:
Je déclare maintenant la séance ouverte.
Bienvenue à la 47e réunion du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités de la Chambre des communes.
Conformément à l'article 108 (2) du Règlement et à la motion adoptée le jeudi 3 février 2022, le Comité se réunit pour discuter de la protection des passagers aériens.
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous format hybride, conformément à l'ordre de la Chambre adopté le jeudi 23 juin 2022. Les députés peuvent participer en personne dans la salle, ou à distance par l'intermédiaire de l'application Zoom.
[Traduction]
Je désire informer les membres du Comité que les tests de son ont été faits avec tous les témoins pour faciliter le travail des interprètes.
Aujourd'hui, durant la première moitié de la réunion, nous accueillerons M. Omar Alghabra, ministre des Transports, et les agents du ministère suivants: le sous-ministre par intérim, M. Dominic Rochon, le sous-ministre adjoint associé, Politiques, M. Craig Hutton, et le sous-ministre adjoint associé, Sûreté et sécurité, M. Nicholas Robinson.
Monsieur le ministre, je vous remercie encore une fois d'avoir accepté l'invitation à comparaître devant le Comité.
Sur ce, commençons nos travaux. Je vous cède la parole pour votre déclaration préliminaire de cinq minutes.
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Merci beaucoup, monsieur le président, de m'avoir invité à prendre la parole devant vous et les distingués membres du Comité sur cette importante question.
Je suis accompagné aujourd'hui des représentants de Transports Canada suivants: le sous-ministre par intérim, M. Dominic Rochon, le sous-ministre adjoint associé, Sûreté et sécurité, M. Nicholas Robinson, le sous-ministre adjoint associé, Politiques, M. Craig Hutton, et le directeur général, Politique aérienne, M. Colin Stacey.
Je tiens à remercier les députés libéraux du Comité qui ont demandé la tenue d'une réunion d'urgence sur le sujet. Les Canadiens méritent d'obtenir des réponses sur ce qui s'est passé dans le secteur des transports pendant la période des Fêtes. Je me réjouis d'avoir l'occasion de fournir de l'information et de répondre à vos questions.
Les Canadiens savent que le mauvais temps peut perturber le transport aérien. Cependant, ils s'attendent à être tenus au courant des plans de rechange et à être indemnisés lorsque leurs droits sont brimés, et ils le méritent. Malheureusement, la situation à laquelle de nombreux voyageurs ont été confrontés pendant le temps des Fêtes est absolument inacceptable.
Le fait que des personnes soient bloquées ou retardées ou qu'elles n'aient pas pu réaliser leurs projets de vacances en raison d'horribles conditions de déplacement m'a rendu extrêmement inquiet et frustré. La sécurité et l'efficacité du secteur canadien de l'aviation font partie de mes priorités. C'est aussi le cas du respect des droits des passagers, sans oublier le soutien à un secteur concurrentiel et résilient.
Pendant la phase aiguë de la COVID, le secteur a été plongé dans des conditions très difficiles. Le gouvernement était là pour le soutenir et protéger ses emplois. Au sortir de la phase aiguë, il y a eu une période difficile où tout le système a eu de la difficulté à répondre à la hausse marquée de la demande. Nous avons travaillé étroitement avec le secteur afin de relever ces défis et apporté des rajustements rapides pour réduire les goulots d'étranglement.
À l'automne dernier, nous avons réuni les grands acteurs de l'industrie, y compris les compagnies aériennes, les aéroports et les syndicats. J'ai insisté sur l'importance d'éviter ce que nous avons vu pendant l'été et discuté des mesures à prendre pour renforcer le secteur canadien.
Dans l'ensemble, nous avons fait des progrès.
Par exemple, pendant la période des Fêtes, les longues files d'attente de l'été dernier ne se sont pas reproduites aux points de contrôle de l'Agence des services frontaliers du Canada et de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien. Nous avons pris des mesures pour que les passagers ne soient pas retardés, mais il nous reste du travail à faire, bien entendu.
Nous avons été le premier gouvernement de l'histoire du Canada à mettre en place un règlement sur la protection des passagers aériens. C'était en 2019, à peine quelques mois avant le début de la pandémie.
Naturellement, la pandémie a mis en évidence les faiblesses de la déclaration des droits. C'est la raison pour laquelle, en septembre dernier, nous avons renforcé le règlement en exigeant que les voyageurs aient droit à un remboursement pour les situations indépendantes de la volonté des compagnies aériennes.
Est‑il possible d'améliorer encore plus les règles? Oui. C'est pourquoi, bien avant les événements de la période des Fêtes, nous travaillions déjà à renforcer les droits des passagers.
[Français]
Nous travaillons sur des améliorations au Règlement sur la protection des passagers aériens.
[Traduction]
Le fardeau de la preuve devrait être imposé aux compagnies aériennes plutôt qu'aux passagers. En ce moment, les compagnies aériennes disent trop souvent aux passagers qu'ils n'ont pas droit à une indemnisation alors qu'ils y ont bel et bien droit. Cette situation a suscité une avalanche de plaintes à l'Office des transports du Canada depuis l'été dernier. Nous continuerons bien sûr à doter l'Office des ressources nécessaires pour qu'il puisse remplir son mandat, mais nous apporterons également d'autres modifications au règlement pour améliorer son efficacité. J'espère pouvoir annoncer des changements et présenter une mesure législative dans les prochains mois.
En ce qui concerne VIA Rail, la conjonction de plusieurs éléments explique ce qui s'est passé: un déraillement d'un train du CN, des tempêtes de neige et des fermetures d'autoroutes. Je ne peux même pas imaginer le stress et la peur que les gens ont dû ressentir en étant coincés pendant des heures dans les trains, avec peu d'information sur la situation. Il n'y a pas de mots assez forts pour exprimer toute la frustration que cette situation m'a inspirée. J'ai parlé directement à VIA Rail, et nous poursuivrons la discussion sur le sujet.
Les protocoles d'urgence doivent de toute évidence être revus. Un examen complet de ce qui s'est passé est en cours. Nous prendrons des mesures en conséquence.
En conclusion, je veux vous dire que le gouvernement ne se cache pas. Il va assumer ses responsabilités, et l'industrie doit faire de même.
[Français]
Nous allons continuer de travailler ensemble pour que cela n'arrive plus jamais.
[Traduction]
Enfin, je profite de l'occasion pour remercier tous les employés du secteur canadien des transports, qui ont travaillé fort pendant la période des Fêtes pour que les Canadiens puissent rentrer chez eux ou pour qu'ils puissent visiter leurs amis et leur famille.
Monsieur le président, voilà qui conclut mes observations préliminaires. C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions et à celles de nos collègues.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur le ministre, je vous remercie d'avoir accepté l'invitation.
Nous avons entendu bien des témoignages pendant la journée. Des personnes ont raconté ce qu'elles ont vécu: il y a eu des fêtes de Noël annulées, des retards, des gens qui ont été obligés de dormir sur le plancher d'un aéroport et d'autres qui ont été ballottés d'un hôtel à un autre à l'étranger.
Le gouvernement actuel est au pouvoir depuis sept ans et vous êtes le ministre des Transports depuis le début de 2021. Vous avez supervisé la situation chaotique de l'été dernier, qui a fait en sorte que les aéroports canadiens se classent comme les pires au monde: ils se sont hissés au premier et au deuxième rang. Le 17 novembre, vous avez attribué le chaos qui régnait pendant l'été aux pénuries de main-d'œuvre dans les aéroports et vous avez prétendu avoir réglé le problème.
Vous avez organisé un sommet, mais, comme nous l'ont dit les témoins aujourd'hui, vous n'avez pas fourni de lignes directrices. C'est ce que nous ont appris les témoignages des compagnies aériennes. Pire encore, les mesures de protection des passagers qui ont été mises en place par le gouvernement ont échoué à protéger les passagers, les consommateurs ou quiconque de ce pays qui était coincé à l'étranger ou sur l'aire de trafic pendant bien plus de 12 heures dans certains cas. Un Canadien qui s'envole vers le Royaume‑Uni avec British Airways est mieux protégé que s'il opte pour WestJet. C'est toujours le cas malgré ces mesures de protection des passagers.
Monsieur le ministre, vous êtes le responsable de ce dossier et vous disposez des outils pour corriger la situation. La question est de savoir pourquoi vous avez attendu aussi longtemps: pourquoi vous n'êtes pas intervenu à partir du moment où vous avez été informé de la situation avec Sunwing pour la première fois le 19 septembre — en même temps que le reste du pays, vraisemblablement —, pourquoi vous avez attendu jusqu'au 5 janvier et pourquoi vous n'avez pas parlé aux aéroports, comme on nous l'a dit, lorsque des Canadiens étaient encore une fois coincés sur l'aire de trafic, et ce, pendant 12 heures dans certains cas, à Vancouver.
J'ai quelques questions à poser.
La Loi sur les transports au Canada permet la prise de décrets du Cabinet, sur votre recommandation, pour stabiliser le réseau national des transports en cas de « perturbation extraordinaire ». Nous sommes tous d'accord pour dire que la situation entourant Sunwing constituait une perturbation extraordinaire. Or, vous n'avez pas recommandé au Cabinet de prendre un décret, en vertu de l'article 47, au sujet de Sunwing.
Pourquoi ne l'avez-vous pas fait et qu'est‑ce qui était plus important? Qu'est‑ce qui vous préoccupait?
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Je souhaite un bon retour au Comité à Mme Lantsman.
Bien des éléments de ses observations méritent d'être décortiqués. Je peux comprendre l'intérêt politique qu'il y a à faire un amalgame entre ce qui s'est passé l'été dernier et ce qui s'est passé à Noël cette année. Je pense que les Canadiens sont conscients que ce sont deux situations bien distinctes.
Cela dit, le gouvernement et moi-même, à titre personnel, avons été très proactifs depuis l'été dernier. La députée a mentionné le sommet que j'ai organisé, et ce n'est pas la seule mesure qui a été prise à partir de l'été jusqu'à aujourd'hui. Elle a parlé des communications avec Sunwing. Je peux lui assurer ainsi qu'à tous nos collègues que, d'abord, on m'a informé régulièrement et quotidiennement — c'était parfois d'heure en heure, en fait — de la situation. Les fonctionnaires du ministère et mon bureau communiquaient avec Sunwing tous les jours, et parfois plus d'une fois par jour, pour être certains d'être informés des derniers développements et pour lui rappeler ses obligations à l'égard de ses clients et des Canadiens.
Monsieur le président, lors de mon passage ici le 5 décembre, il y a un peu plus d'un mois, les membres du Comité m'ont demandé quelles leçons nous avions tirées de l'été. C'est avec plaisir que j'ai présenté notre plan de travail. J'ai parlé de notre intention d'améliorer la déclaration des droits des passagers. J'ai aussi parlé du plan pour moderniser les processus de contrôle de sûreté, pour améliorer les pouvoirs dont disposent les aéroports et pour bonifier les pouvoirs et les outils dont l'Office des transports du Canada a besoin. Ce travail est en cours. Il est extrêmement sérieux, et nous avons adopté une approche proactive.
Si seulement les conservateurs avaient mis en œuvre une déclaration des droits des passagers lorsqu'ils étaient au pouvoir, nous nous trouverions aujourd'hui en bien meilleure position pour améliorer les règles. C'est là où nous en sommes. Comme je l'ai dit dans ma déclaration préliminaire, le gouvernement assume ses responsabilités: il veille à l'application des leçons tirées et à la protection des droits des passagers. Cependant, il est important de rappeler aux Canadiens que nous avons établi un régime de droits des passagers. En fait, Sunwing a violé ces droits. La question ne se limite donc pas à l'absence de règles.
Mme Melissa Lantsman: Monsieur le président, je pense que nous devrions accorder le même temps...
L'hon. Omar Alghabra: Le problème est que certains exploitants privés n'ont pas non plus respecté leurs obligations.
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Merci, monsieur le président. Bienvenue, monsieur le ministre.
Monsieur le ministre, comme nous le savons, les Canadiens ont besoin ou ont envie de voyager à certaines périodes de l'année pour rendre visite à leur famille ou partir en vacances. Sur le plan géographique, nous vivons dans un grand pays. L'avion est donc le mode de transport privilégié.
Nous savons aussi que nous sortons de deux ans de pandémie et que le secteur aérien, le secteur de l'aviation, a probablement été le secteur le plus durement touché non seulement au Canada, mais également partout dans le monde. Il s'est relevé et il reprend de la vigueur peu à peu. Il y a toutefois des embûches en cours de route, comme nous l'avons vu ici et aux États‑Unis. Je pense à ce qui s'est passé avec Southwest Airlines la semaine dernière.
Le gouvernement actuel, avant l'arrivée de la COVID, agissait, y compris en établissant la déclaration des droits des passagers aériens et en présentant des mesures de protection de ceux‑ci — contrairement au gouvernement précédent qui, pendant ses 11 années au pouvoir, n'a absolument rien fait pour protéger les consommateurs, s'en remettant aux sociétés privées. Je l'en félicite grandement.
Ma première question, monsieur le ministre, porte sur les modifications potentielles qui pourraient renforcer les mesures de protection actuelles des passagers aériens. Les Canadiens auront-ils l'occasion de donner leur avis sur ces changements proposés?
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Merci beaucoup, monsieur le président. Merci, monsieur Sorbara, de votre présence et de vos questions.
Permettez-moi d'abord de faire écho à ce que vous avez dit. Vous avez raison: le secteur de l'aviation a connu des difficultés lors de la reprise suivant la phase aiguë de la COVID, non seulement au Canada, mais également partout dans le monde. Il y a eu des perturbations partout sur la planète — aux États‑Unis, en Europe et certainement au Canada —, mais nous avons agi. Nous avons pris des mesures pour tirer des leçons de la situation et pour faire en sorte que le gouvernement fournisse le soutien requis, y compris en améliorant la déclaration des droits des passagers.
Pour répondre plus précisément à votre question, je mène en ce moment des consultations à l'interne et à l'externe, tant auprès des fonctionnaires de Transports Canada que de nos partenaires. Je sais aussi que le Comité a tenu des audiences en novembre sur la déclaration des droits des passagers. Je ne doute pas que le Comité présentera des recommandations fondées sur cette étude, et je serai heureux de les recevoir.
Lorsque nous aurons un avant-projet, nous le déposerons à la Chambre des communes. Les Canadiens et d'autres parties intéressées pourront donner leur avis. Je reçois régulièrement des commentaires de Canadiens, et ils sont pris en compte lors de la rédaction des propositions.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur le ministre, merci d'être des nôtres. Je remercie également les fonctionnaires qui vous accompagnent.
Le 19 août dernier, vous êtes venu témoigner devant ce comité concernant le fouillis survenu durant l'été. Nous en avons déjà parlé. Cela n'a rien à voir avec les tempêtes que nous avons subies en décembre, nous le comprenons bien.
De nouveau, vous comparaissez devant ce comité. À votre niveau d'intervention, qu'est-ce qui explique que les cafouillages continuent? Nous comprenons bien qu'il s'agit de deux situations distinctes, mais les cafouillages continuent néanmoins.
Est-ce qu'il faudrait renforcer le Règlement sur la protection des passagers aériens afin de lui donner plus de mordant? Est-ce que c'est l'une des causes possibles de cette situation?
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Merci de votre question, madame Vignola.
[Traduction]
Tout d'abord, je vous remercie de rappeler qu'il s'agit de deux situations différentes.
Les Canadiens connaissent bien les aléas du climat au pays. Ils ne sont pas surpris lorsque des phénomènes météorologiques extrêmes viennent parfois perturber leurs plans de voyage. Les voyageurs canadiens savent prendre leur mal en patience dans ce genre de situations.
Ce qui est inacceptable pour les voyageurs canadiens comme pour moi, c'est de ne pas être mis au courant des plans de rechange par les compagnies aériennes, ou d'être abandonné à son sort pendant des jours et des jours sans recevoir le moindre renseignement. Cette manière de faire était inacceptable. Sunwing a d'ailleurs reconnu aujourd'hui qu'elle avait commis une erreur.
Cela étant dit, je vais répondre à vos questions.
En effet, nous avons l'occasion de renforcer la Déclaration des droits des passagers. Je l'ai affirmé lors de ma comparution devant le Comité le 5 décembre, et je tiens à le répéter aujourd'hui: le ministère et moi travaillons à l'amélioration de ces règles.
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Merci, monsieur le président. Il est certes intéressant de voir les membres libéraux de ce comité se taper dans le dos après la saison absolument catastrophique que nous venons de vivre dans le secteur du voyage.
Monsieur le ministre, ce n'est absolument pas l'opposition ou les médias qui ont amalgamé les saisons estivale et hivernale, mais bien vous qui, après avoir réuni tous les acteurs de l'industrie en novembre, avez déclaré croire que les Canadiens pouvaient s'attendre à ne pas revivre les problèmes qui grevaient le système au cours de l'été. Le chaos a été contenu parce que vous avez organisé un sommet. Ce matin, nous avons appris tant des aéroports que des compagnies aériennes que, dans les faits, vous n'avez fourni aucune directive à ce sommet. Il semble qu'il ne s'agissait que d'un exercice de relations publiques vous permettant de dire que vous avez fait quelque chose.
Vous avez dit que le gouvernement devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger les passagers. Aujourd'hui, nous en avons appris davantage. Nous avons posé la question. Nous avons demandé à l'Administration de l'aéroport de Vancouver si le ministre l'avait appelée, s'il l'avait appelée depuis la mi‑décembre. Sa représentante nous a dit que non.
Nous avons demandé aux représentants d'Aéroports de Montréal si le ministre les avait appelés depuis la mi‑décembre. Ils nous ont dit que non.
Nous avons demandé à l'Autorité aéroportuaire du Grand Toronto si le ministre l'avait appelée depuis la mi‑décembre. Sa représentante nous a dit que non.
Plus stupéfiant encore, les compagnies aériennes, et plus particulièrement Sunwing, ont aussi précisé qu'elles n'ont pas eu de contact direct avec vous avant le 5 janvier, soit plus de deux semaines après l'échec monumental de cette compagnie aérienne, quand les gens dormaient dans le foyer d'hôtels à l'étranger.
Vous avez attendu le retour des passagers au Canada. Vous avez attendu que la crise se résorbe avant de poser le geste on ne peut plus simple de décrocher le combiné et de communiquer avec les entités qui ont laissé tomber les Canadiens.
La responsabilité commence au sommet. J'avancerais que vous vous dédouanez. Vous n'avez pas eu d'échanges directs avec l'industrie. Vous avez peut-être laissé cela à vos fonctionnaires, mais entre Noël et le jour de l'An, nous avions besoin de vous voir agir, et ce n'est pas arrivé.
Aux États-Unis, nous avons vu le secrétaire aux Transports, Pete Buttigieg, passer des appels. Dans les 24 heures suivant les déboires de Southwest Airlines, il a mis ce transporteur à genoux tandis que vous avez été absent pendant plus de deux semaines.
Dans ces circonstances, pourquoi avez-vous attendu jusqu'au 5 janvier pour faire votre travail et parler à Sunwing Airlines afin de demander des réponses au nom des voyageurs canadiens?
:
C'est une excellente question.
Les améliorations tournent autour de trois principes. D'abord, il y a les éclaircissements. Il est évident que certaines règles prêtent à confusion. Par exemple, Mme Vignola a soulevé le point de la sécurité. Nous devons clarifier les règles à cet égard.
Ensuite, il y a la simplification. Nous devons nous assurer que les compagnies aériennes assument davantage leurs responsabilités dans le cadre du processus de plainte. Le processus doit être simplifié.
Enfin, il y a le renforcement, ce qui signifie qu'il faut établir si nous pouvons adopter des règles supplémentaires. Il y a aussi la question des amendes qui revient. Devraient-elles être plus sévères?
Ce sont les trois principes sur lesquels nous nous penchons. Nous étudions ce que les autres pays font pour voir les leçons que nous pouvons en tirer.
En gros, ce sont là les objectifs que nous tentons d'atteindre.
:
Merci, madame Koutrakis, et merci d'avoir joué un rôle important à titre de secrétaire parlementaire pendant cette période.
D'abord, pendant la débâcle estivale, j'ai eu l'occasion de parler à toutes les compagnies aériennes individuellement, de visiter nombre d'aéroports, qu'ils soient grands, petits ou régionaux, puis de profiter de leur expérience et de leur point de vue. Ensuite, en novembre dernier, nous avons tenu un sommet réunissant les PDG des compagnies aériennes et des aéroports de même que des représentants des syndicats, puis nous avons discuté des mesures nécessaires pour aller de l'avant.
Juste avant Noël, nous avons également organisé un groupe de travail composé de représentants des aéroports, des compagnies aériennes et des agences gouvernementales en prévision du temps des Fêtes, pour veiller à ce que l'on se concentre exclusivement sur la ruée du temps des Fêtes. Nous savons tous que c'est l'une des périodes les plus occupées de l'année, donc nous avons fait beaucoup de travail préparatoire. Malheureusement, il y a eu une tempête qui a causé des perturbations extrêmes et nous avons aussi constaté que des décisions malheureuses ont été prises par une compagnie aérienne, ce qui a causé une bonne partie...
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Monsieur le ministre, où étiez-vous entre le 23 décembre et le 5 janvier dernier?
Des Canadiens ont dormi sur le plancher des aéroports. Ils ont attendu des heures dans des avions, certains dans des pays étrangers, sans avoir aucune nouvelle. Vous n'arrêtez pas de dire que la situation était inacceptable, mais vous n'avez pas jugé que la situation était assez grave pour que vous, comme ministre des Transports, interveniez.
Vous auriez pu faire preuve du leadership que les Canadiennes et les Canadiens attendent d'un ministre. Vous auriez pu prendre le téléphone pour appeler les compagnies aériennes et les aéroports. Vous n'avez même pas jugé que la crise était assez importante, malgré tous les gazouillis que vous avez écrits, pour accepter de consacrer deux heures de votre temps à répondre aux questions des membres du Comité aujourd'hui.
Monsieur le ministre, avez-vous l'intention de faire comme Sunwing, de reconnaître vos torts et vous excuser auprès des Canadiens pour votre manque de leadership entre le 23 décembre et le 5 janvier?
:
Merci, monsieur le président.
Je vais changer un peu de cap, monsieur le ministre. VIA Rail n'était pas présente aujourd'hui. Je sais que ses représentants doivent être à une réunion à venir, mais dans votre déclaration liminaire, vous avez cité les difficultés qu'elle a eues.
Je voudrais vous parler d'un courriel que j'ai reçu d'une électrice dont la mère de 83 ans et son ami de 82 ans ont fait le déplacement de Chatham à Aldershot le 23 décembre. Leur train est arrivé à destination quatre heures en retard, mais cette électrice affirme que, compte tenu des conditions météorologiques, ils étaient compréhensifs et heureux d'être arrivés en sécurité. Toutefois, quand ils sont rentrés à la maison le 27 décembre, ils devaient arriver à 21 heures. Leur train est toutefois arrivé cinq heures et demie en retard. Ces deux octogénaires se sont retrouvés dans une gare de VIA sans personnel à 2 h 20. Il est très difficile d'obtenir un taxi à cette heure dans une petite ville comme Chatham.
Je comprends que VIA Rail est une entité distincte et que vous ne la dirigez pas, monsieur le ministre, mais j'aimerais connaître vos réflexions sur VIA Rail et ses décisions au cours du congé des Fêtes, de même que sur les problèmes récurrents tels que ceux vécus par cette femme âgée et son ami.
Au cours de la deuxième heure, nous accueillons France Pégeot, présidente et première dirigeante de l'Office des transports du Canada, ainsi que Thom Oommen, son directeur général de la Direction de l'analyse et de la liaison.
Également, représentant le ministère des Transports, nous recevons à nouveau Dominic Rochon, sous-ministre par intérim; Craig Hutton, sous-ministre adjoint associé, Politiques; Nicholas Robinson, sous-ministre adjoint associé, Sûreté et sécurité; ainsi que Colin Stacey, directeur général, Politique aérienne.
Merci une fois de plus d'être des nôtres.
Je cède la parole à Mme Pégeot pour sa déclaration liminaire.
[Français]
Madame Pégeot, vous avez la parole pour cinq minutes.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie le Comité de son invitation à comparaître aujourd'hui.
Comme vous l'avez remarqué, je suis accompagnée de M. Tom Oommen, qui est directeur général de l'analyse et de la liaison à l'Office des transports du Canada.
L'Office a un vaste mandat de réglementation économique et de règlement des différends. D'une part, ce mandat concerne le transport par avion, par train, par navire et par autobus interprovincial, de compétence fédérale. D'autre part, il vise à protéger le droit des personnes en situation de handicap à un réseau de transport accessible.
L'Office s'acquitte de ses responsabilités dans le cadre de deux rôles précis. Premièrement, il agit comme organisme de réglementation économique, chargé d'élaborer des règlements en vertu des lois pertinentes et de les mettre en œuvre. En outre, il délivre des licences, rend des décisions et veille à faire respecter la réglementation.
Deuxièmement, l'Office est aussi un tribunal administratif, qui règle des plaintes au moyen de processus tant informels que formels. Un volet central de son mandat consiste à offrir aux passagers aériens un régime de protection des consommateurs.
Avec l'entrée en vigueur en 2019 du Règlement sur la protection des passagers aériens, l'Office a pour la première fois établi des obligations minimales de protection des consommateurs, que toutes les compagnies aériennes sont tenues de respecter. Au cœur de ce régime, nous avons des exigences qui visent à atténuer les conséquences des perturbations de vol sur les plans de voyage des passagers.
Le Règlement impose des exigences en lien avec trois catégories de perturbations de vol, en fonction desquelles les passagers ont différents droits: les perturbations attribuables à la compagnie aérienne; celles attribuables à la compagnie aérienne, mais nécessaires pour des raisons de sécurité; et celles indépendantes de la volonté de la compagnie aérienne. Depuis que le Règlement est entré en vigueur, les passagers ont été nombreux à s'en prévaloir pour faire respecter les nouvelles obligations des compagnies aériennes.
Je tiens à rappeler que le Règlement est entré en vigueur juste avant la pandémie. Cette dernière, comme vous le savez, a eu des conséquences importantes sur l'industrie des transports, qui a d'ailleurs eu de la difficulté à reprendre ses activités normales. Il en est résulté un nombre record de plaintes présentées à l'Office. Pour mettre les choses en perspective, voici une mise en contexte.
Au cours de l'exercice précédant l'entrée en vigueur du Règlement, soit en 2018‑2019, l'Office a reçu environ 7 600 plaintes. Pendant l'exercice durant lequel le Règlement est entré en vigueur, soit en 2019‑2020, il en a reçu un peu plus de 19 000. Enfin, durant la première moitié de l'exercice en cours, soit depuis le 1er avril 2022, il en a reçu presque 21 000.
L'Office a amélioré ses processus et réalisé des gains d'efficacité. Malheureusement, il n'en demeure pas moins que nous sommes aux prises avec un arriéré d'environ 33 000 plaintes.
[Traduction]
J'aimerais simplement préciser que, d'après notre expérience, environ 97 % des plaintes se règlent de manière informelle au moyen de la facilitation, où le cas est fermé en moyenne au bout d'une vingtaine de jours ouvrables après qu'un facilitateur de l'Office a entamé le processus.
En ce qui concerne les récentes perturbations de vols pendant les Fêtes, nous nous attendons effectivement à ce qu'un grand nombre de plaintes soient déposées à l'Office. Habituellement, ces plaintes sont déposées environ un mois après les perturbations en question, car les passagers doivent d'abord présenter une réclamation directement auprès de la compagnie aérienne qui a 30 jours pour répondre.
Ces perturbations ont commencé en raison de tempêtes hivernales qui ont d'abord touché des vols qui partaient de l'Ouest canadien, surtout à Vancouver, et ont plus tard touché des vols de l'Ontario et du Québec.
Nous sommes très rapidement intervenus. Des agents verbalisateurs de l'Office étaient là; ils étaient en communication avec les compagnies aériennes, surveillaient la situation et recueillaient les renseignements nécessaires. Ils enquêtent actuellement sur le non-respect possible d'exigences réglementaires. Ce travail est en cours.
Un autre exemple de ce qui a été fait: durant cette même période, le personnel de l'Office a également communiqué avec Sunwing concernant le fait qu'elle ait annulé tous ses vols à destination et en provenance de la Saskatchewan jusqu'au 3 février.
À ce moment‑là, on nous a indiqué que l'on verserait des indemnités à tous les passagers qui en feraient la demande, s'ils ont été informés moins de deux semaines avant la date prévue de leur vol annulé, comme l'exige le RPPA, soit le Règlement sur la protection des passagers aériens.
Nous continuerons de surveiller comment les compagnies aériennes donneront suite aux perturbations de vol pendant la période des Fêtes, et nous allons également répondre aux plaintes que nous recevrons concernant ces perturbations de vol.
En outre, pour aider les passagers qui ont déposé une plainte auprès de l'Office, nous avons récemment ajouté un nouvel outil sur notre site Web pour vérifier l'avancement d'un dossier. Cet outil permet à chaque plaignant de savoir à quel rang se situe son dossier dans la file et quelles sont les prochaines étapes du règlement de son différend avec la compagnie aérienne.
Nous avons également publié des guides faciles à consulter et à lire sur téléphone intelligent. Ces guides expliquent à quoi les passagers ont droit et comment déposer une plainte. Nous souhaitons ainsi rendre le processus facile à suivre, surtout si les passagers sont à l'aéroport quand la situation se produit.
En outre, pour passer à travers l'arriéré des plaintes, nous avons augmenté encore davantage notre capacité à les traiter: nous avons trouvé et mis en œuvre des moyens pour améliorer nos procédures et modernisé nos processus. Nous espérons être en mesure d'éventuellement automatiser certains volets de nos processus.
Merci, monsieur le président. Nous répondrons avec plaisir à vos questions.
:
Merci, monsieur le président. Je voudrais questionner d'abord Mme Pégeot.
Je vous remercie de votre participation. Vous avez souligné la nécessité de clarifier les catégories de vols, qui sont énumérées dans l'article 86.11 de la Loi sur les transports au Canada. Comme vous l'avez dit, elles sont au nombre de trois. Une grande partie du comportement des transporteurs découle d'une faille dans cet article, qui leur permet d'attribuer presque tous les problèmes entraînant des retards ou des annulations à un défaut de sécurité. Dans un avion en plein vol transportant des centaines de passagers, il est certain que beaucoup de choses dépendent de la sécurité.
La démarche de l'Union européenne est très différente. Elle range les perturbations dans seulement deux catégories. Une pour les perturbations ordinaires, celles que le transporteur aurait pu éviter grâce à la diligence raisonnable, comme rassembler un équipage suffisant, un nombre suffisant d'avions, assurer leur maintenance convenable. L'autre pour les circonstances extraordinaires, comme le terrorisme ou les défauts de fabrication signalés par l'avionneur.
Pourquoi le Canada a‑t‑il...? Ce n'est peut-être pas la question à poser à l'Office, parce que tout ça remonte à l'origine du Règlement, mais croyez-vous qu'il serait plus fécond pour nous d'adopter la classification simplifiée à deux catégories de l'Union européenne? Elle est considérée comme détentrice de l'étalon de référence des règlements sur la protection des passagers aériens.
Voilà la question que je vous pose et que je poserai peut-être aux fonctionnaires de Transports Canada.
:
Merci, monsieur le président, et merci à tous les représentants qui sont ici cet après-midi pour leurs précieux témoignages.
J'aimerais profiter de l'occasion — parce que je suis certaine qu'on ne le fait pas souvent — pour vous remercier, vous et vos équipes, du fond du coeur pour le travail que vous faites. Je sais que ce n'est pas facile. On vous pose de nombreuses questions difficiles aujourd'hui. J'ai pleinement confiance en votre capacité de nous aider à traverser cette période difficile. Merci.
Ma question s'adresse aux représentants de Transports Canada. Plus tôt, lorsque le était ici, ma collègue Mme Lantsman lui a proposé d'avoir recours aux pouvoirs qui lui sont conférés en vertu du paragraphe 49(1) de la Loi pour ordonner à l'OTC de réaliser une enquête sur les événements qui se sont produits pendant les Fêtes. Toutefois, s'il avait recours à ces pouvoirs, l'Office devrait réaliser une enquête et publier un résumé des résultats — sans publier de renseignements confidentiels, bien sûr —, mais cette enquête serait de nature analytique et n'entraînerait aucune mesure corrective. Il faudrait aussi utiliser les ressources de l'Office qui pourraient autrement s'affairer à éliminer l'arriéré dans le traitement des plaintes, dont a parlé Mme Pégeot.
Il ne s'agirait pas de la meilleure façon d'utiliser les ressources limitées de l'Office, n'est‑ce pas? Surtout si nous avons déjà une bonne idée de ce qui s'est passé et des raisons pour lesquelles c'est arrivé.
:
Ce que vous dites au sujet d'une enquête sur ce qui s'est passé pendant les Fêtes est tout à fait juste. L'Office a le pouvoir de mener une enquête sur les plaintes qui lui sont présentées. Il peut examiner chacun des cas, en déterminer les circonstances et rendre ses décisions en conséquence. Il a maintenant ce pouvoir. Bon nombre de Canadiens et de passagers peuvent faire une plainte, si ce n'est déjà fait, au cours des prochains jours, s'ils ne demandent pas réparation aux compagnies aériennes directement.
En ce qui a trait à l'utilisation des ressources, je vais laisser les représentants de l'Office vous expliquer comment il gère les plaintes qui lui sont présentées.
Vous avez raison lorsque vous dites que le peut demander à l'Office de tenir une enquête générale, qui ne porterait pas sur le cas d'un passager en particulier, mais plutôt sur les événements qui se sont produits pendant la période des Fêtes. L'Office ne présenterait pas nécessairement des recommandations par la suite.
Cela étant dit, je crois que le a établi clairement qu'en raison de l'étude du Comité, d'autres événements qu'il a tenus et de conversations ou d'interactions des représentants avec les transporteurs, nous étudions très attentivement les améliorations qui pourraient être apportées à la suite des perturbations qui ont eu lieu pendant les Fêtes, mais aussi en raison des problèmes de congestion que nous avons connus au printemps et à l'été derniers. Nous tentons donc d'améliorer non seulement le RPPA et le régime des droits des passagers, mais aussi — de façon plus générale — la façon dont le secteur intervient et mène ses activités.
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Merci de votre question.
Malheureusement, la situation à laquelle nous avons été confrontés ces dernières années est tout de même assez extraordinaire.
Comme vous le savez, la pandémie est survenue. Une fois le pire passé, le nombre de passagers a subitement bondi l'été dernier de 300 %, selon les chiffres dont je dispose. Cela a considérablement contribué aux difficultés survenues cet été. Il y a eu ensuite cette situation assez unique de toutes ces tempêtes qui se sont abattues sur nous dans le temps des Fêtes.
La seule chose que le gouvernement canadien peut dire, c'est qu'il est tout à fait au courant de la situation, qu'il fait de son mieux, qu'il rassemble tous les joueurs de l'écosystème pour essayer de rectifier le tir et de régler les problèmes survenus.
Je pense que certains progrès ont été réalisés en lien avec les difficultés survenues cet été, mais qu'il en reste à faire, notamment au chapitre du Règlement sur la protection des passagers aériens, dont nous parlons aujourd'hui, afin d'établir un meilleur équilibre à l'avenir.
Avec l'aide des experts de ce comité et grâce aux discussions en cours, j'espère que nous allons y parvenir.
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Je trouve alarmant le fait que malgré les 33 000 plaintes, aucune amende pour défaut d'indemnisation n'ait été imposée. Je vais toutefois passer aux représentants de Transports Canada.
J'aimerais aborder un autre enjeu. Nous nous sommes centrés sur les situations auxquelles ont fait face les passagers aériens. Bien sûr, à bord de ces avions se trouvent aussi des agents de bord, qui dans de nombreux cas sont pris dans la même situation que les passagers et qui ont la tâche difficile de gérer des centaines de personnes dans des circonstances stressantes et éprouvantes.
Je tiens premièrement à les remercier pour le travail difficile qu'ils doivent accomplir. Deuxièmement, j'aimerais aborder l'une des préoccupations qu'ils ont soulevées.
D'abord, je ne savais pas que les agents de bord n'étaient rémunérés que pendant un vol. Étant donné les récentes perturbations, les agents de bord ont passé beaucoup moins de temps à bord des avions. Ainsi, leur salaire a été touché. Ensuite, la réglementation sur le temps de vol et de service qui s'applique aux pilotes ne s'applique pas aux agents de bord qui travaillent à l'arrière de l'avion, même si leur rôle est essentiel à la sécurité des passagers à bord.
Est‑ce que le ministère est au courant de ces préoccupations? Est‑ce qu'il travaille à une politique pour y répondre?
Madame Pégeot, j'aimerais revenir à une question que j'avais abordée plus tôt. Selon ce que je comprends, l'OTC et Transports Canada s'échangent régulièrement des courriels chiffrés. Je comprends également que certains de ces courriels ont été supprimés. Je vais vous donner l'occasion de vous exprimer à nouveau sur le sujet. Vous vous êtes peut-être mal exprimée lorsque vous avez dit que ce n'était pas le cas, mais un affidavit déposé par l'OTC devant la Cour fédérale suggère le contraire.
Pour tous les Canadiens qui nous regardent, pour tous ceux qui ont déposé une plainte auprès de l'OTC et pour toutes les personnes qui ont dû dormir sur le sol des aéroports ou qui ont été ballottés d'un hall d'hôtel à un autre dans un pays étranger, j'aimerais savoir comment vous arrivez à garantir la transparence et l'indépendance si le public ne peut examiner aucun de vos courriels par l'entremise d'une demande d'accès à l'information ou d'un autre outil dont dispose l'opposition.
J'aimerais savoir comment il est possible pour vous de servir la population canadienne, qui demande des réponses et qui, à mon avis, n'en a peut-être pas obtenu au cours de cette heure de réunion, et comment vous veillez à ce qu'elle obtienne les renseignements dont elle a besoin par l'entremise des bons canaux de communication si vous avez recours à des courriels chiffrés pour échanger avec le gouvernement du Canada au sujet de certains cas.