Bienvenue à la 30e réunion de Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée par le Comité le jeudi 3 février 2022, le Comité se réunit pour étudier la réduction des formalités administratives et des coûts dans les aéroports ruraux et urbains du Canada.
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous forme hybride, conformément à l'ordre de la Chambre des communes adopté le jeudi 25 novembre 2021. Les députés peuvent y participer en personne ou par l'entremise de l'application Zoom.
[Traduction]
Mesdames et messieurs, nous accueillons aujourd'hui comme témoins Martin Massé, vice-président des Affaires publiques et du développement durable aux Aéroports de Montréal; John McKenna, président et chef de la direction de l'Association du transport aérien du Canada; Carmelle Hunka — j'espère bien prononcer votre nom, faute de quoi veuillez prendre le temps de me corriger lorsque ce sera votre tour de parler —, vice-présidente, Personnel, risques, et avocate générale de la Calgary Airport Authority; ainsi que Trevor Boudreau, gestionnaire des Relations gouvernementales à l'Administration aéroportuaire de Vancouver.
J'aimerais tout d'abord m'excuser auprès des témoins qui se joignent à nous aujourd'hui de commencer si tard. Malheureusement, les votes nous ont pris beaucoup de temps à la Chambre, et nous essaierons de rattraper le temps perdu au fur et à mesure.
Nous commencerons par la déclaration préliminaire des Aéroports de Montréal. Monsieur Massé, vous avez la parole pour cinq minutes.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Bonjour, mesdames et messieurs les élus.
À l'instar des autres autorités aéroportuaires canadiennes, Aéroports de Montréal, ou ADM, est un organisme à but non lucratif issu de sa communauté. ADM est l'autorité aéroportuaire responsable de la gestion, de l'exploitation et du développement de l'aéroport international Montréal‑Trudeau, ou YUL, et de l'Aérocité internationale de Mirabel, ou YMX, en vertu d'un bail conclu avec Transports Canada en 1992 et qui viendra à échéance en 2072.
Gouvernée par un conseil d'administration autonome formé de gestionnaires professionnels et indépendants, ADM ne reçoit aucune subvention gouvernementale d'exploitation et finance généralement ses projets d'infrastructure et autres à même ses fonds autogénérés et sa dette. ADM emploie environ 500 personnes sur ses deux sites aéroportuaires.
Afin qu'ADM remplisse sa mission au bénéfice de la communauté et finisse par remettre une infrastructure de pointe au gouvernement du Canada, le bail édicte certains droits et obligations des parties. En parallèle, ADM se doit de respecter divers processus, comme celui en lien avec l'Agence d'évaluation d'impact du Canada, lorsqu'elle veut exploiter ses terrains. Ces droits et obligations forment un tout.
Afin de doter le Grand Montréal d'infrastructures adéquates, le modèle des aéroports canadiens est basé sur la capacité d'emprunt des autorités aéroportuaires en vue de réaliser les investissements requis.
ADM est donc une société privée qui gère des services publics. Elle a pour mission, dans une perspective de développement durable, de connecter Montréal au monde entier par le talent et la passion de ses équipes, d'offrir une prestation de services remarquable, sécuritaire et performante tout en assurant la mise en valeur de ses installations, et de contribuer à la prospérité de sa communauté en incarnant la vitalité du Grand Montréal.
ADM entend réussir dans ses divers secteurs d'activité, à savoir les services aéroportuaires, immobiliers et commerciaux, et exploiter chacun de ses deux sites à leur plein potentiel. Dans cette optique, YUL agit comme carrefour du transport intérieur ou transfrontalier de passagers au Canada ou à l'international. C'est la porte d'entrée à l'est des Grands Lacs vers les régions du Québec.
Jusqu'au premier trimestre de 2020, YUL était en pleine croissance et engagé à offrir une plateforme efficace à ses partenaires de transport aérien et des services aéroportuaires de classe mondiale. YUL offre une desserte internationale qui en fait une plaque tournante enviée du trafic aérien dans le nord‑est de l'Amérique du Nord.
YUL soutient plus de 50 000 emplois au Québec et contribue à hauteur de 6,8 milliards de dollars du produit intérieur brut nominal au Québec. Avec plus de 200 entreprises sur son site, c'est un moteur de l'activité économique.
En 2019, YUL desservait au moyen de 34 transporteurs un total de 152 destinations permanentes et saisonnières, soit 90 à l'international, 30 aux États‑Unis et 32 au Canada, dont 13 au Québec. Il était le troisième aéroport au Canada avec plus de 20 millions de passagers annuellement, et occupait le premier rang quant à sa proportion de passagers à destination ou en provenance d'une ville étrangère. Si, dans certains cas, YUL fait déjà aussi bien, sinon mieux, qu'en 2019, un retour complet aux activités et à l'offre prépandémique n'est prévu que d'ici 2024. Après plus de deux ans de pandémie, YUL est appelé à retrouver rapidement son rôle.
YMX, pour sa part, est un pôle aéronautique en plein essor qui compte parmi ses partenaires les chefs de file de l'industrie aéronautique et des entreprises de classe mondiale. C'est aussi un pôle industriel et logistique accueillant une filière de l'électrification des transports en pleine émergence. Cette dualité entraîne des défis uniques pour ADM, par exemple au chapitre de l'expertise des équipes et des coûts additionnels.
ADM doit donc gérer deux sites dont les missions et les vocations sont totalement différentes. Malgré ces différences, il n'y a pas de distinction dans notre bail entre YUL et YMX, particulièrement pour ce qui est du loyer demandé par Transports Canada. Jusqu'en 2020, les revenus générés par YUL palliaient le déficit d'exploitation de YMX. Or, avec la pandémie, YUL n'a plus généré de revenus suffisants pour assumer ces frais.
D'autres défis se posent aussi. ADM est l'autorité aéroportuaire qui débourse les paiements versés en remplacement d'impôts, les PERI, les plus élevés au Canada. En 2019, cette charge était de 36,4 millions de dollars seulement pour YUL, soit 16 % de ses dépenses d'exploitation et un coût par passager de 1,79 $, alors qu'il n'était que de 1 $ ou moins pour l'ensemble des grands aéroports. En 2020, avec la chute drastique du nombre de voyageurs, ce coût s'est établi à 6,44 $ par passager, et à 6,65 $ en 2021. Depuis des années, nous martelons le besoin de mettre fin à cette iniquité, sans aucun soutien des trois ordres de gouvernement.
En plus de devoir assumer les coûts d'entretien et d'exploitation de deux sites, de payer un taux unifié unique à Transports Canada, et de verser les PERI les plus élevés des grands aéroports, ADM a aussi hérité, lors de sa création il y a 30 ans, de la plus vieille aérogare au Canada. En effet, la partie principale de l'aéroport international Montréal-Trudeau date des années 1960.
En terminant, l'aide apportée par le gouvernement fédéral par l'entremise du Programme des infrastructures essentielles des aéroports a été très bénéfique. Malheureusement, celui-ci est maintenant terminé et, lors du dernier budget, aucune somme additionnelle n'a été annoncée.
Or, à la suite de la pandémie qui a touché de façon radicale les finances de notre organisation avec une dette supplémentaire de près de 1 milliard de dollars, ADM doit poursuivre son programme d'investissements afin que les infrastructures de YUL répondent aux besoins de la collectivité. ADM doit notamment construire une station du Réseau express métropolitain et assumer 500 millions de dollars du coût total du projet, qui est de 600 millions de dollars. ADM doit également investir massivement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et ainsi contribuer à la décarbonation des activités aéroportuaires.
C'est là le défi colossal qu'ADM devra relever au cours de la prochaine décennie. Sans revoir le modèle des aéroports canadiens, il est impératif de considérer les exigences qui se sont ajoutées depuis la privatisation des aéroports dans les années 1990. La sortie de la pandémie entraîne de grands défis pour l'industrie du transport aérien, mais elle offre également l'occasion d'améliorer le modèle des aéroports canadiens, pourvu que nous en ayons les moyens.
Je vous remercie.
L'Association du transport aérien du Canada représente l'industrie du transport aérien commercial de ce pays depuis 1934. Nous représentons environ 175 membres engagés à tous les niveaux de l'aviation commerciale et de la formation au pilotage dans toutes les régions du Canada. Nos membres comprennent de très grands transporteurs internationaux et transfrontaliers, des transporteurs régionaux, des organismes de formation au pilotage et l'industrie canadienne de soutien au transport aérien.
[Français]
L'objectif premier des deux dernières années était de traverser la pandémie alors que, maintenant, nous misons sur la relance dans un contexte socioéconomique complètement changé, où le comportement du consommateur a été modifié à jamais. Non seulement est-il devenu extrêmement difficile de prévoir la demande future en matière de transport aérien, mais le public voyageur fait face à des augmentations de coûts qui pourraient complètement modifier la demande pour nos services.
[Traduction]
Des services gouvernementaux inefficaces, au ministère, à la sécurité des aéroports et aux douanes, ne font qu'ajouter au chaos. Le fait que le Canada ait tant tardé, par rapport aux autres pays du monde, à alléger les mesures de santé publique n'a certainement pas aidé à créer les conditions gagnantes dont nous avons tant besoin pour la relance.
Afin de limiter les séquelles pour l'industrie du transport aérien et de contribuer à la relance postpandémique, le gouvernement doit changer son attitude envers l'aviation commerciale au Canada. Le gouvernement doit cesser de considérer l'industrie du transport aérien comme une source de revenus. Aucun autre mode de transport n'est lésé comme l'industrie du transport aérien. Pourquoi le gouvernement, d'une part, tire‑t‑il plus de 1 milliard de dollars par an de frais et redevances de l'aviation imposés à aucun autre mode de transport, et d'autre part, finance‑t‑il le transport ferroviaire de passagers à hauteur de centaines de millions de dollars?
[Français]
En 2020, le nombre total de passagers de VIA Rail Canada était de 1,15 million, soit une baisse de 75 % par rapport à 2019, ce qui est semblable au pourcentage de perte de passagers pour le transport aérien au cours de la même période. Pourtant, VIA Rail Canada a reçu des subventions d'exploitation et d'immobilisation de 669 millions de dollars en 2020, ce qui équivaut à 582 $ par passager.
Je rappelle aux membres du Comité qu'en période prépandémique, VIA Rail Canada transportait chaque année moins de 5 millions de passagers, contre près de 150 millions de passagers dans le secteur aérien. On pourrait conclure que le secteur aérien subventionne le secteur ferroviaire au pays.
[Traduction]
Pour limiter les dommages à long terme à l'industrie aérienne, le gouvernement du Canada doit mettre en œuvre les 10 recommandations suivantes.
Un: cesser d'utiliser l'aviation comme source de revenus.
Deux: à défaut de cela, le gouvernement doit au moins réinvestir dans l'aviation les revenus générés par les frais et redevances provenant du secteur.
Trois: il faut considérer l'aviation régionale comme un lien vital dans la connectivité du Canada.
Quatre: il faut investir dans l'infrastructure aérienne régionale et nordique, car le modèle utilisateur-payeur ne peut tout simplement pas soutenir les opérations dans ces régions qui dépendent presque entièrement de l'aviation. C'est la clé de leur capacité à fournir les services nécessaires pour soutenir le flux des passagers partout au Canada. Non seulement les aéroports éloignés et nordiques offrent un lien socioéconomique vital avec le reste du Canada, mais ils jouent un rôle-clé dans le rabattement de passagers internationaux à destination et en provenance d'autres aéroports au Canada.
Cinq: il faut établir un programme de financement soutenu par le gouvernement fédéral pour tous les étudiants qui fréquentent des établissements d'enseignement désignés offrant une formation professionnelle en vol ou des établissements postsecondaires offrant des programmes de technicien d'entretien d'aéronefs approuvés par Transports Canada et accrédités par les lois provinciales telles que la Loi sur les collèges privés d'enseignement professionnel de l'Ontario. Cela aiderait à attirer le nombre accru d'élèves-pilotes et de stagiaires en maintenance si désespérément nécessaires pour faire face aux pénuries qui frappent déjà à nos portes.
Six: le doit corriger l'arriéré et accélérer le traitement des visas d'étudiants et des permis de travail dans le monde de l'aviation.
[Français]
La septième recommandation est de privatiser l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, sans frais pour l'industrie du transport aérien ou pour ses passagers. En d'autres mots, il faut abandonner l'idée d'imposer un prix de 600 millions de dollars pour des actifs déjà payés par les passagers à maintes reprises au fil des ans au moyen du droit pour la sécurité des passagers du transport aérien.
La huitième recommandation est de considérer NAV CANADA comme un service essentiel et de soutenir financièrement cette société si elle subissait une autre baisse catastrophique de ses revenus en raison d'une crise nationale, plutôt que de l'obliger à augmenter les redevances que lui versent les transporteurs aériens.
[Traduction]
Neuf: au lieu de dépenser de l'argent dans des projets politiquement motivés tels que le train à grande fréquence que les volumes de trafic ne justifieraient jamais ni ne soutiendraient financièrement, le gouvernement doit développer en coopération avec l'industrie une politique nationale de transport aérien axée sur l'intermodalité. Une telle vision stratégique durable serait bénéfique à la fois pour l'économie, la connectivité et l'environnement.
Dix: gardez à l'esprit que le transport aérien est désormais un mode de vie, en fait un moyen de survie pour plusieurs, pas un luxe mais un catalyseur économique.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président.
Je salue tous les membres du Comité.
Je m'appelle Carmelle Hunka, et je suis vice-présidente de l'Administration aéroportuaire de Calgary. Je suis très heureuse de comparaître devant le Comité aujourd'hui au nom de l'Administration.
Je tiens d'abord à préciser que l'expérience que nous offrons aux clients de l'Aéroport international de Calgary YYC est le fruit de notre collaboration avec divers partenaires qui veillent à ce que les voyageurs vivent une expérience fluide et efficace. Ces partenaires comprennent les compagnies aériennes et nos partenaires gouvernementaux, comme Transports Canada, l'ACSTA, l'ASFC et l'ASPC. L'Aéroport international de Calgary YYC s'est adapté et continue de s'adapter efficacement aux mesures, qui changent constamment, et aux nouvelles préoccupations dans les aéroports. La création d'expériences de voyage positives pour les passagers aériens exige que tous les partenaires fassent leur part.
Dans cette optique, l'Administration aéroportuaire de Calgary se réjouit des récentes annonces du gouvernement fédéral, qui a supprimé les tests aléatoires obligatoires pour les passagers aériens internationaux à l'arrivée et rendu facultatifs l'utilisation de l'application ArriveCAN et le port du masque. La levée de ces dernières restrictions permet aux Canadiens de voyager sans restrictions, comme les citoyens du reste du monde, en plus de placer notre industrie en position de force pour se rétablir.
La pandémie a eu un impact énorme sur nos activités, comme sur celles des autres aéroports du Canada. En 2019, nous avons accueilli 18 millions de passagers à l'Aéroport international de Calgary et généré 8 milliards de dollars du PIB, un record absolu. Lorsque la pandémie a frappé, les conséquences sur notre aéroport en ont été catastrophiques. Le volume total de passagers a chuté à 5,7 millions de passagers en 2020 et ne s'est que légèrement redressé à 6,3 millions de passagers en 2021, mais nous sommes sur la voie de la reprise.
En 2022, nous estimons que le volume de passagers devrait plus que doubler pour atteindre les 14,3 millions de passagers qui sont passés par notre aéroport pendant l'année, une amélioration bienvenue quoique toujours bien inférieure au sommet de 2019. Nous sommes fiers d'annoncer que YYC est le grand aéroport qui s'était déjà le mieux rétabli en juillet et en août au Canada, avec des volumes de passagers atteignant les seuils de 2019. Plus nous sommes forts, à l'Aéroport international de Calgary, plus nous contribuons à l'essor de la ville, de la région et du pays dans son ensemble.
L'une des grandes réussites de notre aéroport a été la mise en place d'une file d'attente virtuelle pour nos points de contrôle de sécurité. La file d'attente virtuelle, qu'on appelle la YYC Express, permet aux passagers de s'inscrire en ligne jusqu'à quatre jours avant leur vol pour obtenir une place dans la file d'attente à l'un de nos points de contrôle de sécurité. Cela permet à l'aéroport de répartir les passagers entre les points de contrôle les moins fréquentés pendant les périodes de pointe, ce qui réduit les temps d'attente. La YYC Express donne aux passagers une heure précise dans la file d'attente, ce qui leur donne une certitude et réduit le temps passé dans la file pour passer au contrôle de sécurité. La YYC Express a connu un tel succès que d'autres aéroports canadiens comptent adopter la même technologie pour créer leur propre version de cette file d'attente virtuelle.
Cette file d'attente virtuelle a été mise en œuvre et financée exclusivement par l'Administration aéroportuaire de Calgary. Nous payons le personnel chargé de gérer la file d'attente, de scanner les codes QR et de mettre en œuvre la technologie associée à la file d'attente. Nous avons financé la YYC Express au moment même où nous devions contracter près de 300 millions de dollars de dettes supplémentaires, pendant la pandémie, mais c'est un investissement que nous avons fait pour offrir une expérience plus efficace à nos clients.
Nous demandons au gouvernement fédéral d'investir dans la technologie pour améliorer l'expérience des voyageurs, notamment dans les files d'attente virtuelles, dans des appareils de contrôle plus efficaces et dans des technologies leur permettant de passer plus efficacement aux douanes et à l'immigration.
En ce qui concerne le bail foncier, nous demandons des mesures supplémentaires pour réduire la bureaucratie. Premièrement, nous recommandons la modernisation des exigences de conformité aux baux fonciers. Les aéroports dépensent chaque année des sommes considérables pour satisfaire aux exigences de conformité administrative et démontrer qu'ils respectent les conditions de leur bail, mais ils paient surtout des loyers élevés au gouvernement conformément à leur bail foncier. Rien que pour juillet et août, YYC paiera chaque mois plus de 2 millions de dollars de loyer au gouvernement fédéral sans rien recevoir en retour. En 2020, les paiements de loyer ont été suspendus compte tenu de la baisse imprévisible et radicale du volume de la clientèle, mais les paiements de loyer de 2021 ont seulement été reportés à une date ultérieure. Bien que nous ayons accueilli favorablement ce soutien, l'approche du gouvernement en matière de paiements de loyer n'a pas suffi pour compenser la baisse continue des revenus que nous avons connue en raison de la pandémie.
En tant que locataire, l'Administration espère que le gouvernement fédéral réinvestisse les loyers perçus en vertu du bail foncier dans l'aéroport, qu'il investisse dans des infrastructures essentielles durables sur le plan environnemental, et nous lui demandons de nous redonner accès à du financement pour les projets d'immobilisations essentiels par le biais du Fonds national des corridors commerciaux ou le rétablissement du PIEA.
Merci.
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Merci, monsieur le président, et merci aux membres du Comité.
Je me joins à vous aujourd'hui depuis l'Aéroport international de Vancouver, qui est situé sur le territoire traditionnel non cédé de la bande indienne de Musqueam. Avant de commencer, j'aimerais exprimer mon respect aux aînés d'hier et d'aujourd'hui.
Je suis ici aujourd'hui pour représenter les plus de 20 000 personnes qui travaillent chaque jour à l'Aéroport international de Vancouver YVR.
Aujourd'hui, je présente les recommandations suivantes sur la façon dont le gouvernement peut soutenir les aéroports du Canada, dans l'intérêt des voyageurs canadiens et de notre économie. Ces recommandations s'articulent autour des points suivants: premièrement, améliorer les processus gouvernementaux et lever les obstacles réglementaires; deuxièmement, accélérer l'adoption de la technologie et de l'innovation; troisièmement, travailler en partenariat avec les aéroports afin d'accélérer les investissements que nous faisons déjà pour transformer les aéroports du Canada en moteurs économiques de prochaine génération.
Les aéroports du Canada forment un écosystème dynamique. Notre industrie exploitait jusque là de main de maître des chaînes d'approvisionnement juste-à-temps qui faisaient transiter chaque jour des millions de bagages, de personnes et de marchandises dans nos aéroports, il a donc été difficile pour nous de nous heurter aux problèmes de croissance que nous avons connus au cours des derniers mois.
Aujourd'hui, nous sommes sur la voie du retour à notre rendement prépandémique, et ce, en grande partie grâce à notre personnel dévoué et fantastique, à notre planification proactive, à notre coordination avec nos partenaires, ainsi qu'à notre souci constant d'innovation.
Tout d'abord, concernant la main-d'œuvre, il est important de souligner que l'aéroport de Vancouver est un employeur reconnu pour offrir des salaires décents, c'est‑à‑dire que nous payons à nos travailleurs un salaire équitable pour notre région. D'ailleurs, cette politique de salaire décent nous a permis de recruter plus de 80 nouveaux travailleurs de première ligne ce printemps et de faire en sorte qu'ils soient en poste en quelques semaines. Plus de 600 personnes ont alors postulé pour travailler à l'YVR.
Pendant la pandémie, nous avons également accéléré notre transformation numérique et lancé une nouvelle plateforme jumelle numérique. Cet été, nous avons mis cette technologie entre les mains de nos travailleurs de première ligne, ce qui leur a permis d'améliorer la surveillance afin de déployer des ressources en temps réel pour soutenir les voyageurs, les compagnies aériennes et les organismes gouvernementaux quand ils en ont besoin.
Nous nous sommes également associés à nos collègues des aéroports canadiens et aux organismes gouvernementaux pour mettre au point, tester et déployer rapidement de nouveaux outils. Ces solutions permettent aujourd'hui de réduire les temps d'attente et les coûts.
Bien sûr, je m'en voudrais de ne pas mentionner les 150 millions de dollars que nous dépenserons au cours des 10 prochaines années pour devenir le premier aéroport canadien carboneutre d'ici 2030.
Comment le gouvernement peut‑il nous soutenir davantage?
En ce qui concerne notre première recommandation, YVR encourage vivement le gouvernement fédéral à supprimer les obstacles réglementaires qui freinent la modernisation des processus de contrôle de la sécurité des voyageurs, qui s'effectuent actuellement sous la supervision de l'ACSTA. La réalité est telle que la structure réglementaire du Canada en matière de contrôle de sécurité est dépassée et ne permet pas au Canada d'évoluer vers l'approche fondée sur le risque dont nous avons besoin aujourd'hui et que nous observons dans les autres pays du G7.
Plus précisément, il faut redéfinir les mesures de contrôle de sécurité nécessaires pour repartir sur de nouvelles bases. Il importe de souligner que nos partenaires ont besoin d'une réglementation simplifiée pour jouir de la flexibilité opérationnelle dont ils ont besoin pour améliorer les débits aux contrôles de sécurité, sans pour autant nuire à la fonction de sécurité essentielle qu'assurent les agents de contrôle de sécurité en première ligne.
En outre, il est urgent que le gouvernement du Canada collabore avec le gouvernement américain et rouvre les centres d'inscription NEXUS au Canada. Le programme NEXUS a connu une croissance importante au cours des dernières années et a été extrêmement bien adopté par les Canadiens. Toutefois, les Canadiens ne peuvent actuellement pas obtenir de nouvelle carte NEXUS ni renouveler leur inscription.
En ce qui concerne notre deuxième recommandation, notre aéroport a clairement démontré comment il peut utiliser les données et les solutions numériques pour améliorer son rendement opérationnel. Non seulement avons-nous lancé notre propre plateforme de jumelage numérique, mais tous les aéroports qui comparaissent devant le Comité aujourd'hui collaborent au déploiement de nouvelles innovations.
J'attire votre attention sur la file d'attente virtuelle pour le contrôle de sécurité que Mme Hunka a mentionnée il y a un instant. Ce système a été mis à l'essai à l'Aéroport international de Calgary et, comme elle l'a mentionné, il a connu un succès retentissant. Il sera mis en oeuvre dans tous les autres grands aéroports du Canada très prochainement, et je suis fier d'annoncer que la YVR Express sera lancée dès la semaine prochaine pour nos passagers.
Le gouvernement fédéral a l'occasion de se joindre à nous pour explorer d'autres innovations et les déployer rapidement.
Pour ce qui est de notre dernière recommandation, nous pouvons nous attendre à vivre dans un monde où l'offre sera limitée dans la prochaine décennie. Par conséquent, nous devons faire d'importants investissements collectifs dans l'infrastructure du Canada.
À l'Aéroport international de Vancouver, pendant la pandémie, nous avons compris qu'il fallait accroître notre volume de marchandises transportées et améliorer la logistique. Nous investissons donc proactivement 150 millions de dollars dès maintenant pour accroître les opérations du fret aérien de YVR, et ce, au profit des transporteurs de marchandises canadiens. Fait important, cet investissement de 150 millions de dollars facilitera un commerce intérieur et extérieur de plus de 250 milliards de dollars au cours des 20 prochaines années. C'est considérable.
Nous croyons qu'un financement fédéral continu au moyen de divers programmes comme le Fonds national des corridors commerciaux, conjugué aux investissements des aéroports, des Autochtones et d'autres acteurs non gouvernementaux, contribuera à accélérer nos investissements.
En conclusion, nous nous attaquons aux défis qui se présentent à nous tout en faisant notre part pour que le transport aérien demeure abordable et sécuritaire pour les Canadiens. Nous remercions le Comité de sa volonté de réfléchir aux autres moyens de réduire les formalités administratives et les coûts.
Je serai ravi de répondre à vos questions. Je vous remercie.
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être ici aujourd'hui pour participer à cette étude très importante.
Cet été, j'ai eu l'occasion de voyager beaucoup à travers le pays, de visiter de nombreux aéroports, de parler avec les gens sur le terrain, de parler avec des gens de collectivités plutôt rurales et de certaines de nos communautés nordiques également. J'ai été témoin de bien des frustrations dans les aéroports, à cause des files d'attente, des retards, des bagages qui traînaient partout, du manque de sécurité ou des problèmes liés au fait de ne pas avoir de carte NEXUS. Nous constatons que tous ces éléments contribuent à rendre les voyages pénibles pour bien des Canadiens partout au pays.
Heureusement, nous avons vu ces derniers jours que le gouvernement a enfin clarifié la situation en se débarrassant de toutes les mesures sanitaires liées à la COVID, afin que nous puissions recommencer à voyager normalement au Canada. Nous voyons également notre économie reprendre un peu, espérons‑le, grâce aux voyageurs internationaux qui hésitaient à venir au Canada en raison de l'obligation d'utiliser l'application ArriveCAN ou de notre politique de vaccination.
Je ne sais pas trop qui voudra répondre à ma première question, peut-être les représentants des aéroports.
Monsieur, vous avez mentionné que l'aéroport de Vancouver compte investir davantage. Je me demande simplement comment les aéroports prévoient de faire face à l'afflux important de passagers qui est à prévoir dans les jours à venir avec la levée des restrictions. Je peux vous dire qu'il y a beaucoup de gens d'ailleurs à qui j'ai parlé qui attendaient de pouvoir venir au Canada pour rendre visite à des proches qui espèrent vivement prendre l'avion très bientôt.
Pourriez-vous nous dire ce que vous comptez faire pour atténuer les difficultés dans les aéroports ou ce que le gouvernement pourrait faire à très court terme pour atténuer certaines des difficultés actuelles?
Nous avons très hâte de les accueillir de nouveau au Canada et à l'aéroport de Vancouver. Il convient de préciser, pour le Comité, que YVR n'a pas connu les mêmes grandes difficultés que d'autres aéroports du Canada. Dans une certaine mesure, cela est dû à la façon dont les voyages aériens ont repris plus tôt cette année, mais c'est aussi grâce à une planification et à des investissements judicieux que nous avons faits avant et pendant la pandémie. Ainsi, l'un des projets que nous avons pu mener à bien pendant la pandémie a été l'agrandissement, au coût de 300 millions de dollars, de notre zone d'arrivée internationale. Cela nous a été bien utile quand les voyages en avion ont repris.
Nous avons beaucoup travaillé avec l'ASFC et avons établi un partenariat très étroit avec elle pour intégrer des guichets universels à la salle des douanes. Il s'agit là d'une innovation conçue par l'aéroport de Vancouver il y a quelques années. Elle a été reprise par d'autres aéroports partout au Canada, notamment à Halifax, Winnipeg, Edmonton et Québec. Dans le contexte du virage technologique actuel, nous sommes très favorables à l'idée de sortir les procédures douanières de la salle des douanes. Il est certain que des applications comme ArriveCAN, qui a été conçue à des fins particulières, soit pour faciliter les déclarations préalables que tout le monde doit faire quand il entre au Canada par voie aérienne, sont utiles.
Cet été, nous avons travaillé de concert avec l'ASFC à la création d'une plateforme qui est maintenant installée à nos guichets, qui permet de faire des déclarations à l'avance et de réduire de moitié le temps d'attente des voyageurs dans la salle des douanes. Je souligne que nous constatons que le temps d'attente a diminué même pour les familles nombreuses, dans lesquelles il peut y avoir des personnes habiles avec les technologies qui peuvent avoir fait une déclaration préalable, mais où la mère et le père ne savent peut-être pas comment utiliser la technologie. Les enfants doivent les aider. Certains ont des enfants en bas âge aussi. Cela peut leur faciliter la tâche.
Nous voyons là beaucoup de potentiel, ce qui nous pousse à continuer de nous associer avec les organismes gouvernementaux pour concevoir des solutions technologiques.
:
Merci, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue à nos témoins d'aujourd'hui.
Je voudrais simplement faire remarquer que, bien sûr, au cours des trois dernières années, nous avons entendu de nombreux témoins, à ce comité, parler du fait que l'industrie du transport aérien a connu des temps très difficiles au plus fort de la pandémie. Il est indéniable que l'industrie du transport aérien a traversé une période très difficile.
Nous avons assisté à une reprise surprenante dans le nombre de personnes qui ont recommencé à voyager. Je serais simplement curieux de savoir quelles prévisions les représentants des aéroports faisaient quant à l'avenir du transport aérien l'année dernière, combien de temps ils s'attendaient à ce qu'il faille à l'industrie aérienne et aux compagnies aériennes pour renouer avec une demande comme celle qu'on observe aujourd'hui et des volumes comparables à ceux d'avant la COVID?
À quoi ressemblaient vos prévisions? Que prévoyez-vous maintenant pour l'année prochaine ou la suivante?
Je vais commencer par M. Massé, puis je donnerai la parole aux deux autres représentants des aéroports.
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Je vous remercie de votre question.
Lors de ma première intervention, j'ai dit sans équivoque que nous nous attendions à retrouver nos volumes prépandémiques au plus tard en 2024. Nous enregistrons déjà des taux de fréquentation de 85 à 90 %— et c'est probablement la même chose dans les autres grands aéroports. Nos chiffres seront légèrement supérieurs en 2023. Nous prévoyons un rétablissement à 100 % d'ici 2024 au plus tard.
Pour ajouter à ce que mes collègues ont dit, nos situations étaient légèrement différentes en raison de la configuration de nos réseaux. Notre aéroport est le plus international. Nous avons eu beaucoup de problèmes avec le transfert des bagages, les frontières américaines, le système de prédédouanement et le personnel, mais pas tellement avec l'ASFC.
C'est aussi une question de personnel chez nos partenaires, y compris les compagnies aériennes, pour les agents de service d’escale, notamment. C'est beaucoup ce sur quoi il faut nous concentrer maintenant, jusqu'à ce que la situation soit rétablie, en 2024 au plus tard.
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C'est une excellente question.
Je crois que M. Boudreau a un peu parlé de la question des salaires offerts aux employés aéroportuaires ainsi que du maraudage qui se pratique entre entreprises ou services. En fin de compte, nous servons la même clientèle, les passagers, et il faut désormais apprendre à bien traiter les gens qui occupent ces emplois et qui se présentent au travail.
C'est pour cela que nous avons mis en place avec les employeurs des programmes d'assiduité et de rétention du personnel. Nous voulons ainsi pouvoir pallier le manque chronique de personnel dans des emplois qui, même s'ils n'exigent pas nécessairement de compétences reconnues, sont essentiels, comme nous l'avons observé durant l'été.
Il est important qu'un calendrier de vols puisse être soutenu, non seulement à bord de l'avion par une équipe de pilotes et d'agents de bord, mais aussi au sol, que ce soit par la compagnie aérienne ou un prestataire de services qui lui est affilié. Il faut bien traiter les gens qui se présentent au travail.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie d'abord tous les témoins pour leurs exposés. La question d'aujourd'hui intéresse visiblement et vivement notre comité.
Je questionnerai d'abord Mme Hunka, de l'Aéroport international de Calgary.
Vous avez évoqué la notion de responsabilités partagées, et je crois que vous avez dit que tous les partenaires devraient s'y mettre. Ça répond à un des besoins révélés pendant la pandémie, celui de se responsabiliser. Ma question n'a rien d'un piège, mais je suis très curieux, ayant eu la chance, du fait de notre appartenance au Comité, de converser avec tous les différents partenaires de l'écosystème aéroportuaire.
Nous entendons souvent les différents acteurs en incriminer d'autres pour les difficultés éprouvées. Ceux qui sont au bout de la chaîne sont d'abord les passagers qui dormaient sur le sol de nos aérogares, puis les salariés soumis à des conditions incroyablement difficiles.
Dans cette situation manifestement complexe, nous distinguons toutes sortes d'acteurs ou de facteurs: le contrôle de sécurité, l'administration, chargée de la maintenance des infrastructures, les compagnies aériennes, qui font voler les avions. Mais, dans le délabrement général, les passagers cherchent des responsables.
Comment créer un système de responsabilisation? Aujourd'hui, l'Office des transports du Canada a à traiter 24 000 plaintes accumulées de passagers dont les vols ont été retardés et annulés. Ils ne sont que la partie visible, ayant réussi à franchir l'étape complexe du formulaire de plainte en ligne
Parlez-nous de la façon de créer un système de responsabilisation qui évitera aux passagers de faire les frais des problèmes comme ceux que nous avons observés ces derniers mois.
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Merci beaucoup pour cette question.
Qu'on dise que l'expérience implique la participation de tous les acteurs, ça ne m'étonne pas. C'est une responsabilité commune à nous tous. Pour répondre aux observations selon lesquelles le problème se situe à l'ACSTA ou à l'Agence des services frontaliers du Canada, pour nous les administrateurs aéroportuaires, la question vient sur le tapis.
Nous, les administrateurs de l'aéroport, nous considérons que notre rôle consiste à rassembler tous ces acteurs pour la discussion visant la prestation du service nécessaire au passager. Avant le début de l'été, nous avons convoqué à l'aéroport tous les acteurs de l'ACSTA, de l'Agence des services frontaliers du Canada, du Service des douanes et de protection des frontières des États-Unis et de l'Agence de la santé publique du Canada, avec les médias, pour discuter de la signification des voyages, de ce à quoi ils ressembleraient et de ce à quoi les passagers pouvaient s'attendre dans les aéroports.
Notre investissement dans YYC Express et la création d'une file d'attente virtuelle prouvent notre détermination à faciliter la tâche à nos partenaires. Il faut aussi que nos partenaires soient francs avec nous et ne nous cachent pas certains des renseignements.
L'une des difficultés concernant l'ACSTA découle du fait qu'elle communique au public des temps d'attente qui ne se fondent pas sur ceux qu'on observe à la fin de la file, mais à l'endroit où elle commence la surveillance et le contrôle, ce qui manque de transparence, une transparence dont nous avons bien besoin.
Conscients que, dans cet écosystème, nous sommes solidairement responsables de notre réputation commune, nous avons besoin de l'appui de nos partenaires, un appui qui est mutuel.
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Si Mme Hunka et M. Massé n'y voient pas d'objection, je me lance le premier.
Vous semblez d'accord. Merci.
Je vous remercie pour la question. En effet, en l'espace de quelques mois, nous avons assisté, ici, à Vancouver, à la plus vigoureuse augmentation du nombre de passagers en 90 ans d'existence. Nous sommes passés de quelque 40 000 passagers par jour, en février, à 65 000 à 70 000 par jour en mai, juin, juillet et août, une augmentation phénoménale alors que nous nous débattions contre des pénuries de main-d'œuvre et des mesures imposées aux voyageurs.
Je pense que M. Bachrach — ou un autre député, toutes mes excuses — a voulu savoir ce que nous dirions à notre personnel. Nous disons à tous un gros merci, pour leurs efforts redoublés. Nos partenaires ont fait de même aussi rapidement qu'ils ont pu.
Avant l'été, nous étions retournés à nos effectifs antérieurs à la pandémie et, effectivement, nous avons rapatrié près de 100 emplois et plus dans notre administration aéroportuaire, pour notre programme relatif à l'expérience voyageur, tout en accueillant un grand nombre de bénévoles dans l'aérogare. Puis dans la journée du dimanche, en août, quand nous avons connu notre journée difficile, plus de 500 bénévoles sont venus aider les passagers à remplir toutes les formalités aussi rapidement que possible, les appuyer, les aider à parvenir à destination, à parler à leurs compagnies aériennes, à comprendre un peu mieux la situation et à calmer leurs inquiétudes, réduire leur irritation et, bien sûr, leur crainte de rater un rendez-vous médical ou une importante réunion familiale.
Voilà ce que je dirais.
Je cède mon temps à mes homologues.
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Ici, dans le Grand Vancouver, le salaire de subsistance est de 20,52 $ l'heure, ce qui englobe le salaire et les avantages. Grâce à notre politique sur le salaire de subsistance, tous les employés qui travaillent directement pour l'aéroport, tout comme les fournisseurs de services que nous embauchons directement, reçoivent au minimum le salaire de subsistance.
Pour ce qui est de votre question sur les agents de contrôle, je suis d'accord avec vous. C'est sans aucun doute un travail très difficile. Les agents de contrôle en première ligne assument une fonction vitale dans le système aéroportuaire du Canada. Ils font un excellent travail.
Tout au long de l'été, lorsqu'il y avait des problèmes, nous étions là pour les soutenir en veillant à ce que les nouveaux employés puissent obtenir leurs cartes d'identité de zones réglementées en moins de 14 jours afin de pouvoir être formés sur le terrain le plus tôt possible. Ce sont des travailleurs hautement qualifiés et compétents. Il faut un certain temps avant qu'ils puissent atteindre tout leur potentiel sur le terrain, mais nous les soutenons.
Lorsqu'il y avait des problèmes de dotation, qui ont créé de longues files à l'aéroport, nous étions là pour les aider à préparer les gens au processus de contrôle, en nous assurant qu'ils n'avaient pas de liquides non autorisés, qu'ils sortaient leurs liquides et qu'ils étaient prêts pour le processus. Nous avons essayé de faciliter le processus autant que possible.
Nous avons encouragé les voyageurs à être attentifs aux agents de contrôle, car ils font un travail très important à l'aéroport.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins d'être parmi nous aujourd'hui.
J'aimerais poser d'autres questions à M. McKenna.
Vous avez parlé de l'inefficacité des services gouvernementaux et, il s'en est fallu de peu, de la façon dont le gouvernement traite le secteur de l'aviation comme une vache à lait. Nous vous remercions pour vos 10 recommandations. Je pense qu'elles seront utiles lorsque nous examinerons votre témoignage et celui d'autres personnes au moment d'écrire le rapport.
Je veux être plus précis, car ce rapport portera sur la réduction des formalités administratives et des coûts. Je pense qu'il finira par y avoir d'énormes répercussions sur les coûts dans le secteur de l'aviation et les aéroports, à cause du triplement de la taxe sur le carbone qui est proposé.
Je ne sais pas si vous avez des observations à faire à ce sujet, ou si vous pouvez parler de l'incidence économique de cette mesure sur les aéroports et le secteur de l'aviation.
Je veux remercier tous les intervenants et les invités qui témoignent aujourd'hui.
Je veux également saisir l'occasion pour remercier toutes les personnes qui travaillent dans le secteur. Je sais que nous avons traversé une période frustrante, qui a probablement été plus longue que ce qui était nécessaire, mais je tiens certainement à les remercier, car ils n'étaient pas responsables d'une grande partie des raisons pour lesquelles les gens leur adressaient des injures et leur criaient après: c'était essentiellement à cause de la réglementation gouvernementale.
Je veux revenir à ce que M. McKenna, je crois, a dit un peu plus tôt à propos d'un partenariat avec le gouvernement. On dit souvent que le seul navire qui ne quitte pas le port est un partenariat, et je dois dire que dans cette optique, c'est ce que je vous ai entendu dire, tout comme beaucoup de monde dans ma circonscription, Simcoe—Grey.
Nous avons Honda dans le secteur de l'automobile, beaucoup d'activités agricoles. Les gens disent qu'ils n'ont pas l'occasion de participer, que les décisions sont prises sans consultation visant à savoir exactement quelles répercussions elles auront sur leurs secteurs. Pouvez-vous nous dire quelle est la situation pour vous auprès du ministère? Y a‑t‑il des réunions? Ce que j'entends de votre part, c'est de la frustration.