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Je déclare ouverte cette séance du Comité sénatorial permanent des affaires autochtones et du développement du Grand Nord en ce mardi 20 mars 2007.
Chers collègues, vous avez devant vous notre ordre du jour. Il s'agit, conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, de l'étude du budget supplémentaire (B) de 2006-2007, crédits 1b, 10b, 20b, 45b, 52b et 54b d'Affaires indiennes et du Nord canadien.
Nos témoins d'aujourd'hui viennent du ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien. Ce sont le sous-ministre Michael Wernick, le sous-ministre délégué principal Peter Harrison, la sous-ministre adjointe à Résolution des questions des pensionnats indiens Canada, Mme Gina Wilson, et le dirigeant principal des finances intérimaire, Peter Traversy.
Soyez les bienvenus et je vous remercie de votre présence. Nous allons commencer par les exposés, puis nous passerons aux questions des membres du comité.
Monsieur Wernick, est-ce vous qui allez commencer?
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Oui, merci, monsieur le président. Nous avons remis à la greffière du comité des exemplaires de mon exposé, qui sera bref, je vous le promets. Je vais le présenter rapidement, pour laisser plus de temps aux questions des membres du comité.
Vous avez présenté mes collègues, mais je voudrais signaler que Peter Harrison s'est joint à l'équipe de gestion du ministère et qu'il porte deux casquettes. La première est celle de sous-ministre délégué aux fins de la gestion du MAINC, la deuxième est celle de sous-ministre de plein droit pour l'organisation sur la résolution des questions des pensionnats indiens, et il se fera donc un plaisir de répondre aux questions concernant l'organisme et le programme des pensionnats indiens.
Monsieur le président, je vous suis comme toujours reconnaissant de me donner l'occasion de m'adresser au comité, cette fois-ci pour parler du budget supplémentaire des dépenses (B) du ministère. Permettez-moi d'abord de préciser que c'est la première fois que je m'adresse à votre comité à titre d'administrateur des comptes, en vertu de la Loi fédérale sur la responsabilité. Je suis personnellement responsable de la gestion efficace des ressources ministérielles. Je suis également tenu de rendre des comptes aux comités parlementaires, comme le vôtre, pour répondre à leurs questions concernant mes responsabilités.
Comme vous le savez certainement, mes responsabilités d'administrateur des comptes en vertu de la loi sont de quatre ordres : je dois m'assurer que les ressources sont organisées de façon à permettre la réalisation des objectifs ministériels, conformément aux priorités gouvernementales; veiller à ce que des systèmes efficaces de contrôle interne soient en place; signer les comptes ministériels; et effectuer d'autres tâches précises conférées par des lois ou des règlements concernant l'administration du ministère.
En réponse aux initiatives entreprises par le Bureau du contrôleur général, Affaires indiennes et du Nord Canada a adopté une nouvelle approche à l'égard de la planification, de la gestion et de la reddition de comptes relatives à ses finances. Cette approche est basée sur le nouveau modèle de dirigeant principal des finances, conçu pour accroître la responsabilisation, une notion essentielle pour un ministère qui gère annuellement quelque six milliards de dollars.
Mon collègue Peter est dirigeant principal des finances intérimaire aux fins de la comparution d'aujourd'hui. Nous avons créé au niveau du sous-ministre adjoint un poste permanent de dirigeant principal des finances et j'espère être en mesure, d'ici quelques semaines, d'annoncer la dotation de ce poste. Plus tôt cette année, j'ai également créé le poste de dirigeant principal de la vérification et de l'évaluation, qui relève directement du sous-ministre et administrateur des comptes, c'est-à-dire de moi-même.
[Français]
Je voudrais également souligner, et avec fierté, qu'Affaires indiennes et du Nord Canada a activement soutenu le travail de responsabilisation du groupe d'experts sur les subventions et les contributions, et que le ministère a pris des mesures dans différents dossiers en vue de contribuer à un plan d'action gouvernemental attendu pour la fin de l'automne 2007.
Comme vous le savez, promouvoir une meilleure responsabilisation est une priorité pour le gouvernement. Votre examen détaillé des plans financiers du ministère est un élément essentiel de notre devoir de responsabilisation, et je soutiens entièrement votre important travail.
[Traduction]
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) que vous avez sous les yeux constitue la dernière étape de notre cycle budgétaire pour l'exercice en cours. Le cycle a commencé lors du dépôt, l'année dernière, du Budget principal des dépenses de 6,3 milliards de dollars. Ce budget comprenait une augmentation des dépenses d'environ 6,2 p. 100, c'est-à-dire de 366 millions de dollars, par rapport au Budget principal des dépenses de l'exercice précédent.
L'étape suivante était le budget fédéral de 2006, suivi du Budget supplémentaire des dépenses. Dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), nous demandions des fonds additionnels de 196 millions de dollars. Le ministre Prentice s'est adressé à votre comité en novembre dernier pour lui expliquer comment les fonds seraient investis pour répondre aux besoins imprévus. Ils ont surtout permis d'aider certaines collectivités des premières nations à satisfaire leurs besoins urgents et vitaux à la suite d'incendies, d'inondations ou d'évacuations. Ils ont également servi aux collectivités éloignées et isolées qui ont subi des préjudices en raison de l'augmentation du coût de l'essence.
[Français]
Dans le Budget supplémentaire de dépenses (B) déposé le mois dernier, Affaires indiennes et du Nord Canada a demandé 70,3 millions de dollars pour diverses initiatives. Ces investissements soutiennent l'engagement général du gouvernement à réaliser des progrès concrets et mesurables dans la résolution des difficultés auxquelles tant de collectivités autochtones sont aux prises.
[Traduction]
Le plus important montant de financement demandé dans le Budget supplémentaire des dépenses, soit 27,4 millions de dollars, est lié au transfert d'Entreprise autochtone Canada à Affaires indiennes et du Nord Canada. Comme Industrie Canada avait déjà reçu le pouvoir de dépenser, ce transfert n'exige pas de nouvelles dépenses.
Pendant l'exercice en cours, nous avons regroupé dans un seul ministère voué aux questions autochtones tous les programmes de développement économique pour les Autochtones, ce qui a accru l'efficience et l'efficacité des programmes. Je suis d'avis qu'en mettant en commun les compétences des employés, le transfert aura également des effets positifs sur les programmes à venir.
Dans le Budget supplémentaire des dépenses, nous avons également demandé 21 millions de dollars pour le règlement extrajudiciaire des conflits. Pour éviter des procédures inutiles et coûteuses, le ministère règle les conflits hors cour lorsqu'il a des obligations légales reconnues et que Justice Canada lui recommande de le faire. Pendant l'exercice en cours, nous avons entrepris un règlement extrajudiciaire pour trois affaires : O'Chiese, Testawich et Tsuu T'ina.
[Français]
Enfin, nous avons demandé un autre investissement important : 9,3 millions de dollars pour l'Enquête auprès des peuples autochtones de Statistique Canada. Cette enquête permettra de recueillir des données, entre autres, sur les conditions socioéconomiques des peuples autochtones, qui nous aideront à établir une base de référence et permettra au gouvernement et aux organisations autochtones de mesurer les incidences des politiques et des programmes sur les collectivités autochtones. Nous devons absolument avoir des données actuelles, pertinentes et exactes si nous voulons accroître notre niveau de responsabilisation.
[Traduction]
Monsieur le président, je voudrais discuter d'un dernier élément du Budget supplémentaire des dépenses : le transfert de Premières nations sur Rescol. Il s'agit encore d'un transfert d'un ministère à un autre et le budget prévoit 6 millions de dollars pour le financement du programme pendant l'exercice en cours. Grâce à Premières nations sur Rescol, des centaines de salles de classe des quatre coins du pays offrent un accès Internet vers une mine de possibilités d'apprentissage.
[Français]
Monsieur le président, le gouvernement a la ferme intention de veiller à ce que tous les Canadiens, Autochtones et non-Autochtones, profitent de la prospérité de notre pays. Affaires indiennes et du Nord Canada continuera à trouver et à mettre en oeuvre des solutions durables aux difficultés auxquelles sont aux prises les Autochtones. Le pouvoir de dépenser, qui est actuellement soumis à l'examen de votre comité, nous permettra, comme fonctionnaires, de nous rapprocher encore plus de cet objectif.
[Traduction]
Voilà qui met un terme à mes remarques liminaires. Si vous me le permettez, monsieur le président, j'aimerais demander à M. Peter Harrison, qui est non seulement mon sous-ministre délégué principal, mais également sous-ministre de Résolution des questions des pensionnats indiens Canada, de parler brièvement du budget de son service.
Après l'exposé de M. Harrison, nous serons tous les quatre en mesure de répondre aux questions des membres du comité.
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Merci, monsieur le président.
Mes commentaires seront très brefs aujourd'hui parce qu'on a seulement deux éléments qui sont contenus dans le Budget supplémentaire des dépenses (B).
[Traduction]
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) comporte deux points, qui correspondent tous les deux à des transferts d'un organisme à un autre. Un transfert restant de 50,5 millions de dollars a été fait du ministère du Patrimoine canadien au ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien au titre du contrôle et de la supervision de Résolution des questions des pensionnats indiens Canada (RQPIC). Ce transfert était devenu nécessaire par suite d'une restructuration gouvernementale au terme de laquelle le contrôle de RQPIC est passé du ministère du Patrimoine canadien au ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien le 16 mai 2006.
[Français]
Le deuxième élément est un transfert que nous faisons entre notre ministère, Résolution des questions des pensionnats indiens Canada et Service Canada.
[Traduction]
Le transfert s'est fait au moyen d'une entente avec Service Canada devant permettre à cet organisme de se préparer en prévision du Paiement d'expérience commune. Les préparatifs à cet égard comporteront d'importants travaux de développement en technologie de l'information. Service Canada doit en effet recevoir toutes les demandes, les examiner, confirmer l'identité du demandeur et transférer électroniquement les données à RQPIC, en vue de la validation du statut de pensionnaire. Le demandeur sera informé de la décision le concernant par Service Canada et, s'il y a lieu, Service Canada émettra le paiement.
Merci, monsieur le président.
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Je vais essayer de vous donner une première réponse approximative, madame Neville, et si je n'ai pas la bonne réponse, je m'adresserai à mon collègue le sous-ministre adjoint, qui suit ce dossier de plus près au jour le jour.
Comme vous le savez, le pipeline de la vallée du Mackenzie est un projet du secteur privé qui est soumis aux mesures de réglementation de l'Office national de l'énergie et du processus mixte d'examen. Plusieurs ministères fédéraux y participent, notamment Ressources naturelles Canada, le ministère des Finances sur les questions de taxation, etc.
Le MAINC joue un rôle de coordination dans ce projet. Nous avons un secrétariat qui enregistre tout ce qui se passe, qui coopère avec les autres ministères, qui suit l'évolution des mesures réglementaires et qui assiste le ministre dans son rôle de quart-arrière et de coordonnateur du projet de pipeline. Pour autant que je sache — et mon collègue pourra rectifier en cas d'erreur — le budget concerne essentiellement les opérations de soutien de ce secrétariat; il y a une petite équipe qui travaille avec les autres ministères et les autorités de réglementation.
En ce qui concerne les premières nations, notre participation revêt diverses formes. Tout d'abord, nous nous sommes efforcés, au fil des années, de régler les revendications territoriales en souffrance dans la vallée du Mackenzie, et nous poursuivons cet effort. Des règlements ont été conclus avec plusieurs groupes des premières nations, et c'est davantage leur mise en oeuvre qui pose problème. Nous sommes en pourparlers avec la nation Deh Cho pour essayer de résoudre sa revendication de façon satisfaisante, et l'un de nos négociateurs s'en occupe. C'est une des négociations les plus ardues que mène mon collègue Michel Roy, qui est à la tête de la Direction générale des revendications globales.
Des consultations se poursuivent en permanence avec les collectivités des premières nations dans toute la vallée, et nous leur accordons du financement. Des fonds sont également réservés pour les règlements hors cour qui ont été conclus au cours des dernières années, lorsque les tribunaux ont accordé certains montants aux groupes des premières nations, etc. Ce sont donc là d'autres dossiers actifs.
Je vous ai donné un aperçu très général. J'espère avoir dit l'essentiel. Si vous voulez obtenir d'autres détails, je serais —
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Merci, monsieur le président.
Je tiens à vous remercier de comparaître devant le comité aujourd'hui. Comme on l'a déjà dit, il est très décevant que le ministre n'ait pas trouvé le temps de se joindre à nous.
Je voudrais situer ma question dans son contexte : le 2 novembre dernier, lorsque le ministre a comparu devant le comité, il a dit que le Budget supplémentaire servirait à prendre de nouvelles mesures pour améliorer la qualité de vie dans les collectivités des premières nations. C'est ce qu'il a déclaré au comité.
Dans une note d'information destinée au ministre sur la situation financière en 2005-2006, le ministère a exposé un problème, affirmant que la situation financière d'Affaires indiennes et Nord Canada était tendue. Il indiquait également que cette situation résultait du fait que « les nouveaux fonds ne couvraient pas la croissance des programmes en prix et en volume et ne permettaient pas au ministère de faire intégralement face aux pressions occasionnées par la gestion des situations d'urgence, l'assistance sociale ou le financement de l'enseignement ». Voilà l'avis dans lequel le ministère reconnaissait qu'il avait du mal à satisfaire les besoins croissants constatés dans les collectivités.
Ensuite, le 22 février, le et le ont publié un communiqué conjoint annonçant l'octroi de montants importants. C'était le 22 février dernier. Il s'agissait de fonds qui, selon mon analyse, devaient être dépensés dans certains cas avant le 31 mars, ce qui ne laissait aux organismes que quatre ou cinq semaines pour procéder à des dépenses considérables.
Dans le Budget supplémentaire, à la page 82 de la version anglaise, dans la rubrique du ministère de la Santé, on signale que certains montants provenant du ministère de la Santé — Pour autant que je sache, cet argent a été reporté pour cause de retards dans l'élaboration d'un plan de mise en oeuvre de l'initiative des ressources humaines concernant la santé des Autochtones.
Voilà donc quelques exemples où l'on voit que l'argent dont les collectivités autochtones ont besoin arrive très tard vers la fin de l'exercice financier, lorsque les fonds ne sont pas reportés pour cause de retards dans le déroulement de certaines initiatives.
Quand on connaît les besoins urgents des collectivités en matière de logement, d'adduction d'eau ou de bien-être des enfants — c'est une liste interminable — j'aimerais savoir pourquoi ces versements sont effectués en retard, à tel point qu'il devient presque impossible, pour les organismes, d'employer cet argent avant la fin de l'exercice financier, et pourquoi des initiatives comme celle des ressources humaines pour la santé des Autochtones ne sont pas lancées plus tôt au cours de l'exercice financier, ce qui permettrait d'avoir des résultats avant la fin de l'exercice.
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Merci de me donner cette occasion de vous fournir un rapport provisoire. Cela me permet aussi de vous annoncer en quelque sorte les étapes suivantes.
Il y a deux genres de tendances au sein de l'administration canadienne. L'une veut que les choses tendent à être regroupées au MAINC, ministère responsable des affaires indiennes, parce qu'il est plus efficace et rentable de tout regrouper. L'autre tendance, c'est que l'on veut faire prendre conscience aux autres ministères de la nécessité d'intégrer dans leurs actions les premières nations et de considérer les questions autochtones. Santé Canada, la SCHL et Industrie Canada, pour n'en citer que quelques-uns, ont donc des responsabilités très importantes en ce qui concerne les Autochtones.
Entreprise autochtone Canada a ainsi vu le jour au sein d'Industrie Canada parce que l'on estimait que ce ministère, dans tous ses programmes d'assistance aux PME, pourrait faire un effort spécial vis-à-vis des entrepreneurs autochtones. C'est un programme qui marche très bien et offre environ 30 millions de dollars d'assistance aux entrepreneurs autochtones. Il est doté d'un conseil consultatif, etc.
Le nouveau gouvernement a décidé d'aller dans l'autre sens et de ramener ces responsabilités sous le même toit. Nous reprenons donc cette organisation et ses programmes et pouvoirs pour les greffer sur ce qui existe au ministère des Affaires indiennes où l'on travaille davantage avec les collectivités qu'avec les entrepreneurs pour les préparer à d'éventuels investissements. Nous avons un budget pour le développement et l'activité économiques.
Il nous a fallu attendre jusqu'à décembre pour obtenir les approbations voulues. L'organisation a déménagé le 1er décembre, si je ne m'abuse. Étant donné que je savais que cela allait se faire, j'ai créé un poste de sous-ministre adjoint à qui j'ai confié à plein temps la responsabilité des questions de développement économique. C'est M. John McKennery qui occupe ce poste depuis et qui parcourt le pays pour s'entretenir avec les groupes autochtones, les représentants du secteur privé, etc. Il y a eu une importante manifestation à Saskatoon, comme vous le savez probablement, un sommet de développement économique auquel ont participé les premières nations et groupes autochtones ainsi que le secteur privé et nous étions très présents.
Voilà où nous en sommes. Nous sommes en pourparlers avec le ministre à propos de nominations et de remaniement du conseil consultatif afin d'y nommer certaines personnalités des premières nations et des milieux d'affaires autochtones. Le processus est donc en cours. J'espère et je souhaite qu'au cours de la prochaine année, nous pourrons donner au ministre et au gouvernement certaines propositions visant des stratégies de développement économique plus énergiques et vigoureuses car si je comprends bien votre question, vous estimez que nous n'allons absolument rien changer à la situation sociale s'il n'y a pas d'activités économiques et d'emplois pour ces gens-là.
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Merci d'être venus. Il est évident que nous attendions le .
J'aimerais avoir un éclaircissement car j'ai l'impression qu'il y a une certaine contradiction ici. Si je considère la page 90 du livre bleu du budget, je vois que le gouvernement déclare qu'il dépense plus de neuf milliards de dollars par an pour les peuples autochtones, or vous avez dans vos prévisions budgétaires le chiffre de 6,3 milliards de dollars. Cela fait une différence d'environ trois milliards et j'aimerais donc que vous m'expliquiez tout d'abord cette différence.
Suite à ce qu'a dit M. Albrecht, il semble que beaucoup de fonds soient transférés au ministère des Affaires indiennes par d'autres ministères. Très franchement, cela m'inquiète en ce sens que — et je l'ai déjà dit — tout semble être réuni dans un même ministère; tous ces programmes ne seront dirigés que par un seul ministère. Je suppose que les experts se trouvent à Industrie Canada lorsqu'il s'agit de Rescol et d'Entreprise autochtone Canada et que nous, Autochtones, devrions pouvoir bénéficier des mêmes services d'experts que tout autre Canadien, qui que nous soyons. Toutefois, il semble que l'on nous enferme dans un ministère précis, avec des gens qui s'occupent de nous dans le contexte des affaires indiennes et non pas comme des gens qui sont des entrepreneurs, des gens qui ont besoin de bons services de santé, des gens qui ont besoin d'avoir accès aux services, comme tout autre Canadien dans ce pays.
Mon autre inquiétude est que si l'on met tout cet argent dans un seul ministère, nous risquons de devenir une autre statistique, un certain montant de dollars par autochtone. Le Canadien moyen pensera que le gouvernement canadien actuel dépense tant par autochtone au Canada et ne fera pas la distinction et ne verra pas qu'en tant qu'individus vivant dans ce pays, nous avons déjà droit à un régime de santé universel. On ne devrait pas dire que nous coûtons un certain montant plus que toute autre personne qui vit au Canada, mais, puisque nous sommes Autochtones, on dit ce que nous coûtons, où que nous vivions dans ce pays et peu importe que nous ayons déjà droit à ce genre de service en tant que résident du pays. Je m'inquiète beaucoup que l'on finisse par indiquer ainsi combien coûte chaque Autochtone canadien sans faire ressortir que comme citoyens de ce pays, nous avons déjà droit à un certain nombre de choses comme tous les autres Canadiens.
Tout d'abord, pourriez-vous m'expliquer cette différence entre les neuf milliards de dollars qui figurent au livre bleu et ce que vous indiquez dans votre discours et le fait qu'en regroupant tout au sein d'un même ministère, nous pourrions continuer à bénéficier du même niveau de service, car je ne le pense pas.
Surtout lorsque cela vient d'un qui disait autrefois que la première chose que ferait son parti, serait probablement de se débarrasser d'Affaires indiennes parce qu'il ne pensait pas que c'était un ministère qui servait les Autochtones du Canada. Maintenant il augmente son budget plutôt que de le démanteler comme le préconisaient le Parti réformiste et l'Alliance canadienne.
J'ai noté quatre questions: et je vais essayer d'y répondre rapidement, monsieur le président.
La différence entre les deux chiffres est très claire : il s'agit de l'activité de d'autres ministères. Le Parlement donne à Affaires indiennes et Nord Canadien environ six milliards de dollars. Je crois que cette année cela représentera environ 6,4 milliards de dollars, quelque chose comme cela. La différence entre ceci et neuf milliards de dollars est essentiellement l'argent que le Parlement donne à d'autres ministères, essentiellement pour les prestations de santé non assurées qui vont au ministère de la Santé. Ce chiffre, si ma note est exacte, représente environ 1,8 milliard de dollars. Ressources humaines et Développement des compétences reçoit environ 400 millions de dollars et en a reçu un peu plus hier pour les programmes de partenariat sur le développement des compétences et l'emploi des Autochtones. Le prochain montant important va probablement à la SCHL, pour ses programmes de logement. Elle dépense quelque chose comme 300 millions de dollars par an pour le logement que l'on peut qualifier de logement autochtone.
Et ainsi de suite. Il y a tout un éventail d'autres choses, notamment Justice Canada, qui a reçu un peu plus d'argent hier, l'Agence de santé publique, Industrie Canada, Patrimoine canadien, etc.
Afin d'aider le Parlement à suivre tout cela, le Secrétariat du Conseil du Trésor a dressé un genre d'inventaire ou de cadre général. C'est au site Web du Conseil du Trésor et nous y faisons allusion dans nos rapports au Parlement. C'est ce fameux chiffre de 9,1 milliards de dollars dont on parle tout le temps. On est en train de mettre le chiffre à jour et il va probablement passer à quelque 9,2 ou 9,3 milliards de dollars. C'est donc essentiellement cela la différence. Ces trois milliards de dollars vont à d'autres ministères.
Pour ce qui est d'enfermer ou de ghettoïser dans un seul ministère ou d'inclure à d'autres ministères, c'est un choix que doivent faire les gouvernements. Les choses sont allées dans un sens ou dans l'autre depuis des années. Je dirais probablement, de façon égoïste, qu'il ne faudrait pas que cela aille trop loin car un seul ministre ou un seul pauvre sous-ministre ne peut pas avoir l'oeil à tout. D'autre part, il peut être plus économique de se spécialiser.
Je serais assez d'accord avec vous en ce sens que si Santé Canada s'occupe bien des affaires de santé et que RHDC fait très bien son travail en matière de compétences et d'emploi, etc., il ne faudrait pas essayer de faire la même chose au ministère. Je pense toutefois que nous pouvons et je vous assure que nous le faisons, défendre les questions autochtones et sensibiliser les ministères à ces questions.
J'ai des gens partout qui me servent d'antennes, qui assistent aux réunions interministérielles et travaillent avec d'autres ministères. Si nous constatons qu'il y a lieu de prendre une initiative ou de signaler qu'un règlement ou un programme pourrait être amélioré pour les Autochtones — en en modifiant un peu la conception ou en réservant certaines ressources, nous faisons le nécessaire pour obtenir les résultats voulus. Nous réussissons parfois, mais pas toujours. Je conviens avec vous que nous devons faire les deux. Nous devons avoir un solide centre d'expertise et de responsabilité tout en essayant d'intégrer le volet autochtone dans le rôle d'autres ministères.
Quant à la façon de compter les dépenses, je ne pense pas qu'il y ait une bonne ou mauvaise façon de présenter cela. On peut débattre de ce que représentent les dépenses pour les Autochtones ou les premières nations. Nous sommes certainement responsables d'une bonne partie de ces dépenses parce qu'elles concernent nos programmes destinés aux premières nations. Ce sont donc les principaux chiffres que l'on cite. Il s'agit de ressources importantes si l'on considère ces neuf milliards de dollars et qu'on les divise par la population à laquelle ils sont destinés, mais vous avez tout à fait raison de dire que les Canadiens des premières nations bénéficient de la sécurité de la vieillesse ou du supplément de revenu garanti ou encore du fait qu'il y a un ministère de la Défense nationale ou toute autre chose. Ce sont également des citoyens canadiens. On peut donc discuter de la façon dont on calcule les choses.
Mais pour revenir à ce que nous discutions avec votre collègue, il existe une responsabilité fédérale spéciale vis-à-vis des peuples des premières nations et des peuples autochtones en général. Nous avons le paragraphe 24 de l'article 91 qui précise ces responsabilités, nous avons la Loi sur les Indiens, nous devons honorer les responsabilités de la Couronne en ce qui concerne les revendications et les règlements. Il y a donc de l'argent que le Parlement attribue spécifiquement aux peuples des premières nations et je dirais qu'il nous appartient de gérer cet argent et d'en rendre compte.
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Monsieur le président, j'aimerais mettre cela en contexte. Tout d'abord, la question des pensionnats concerne des individus. Cela dépend de ce qu'ils ont souffert et de leur expérience dans les pensionnats.
Notre ministre est le même que celui de M. Wernick, mais nous avons le statut de ministère. Notre objectif est que les paiements, qui se font actuellement et qui se feront quand notre accord avec les églises et les groupes autochtones entrera en vigueur, soient faits aux individus.
D'autre part, on reconnaît le fait que cela peut avoir un impact sur les communautés. Lorsque notre accord entrera en vigueur, on s'attend à ce que presque 2 milliards de dollars soient versés. Peut-être puis-je expliquer cela, car c'est compliqué.
Quand l'accord entrera en vigueur, tout individu qui a été pensionnaire dans un pensionnat indien — on parle forcément des gens des premières nations, de Métis et d'Inuits — pourra demander un paiement. Le paiement sera de 10 000 $ pour la première année vécue dans l'école et de 3 000 $ pour chaque année subséquente. Le montant variera selon l'individu. L'individu fera sa demande auprès de Service Canada, notre ministère fera l'analyse du cas de chaque individu, et le chèque arrivera chez l'individu.
Je dois dire qu'on a beaucoup de contacts avec les groupes autochtones : les Métis, les Inuits et les premières nations. Des gens se demandent ce qui se passera quand cet argent arrivera dans les communautés. En effet, le montant dont je parle pourrait y avoir un impact certain. Comme j'ai dit, nous en discutons. Plusieurs comités s'en occupent. De plus, il y aura une conférence bientôt, à Winnipeg, dont le thème sera l'impact de cet argent dans les communautés.
Finalement, monsieur le président, beaucoup de communautés vivent très loin des institutions financières. Des individus recevront des chèques, et on se demande ce qu'ils feront avec ces chèques, parce qu'il n'y a pas de système bancaire dans les communautés éloignées. On est donc en train de discuter avec le système bancaire et les institutions financières afin d'aider les individus qui recevront ces paiements.
J'espère que cela répond à votre question.
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Vous nous dites qu'il faudra des banques autochtones sous peu. Monsieur Harrison, si j'ai bien compris, on devait faire des transferts d'urgence à des personnes en particulier. En ce qui a trait aux demandes qui ont été faites, avez-vous des chiffres sous la main pour savoir lesquelles ont été finalisées et lesquelles sont à venir?
Je vais d'abord poser toutes mes questions. Je vous laisse le temps de consulter. J'en ai aussi pour M. Wernick.
Monsieur Wernick, quelle marge de sécurité avez-vous pour vous assurer qu'il ne vous manquera pas d'argent? Avez-vous établi une marge de sécurité? S'il vous reste des surplus à la fin de l'exercice, pourrez-vous les transférer dans le budget suivant?
D'autre part, regardons le tableau au crédit 45b, qui porte sur les dépenses de programme liées à la Commission des revendications particulières des Indiens. Sachant que la commission souffre d'un manque d'avocats spécialisés et que le temps de traitement d'une demande dépasse largement le temps que l'on pourrait qualifier de normal, et ce malgré le travail acharné des envoyés de la commission présidée par la compétente et excellente Me Renée Dupuis, pourriez-vous nous expliquer en quoi les 20 millions de dollars d'aide supplémentaire amélioreraient la rapidité de traitement des demandes? Nous savons bien que le manque se situe particulièrement au niveau des experts, c'est-à-dire des avocats spécialisés.
Nous sommes favorables à ce que la commission indépendante reçoive plus de fonds, mais nous tenons également à nous assurer que la commission reçoive tout l'appui nécessaire pour l'accomplissement de ses travaux. J'aimerais connaître votre opinion sur cela.
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Il y avait là deux autres questions, monsieur le président. J'essaierai d'aller très vite.
D'accord.
M. Michael Wernick Merci.
Nous pourrons toujours y revenir.
[Français]
En termes de marge de manoeuvre, il y a peut-être deux aspects que je peux souligner.
Premièrement, selon les règles du jeu établies par la loi et le Conseil du Trésor, si on n'a pas dépensé tous nos crédits pour les coûts d'exploitation, on peut les transférer à l'exercice suivant jusqu'à un maximum de 5 p. 100 du total. Cela empêche de dépenser trop au mois de mars; le March madness dont on a parlé. Cela responsabilise la gestion à cette période de l'année. Dans le cadre des revendications et négociations, le ministère est à 200 tables à la fois. Le Conseil du Trésor est très généreux de réallouer les fonds : si on n'a pas une entente finale légale, on peut transférer les montants alloués à ces ententes et il y a un effet de glissage d'exercice en exercice. Chaque fois qu'il y a une entente, c'est inscrit clairement dans les documents publics et parlementaires. Je pense que durant l'exercice actuel, on glissera presque 200 millions de dollars d'un exercice à un autre. Si on règle des ententes, tant mieux.
En termes de marge de manoeuvre et de saine gestion, j'ai insisté pour mentionner la création d'un poste de dirigeant principal de la vérification. On va vraiment étoffer notre gestion interne, avoir des énoncés financiers mensuels, une révision tous les trois mois afin de voir où nous en sommes, des pressions envers les ressources disponibles. Il y a beaucoup de ressources qui sont plus ou moins allouées le 1er avril parce qu'on a des obligations juridiques, il y a des ententes et on gère la marge de manoeuvre pour le reste de l'exercice. C'est assez serré pour le reste de l'exercice, avec la création d'un poste de dirigeant principal de la vérification, d'une table de gestion financière à l'interne, etc.
Comme vous le savez peut-être, il y a maintenant une politique selon laquelle tous les ministères en ville devraient déposer les énoncés financiers vérifiés d'ici 2009. Nous sommes assez avancés dans la préparation de tout cela. J'espère que cela nous aidera à maximiser l'utilisation de nos ressources, mais c'est serré, il faut l'avouer.
En ce qui touche la commission, elle a des ressources. Je fais la publication pour les 20 000 $. C'est probablement un ajustement quelconque pour le Conseil du Trésor. Elle a son allocation, et dans les crédits pour l'exercice qui commencera le 1er avril, elle obtiendra 6,7 millions de dollars supplémentaires pour fonctionner. Je ne crois pas qu'elle ait énormément de problèmes en ce qui a trait à la disponibilité d'avocats, mais je suis prêt à recevoir des conseils. Je pense que c'est plutôt chez nous qu'il y aura un problème parce que la première ligne d'évaluation d'une revendication est au sein du ministère. La commission représente une espèce d'organisme d'appel pour contester notre décision de ne pas négocier. Si on rejette une revendication, la commission est là pour jeter un second regard, pour faire appel de notre traitement.
Je pense que la meilleure question pour le comité porte sur tout l'appareil qui entoure les revendications. Comme vous l'avez probablement remarqué dans le budget d'hier, on travaille fort pour donner des options au ministre afin de changer tout le processus, y compris la possibilité d'avoir un tribunal indépendant ou un modèle différent. Si on réussit à réformer tout le système, la commission jouera un autre rôle, j'imagine.
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Je m'avance peut-être un peu trop loin, monsieur le président, mais le groupe a été créé par le gouvernement au printemps dernier, si je ne m'abuse, pour examiner les subventions et contributions comme outil de politique publique. Il y a beaucoup de subventions et de contributions. Nous sommes probablement l'un des plus gros fournisseurs de subventions et contributions à raison de 5,2 milliards de dollars, mais il y a beaucoup d'autres ministères qui fonctionnent à l'aide d'ententes de subventions et de contributions. C'est une série d'outils qui ont été créés dans le cadre de la Loi sur la gestion des finances publiques il y a de nombreuses années.
Ce que le gouvernement a compris — je suis sûr que les députés de tous les partis le comprennent — c'est qu'en resserrant les règles de comptabilité pour l'utilisation de telles ressources, en particulier après ce qui s'est produit à RHDC en 2000, etc., nous avions ajouté au système, en toute bonne foi, beaucoup de moyens de surveillance, beaucoup de vérifications de dossiers, beaucoup plus d'attestations, beaucoup plus de formalités préalables et de vérifications postérieures. Pour certains bénéficiaires de ces subventions et contributions — petites ONG, groupes socioculturels, etc. — il était devenu presque impossible de traiter avec le gouvernement fédéral tellement il y avait de règles et de règlements à suivre.
Ainsi le comité, présidé par M. Clark et Mme Lankin — j'oublie qui était le troisième membre qui finalement n'est pas resté — a examiné toute cette question. Essentiellement, ils ont dit que le gouvernement devrait repenser toute cette trousse à outils. Quelquefois, les subventions sont des subventions, quelquefois elles devraient être non remboursables et quelquefois elles devraient être remboursables, et il fallait trouver les outils qui correspondent aux besoins, si je puis m'exprimer ainsi.
Nous pensons que c'est pour nous une chance énorme car, comme je le dis sans cesse, c'est là notre principal outil — ces ententes de contributions. Lorsqu'il y a une telle entente, il ne s'agit pas d'une subvention inconditionnelle; cela signifie que l'on remet un certain nombre de dollars dans un but précis. Cela signifie qu'il va falloir évaluer si la personne qui en a fait la demande est admissible et mesurer ce qu'elle en aura fait. Il faut donc créer un système de rapport dans le contexte des accords de contributions.
Est-ce que nous pourrions trouver une façon plus efficace de le faire et régler certains des problèmes qui ennuient tellement les premières nations lorsqu'il s'agit, par exemple, de traiter avec quelquefois 10 à 15 ministères et de présenter un rapport différent à chacun d'entre eux? Nous pourrions certainement trouver un moyen de simplifier cela. C'est donc l'occasion que nous voyons là.
Le a déclaré en gros qu'il était favorable à cela et qu'il y aurait une nouvelle politique pour les transferts financiers d'ici à la fin de l'année. Nous allons donc faire tout ce que nous pouvons pour persuader nos collègues du Conseil du Trésor de trouver des instruments qui conviendront mieux aux récipiendaires autochtones.
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La question clé, comme vous l'avez dit, est celle des documents. Il est évident que certains de ces documents sont dans des établissements qui ont brûlé ou ont été inondés, vous avez raison.
Nous travaillons en étroite collaboration, en particulier Mme Wilson, avec les divers organismes religieux. Dans les provinces, par exemple, nous avons une entente avec les Territoires du Nord-Ouest pour accéder à leurs informations. Nous avons plus d'un million de documents en ligne que nous pouvons utiliser. Il est toutefois très clair que dans certains cas, nous n'avons pas les documents voulus.
Dans le cas des paiements anticipés, on s'est efforcé de faire tout ce que l'on pouvait sans causer de difficulté aux gens. Ceux qui ne pouvaient confirmer leur résidence ou pour lesquels nous ne pouvions confirmer la résidence, évidemment, pourront toujours demander un paiement d'expérience commune, comme tous les autres. Cela ne le remplace pas.
Je ne sais pas, Gina, si vous voulez ajouter quelque chose à propos des dossiers manquants.
Monsieur Wernick, en réponse à la question de ma collègue à propos des neuf milliards de dollars, vous avez dit que cela incluait des fonds réservés aux peuples autochtones dans d'autres ministères.
À la Chambre, au cours des deux derniers mois — et j'irai vérifier exactement quand — j'ai fait allusion au fait que cet argent incluait l'accord concernant les pensionnats, qui constitue un transfert de droit légal. Le ministre l'a en fait reconnu. Où se trouve l'argent prévu pour l'accord sur les pensionnats dans le budget, où est-ce indiqué et comment? Je répète qu'il l'a reconnu à la Chambre et j'aimerais savoir comment c'est défini.
Mme Crowder a posé la question que je voulais poser à propos du processus parce que nous entendons également beaucoup de gens nous dire qu'ils ne sont pas reconnus comme survivants dans le cadre de ce programme. Je me félicite des initiatives que vous avez prises, en particulier des moyens de réexamen et d'appel.
Ma question est la suivante. Comment allez-vous communiquer cela aux intéressés? D'après ce que nous entendons dire actuellement, ces gens-là ne sont pas au courant.
J'aurai d'autres questions, si le temps le permet.
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Pour l'année 2006-2007, sous la rubrique Bureau du Canada sur le règlement des questions des pensionnats autochtones, plutôt que sous la rubrique Affaires indiennes, le montant total dépensé s'élèvera 244 600 000 $.
Nous pouvons vous fournir ces chiffres, monsieur le président. Ils sont tirés du Budget des dépenses précédent.
Les coûts de fonctionnement, puisque nous devons constituer une équipe importante pour travailler avec les survivants, s'élèvent à environ 93 millions de dollars, et ce montant représente le budget pour l'ensemble des bureaux de toutes les régions du pays.
J'ai déjà parlé des paiements anticipés, mais le processus actuel prévoyait deux choses. Tout d'abord, la création d'un autre mode de règlement des conflits, où des arbitres travaillent avec les personnes touchées pour en venir à un règlement. Puis, le système de procès, où des particuliers se sont adressés aux tribunaux et ont reçu dans un arrêt un montant particulier que le gouvernement du Canada doit payer.
Monsieur le président, ce montant pour l'année en cours, 2006-2007, s'élève à 72 millions de dollars.
Si j'additionne les montants que j'ai déjà mentionnés en réponse à une question — soit les paiements anticipés — et ces montants, un total de 154 700 000 $ a été versé aux individus.
Où est le 1,9 milliard de dollars? La Convention de règlement, soit l'entente entre le Canada, les églises et les groupes autochtones, un document ayant force exécutoire et approuvé par les tribunaux entrera en vigueur lorsque certaines choses auront été réglées.
La première question est l'appui et l'accord de neuf juges de toutes les régions du pays. Ils se sont réunis à Calgary le 8 mars. Huit juges ont déjà approuvé cette entente. Le juge du Nunavut a eu un petit problème en raison du mauvais temps et devrait se prononcer sous peu, je crois.
La Convention de règlement prévoit diverses choses qui viennent s'ajouter à ce que j'ai mentionné pour le cycle budgétaire de 2006-2007. En fait, il s'agira d'un nouveau programme, monsieur le président. Le lien entre ces deux programmes était les paiements anticipés pour les anciens.
Le nouveau programme comportera divers éléments. Tout d'abord, j'ai déjà mentionné les paiements d'expérience commune. Il s'agit de 1,9 milliard de dollars qui est actuellement dans un compte, un compte spécial, ou une fiducie. Ce montant existe déjà. À la suite de la mise en oeuvre de l'entente, ces montants seront distribués dans le cadre du processus d'affectation établi à Service Canada qui s'occupera de l'émission des chèques.
Le deuxième élément est ce montant de 60 millions de dollars qui a été prévu pour la création d'une commission de la vérité et de la réconciliation.
Troisièmement, 20 millions de dollars sont prévus pour diverses activités commémoratives, ce qui représente un volet très important du processus.
Puis il y a un montant de 125 millions de dollars pour la Fondation autochtone de guérison.
Cent millions de dollars en espèces et services seront offerts par les églises pour diverses initiatives de guérison.
Nous jugeons que 100 millions de dollars seront dépensés pour les services juridiques des anciens pensionnaires.
Le dernier élément du nouveau programme, monsieur le président, est ce que nous appelons le processus d'évaluation indépendant. Les paiements au titre de l'expérience commune seront versés à tous ceux qui ont fréquenté, à titre de résident, un pensionnat autochtone. Le processus d'évaluation indépendant sera administré par un arbitre principal et une série d'arbitres qui travailleront pour lui ou pour elle et ce groupe sera pleinement indépendant du gouvernement du Canada. Il aura pour mission d'évaluer les séquelles, parce que cela découle clairement d'une action collective. Donc on évaluera les séquelles des sévices sexuels, sévices physiques et psychologiques. Il s'agit tout compte fait d'une prolongation de l'autre mode de règlement des conflits.
Je ne sais pas, monsieur le président, à combien s'élèvera ce montant parce que nous ne savons pas combien de personnes voudront participer à ce processus, nous ne savons pas non plus quelle décision rendront les arbitres. La Convention de règlement, cependant, prévoit que le gouvernement du Canada fournira ce financement en temps opportun.
J'espère, monsieur le président, que ces renseignements vous éclairent un peu plus sur le financement.