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Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la 129e réunion du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes.
Avant de commencer la réunion, je tiens à rappeler à tous les participants, ici présents, de lire les pratiques exemplaires qui figurent sur les cartes qui ont été distribuées sur les tables. Ces mesures sont prises pour protéger la santé et la sécurité de tous les participants, y compris, bien sûr, celles de nos interprètes.
La séance d'aujourd'hui se déroulera selon une formule hybride, et tous les témoins ont effectué les tests de connexion Internet requis avant la réunion.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le vendredi 6 septembre 2024, le Comité poursuit son étude sur le service de transport ferroviaire de passagers et de l'incident VIA Rail Canada du 31 août 2024.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue à nos témoins.
Nous accueillons en personne, à titre personnel, M. Cédryk Coderre, qui était passager à bord de ce train. Je vous souhaite la bienvenue, monsieur.
Nous accueillons, par vidéoconférence, M. Joel Kennedy, directeur, Secteur ferroviaire, et Mme Jennifer Murray, directrice, Région de l'Atlantique, tous deux d'Unifor.
Nous allons commencer par les déclarations préliminaires. C'est à votre tour, monsieur Coderre. Vous avez cinq minutes.
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Merci, monsieur le président et merci aux membres du Comité.
Je m'appelle Cédryk Coderre. J'étais un passager du train 622. J'étais dans le wagon numéro 2. Voici ce dont je me souviens.
Lorsque le train s'est immobilisé, pour la première fois, on nous a dit qu'il s'agissait d'un problème mécanique. Le premier arrêt a duré, selon mon estimation, environ une heure, et puis nous avons entendu une annonce, on disait que le problème était réglé et que nous allons pouvoir poursuivre le trajet, mais plus lentement. Nous avons été en mouvement pendant environ 30 minutes, et puis nous nous sommes encore immobilisés. Une autre annonce a été faite, nous informant d'un autre problème mécanique.
La première fois que nous nous sommes arrêtés, le personnel nous a offert des boissons et des bretzels. Malheureusement, au deuxième arrêt, le personnel nous a dit que, si nous avions besoin de quoi que ce soit, nous pouvions aller à la voiture-restaurant, donc j'y suis allé. On a eu droit à des chocolats et à de l'alcool. J'ai demandé s'ils avaient autre chose que des bretzels. Les employés m'ont dit qu'il n'y avait plus de biscuits ni rien. Je dirais que cela s'est produit trois heures après le début du trajet.
Nous avons été informés fréquemment de l'évolution de la situation. Finalement, on nous a dit que le train 24 venait à notre secours. Il devait pouvoir nous pousser jusqu'à la station. À ce moment, je parcourais le site subreddit de VIA Rail. Un passager du train avait enregistré les propos du conducteur. On avait l'impression que c'était la première fois qu'il faisait cela, ce que j'ai trouvé inquiétant.
La solution n'avait pas vraiment fonctionné, donc ils ont décidé de déplacer les trains sur les voies de côté pour permettre aux trains de marchandise de passer.
Pendant qu'ils essayaient de raccorder les trains, il y a eu plusieurs pannes de courant, ce qui signifiait que les toilettes ne fonctionnaient pas. Les gens y allaient quand même, mais l'odeur est devenue très forte.
Finalement, ils nous ont dit qu'ils n'avaient pas encore de plan et qu'ils essayaient de trouver une solution. Selon moi, c'est assez inquiétant, lorsque vous devez vous rendre quelque part et qu'on vous dit qu'il n'y a pas de plan.
Malgré cela, les membres du personnel de notre wagon étaient formidables. Ils distribuaient de l'eau, des bretzels et du chocolat quand nous en avions besoin. Environ une heure plus tard, les passagers de mon wagon ont commencé à s'impatienter. Certains essayaient de commander un Uber. D'autres envisageaient de sortir par la sortie de secours.
Des rumeurs circulaient, on dirait qu'il y avait eu une bagarre dans le wagon 1. Je ne sais pas si cela a un lien avec la vidéo que certains d'entre vous auraient vue dans les médias, mais des agents de police sont finalement intervenus. Ils ont escorté un homme avec son scooter hors du train.
Je me souviens d'avoir entendu les discussions entre le personnel et certains passagers. J'avais l'impression que le personnel avait du mal avec les passagers, dans les autres wagons.
Environ une heure plus tard, les membres du personnel ont disparu de notre wagon pendant environ 30 minutes. Il n'y avait personne. Personnellement, j'ai pensé qu'ils étaient en réunion avec d'autres membres du personnel dans un autre wagon, donc cela ne m'a pas vraiment dérangé.
Le train 26 est finalement arrivé, et les pompiers sont montés à bord et ont commencé à sécuriser la zone pour nous transférer dans le train 26. Ils ont aussi distribué des pizzas. Ils ont été très généreux dans mon wagon avec les pizzas. Je crois que j'ai eu quatre tranches, donc c'était bien.
Des voix: Ha, ha!
M. Cédryk Coderre: Oui, nous avions très faim.
Un député: C'est plus qu'une collation.
M. Cédryk Coderre: Oui, c'était beaucoup mieux que les bretzels.
Nous avons fini par être transférés dans le train 26. Certains passagers ont dû rester debout puisqu'il n'y avait pas assez de sièges dans le train 26. Avant de monter dans le train 26, je me souviens qu'un des membres du personnel est venu dans notre wagon et nous a avertis que c'était leur dernière bouteille d'eau; c'était un peu avant que nous recevions les pizzas et l'eau supplémentaire.
Heureusement pour moi et mon ami, nous n'avions pas grand-chose de prévu cette journée‑là. Nous voulions seulement visiter Québec. Je sais que de nombreuses personnes à bord du train devaient partir en croisière. L'un des employés de VIA Rail était à leur recherche. Il notait des noms. Je ne sais pas trop ce qui leur est arrivé.
C'est à peu près tout.
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Je vous remercie, monsieur le président, les membres du Comité.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Québec et au Canada, et il représente plus de 320 000 membres dans tous les secteurs de l'économie. Nous représentons plus de 9 200 membres dans le secteur ferroviaire, et 2 000 de ces membres sont des employés de VIA Rail. Cela comprend les préposés à l'entretien, le personnel de bord, les agents des ventes et le personnel de service à la clientèle.
Je m'appelle Jennifer Murray. Je suis directrice de la région de l'Atlantique chez Unifor. Et je viens d'une longue lignée de travailleurs ferroviaires, et je suis fière d'avoir travaillé pendant 28 ans chez VIA Rail. Pendant neuf de ces années, j'ai représenté des employés de VIA Rail à titre d'agente syndicale. M. Joel Kennedy, directeur du secteur ferroviaire chez Unifor, est présent aujourd'hui par vidéoconférence.
Nous avons entendu parler, il y a deux ou trois semaines, d'un train VIA Rail immobilisé, qui a retenu ses passagers pendant plus de 10 heures. J'aimerais pouvoir dire que les retards sont une rareté, mais ce n'est pas vrai. Même si des retards importants comme celui‑là attirent l'attention des politiciens, les retards sont fréquents. Mes commentaires aujourd'hui ne portent pas seulement sur cet événement, ils concernent aussi le manque de planification pour les retards de toute sorte dans notre système ferroviaire: les retards causés par des événements météorologiques découlant des changements climatiques, par des pannes, par des obstructions de la voie et par le trafic de marchandises.
Selon la mission de VIA Rail, les passagers passent avant tout, mais Via Rail se concentre sur les répercussions de potentielles crises des infrastructures plutôt que sur l'expérience des passagers. La mission de VIA Rail inclut ceci:
Nos passagers sont notre priorité. Nous travaillons à améliorer nos services et à redéfinir VIA Rail afin d'offrir à nos passagers l'expérience de voyage la plus agréable possible, et de trouver de meilleures façons de relier des communautés canadiennes. La sécurité est et restera primordiale.
Pour que les passagers passent en premier, il faut que les employés puissent non seulement fournir les services payés et requis par les passagers, pendant le trajet, mais aussi qu'ils puissent le faire pendant des interruptions de service inattendues. Malheureusement, les modifications rétrogrades de la facturation, la facturation pour les bagages supplémentaires, l'accès limité aux commodités gratuites, les tentatives de réduction du nombre d'employés qui s'occupent des voyageurs et le soutien minimal offert en cas de retards ne sont vraiment pas des pratiques qui font passer « les passagers avant tout ».
VIA Rail prétend également que son système de gestion de la sécurité des opérations dépasse les normes en matière de conformité et qu'elle est un chef de file des pratiques de l'industrie. Si c'est vrai, la réglementation industrielle dans le secteur ferroviaire mérite un examen en profondeur. Le programme environnemental de VIA Rail pour 2030 se concentre sur les répercussions potentielles du climat et de l'environnement sur les activités, mais se focalise entièrement sur l'infrastructure. La sûreté et la sécurité devraient inclure non seulement la prévention des blessures et l'amélioration de l'infrastructure, mais aussi la manière d'intervenir en temps de crise.
La résilience est un mot que nous utilisons de nos jours pour définir le but des interventions face aux répercussions sur l'infrastructure ferroviaire. Chez VIA Rail, nous nous fions à ceux qui possèdent et exploitent les voies ferrées que nous utilisons, et nous avons une marge de manœuvre limitée pour fournir un service qui est véritablement résilient. C'est pourquoi VIA Rail doit s'assurer d'avoir en tout temps les ressources nécessaires pour réagir en cas d'interruptions de service causées par le sous-investissement dans le secteur ferroviaire, qui a causé le faible niveau de résilience de notre infrastructure ferroviaire.
En cas d'interruptions prolongées, VIA Rail a la responsabilité de s'assurer que les passagers et le personnel ont accès à de la nourriture, à de l'eau, à des zones à température contrôlée, à des installations fonctionnelles et à des options de transport de rechange. C'était décevant d'entendre le chef de la direction dire que les exigences en matière de formation seront revues « pour s'assurer que tous les employés sont mieux équipés pour faire face à des situations difficiles ». VIA Rail subit constamment des pressions pour qu'elle réduise les coûts plutôt que de tenir des consultations pour améliorer ses services, et des décisions ont été prises dans le passé pour réduire l'effectif et couper dans les services offerts à bord. VIA Rail mène ses activités avec le moins de ressources possible.
Nous n'avons pas de véritable plan touchant la nourriture, l'eau et les installations en temps de crise. La formation n'est pas la solution, si VIA Rail n'a pas correctement approvisionné le train. Ce genre de situation expose les membres du personnel aux comportements harcelants de passagers frustrés. Ce sont les travailleurs de première ligne qui connaissent les problèmes et savent ce que pensent les passagers en temps de crise, et ils devraient être consultés lors de la prise des décisions et de la mise en place des mesures.
Pendant des années, les travailleurs de première ligne ont demandé à VIA Rail des plans de secours pour les moments où il y a peu de personnel et qu'il sera très occupé, mais ces demandes sont ignorées. Ce n'est pas un secret que nos voies ferrées au Canada ont été construites pour les trains de marchandises. Elles traversent des régions très éloignées, ce qui crée des problèmes en cas de panne. Toutefois, des protocoles doivent être prévues pour ces situations, parce qu'elles vont arriver.
Le manque de communication, de nourriture et d'eau a toujours été un problème. Les personnes qui sont victimes de ces décisions sont les voyageurs qui ont choisi VIA Rail et les employés, et cela a des répercussions durables sur tous.
Nous ne contrôlons pas les voies, la météo ou les autres trains du réseau. Nous contrôlons les ressources servant à assurer la sécurité des passagers et des membres du personnel. Depuis longtemps déjà, Unifor demande à ce que la priorité soit accordée à VIA Rail et que des investissements soient faits pour des doubles voies, afin que les interruptions de ce genre puissent être évitées ou contournées.
Les Canadiens se sont fait promettre un réseau de trains de passagers accessible, fiable et abordable, et ils le méritent. Unifor croit que cela est possible si l'on adopte une loi sur VIA Rail.
À moyen terme, il est essentiel que le gouvernement fournisse les ressources nécessaires afin que ces recommandations deviennent réalité et qu'il fasse les investissements attendus par le public pour assurer que les voyageurs aient une expérience résiliente, ponctuelle, sécuritaire et confortable et que des plans soient prévus en cas de situations de crise.
Merci.
Avant de poser mes questions, je tiens à remercier les deux témoins d'être présents.
J'ai une courte, mais importante demande à faire au Comité. J'espère que nous pourrons régler cela rapidement, et à l'unanimité.
Je suis certain que nous avons tous lu l'article de journal sur la Première Nation des Chipewyans et que nous avons tous été très troublés. Selon l'article, la Première Nation des Chipewyans d'Athabasca, la Première Nation crie Mikisew et la nation métisse Fort Chipewyan n'ont jamais été informées que l'environnement autour « du grand quai », comme il est communément appelé, était contaminé, même si un rapport demandé par le gouvernement en 2017 faisait état de niveaux élevés d'arsenic, de nickel et d'hydrocarbures.
Ma demande est simple. Nous avons pensé à tenir un débat d'urgence, mais avant cela, afin de ne pas bouleverser le calendrier, ce que nous proposons si nous avons un consentement, unanime, c'est de demander que Transports Canada fournisse tous les documents, y compris le rapport de 2017 et tout autre rapport produit depuis 2017, en lien avec ce qui est communément appelé « le grand quai » de la Première Nation des Chipewyans.
Merci.
Je vais maintenant m'adresser aux gens du syndicat.
Madame Murray, je pense que vous avez dit tout à l'heure que, selon vous, il ne s'agissait pas d'un événement isolé comme l'avait mentionné la direction. Avez-vous des données ou de l'information sur le nombre d'incidents prolongés?
Je pense qu'il faut faire la distinction entre les retards de 30 minutes ou d'une heure, et ceux de quatre, cinq, six, sept, huit ou 10 heures qui sont carrément inacceptables. Une vraie prise en charge devrait être faite à cet égard.
Avez-vous, à l'interne et en tant que membre du syndicat, des données à ce sujet?
Je suis curieux. Vous avez dit que certaines des annonces disaient simplement « nous n'avons pas encore de plan. Nous essayons de trouver une solution », et que cela avait pu alarmer certains passagers, puisque l'entreprise responsable du train n'avait pas encore de plan à ce moment-là.
Je crois qu'il y a possiblement un autre point de vue: plus une entreprise est honnête, transparente et ouverte, plus les passagers ont confiance et savent qu'il y aura des annonces, peu importe qu'il s'agisse d'une bonne ou d'une mauvaise nouvelle.
En tant que passager, quelle serait votre préférence? Préférez-vous qu'il y ait des annonces fréquentes, même si ce sont des mauvaises nouvelles, ou qu'il n'y ait aucune annonce?
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Merci, monsieur Coderre.
J'ai une question pour Mme Murray.
Madame Murray, je souhaite d'abord dire que, comme l'a dit M. Coderre, les membres du personnel ont fait de l'excellent travail, compte tenu des circonstances, et c'est certainement mon expérience avec VIA Rail. Toutefois, je me demandais si les membres de votre syndicat qui ont été impliqués dans cet incident stressant, qui ont dû le gérer, ont fait part de leurs inquiétudes au syndicat, par la suite.
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Merci, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue à nos témoins.
Pour commencer, monsieur Coderre, j'ai quelques questions à vous poser.
Lors d'une réunion précédente, des représentants de VIA Rail sont venus ici et se sont confondus en excuses. Je voulais simplement le signaler. Ce genre de chose est inacceptable et ne devrait pas se produire, même si Transports Canada a déjà investi des sommes importantes dans VIA Rail. Le train que vous avez pris, à ma connaissance, était relativement neuf. Il est inacceptable qu'une infrastructure neuve ait des défaillances.
Vous avez dit avoir été dédommagé, puisque vous étiez à bord du train. Il s'agissait de remboursements en espèces et d'un crédit de voyage pour un aller simple, ou quelque chose du genre, vers une destination indéterminée. Pensez-vous que cela a été suffisant pour vous et pour les autres passagers du train, avec qui vous avez peut-être discuté?
Il me semble que le dédommagement était insuffisant.
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Merci, monsieur le président.
Madame Murray, il y a deux ans, on a beaucoup parlé dans les médias du fait que, pendant le temps des Fêtes, c'est-à-dire en décembre 2022, un train a été en arrêt pendant 14 heures. Cette situation est similaire à celle vécue en septembre 2024: les toilettes ne fonctionnaient pas, il y a eu des lacunes sur le plan de la communication et il n'y avait pas assez de nourriture, entre autres.
En décembre 2022, le Comité a reçu les dirigeants de VIA Rail, et ceux-ci nous ont dit qu'ils allaient mener une enquête et apporter des changements à leurs protocoles.
Y a-t-il eu des changements ou non? Si oui, quels changements ont été apportés? Comment le personnel les a-t-il reçus?
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Merci, monsieur le président.
Je tiens encore une fois à remercier les témoins d'être présents ici aujourd'hui. Je vous en suis reconnaissant.
Je vais commencer par une question à Unifor.
Récemment, dans ma circonscription de Coburg, un train de VIA Rail est tombé en panne, pour différentes raisons. Ce n'était pas un problème mécanique, mais plutôt un problème météorologique. Un rapport indépendant a été demandé, et plusieurs recommandations ont été faites.
Je me demandais si, selon Unifor, ces recommandations ont été mises en œuvre de manière satisfaisante, ou s'il y a encore du travail à faire.
Je crois que VIA Rail devrait vous transmettre le rapport et qu'elle devrait collaborer avec les membres du personnel qui assurent le bon fonctionnement des trains. Je suis surpris d'apprendre qu'elle ne l'a pas fait.
J'ai une autre question, dans quelques secondes, pour M. Coderre.
Je tiens à dire que c'était certainement désagréable pour les passagers et que cela a dû être très difficile pour les membres du personnel pris au milieu, cela peut être très difficile, quand on s'attend à ce que vous aidez les gens et que vous n'avez pas les ressources nécessaires.
Pour commencer, je tiens à remercier les employés de VIA Rail, qui ont fait preuve de professionnalisme ainsi que tous les travailleurs du réseau ferroviaire.
Peut-être que ma question est délicate, mais je suis un politicien: pensez-vous que les employés ont été condamnés à l'échec par VIA Rail qui n'avait pas fourni assez de ressources et n'avait pas fait de planification, pour ce qui est de ce retard?
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Merci, monsieur le président.
Madame Murray, monsieur Kennedy et monsieur Coderre, je vous remercie tous d'être parmi nous aujourd'hui.
Je vais d'abord m'adresser à Mme Murray.
Vous nous avez parlé des problèmes liés aux nombreux arrêts de VIA Rail, mais surtout, des régions éloignées et des problèmes liés aux changements climatiques.
Comme vous avez beaucoup d'expérience, pouvez-vous nous expliquer de quelle façon, depuis vos débuts, il y a 25 ans, ont évolué ces problèmes eu égard aux changements climatiques?
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Merci beaucoup, monsieur Lauzon.
[Traduction]
Si mes collègues le permettent, j'ai une petite question qui fait suite à la question de M. Lauzon sur la nourriture. On a dit que les trains pouvaient tomber en panne dans des régions où il est impossible de commander de la pizza. L'été dernier, j'ai pu visiter le centre de formation de Gagetown, au Nouveau-Brunswick, et ils m'ont montré l'entrepôt où ils stockent les rations données aux soldats pendant leur entraînement. Elles ont une durée de conservation de six mois à un an... ce sont des aliments lyophilisés. Ils sont conservés dans des emballages très petits.
Je vous pose la question, monsieur Coderre, et puis à vous, madame Murray; pensez-vous que cela pourrait être une solution, qu'il y ait à bord de chaque train un repas lyophilisé par passager? Ils n'ont pas besoin d'être réchauffés. Il suffit d'ouvrir l'emballage et de manger. Est‑ce que cela aurait été utile, pendant cet incident?