:
Je déclare la séance ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue à la 46e réunion du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement et à la motion adoptée le jeudi 3 février 2022, le Comité se réunit pour discuter de la protection des passagers aériens.
La réunion d'aujourd'hui se déroule en format hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre le 23 juin 2022. Les députés peuvent participer en personne dans la salle ou à distance avec l'application Zoom.
[Traduction]
Mesdames et messieurs les membres du Comité, nous accueillons comme témoins les représentants d'Air Canada: le vice-président au contrôle des opérations du système, M. Kevin O'Connor; le vice-président aux relations avec les gouvernements et les collectivités, M. David Rheault. Les deux comparaissent par vidéoconférence.
Également par vidéoconférence, nous accueillons ceux de Sunwing: le président, M. Len Corrado; le président des opérations touristiques du Groupe de voyage Sunwing, M. Andrew Dawson.
Nous accueillons en personne les représentants de WestJet Airlines: le vice-président aux affaires extérieures, M. Andrew Gibbons; le vice-président aux opérations de vol, M. Scott Wilson.
Je les remercie tous d'avance pour le temps qu'ils mettent à notre disposition.
Je tiens également à remercier les membres du Comité du renvoi visant à assurer non seulement la tenue de cette réunion, mais sa tenue dans les plus brefs délais possibles. En ma qualité de président, j'ai bon espoir que cette réunion et les suivantes apporteront aux Canadiens et au Comité les réponses qu'ils cherchent et que, par la suite, des mesures pourront être prises pour épargner pour de bon aux voyageurs les mésaventures qu'ils ont éprouvées pendant les Fêtes.
Sur ce, je cède la parole aux représentants d'Air Canada pour leur déclaration préliminaire.
Vous disposez de cinq minutes.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
Je remercie le Comité de nous avoir invités aujourd'hui pour parler de l'exploitation d'Air Canada pendant la période des Fêtes.
[Traduction]
Je suis heureux de comparaître en compagnie de M. Kevin O'Connor, notre vice-président au contrôle des opérations du système, qui est chargé des opérations d'Air Canada.
[Français]
D'abord, je tiens à dire que nous tous, à Air Canada, sympathisons sincèrement avec les clients dont le voyage a été perturbé. Nous comprenons l'importance des voyages pendant la période des Fêtes et la déception des gens quand les choses ne se déroulent pas comme prévu.
Plus de 2 millions de personnes ont voyagé avec Air Canada pendant la période du 22 décembre au 8 janvier. Le plus important, c'est qu'elles l'ont fait en toute sécurité.
C'est grâce au dévouement de nos 35 000 employés, soit plus qu'à la même période en 2019, que nous avons transporté nos clients et que nous avons pu rétablir nos opérations rapidement à la suite des événements météorologiques. Au nom d'Air Canada, je veux souligner leur travail exceptionnel, qui a souvent été accompli dans des conditions très difficiles, dans le froid et la tempête. Je les remercie d'avoir pris soin de nos passagers.
[Traduction]
M. O'Connor vous donnera une vue d'ensemble de nos principales difficultés et de nos principaux accomplissements.
:
Merci, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité.
Air Canada s'est bien préparé pour les fêtes. Le personnel était au complet, bien formé, et le calendrier des opérations n'était pas surchargé. Nous disposions également de beaucoup de résilience intrinsèque. Par exemple, nous avions réservé 15 avions, y compris de gros porteurs, qui n'étaient affectés à aucun vol mais que nous pouvions appeler en renfort pour ramener des voyageurs ou prêter main forte.
Ainsi, nous avons pu, en moyenne, effectuer près de 1 000 vols par jour. Un de nos avions décollait à presque toutes les 90 secondes, chaque jour, pendant les fêtes, malgré la météo extrême.
À quel point était-elle extrême? À Vancouver, des glaçons d'une hauteur de quatre pieds se sont formés sur les appareils et les passerelles d'embarquement, les rendant presque inutilisables. À Calgary, le froid est momentanément devenu si intense que le liquide de dégivrage ne pouvait servir à la décontamination. À Toronto, il a commencé à paralyser certains appareils de manutention des bagages.
À la grandeur du continent, nous avons affronté les retards et les ralentissements que cause le temps hivernal rigoureux. Comme nous exploitons en réseau des vols interconnectés, le temps rigoureux peut bouleverser le plan de nos opérations et les mouvements de voyageurs et de leurs bagages.
Un retard quelque part au Canada se répercute dans tout le réseau. Par exemple, tel appareil est censé décoller de Toronto pour Calgary dans la matinée, puis se diriger sur Vancouver puis vers le sud, plus tard, dans la même journée. Mais si le mauvais temps l'immobilise quelque part, il est en retard pour le prochain vol ou, encore, ses derniers vols peuvent être annulés si la journée de service de l'équipage excède la longueur légale.
Dans ces situations, nous privilégions les vols internationaux, plus difficiles à reprendre en raison de leur grande durée. Globalement, nous avons réalisé 98 % de nos vols internationaux pendant les fêtes. Nos opérations au sol peuvent également être touchées, en raison des calendriers de travail des employés liés au plan des opérations. C'est ce qui explique en partie les bagages retardés et mal acheminés.
Les bagages accompagnent les voyageurs, mais si un vol est retardé, ils peuvent être mal acheminés. Ils se sont également accumulés dans les aéroports, en raison de notre capacité limitée de les embarquer sur le prochain vol qui survient à une heure tardive, vu que, pendant les fêtes, les vols sont complets.
Enfin, un mot sur les communications avec la clientèle. Pendant une tempête, dont la durée et les conséquences sont inconnues, il n'est pas toujours possible de changer les réservations pour les vols. Nous devons attendre une embellie suffisante qui nous permettra d'affecter l'avion et l'équipage. Pourtant, même au paroxysme du mauvais temps, du 23 au 27 décembre, Air Canada a pu changer les réservations de plus de 107 000 voyageurs dont les vols avaient été impactés.
Nous avons également mis en œuvre une politique très souple de changement des réservations. Nous avons remboursé la clientèle qui a choisi de ne pas voyager et avons renoncé à lui facturer certains frais. Il est cependant remarquable que l'immense majorité ait opté pour quand même voyager sans changement de réservation, comme elle l'avait prévu, même après qu'elle a bien compris que ses déplacements risquaient d'être plus lents qu'à l'accoutumée.
Vous pouvez terminer, monsieur Rheault.
:
J'aimerais conclure cette présentation en posant une question à laquelle nous cherchons tous à répondre. Comment peut-on améliorer la situation à l'avenir, du moins dans la mesure où dame Nature nous le permettra?
Premièrement, il a été beaucoup question du Règlement sur la protection des passagers aériens. Comme nous l'avons fait et comme nous le ferons toujours, nous continuons à nous conformer pleinement aux obligations du Règlement. Cependant, les récentes perturbations de voyages sont la conséquence de phénomènes météorologiques majeurs. Or, aucun régime de protection dans le monde, y compris le Règlement, ne prévoit que les transporteurs aériens doivent être responsables de compensations financières en cas de force majeure.
[Traduction]
De même, le système de transport aérien compte de nombreux acteurs qui participent au déplacement sûr et efficace des passagers. Chacun a un rôle indépendant dans le bon fonctionnement du système, mais les sociétés aériennes sont les seules astreintes à des normes contraignantes et à des obligations financières. Les responsabilités doivent être partagées.
Le gouvernement devrait également adopter une position plus large sur les politiques d'appui à l'industrie, investir dans les infrastructures et les moderniser. Actuellement, des centaines de millions de dollars prélevés des passagers et de l'industrie sous forme d'impôts, de taxes, de droits et de loyers d'aéroports sont versés au Trésor. Cet argent devrait retourner dans les infrastructures aéroportuaires.
Nous devons accélérer le passage au numérique, moderniser les installations et effectuer d'autres améliorations. Les Canadiens en profiteraient, puisque les déplacements quotidiens seraient facilités et qu'on conférerait au système une capacité suffisante d'adaptation aux irrégularités de l'exploitation.
[Français]
Je vous remercie de votre attention.
:
Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier le Comité de son invitation. Je me nomme Len Corrado et je suis le président de Sunwing Airlines. Je suis accompagné de M. Andrew Dawson, le président de Sunwing Vacations.
Veuillez d'abord accepter nos excuses pour la baisse de notre service habituel, auquel les Canadiens s'attendaient pendant les Fêtes. Nous avions prévu que les Fêtes verraient un retour de notre programme de vols à la normale, après la pandémie. Nous avions élaboré un plan censé être à toute épreuve pour répondre à la forte demande de destinations au soleil. Si beaucoup de nos clients ont profité de vacances à peu près sans ennuis, nous regrettons très sincèrement certains de nos ratés d'exécution.
Le bouleversement de nos plans d'opérations est attribuable à trois grandes causes: d'abord, plusieurs tempêtes ont frappé de plein fouet nos opérations un peu partout dans le pays. L'aéroport de Vancouver a à peu près été fermé, et d'importants retards ont été observés en Ontario et au Québec. Ces manifestations météorologiques se sont non seulement répercutées sur notre capacité de fournir le service à notre clientèle transitant par ces aéroports, mais elles ont également réduit notre capacité de répartir les équipes nécessaires à la prestation du service à nos propres opérations dans d'autres lieux de départ, en raison de l'annulation de vols par d'autres transporteurs touchés par ces tempêtes.
Le deuxième problème a concerné le personnel. En prévision d'un hiver chargé, Sunwing a commencé à recruter des pilotes le printemps dernier. Nous sommes passés d'un plancher de 40 pilotes, pendant la pandémie, à plus de 475 en prévision de l'hiver qui s'en venait. Nous avons également demandé d'embaucher 63 pilotes étrangers à titre temporaire, pour renforcer l'effectif de nos équipages. Ces pilotes auraient été localisés à Regina et à Saskatoon, où nous nous ne fournissons le service que pendant les mois d'hiver, comme nous le faisions depuis 2007. Après, malheureusement, le rejet inopiné de notre demande, nous nous sommes rabattus sur des solutions de rechange, notamment sous-traiter des avions dans notre programme d'opérations pour libérer davantage de nos propres équipages, relancer le processus d'appel d'offres, élaborer un nouveau calendrier pour les pilotes et affecter les appareils sous-traités précisément dans ce marché.
Enfin, ces difficultés ont ensuite été aggravées par des problèmes infrastructurels dans les aéroports, comme le mauvais fonctionnement des convoyeurs à bagages à Pearson, la pénurie de liquides de dégivrage à Vancouver et divers autres problèmes chez plusieurs transporteurs.
Voyons, un instant, des caractéristiques de notre modèle économique particulier. Quatre-vingt-quinze pour cent de notre clientèle est constituée de vacanciers qui ont acheté leur vol dans le cadre d'un forfait vacances à durée déterminée. Vous vous rappellerez que, plus tôt, l'été dernier, d'autres transporteurs éprouvaient des difficultés opérationnelles dans l'intensification de leurs efforts pour atteindre le niveau de la pleine saison. Sunwing se distingue par le fait que cette saison coïncide avec l'hiver. Notre niveau de pointe a coïncidé avec la première des tempêtes. Contrairement aux autres compagnies aériennes, notre réseau ne possède pas la flexibilité permettant d'ajuster notre calendrier d'opérations et de modifier l'itinéraire des voyageurs. Nous avons presque toujours des clients qui attendent dans une destination du Sud et dont la fenêtre de retour au Canada est très rigide, souvent suivant des routes pas vraiment fréquentées par d'autres vols.
Si beaucoup de ces facteurs échappaient à notre volonté, je tiens à faire comprendre aux membres du Comité et aux Canadiens que nous nous sommes immédiatement mis à la tâche de prendre de bonnes décisions pour notre clientèle. Nous avons travaillé sans relâche pour troubler le moins possible ses vacances tout en reprenant la maîtrise du programme de nos opérations. Nous avons mis à sa disposition chambres d'hôtel, nourriture et boisson, soutien local à destination, entièrement à nos frais, indépendamment du motif du retard.
Que le Comité sache également que, pour l'indemnisation, nous comprenons toutes nos obligations d'après le Règlement sur la protection des passagers aériens, que nous respecterons intégralement. Nous accueillons les demandes de remboursement sous son régime. Les clients peuvent soumettre leurs demandes à notre examen sur notre site Web.
Pour ce qui est des communications avec les passagers, nous les avons immédiatement améliorées en tenant compte des difficultés techniques posées par les notifications d'alerte sur les vols.
Cela étant dit, le bilan est le suivant: nous savons que nous aurions pu faire mieux. Il suffit d'un seul client déçu par notre compagnie pour que nous le considérions comme un échec de notre part. Soyez rassurés, vous et les Canadiens, que nous sommes déterminés à assurer la qualité du service et de l'expérience à laquelle notre clientèle s'attend de nous depuis 20 ans.
Merci de votre temps. Je répondrai avec plaisir à vos questions.
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Monsieur le président, bonjour.
Un gros merci aux membres du Comité pour leur invitation. Je me nomme Andy Gibbons et je suis le vice-président aux affaires extérieures chez WestJet. Je suis accompagné du capitaine Scott Wilson, notre vice-président des opérations, et de M. Jared Mikoh-Gerke, notre directeur des relations avec les gouvernements et des affaires réglementaires.
Nous sommes venus répondre à vos questions sur la politique publique, les opérations et le Règlement sur la protection des passagers aériens. Nos réponses sont pour vous et les Canadiens.
Je voudrais m'adresser directement à notre clientèle qui nous écoute, en la remerciant d'abord du choix de notre compagnie comme transporteur et de sa patience pendant une période très stressante pour nous tous.
C'est à nos voyageurs que nous sommes redevables de nos succès des 26 dernières années. Toute notre organisation le sait et y croit. Chez nous, chacun sent la pression et l'angoisse de décevoir leurs attentes.
Je tiens également à remercier sincèrement notre incroyable équipe et nos contractuels fournisseurs de services de tout le pays et de notre réseau, qui ont accumulé les heures et les journées de travail, loin de leurs familles, pour répondre aux besoins de notre clientèle pendant l'hiver canadien le plus difficile de mémoire d'homme. Merci.
[Français]
Il s'agissait d'un événement qui se produit une fois par génération. Nous avons connu des froids record et nous avons reçu de la pluie verglaçante entraînée par des vents plus typiques d'un ouragan.
Le 23 décembre, jour de voyage le plus occupé de l'année au Canada, toutes les provinces sauf une ont reçu des avis de conditions météorologiques extrêmes. Ce n'est pas un hiver canadien normal.
[Traduction]
WestJet a pris en amont de nombreuses mesures supplémentaires en sus de ses obligations réglementaires pour dépanner sa clientèle. Il a offert le plein remboursement de leurs frais aux clients qui voulaient annuler d'avance leur voyage et trois nuitées à l'hôtel, à ses frais, aux clients bloqués quelque part en cours de route dans une ville de correspondance. Il a complètement adapté à la situation ses lignes directrices régissant les changements et annulations de réservations et pris en charge les frais d'annulation de séjour à l'hôtel pour ses clients en vacances.
De plus, notre personnel de première ligne et des services centraux est intervenu en renfort dans l'ensemble du réseau pour servir nos clients. Nous avons collaboré avec nos partenaires de service et les syndicats pour distribuer des primes d'encouragement et des bonus à nos employés, en reconnaissance de leur travail pendant une situation qui n'était la faute d'aucun de nous ou d'eux.
:
Merci, monsieur Gibbons.
Bonjour à tous.
Je ne suis pas seulement vice-président des opérations. Je suis également le représentant désigné par Transports Canada chargé de la sécurité des opérations dans la compagnie.
Nos préparatifs ont commencé au début de l'automne en vue de la haute saison qu'est l'hiver. Nos réunions hebdomadaires et notre suivi de l'augmentation de notre capacité opérationnelle ne nous ont jamais permis de voir venir les paroxysmes météorologiques qui ont frappé notre réseau entre les 18 et 24 décembre, les pires que j'aie connus en 22 années chez WestJet.
Les transporteurs aériens canadiens sont loin d'être des novices en matière d'opérations hivernales et par temps froid. La mère Nature a toujours le don de nous montrer nos limites. Sous notre climat particulièrement rigoureux et dans nos conditions d'exploitation, nous prendrons toujours le temps d'assurer la sécurité de nos employés et de nos clients. Le plus difficile dans la décision pour les protéger est finalement de savoir qu'elle a des conséquences sur nos clients et leurs plans de voyage qu'ils ont confiés à nos soins. Sans compter que durant cette haute saison, nos employés se sont efforcés de transporter à l'abri du danger plus de 1,2 million de voyageurs et d'ajouter un nombre important de vols visant à ramener des voyageurs. Nous regrettons beaucoup de n'avoir pu conduire à destination pour Noël des milliers de voyageurs, à cause du mauvais temps. Heureusement nous avons pu maîtriser à nouveau la situation dès le 26 décembre, ce qui nous a permis de rediriger nos efforts vers l'offre d'options de retour à notre clientèle, même si le mauvais temps a persisté dans de nombreuses régions de notre pays.
Vu l'échelle des ruptures que nous venons d'éprouver, nous reconnaissons que pour que des améliorations sensibles aient lieu, nous devrons nous donner une vision globale de tout le système d'aviation, lequel est un écosystème qui repose sur la capacité de tous les joueurs d'agir avec efficacité, fiabilité et prudence.
:
À la lumière des événements du mois dernier et des leçons globales que nous en avons tirées, nous avons cerné deux grands domaines perfectibles: les communications avec la clientèle quand des problèmes surviennent et l'acheminement des bagages en général. Ce sont des priorités de notre compagnie, mais nous en avons d'autres et nous serons heureux d'en communiquer au fur et à mesure les détails et les actualisations aux membres du Comité.
Fait important, nous croyons également que le gouvernement doit s'attaquer à la lacune la plus flagrante aujourd'hui dans la protection des consommateurs canadiens. C'est le fait que les retards ou les annulations peuvent être imputables à de nombreux groupes, alors que, pourtant, seule l'activité des transporteurs aériens est réglementée. Nous croyons que votre comité devrait exiger un traitement égal pour tous les fournisseurs d'un service pouvant entraîner un retard ou une annulation, notamment des services de l'État, des autorités aéroportuaires, de NAV Canada, etc. La responsabilisation accrue de tous les joueurs du système d'aviation améliorera le service pour tous, diminuera le nombre de plaintes et procurera la transparence à laquelle ont droit nos clients et tous les voyageurs.
[Français]
Nous serons heureux de répondre à vos questions et nous attendons avec impatience la discussion.
Merci, monsieur le président.
:
Merci beaucoup, monsieur Gibbons.
Merci beaucoup, monsieur Wilson.
Entamons maintenant la période de questions.
Je préviens les membres du Comité que je ferai respecter le temps de parole avec diligence et rigueur, sachant que nous avons tous des questions à poser. À la marque de cinq minutes, de six minutes ou de deux minutes et demie, je vous interromprai et j'accorderai le droit de parole au suivant.
Sur ce, la parole est d'abord à M. Strahl.
Vous disposez de six minutes.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'assister à cette réunion d'urgence pour discuter de l'échec du système canadien de transport et de ses conséquences sur les voyageurs canadiens pendant l'une des plus importantes saisons de l'année par le nombre de déplacements. Bien sûr, nous reconnaissons que c'est maintenant la deuxième saison consécutive à subir des perturbations majeures, qui ont bloqué des passagers dans les aérogares, à l'étranger, en les séparant de leurs bagages. Pourtant, le ministre nous avait bien affirmé, l'automne dernier, que la situation était réglée. Il était convaincu et persuadé que le chaos de l'été ne se répéterait pas. Bien sûr, nous avons été les témoins d'histoires d'horreur qui, d'après moi, étaient encore pires.
Je pose ma première question à M. Corrado, de Sunwing.
À quelle date monsieur le est‑il entré directement en contact avec vous pour discuter de l'échec de Sunwing pour ramener au Canada, chez eux, des passagers canadiens sur ses vols réguliers? À quelle date en avez-vous d'abord discuté directement avec lui?
Monsieur Corrado, je reviens à vous.
Évidemment, ce qui est arrivé à vos passagers, à l'étranger, c'est très préoccupant. Nous avons entendu votre raisonnement.
Voyons précisément vos opérations en Saskatchewan. C'est très inquiétant, d'après moi, d'avoir pris des réservations pour des voyages et pris l'argent de Canadiens, alors que vous n'aviez pas de pilotes affectés aux vols que vous vendiez.
Pouvez-vous dire à notre comité à quel moment vous avez appris que vous ne pouviez pas compter sur ces pilotes? Comment avez-vous pu prendre des réservations de voyageurs canadiens alors que vous ne disposiez pas d'équipages ni d'avions prêts à leur fournir ce service? C'est un lamentable fiasco compte tenu des récits navrants d'annulations de mariages, d'argent dépensé en pure perte dans des voyages qui s'annonçaient les plus beaux d'une vie et de la fin abrupte de la prestation de vos services à toute une province.
Comment expliquez-vous un modèle économique qui vous autorise à prendre de l'argent de Canadiens alors que vous n'avez pas d'équipages pour fournir le service?
:
Alors que, le printemps dernier, nous commencions à nous préparer pour les opérations hivernales actuelles et que nous avons chiffré nos besoins en pilotes, nous avons déterminé que les 63 pilotes supplémentaires qu'il nous fallait relèveraient du programme des travailleurs étrangers temporaires. Nous nous en étions déjà prévalus, il y a plusieurs années. Comme nos conseillers juridiques nous avaient d'une certaine manière assuré que notre demande aboutirait, nous nous sommes engagés dans cette voie.
Malheureusement, le 9 décembre, Emploi et Développement social Canada nous informait qu'il n'accueillerait pas notre demande, ce qui nous privait de ces pilotes étrangers. Notre réaction immédiate a été de réaménager notre programme d'opérations, de relancer les appels d'offres pour nos rotations de pilotes, de sous-traiter les avions supplémentaires pour dégager nos propres équipes à envoyer sur ce marché et d'affecter des avions sous-traités précisément à ce marché.
Malheureusement, malgré toutes ces mesures, au beau milieu de la tempête, dans l'impossibilité de nous positionner et de ramener les voyageurs bloqués en divers endroits à cause des limites et des contraintes, nous n'avons pas réussi à fournir le niveau prévu de service et…
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Messieurs, je vous remercie d'être des nôtres. Vous savez pertinemment, j'en suis convaincue, que le Comité ne se réunit pas aujourd'hui pour savoir quelles sont vos fautes en ce qui concerne la tempête. Vous ne contrôlez pas la météo, pas plus que moi, d'ailleurs, même si nous aimerions tous pouvoir la contrôler un peu.
C'est vraiment le service à la clientèle qui pose problème.
Dans le cas de Sunwing, on parle de gens qui ont dû attendre sept heures dans un avion, sans nourriture adéquate, alors que l'article 8 du Règlement sur la protection des passagers aériens demande, lorsqu'un retard dure plus de trois heures, que les passagers puissent débarquer de l'aéronef.
On parle aussi de gens qui sont restés coincés dans les aéroports et qui ont dû dormir sur des chaises, ce qui n'est pas le pire, ou encore sur le plancher. En outre, des gens n'ont pas réussi à obtenir la ligne pour savoir ce qui se passait et ont manqué d'information, alors que le Règlement demande de transmettre aux passagers des mises à jour toutes les 30 minutes.
C'est de ces éléments que nous discutons, car ils sont de votre ressort. Il s'agit ici de trouver, non pas des coupables, mais des pistes de solutions viables pour tout le monde. C'était le point que je voulais soulever.
Monsieur Corrado, de la compagnie Sunwing, je vais commencer par vous. Comment vous y prendrez-vous pour que des gens ne soient plus jamais coincés dans un avion pendant sept heures sur le tarmac, et que l'article 8 du Règlement sur la protection des passagers aériens soit respecté en tout temps, peu importe les conditions?
:
Je vous remercie de votre question.
Comme je l'ai mentionné lors de mes remarques, nous n'avons aucune obligation financière, mais nous avons évidemment l'obligation de communiquer avec les passagers, de fournir l'information et de les « reprotéger ». Nous sommes désolés pour les passagers qui ont dû attendre pour être « reprotégés », et nous nous en excusons sincèrement.
Ce qui est difficile dans ces situations, c'est qu'elles créent un afflux d'appels qui sont tous redirigés au même moment vers les centres d'appel, ce qui augmente les temps d'attente. Je peux vous dire que nous nous sommes assurés d'offrir aux employés de faire des heures supplémentaires et que beaucoup se sont portés volontaires. Nous avons plus d'employés que nous en avions en 2019, mais nous allons continuer de revoir nos pratiques. Nous allons continuer d'engager des gens pour améliorer cette partie de notre service. Quand même...
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Merci, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins d'être venus répondre à nos questions.
Commençons par essayer de canaliser la consternation, l'irritation et la colère de certains passagers canadiens, coincés pendant les Fêtes en raison des incidents dont nous avons déjà commencé à discuter. Parmi ces groupes, je ne crois pas qu'il y en ait un qui ressente plus d'irritation et plus de colère que les passagers de Sunwing, qui ont été bloqués pendant des jours à l'étranger.
Plantons le décor, si vous voulez, par la lecture du courriel que j'ai lu à notre dernière réunion, après quoi je poserai des questions à M. Corrado, de Sunwing. Ce courriel est celui de la mère d'un client de Sunwing bloqué à Puerto Vallarta.
Elle écrit: « Il n'obtient aucun renseignement fiable de Sunwing sur le temps que ça pourrait durer. Chaque jour, il doit régler sa note d'hôtel et attendre dans le hall pour savoir si son nom figurera dans la liste des passagers à qui on fournira une chambre pour la prochaine nuit. Il est dans tous ses états. Pour ma part, j'ai fait un nombre incalculable d'appels à Sunwing sans pouvoir parler à personne. On ne nous donne aucun renseignement fiable et les porte-parole de la compagnie ne nous parlent pas. Mon fils n'a pas les moyens de réserver un vol de retour sur l'avion d'une autre compagnie, puis de se battre avec Sunwing pour être remboursé. Je sais qu'il possède des droits, mais il semble difficile de s'en prévaloir, et notre gouvernement ne semble pas se soucier des dilemmes de ses électeurs. Mon fils n'est pas seul. Des centaines de Canadiens sont dans la même situation que lui. Il faut faire quelque chose pour eux. Je suis une personne âgée dont les revenus de retraite sont très limités. Je n'ai pas les moyens de lui payer l'avion de retour… »
Eh bien, elle a fini par payer l'avion de son fils sur une autre ligne aérienne, à leurs propres frais. En fin de compte, Sunwing a offert 150 $ à la famille.
Ma première question est pour M. Corrado.
Je comprends que cette somme s'ajoute aux dépenses encourues, qui ont été payées, mais pourquoi 150 $?
:
D'abord, en vous écoutant… Je suis, moi aussi, un père. Cette histoire déchire le cœur. Je n'en connais pas les détails, mais, en ma qualité de parent, de Canadien, je la trouve inacceptable.
Faute de précisions sur la somme, je ne peux pas faire d'observations sur les 150 $. Je peux vous dire que si le vol se range parmi nos obligations prévues dans le Règlement sur la protection des passagers aériens, nous les honorerons toutes. Nous avions des représentants à nos destinations. Nous avons payé l'hôtel, la nourriture, la boisson et nous avions du personnel qui accordait son soutien à destination. Si nous n'avons pas rempli certains détails particuliers, encore une fois, faute d'en comprendre les particularités, je ne peux pas faire d'observations.
Nous sommes déterminés à faire tout notre possible pour appuyer les passagers qui ne sont pas partis comme c'était prévu. Nous en sommes désolés, et nous avons énuméré les diverses raisons qui l'expliquaient, mais nous traiterons équitablement nos passagers conformément au règlement et nous les avons traités équitablement à destination.
Je tiens seulement à remercier les dirigeants d'être venus répondre à nos questions. Comme vous le savez, la dernière saison de voyages a été très tumultueuse, et beaucoup de clients pensaient voyager et rencontrer leurs familles. Beaucoup de questions restent sans réponse, et je suis heureuse que nous en discutions.
Ma question s'adresse à tous les dirigeants, mais je voudrais plus particulièrement commencer par M. Corrado, de Sunwing Airlines.
Monsieur Corrado, combien de plaintes ont été déposées par suite de cette dernière saison de voyages pendant les Fêtes?
:
Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier les témoins d'être des nôtres pour discuter de ce sujet important.
Je représente une circonscription dans le Nord‑Est de Calgary, où se trouve l'aéroport international de Calgary, où travaillent des milliers d'employés. Des milliers de néo‑Canadiens se sont également établis dans Calgary Skyview. Les Fêtes ont tourné à la catastrophe complète dans notre pays, pour mes électeurs et pour les Canadiens.
J'ai bien aimé le premier témoignage. Air Canada a dit avoir intégré une dose importante de résilience à la faveur de ses préparatifs. Voyons d'abord les 15 avions gros porteurs.
Monsieur Corrado d'abord. Avez-vous intégré le même genre de résilience dans votre organisation pour éviter les ruptures et des répercussions négatives?
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Je suis heureux de répondre à la question. Merci.
Comme on l'a mentionné plus tôt, lorsque nous examinons la planification en vue de notre haute saison, nous consultons l'horaire que nous avons l'intention d'exploiter. Nous tenons compte de la flotte et de l'équipage et nous examinons tous les aspects. Nous intégrons la résilience dans l'opération, afin d'avoir la souplesse requise. Nous disposions d'avions de rechange et nous ne manquions pas d'équipages actifs.
À Calgary, notamment, notre principal problème avec la météo n'était pas ce que nous avons vu à Vancouver et à Toronto. C'était la fin d'une période de près de trois semaines de froid extrême, et cela a eu de lourdes répercussions sur la flotte, en particulier. Dans ce contexte, nous avons constaté plus de demandes pour utiliser nos avions de rechange pour la reprise, davantage de problèmes de maintenance et des choses de ce genre.
Nous avions une forte résilience intégrée dans notre horaire de vols.
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Ce matin, tous les intervenants ont dit à quel point ils soutiennent le RPPA et aimeraient que le Règlement soit renforcé pour les compagnies aériennes.
J'aimerais commencer avec Air Canada, puis passer à WestJet et Sunwing. Pensez-vous que nous devrions renforcer davantage ce Règlement, comme vous l'avez dit, pour toutes les industries?
Si vous êtes en faveur du Règlement, pourquoi intentez-vous des poursuites contre le gouvernement au sujet du RPPA?
Commençons avec Air Canada, et nous passerons ensuite à WestJet puis à Sunwing.
Je vous demanderais d'être très brefs.
Je veux susciter une réflexion. Certaines situations peuvent expliquer le manque de personnel, mais il demeure que la planification relève des transporteurs. Je m'interroge à ce sujet: je comprends que le manque de personnel soulève des questions de sécurité, mais pourquoi vendre un vol si, au départ, la planification prévoit qu'il n'y aura pas suffisamment de personnel pour ce vol?
C'est vraiment problématique et cela ne relève pas du passager. Ce n'est pas de sa faute si le vol a été retardé ou annulé en raison d'un manque de personnel. Néanmoins, c'est lui qui paye. Il n'y a aucune indemnisation pour cela, même si ce n'est pas causé par un manque de planification de la part du passager.
J'aimerais vous entendre parler de ce sujet.
Merci de la question. Nous avons évidemment reçu des dizaines de messages de votre part et de vos collègues. Si vous avez des détails à nous fournir à propos d'un cas dans votre circonscription, nous serons heureux d'y jeter un coup d'œil. Nous sommes heureux de fournir ce service à vous et aux autres députés.
Nous avons réservé des places pour bon nombre de clients auprès d'autres transporteurs, comme l'ont fait d'autres transporteurs tout au long de la saison. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour que les gens puissent se déplacer.
Pour ce qui est du cas dont vous parlez, en vertu de notre règlement, nous avons effectivement l'obligation de répondre à une demande dans les 30 jours. Si le client n'est pas d'accord avec notre interprétation ou avec ce que nous lui avons fourni, il a la possibilité de s'adresser à l'OTC, qui est malheureusement aux prises avec un long arriéré. L'OTC ne statue pas sur les demandes dans les 30 jours, ce que nous sommes tenus de faire.
J'encourage ce client, et je vous encourage, si un de vos concitoyens a un problème, à... Nous ferons de notre mieux pour nous assurer qu'on s'en occupe, mais beaucoup de clients, en raison des conditions météorologiques extrêmes et des problèmes en cascade que M. Wilson a énumérés, n'ont malheureusement pas pu être réacheminés dans les 48 heures.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vais poser plusieurs questions assez courtes, parce que tout cela a soulevé beaucoup de questions. Nous avons eu beaucoup de commentaires de la part des gens de chez nous qui ont été bloqués dans des aéroports et des avions pendant des heures et des heures.
J'aimerais simplement donner un conseil aux compagnies aériennes: ne prenez pas exemple sur le gouvernement et ses files d'attente pour obtenir un numéro comme cela a été le cas dans le dossier des passeports. À Air Canada, il faut faire la file pour avoir accès à une ligne téléphonique. Pourtant, tout le monde a accès à un téléphone cellulaire. Faites connaître le numéro et assurez-vous que des gens peuvent répondre au téléphone. Je pense que c'est la meilleure solution dans de telles situations.
Je voudrais demander à chacune des compagnies quand ont eu lieu les discussions avec le .
On sait que, pour Sunwing, cela a eu lieu que le 5 janvier. Pour ce qui est de WestJet, par contre, quand exactement avez-vous parlé pour la première fois directement au ministre?
Monsieur Rheault, j'aimerais que vous nous disiez à quel moment exactement ont eu lieu les discussions entre Air Canada et le ministre des Transports lui-même, pas son bureau. Les membres du Comité vous en seraient très reconnaissants.
Sur les réseaux sociaux, il y a eu plusieurs gazouillis du ministre. Le 23 décembre, il disait comprendre à quel point la situation était frustrante pour les Canadiens. C'est lors de cette même journée qu'il a autorisé le père Noël à entrer dans l'espace aérien, soit dit en passant. Le 28 décembre, il déclarait que la situation était inacceptable et que les Canadiens devaient recevoir les informations dont ils avaient besoin pour rentrer chez eux en toute sécurité. La même journée, il disait que le gouvernement continuerait de veiller à ce que leurs droits soient protégés. Par la suite, le 3 janvier, le président du Comité a dit qu'il convoquait une réunion spéciale du Comité, et le ministre a dit que les Canadiens méritaient des réponses.
Pour ma part, je souhaite déterminer à quel point le ministre lui-même a cherché à obtenir des réponses des compagnies aériennes sur la situation. Plutôt que de communiquer avec les Canadiens par gazouillis, le ministre a-t-il vraiment mis en place une cellule de crise à laquelle il a participé pour régler la situation dans les aéroports? Ultimement, la situation relève de lui. Cela aurait donc été important.
On comprend que le ministre a probablement accordé moins d'importance à Sunwing parce que c'est une plus petite compagnie. Or, on a vu qu'il y avait eu beaucoup plus de problèmes.
J'ai maintenant une question pour Air Canada. Vous dites que le gouvernement fédéral empoche beaucoup plus d'argent qu'il en investit dans les infrastructures de transport aérien. Vous semblez dire que les infrastructures ont été l'une des causes des dommages causés à tous les passagers aériens pendant la période hivernale. Est-ce bien exact?
Selon vous, combien d'argent le gouvernement empoche-t-il de plus qu'il en investit dans les infrastructures?
:
Cette question est soulevée depuis longtemps par l'industrie.
Je vais citer le rapport d'examen de la Loi sur les transports au Canada déposé en 2016, le rapport Emerson:
[Traduction]
Le Canada est le seul pays parmi ses concurrents à exiger de lourds loyers et taxes qui nuisent à la compétitivité. Les loyers des aéroports, par exemple, peuvent représenter jusqu'à 30 % des budgets d'exploitation des aéroports...
[Français]
Ce rapport fait suite à l'analyse faite par un comité mandaté par le gouvernement fédéral. Les loyers que doivent verser les aéroports représentent environ 400 millions de dollars. Vous pourrez en discuter avec nos collègues des autorités aéroportuaires qui vont comparaître devant vous plus tard aujourd'hui.
Ce sont des droits qui sont imposés aux autorités aéroportuaires pour utiliser le terrain alors que plusieurs milliards de dollars ont déjà été payés. Le Canada est le seul pays au monde à avoir une telle structure, à notre connaissance.
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à remercier mes collègues de m'avoir permis de me joindre à vous aujourd'hui. Je ne siège pas régulièrement à ce comité, mais étant donné le gâchis qu'ont été les voyages pendant la période des Fêtes et l'incidence qu'ils ont eue sur mes concitoyens d'Oakville North-Burlington, j'ai pensé qu'il était vraiment important d'être ici et d'obtenir quelques réponses pour eux. Beaucoup d'entre eux n'avaient pas voyagé depuis la période précédant la pandémie et ils étaient emballés. Puis, comme nous le savons tous, ce fut un véritable gâchis.
Je le reconnais, et ma collègue du Bloc a dit la même chose, vous ne pouvez pas contrôler la météo, mais vous pouvez contrôler les plans que vous avez pour y faire face, ainsi que la façon dont vous communiquez avec vos clients. Ces deux éléments ont fait cruellement défaut pendant la période des voyages des Fêtes.
J'aimerais d'abord m'adresser à Sunwing. Vous avez reconnu que vous essayiez d'obtenir 63 pilotes étrangers et que vous n'y êtes pas parvenu. Puis vous avez dit que vous aviez une résilience intégrée au système. Avec tout le respect que je vous dois, monsieur, je conteste cette affirmation. Vous n'aviez pas de résilience dans le système et vous vendiez des voyages aux Canadiens alors que vous n'aviez pas la capacité de régler les problèmes qui pourraient survenir. Le mauvais temps n'est pas unique à nos hivers canadiens.
Avez-vous reçu un avertissement du gouvernement du Canada indiquant que cette demande pourrait ne pas aboutir?
:
C'est une excellente question. Évidemment, nous compatissons beaucoup avec ces clients et avec vos concitoyens qui ont été touchés, et nous l'avons exprimé sincèrement ici aujourd'hui.
Comme je l'ai souligné plus tôt dans notre déclaration préliminaire, nous avons mené et menons un exercice assez important sur les leçons apprises. Il s'agit, en partie, de voir comment nous communiquons avec nos clients et comment nous coopérons avec nos partenaires lorsque des incidents de cette ampleur se produisent.
Je ne veux pas sous-estimer ou minimiser l'ampleur de ce que nous avons vécu. Je vais simplement mentionner ce qui suit parce que nous avons fait des recherches à ce sujet pour le Comité. En Alberta, par exemple, le temps d'attente pour l'assistance routière fournie par l'Alberta Motor Association était de trois jours et demi. Parfois, c'est dû à la météo, mais la question que vous avez posée porte sur ce que nous faisons quand les choses tournent mal.
Nous avons cerné deux domaines principaux. Le premier est notre communication avec nos clients. Malgré la mise à jour régulière aux médias, la diffusion de nos messages deux fois par jour, plus de 17 000 demandes des médias et la communication de ces renseignements, nous avons entendu de votre part et d'autres, de la part de nos clients en particulier, que notre communication avec ces derniers laissait à désirer. Nous allons donc faire un meilleur travail à cet égard.
Le deuxième domaine, comme vous l'avez mentionné, est de travailler avec nos partenaires des autorités aéroportuaires — vous allez les entendre sous peu — sur la façon dont nous travaillons ensemble dans ces situations, pour nous assurer que des lits et des oreillers sont fournis dans ces circonstances uniques et extraordinaires, car elles ne devraient jamais se produire...
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais remercier les témoins de leur présence aujourd'hui.
J'ai une occasion unique. J'ai siégé des deux côtés de la table, et j'ai participé à cette discussion dans tous les camps. J'ai été aux premières lignes des compagnies aériennes et j'ai travaillé dans les aéroports. Je suppose que ma frustration à ce sujet découle du fait que ces circonstances ne sont pas nouvelles; nous avons des opérations hivernales chaque année. Ma frustration réside dans le fait que nous avons des séances d'information sur les opérations hivernales au printemps pour tirer des leçons et savoir ce que nous pouvons améliorer l'hiver suivant, et pourtant, cet hiver, nous avons échoué.
Je ne vois malheureusement pas que cette situation était peut-être exceptionnelle. L'une des plus importantes questions que je me pose est la suivante: quand est‑il acceptable d'avoir des passagers assis dans un avion pendant 12 heures, et dans certaines circonstances, pendant plus de 12 heures?
Ma question s'adresse aux représentants des compagnies aériennes.
Comme je l'ai dit, j'éprouve une réelle sympathie pour nos témoins qui représentent les compagnies aériennes parce que — j'en conviens — plus d'entités sont responsables. Cependant, nos compagnies aériennes sont dans la ligne de mire en ce moment.
Je comprends la situation unique dans laquelle vous vous trouvez, et que vous devez assurer un difficile équilibre.
Monsieur Gibbons, je m'adresserais d'abord à vous. Qui d'autre porte le poids de la responsabilité? Serait‑ce les aéroports et le gouvernement? Qu'a fait le gouvernement au cours des sept dernières années pour s'assurer que notre secteur des transports — en particulier nos ports et nos aéroports — fonctionne bien?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins de leur comparution aujourd'hui.
J'ai pris l'avion ce matin depuis Halifax. Je pense que tous les Canadiens peuvent reconnaître que ce qui s'est passé en décembre était un gâchis chaotique. La position que j'aimerais adopter est similaire à celle de quelques membres du comité qui ont déjà posé des questions.
Nul d'entre nous ne peut empêcher les tempêtes et la météo, et nous savons que les choses arrivent quand elles arrivent. La question sur laquelle je veux me concentrer est la mauvaise communication et le manque de communication avec les clients. Je me demande si la compagnie aérienne sait que le vol sera retardé de quelques minutes ou de quelques heures, ou sera annulé. J'ai personnellement été coincée en décembre lorsque j'ai essayé de quitter Ottawa pour Toronto. Nous n'avons pas pu partir à cause de la météo. J'avais appelé le matin même et on m'avait dit que tout irait bien. Si j'avais su, j'aurais pu nous trouver un autre vol vers Montréal, car à Montréal les choses sont généralement un peu mieux, selon ce qu'on m'avait dit. Nous avons pris un vol pour Montréal 24 heures plus tard, puis nous sommes restés coincés là‑bas parce que le vol international ne pouvait pas partir en raison de problèmes mécaniques. Des incidents peuvent se produire; parfois, ils sont contrôlables et parfois, ils ne le sont pas.
Le problème a trait à la communication. J'ai vu tellement de personnes allongées dans les aéroports. Les gens étaient en colère et frustrés, et je compatissais avec le personnel qui était sur place. Il n'y avait aucune communication et aucun membre du personnel ne savait ce qui allait se passer. Certaines personnes ont eu la chance d'avoir accès aux salons. Beaucoup de gens avaient des applications et celles‑ci indiquaient que l'embarquement était en cours. Vous vous rendiez à la porte d'embarquement et vous deviez attendre pendant des heures parce que l'embarquement n'avait pas lieu.
Je vais d'abord m'adresser à Air Canada, parce qu'il se trouve que je devais prendre un vol d'Air Canada, mais la situation était probablement la même chez d'autres transporteurs.
Que faites-vous pour améliorer la communication? Il est clair que rien ne bouge. Les gens comprennent qu'il existe des difficultés, mais il n'y a pas vraiment de réponses quand il n'y a pas de communication avec les clients.
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Je m'excuse pour les perturbations que vous avez subies pendant votre voyage avec nous.
Vous avez tout à fait raison. Lorsque nous faisons bien les choses, la communication est l'élément clé. Les phénomènes météorologiques, surtout les tempêtes hivernales, ne surgissent généralement pas de nulle part. Nous sommes prévenus. C'est pourquoi nous diffusons des alertes météo et nous avons des politiques de bonne volonté qui avertissent les gens de ce qui pourrait potentiellement se produire.
La seule chose que je dirai est qu'il y a une série de répercussions. Ainsi, au fur et à mesure que la journée avance et que les choses changent, les vols peuvent être retardés ou annulés pour de multiples raisons. Il n'existe pas qu'une seule raison. Je comprends que cela peut sembler obscur. Vous avez parlé d'un problème mécanique sur un gros porteur. Ce problème n'était pas connu à l'avance. Nous n'étions pas au courant ce matin‑là, et si nous l'étions, c'était tout de suite après l'apparition du problème. En revanche, nous avons investi et investissons dans de nombreuses nouvelles technologies pour former et communiquer avec notre personnel chargé de prévoir les vols. C'est un objectif que nous nous efforçons d'atteindre. L'une de nos priorités absolues est la communication. Elle est essentielle. Même si votre vol est annulé et que les nouvelles ne sont pas excellentes, vous devriez le savoir le plus longtemps à l'avance possible.
Les gens ont dit que ce n'est pas notre premier hiver; nous avons déjà eu des hivers. La clé est que si nous devons annuler des vols — et nous avons annulé des vols par le passé —, nous devons le faire tôt si nous ne sommes pas en mesure de fonctionner. Ainsi, les gens ne se présentent pas à l'aéroport. Cette annulation perturbe leur voyage, mais la communication précoce est un outil que nous essayons d'utiliser dans ce genre de situation. Ensuite, nous nous dotons d'une capacité accrue le plus tôt possible.
Je me contenterai d'une seule remarque. Le vendredi 23 décembre est la journée où il y a le plus de déplacements. Nous avons quand même transporté 90 000 personnes ce jour‑là. Ce que nous savions, c'est que la tempête allait toucher tout le continent. Nous avons lancé des alertes très tôt pour que les gens voyagent le jeudi. Le jeudi n'allait pas être notre journée la plus occupée pendant la période de pointe pour les voyages, mais elle l'a finalement été car nous avons été proactifs et essayé de faire en sorte que les gens voyagent avant la tempête, et non après.
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Je dirais que les problèmes ont commencé à la mi‑décembre, si ce n'est pas plus tôt, à cause des tempêtes, notamment.
Je reviens sur la communication et la dotation en personnel.
Je compatis avec le personnel, mais il s'agissait d'un vol international. Nous sommes restés sur l'aire de trafic pendant un bon moment. Finalement, les gens ont débarqué. L'avion était bondé. Nous devions nous rendre à la douane, passer la douane, récupérer nos bagages et sortir, mais il n'y avait pas de personnel pour nous dire quoi faire.
Quelles sont les politiques et comment procédez-vous? Sur quoi les clients doivent-ils compter pour obtenir les renseignements dont ils ont besoin? Quelle est la politique d'Air Canada?
Si le temps me le permet, je me tournerai ensuite vers WestJet.
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Je pense avoir saisi l'essentiel de votre question. Évidemment, notre industrie représente l'une des façons de voyager les plus sûres, sinon la plus sûre, et la sécurité est notre priorité absolue.
Pour revenir au point que vous avez soulevé, en cas de perturbation, lorsque nous, en tant que compagnie aérienne, commençons à reculer et que nous avons des gens dans les couloirs, etc. Cela devient un risque pour la sécurité de notre personnel de première ligne et pour les autres, donc je suis tout à fait d'accord. C'est à ce moment‑là que nous essayons d'être proactifs. L'une des meilleures choses...
J'évoquerai le 23 décembre, où l'on a connu à la fois un important épisode de neige à Vancouver, qui a commencé vers neuf heures du matin, et un épisode de gel rapide et de givre continus à Toronto. Ces deux jours‑là, nous avons adopté une approche proactive. Nous ne voulions pas que cette situation, où des annulations peuvent survenir sans crier gare, se produise. C'est toujours le pire des scénarios. Vous êtes là, vous attendez, puis tout s'écroule.
Pour faire preuve de compassion à l'égard de nos clients dans ces situations, nous avons essayé d'annuler les vols à l'avance. Les gens n'ont pas eu à quitter leur maison, et nous ne les avons pas mis dans cet état.
:
Je me souviens bien de cette journée. Vous avez tout à fait raison de parler du règlement concernant les retards sur l'aire de trafic du RPPA, règlement que nous suivons, et pas seulement au Canada. Ailleurs dans le monde, il existe d'autres politiques concernant les retards sur l'aire de trafic. Cependant, dans les cas liés à la sécurité, si la situation n'est pas sécuritaire ou s'il y a un risque... des dommages ou des blessures, nous n'avons pas à attendre pendant trois heures et 45 minutes.
Ici, compte tenu du nombre d'avions qui étaient à Vancouver ce soir‑là, toutes compagnies aériennes confondues, nous ne pouvions pas nous rendre à une porte d'embarquement en toute sécurité. L'aéroport n'arrivait pas à dégager adéquatement l'aire de trafic, les employés ne pouvaient pas remorquer les avions, et nous ne pouvions pas débarquer en utilisant les escaliers aériens sur une surface à aire ouverte et transporter les passagers vers le terminal. Toutes ces possibilités ont été étudiées. Toutes ces questions ont été posées.
Personne ne voulait que nous ayons des clients à bord pendant 11 heures ou trop longtemps. Cependant, dans une situation comme celle qui s'est produite cette nuit‑là, lorsque ce n'est pas sécuritaire et que nous pourrions risquer d'aggraver la situation, nous allons toujours nous ranger du côté de la sécurité.
Pour la deuxième partie de la réunion d'aujourd'hui, nous recevons M. Philippe Rainville, président, et M. Martin Massé, vice-président, d'Aéroports de Montréal. Nous accueillons également, par vidéoconférence, Mme Deborah Flint, présidente et chef de la direction de l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto, ainsi que Mme Tamara Vrooman, présidente et directrice générale de l'Administration de l'aéroport de Vancouver.
Bienvenue à vous et merci d'avance pour vos témoignages.
Nous allons commencer par la déclaration préliminaire des représentants d'Aéroports de Montréal.
[Français]
Vous avez la parole pour cinq minutes.
:
Merci, monsieur le président.
Mesdames et messieurs les membres du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités, je suis heureux de l'occasion que vous m'offrez d'échanger avec vous sur les retards de voyage et le traitement des passagers aériens au cours de la récente période des Fêtes.
Je travaille pour Aéroports de Montréal depuis maintenant 15 ans, et j'en suis le président-directeur général depuis 2017. Je suis accompagné de notre vice-président des affaires publiques et du développement durable, M. Martin Massé.
À titre d'autorité aéroportuaire, notre rôle est de fournir des infrastructures adéquates et, dans la mesure des pouvoirs qui nous sont confiés, d'assurer une prestation de services de qualité à nos passagers. En décembre, 31 transporteurs aériens ont offert des vols directs de Montréal vers 125 destinations, dont 93 internationales.
Durant la plus récente période des Fêtes, une moyenne quotidienne de 450 vols ont atterri et décollé à l'aéroport international Pierre‑Elliott‑Trudeau de Montréal, dont le code est YUL. Exception faite des grandes répercussions de la tempête du 23 décembre sur les aéroports du Nord-est et du Midwest américain et sur ceux du Canada, causant des retards et des annulations de vols, l'ensemble des opérations s'est bien déroulé à YUL durant toute la période des Fêtes, sauf pour l'un de nos partenaires, Sunwing. J'y reviendrai.
La planification pour la période des Fêtes s'est amorcée dès le mois d'octobre par de nombreuses rencontres de coordination, particulièrement afin de s'assurer que nos partenaires avaient le nombre nécessaire d'employés pour assurer la prestation de services promise aux passagers. Je peux donc dire que l'équipe d'ADM et les agences fédérales étaient prêtes à faire face à une saison des Fêtes particulièrement occupée. Elles étaient prêtes aussi à faire face à une tempête exceptionnelle, voire historique au dire de certains météorologues. Encore cette année, YUL s'est distingué pour l'efficacité de ses opérations de déneigement. Malgré le cocktail météo qui s'est abattu sur le Québec, YUL est demeuré entièrement opérationnel en tout temps grâce à l'expertise éprouvée de nos gens sur le terrain.
Nous pouvons comprendre que la météo ou des éléments hors du contrôle des transporteurs puissent avoir des répercussions sur leurs opérations. Cependant, ce qui est inacceptable, c'est l'absence de communication avec leurs passagers, qui sont aussi nos passagers. Ceux-ci sont en droit d'être informés, particulièrement lorsqu'il y a un retard de plus de trois heures. Il faut éviter que les gens viennent attendre inutilement à l'aéroport alors qu'ils pourraient demeurer dans le confort de leur domicile. Il faut éviter que des centaines de passagers se retrouvent entre nos murs en attente de leur départ.
Dans de telles situations, ce sont nos employés, ceux d'ADM et ceux des transporteurs, qui sont confrontés à la frustration compréhensible des passagers. Il est évident que ces derniers veulent des réponses factuelles. Il faut donc améliorer nos communications internes avec les compagnies aériennes, car il est important de mieux comprendre la situation et surtout de mieux expliquer les retards aux passagers. Par exemple, il faut donner à ces derniers l'heure précise de l'arrivée de l'appareil qui viendra prendre le relais, et les informer lorsque ce dernier est en route.
Revenons donc à notre transporteur plus problématique. La semaine dernière, nous avons communiqué avec ce dernier et exigé un plan d'action pour éviter qu'un retour à la normale de ses opérations prenne autant de temps. Nous attendons une réaction de sa part et nous espérons que des mesures correctives seront mises en place à temps pour la relâche scolaire de la fin février et de mars.
En terminant, je me permets de vous donner un aperçu du niveau de service auquel les passagers de Montréal devraient s'attendre au cours des prochains mois et des prochaines années. Pour l'été prochain, des efforts considérables sont déployés par tous pour nous assurer d'éviter un autre été comme celui de 2022. Je crois que nous y parviendrons, malgré une situation encore très difficile sur le plan de la main-d'œuvre.
Ce qui nous inquiète davantage, c'est la situation à long terme. YUL a connu une croissance fulgurante avant la pandémie et une fin d'année 2022 tout aussi forte. Il est évident que, malgré un apport technologique important, nos infrastructures ne fourniront pas les capacités nécessaires pour entreprendre la prochaine décennie.
Plusieurs de nos infrastructures sont vétustes, Mirabel demeure un actif collectif dont ADM assume les pertes annuelles, et la décarbonation devient une nécessité. Notre niveau d'endettement est trop élevé pour préparer l'avenir. Nous comptons donc sur une soupape financière à plus ou moins brève échéance et nous croyons qu'elle peut tout à fait être fournie dans le modèle de gouvernance actuel des grands aéroports canadiens.
Merci de votre attention.
:
Je remercie le Comité de m'avoir invitée à témoigner.
Nous reconnaissons que la période des Fêtes a été hors du commun et difficile pour les voyageurs. La priorité des aéroports est d'améliorer l'expérience des voyageurs. La population canadienne ne s'attend à rien de moins, et les aéroports et l'ensemble de l'industrie doivent répondre à leurs attentes.
Permettez-moi de mettre l'ampleur des activités menées à l'aéroport Pearson en perspective. Pendant la période des Fêtes, entre le 23 et le 31 décembre, l'aéroport Pearson a traité plus de 108 000 passagers par jour, et ce, durant l'un des pires phénomènes météorologiques de l'année.
Nous savons que l'été dernier a aussi été très difficile, mais pour des raisons bien différentes. Lorsque les activités ont repris cet été, après avoir été l'un des plus grands centres fermés depuis le plus longtemps à l'échelle mondiale, l'aéroport Pearson est devenu l'un des plus occupés, et ce, le plus rapidement.
Pour vous donner un point de référence, en décembre 2021, le niveau d'activité à LAX était remonté à 55 % des dizaines de millions de passagers que l'aéroport traitait avant la pandémie, comparativement à seulement 25 % à l'aéroport Pearson. Je le répète, nos activités ont repris beaucoup plus rapidement et subitement que celles de nombre d'autres grands aéroports complexes à l'échelle mondiale.
La reprise et l'accélération des activités d'un réseau de transport aérien comprend beaucoup de pièces mobiles, y compris des installations aéroportuaires représentant des actifs de milliards de dollars. Je le répète, les défis posés par la reprise des activités cet été étaient très différents de ceux que nous avons connus à Noël. Les aéroports et le réseau se sont considérablement modernisés et ils ont accéléré le processus de préparation pour traiter les passagers de manière plus efficace. Par exemple, des outils technologiques ont été mis en place pour permettre aux passagers de s'enregistrer au préalable, ainsi que de comprendre l'environnement et le fonctionnement de l'aéroport avant leur arrivée.
Comme nous savions que la reprise des activités comportait toujours de nombreuses lacunes et comme nous nous attendions à ce que l'hiver apporte son lot habituel de défis liés à la météo, au cours du printemps et de l'été, nous avons décidé de diminuer la capacité de l'aéroport de 17 % pendant l'hiver et la période des Fêtes. En réduisant le nombre d'avions pouvant atterrir et décoller et en faisant passer le nombre de mouvements par heure de 90 à 75, nous cherchions à limiter le risque de files d'attente et à renforcer la résilience de l'aéroport.
Cette décision n'a pas été facile à prendre. Nous savions qu'elle aurait des répercussions sur l'économie, sur les choix offerts aux voyageurs canadiens et sur les affaires des compagnies aériennes, mais nous trouvions important d'agir ainsi.
La situation que nous avons connue durant la période des Fêtes était le résultat de conditions météorologiques extrêmement mauvaises et d'une industrie encore en train de se remettre de la fermeture prolongée entraînée par la COVID. D'une part, tous nos partenaires ont encore de grands problèmes de main-d'œuvre. D'autre part, les annulations dues aux conditions météorologiques ont un effet cumulatif: elles entraînent des retards, des arriérés et des problèmes de bagages. Comme vous le savez, les compagnies aériennes sont responsables du chargement et du déchargement des bagages, tandis que les aéroports sont responsables des infrastructures.
La GTAA est transparente. Elle reconnaît qu'elle est responsable de fournir les installations aéroportuaires, et elle reconnaît aussi sa part de responsabilité lorsque ces installations contribuent aux incidents. Les 24 et 25 décembre, le temps extrêmement froid et la direction atypique du vent ont entraîné un rare gel des gicleurs et des transporteurs à courroie du système de manutention des bagages du terminal 3. D'après nos enquêtes préliminaires, moins de 10 % de l'ensemble des bagages traités par le système ces deux jours‑là ont été touchés par ce problème mineur, mais tout de même fâcheux.
Au cours des 2 jours en question, 28 000 bagages entrants et 26 000 bagages sortants sont passés par le terminal 3, celui où nous avons eu des problèmes techniques. Sur le plan quantitatif, c'est l'équivalent d'un bagage par passager qui a voyagé durant cette période.
Cela étant dit, nous sommes déterminés à moderniser notre système et à en renforcer la résilience en tenant compte des conditions et des risques actuels. Les efforts en ce sens touchant les opérations vont bon train, et nous prendrons également des mesures à l'égard des infrastructures et des investissements.
Maintenant, j'aimerais profiter de l'occasion pour vous faire part de nos besoins, dans le but d'améliorer l'expérience future des voyageurs canadiens.
D'abord, il faut augmenter les investissements, non seulement pour l'aéroport Pearson, mais aussi pour l'ensemble des infrastructures et des aéroports partout au Canada. Nous demandons au gouvernement de nous permettre de réinvestir le loyer que nous lui avons versé en 2020 et 2021, deux années au cours desquelles nous avons subi des pertes financières et nos activités étaient très limitées. Les aéroports canadiens se sont endettés à hauteur de 3,2 milliards de dollars pour faire face à la pandémie et pour faire fonctionner les infrastructures essentielles pour la santé et la population canadienne.
Ensuite, nos partenaires doivent nous fournir de meilleures données en temps réel, surtout durant nos activités courantes. Nous devons recevoir plus de renseignements en temps réel pour mieux communiquer avec les passagers, pour bien comprendre ce qui se passe et pour assurer le fonctionnement stable de l'aéroport.
Enfin, il faut absolument reconnaître que la main-d'œuvre a changé. Ce problème ne touche pas le secteur des aéroports, mais il concerne certainement l'industrie de l'aviation. Des effectifs équivalant à ceux de 2019 ne reflètent pas le taux d'attrition élevé que nous voyons chez nos partenaires, ni la formation et la courbe d'apprentissage de nouveaux employés dans un milieu complexe...
Bonjour, mesdames et messieurs. Je suis ravie d'être ici aujourd'hui pour répondre à vos questions. Je vous remercie pour l'invitation.
Je m'adresse à vous depuis mon bureau à l'Aéroport international de Vancouver, situé sur Sea Island, le territoire traditionnel des Musqueam. Nous entretenons des liens profonds et durables avec la nation Musqueam au moyen de notre accord de durabilité, et je tiens à rendre hommage aux aînés d'hier et d'aujourd'hui.
Ma déclaration préliminaire sera brève. Elle portera sur les trois éléments suivants: d'abord, les conditions météorologiques qui ont eu une incidence sur les passagers de l'aéroport de Vancouver; ensuite, les mesures immédiates que nous avons prises pour soutenir les passagers et les aider à récupérer leurs bagages; enfin, les changements qui seront apportés à l'aéroport pour éviter que la situation vécue par les passagers en décembre ne se reproduise.
L'aéroport de Vancouver est bien préparé pour fonctionner de manière sécuritaire dans des conditions météorologiques extrêmes. Par exemple, nous avons maintenu toutes nos activités quand la rivière atmosphérique a frappé en novembre 2021, ainsi que lors de la tempête de neige et de verglas qui a pratiquement forcé la fermeture de tout le reste de la région à la fin novembre.
Cela étant dit, la situation vécue durant la période des Fêtes était sans précédent. Les effets du phénomène météorologique qui a accablé Vancouver pendant plusieurs jours ont été exacerbés par les froids extrêmes qui ont sévi en Alberta. En outre, les tempêtes qui se sont abattues sur l'Est du Canada et sur les États-Unis ont posé des défis dans les jours suivants. Nous étions prêts à faire face à ces phénomènes météorologiques. Nous avions pris des mesures en coordination avec les transporteurs aériens et leurs agents de piste. Nos appareils de dégivrage et de déneigement étaient entièrement prêts et fonctionnels. De plus, nous avions publié un plan de gestion des départs pour assurer l'efficacité des opérations de l'aéroport.
Toutefois, dans la soirée du 19 décembre, la chute de neige a augmenté considérablement; au lieu des 10 à 12 centimètres prévus, jusqu'à 30 centimètres de neige sont tombés, soit trois fois plus que les prévisions. Comme la CBC l'a rapporté, notre région a reçu l'équivalent d'un an d'accumulation de neige en seulement 12 heures, et ces 12 heures étaient cruciales. Les avions ont perdu ce qu'on appelle la durée d'efficacité, le temps durant lequel le fluide de dégivrage demeure efficace et l'appareil peut décoller en toute sécurité selon les lignes directrices sur la sécurité des vols. Les avions qui avaient été dégivrés en préparation pour le décollage ont dû retourner à l'aéroport. Les portes d'embarquement se sont vite remplies, et il est devenu difficile d'éloigner les avions vides des portes d'embarquement pour débarquer les passagers nouvellement arrivés.
La chute de neige accélérée s'est poursuivie durant les premières heures du 20 décembre, ce qui a entraîné beaucoup de problèmes pour les clients. Certains ont subi des retards inacceptables sur l'aire de trafic pendant que nous collaborions avec les compagnies aériennes pour libérer les portes d'embarquement et pour régler le problème majeur de congestion de l'aérodrome.
Durant les jours suivants, nous avons pris des mesures exceptionnelles pour aider les passagers dont les vols avaient été annulés et qui étaient coincés à l'aéroport en attendant un autre vol. Nous avons mobilisé notre personnel, nous avons tiré parti de nos ressources et nous avons fait appel à nos partenaires communautaires. Nous avons fourni de la nourriture, de l'eau, des produits hygiéniques et du lait maternisé aux passagers. L'administration de l'aéroport elle-même a payé plus de 400 chambres d'hôtel pour jusqu'à quatre nuits pour 580 passagers afin qu'ils ne soient pas obligés de coucher à l'aéroport. De plus, nous avons aménagé une aire de repos pour les passagers à l'intérieur de l'aéroport; nous avons mis des lits, des couvertures et des douches à leur disposition.
Quand nos opérations se sont stabilisées, des avions ont commencé à arriver à l'aéroport de Vancouver sans les bagages de leurs passagers en raison des mauvaises conditions météorologiques qui frappaient l'Est. En réponse à cette situation, nous avons pris des mesures additionnelles pour venir en aide aux transporteurs. Nous avons commencé à traiter les bagages qui arrivaient en retard et nous avons aménagé des aires d'entreposage sécurisées pour aider les passagers à récupérer leurs bagages. Ces mesures étaient absolument essentielles. Elles nous ont permis d'alléger la charge de travail du personnel des compagnies aériennes afin qu'il puisse fournir d'autres services aux passagers.
Je suis convaincue que nous avons pris les bonnes décisions pour assurer la sécurité des passagers durant cette semaine. Toutefois, je pense aussi que les passagers ont dû attendre beaucoup trop longtemps sur l'aire de trafic de l'aéroport de Vancouver, surtout pendant la nuit du 20 décembre. Par conséquent, nous avons pris de nouvelles mesures pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise à notre aéroport. Elles comprennent l'amélioration de la communication et de la coordination avec les compagnies aériennes relativement aux portes d'embarquement et au remorquage, et surtout, comme beaucoup l'ont demandé, l'amélioration de la communication avec les passagers. De plus, la semaine prochaine, nous entamerons des rencontres dans le but d'échanger directement avec les membres du milieu aéroportuaire et les voyageurs. Nous voulons recevoir leurs commentaires et leurs avis sur les mesures à prendre pour l'avenir.
Merci beaucoup pour votre attention. Je répondrai à vos questions avec plaisir.
:
D'accord, je vous remercie.
Vous avez dit que vous étiez prêts à faire face à la tempête. Évidemment, vous avez mis sur pied un centre d'opérations d'urgence. Toutefois, manifestement, les avions ont continué à atterrir. Si j'ai bien compris, l'aéroport était complètement fermé l'après-midi et le soir du 19 décembre. Puisque toutes les portes d'embarquement étaient occupées, les avions étaient pris sur l'aire de trafic, comme vous l'avez dit.
Votre examen vise‑t‑il notamment à établir... Avez-vous communiqué avec NAV CANADA?
Est‑ce que certains vols qui ont été autorisés à atterrir à l'aéroport de Vancouver auraient dû être retenus à leur point d'origine pour éviter qu'un si grand nombre d'avions ne pouvant pas débarquer leurs passagers attendent sur l'aire de trafic?
Comme vous l'avez souligné à juste titre, l'aéroport de Vancouver a connu une congestion importante pendant 24 heures, à partir d'autour de 19 heures le 19 décembre jusque vers 19 heures le 20 décembre. Comme je l'ai déjà expliqué, le problème a été causé par l'accumulation de neige et par l'impossibilité de permettre aux avions de décoller en toute sécurité après le dégivrage. Ces facteurs ont créé un bouchon de circulation.
Nous avons institué ce qu'on appelle un arrêt au sol; vous y avez fait allusion. Cela signifie que les avions à destination de l'aéroport ne peuvent pas atterrir. Dans de telles situations, nous sommes en communication constante avec les responsables de la navigation dans la tour, c'est‑à‑dire NAV CANADA. Lorsque les avions sont déjà en vol et qu'il est impossible de les dérouter vers un autre aéroport pour des raisons liées à la sécurité ou aux conditions météorologiques, nous autorisons leur atterrissage.
Nous suivions un plan de gestion de la demande, ce qui veut dire que nous respections déjà un horaire restreint pour pouvoir faire preuve de flexibilité. Toutefois, malheureusement, comme c'était une journée très occupée — c'était la semaine la plus occupée depuis trois ans —, un grand nombre d'avions...
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je suis ravi d'être ici. Je ne suis pas membre en titre du Comité, mais je suis heureux d'avoir l'occasion d'agir comme remplaçant et de prêter main-forte à l'équipe, ainsi que de parler des préoccupations soulevées par la population canadienne d'un océan à l'autre.
Tout d'abord, si vous le permettez, je tiens à remercier tous les Canadiens et les Canadiennes dévoués qui travaillent pour les aéroports et les compagnies aériennes, tant les bagagistes que les préposés à l'enregistrement et tous les autres. Ils sont toujours souriants et ils font toujours de leur mieux, et ils méritent d'être salués. Je trouve cela important parce qu'ils font tout leur possible, même lorsqu'ils accueillent des voyageurs qui vivent des situations fâcheuses et qui ne sont peut-être pas de bonne humeur. Je les remercie pour leur travail.
Ce matin, nous avons reçu les témoignages de représentants de compagnies aériennes. En les écoutant, je me suis rendu compte qu'ils parlaient du partage de la responsabilité ou de ce que j'appellerais le partage du fardeau en ce qui concerne les retards qui auraient dû être évités. À l'aéroport de Vancouver, ce sont les passagers qui sont restés coincés sur l'aire de trafic. À l'aéroport Pearson, c'est le carrousel à bagages qui a posé problème.
J'aimerais recevoir une réponse très brève de la part des représentantes de la GTAA et de l'Administration de l'aéroport de Vancouver. Que pensez-vous du partage de la responsabilité ou de ce que j'appelle le partage du fardeau?
Contrairement à la compagnie aérienne, l'aéroport n'est pas lié par un contrat de transport avec le passager. La compagnie aérienne doit prendre en considération les risques inhérents au marché dans le cadre de sa planification de la gestion des risques. Pour ce faire, elle doit tenir compte du nombre de flottes et du nombre de membres d'équipage, ainsi que des installations et de tous les processus relatifs au transport aérien. Cette responsabilité incombe uniquement et clairement au transporteur aérien.
La version actuelle du RPPA comprend différents recours, y compris, dans certains cas, la prestation de services de vol, des services qui ne peuvent être assurés que par les transporteurs aériens. Nous savons que le examine actuellement le RPPA et la réglementation. Nous accueillons favorablement cette discussion et nous y participerons avec plaisir.
Nous appuyons l'adoption de nouvelles normes de service à l'échelle de l'industrie pour faire en sorte que tous les intervenants puissent mieux travailler ensemble afin de réduire les risques, qu'ils découlent des activités quotidiennes ou de situations extrêmes.
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Merci beaucoup, monsieur Sorbara.
Je vous remercie d'avoir salué le personnel de première ligne. Il a certainement accompli un travail exemplaire durant cette semaine très difficile.
J'ajouterais aux propos de ma collègue, Mme Flint... Par exemple, en ce qui concerne les retards sur l'aire de trafic à l'aéroport de Vancouver, vous serez peut-être étonnés d'apprendre que les aéroports ne peuvent pas déplacer ou remorquer les avions. Nous n'avons pas l'équipement nécessaire, et même si nous voulions remorquer un avion, la loi et les polices d'assurance ne nous le permettent pas. Vous voyez donc qu'il s'agit d'un milieu complexe qui vise à fournir des services aux passagers de manière sécuritaire et efficace au quotidien.
L'Administration de l'aéroport de Vancouver serait ravie d'avoir l'occasion de participer à une discussion sur la possibilité d'élargir la responsabilité des aéroports à l'égard de la coordination de certaines fonctions de ce genre. Bien sûr, le cas échéant, nous serions heureux de partager la responsabilité de fournir de tels services d'une manière qui répond aux attentes de la population canadienne.
Ma prochaine question porte sur un sujet qui a déjà été abordé: les effectifs des aéroports. Il va sans dire que, durant la pandémie, le nombre d'employés a diminué. Aujourd'hui, ce nombre a remonté, mais il n'est toujours pas au même niveau qu'avant la pandémie. Or, les aéroports et les compagnies aériennes doivent pouvoir traiter un nombre accru de passagers à mesure que la saison des voyages revient à la normale, ainsi que pour favoriser l'expansion et la croissance du secteur.
Quelle est la situation dans les aéroports en ce qui concerne les effectifs? Y a‑t‑il toujours des pénuries de main-d'œuvre?
Je demanderais aux représentants de l'aéroport de Montréal de répondre en premier, s'il vous plaît.
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Laissez-moi apporter une petite correction: nous avons déjà retrouvé le volume de trafic qui existait avant la pandémie. Nous avons même des semaines où nous dépassons ce volume. Nous avons eu des semaines où il s'élevait à 107 % de ce qu'il était en 2019.
Il est manifeste qu'à Montréal — je pense que je peux parler aussi au nom de mes deux collègues —, nous avons le personnel requis, incluant les responsables de la manutention des bagages, pour être en mesure de servir la collectivité. De plus, nous nous assurons auprès de nos partenaires qu'ils ont eux aussi le personnel requis.
Nous sommes en constante communication avec les organismes gouvernementaux, notamment pour le service des bagages. Nous affichons même sur notre site Web les postes qu'ils veulent pourvoir. Donc, nous y sommes, nous sommes prêts, et le personnel est là.
Est-ce qu'il est complètement formé? C'est une autre question. Est-ce qu'il a la rapidité et le niveau d'exécution que nous exigeons? Il y a encore du travail à faire de ce côté-là.
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Merci, monsieur le président.
Mesdames Flint et Vrooman, je vous remercie de votre présence.
Messieurs Rainville et Massé, d'Aéroports de Montréal, bonjour et merci aussi d'être des nôtres.
Durant son allocution, Mme Vrooman a parlé des services que l'aéroport de Vancouver avait offerts aux passagers pour les soutenir au cours de la tempête des 23 et 24 décembre. Est-ce que l'aéroport international Montréal-Trudeau a eu à faire les mêmes démarches et à offrir de tels services: nourriture, soutien pour trouver un hôtel, transport?
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Absolument. Nous avons eu à faire face à une situation de ce genre l'été dernier, qui a été plus grave que la tempête de Noël. Cette fois-ci, nous avons eu à faire peut-être moins de démarches.
Moi-même j'étais là, durant la nuit, pour monter des lits. En effet, dans ces cas-là, nous installons des lits de camp dans nos salles de conférence, nous donnons de la nourriture de même que des aliments pour enfant, des couches, entre autres. Oui, nous avons tout cela. Cela ne fait pas partie de nos procédures habituelles, mais, dans les cas extrêmes, nous avons ce qu'il faut.
Évidemment, il faut avoir accès à des chambres d'hôtel. L'été dernier, aucune n'était disponible, ce qui a posé problème. De plus, il arrive souvent qu'elles soient trop chères, même s'il y en a.
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À partir du 18 décembre et durant toute la semaine, jusqu'au 23 et même jusqu'au 27 décembre, des plans relatifs à l'irrégularité des opérations et aux interventions d'urgence ont été mis en place.
En ce qui a trait précisément aux retards sur l'aire de trafic, bien entendu, notre priorité était de collaborer avec les compagnies aériennes et les agents de piste pour débarquer les passagers en toute sécurité le plus rapidement possible. Comme je l'ai déjà dit, cela requiert de la coordination et le pouvoir de remorquer les avions. Or, l'administration de l'aéroport ne détient pas ce pouvoir. Puisque cette responsabilité incombe aux compagnies aériennes, nous comptons sur elles pour déplacer les avions et libérer les portes d'embarquement en faisant appel aux agents de piste qu'elles engagent par contrat. Normalement, ce système fonctionne très bien. L'avion se rend à la porte d'embarquement, puis il la libère. En l'occurrence, je le répète, un arrêt au sol avait été imposé et toutes les portes d'embarquement étaient occupées.
Vous vous demandez peut-être pourquoi nous n'avons pas utilisé des escaliers escamotables et des autobus. Cette question m'a été posée à plusieurs reprises. Certes, nous avons préparé des autobus et des escaliers escamotables immédiatement. Toutefois, étant donné la congestion de l'aérodrome et l'accumulation de neige, notre responsable de la sécurité côté piste était d'avis qu'il n'était pas sécuritaire de faire descendre les passagers. Nous avons évalué la situation toutes les heures, jusqu'à ce que les conditions s'améliorent suffisamment pour que les passagers puissent débarquer en toute sécurité au moyen des escaliers escamotables. C'est ce que nous avons fait, et c'est ainsi que nous avons réglé le problème de congestion.
Je suis tout à fait d'accord avec vous sur le fait que de tels retards sont inacceptables. C'est pourquoi nous avons apporté des changements: dorénavant, les avions ne pourront être à la porte d'embarquement que pendant un temps limité, et les compagnies aériennes devront nous montrer qu'elles ont la capacité de remorquage nécessaire pour déplacer les avions.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie les témoins d'être avec nous aujourd'hui.
Je représente Oakville‑Nord—Burlington et la plupart des gens de ma circonscription utilisent l'aéroport Pearson pour leurs voyages, alors je vais d'abord parler de la situation relative à l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto. Je voudrais parler des problèmes liés aux bagages.
Vous avez affirmé que les vents venaient d'une direction différente et vous avez parlé du gel, comme s'il s'agissait du seul problème, mais je sais qu'il y avait déjà des problèmes liés aux bagages avant, et qu'il y en a toujours, et que des voyageurs n'ont jamais reçu leurs bagages ou ont dû attendre longtemps avant de les recevoir, surtout pendant la période de Noël, où bien des gens n'ont pas reçu leurs bagages.
Je me demande si vous pourriez simplement me parler des processus concernant la situation relative aux bagages et de ce qui est fait pour remettre ces derniers aux voyageurs lorsqu'ils arrivent en retard.
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Oui, je serai heureuse de répondre à cette question. Merci.
Comme on l'a déjà dit, la responsabilité relative aux bagages est partagée. Nous sommes responsables de l'infrastructure: il y a 13 kilomètres de transporteurs à courroie et de nombreux carrousels. Les compagnies aériennes, elles, sont responsables, par l'entremise des agents de piste et de leurs autres employés, de la prise en charge des bagages à l'enregistrement, de l'acheminement par le système de transporteurs à courroie, puis du retrait de ce système, du chargement dans les chariots et de l'embarquement dans l'avion et de la même manière, pour les arrivées, elles sont responsables du chargement des bagages dans le système de transporteurs à courroie afin que les voyageurs puissent les récupérer.
Lorsque les choses ne se passent pas comme prévu, dans bien des cas, c'est en raison des vols retardés et des correspondances de bagages; les compagnies aériennes doivent alors faire la coordination des valises des passagers qui ont raté leur vol ou leur correspondance. La majorité des valises qui se sont accumulées à l'aéroport international Pearson et que nous avons vues dans les reportages font partie de cette catégorie; il ne s'agit pas uniquement de bagages qui devaient être récupérés à l'aéroport Pearson, mais de bagages en transit vers d'autres destinations.
À titre de plus important aéroport pivot international au Canada, l'aéroport Pearson sert aussi parfois de point de chute et de distribution des bagages que les compagnies aériennes tentent de remettre à leurs passagers, alors c'est ce qui explique les images étonnantes que nous avons vues. Bien sûr, j'ai reconnu qu'il y avait eu des défaillances mécaniques à l'aérogare 3 pendant cette période de deux jours, mais, je le répète, nous avions un plan. L'idée est de moderniser le système des aéroports. Une fois en mesure d'investir des capitaux, nous rendrons les systèmes liés aux bagages et d'autres secteurs plus résilients, mais 10 % des bagages...
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Je suis désolée. Je dois vous arrêter, parce mon temps est limité...
Mme Deborah Flint: Je comprends.
Mme Pam Damoff: ... mais je vous remercie de votre réponse.
Je voudrais maintenant parler des efforts déployés au cours de la dernière année par le des Transports et par les différents intervenants de l'industrie du transport aérien: les compagnies aériennes, l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, l'Agence des services frontaliers du Canada, entre autres. J'aimerais simplement que vous me parliez des efforts déployés jusqu'à maintenant.
Je commencerais par les représentants de l'aéroport de Montréal, puisque vous êtes présents sur place. S'il me reste du temps, je passerai ensuite aux aéroports de Toronto et de Vancouver.
Allez‑y, messieurs.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je représente la circonscription de Halifax-Ouest, en Nouvelle-Écosse. Nous avons un excellent aéroport et une excellente équipe sur le terrain qui fait un travail fabuleux. Je tiens simplement à vous remercier au nom des Canadiens, et à vous remercier plus personnellement d'être ici pour témoigner, de même que tout votre personnel qui travaille dans tous les aéroports du pays, sans oublier le personnel des compagnies aériennes. Comme vous l'avez dit, il faut un village, essentiellement, pour y arriver.
Plus je parle aux gens... En fait, je disais justement à quelqu'un hier soir que je me rendais à Ottawa pour une réunion du Comité des transports pour comprendre ce qui s'est passé au cours des derniers mois, ici, au Canada, et ainsi de suite. Voici ce qu'on m'a répondu: « Oui, tu es députée. Cela doit te toucher davantage parce que tu te déplaces beaucoup en avion. »
Comme mon collègue d'en face vient de le dire, nombre d'entre nous qui prenons l'avion, que ce soit pour le travail ou les loisirs, ont peur, bien sincèrement, et sont nerveux en raison des conditions météorologiques et des bris mécaniques, entre autres. Je dirai cependant ceci: nous avons eu beaucoup de chance. Merci pour tout ce que vous faites. À ce que je sache, il n'y a pas eu de décès ni de préjudice physique réel. Bien sûr, des personnes ont été traumatisées, mais je tiens à remercier tout le monde au sein de l'écosystème qui est essentiellement là pour veiller à la sécurité des Canadiens, car c'est le plus important.
Maintenant, j'ai une question.
[Français]
Je vais commencer par les représentants d'Aéroports de Montréal.
[Traduction]
Même si nous avons un aéroport international à Halifax, beaucoup de nos vols viennent soit de Montréal ou de Toronto.
Vous avez parlé des leçons tirées des expériences vécues ces derniers mois.
[Français]
Pourriez-vous nous dire ce que vous avez fait pour améliorer l'expérience des passagers?
L'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto, qui gère l'aéroport, compte 1 500 employés sur les 50 000 qui composent habituellement tout l'écosystème aéroportuaire. La majorité de notre personnel est de retour en poste. Nous avons procédé à une embauche accélérée au cours de l'été dès que notre situation financière n'était plus déficitaire et que nous n'avions plus à emprunter, comme ce fut le cas au cours des dernières années de pandémie. De même, nous avons relancé nos activités de réinvestissement dans l'entretien et l'infrastructure matérielle.
La dotation se déroule différemment aujourd'hui au sein de l'écosystème. L'attrition est plus grande et les nouveaux employés, plus nombreux, ce qui affecte le système. Je crois fermement que, conséquemment, il faut prévoir afin d'être plus résilients. L'un de nos piliers stratégiques vise la création...
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Pour notre part, à Montréal, nous avons des gens sur place, des gens portant des vestons rouges et qu'on appelle des ambassadeurs. Ces gens sont omniprésents dans l'aéroport.
Cependant, c'est beau d'avoir des gens sur place, mais encore faut-il que les passagers puissent obtenir des réponses. Il faut être capable d'informer les gens. C'est ce que j'ai expliqué dans mon énoncé. Je veux qu'on améliore les communications pour qu'on ait plus d'information et de données à transmettre à nos passagers, notamment en leur communiquant des heures plus précises.
Idéalement, nous pourrions dire aux gens de ne pas se présenter à l'aéroport lorsqu'il y a un retard de trois heures, par exemple. Par contre, si nous avons qu'il y a un retard de six heures, disons-le aux gens pour qu'ils puissent rester chez eux. Il faut absolument améliorer cette situation.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vais adresser la même question, d'abord aux représentants d'Aéroports de Montréal, puis à ceux de l'Administration de l’aéroport de Vancouver et de l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto.
Que ce soit dans le contexte de vos allocutions ou de réponses qui ont été fournies, vous avez tous parlé d'investissements à faire et d'améliorations à apporter. Selon vous, quelles améliorations restent à faire, que ce soit à l'aéroport Montréal‑Trudeau, à celui de Vancouver ou à celui de Toronto?
Une forme de soutien sera-t-elle nécessaire et, le cas échéant, laquelle?
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Merci, monsieur le président.
Madame Vrooman, plus tôt, vous avez dit que la nourriture et les boissons auraient pu être transférées à l'avion si vous aviez reçu une demande des compagnies, mais qu'il n'y en a pas eu. Deux questions me viennent à l'esprit.
D'abord, d'un point de vue logistique, de quelle façon l'Administration de l'aéroport de Vancouver peut-elle apporter de la nourriture et des boissons à l'avion pour les passagers qui sont coincés sur le tarmac?
Ensuite, puisque l'Administration savait fort bien qu'il y avait des avions avec des passagers coincés à bord pendant 11 heures, a‑t‑elle offert aux compagnies aériennes de réapprovisionner les avions en nourriture et en boissons à un moment donné?