous serons prêts à lancer le Partenariat canadien pour l’agriculture le 1er avril.
[Français]
Mon collègue, M. Corriveau, et moi-même serons heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Permettez-moi de le dire d'entrée de jeu, je suis ici à titre temporaire.
Des voix: Oh, oh!
M. Scott Simms: J'ai reçu une invitation spéciale, pour être tout à fait honnête avec vous, donc si je pose une question totalement déphasée, je m'en excuse à l'avance.
Partout dans ma circonscription, les électeurs s'intéressent beaucoup au programme Cultivons l'avenir, et cet intérêt ne vient pas seulement des personnes qui présentent des demandes, mais aussi des médias, qui braquent les feux des projecteurs sur une industrie en croissance, si vous me pardonnez l'expression. Je vois beaucoup de jeunes agriculteurs formidables dans ma région, et nous vivons sur le roc, c'est dire à quel point ils sont bons.
Dans le cadre de ce programme, pour Cultivons l'avenir 2, compte tenu des montants consentis et tout et tout... Quelles sont les dynamiques du programme qui changent pour mieux répondre aux besoins de la prochaine génération d'agriculteurs, disons? Ils semblent constituer la majorité des récipiendaires dans ma région.
Une voix: Et la pêche?
M. Scott Simms: Oui, il y a aussi l'aquaculture, c'est vrai.
:
Merci, monsieur le président.
Je souhaitais un peu plus tôt soulever une question dont nous avons discuté en comité au cours de la dernière législature. C'est une question qui est revenue à quelques reprises au cours des dernières années. Je parle de la PACA. Dans le contexte de l'ALENA, quand nous discutons de nos relations avec les États-Unis et le Mexique et que nous nous entretenons avec des gens du secteur horticole, ils nous rappellent que pendant la dernière campagne électorale, nous avions tous promis, les trois partis, si je ne m'abuse, d'adopter une loi semblable à la PACA, qui protégerait les paiements aux exportateurs vers les États-Unis.
Au nom du Comité de l'agriculture, nous avons déjà écrit trois fois, si je ne me trompe pas, au et au , le ministre . La dernière fois que nous avons écrit au ministre Bains, avec copie conforme au ministre MacAulay, nous n'avons pas reçu de réponse. D'ailleurs, j'aurais bien voulu l'interroger à ce sujet, mais je n'en ai pas eu le temps.
J'aimerais vérifier ce qu'il en est avec notre président et notre greffier. Avons-nous reçu une réponse de l'un des deux ministres?
Le président: Non.
Mme Ruth Ellen Brosseau: Non. On peut pourtant voir dans les lettres de mandat des ministres que le a énuméré un certain nombre de choses. Il leur a notamment demandé une collaboration étroite avec les députés de l'opposition officielle et du second parti d'opposition, le tout sans partisanerie. Je trouve honteux que le Comité de l'agriculture ait écrit à deux ministres à trois occasions différentes, mais qu'il n'ait obtenu aucune réponse.
Le Comité multiplie les études et consacre beaucoup de temps à l'écoute de témoins. Des experts ont travaillé très fort afin de présenter de l'information au ministère de l'Agriculture. Je pense qu'ils travaillent désormais avec l'autre ministère.
C'est très frustrant, parce que nous comprenons l'importance de cette mesure. Ce ne serait pas très difficile, il me semble. Je ne comprends pas pourquoi le gouvernement traîne autant. J'aurais bien voulu poser la question au .
J'aimerais savoir, monsieur Forbes ou monsieur Corriveau, si vous pouvez nous donner des nouvelles. Savez-vous où nous en sommes à ce chapitre? Pouvez-vous nous parler de ce projet de loi? Y a-t-il un travail qui se fait entre les cabinets des deux ministres à ce sujet?