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Merci monsieur le président et membres du comité.
Je suis heureuse d'être ici aujourd'hui pour discuter d'un certain nombre de questions environnementales, et en particulier de l'engagement du nouveau gouvernement du Canada à protéger la santé des Canadiennes et des Canadiens et à préserver leur environnement.
J'aimerais commencer aujourd'hui, comme je l'ai indiqué la semaine dernière, en discutant du rapport de la commissaire à l'environnement et au développement durable.
[Français]
Je voudrais remercier la commissaire pour le rapport et les recommandations qu'elle a déposés la semaine dernière. Ce rapport arrive à point, à un moment critique pour le Canada.
[Traduction]
J'aimerais remercier la commissaire à l'environnement pour son rapport. Notre gouvernement accepte toutes ses recommandations.
Nous sommes à un carrefour important en ce qui concerne la protection de la santé et de l'environnement des Canadiennes et des Canadiens. Il en va de même de la protection de l'environnement et de l'application de la loi, mesures dont on a longtemps parlé mais qui n'ont toujours pas été appliquées.
Comme chacun sait, le rapport de la commissaire montre que pour lutter contre les changements climatiques, ni les campagnes publicitaires ni les vantardises sur la scène internationale ne peuvent remplacer les gestes concrets. Tout ce que la population canadienne a obtenu de l'ancien gouvernement, ce sont des mots mais peu de résultats.
Heureusement, les Canadiennes et les Canadiens ont élu un nouveau gouvernement, et ce qu'ils obtiennent, et continueront d'obtenir de nous, ce sont des gestes concrets.
Dans son rapport, la commissaire fait état de son inquiétude à l'égard de l'incapacité invétérée du gouvernement précédent de faire avancer la question des changements climatiques. La commissaire dénonce clairement le manque de crédibilité, le manque de surveillance et le manque de reddition de compte dans les plans du gouvernement précédent.
Le plus inquiétant, cependant, c'est qu'après avoir dépensé plus d'un milliard de dollars, il n'y avait toujours pas de résultat pour l'environnement.
[Français]
La semaine dernière, je crois que plusieurs personnes ont été surprises d'entendre ce qu'a révélé la commissaire concernant l'inaction du gouvernement libéral, à savoir que le Canada n'allait pas respecter ses obligations en vertu du Protocole de Kyoto.
[Traduction]
Lorsque j'ai été nommée ministre de l'Environnement, j'ai également eu l'honneur d'être nommée par le premier ministre présidente de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. J'ai très tôt pris la décision, une décision d'ailleurs fort difficile à prendre, d'informer nos partenaires internationaux du Protocole de Kyoto — et par la suite la population canadienne — à propos de ce que la commissaire a révélé aux Canadiennes et aux Canadiens la semaine dernière, à savoir que le Canada n'est pas en voie de respecter ses engagements à l'égard du Protocole de Kyoto. J'ai été honnête. C'était un message difficile à transmettre aux Canadiennes et aux Canadiens. Nous leur avons néanmoins dit qu'il fallait régler cette question.
J'ai alors dit très clairement qu'il est impossible que le Canada atteigne ses objectifs de Kyoto. Comme l'a déclaré la commissaire à l'environnement, il nous faut de nouveaux objectifs. Cela ne signifie pas l'abandon de Kyoto. En fait, le Canada travaille en étroite collaboration avec nos partenaires dans le cadre du processus et du Protocole de Kyoto pour faire avancer les choses, pour voir ce que sera la prochaine étape de Kyoto après 2012. Or, la commissaire n'a fait que confirmer, comme vous le savez, ce que nous savions déjà et ce que j'ai déclaré au début du printemps.
Mardi, lorsque la commissaire a comparu devant le comité, elle a déclaré:
Il est devenu de plus en plus évident que le Canada ne peut pas respecter ses engagements envers le Protocole de Kyoto pour réduire les gaz à effet de serre. En réalité, plutôt que de diminuer, les émissions de gaz à effet de serre au Canada ont augmenté de 27 p. 100 depuis 1990.
Elle se montre également préoccupée par l'objectif arbitraire fixé par le précédent gouvernement. Permettez-moi de citer encore une fois ce que la commissaire a déclaré mardi:
...lorsque nous avons voulu examiner d'où venait les 6 p. 100 en deçà du point de référence de 1990, il nous est apparu évident qu'il n'y avait pas d'analyse solide à l'appui... Le gouvernement fédéral a simplement choisi le chiffre qu'il croyait voir les États-Unis adopter. Alors c'est clair. Il n'y a pas de doute à ce sujet.
Il semble que l'objectif en question ait fait l'objet d'autant de réflexions que les dispendieux programmes mis sur pied par le gouvernement précédent pour permettre au Canada d'atteindre cet objectif. L'établissement d'un objectif inatteignable a entraîné, je le crois fermement, une série de mauvaises décisions stratégiques pour tenter d'atteindre cet objectif.
Il est temps d'adopter une toute nouvelle approche. Cette nouvelle approche traite des vraies priorités des Canadiennes et des Canadiens, et ce, d'une manière tangible et responsable. Notre approche procurera aux Canadiennes et aux Canadiens de l'air pur et sain pour préserver leur santé tout en faisant de réels progrès pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et autres polluants dommageables pour la santé.
C'est avec plaisir que j'annoncerai bientôt une approche vraiment responsable qui nous permettra d'avoir réellement un environnement sain. Je sais que les Canadiennes et les Canadiens veulent que des progrès soient réalisés en matière d'environnement. Ils comprennent très bien les défis que nous devons relever. Ils ne s'attendent pas a avoir des réponses immédiates mais ils s'attendent à ce que des gestes soient posés et à ce que des progrès soient réalisés.
Comme l'a recommandé la commissaire Gélinas, il nous faut une nouvelle approche fondée sur le leadership et la responsabilité et dont on peut mesurer les résultats. Nous sommes d'accord avec toutes ses recommandations. Telles sont les principales dimensions de notre approche, et c'est pourquoi nous réussirons là où les gouvernements précédents ont échoué.
La commissaire a relevé un certain nombre de points importants et notre gouvernement a déjà entrepris de les étudier et d'y donner suite. En matière de leadership, l'environnement est une priorité pangouvernementale pilotée par notre premier ministre. À titre de ministre de l'Environnement, je suis responsable de toutes les questions qui y sont liées, qu'il s'agisse des changements climatiques, de l'assainissement de l'eau, ou de l'assainissement de l'air et de la pollution atmosphérique. Je peux également compter sur l'engagement ferme de mes collègues du Cabinet, notamment les ministres de la Santé, des Richesses naturelles, des Transports, des Infrastructures et des Collectivités, de l'Industrie, des Finances et des Affaires indiennes et du Nord, pour faire avancer notre programme en matière d'environnement.
La commissaire Gélinas a également souligné la nécessité de prendre en considération l'énergie et les changements climatiques. Elle a noté que le gouvernement précédent avait de la difficulté à faire le lien entre les deux ministères, les Ressources naturelles et l'Environnement. Je peux vous dire que cette époque est révolue. L'énergie et les changements climatiques doivent être traités ensemble car ils sont liés l'un à l'autre. Il est important d'obtenir la participation de tous les intervenants pour faire face aux problèmes qui nous concernent tous, notamment dans le secteur de l'énergie, et nous poursuivrons la consultation et la collaboration avec tous les secteurs de l'économie.
Elle a également parlé de la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et notre approche amènera une réduction non seulement de la pollution atmosphérique mais aussi des émissions de gaz à effet de serre.
Dans son rapport, la commissaire Gélinas a souligné l'importance des secteurs industriel et des transports pour aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Elle a noté que le gouvernement précédent avait échoué à cet égard. À l'inverse, notre gouvernement s'engage à réussir en mettant en place une législation.
J'ai trouvé intéressant que la commissaire mentionne le caractère inadéquat de l'approche du gouvernement précédent, qui s'appuyait sur des mesures volontaires impossibles à quantifier ou à comptabiliser. Elle a également souligné la nécessité d'aborder la question de l'adaptation.
J'ai eu le privilège d'accueillir la Conférence de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques portant sur l'adaptation, et ce, dans ma propre ville, Edmonton.
Il nous faut un plan réaliste et efficace visant à réduire la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre, mais il doit inclure des politiques, des stratégies et des mesures permettant aux Canadiennes et aux Canadiens d'accroître leur capacité de s'adapter vraiment aux changements climatiques déjà en cours. Environnement Canada est en mesure de prendre les devants et de collaborer avec d'autres en ce qui concerne les répercussions scientifiques, techniques et socio-économiques.
La gouvernance et la responsabilité sont d'autres questions auxquelles la commissaire accorde une grande priorité. Les membres du comité savent très bien que la responsabilité est d'une importance capitale pour notre gouvernement. La population canadienne exige que le gouvernement assume la responsabilité de tous les dossiers, en particulier celui de l'environnement, et c'est ce que nous ferons. La responsabilité en matière d'environnement signifie avoir des objectifs précis, pouvoir mesurer les progrès accomplis et rendre compte des résultats de façon transparente aux Canadiennes et aux Canadiens.
En ce qui concerne la surveillance, la Canada ne dispose pas à l'heure actuelle d'un système pour mesurer la qualité de l'air. Le gouvernement précédent n'a pas tiré profit de la technologie de pointe qui était à sa disposition pour mesurer en temps réel la pollution libérée dans l'environnement. Le gouvernement précédent n'a pas non plus mis au point un système pour établir un rapport entre la performance environnementale au Canada et ses effets sur la santé humaine, en particulier ceux de la pollution atmosphérique. C'est pourquoi l'air est de si piètre qualité et que notre santé en souffre. Cette situation est inacceptable pour la population canadienne et elle est inacceptable pour notre gouvernement.
En ce qui concerne la reddition de compte, les Canadiennes et les Canadiens ne recevaient pas de renseignements clairs et complets sur l'état de leur environnement. C'est tout simplement inadmissible. Par l'entremise de rapports détaillés, notre gouvernement pourra démontrer aux Canadiennes et aux Canadiens que des progrès réels ont été réalisés.
En ce qui concerne l'application de la loi, la responsabilité signifie également que lorsque les règles sont enfreintes, les pollueurs sont tenus responsables. Pendant des années, les poursuites pour infraction étaient rares sous le gouvernement libéral. Dans les cas isolés de condamnation, les peines ou les amendes étaient légères et souvent sans conséquence. Les poursuites ont souvent été réglées pour des sommes d'argent dérisoires. Pendant trop longtemps, les procureurs fédéraux ont accordé trop peu d'importance à l'environnement et en ont fait une priorité secondaire. Au lieu de faire appliquer la loi, on se contentait de servir des avertissements. Toutes les Canadiennes et tous les Canadiens conviennent que c'est intolérable. Et c'est intolérable également pour notre gouvernement.
Bien que le rapport de la commissaire ait souligné un certain nombre de questions et formulé des recommandations, je tiens également à aborder un certain nombre d'autres questions qui préoccupent les Canadiennes et les Canadiens.
La population canadienne est préoccupée par le nombre grandissant de cas d'asthme et par les cancers causés par l'environnement. Le rapport de la commissaire met l'accent sur la lutte contre les changements climatiques et notre gouvernement s'attaque à ce problème. Au manque d'action de la part du gouvernement précédent en matière de changements climatiques s'ajoutait son manque de volonté politique pour traiter de la qualité de l'air, laquelle représente le plus important problème environnemental aux yeux des Canadiennes et des Canadiens. C'est pourquoi ma principale priorité est de protéger la santé des Canadiennes et des Canadiens.
Les Canadiennes et les Canadiens ont raison de s'inquiéter. Nous connaissons tous quelqu'un autour de nous qui souffre des effets de la pollution atmosphérique. Chaque famille au Canada est touchée par cette question. L'Association pulmonaire du Canada confirme que la pollution a des effets significatifs sur la santé. Elle irrite les tissus pulmonaires, entraînant leur inflammation et affaiblissant la résistance des poumons aux contaminants. Même un très faible taux de pollution de l'air peut causer des problèmes de santé. Selon le bulletin national de l'Association pulmonaire du Canada, les maladies pulmonaires, notamment la bronchite chronique et l'emphysème, ne sont pas seulement dues à la fumée du tabac mais aussi à l'exposition à la pollution de l'air extérieur. Chaque année, le smog et la mauvaise qualité de l'air causent de nombreux décès, sans compter des centaines de milliers d'épisodes graves d'asthme et de bronchite, en particulier chez les aînés et les jeunes enfants.
En Ontario seulement, environ 60 000 visites à l'urgence et 17 000 hospitalisations, en moyenne, sont dues chaque année à l'exposition à la pollution de l'air. La pollution de l'air constitue aujourd'hui l'une des plus graves menaces à la biodiversité, aux forêts et aux écosystèmes d'eau douce.
Nous savons que les coûts directs et indirects de la pollution atmosphérique pour la santé et l'environnement se chiffrent en milliards de dollars.
Selon une récente étude de l'Ontario Medical Association, pour la seule province de l'Ontario, les dommages sont estimés à 374 millions de dollars en perte de productivité et de temps de travail, à 507 millions de dollars en coûts directs de soins de santé, à 537 millions de dollars en douleurs et en souffrances attribuables à des maladies non mortelles et à 64 milliards de dollars en pertes financières attribuables à des décès prématurés. Ce sont là des raisons très convaincantes de passer dès maintenant à l'action afin de réduire les émissions et de purifier l'air.
Dans un rapport publié en août dernier par la Fondation David Suzuki intitulé The Air We Breathe, il est écrit:
Il existe de fortes indications que la pollution atmosphérique constitue le problème environnemental le plus dommageable au Canada compte tenu de ses effets sur la santé humaine, causant des milliers de décès, des millions de maladies, des milliards de dollars en dépenses liées aux soins de santé et des dizaines de milliards de dollars en perte de productivité chaque année.
C'est pour cette raison que notre gouvernement adopte une position ferme sur l'élimination des polluants qui empoisonnent notre air en proposant une législation nationale. Malheureusement, au cours de la dernière décennie, la performance environnementale du Canada a pris du retard par rapport à celle des autres pays.
En 2004, le Sustainable Planning Research Group de l'Université Simon Fraser a réalisé une étude à partir des données de l'OCDE. L'étude a examiné 29 indicateurs environnementaux, et la performance environnementale du Canada, fort embarrassante, arrivait au 28e rang sur 30 pays.
Cette même étude indique que les États-Unis obtiennent de meilleurs résultats que nous dans bien des secteurs, notamment en ce qui concerne les émissions d'oxydes de souffre, d'oxydes d'azote, de composés organiques volatils et de monoxyde de carbone. La performance du Canada en ce qui a trait aux émissions de gaz à effet de serre tire également de l'arrière par rapport à celle de nos voisins depuis 1990 en ce qui concerne le pourcentage d'augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
Nous sommes tous déterminés à faire mieux sur tous les fronts. C'est pourquoi, pour la première fois, le gouvernement fédéral mettra en place un cadre national global pour arriver à réduire réellement les polluants atmosphériques et les émissions de gaz à effet de serre.
Auparavant, le gouvernement s'en remettait à un ensemble de mesures disparates, ce qui a été un échec majeur. La stratégie du gouvernement précédent qui consistait à dépenser sans compter pour régler le problème et à compter sur des accords volontaires n'a tout simplement pas marché.
Le nouveau gouvernement du Canada promet un environnement plus salubre. Nous mettrons en place une solide législation et un véritable plan d'action qui donne des résultats et permet des réductions mesurables de la pollution atmosphérique et des émissions de gaz à effet de serre.
Au Canada, la qualité de l'air est une préoccupation d'ordre national, et l'air n'a pas de frontière. Il nous faut donc une législation nationale, des objectifs nationaux et des normes nationales.
Les Canadiennes et les Canadiens nous ont donné le mandat d'agir et c'est ce que nous entendons faire. Nous avons déjà commencé à livrer la marchandise dans bon nombre de ces domaines.
Comme vous le savez, et la commissaire à l'environnement l'a souligné dans son rapport, le transport constitue l'une des principales sources de pollution et d'émissions de gaz à effet de serre au Canada. Notre nouveau gouvernement a investi 1,3 milliard de dollars dans le transport en commun et ses infrastructures. Ce financement permettra de construire l'infrastructure nécessaire pour faire face à l'augmentation du nombre des usagers du transport en commun.
Depuis le 1er juillet de cette année, notre gouvernement offre un crédit d'impôt aux usagers du transport en commun. Cette mesure permettra aux usagers qui achètent des laissez-passer mensuels de recevoir presque deux mois de service gratuit par année. Par exemple, ce crédit d'impôt pourrait valoir jusqu'à 636 $ par année à un usager du transport public de Barrie qui se rend au travail au centre-ville de Toronto.
Le carburant renouvelable offre de nombreuses possibilités en matière d'énergie propre. Le gouvernement actuel aide les Canadiennes et les Canadiens à opter pour des carburants plus propres en augmentant de 5. p. 100 le contenu de carburant renouvelable dans l'essence et le diesel d'ici 2010. Cette cible de 5 p. 100 est plus contraignante que celle des États-Unis et équivaut à celle de nos partenaires européens.
Accroître la teneur en énergie renouvelable dans nos carburants peut nous aider à atteindre de nombreux objectifs. Du point de vue de la conservation de l'environnement, 5 p. 100 de carburant à moteur renouvelable aidera à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Ces gestes concrets, le crédit d'impôt pour les usagers du transport en commun, l'investissement dans son infrastructure et les 5 p. 100 de contenu renouvelable dans le carburant, produiront des résultats tangibles que les Canadiennes et les Canadiens pourront voir. Ils favoriseront un usage accru du transport en commun, ce qui réduira les embouteillages dans nos grands centres urbains tout en réduisant la pollution atmosphérique et les émissions de gaz à effet de serre. Ces mesures équivaudront à retirer 1,5 million de voitures de nos routes tous les ans.
Selon l'Association canadienne des carburants renouvelables, il y aura une réduction nette de 4,2 mégatonnes d'émissions de gaz à effet de serre par année. Ces mesures créeront aussi 10 000 emplois directs et indirects et ajouteront 600 millions de dollars d'activité annuelle à l'économie canadienne une fois les installations de production d'éthanol et de biodiésel construites et en exploitation.
En ce qui concerne les substances toxiques, les Canadiennes et les Canadiens s'inquiètent de plus en plus de leur exposition aux substances toxiques, qu'il s'agisse de petites quantités de produits chimiques dans leur nourriture ou de produits pharmaceutiques dans leur eau. Notre gouvernement a déjà franchi une étape important dans la protection de la santé des Canadiennes et des Canadiens en prenant des mesures à l'égard de bon nombre de substances toxiques. Nous avons réglementé deux substances nocives couramment utilisées dans les produits anti-taches et les produits ignifuges, le SPFO et les PBDE. Nous avons présenté une mesure visant à réduire les rejets de mercure dans l'atmosphère au Canada de dix tonnes sur dix ans en veillant à ce que les commutateurs au mercure soient retirés des carcasses des voitures avant le recyclage. Comme vous le savez tous, le mercure est une substance hautement toxique qui peut avoir des effets graves sur la santé et l'environnement.
En outre, le Canada est le premier pays du monde à rendre public un plan d'action visant certaines substances chimiques reconnues comme sources d'APFC. De telles substances sont employées couramment dans la fabrication de produits qui protègent par exemple le papier, les tissus, le cuir et les tapis contre l'eau et la graisse
Comme le savent bon nombre d'entre vous, le gouvernement conservateur de Brian Mulroney a agi en 1985 pour commencer à éliminer les PCB de notre environnement. Notre nouveau gouvernement a mis en place un projet de réglementation pour supprimer la moitié des PCB toujours en usage et la totalité des PCB actuellement stockés.
Un bon nombre des substances visées par notre plan ont un lien avec le cancer, la cécité et les malformations congénitales, pour ne nommer que quelques-uns de leurs effets néfastes sur la santé. Il est clair que notre gouvernement est déterminé à agir concrètement en ce qui touche les substances toxiques, et ce n'est qu'un début. Le 14 septembre dernier, nous sommes devenus le premier gouvernement et le premier pays du monde à revoir entièrement les risques à la santé posés par les 23 000 substances chimiques utilisées ou produites avant 1994. C'est là une étape importante pour protéger la santé des Canadiennes et des Canadiens.
Très bientôt, notre gouvernement rendra public un plan d'action détaillé qui tient compte de ces formidables réalisations et qui va encore plus loin pour protéger la santé des Canadiennes et des Canadiens contre les produits chimiques toxiques et cancérigènes.
Au début du mois, la Société canadienne du cancer a applaudi les mesures prises par notre gouvernement à l'égard de cette importante question en déclarant:
Nous saluons ce geste... Nous pensons que les Canadiennes et les Canadiens ne doivent pas être exposés à des substances cancérigènes dans leur environnement... Il est très encourageant de voir tant de groupes se concerter pour cette recherche. Nous espérons que cette collaboration se poursuivra.
En conclusion, il est grand temps d'agir. Nous avons déjà commencé à démontrer aux Canadiennes et aux Canadiens que nous prenons cette question très au sérieux. Notre nouveau gouvernement fait des progrès pour améliorer l'environnement dans lequel ils vivent, travaillent et s'amusent, et nous continuerons à prouver aux Canadiennes et aux Canadiens que nous faisons des progrès réels.
Depuis trop longtemps, nous traînons derrière les autres pays. Cela doit changer, et cela changera. La meilleure façon de contribuer à relever ces importants défis internationaux, c'est de mettre en place un solide programme national ici au Canada.
Finalement, avant de passer aux questions, j'aimerais remercier chacun de vous pour votre présence ici aujourd'hui et aussi pour le difficile travail que le comité accomplit dans l'examen de la LCPE. La Loi canadienne sur la protection de l'environnement est très importante pour les Canadiennes et les Canadiens, et je tiens à vous remercier. Mon secrétaire parlementaire, Mark Warawa, m'a parlé du bon travail que vous faites concernant l'examen de la LCPE et de tout le travail que vous avez accompli pour évaluer les questions à étudier. J'apprécie votre coopération et je répondrai maintenant avec plaisir à vos questions.