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Je déclare la séance ouverte.
Bon après-midi, chers collègues.
Bienvenue à la cinquième réunion du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et de la collectivité.
La réunion d'aujourd'hui se déroule sous forme hybride, conformément à l'ordre de la Chambre adopté le jeudi 25 novembre 2021. Les membres du Comité peuvent participer en personne ou par l'application Zoom. Je profite de l'occasion pour rappeler à tous les participants à cette réunion et aux observateurs qu'il n'est pas permis de faire des captures d'écran ni de prendre des photos de leur écran.
Compte tenu de la situation actuelle liée à la pandémie et à la lumière des recommandations des autorités sanitaires ainsi que de la directive du Bureau de régie interne du 28 janvier 2022, pour rester en bonne santé et en sécurité, il est recommandé à tous ceux qui participent à la réunion en personne de suivre les consignes suivantes: toute personne présentant des symptômes doit participer par Zoom et ne pas assister à la réunion en personne; chacun doit maintenir une distance physique de deux mètres, qu'il soit assis ou debout; chacun doit porter un masque non médical lorsqu'il circule dans la salle. Il est fortement recommandé que les membres du Comité portent leur masque en tout temps, y compris lorsqu'ils sont assis. Des masques non médicaux, qui permettent de mieux entendre les propos que les masques en tissu, sont disponibles dans la salle.
Toutes les personnes présentes doivent maintenir une bonne hygiène des mains en utilisant les désinfectants pour les mains qui sont fournis à l'entrée de la salle. Les salles de comité sont nettoyées avant et après chaque réunion. Chacun est invité à nettoyer les surfaces telles que le bureau, la chaise et le microphone avec les lingettes désinfectantes fournies lorsqu'il quitte la salle ou lorsqu'il s'y installe.
[Traduction]
En tant que président, j'appliquerai ces mesures pendant toute la durée de la séance. Je remercie d'avance les députés de leur collaboration.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, et à la motion adoptée par le Comité le lundi 31 janvier 2022, le Comité se réunit pour étudier la lettre de mandat du ministre des Transports.
Nous accueillons aujourd'hui, chers collègues, l'honorable Omar Alghabra, ministre des Transports, et Michael Keenan, son sous-ministre. Les autres témoins du ministère des Transports sont Arun Thangaraj, sous-ministre délégué; Aaron McCrorie, sous-ministre adjoint associé, Sécurité et sûreté; et Serge Bijimine, sous-ministre adjoint, Politiques.
Monsieur le ministre, je sais que vous allez devoir quitter à 16 h 30. Alors, sans plus tarder, je vous cède la parole pour votre déclaration préliminaire. Merci.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je vous suis vraiment reconnaissant de m'avoir réinvité à votre comité. Je vous félicite de votre élection à la présidence et souhaite une chaleureuse bienvenue à vos nouveaux membres. Sauf erreur, ils sont plusieurs.
[Français]
J'ai hâte de travailler avec vous tous.
[Traduction]
Je signale d'abord souligner que je me joins à vous aujourd'hui depuis le territoire traditionnel des peuples algonquin et anishinabe.
Je suis secondé de fonctionnaires, comme vous l'avez signalé, monsieur le président. J'aimerais prendre un moment pour remercier les fonctionnaires de Transports Canada du travail incroyable qu'ils ont accompli ces deux dernières années, et surtout ces dernières semaines, à cause de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Je suis ravi qu'ils soient ici pour offrir leur appui et répondre aux questions de vos membres.
C'est un honneur de parler aujourd'hui des priorités énoncées dans ma récente lettre de mandat du . Mais permettez-moi d'abord de parler des mesures que le gouvernement a prises cette semaine.
Les barrages illégaux à l'échelle du pays n'ont pas fini de menacer des emplois canadiens.
[Français]
Les barrages mettent en péril notre économie.
[Traduction]
Le barrage du pont Ambassador a compromis environ 400 millions de dollars d'échanges commerciaux par jour. Celui de Coutts a coûté environ 50 millions de dollars d'échanges commerciaux par jour. Celui du passage à niveau d'Emerson a coûté environ 75 millions de dollars d'échanges commerciaux par jour. Un nombre important de propriétaires ont dû fermer leur commerce, et des quarts de travail des travailleurs ont dû être annulés.
Ces derniers jours, j'ai entendu des agriculteurs, des constructeurs d'automobiles, des épiciers, des camionneurs et une foule de petites entreprises — ainsi que, soit dit en passant, certains députés conservateurs parlant au nom de leurs électeurs — évoquer les dommages causés par ces barrages illégaux.
Ce n'est pas ainsi qu'on fait les choses au Canada. Les gens ont le droit de manifester, et notre gouvernement défendra toujours ce droit. Mais ils n'ont pas le droit d'enfreindre la loi et de prendre le Canada et les Canadiens en otage. Notre gouvernement agit pour faire respecter la loi.
Notre message aux occupants est clair: rentrez chez vous.
Monsieur le président, nous avons toujours dit que nous ajusterons nos mesures frontalières en fonction des recommandations de la santé publique, et j'aimerais vous dire un mot de nos mesures relatives aux voyages.
Ainsi donc, mardi, nous avons annoncé la levée, à compter du 28 février, de l'interdiction des vols internationaux dans tous les aéroports qui accueillent normalement des vols internationaux. Voilà une excellente nouvelle pour des collectivités comme Windsor, London, Fort McMurray, Moncton et bien d'autres.
En accueillant des vols internationaux, nous soutiendrons le tourisme local, créerons de bons emplois et stimulerons notre économie.
Les voyageurs auront désormais l'option d'utiliser un résultat de test antigénique rapide de la COVID-19 ou un résultat de test moléculaire pour se conformer à l'exigence préalable au départ.
Les tests à l'arrivée seront facilités pour les voyageurs entièrement vaccinés. Les personnes choisies pour les tests aléatoires n'auront plus à se mettre en quarantaine dans l'attente des résultats, et les enfants de moins de 12 ans voyageant avec des adultes pleinement vaccinés resteront exemptés de la quarantaine.
Comme je l'ai dit, nous avons toujours appuyé nos décisions sur la science, et cette annonce reflète les progrès que nous avons accomplis contre le variant Omicron. Les mesures que le Canada applique à la frontière demeureront souples et adaptables.
Voyons maintenant ma lettre de mandat. Je suis engagé à respecter toutes les priorités, mais pour gagner du temps, je vais mettre l'accent sur le travail accompli dans quelques secteurs clés.
Premièrement, pour ce qui est de la vaccination, la pandémie de COVID-19 continue d'avoir de lourdes répercussions sur le secteur des transports au Canada et dans le monde. Ma priorité absolue, en tant que ministre des Transports, est l'efficacité et la sécurité de notre réseau de transport, ce qui nous oblige à tout mettre en œuvre pour mettre la pandémie derrière nous. Et nous savons que la vaccination est notre meilleur outil pour en venir à bout.
Dans cette optique, Transports Canada s'est donné une approche à plusieurs facettes, qui comprend la vaccination obligatoire de tous les voyageurs à bord des trains interprovinciaux, des vols commerciaux, des navires de croisière et des autres bâtiments sous réglementation fédérale. Nous avons également rendu obligatoire la vaccination contre la COVID-19 pour les travailleurs du secteur des transports sous réglementation fédérale. Je tiens à remercier tous nos employés du secteur des transports qui ont travaillé sans relâche tout au long de la pandémie, répondu aux besoins des Canadiens et retroussé leur manche pour se faire vacciner dans l'intérêt de la sécurité de nos collectivités.
Quant aux chaînes d'approvisionnement, à l'échelle mondiale, elles subissent des pressions à de nombreux chapitres. Le problème n'est pas propre au Canada. Il est mondial. C'est une crise sanitaire mondiale. Nous savons que la chaîne d'approvisionnement est une grande priorité pour les Canadiens, une priorité que partage notre gouvernement, je peux vous l'assurer.
Tout bien considéré, le Canada a relativement bien réussi à maintenir le mouvement des marchandises. Mais aucun système n'est parfait. Les problèmes d'offre et de demande et les pénuries de main-d'œuvre à l'échelle mondiale, aggravés par les récents événements météorologiques extrêmes, ne nous ont pas aidés au Canada. C'est pourquoi nous travaillons à solidifier encore notre chaîne d'approvisionnement et à voir à ce que les Canadiens reçoivent aussi vite que possible de quoi répondre à leurs besoins.
Il y a un peu plus de deux semaines, j'ai tenu un sommet national sur la chaîne d'approvisionnement avec les ministres , , , et . Nous nous sommes réunis avec des représentants de l'industrie, des expéditeurs et des dirigeants d'organisations qui jouent un rôle dans la chaîne d'approvisionnement du Canada dans le but de circonscrire les défis, de formuler des stratégies et de déterminer les prochaines étapes. Par la suite, j'ai eu l'honneur d'annoncer la création d'un nouveau groupe de travail sur la chaîne d'approvisionnement qui nous aidera à donner d'autres conseils au gouvernement et à moi-même, ainsi que le lancement d'un nouvel appel de propositions de 50 millions de dollars dans le cadre du Fonds national des corridors commerciaux.
Les conversations que nous avons eues au sommet n'étaient qu'un début. Le travail se poursuivra et des séances de suivi sont en voie d'organisation.
Nous en sommes également aux dernières étapes de notre examen de la modernisation des ports, que je me suis engagé à effectuer en temps utile, et qui nous aidera à positionner les ports du Canada pour mieux répondre aux pressions exercées sur la chaîne d'approvisionnement et à favoriser la croissance économique.
Dans le secteur aérien, maintenant, il est clair que la pandémie a frappé particulièrement fort. Le gouvernement du Canada a débloqué plus de 11 milliards de dollars pour soutenir notre secteur aérien. Cela comprend le financement des infrastructures et des opérations dans les aéroports, l'allégement des loyers, le soutien des services des transporteurs aériens desservant les collectivités éloignées et nordiques, et le financement des transporteurs aériens afin de soutenir leur viabilité financière, de rembourser les Canadiens et de rétablir les services régionaux.
Pendant que nous travaillons à la reprise sécuritaire d'un secteur aérien concurrentiel et viable, je prends des mesures pour rebâtir la confiance du public dans le secteur, notamment en veillant à ce que des options de transport efficaces et abordables soient offertes, en renforçant les droits des passagers aériens et en aidant le secteur à adopter de nouvelles technologies de pointe.
Quant aux mesures environnementales, le m'a également demandé de soutenir la transition du Canada vers la carboneutralité. Nous savons que la réduction des émissions dans le secteur des transports est essentielle pour l'atteinte de nos objectifs climatiques. C'est pourquoi nous offrons des incitatifs à rendre les véhicules zéro émission plus abordables et plus accessibles au Canada. À la fin de janvier de cette année, plus de 130 000 Canadiens et entreprises canadiennes avaient profité de l'incitatif pour l'achat d'un véhicule zéro émission. Lors de la COP26, j'ai également insisté auprès de nos partenaires internationaux sur la nécessité d'adopter les véhicules zéro émission.
Transports Canada élabore également une stratégie visant à réduire les émissions des secteurs du transport routier, du transport aérien et du transport maritime. Cela comprend la collaboration avec nos partenaires de la déclaration de Clydebank en vue d'établir des couloirs de transport maritime écologiques. Je suis ravi de dire que le port de Montréal et le port d'Anvers viennent de signer une entente pour la création du premier couloir de transport maritime écologique au monde.
Monsieur le président, le projet de train à grande fréquence dont je voudrais vous parler maintenant transformera le service ferroviaire pour les voyageurs entre Québec et Toronto. Il permettra aux Canadiens de se rendre plus rapidement dans leur famille et de mieux relier nos entreprises les unes aux autres, tout en réduisant la congestion routière et en offrant une solution de rechange aux déplacements à faibles émissions.
[Français]
Nous nous efforçons de procéder au lancement du processus d'approvisionnement le plus rapidement possible.
[Traduction]
Pour conclure, monsieur le président, les mesures décrites dans ma lettre de mandat représentent l'engagement du gouvernement du Canada de mettre en œuvre des politiques et des programmes de transport qui favoriseront des transport sûrs, sécuritaires, efficaces et respectueux de l'environnement.
Comme toujours, je suis reconnaissant des commentaires du Comité sur les enjeux en matière de transport, et je me réjouis à la perspective de poursuivre notre collaboration.
Je termine là-dessus, monsieur le président, et je me ferai un plaisir de répondre aux questions des députés.
[Français]
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le ministre.
Je reviens sur une partie de la discussion que vous avez eue avec la députée d'en face, qui portait principalement sur les corridors commerciaux multimodaux, c'est-à-dire routiers, ferroviaires, aériens et maritimes.
Franchement, étant donné les mandats de vaccination, près de 90 % des camionneurs sont vaccinés. À noter également que le mandat dans les autres modes de transport, comme le maritime, par exemple, a amené des taux très élevés de vaccination des travailleurs. La preuve est faite.
Cela dit, cela nous a donné la capacité de veiller à la sécurité de nos chaînes d'approvisionnement et du mouvement des échanges commerciaux, non seulement sur les Grands Lacs, mais dans le monde entier. Les gens avaient des contacts avec des gens en santé, et non seulement en santé dans leur environnement, c'est-à-dire sur un navire ou dans un camion, ou avec des agents de l'Agence des services frontaliers du Canada ou encore avec des personnes qui apportaient des fournitures, mais aussi avec la population en général.
Sur ce, monsieur le ministre, pouvez-vous nous dire à quel point il importe qu'il en ait été ainsi et qu'il continue d'en être ainsi en ce qui concerne la vaccination et, bien sûr, pour les modes de transport qui sont sûrs afin de maintenir des chaînes d'approvisionnement plus sûres?
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je remercie mon collègue de me céder son temps de parole.
J'interviens aujourd'hui en tant que député de Mirabel. Je veux vous parler d'un projet qui s'appelle Synergie Mirabel, que vous connaissez probablement bien, parce que le ministre s'était engagé à le faire cheminer au sein de son ministère.
Il s'agit d'un projet de résidence pour personnes âgées, de taille moyenne, qui accueillerait des aînés à Sainte‑Scholastique, une zone dévastée par les expropriations qui ont donné naissance à l'aéroport de Mirabel, ce qui a nui à la région sur le plan économique.
Ce projet a le soutien du maire, des conseillers et de la députée provinciale, notamment. Le sous-projet est financé et le zonage est prêt. Tout est prêt dans ce projet. Malheureusement, il y a encore une servitude de non-construction sur le territoire de l'aéroport, ce qui empêche la construction.
Le ministre a le pouvoir de permettre la construction. Nos experts nous disent qu'il n'y a aucun danger pour la sécurité aéroportuaire. Par ailleurs, c'est une zone qui n'est pas sous l'autorité d'Aéroports de Montréal.
On a récemment essuyé un refus catégorique et inexpliqué de la part du ministre.
J'aimerais savoir ce qui a précisément été fait au sein du ministère pour mener à ce refus.
Je pose la question à quiconque peut y répondre.